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DOSSIER : LES BOUWTEAMS FONCTIONNENT-ILS BIEN ?
BATIRENO ET ÉNERGIE & HABITAT
Relever les défis énergétiques en Wallonie : le rôle clé du secteur de la construction
SEMAINE DE LA MÉDIATION
Focus sur une méthode alternative de résolution de conflits
DIGITAL CONSTRUCTION BRUSSELS
800 visiteurs ont participé à la septième édition
À VOS CÔTÉS, PRO ET PRIVÉ
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Augmenter la TVA sur la rénovation serait contre-productif
Alors que les projets de construction neuve sont déjà sous pression depuis un certain temps, la rénovation essentielle de notre parc immobilier vieillissant risque maintenant également de s’enliser. Une nouvelle analyse, réalisée par notre fédération de la construction, dresse un tableau alarmant : le nombre de rénovations de logements autorisées a diminué de 4 % au cours du premier semestre de cette année, une tendance qui persiste depuis 2022. Pourtant, il est nécessaire d’augmenter drastiquement le nombre de rénovations, car trois quarts de nos logements ont plus de 45 ans et ne répondent pas aux normes énergétiques exigées par notre politique climatique.
Si nous voulons rendre nos logements neutres en CO2 d’ici 2050, le rythme des rénovations doit augmenter. Fortement augmenter, même. Avec le rythme actuel de 144 rénovations par jour, nous n’y arriverons pas. En Flandre, nous avons besoin de trois fois plus de rénovations pour atteindre cet objectif. À Bruxelles et en Wallonie, il en faut même quatre fois plus. En Belgique, nous ne devons pas rénover 144 logements par jour, comme c’est le cas aujourd’hui, mais plutôt 471. Ces rénovations sont nécessaires pour, comme l’Europe le souhaite, opter résolument pour des maisons durables et économes en énergie.
C’est aussi pour cette raison que nous avons urgemment besoin d’un gouvernement fédéral solide. Un gouvernement qui ignore complètement la proposition sur la
table d’augmenter la TVA sur la rénovation de 6 % à 9 %. En effet, cette augmentation de la TVA ferait augmenter le coût des rénovations pour les particuliers de 3.000 à 4.500 € en moyenne. Une telle mesure risquerait non seulement d’étouffer le marché de la rénovation, mais aussi d’augmenter le risque que les rénovations retournent dans le marché noir. Inutile de dire que cela n’est absolument pas souhaitable et néfaste pour les finances publiques.
Le secteur de la rénovation a justement besoin de soutien. Le maintien de la réduction de la TVA à 6 % est absolument essentiel pour rendre les rénovations financièrement réalisables pour les rénovateurs. De plus, il est essentiel pour nous que les projets de vente impliquant la démolition et la reconstruction soient également éligibles à ce taux réduit de TVA de 6 %. Ceci est nécessaire non seulement pour remplacer les logements obsolètes, mais aussi pour créer de nouvelles unités de logement qui sont urgemment nécessaires pour faire face à la croissance démographique.
Nous avons un besoin urgent de politiques stimulantes, qui encouragent plutôt qu’entravent la construction et la rénovation. Chaque choix politique qui complique la construction et la rénovation de logements est, compte tenu des nombreux défis démographiques et climatiques, tout simplement un choix contre-productif.
Niko Demeester CEO Embuild
« En Belgique, nous ne devons pas rénover 144 logements par jour, comme c’est le cas aujourd’hui, mais plutôt 471. »
LA MÉDIATION EST ENCORE TROP PEU UTILISÉE DANS LE SECTEUR, MALGRÉ SES NOMBREUX AVANTAGES
3 ● Édito
Augmenter la TVA sur la rénovation serait contre-productif.
7 ● Point de vue régional
Un budget 2025 en faveur du secteur de la construction.
ÉVÉNEMENT
8 ● Digital Construction Brussels
800 visiteurs ont participé à la septième édition.
VOS INTÉRÊTS
10 ● Semaine de la Médiation
Focus sur une méthode alternative de résolution de conflits.
12 ● Fiscalité
À partir du 1 er janvier 2025, la chaîne TVA va se moderniser.
13 ● Emplois vacants
Nous recherchons 17.354 travailleurs.
DOSSIER
15 ● Introduction
Les bouwteams fonctionnent-ils bien ?
16 ● Aspects juridiques
« Une méthode de travail, où l’expertise des parties du processus de construction coïncide au mieux ».
Dans le cadre de la Semaine de la Médiation, qui s’est tenue début octobre, Embuild a participé à un webinaire intitulé « Le potentiel et l’utilité de la médiation dans le secteur de la construction ». Il était organisé en collaboration avec le SPF Justice et la Commission fédérale de la médiation. Francis Walschot, juriste, et Christine Lhoste, la directrice générale d’Embuild, représentaient notre fédération professionnelle. Nous avons résumé les points essentiels, sous forme de réponses à des (vos) questions.
DOSSIER : LES BOUWTEAMS FONCTIONNENT-ILS BIEN ?
Dans le vocabulaire lié à notre secteur, vous avez déjà sûrement entendu parler du terme « bouwteam », traduisez « équipe de construction ». Certains entrepreneurs maîtrisent déjà ce processus de construction de plus en plus à la mode, d’autres non. D’où notre volonté de vous le présenter dans le dossier de ce mois.
RELEVER LES DÉFIS ÉNERGÉTIQUES EN WALLONIE : LE RÔLE CLÉ DU SECTEUR DE LA CONSTRUCTION
Dans le cadre du salon Batireno et Energie & Habitat qui s’est tenu à Namur Expo le 18 octobre dernier, Embuild Wallonie a organisé une conférence intitulée « Relever les défis énergétiques en Wallonie : le rôle clé du secteur de la construction ». Buildwise a également profité de l’occasion pour dresser un bilan du projet Reno+, qui vise la massification de la rénovation énergétique.
LE « BOUWTEAM » VRT MORGEN CONSTRUIT LE NOUVEAU BÂTIMENT DE LA TÉLÉVISION PUBLIQUE FLAMANDE
L’animation bat son plein actuellement sur le Boulevard Reyers à Bruxelles, où les ouvriers s’activent à la construction du gros-œuvre du nouveau bâtiment de la télévision publique flamande, la VRT. Le bâtiment devrait être prêt d’ici quelques années. Le projet est exceptionnel, non seulement pour sa taille et son exposition médiatique, mais aussi pour sa grandeur et sa complexité, le tout réalisé par le « bouwteam » VRT Morgen.
18 ● Wust
« Cette passation de marché exploite au mieux toutes les compétences de l’entreprise ».
20 ● Plan 9
« L’architecte n’est plus le chef d’orchestre, mais reste un partenaire central de l’association ».
22 ● Lantis
Un véritable pionnier dans la liaison
Oosterweel, avec le contrat NEC4.
24 ● KPMG/Buildwise
Une étude sur les applications et les facteurs de succès.
SECTEURS & MÉTIERS
28 ● Batireno et Énergie & Habitat
Relever les défis énergétiques en Wallonie : le rôle clé du secteur de la construction.
30 ● Speed Dating Construction
La 9e édition a réuni 150 étudiants et 40 entreprises.
32 ● AD VITAM MATERIAL
Le réseau belge du réemploi.
34 ● Mondial du bâtiment
Immersion dans l’événement parisien.
36 ● Buildwise
• Techniques de rénovation énergétique des murs.
• ETICS sur constructions à ossature bois : raccord en pied de mur.
PROJETS & ENTREPRISES
40 ● Projet
Le nouveau bâtiment de la VRT.
42 ● Avantages membres
Votre affiliation se rentabilise.
45 ● Marché de la construction
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46 ● Marquant
• HD Group a racheté Reno-Tech.
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Un budget 2025 en faveur du secteur de la construction
Chères Entrepreneuses, Chers Entrepreneurs,
Le Gouvernement wallon vient de présenter son budget pour 2025, et, dans un contexte où les choix budgétaires sont particulièrement difficiles, nous avons des raisons de nous réjouir. Le secteur de la construction, pilier de notre économie régionale, a été préservé et soutenu. Alors que de nombreuses branches de l’économie doivent composer avec des coupes ou des limitations budgétaires, notre secteur bénéficie d’un soutien qui va permettre la continuité des projets importants pour la Wallonie.
Ce soutien n’est pas anodin. La construction représente plus de 100.000 emplois directs et indirects dans notre région et joue un rôle majeur dans la modernisation des infrastructures, la transition énergétique, et la création d’un habitat plus durable. À chaque investissement public, c’est toute l’économie locale qui est dynamisée, grâce à l’effet multiplicateur généré par notre secteur.
Les mesures annoncées dans ce budget 2025 sont claires et positives : pas de nouvelles taxes qui viendraient freiner la croissance de nos entreprises, des investissements importants dans les infrastructures, et des soutiens renouvelés aux projets de rénovation énergétique et d’accès au logement. À cela s’ajoutent des financements pour la rénovation des crèches et des aides aux communes pour mieux gérer l’urbanisation, autant de projets qui démontrent l’importance que le Gouvernement accorde à l’avenir de notre région et au bien-être de ses citoyens.
Toutefois, nous devons rester vigilants. Le futur du Plan de relance, dont plusieurs milliards d’euros sont déjà engagés, reste une priorité pour Embuild Wallonie. Nous avons déjà exprimé notre souhait d’être pleinement associés aux discussions à venir, car ces décisions détermineront les grandes lignes de l’investissement public dans les années à venir.
Ensemble, nous devons continuer à défendre un cadre favorable à l’innovation, à la transition écologique, et à la qualité des constructions. Car ce n’est qu’en maintenant un environnement propice que nos entreprises pourront répondre aux défis de demain et continuer à contribuer à la prospérité de la Wallonie.
L’année 2025 s’annonce comme une étape clé pour le secteur, avec des opportunités à saisir et des enjeux à défendre. Embuild Wallonie sera là pour vous accompagner, afin que, tous ensemble, nous puissions continuer à construire l’avenir de notre région.
« L’année 2025 s’annonce comme une étape clé pour le secteur, avec des opportunités à saisir et des enjeux à défendre. »
Hugues Kempeneers Directeur général
Embuild Wallonie
800 visiteurs à la septième édition de Digital Construction Brussels
Le traditionnel salon Digital Construction Brussels s’est tenu au Brussels Kart Expo de Grand-Bigard, le 15 octobre dernier. Cinquante exposants ont participé à cette septième édition, soit cinq de plus qu’en 2023. L’événement a attiré environ 800 visiteurs. C’est un record. La qualité était également au rendez-vous.
«C’était une édition réussie, notamment grâce à de nouvelles initiatives telles que l’examen BIM, un jeu BIM et un débat BIM. Nous avons constaté que ce sont de véritables attractions. Cela contribue également au sentiment de communauté que nous souhaitons créer avec Buildwise », expliquait LOUIS CASTELEYN , conseiller en construction numérique chez Buildwise. Techlink a également parlé d’une édition de haut vol. KRISTEL DEKEMPENEER, coorganisatrice de l’événement chez Embuild, abondait dans le même sens. « Je n’ai entendu que des réactions positives. Les visiteurs ont vanté l’intérêt des nombreuses sessions d’information et les exposants ont estimé avoir atteint le public-cible qu’ils avaient en tête. »
Communiquer mieux de manière digitale
Parmi les nouveaux exposants, se trouvait l’entreprise informatique Ziggu, qui développe des portails clients. Selon VINCENT VAN IMPE , le cofondateur, cette présence est liée au focus plus large de son entreprise encore jeune. Alors que Ziggu se concentrait initialement surtout sur les promoteurs immobiliers, ils souhaitent désormais s’adresser à tous ceux qui construisent. Car leur manière de développer des portails clients est aujourd’hui également disponible pour les architectes, les entrepreneurs et les installateurs. « Je suis moi-même architecte de formation et cela me frustrait que les clients ne soient finalement pas si satisfaits parce que nous communiquions trop peu. D’où l’idée d’un outil qui
pourrait contribuer à ce que tous ceux impliqués dans un projet parlent le même langage. Et cela aide non seulement les clients, mais aussi les sous-traitants. Ils obtiennent également une meilleure connaissance du projet et peuvent ainsi mieux conseiller les clients sur les formes et les couleurs. »
Croissance issue du secteur
La société Conneqtr a également participé, pour la première fois, au salon cette année. STEVEN EVERAERT, le CEO et fondateur, a été président du Digital Board de l’ADEBVBA, l’Association des entrepreneurs belges de grands travaux. Grâce à cette fonction, il a pu apprendre à connaître les besoins du secteur en profondeur. L’entreprise Conneqtr, qu’il a fondée il y a trois ans, est donc issue du secteur de la construction lui-même. Ses solutions sont maintenant utilisées sur plus de 2.500 chantiers actifs.
Le débat sur le BIM a suscité beaucoup d’intérêt.
L’événement est un rendez-vous incontournable pour les professionnels du secteur.
la participation au salon était une première.
Le focus de Conneqtr est mis sur la numérisation des processus liés à la phase d’exécution des travaux : d’une part, sur l’administration sociale et de sécurité, et d’autre part, sur le processus de livraison de la commande à la facture. « Ce qui est typique de nos applications, c’est que nous ne pensons pas seulement aux entrepreneurs principaux, mais à tout l’écosystème des entrepreneurs principaux, sous-traitants et fournisseurs. Nous prêtons également attention à l’intégration de nos applications dans d’autres systèmes (comme le contrôle d’accès et l’ERP) et nous rendons nos données accessibles à nos utilisateurs », indiquait Steven Everaert.
Formations de sécurité en réalité virtuelle
WOUTER VAN DERBEKEN était déjà là l’année dernière. Son entreprise, The Hazard Factory, propose une gamme variée de formations de sécurité en réalité virtuelle (VR). Il a, lui-même, dirigé le service de prévention d’une grande entreprise. « J’ai constaté que beaucoup d’ouvriers suivaient les formations de sécurité imposées à contrecœur. De plus, il y avait beaucoup de personnes parlant d’autres langues qui pouvaient à peine suivre les formations. D’où l’idée d’utiliser des casques VR pour ces formations et de concevoir des scénarii où les participants devaient identifier des situations dangereuses. De cette manière, les formations de sécurité ressemblent davantage à un jeu éducatif. De plus, nous avons veillé à ce que ce jeu puisse être joué dans n’importe quelle langue. »
En 2023, The Hazard Factory a pu atteindre 3.000 participants avec ses formations et cette
«
Cinquante exposants ont participé au salon, soit cinq de plus qu’en 2023. »
année, Wouter Van Derbeken espère en atteindre 12.000. De plus, l’offre est constamment élargie, incluant par exemple la reconnaissance de l’amiante et l’apprentissage de l’évaluation des situations de trafic dangereuses.
Gestion de projet accessible
Dalux est une entreprise familiale danoise existant depuis 20 ans et qui a déjà participé quatre fois au salon Digital Construction Brussels. L’entreprise se concentre sur la gestion de projet numérique. Explications avec PETER BRUGGEMAN , Technical sales executive. « Notre programme offre un système de gestion complet par projet, depuis la phase de conception jusqu’à l’exploitation finale. Nous nous concentrons sur une expérience utilisateur accessible. Tout le monde, du chef de projet au chef d’équipe, doit pouvoir utiliser l’application. Ils doivent pouvoir signaler facilement les problèmes dans le système, et les autres doivent pouvoir proposer des solutions tout aussi facilement. »
Le programme est disponible en plusieurs langues. L’orientation client n’est pas un vain mot chez Dalux. Chaque année, la société organise des journées utilisateurs par pays, permettant aux utilisateurs d’en apprendre les uns des autres. De plus, un Dalux Summit a lieu chaque année à l’échelle mondiale. Comme orateurs principaux, Dalux met systématiquement en avant des utilisateurs. Ainsi, lors du salon Digital Construction Brussels, l’entreprise Cordeel a expliqué le fonctionnement de Dalux lors d’un moment d’information très suivi.
La médiation est encore trop peu utilisée dans le secteur, malgré ses nombreux avantages
Dans le cadre de la Semaine de la Médiation, qui s’est tenue début octobre, Embuild a participé à un webinaire intitulé « Le potentiel et l’utilité de la médiation dans le secteur de la construction ». Il était organisé en collaboration avec le SPF Justice et la Commission fédérale de la médiation. Francis Walschot, juriste, et Christine Lhoste, la directrice générale d'Embuild, représentaient notre fédération professionnelle. Nous avons résumé les points essentiels, sous forme de réponses à des (vos) questions.
Qu’est-ce que la médiation ?
La médiation fait partie des méthodes alternatives de résolution de conflits. Dans le même registre, nous pouvons également citer la négociation, la conciliation, l’avis de tiers non contraignant, la tierce décision obligatoire, l’arbitrage et la procédure judiciaire.
La Commission fédérale de la Médiation propose cette définition. Il s’agit d’un processus volontaire et confidentiel par lequel les parties parviennent, elles-mêmes, au règlement d’un litige en suivant une procédure structurée grâce à l’intervention d’un tiers neutre, indépendant et impartial. L’objectif est de créer une situation win-win dans laquelle il est répondu aux intérêts de toutes les parties. Les tribunaux invitent de plus en plus les parties à chercher une solution à l’amiable, comme la médiation. C’est positif aussi bien pour les entreprises que les citoyens.
Quelles sont ses caractéristiques ?
Retenez trois mots.
CONFIDENTIEL : Tout ce qui est dit ou écrit pendant la médiation reste confidentiel. Rien ne peut être dévoilé dans le cadre d’une procédure judiciaire, arbitrale ou autre. Une concertation séparée et confidentielle entre le médiateur et une autre partie est possible dans le cadre d’un caucus, ce dernier étant un entretien individuel que le médiateur tient avec chaque partie au litige.
«
La procédure est plus rapide et aboutit à une solution généralement après quelques sessions. »
VOLONTAIRE : Personne n’est obligé de participer et les participants peuvent quitter la table de négociation à tout moment. La solution n’est pas imposée d’en haut.
NEUTRE : Les parties pratiquent la médiation avec un tiers impartial, indépendant et neutre qui ne prend pas position et qui est formé dans les techniques de communication et de médiation.
Comment se passe une
procédure ?
Il existe deux types de médiation : la médiation judiciaire imposée par le juge, à la demande conjointe ou à la demande de l’une des parties et la médiation extrajudiciaire, à l’initiative des parties elles-mêmes. Pour entamer la procédure, l’une des parties doit généralement prendre l’initiative, souvent après consultation avec l’autre partie. Cela peut être prévu dans des dispositions contractuelles, qui peuvent inclure une clause de médiation. Cette clause oblige ou conseille les parties à essayer d’abord la médiation, en cas de litige, avant d’engager une procédure judiciaire. À défaut de clause, les parties peuvent toujours décider volontairement de recourir à la médiation. Dans tous les cas, un accord écrit doit être établi.
Autour de la table, on retrouve tous les décideurs des parties en conflit, éventuellement les avocats, un médiateur agréé et éventuellement des experts ayant une spécialisation pertinente.
À la fin, l’accord de médiation reste un accord amiable, il n’a de valeur qu’entre les parties. Si l’une des parties ne respecte pas cet accord, l’autre ne peut pas forcer à le faire. Par exemple, elle ne peut pas faire appel à un huissier avec un accord amiable. Pour donner une force supplémentaire à l’accord, il convient de le faire homologuer par le juge, qui lui donnera alors la même valeur qu’un jugement. En cas de différend, les parties se retrouvent devant le tribunal.
JURIDIQUE
Quels sont les avantages de la médiation ?
Ils sont nombreux. Les statistiques indiquent que 80 % des processus aboutissent à un accord. Les parties gardent la solution à apporter au conflit, ce qui implique le maintien de bonnes relations entre elles. Le coût ? Il est plus bas qu’une procédure judiciaire classique, car il est partagé entre ces parties.
Vous êtes un entrepreneur donc vous n’avez pas beaucoup de temps. Bonne nouvelle ! La procédure est plus rapide et aboutit à une solution généralement après quelques sessions. Également important : votre chantier n’est pas à l’arrêt pendant la médiation.
Pourquoi est-elle si peu utilisée dans le secteur ?
Malgré les nombreux avantages que nous venons de citer, le constat est le suivant : la médiation est sous-utilisée dans la construction. Les acteurs méconnaissent les avantages de cette procédure. Souvent, le point de départ du litige concerne des défauts dans les travaux ou une absence de paiement (contrats B2C, B2B et B2G). Ils se tournent donc vite vers les procédures judiciaires classiques, pourtant très coûteuses, mais jugées plus directes et moins « soft ».
Autre point bloquant : la difficulté de conclure un protocole de médiation, vu le grand nombre d’acteurs autour d’un projet. Pourtant, grâce à l’aide d’un médiateur, ils vont réapprendre à communiquer.
Pour promouvoir et encourager le recours à cette procédure auprès des acteurs du secteur, la Commission fédérale de la médiation a donc mis en place une section spéciale pour la médiation dans la construction. Elle en-
Le webinaire était organisé en collaboration avec le SPF Justice et la Commission fédérale de la médiation. Francis Walschot (deuxième sur la photo en partant de la droite), juriste, et Christine Lhoste (première à gauche), la directrice générale d'Embuild, représentaient notre fédération professionnelle.
courage les parties à intégrer des clauses de médiation dans les contrats (ndlr : dans les contrats destinés à ses membres, Embuild propose une clause de médiation) et mène des campagnes d’information, comme cette Semaine de la Médiation.
Cette commission veille également à la qualité de la médiation et a dressé une liste de médiateurs agréés sur son site web : www.mediation-justice.be. Les parties peuvent donc faire appel à ces médiateurs agréés et comme les litiges sont souvent très techniques, elles peuvent également utiliser les services des experts de Buildwise.
Quid des marchés publics ?
La médiation est rare dans les marchés publics. Jusqu’à la fin des années 90, en cas de litige entre un adjudicateur et un entrepreneur, le Comité Supérieur de Contrôle pouvait rendre un avis, ce qui amenait très souvent les parties à trouver une solution amiable sur la base de cet avis. Ce comité a disparu, renvoyant les parties vers une procédure judiciaire. Embuild demande la restauration d’une structure de médiation pour ces marchés.
Conclusion
Si vous ne deviez retenir qu’un point de ce webinaire, nous vous conseillons ce passage de la conclusion de CHRISTINE LHOSTE , la directrice générale d'Embuild. « La médiation doit être davantage considérée dans le secteur de la construction pour résoudre les conflits de manière amiable avant toute procédure judiciaire. C’est plus rapide, efficace et moins coûteux, et cela aide à maintenir des relations harmonieuses entre les parties. »
À partir du 1er janvier 2025, la chaîne TVA va se moderniser
Le 1er janvier 2025, une importante réforme de la TVA entrera en vigueur : la modernisation de la chaîne TVA. Cette réforme vise à simplifier le processus de TVA, mais aussi à faciliter la déclaration périodique de la TVA, le paiement de la TVA due et le remboursement des crédits de TVA.
Suppression du compte courant
L’une des modifications les plus importantes est la suppression du compte courant, qui est utilisé pour gérer les paiements, les remboursements ainsi que les dettes et les crédits. Le compte courant sera remplacé par un nouvel instrument, le compte-provisions TVA. Avec ce nouvel outil, les contribuables pourront gérer plus facilement leurs dettes et créances. Ils pourront payer leurs dettes de TVA, attribuer des crédits de TVA à des dettes spécifiques, et demander un remboursement complet ou partiel de leurs crédits de TVA.
Proposition de déclaration de substitution
Avec la disparition du compte courant, disparaît aussi le compte spécial établi lorsque les déclarations de TVA ne sont pas déposées (ou pas déposées à temps) et/ou en cas de non-paiement des dettes de TVA.
À partir de 2025, les contribuables qui ne déposent pas leurs déclarations, ou qui les déposent en retard, recevront une proposition de déclaration de substitution. Cette proposition reprendra le montant de TVA le plus élevé indiqué dans les déclarations de TVA pour les douze mois précédant la période concernée par la déclaration non déposée. Un montant minimum de 2.100 € est appliqué.
La proposition ne peut être contestée qu’en déposant la déclaration dans un délai d’un mois à compter de la date d’effet de la notification de la proposition. Si la déclaration n’est pas déposée, la proposition de déclaration de substitution devient définitive. Il est toutefois encore possible de déposer un recours administratif par la suite.
Nouveau délai de déclaration
Le délai pour la soumission des déclarations trimestrielles est prolongé de cinq jours, ce qui signifie qu’elles doivent désormais être déposées au plus tard le 25e jour du mois suivant la fin du trimestre. Pour ceux qui déclarent mensuellement, le délai de soumission reste inchangé.
Procédure de remboursement modifiée
Actuellement, le remboursement d’un crédit de TVA peut être demandé lors de la déclaration de TVA suivant un trimestre calendaire, au cours duquel le crédit de TVA existant sur le compte courant est remboursé.
À partir de l’année prochaine, le remboursement via la déclaration de TVA concernera uniquement le crédit découlant de la déclaration elle-même. Pour être éligible à un remboursement de son crédit de TVA, le contribuable devra désormais avoir déposé toutes ses déclarations de TVA périodiques des six derniers mois dans les délais, et le crédit de TVA doit s’élever à au moins 50 €. Les crédits accumulés, lors de périodes de déclaration antérieures, devront être demandés via une procédure distincte.
Les déclarants mensuels peuvent désormais demander le remboursement de leur crédit de TVA chaque mois de manière standard (sans qu’une autorisation spéciale ne soit requise) et recevront le remboursement de leurs crédits dans les deux mois suivant la période de déclaration. Pour les déclarations trimestrielles, les délais actuels de remboursement restent en vigueur.
Paiement par domiciliation
Actuellement, le paiement de la TVA se fait encore par virement manuel avec la communication structurée pertinente. À partir de 2025, il sera possible de donner un mandat au SPF Finances, permettant l’utilisation de domiciliations pour payer la dette de TVA sur la base de la déclaration soumise. Les détails
pratiques de ce processus ne sont pas encore connus.
Délai de réponse obligatoire à une demande de renseignements
Actuellement, il n’existe pas de délai obligatoire pour répondre à une demande de ren-
seignements. Un délai de réponse obligatoire d’un mois sera introduit à partir du troisième jour ouvrable suivant l’envoi de la demande de renseignements. Ce délai sera réduit à dix jours lorsqu’un contrôle de remboursement de TVA est en cours.
Nous recherchons 17.354 travailleurs
Même si le secteur de la construction et de l’installation se porte considérablement moins bien depuis quelque temps, 77 % des entreprises recherchent pour le moment un ou plusieurs collaborateurs, selon une enquête d’Embuild. Structurellement, nous comptons en tout cas, en Belgique, entre 14.000 et 20.000 postes vacants. Pour le moment, nous en sommes à 17.354.
Parmi les entreprises de construction et d’installation qui recherchent de nouveaux collaborateurs, 89 % qualifient cette recherche de problématique, et ce, même en ces temps de mauvaise conjoncture. Encore maintenant, pas ou peu de candidats se présentent. Le problème est que cette pénurie de personnel met un frein aux activités de construction : 20 % des entreprises se voient dans l’obligation de commencer les travaux plus tard, et 10 % sont contraintes de réduire les offres, et donc d’engranger moins de recettes.
Bien entendu, le secteur ne reste pas les bras croisés afin d’enthousiasmer les gens à venir travailler dans la construction et l’installation. Ainsi, Embuild a mené de larges campagnes de recrutement sur tous les fronts afin de changer l’image de la construction, souvent qualifiée de « vieillotte ». « Cela fait déjà un moment que nous sommes bien plus que juste des briques et du béton, nous avons accueilli la technologie à bras ouverts et nous travaillons de manière plus sûre et plus propre. Nous l’avons expliqué clairement au grand public, par exemple en étant présent dans des jeux vidéo comme Minecraft, sur les réseaux sociaux, sur les festivals, et avec un ConstruWizard, qui proposent directement
aux jeunes des formations, des stages et des emplois, avec ou sans l’aide d’un conseiller », indique NIKO DEMEESTER , CEO d’Embuild. Ces effforts doivent s’inscrire dans la continuité, car à long terme, les perspectives pour la construction et l’installation s’avèrent positives. Nos logements et bâtiments ont besoin d’une profonde mise à jour pour atteindre les objectifs européens du Green Deal, à savoir une société neutre en carbone en 2050. Nos infrastructures de toutes sortes (bâtiments publics, routes, ponts, pistes cyclables, écoles, centres sportifs, …) ne résistent plus non plus à l'épreuve du temps et doivent être rendues « pérennes ». Concrètement, nous manquerons d'un certain nombre de bras supplémentaires dans un avenir proche.
Raison pour laquelle il faut absolument se concentrer davantage sur l’activation, sur la formation et sur le recyclage des personnes inactives durant la prochaine législature. En effet, elles forment une énorme réserve de main-d'œuvre, qui permettrait de résoudre la pénurie dans de nombreux secteurs. « Il est inacceptable que le secteur de la construction et de l’installation doive faire face à une telle pénurie de personnel, alors que nous disposons d'un réservoir de talents disponibles à peine exploité. Raison pour laquelle nous demandons entre autres aux gouvernements fédéraux et régionaux davantage d’efforts pour élaborer une véritable politique d’activation. Ceux qui peuvent travailler, doivent travailler », insiste Niko Demeester. En outre, les employeurs de notre secteur organisent souvent des formations sur les chantiers mêmes. Tout ce qu’ils attendent, c’est une volonté de se retrousser les manches et le « goût » du travail.
Les bouwteams fonctionnent-ils bien ?
Dans le vocabulaire lié à notre secteur, vous avez déjà sûrement entendu parler du terme « bouwteam », traduisez « équipe de construction ». Certains entrepreneurs maîtrisent déjà ce processus de construction de plus en plus à la mode, d’autres non. D’où notre volonté de vous le présenter dans le dossier de ce mois. De quoi s’agit-il ?
En résumé : un bouwteam est une équipe de construction (entrepreneur, architecte et maître d’ouvrage) qui travaille étroitement ensemble à un stade précoce du projet, en amont de celui-ci.
Qu’est-ce que cela implique ? Quel est le rôle de chacun ? Quels sont les changements par rapport à un contrat classique ? Les avantages, mais aussi les inconvénients ? C’est à travers les témoignages d’un juriste, d’un entrepreneur, d’un cabinet d’architectes et d’un maître d’ouvrage que ce dossier répond à ces questions.
« Une méthode de travail, où l’expertise des parties du processus de construction coïncide au mieux »
Le professeur Steven Van Garsse fait autorité, au niveau national et international, en matière de marchés publics, de partenariats public-privé et de concessions. Auparavant, il a travaillé comme manager du Centre de connaissances PPP du gouvernement flamand et a donc été impliqué dans pratiquement tous les grands projets de PPP et de développement territorial en Flandre. Il possède une large expertise en matière de droit administratif et privé, entre autres concernant les marchés et les contrats publics et de concession. Il est également l’un des membres fondateurs du cabinet d’avocats Equator. Nous l’avons interviewé sur les modalités de partenariat et les opportunités des « bouwteams », mais également sur la façon de résoudre certains points problématiques.
Professeur Van Garsse, comment définir au mieux le terme « bouwteam » ?
Le mot « bouwteam » est un peu un fourre-tout. Il n’existe d’ailleurs pas de définition juridique pure. Le mieux est de le définir comme une méthode de travail, où l’expertise des parties du processus de construction coïncide au mieux. En particulier, l'entrepreneur pourra alors apporter son expertise à un stade plus précoce, afin d'optimiser le projet dès la phase de conception, en concertation avec les autres partenaires de la construction. Ce n'est pas le cas de l'approche « séquentielle » classique, qui prévoit d'abord la désignation d'un concepteur, puis la mise en œuvre de la conception par les entrepreneurs. Les entrepreneurs sont donc souvent confrontés à des choix sous-optimaux, qui ne peuvent plus être récupérés lors de l’exécution des travaux. Alors que dans une approche séquentielle ou linéaire, la mission d'exécution est généralement attribuée au soumissionnaire régulier le plus bas, dans une collaboration entre équipes de construction, les parties évoluent plutôt vers un partenariat où des
prix plafonds ou des coûts cibles sont utilisés. Finalement, un « bouwteam » peut prendre différentes formes et, par exemple, prendre la forme d’une option spécifique dans le New Engineering Contract, originaire du RoyaumeUni (contrat utilisé dans la liaison Oosterweel à Anvers) ou via des formules de Design & Build. Pour les marchés privés, un contrat de « bouwteam » qui clarifie simplement les rôles et les responsabilités des différentes parties à la construction est souvent suffisant. Dans les marchés publics, une couche supplémentaire de droit des marchés publics vient s'ajouter à cela. Mais le plus courant reste le « early contracting », c'est-à-dire le fait que l'entrepreneur soit impliqué dans le projet avant que la conception ne soit entièrement finalisée.
Quel est le rôle du maître d’ouvrage dans un « bouwteam » ?
Un « bouwteam » comprend souvent le maître d’ouvrage en plus de l'entrepreneur et du concepteur. Son rôle est encore plus important que dans les marchés publics traditionnels. Il doit savoir exactement ce qu'il veut, être capable d'exprimer clairement ses besoins et être prêt à confier la suite de la
« L’entrepre neur ne pourra plus se limiter à mettre en œuvre ce que la conception prescrit et ne devra plus se concentrer exclusivement sur le prix (le plus bas). »
concrétisation à l'équipe de concepteurs et d'entrepreneurs.
Globalement, pourquoi l’outil « bouwteam » est-il peu utilisé ?
Je me risquerais à dire que la formule du « bouwteam » gagne du terrain, mais, en particulier du côté du gouvernement, nous voyons encore de nombreux organes de gestion qui sont frileux. Les spécifications techniques détaillées des ressources traditionnelles sont claires. Le travail en « bouwteam » s'apparente davantage à un processus, ce qui implique plus d'incertitude et nécessite un changement de mentalité. Les personnes peu enclines à prendre des risques seront rebutées. Mais dans les missions classiques, les parties de la construction se retrouvent souvent face à face, alors que dans un « bouwteam », elles travaillent ensemble en toute confiance à un stade précoce, ce qui permet à chacune d'entre elles de tirer le meilleur parti de son expertise.
Y a-t-il des types de missions de construction qui se prêtent davantage aux « bouwteams » que d'autres ?
Idéalement, il devrait s'agir d'affectations présentant un certain niveau de complexité et supposant une approche globale. Par conséquent, je pense que l'intérêt croissant pour les « bouwteams » est en partie dû au choix de plus en plus large d'installations, de techniques et de matériaux. Pour atteindre un objectif particulier, il existe souvent plusieurs options. Mais elles doivent être coordonnées de manière optimale dans le cadre d'une approche globale. Et c'est précisément là qu'un « bouwteam » fait ses preuves.
Un « bouwteam » est-il compatible avec la législation sur les marchés publics ?
Cette législation ne fait pas partie des préoccupations du « bouwteam », mais au fil des ans, plusieurs solutions ont été élaborées. De facto, certaines formes de « early contracting » se sont avérées parfaitement possibles dans le cadre de cette législation. Les missions de Design & Build constituent également une forme de « bouwteam » et sont désormais bien établies. Toutefois, une approche en deux étapes peut également être utilisée. Au cours de ce processus, le projet sera développé dans une première phase au sein d'un « bouwteam ». Il sera ensuite réalisé dans une deuxième phase.
Dans quelle mesure un « bouwteam » est-il compatible avec la législation sur la protection des architectes ?
Dans d'autres pays, cette indépendance n'est souvent pas aussi bien protégée qu'en Belgique, ce qui facilite la création de « bouwteams ». D'ailleurs, cette législation remonte à une époque où l'architecte concevait et où l'entrepreneur se contentait d'exécuter. Le respect des obligations légales et des responsabilités de l'architecte au sein d'un « bouwteam » reste donc un défi. Mais il existe aussi des solutions pour cela, par exemple en demandant à l'architecte de conclure un accord séparé avec le maître d’ouvrage.
Comment gérer la problématique des permis dans un « bouwteam » ?
Avec notre politique de permis laborieuse, il arrive plus souvent qu'une demande de permis rejetée mette des bâtons dans les roues. Entre-temps, les partenaires du « bouwteam » ont parcouru un long chemin ensemble. Je dirais qu'une compensation devrait alors être prévue dans le cahier des charges pour le travail déjà effectué. Entre-temps, le législateur a également créé une base juridique dans la loi sur les marchés publics pour les frais de soumission lors des appels d'offres. Lorsqu'un acteur du marché fournit des efforts qui vont au-delà des coûts normaux de l'offre, il est logique que ces efforts puissent être remboursés.
Mais les partenaires du « bouwteam » peuvent également prévenir les problèmes de permis de manière préventive. Par exemple, ils peuvent travailler ensemble dans le cadre du processus participatif, trouver ensemble des solutions aux objections soulevées, créant ainsi des garanties supplémentaires en termes de soutien et donc d'autorisation.
Comment doit se comporter un entrepreneur qui souhaite participer à un « bouwteam » ? Il devra changer sa mentalité. Il ne pourra plus se limiter à mettre en œuvre ce que la conception prescrit et ne devra plus se concentrer exclusivement sur le prix (le plus bas). Il devra apprendre à gérer ses projets d'une autre manière. Les autres partenaires feront appel à son expertise. Il devra réfléchir à la conception du projet et oser prendre place dans le cockpit.
« Cette passation de marché exploite au mieux toutes les compétences de l’entreprise »
Notre affilié Wust, entreprise de classe 8 et filiale wallonne du groupe Besix, a de l’expertise en matière de bouwteams. « C’est une tendance du marché et un besoin identifié il y a une dizaine d’années. Cette passation de marché exploite au mieux toutes les compétences de l’entreprise », souligne Olivier Varetto, le directeur des études chez Wust.
«Lors d’un contrat classique, on sait ce qu’on veut mais on ne sait pas toujours vers quoi et comment on y va. Avec un bouwteam, l’inconnu disparaît et le projet est clair dès le début pour toutes les parties prenantes », indique OLIVIER VARETTO. Le ton de l’entretien est donné. Chez Wust, on croit fortement au potentiel et en l’avenir de ces contrats. « Dans notre département soumissions, nous nous sommes spécialisés dans les dossiers à caractère participatif : bouwteams, concours et Design & Build. Nous investissons donc du temps et nous avons du personnel dédié et formé dans le domaine. Ce ne serait pas le cas si on n’y croyait pas. »
Chantiers de grande ampleur
Les bouwteams ont toute leur utilité pour des gros projets : immeubles de bureaux, halls industriels, surfaces commerciales… « Ils sont pertinents pour des entreprises de classe 8, qui réalisent des chantiers de grande ampleur, minimum six à sept millions d’euros », précise le directeur des études. Chez Wust, de tels projets sont légion. Citons quelques exemples connus en Wallonie : le LegiaPark à Liège, des bâtiments qui accueillent des entreprises actives dans le domaine des biotechs ; le siège social de Socogetra (groupe Besix) à Marche-en-Famenne ou encore le tout nouvel écoquartier, à Engis.
En amont et en aval
On parle d’une intervention en amont. Mais quand l’entreprise de construction
entre-t-elle réellement dans le projet ? « Il y a deux possibilités. Soit, tout en amont. Un client vient nous voir et nous fait part de son envie d’un projet en la matière. Nous le mettons alors en relation avec un architecte, un bureau d’études… Soit, nous intervenons plus en aval. Le client a déjà son architecte et son bureau d’études et cherche un entrepreneur. Dans ce cas, nous arrivons plus tard. Nous pouvons arriver à tout moment, cela dépend d’un cas à l’autre », explique Olivier Varetto.
Triple objectif
Selon le directeur des études de Wust, l’objectif de se lancer dans un bouwteam est triple : une optimisation technique et financière, un budget fixe et un planning maîtrisé. « Ce sont trois objectifs essentiels dans cette méthode de construction. S’ils sont atteints, ils représentent de fameux avantages. Dans le cas contraire, elle n’a pas d’utilité », insiste Olivier Varetto. « Le bouwteam met en relation toutes les compétences, dès le départ, et favorise le bon déroulement du chantier. Il garantit une meilleure maîtrise des coûts par des choix techniques concertés, permettant d’optimaliser les délais. Vu que nous intervenons en amont du projet, nous discutons de toute l’optimalisation de celui-ci, toujours en accord avec le maître d’ouvrage et les auteurs du projet. Il n’y a donc aucune surprise budgétaire en cours de chantier et un prix plafond est fixé. En termes de coûts, je donne un exemple. Nous vérifions tous nos métrés avec notre bureau de métreurs. Les quantités ne peuvent donc plus être rediscutées avec l’architecte par la suite. Et au niveau du planning, comme il a fait l’objet de discussions et d’accords en amont,
Wust a construit le siège social de Socogetra, à Marche-en-Famenne, en bouwteam. (photos Pascal Thémans)
toutes les parties prenantes ont une maîtrise plus fine des délais d’exécution, ce qui est donc aussi le cas pour nos gestionnaires et conducteurs de chantier. Cela comprime nos délais d’exécution, ce qui est très important dans le secteur de la construction, où l’on parle encore trop souvent de retards », indique le directeur des études.
80 % de réussite
Une statistique intéressante. Chez Wust, on estime qu’un projet public ou privé sur cinq aboutit sur le marché. Pour les contrats privés en bouwteams, il s’agit de quatre projets sur cinq, soit environ 80 % de réussite. « Tout est
« Pour le respect des engagements et des délais, le bouwteam est la solution. »
ait été réalisé pour rien », prévient le directeur des études.
Un client indécis peut aussi constituer un désavantage pour ce type de contrat. « La particularité d’un bouwteam est que cela doit aller vite. Si le client commence à changer d’avis en cours de route, ne plus être certain de ce qu’il veut…, cela devient chronophage et ce n’est plus pertinent. Car je le répète, nous investissons en temps et en personnel dans ce domaine. »
Question : le travail collaboratif, dès la phase en amont du projet, avec les parties prenantes est-il toujours optimal ? « Oui ! La législation est très claire à ce sujet. Nous col-
préparé en amont, donc le projet est beaucoup mieux ficelé. Les 20 % d’échec résultent souvent de problèmes administratifs ou d’obtention de permis. Cela n’est pas de notre ressort et ce sont des aspects que nous ne pouvons pas maîtriser. »
Désavantages
Le permis, parlons-en. Il constitue parfois le gros désavantage de travailler avec cette méthode de construction. Olivier Varetto nous explique pourquoi. « Lors d’un contrat classique, la budgétisation d’un projet et tâchesyafférentes(métré,cahierdescharges, consultations…) sont menées après obtention du permis. Dans le cas d’un bouwteam, les parties collaborent en amont, avant le dépôt de la demande du permis. L’aboutissement du projet et le démarrage du chantier sont donc tributaires de l’obtention de ce permis, avec le risque qu’il soit refusé et que tout ce travail
laborons en amont, mais chacun garde son autonomie dans le travail. Le pôle conception avec l’architecte, le bureau d’études…reste autonome et cela ne constitue aucunement un frein. Je dirais que le seul frein pourrait venir de la confiance du client. Mais de tous les projets que nous avons réalisés, je n’ai constaté que de la satisfaction chez eux. »
Conclusion
En discutant avec ses confrères, Olivier Varetto constate que le bouwteam est de plus en plus courant. En tout cas, pas de doutes, l’entreprise Wust est convaincue de sa plus-value. « C’est une passation de marché dans laquelle je crois énormément. Elle exploite au mieux toutes les compétences de l’entreprise et garantit la satisfaction aussi bien du client que de l’entrepreneur. Pour le respect des engagements et des délais, le bouwteam est la solution. »
«L’architecte n’est plus le chef d’orchestre, mais reste un partenaire central de l’association»
Et du côté des architectes, que pense-t-on de la thématique de ce dossier ?
Pour le savoir, nous avons interrogé Vincent Faniel et Jérémy Demeure, Architectes associés au sein du bureau Plan 9, à Neupré, en région liégeoise. Ils ont notamment participé à la réalisation du nouveau siège de Socogetra. Entretien.
Messieurs, première question pour ouvrir les échanges, pouvez-vous nous parler du rôle de l’architecte dans ce type de contrat ?
VINCENT FANIEL : En Belgique, il existe cette culture de l’architecte qui a la mainmise sur l’ensemble du processus constructif. Le bouwteam invite l’architecte à revoir cette position solitaire dans un projet. Cela implique un haut niveau de confiance entre les différents acteurs, car un objectif commun pour toutes les parties autour de la table est difficile à atteindre. L’architecte n’est plus le chef d’orchestre, mais reste un partenaire central de l’association. Chez Plan 9, ça ne change pas grand-chose à notre manière de fonctionner, car nous sommes toujours très à l’écoute de l’avis de l’entrepreneur, nous sommes très à l’aise avec cette situation.
chantier, les méthodes constructives et les délais sont envisagés avec l’entrepreneur. On réduit les mauvaises surprises et les risques de retard. Si on parle de la phase d’exécution et du suivi de chantier, la mission légale de contrôle par l’architecte reste intacte.
Les responsabilités sont-elles toujours bien partagées et claires dès le début ?
V.F. : C’est la règle d’or des bouwteams. Chaque membre de l’équipe doit respecter les impositions liées à sa fonction : obligation de résultats pour l’entreprise, obligation de moyens pour l’architecte et nécessité de porter le projet pour le maître d’ouvrage. L’architecte doit pouvoir garder un avis critique. Le modèle bouwteam ne le décharge nullement de ses responsabilités.
J.D. : Dans ces responsabilités partagées, l’intérêt du maître d’ouvrage doit rester l’objectif final. C’est cet aspect qui est le plus important et auquel l’architecte doit veiller.
« L’entrepreneur amène une expertise et un regard différents qui enrichissent le processus de conception. »
Qu’est-ce qui change fondamentalement par rapport à un contrat classique ?
JÉRÉMY DEMEURE : Dans un contrat classique, le permis est accordé, ensuite l’entrepreneur remet offre et la collaboration avec l’architecte commence. Dans le cas d’un bouwteam, l’architecte réalise le cahier des charges avec la complicité de l’entrepreneur, en amont. On peut donc optimaliser ce cahier des charges, ce qui est intéressant du point de vue de la conception et des techniques à mettre en œuvre. On peut en discuter dès le départ. C’est positif aussi bien du point de vue technique qu’économique, car nous avons une plus grande connaissance, dès le début, des techniques à mettre en œuvre, des matériaux utilisés et des coûts.
V.F. : Avec ce travail réalisé en amont du
Quels sont les avantages du bouwteam ?
V.F. : Le principal, c’est le gain de temps, en adaptant les choix techniques, dès le départ, aux compétences et moyens de l’entreprise. Le deuxième est l’apport technique de l’entrepreneur lié à son expérience de chantier. Il vient apporter un éclairage pratique et organisationnel. Il amène une expertise et un regard différents qui enrichissent le processus de conception. C’est très enrichissant. Il propose aussi des solutions alternatives. En termes d’utilisation de matériaux, par exemple, l’entrepreneur peut nous diriger vers un stock de produits disponibles et réutilisables. Cela favorise l’économie circulaire, un thème très en vogue dans la société aujourd’hui.
J.D. : Moins de surcoûts, un gain de temps
et un budget maîtrisé. Au niveau purement conception, nous avons la garantie que tout ce qui a été conçu de notre part sera mis en œuvre.
D’un autre côté, les désavantages ?
V.F. : Le risque que le client fasse marche arrière ou ne soit pas convaincu. Dans nos projets de bouwteams qui n’ont pas abouti, ni l’entrepreneur ni l’architecte n’avaient anticipé que le client n’allait pas être sûr de ses choix. Avec l’expérience, savoir si le client est à fond dans le projet et y croit, est quelque chose que nous ressentons vite. Lorsque ça n’a pas abouti, nous n’avons d’ailleurs pas été au bout des discussions assez rapidement. Pour faire aboutir le bouwteam, le client doit pleinement s’investir dès le début du processus. Je pointerai aussi l’acte de communication maître d’ouvrage-architecte-entrepreneur. Il existe le risque qu’il soit court-circuité avec, par exemple, un client qui communique en direct, par facilité, avec l’entrepreneur. Il pourrait s’autoriser à prendre des décisions inadéquates sans en mesurer les conséquences (respect de la loi ou du permis d’urbanisme, comme un changement de matériaux ou encore de volume…). Dans le bouwteam, les décisions doivent être prises en respect du rôle de chacun.
Le projet du nouveau siège de Socogetra, à Marche-en-Famenne, a été un véritable succès.
J.D. : Tout à fait. L’entreprise Wust était déjà habituée à travailler en bouwteams, ce n’était pas une première pour elle. Et Socogetra, le client, fait partie du groupe Besix, au même titre que Wust. C’était donc un avantage. L’expertise de Wust et Socogetra a permis de trouver assez vite des solutions techniques sur des problématiques importantes, comme la gestion de l’eau peu évidente sur ce projet. Ils ont de l’expérience et l’habitude de la vie de chantier. Ce bouwteam nous a clairement permis de gagner du temps.
V.F. : Pour ce bâtiment, les défis techniques étaient très importants. Les partenaires ont été très à l’écoute l’un de l’autre. L’expérience conjuguée des acteurs en présence a permis de réaliser ce très beau projet en maîtrisant coûts et délais. Il s’agit d’un bâtiment certifié BREEAM, performant au point de vue du changement climatique, et réalisé dans une démarche circulaire.
Quels sont vos futurs défis, challenges et projets en matière de bouwteams ?
V.F. : Nous sommes en train de répondre à plusieurs projets en Design & Build pour RenoWatt. Il s’agit d’un service d’assistance aux administrations qui doit aider à concrétiser des projets de rénovation énergétique de leurs bâtiments publics. Il a été initié par la Région wallonne, Wallonie Entreprendre et est cofinancé par la Banque Européenne d’Investissement (BEI). Ce sont des projets présents aux quatre coins de la Wallonie.
Merci pour cet entretien. Un dernier petit mot de conclusion ?
J.D. : Le bouwteam crée une synergie intéressante qui permet, par des regards croisés, d’anticiper et d’éviter les bottle necks sur chantier. Ensemble, nous sommes mieux armés car tout est bien ficelé, ce qui crée moins de tensions sur chantier.
V.F. : Si l’architecte doit laisser de côté son rôle central, il garde néanmoins la maîtrise de son champ de compétences. Le bouwteam implique le respect et l’écoute des partenaires dans l’objectif d’une finalité commune : la réalisation d’un bâtiment de qualité.
« Le bouwteam crée une synergie intéressante qui permet, par des regards croisés, d’anticiper et d’éviter les bottle necks sur chantier. »
Jérémy Demeure (à g.) et Vincent Faniel, Architectes associés au sein du bureau Plan 9, à Neupré, en région liégeoise.
Lantis, un véritable pionnier dans la liaison Oosterweel, avec le contrat NEC4
Les risques liés à un projet de plusieurs milliards, comme la liaison Oosterweel, sont si importants que les entrepreneurs ne peuvent et ne veulent pas les assumer seuls. Lantis, maître d’ouvrage, a donc pris l’initiative de sortir des sentiers battus pour ces travaux et d’agir comme un pionnier avec une nouvelle forme de contrat venue du Royaume-Uni : le NEC4 ou la quatrième édition du « New Engineering Contract ». La forme de contrat NEC4 peut apporter une réponse à la réalisation réussie de projets de construction et d'infrastructure complexes dans le cadre d'un partenariat étroit.
Lantis est un acronyme pour « Leefbaar Antwerpen door Innovatie en Samenwerken » (Anvers vivable grâce à l’innovation et la collaboration). La liaison Oosterweel est de loin le projet le plus important et ambitieux pour lequel Lantis fait office de maître d’ouvrage. En raison de son ampleur, du grand nombre de parties prenantes et des nombreux domaines de connaissances impliqués, il s'agit d'un projet unique, non seulement en Flandre, mais aussi en Europe.
D’une part, Lantis rend la région d'Anvers plus accessible et plus sûre en complétant le ring de la métropole par de nouveaux tunnels cyclables et autoroutiers et d’autre part, contribue à rendre le ring d'Anvers plus harmonieux avec son environnement. En couvrant le ring, on peut faire de la place pour des parcs et des pistes cyclables et piétonnes plus sûres.
Chez Lantis, ils ont développé une méthode de travail appelée la « Lantis Way ». Ainsi, Lantis vise l’excellence opérationnelle et met en œuvre ses projets avec l’agilité, l’expertise et la fiabilité nécessaires. Ce faisant, Lantis suit de près le budget, le planning, l'organisation et les risques potentiels, et adopte une approche transparente et axée sur les résultats, dans un souci d'efficacité et de qualité.
À la recherche d'une gestion innovante des contrats
Lantis se veut un maître d’ouvrage proactif, pragmatique et orienté solutions, qui collabore avec ses entrepreneurs. Tout ceci com-
mence par une bonne gestion des contrats. Selon Lantis, les contrats de construction traditionnels ne permettent pas de faire face de manière équilibrée à la complexité des travaux d'infrastructure à grande échelle, c'est pourquoi ils ont commencé à chercher des solutions innovantes. C'est ainsi que Lantis est parvenu à une forme de contrat innovante : le NEC4 ou la quatrième édition du New Engineering Contract. Son application est également une première en Belgique. Développés pour la première fois en 1993 par l'Institution of Civil Engineers (ICE) au Royaume-Uni, les contrats NEC en sont déjà à leur quatrième édition depuis 2017. D’où le nom NEC4 de la version actuelle. Par rapport à la manière traditionnelle de travailler dans le secteur belge de la construction, les contrats NEC adoptent une approche radicalement différente.
Priorité à la collaboration et à la flexibilité
Pourquoi Lantis utilise le NEC4 ? Parce qu'il s'agit d'une forme de contrat souple et équilibrée, qui s'adapte mieux aux circonstances changeantes et qui mise sur la responsabilité conjointe et la collaboration. Le maître d’ouvrage et l’adjudicataire travaillent en étroite collaboration durant les travaux, ce qui permet d’éviter les mauvaises surprises. Si un contrat de construction classique s'enlise rapidement dans des querelles juridiques et financières qui ne profitent à personne, le NEC4 dispose d'un certain nombre de méca-
nismes intégrés qui permettent d'atteindre ensemble la ligne d'arrivée.
Un système d'alerte précoce fait apparaître les problèmes sur le radar avant qu'ils ne deviennent réellement un problème, ce qui permet de les traiter à temps. En tant que client, Lantis est tenu de signaler à l'avance les actions juridiques, politiques ou sociales susceptibles de perturber le déroulement du projet. De son côté, l’entrepreneur doit identifier les problèmes techniques à temps. Les scénarii garantissent l'avancement du projet. Ils associent automatiquement une certaine conséquence à un événement. L'arrêt des activités n'est alors plus une option attrayante. Enfin, Lantis, en tant que client, conserve à tout moment une vue d'ensemble claire des dépenses, car les coûts réels sont facturés pendant le travail.
Partage des coûts et des bénéfices
Lantis décrit les avantages d'un NEC4 comme suit. Le principe du partage des coûts et des bénéfices signifie que toutes les parties ont intérêt à ce que les travaux soient aussi optimaux que possible. Si les coûts s'avèrent plus élevés que le montant cible convenu, le client et l'entrepreneur se partageront les pertes. Si les coûts sont inférieurs, ils partagent les bénéfices. Bien sûr, il existe des marges dans lesquelles cela est possible, mais l'objectif des deux parties est de rester ensemble en deçà du budget prédéterminé.
La norme NEC4 exige une bonne dose de confiance mutuelle. Le maître d’ouvrage dispose d'une plus grande marge de manœuvre pour remplir sa part du contrat. Dans le même temps, des méthodes de travail très détaillées et strictes ont été mises en place. Elles contiennent également des conseils sur la manière de résoudre les problèmes, ce qui apporte le calme nécessaire dans une situation complexe. L'utilité d'une forme de contrat flexible, comme le NEC4, a déjà été amplement démontrée dans de grands projets à travers le monde.
Contrat NEC4 en pratique
Lantis a attribué deux contrats NEC4 pour des travaux sur la rive droite en 2021 : le contrat 3A à Rinkoniên Oosterweelknoop, une coentreprise d'Artes Group, CIT Blaton, Stadsbader, Mobilis et Boskalis. Et le contrat 3B à TM ROCO, une entreprise commune de Besix, Cordeel, DEME, Denys, Franki Construct,
Jan de Nul, Van Laere et Willemen Infra. Le contrat 3A concerne l'échangeur complexe en creux de l'Oosterweel, à l'entrée nord de la nouvelle traversée fluviale. Le contrat 3B comprend la construction d'un tunnel à deux niveaux sous les docks et le canal Albert pour relier le nouvel échangeur au périphérique existant.
Jusqu'à 130.000 véhicules empruntent quotidiennement le ring et pour maintenir ce flux de circulation pendant les travaux, une autoroute temporaire ou « bypass » sera d'abord construite avant la démolition d'une partie de l'ancienne autoroute. Avec TM ROCO, Lantis recherche une technique de fondation, qui cause moins de surcharge pour l’environnement, se montre plus durable et cependant suffisamment résistante. Rapidement, la technique CSM (Cutter Soil Mix) est apparue comme une option. TM ROCO a étudié cette option et les résultats de cette étude ont été positifs. Au total, quelque 659 barrettes CSM sont installées dans le sous-sol pour servir de fondation à la voie de contournement.
Des pieux sur fondations, selon la technique CSM, pour le « bypass » ou l’autoroute temporaire, le long du ring.
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Une photo de la future liaison Oosterweel.
Une étude de KPMG/Buildwise sur les applications et les facteurs de succès
KPMG a effectué une enquête, pour le compte du Comité de vision de Buildwise, sur la vision des maîtres d’ouvrage et des clients sur la collaboration dans les écosystèmes du secteur de la construction. Dans le cadre de cette étude, environ 35 maîtres d’ouvrage et clients finaux du secteur ont été interrogés sur leurs expériences avec les formes de collaboration lors de la réalisation de différents trajets de construction. L'étude confirme, entre autres, que les formes de collaboration les plus récentes comme le « Design & Build » et le « bouwteam » sont de plus en plus appliquées.
TOM WILLEMEN, président du Comité de vision, décrit l’objectif de l’étude : « L’analyse des tendances que nous avons élaborée en 2023 au sein du Comité de vision, avec l’étude‘Analysedetendancesetd’impactdans le secteur (belge) de la construction’, identifiait cinq implications importantes : la nécessité de réfléchir à l’avenir, l’importance d’une approche orientée processus, la recherche de nouveaux marchés, la gestion des changements dans la chaîne de valeur et la concentration sur le fonctionnement en écosystème. Une première partie de la nouvelle étude concerne deux aspects : tout d’abord comment les clients professionnels et particuliers abordent l'évolution du secteur de la construction dans les dix prochaines années, et ensuite, comment le secteur peut s’organiser au mieux afin d’améliorer la collaboration au sein d’un écosystème florissant. »
WIM STRAETMANS, président du groupe de pilotage de cette nouvelle étude de KPMG, explique : « Partant de l'approche Inside/Out de la première étude 2023, le Comité de vision a lancé une deuxième étude KPMG dans une perspective Outside/In. L’étude s’est concentrée sur quatre groupes-cibles : les maîtres d'ouvrage publics (B2G : fédéral, régions, villes et communes), les maîtres d'ouvrage privés, divisés en clients finaux professionnels (B2B : investisseurs, entreprises, …) et promoteurs (B2B, pas de clients finaux) et clients finaux privés (B2C). Nous avons surtout ana-
lysé les pensées autour des nouvelles formes de collaboration et des écosystèmes, qui sont basées sur l’idée d’atteindre des intérêts importants. »
Utilisation variée de la formule du « bouwteam »
Selon cette étude, les clients finaux professionnels sont les plus avancés dans l’utilisation des nouvelles formes de collaboration. Ils reconnaissent qu’il faut une bonne préparation avec les différentes parties, où tout le monde se trouve sur la même ligne, pour que le projet puisse s’épanouir. Même si le modèle linéaire (avec tout d’abord la désignation d’un architecte et ensuite la sélection d’un entrepreneur) reste la norme chez beaucoup de promoteurs, ils restent cependant toujours à l’affût de formes de collaboration alternatives avec des acteurs de la construction. Certains promoteurs travaillent avec un pool fixe d’architectes et/ou d’entrepreneurs, mettent au point une formule en « bouwteam » ou désignent un entrepreneur général qui prend à son compte la coordination totale des travaux. Les maîtres d'ouvrage publics utilisent également énormément le modèle linéaire. Pour des projets spécifiques, ils tentent de nouvelles formes de collaboration, comme le « Design & Build » ou le « bouwteam ». Lorsqu'ils peuvent faire exécuter de tels projets avec des exigences et des attentes connues, ils optent souvent pour une forme de collaboration plus intégrée, afin d’économiser
Tom Willemen est le président du Comité de vision chez Buildwise.
sur les coûts. Ils confirment que les projets se déroulent de manière plus efficace lorsqu’une collaboration active et constructive prend place dès le début du projet entre l’entrepreneur et l’architecte.
KPMG a également constaté que les nouvelles formes de collaboration sont appliquées différemment selon le pays. L’Australie et le Royaume-Uni ont clairement opté pour l’approche en écosystème, alors qu’aux États-Unis, le « modèle linéaire » est également confronté à une pression croissante. En France, en Allemagne et aux Pays-Bas, les nouvelles formes de collaboration sont encore moins populaires.
Seuils, avantages et possibilités
Selon l’étude de KPMG, le manque de connaissances constitue un obstacle majeur pour l’utilisation de nouveaux modèles de collaboration dans la construction. Les avantages principaux de cette nouvelle méthode, dans un projet de construction, sont une grande préparation, ainsi qu'une augmentation de la transparence et une confiance mutuelle. Une collaboration effective est cependant exigée plus que dans les autres modèles : cela demande une communication accrue, une bonne communication sur le projet et une vision commune. La loi sur les marchés publics est
désormais perçue comme trop restrictive en raison de sa complexité juridique. On a l'impression qu'il s'agit d'un carcan trop rigide, alors que de nombreuses solutions créatives sont possibles.
Les acteurs de la construction sont confrontés à de nouveaux défis importants en raison de la complexité croissante des processus de construction, de l'émergence de nouvelles technologies et de lois et réglementations plus strictes. La gestion des projets et des parties prenantes devient donc de plus en plus importante. En outre, l'un des principaux défis consiste à trouver un équilibre entre l’abordabilité financière, la durabilité et les avancées technologiques. Mais c'est précisément grâce à une coopération plus étroite et à l'intensification des échanges de connaissances que les acteurs de la construction peuvent transformer ces défis en opportunités.
L'étude de KPMG identifie six facteurs de réussite essentiels pour promouvoir la pensée par écosystème dans les projets de construction.
Confiance et transparence
Un solide lien de confiance entre toutes les parties concernées est la condition préalable à une coopération harmonieuse. Lorsque les parties se font confiance, un environ-
L'étude confirme, entre autres, que les formes de collaboration les plus récentes comme le « Design & Build » et le « bouwteam » sont de plus en plus appliquées.
Wim Straetmans est le président du groupe de pilotage de cette nouvelle étude de KPMG.
L'étude du Comité de vision menée par KPMG et intitulée « Plus de collaboration dans les écosystèmes : l'avenir du secteur de la construction selon ses clients » sera présentée le 12 décembre de 17h30 à 20h00 au siège de Buildwise, à Zaventem, et suivie d'un moment de réseautage.
À SUIVRE
nement est créé dans lequel une communication ouverte et transparente est possible. Cela permet non seulement d'éviter les malentendus, mais aussi d'identifier et de résoudre les conflits à temps. La confiance favorise une culture de collaboration, où toutes les parties se sentent libres de partager leurs idées et leurs préoccupations, ce qui conduit à l'innovation et à de meilleurs résultats pour le projet.
La transparence à chaque étape du processus de construction est une deuxième exigence de la collaboration. En travaillant à livre ouvert dès la conception, toutes les parties comprennent les facteurs de coût du projet et les incitations associées. Cela évite les surprises et permet aux parties de prendre des décisions en connaissance de cause. La transparence favorise également une répartition plus équitable des risques et des bénéfices, renforçant ainsi la coopération.
Engagement et communication
L'implication précoce de divers experts, tels que les architectes, les entrepreneurs et les autres parties prenantes, est essentielle pour minimiser les coûts liés aux échecs. Lorsque ces parties sont réunies autour de la table dès le début, elles peuvent apporter leur expertise et élaborer des solutions communes. Cela garantit une approche intégrée du projet et réduit le risque d'erreurs et de retouches au cours des phases ultérieures.
Une stratégie de communication proactive est également essentielle. En favorisant une communication régulière et claire entre
toutes les parties, les problèmes peuvent être identifiés et résolus en temps utile. Cela permet une coordination harmonieuse et une anticipation des différentes situations, réduisant ainsi la probabilité de retards et de malentendus.
Travailler en collaborant pour atteindre un objectif commun
En outre, il est important que toutes les parties sachent quel est l'objectif commun. Elles peuvent ensuite concentrer leurs efforts sur la réalisation de cet objectif, en tenant compte à la fois des propriétés physiques du bâtiment et des besoins sous-jacents du client. Cela favorise non seulement l'efficacité, mais garantit également que le résultat final correspond mieux aux besoins de l'utilisateur final.
Enfin, il est utile que toutes les parties soient incitées (financièrement) à rechercher des solutions ensemble. Ensuite, elles rechercheront activement à améliorer l’efficacité et à réduire les coûts. Il en résulte une culture de collaboration où l'innovation et la créativité sont encouragées.
OLIVIER VANDOOREN, CEO de Buildwise, conclut : « Ce que nous avons appris au cours de ce processus, nous tenons à le partager avec nos collègues et notre personnel en interne, ainsi qu'avec nos partenaires et membres en externe. Mais nous voulons aller au-delà d’un simple transfert de connaissances. Nous sommes déterminés à transformer les idées développées dans cette étude en actions au sein de l'écosystème du secteur de la construction.
Au cours des derniers mois, nous avons déjà pris deux mesures importantes. Tout d'abord, nous avons créé un nouveau Comité technique « Co-Design Process » chez Buildwise. En outre, avec Embuild, Constructiv et Bouwunie, nous travaillons sur un plan stratégique sectoriel qui constituera la base des Ambitions 2025-2030 de Buildwise. Ensemble, nous sommes plus forts et nous allons de l'avant. La réflexion sur l'écosystème est un élément essentiel de cette approche, et nous sommes impatients de la poursuivre avec le même dynamisme dans nos futures initiatives Buildwise. »
Relever les défis énergétiques en Wallonie : le rôle clé du secteur de la construction
Dans le cadre du salon Batireno et Énergie & Habitat qui s’est tenu à Namur Expo le 18 octobre dernier, Embuild Wallonie a organisé une conférence intitulée « Relever les défis énergétiques en Wallonie : le rôle clé du secteur de la construction ». Buildwise a également profité de l’occasion pour dresser un bilan du projet Reno+, qui vise la massification de la rénovation énergétique.
C’est CÉCILE NEVEN, la nouvelle ministre wallonne de l’Energie, du Plan Air Climat Energie, du Logement et des Aéroports, qui a introduit la séance. Elle a rappelé que moins de 10 % des habitations en Wallonie ont le label PEB A et que pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, il faut tripler le rythme de rénovations.
Objectif : moins 52 % de GES
La ministre a souligné quelques chiffres intéressants dans son discours : un tiers des émissions de gaz à effet de serre belges proviennent de la Wallonie et un cinquième d’entre elles sont issues du secteur résidentiel. « Selon l’AwAC, l’Agence wallonne de l’Air et du Climat, ces émissions ont diminué de 38 % entre 2005 et 2022, et l’objectif est une baisse de 52 % dans les 5 ans. Ce qui signifie que qu’on va devoir faire en 5 ans ce qui n’a pas été fait en 20 ans », a souligné Cécile Neven. « La Wallonie ne peut plus attendre et la Déclaration de politique régionale (DPR) fixe un cadre clair et fort, qui traduit cette volonté d’action. L’heure est aux actes plus que jamais et Embuild nous rappelle depuis longtemps tous ces enjeux. Nous nous mobilisons pour travailler avec le secteur. »
En ce qui concerne la DPR, l’ancienne CEO de l’Union Wallonne des Entreprises, devenue AKT for Wallonia, a notamment cité : la simplification administrative, l’accélération de la délivrance de permis, la simplification des primes, la réforme du cadre et de la réglementation PEB, la fiscalité du logement abordable, l’économie circulaire, l’innovation et les investissements publics avec 184 millions €
supplémentaires investis d’ici 2029. « Tous ces défis seront réalisés collectivement, nous avons besoin de tous les acteurs de terrain », a-t-elle encore ajouté.
Transition énergétique
NICOLAS SPIES , conseiller senior Energie & Rénovation chez Embuild Wallonie, a ensuite fait un état des lieux, chiffres à l’appui, de la consommation énergétique en Belgique et des perspectives pour l’avenir. « Nous sommes toujours accros aux combustibles fossiles avec plus de 70 % de consommation d’énergie fossile, dont plus de 40 % de pétrole. Et le renouvelable, c’est 12 % de la consommation aujourd’hui en Belgique. »
Notre collègue a également indiqué que depuis 2008, le pays réduisait sa consommation d’énergie. L’électrification de différents usages (e.a. les transports et le chauffage) est en cours et va contribuer à réaliser les objectifs européens de neutralité carbone à l’horizon 2050 et de moins de 55 % de gaz à effet de serre d’ici 2030. « Mais il reste du chemin à parcourir pour atteindre cette neutralité carbone, nous devons tous nous retrousser les manches. »
PACE : 259 mesures
Le Plan Air Climat Energie 2030 (PACE) détaille les actions et mesures à prendre pour atteindre ces objectifs. « Il contient 259 mesures que l’on peut classer en trois catégories : la sobriété, l’efficacité et la production d’énergies renouvelables », a souligné Nicolas Spies. « La sobriété concerne les comportements permettant de diminuer la consommation d’énergie : utiliser le vélo, prendre moins l’avion, réduire la température des bâtiments en hiver… L’ob-
Damien De Bock, spécialiste Toitures aux Avis Techniques chez Buildwise, est venu présenter le projet-pilote mené au sein de Reno+, à Braine-l’Alleud.
Cécile Neven, la nouvelle ministre wallonne de l’Energie, du Plan Air Climat Energie, du Logement et des Aéroports, a introduit la conférence.
« La Wallonie ne peut plus attendre et la Déclaration de politique régionale (DPR) fixe un cadre clair et fort, qui traduit cette volonté d’action. »
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Hugues Kempeneers, le directeur général d’Embuild Wallonie, et Cécile Neven vont collaborer sur plusieurs dossiers de la DPR.
jectif d’efficacité du PACE2030 est de réduire la consommation de 29 % à l’horizon 2030, notamment pour les constructions neuves, où l’on passera du QZEN depuis 2021 à ZEN à partir de 2030. Pour les bâtiments existants, dont plus de 40 % ont un label F ou G, c’est le A qu’il faudra atteindre en 2050. Et pour le renouvelable, le PACE2030 a l’objectif de tripler la production à l’horizon 2030. L’éolien et le photovoltaïque sont les technologies qui ont été identifiées comme présentant le meilleur potentiel de développement. » Nicolas Spies a cité quelques solutions « renouvelables » : les pompes à chaleur, la géothermie, le développement de réseaux de chaleur/d’énergie thermique, le stockage d’énergie renouvelable, la flexibilité, les communautés d’énergie, les nouvelles sources d’énergie, entre autres des gaz de synthèse neutres en carbone, tels que l’hydrogène ou encore le méthane.
Projet Reno+
Pour accélérer la rénovation énergétique, le projet Reno+ est intéressant à plus d’un titre. Financé par la Région wallonne, il vise à massifier la rénovation en rassemblant des projets par « train de rénovations ». DAMIEN DE BOCK , spécialiste Toitures aux Avis Techniques chez Buildwise, est venu présenter le projet-pilote mené au sein de Reno+, à Braine-l’Alleud. On
parle ici de la rénovation de trente toitures à isoler par l’intérieur et de la mise en conformité des installations de gaz et d’électricité. « L’objectif de Reno+ est de développer un écosystème compétitif pour permettre au plus grand nombre l’accès à une rénovation facile, de qualité, en profondeur et au coût juste pour une transition bas carbone », a-t-il expliqué. Quatre leviers ont été actionnés en vue de massifier la rénovation : l’accompagnement de l’offre et de la demande ; le choix de techniques de rénovation adaptées et, autant que possible, standardisées ; l’optimisation point de vue financier (prêt 0 % à la SWCS, primes…) pour les candidats-rénovateurs et le développement d’un partenariat fort avec la commune. En attendant que nous vous proposions plus d’informations sur ce projet dans nos prochaines éditions, vous pouvez consulter le site www.renoplus.org.
Conclusion
Après la présentation du service accompagnement « bas-carbone » - économie circulaire, déjà évoqué dans nos colonnes, par Eloïse De Keyser d’Embuild Wallonie, HUGUES KEMPENEERS , le directeur général de notre Entité régionale wallonne, a eu le mot de la fin de cette conférence. « La Ministre a rappelé les défis en termes de rénovation énergétique. Ils sont importants, car la moitié du bâti wallon date d’avant la seconde Guerre mondiale. Il faut rénover 20 logements/heure pour atteindre un PEB A pour l’ensemble du bâti en 2050. Nous devons nous concerter avec le gouvernement pour la révision des primes, les leviers fiscaux dont une baisse des droits d’enregistrement liée à des rénovations énergétiques, et le maintien de l’accès à la profession. Nous avons de nombreux défis à relever sur le sujet et nous sommes la seule Région à ne pas avoir d’obligation de rénovation. Le gouvernement y travaille. Mais quand les premières obligations seront-elles adoptées ? C’est important pour que nos entreprises puissent prévoir l’avenir. Je terminerai par deux points : nous avons besoin d’innovation dans le secteur, aussi bien pour les modes constructifs que le financement et quelle est la vision du gouvernement au sujet de la suite donnée au projet Reno+ ? Le secteur va continuer le projet, de manière temporaire, afin que le gouvernement puisse se positionner », a conclu Hugues Kempeneers.
Le Speed Dating Construction a réuni 150 étudiants et 40 entreprises
La 9e édition du Speed Dating Construction s’est tenue à Limelette, le 4 octobre dernier. Il s’agit d’une initiative d’Embuild Wallonie et Stages-up (AKT for Wallonia), une plateforme de matching entre étudiants et entreprises, en partenariat avec Buildwise. Cet événement est aussi soutenu par Embuild.Brussels. 150 étudiants, actifs dans des filières construction, et environ 40 entreprises ont pu se rencontrer pour envisager un stage.
Àcette période de l’année, le Speed Dating Construction devient une tradition dans le secteur de la construction wallon. Cette année, ce sont nos collègues de Buildwise, dans leurs bureaux du Brabant wallon, qui accueillaient l’événement, qui doit donner la possibilité aux étudiants, en dernière année de bachelier ou master dans des formations allant de la construction aux techniques spéciales, de trouver un stage. Ils proviennent de la Haute Ecole de la Province de Liège (HEPL), de la Haute Ecole Louvain en Hainaut (HELHa), de la Haute Ecole en Hainaut (HEH), de la HERS (Haute Ecole Robert Schuman) et de l’ECAM.
6.000 postes vacants
Vous le savez encore mieux que nous, la construction recherche toujours des bras pour construire le monde de demain. Problème : elle ne trouve pas facilement. « En Wallonie, dans la conjoncture actuelle, il y a actuellement 6.000 postes vacants dans le secteur. Ce genre d’événement doit permettre un matching, via des échanges courts et directs, entre futurs candidats disponibles sur le marché et des entreprises désireuses de trouver différents profils pour renforcer leur personnel. C’est du win-win. Le futur stagiaire a toute une panoplie d’entreprises à sa disposition et l’entreprise peut trouver le bon profil et le former. Si le stagiaire a convenu, il peut commencer sa carrière dans l’entreprise qui l’a accueilli grâce à ce speed dating. C’est en tout cas l’objectif que nous recherchons », explique GAUTHIER DE VOS, manager Emploi, Formation et Enseignement chez Embuild Wallonie.
Organisation de la journée
Cette journée a commencé par une animation, organisée par Buildwise, pour découvrir les nouvelles technologies présentes dans le secteur : drones, exosquelettes, réalité
La 9e édition du Speed Dating Construction s’est tenue à Limelette, dans le bâtiment de Buildwise.
virtuelle et augmentée… « Et sur le temps de midi, une animation a eu lieu sur le projet
TeachInSteam, un plan de promotion des filières et métiers techniques. Il s’agissait d’un moment de networking sur le lien entre le monde des entreprises et celui des écoles. Le speed dating a commencé début d’après-midi pour s’achever vers 16h30, autour d’un drink offert par Buildwise », explique Gauthier De Vos.
Tegec,
l’innovation au service des talents
Notre membre Tegec, société liégeoise spécialisée dans la pose de canalisations routières, a une nouvelle fois participé au speed dating, une initiative qui lui tient à cœur depuis 2019. « C’est une excellente occasion pour nous de rencontrer de nouveaux talents et de faire découvrir notre entreprise », explique BENOÎTE LEROY, employée RH chez Tegec. « Chaque année, nous y rencontrons une dizaine de candidats et ces échanges, même s'ils ne durent environ que 15 minutes, ont toujours des retombées positives. C'est pour cette raison que nous revenons chaque fois. » Pour Tegec, ces rencontres ont souvent débouché sur des opportunités concrètes. « Grâce à cet événement, nous accueillons régulièrement des stagiaires en dernière année de bachelier en construction ou en master ingénieur industriel. Certains d’entre eux ont
Les
entretiens entre
étudiants et entreprises durent un petit quart d’heure.
« Le futur stagiaire a toute une panoplie d’entreprises à sa disposition et l’entreprise peut trouver le bon profil et le former. »
même intégré l’entreprise comme conducteurs de chantier après leur stage, ce qui montre bien l’importance de ce genre de rendez-vous pour nous », ajoute Benoîte Leroy. Lors de cette édition, l’entreprise a de nouveau fait de belles rencontres. « Nous devrions accueillir un étudiant en master ingénieur en construction pour son stage du second semestre. Et nous attendons encore des retours d’autres candidats. »
En tant qu'entreprise en croissance permanente, Tegec est constamment à la recherche de nouveaux talents. « Cet événement est une réelle opportunité pour nous, car nous avons besoin de personnel qualifié tout au long de l’année », précise Benoîte Leroy. Bien que la société collabore principalement avec les étudiants de la HEPL (Haute École de la Province de Liège), elle souligne néanmoins l’importance d’étendre ces rencontres.
Bilan
À l’heure de dresser un bilan, Gauthier De Vos tient le discours suivant. « Cette année encore, nous sommes contents du taux de participation, c’est bien la preuve que ce Speed Dating Construction devient un rendez-vous incontournable dans le secteur. Nous fixons déjà rendez-vous à tous les participants, l’année prochaine, pour la dixième édition », indique le manager Emploi, Formation et Enseignement chez Embuild Wallonie.
De gauche à droite, Delhie Morbée pour Bruxelles, Dominique Girolami pour la Flandre et Dominique Dubruille pour la Wallonie, présentaient AD VITAM MATERIAL devant un parterre de « pionniers » et « nouveaux venus » du réemploi.
La Plateforme Réemploi bruxelloise
devient AD VITAM MATERIAL, le réseau belge du réemploi
Le jeudi 24 octobre, se tenait la soirée d’inauguration d’AD VITAM MATERIAL, le réseau inter-régional du réemploi, en présence de plus de 150 personnes actives à divers niveaux de la chaine de valeur du réemploi. Rendez-vous avait été donné à La Tricoterie à Saint-Gilles, l’endroit idéal pour réseauter.
En Belgique, chaque année, le secteur de la construction produit 21,3 millions de tonnes de déchets. Des chiffres impressionnants qui placent le secteur en pole position des sources de pollution… et qui justifient l’ambition d’augmenter le taux de réemploi sur les chantiers des trois régions du pays.
Pour dynamiser le réemploi dans le secteur, en 2017, la Région bruxelloise s’emparait du sujet au travers la création de la Plateforme Réemploi, sous la coordination de Embuild. Brussels. Depuis, avec le projet Build Circular, ces structures accompagnent les entreprises de construction qui font le choix de la circularité et leur offrent tous les outils nécessaires à cette transition.
En 2022, la Plateforme Réemploi bruxel-
loise franchissait une étape en entamant une collaboration avec la Wallonie via GreenWin, pôle de compétitivité actif, notamment, dans Circular Wallonia, la stratégie de déploiement de l’économie circulaire. Le projet est rassembleur et est soutenu par un ensemble de partenaires engagés vers plus de circularité : Embuild Wallonie, Buildwise, Ressources, l’Union Wallonne des Architectes, les clusters wallons Cap Construction et Ecoconstruction ou encore Canopea.
À La Tricoterie, quelque 150 « pionniers » et « nouveaux venus » du réemploi étaient donc invités à faire connaissance et à former un réseau commun aux trois régions du pays dans lequel l’OVAM, la société publique des déchets de la Région flamande, constitue désormais aussi un point de contact.
Agir concrètement sur le terrain
En adoptant un nouveau nom, AD VITAM MATERIAL, et en lançant un nouveau site internet, le réseau se positionne comme un réel levier d’actions pour agir concrètement sur le terrain avec des offres de services adaptées à chaque région. Le nouveau portail réunit déjà plus de 100 ressources sur le réemploi : études
de cas, guides pratiques, fiches techniques… et offre une cartographie détaillée des acteurs et actrices du secteur afin de leur permettre de se mettre en rapport les uns les autres. Le site sera continuellement alimenté en nouvelles ressources.
Projets remarquables et inspirants
À ce titre, trois projets étaient présentés à La Tricoterie pour illustrer la collaboration en binômes de différents maillons de la chaine de valeur. Eiffage Benelux, qui souhaitait rénover son siège tout en réduisant son empreinte carbone à moins de 280 kg de CO2 par m2, s’est adjoint les services de Coliseum. L’entreprise spécialisée dans l’utilisation de matériaux de réemploi dans la construction a accompagné Eiffage en réalisant un triple test pour déterminer ce qui était techniquement réalisable, quel serait le poids réel en termes d’empreinte carbone et, enfin, que cela n’amènerait aucun surcoût économique ou technique. MARC-ANTOINE DE CALLATAŸ, ingénieur en construction et cofondateur de Coliseum, soulignait « la volonté de fournir les matériaux de réemploi avec la même fiabilité qu’une entreprise vendant du neuf ». Le coup de cœur de Mira Hoevenaeghe, architecte de formation ayant rejoint le groupe Eiffage en mars 2023, est le parquet en bois de frêne récupéré dans un hall sportif de la région liégeoise. 1000 m2 allaient être jetés. « Au mieux, ils auraient été transformés en pellets », indiquait MarcAntoine de Callataÿ.
Dimensions environnementales et sociales
À Bruxelles, la collaboration entre De Meuter et Akoestiek Fabriek est facilitée par une importante complémentarité des entreprises et une bonne connaissance réciproque via un partenariat structurel. En effet, De Meuter, entreprise spécialisée dans la démolition de bâtiments, le démontage, la récolte et le recyclage de matériaux, donne à de jeunes travailleurs, en processus d’insertion socioprofessionnelle, la possibilité de venir eux-mêmes démonter les matériaux acoustiques qu’ils réutiliseront pour fabriquer de nouveaux panneaux acoustiques. À la dimension environnementale du réemploi, s’ajoute donc une dimension sociale importante. « Il n’y a pas d’actionnariat et tous
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De gauche à droite, Dominique Dubruille pour la Wallonie, Laurent Schiltz, Secrétaire général chez Embuild.Brussels, Gilles Colson, Directeur des Opérations chez GreenWin, et Delhie Morbée pour Bruxelles.
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Les participants à la soirée d'inauguration étaient invités à coller leur photo sur le maillon de la chaine de valeur du réemploi correspondant au leur, en y ajoutant leurs coordonnées de façon à consolider le tout nouveau réseau AD VITAM MATERIAL.
les bénéfices sont réinvestis dans la création de nouveaux emplois », s’enthousiasmait MATHIJS DESIERE, gestionnaire de projet chez De Meuter et membre du conseil d’administration d’Akoestiek Fabriek.
Cette dimension sociale se retrouve aussi dans le projet mené par Galère avec Retritech, une coopérative liégeoise d’économie sociale dont les priorités sont la formation et l’insertion de personnes sans emploi et peu qualifiées. En 2020, l’entreprise installée à Chaudfontaine souhaitait rénover son bâtiment devenu trop vétuste en adoptant une stratégie circulaire de récupération de matériaux. « Travailler avec une entreprise d’économie sociale était une évidence pour nous », confiait ANNE-SOPHIE HALLET, engagée pour mettre cette stratégie circulaire en place. « Le travail se fait en toute transparence avec la connaissance des compétences de chacun. Nous savons qui va démonter quels éléments. »
Les 150 personnes présentes étaient contentes d’avoir pu se rencontrer et échanger.
Plus de 150 « pionniers » et « nouveaux venus » du réemploi ont réseauté dans les locaux de La Tricoterie, fabrique de liens à Saint-Gilles.
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Immersion dans l’univers international du Mondial du Bâtiment, à Paris
Le Mondial du Bâtiment 2024 s’est tenu à Paris, du 30 septembre au 3 octobre. Embuild Magazine a été invité à visiter ce salon B2B international dédié à notre secteur. Nous avons donc pris la direction de la Ville Lumière pour une immersion dans cet événement de grande ampleur. Ambiance et rencontre avec Jean-Philippe Guillon, le directeur de l’événement.
M«En termes de surface, c’est le plus grand salon de France, devant celui de l’agriculture. »
ardi 1er octobre. Deuxième jour du Mondial du Bâtiment. Il est environ midi quand nous arrivons à la Porte de Versailles. Sous un soleil bien agréable pour la saison, la foule arrive en masse au Parc des Expositions. Tous les deux ans, cet événement est un incontournable pour l’ensemble des acteurs internationaux de la filière construction et bâtiment.
Quatre salons
Depuis quelques années, le Mondial du Bâtiment comprend trois salons : le célèbre Batimat (multispécialiste de la construction et du bâtiment-1.473 exposants), Idéobain (dédié aux salles de bains et sanitaires-166 exposants) et Interclima (Génie climatique/HVAC Engineering-383 exposants). Cette année, Equipbaie-Métalexpo, l’événement de référence pour les secteurs de la menuiserie et la métallerie, a aussi rejoint Batimat. L’ensemble du Mondial du Bâtiment s’étend sur sept pavillons pour un total de plus de 2.000 exposants, dont 50 % d’internationaux. Soulignons que des espaces liés à la rénovation, les Renodays, sont répartis au sein de Batimat, Interclima et Equipbaie.
Direction le Pavillon 1 dédié à Batimat. On y retrouve des stands de produits et matériaux liés, entre autres, au gros-œuvre, à la structure et l’enveloppe, à l’isolation, à l’étanchéité, au bois, à la construction horssite et bas carbone, au photovoltaïque ainsi que des organismes et services. Nous saluons nos
confrères de la FFB, Fédération Française du Bâtiment, heureux de nous rencontrer. « Comment va la construction en Belgique ? Ici le neuf souffre beaucoup ». Nous vous épargnons les détails de notre réponse, nous n’avons pas la place ici. Mais les problèmes sont les mêmes outre-Quiévrain : crise de la construction neuve, pénurie de main-d’œuvre, exigences environnementales croissantes et évolutions réglementaires fréquentes.
La Belgique, un acteur incontournable
Dans l’espace réservé à la presse, de nombreux journalistes, venus des quatre coins d’Europe, font des allées et venues pour assister aux plus de 400 conférences et découvrir et rédiger des articles sur toutes les nouveautés dans leur publication spécialisée respective. De notre côté, JEAN-PHILIPPE GUILLON , le directeur des salons Batimat, Idéobain et Interclima, nous accorde un entretien, dans l’espace VIP feutré de ce pavillon qui met le focus sur Batimat. « Je suis très heureux que la Belgique vienne nous rendre visite. Vous êtes un acteur incontournable de ce salon et dans le top 7 des visiteurs étrangers. Le top 5 comprend la Tunisie, le Maroc, l’Italie, le Portugal et l’Espagne. Vous êtes juste derrière la Suisse. En 2022, vous étiez entre 600 et 700 Belges à nous avoir rendu visite. Et nous avons aussi des exposants belges », souligne-t-il.
L’homme est au four et au moulin. Il accepte un café en plein milieu de l’après-midi. « Ce n’est pas ça qui va m’empêcher de dormir, vu mon état », plaisante-t-il. Avant de nous dresser le contexte de l’événement. Et de nous parler avec passion de ce Mondial du Bâtiment. « Etant donné le fort ralentissement de l’activité de construction et le retard observé depuis deux ans dans le développement attendu de la rénovation énergétique avec des objectifs ambitieux de croissance pour les trente prochaines années, il y avait beaucoup
d’interrogations sur cette édition. Mais force est de constater que, depuis les années 50, c’est toujours le rendez-vous incontournable de la filière à travers les matériaux, les solutions, les innovations et les avancées technologiques. Cette année, avec Equipbaie-Métalexpo, nous avons quatre salons en un. C’est donc, en termes de surface, le plus grand salon de France, devant celui de l’agriculture. Avec plus de 2.000 exposants, nous en avons 300 en plus que lors de la dernière édition en 2022 et nous visons les 120.000 visiteurs, soit 10.000 de plus qu’il y a deux ans. Nous sommes bien partis. (ndlr : Le Mondial du Bâtiment a attiré plus de 135.000 visiteurs) »
Quatre thèmes
Quatre thèmes étaient au programme de cette édition 2024, sous le slogan « Changer de perspective ». Le directeur de l’événement nous les a explicités. « Le premier est l’Adaptation. L’adaptation au dérèglement climatique, à la situation économique, aux besoins en nouveaux matériaux, aux nouvelles zones constructibles et aux besoins en rénovations. Le second est l’Innovation qui est au cœur de l’acte de bâtir autrement. Le troisième thème est les Territoires. Ce n’est pas uniquement le salon de l’Île-de-France puisque 60 % des visiteurs français viennent des autres régions. 20 à 30 % des visiteurs sont des étrangers venant d’Europe, d’Afrique et d’Asie. Quant aux exposants, ils sont 50 % français et 50 % étrangers. Nous remettons aussi à l’honneur les initiatives des régions et des experts internationaux viennent notamment nous parler de la thématique « méditerranéisation du continent ». Les professionnels du sud de l’Europe ont cette tradition de bâtir autrement avec des matériaux résistants aux changements climatiques. Il faut écouter leurs témoignages ! Cette année d’ailleurs, avec le Climate Sense, les visiteurs ont l’occasion de se plonger dans un environnement de plus de 50 degrés, soit une simulation
du futur climat. Le quatrième et dernier thème est : les Femmes et Hommes du Bâtiment. Nous souffrons d’une pénurie de main-d’œuvre qualifiée et la priorité doit être donnée à la formation, notamment sur les métiers de la rénovation et de la réhabilitation, car le neuf souffre. On ne se pose plus la question du genre. Dans le secteur, les femmes occupent enfin une place de plus en plus centrale, aussi bien dans la prescription que dans l’exécution. »
Awards de l’Innovation
Cette année, les Awards de l’Innovation étaient organisés dans dix catégories : Construction tech - Start-up, IT et Nouvelles technologies ; Formations et Services ; Génie Climatique ; Gros-œuvre, Structure et Enveloppe ; Hors site ; Interior & Garden ; Matériel, Outillage, Véhicules et équipements ; Menuiseries & façades ; Salle de bains ; Tertiaire/ Génie climatique. « Nous avons reçu plus de 300 dossiers, qui devaient avoir un lien avec la décarbonation, l’éco-responsabilité et la consommation d’énergie. 38 lauréats ont été désignés », souligne Jean-Philippe Guillon.
Ses mots de conclusion sont les suivants. « Après quatre éditions au Parc des Expositions de Villepinte, nous sommes revenus à la Porte de Versailles en 2022 et donc encore cette année. Malgré les difficultés que connait le secteur, l’engouement est présent. Cela est confirmé par le nombre d’exposants et de visiteurs. Le Mondial du Bâtiment est inscrit dans l’agenda de la filière, et cela nous rassure. Nous espérons que ce rendez-vous va aider le secteur de la construction et du bâtiment à se redresser. »
Après un dernier tour dans les allées du Parc des Expositions, nous prenons congé de la Porte de Versailles. Avec un mot pour résumer notre état d’esprit : bluffant. Un conseil, si vous n’avez pas encore visité ce(s) salon(s), nous vous conseillons fortement de le faire. La prochaine édition aura lieu du 28 septembre au 1er octobre 2026. Notez-le déjà dans votre agenda.
Le salon Batimat était présent dans plusieurs pavillons du Parc des Expositions pour un total de 1.473 exposants. Sur cette photo, le pavillon 1.
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Le Mondial du Bâtiment a attiré plus de 135.000 visiteurs à la Porte de Versailles.
Techniques de rénovation énergétique des murs
La rénovation énergétique des murs consiste principalement à accroître leur performance d’isolation thermique et à améliorer leur étanchéité à l’air, en particulier au droit des raccords avec les menuiseries. Atteindre un bon niveau d’isolation nécessite l’ajout d’une ou de plusieurs couches de 12 à 20 cm d’épaisseur au total.
1
Principales techniques
La postisolation d’un mur creux existant est décrite dans la NIT 246. Il s’agit d’une technique assez économique, offrant une bonne rentabilité et n’engendrant que très peu de désagréments durant les travaux. Étant donné que l’épaisseur d’isolation rapportée se limite souvent à environ 5 ou 6 cm, la technique constitue généralement une étape préalable à l’application d’une plus forte isolation.
L’ isolation par l’intérieur (voir articles Buildwise 2012/4.16 et 2013/2.4) entraîne un certain nombre de risques devant être soigneusement évalués, comme la difficulté de résoudre certains ponts thermiques. Outre les déperditions thermiques, il convient aussi de tenir compte du fait que la présence de ces derniers augmente le risque de condensation et de développement de moisissures.
L’isolation par l’extérieur concerne, principalement :
● les bardages isolés (NIT 243, article Buildwise 2014/4.8)
● les ETICS, c’est-à-dire les enduits (NIT 257) ou les revêtements durs sur isolation extérieure (NIT 279).
L’isolation par l’extérieur est à privilégier, car elle est plus favorable sur le plan hygrothermique (conservation de la masse thermique du mur dans le volume protégé, limitation des risques de condensation…). Elle permet en outre de protéger le mur porteur des sollicitations climatiques. Enfin, les nuisances intérieures durant les travaux sont limitées (voir figure 1).
2
Diagnostic technique
Lparticulier ceux relatifs à la stabilité du mur et à la présence d’humidité ou de dégâts en tout genre (gel, fissures…).
D’une manière générale, le mot d’ordre doit être de ne jamais cacher un éventuel problème d’humidité. Les pieds de murs doivent être pourvus de barrières anticapillaires ou être injectés.
La postisolation d’un mur creux et l’isolation par l’intérieur requièrent une étude
2 :
Prolongement dans le sol de la couche d’isolation extérieure afin d’allonger le chemin de moindre résistance thermique.
particulière systématique quant à l’exposition de la façade aux intempéries.
Les techniques d’isolation par l’extérieur contribuent à remédier aux problèmes d’humidité liés à des infiltrations d’eau à travers la façade ainsi qu’aux problèmes de dégâts de gel.
L’ISOLATION DES FAÇADES AU CŒUR DE LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE
Les façades représentent une partie importante de l’enveloppe d’un bâtiment et sont souvent mal isolées thermiquement. Plusieurs techniques d’isolation des façades existent. Une solution adaptée peut être proposée à chaque situation particulière. Isoler les façades permet à vos clients de réaliser d’importantes économies tout en améliorant leur confort thermique.
Pour vous guider, Buildwise a regroupé en un seul endroit toutes les informations sur l’isolation par l’extérieur, l’isolation des murs creux et l’isolation par l’intérieur des bâtiments existants. Chaque solution est détaillée avec ses avantages et ses contraintes, et s’accompagne de conseils sur le diagnostic préalable des murs à isoler. Pour plus d’informations, rendez-vous sur https://buildwise.direct/techniques-isolation-façades-campagne.
3Raccords
Bien que la réglementation n’exige la prise en compte des nœuds constructifs que dans le cas des bâtiments neufs, le soin apporté à leur traitement influence grandement la qualité de la rénovation énergétique.
A. PIED DU MUR
En cas d’isolation par l’extérieur d’un mur existant, le pied de mur requiert d’excaver le sol extérieur au contact du mur jusqu’à une profondeur de l’ordre de 40 à 50 cm et d’y poser une couche d’isolation insensible à l’humidité (voir figure 2).
Si l’isolation par l’extérieur n’est pas envisageable et qu’on recourt à une isolation par l’intérieur, le traitement soigné du nœud est relativement complexe.
B. COMBINAISON DE TECHNIQUES
La combinaison de la postisolation de la coulisse et de l’isolation par l’intérieur peut s’avérer pertinente, car les ponts thermiques relatifs aux deux techniques ne sont pas les mêmes.
Au droit du plancher, l’isolation du creux comble souvent la déficience de l’isolation par l’intérieur et inversement au droit du linteau de baie.
bâtiment à ajouter à la longue liste des installations techniques déjà présentes.
Résumé d’un article paru en p. 18-19 du Buildwise Magazine 2016/1. Seul l’article original de Buildwise peut être cité en référence.
Figure 1 : Isolation par l’extérieur de murs existants.
Figure
ETICS sur constructions à ossature en bois : raccord en pied de mur
Depuis quelques années, l’application d’un enduit sur l’isolation extérieure (ETICS) compte parmi les techniques de parachèvement des constructions à ossature en bois. Il est important de rappeler qu’un ETICS est un système à barrière d’étanchéité unique dont la durabilité requiert une conception adéquate, une réalisation correcte des détails, un choix judicieux des matériaux constitutifs de la paroi et un entretien périodique (des joints souples en particulier).
Àl’heure actuelle, il n’existe en Belgique aucun agrément technique (ATG) consacré aux ETICS à appliquer sur les parois d’une construction à ossature en bois. On doit dès lors se conformer aux recommandations de la Note d’information technique 257 et l’article Buildwise 2014/04.05, lequel traite notamment de la conception hygrothermique de la paroi, du choix des matériaux et des exigences concernant la paroi portante.
Ces dernières années, Buildwise a recensé de nombreux cas de dégradations en pied de mur (verdissement, moisissures, …; voir figure 1).
Il convient de veiller plus particulière-
ment à la conception et à l’exécution du pied de mur. La mise en œuvre de parois en bois sous le niveau du sol fini extérieur étant proscrite, la NIT 291 précise qu’il est indispensable de poser la lisse de nivellement à au moins 20 cm du niveau du sol. En cas d’application d’un ETICS, il est recommandé de placer cette lisse à 30 cm minimum au-dessus du sol et d’aménager une zone de gravillons d’au moins 30 cm de large en périphérie du bâtiment (voir n° 4 et 9 à la figure 2). Cette zone permet de limiter le risque d’éclaboussement de la façade, de favoriser le drainage des eaux de surface, mais aussi d’éloigner la végétation et d’éviter les risques de chocs dus aux activités de jardinage.
Une barrière d’étanchéité à l’eau doit être
Figure 1 : Analyse des dégradations en pied de mur.
appliquée sous la lisse pour protéger le pied de mur contre les remontées d’humidité (voir n° 1). Il s’agit habituellement d’une membrane bitumineuse de 2 à 3 mm d’épaisseur, d’une membrane en polyéthylène, en polypropylène ou en EPDM. Cette barrière doit être plus large que la lisse de nivellement, afin de pouvoir assurer l’étanchéité à l’eau du côté extérieur de la paroi et, si nécessaire, l’étanchéité à l’air et à la vapeur d’eau du côté intérieur.
Concernant le socle, il est conseillé de poser une plinthe isolée composée d’un matériau résistant aux chocs et à l’humidité – en polystyrène extrudé (XPS), par exemple – et d’appliquer un revêtement dur tel que de la pierre naturelle ou des briquettes en guise de parachèvement (voir n° 5).
Le raccord entre l’ETICS et la plinthe isolée est assuré au moyen d’un profilé de départ (voir n° 8) et est réalisé de manière à ce que : ● la continuité des couches d’isolation soit assurée
● l’eau ne puisse pas s’infiltrer à la jonction ● la face apparente de l’enduit de l’ETICS soit en saillie d’environ 2 cm par rapport à la plinthe.
Résumé d’un article paru en p. 12-13 du Buildwise Magazine 2018/3. Seul l’article original de Buildwise peut être cité en référence.
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Figure 2 : Conception du raccord en pied de mur de l’ETICS dans le cas d’une construction à ossature en bois.
Le « bouwteam» VRT Morgen construit le nouveau bâtiment de la télévision publique flamande
L’animation bat son plein actuellement sur le Boulevard Reyers à Bruxelles, où les ouvriers s’activent à la construction du gros-œuvre du nouveau bâtiment de la télévision publique flamande, la VRT. Le bâtiment devrait être prêt d’ici quelques années. Le projet est exceptionnel, non seulement pour sa taille et son exposition médiatique, mais aussi pour sa grandeur et sa complexité, le tout réalisé par le « bouwteam » VRT Morgen.
La VRT est partie en quête d'un bouwteam approprié, via la formule du « Design & Build ». Sept bouwteams ont déposé leur candidature, et seuls quelques-uns d’entre eux ont été mis en concurrence. Après des négociations, le Conseil d'administration et la direction de la VRT ont donné leur approbation définitive au bouwteam VRT Morgen. Outre les bureaux d’architectes OFFICE Kersten Geers et David Van Severen, Jaspers-Eyers Architects et Bureau Bas Smets, l’équipe se compose également des bureaux d'ingénierie Tractebel, CES et Ideal Acoustics, des entreprises de construction Willemen Construct et Jan De Nul Group, ainsi que de l’entreprise EEG, spécialisée dans les technologies de la construction.
Structure de la collaboration
Les travaux sur chantier sont actuellement coordonnés par le directeur du projet Pieter Tobback. Ingénieur industriel de formation, il travaille depuis 16 ans pour le Groupe Willemen, et a auparavant, participé à la bonne rénovation de la Tour Astro, à SaintJosse-Ten-Noode. Il nous explique le déroulé précis de la collaboration pour le nouveau bâtiment de la VRT. « Pour la bonne exécution du projet, nous avons d'une part la société momentanée Jan De Nul-Willemen et d’autre part le groupe EEG, spécialisé dans les technologies de la construction, responsable spécifiquement pour les techniques (sauf pour les ascenseurs). Je dispose donc d’un homologue chez EEG qui, tout comme moi, est responsable de différentes tâches avec une équipe de
conducteurs et de chefs de projet », explique PIETER TOBBACK.
Parmi les architectes, Jaspers-Eyers est principalement responsable des aspects structurels, de l'élaboration du béton et des détails, tandis qu'OFFICE est plutôt responsable des aspects esthétiques et de la conception des finitions. Le Bureau Bas Smets s’occupe de l’élaboration des cinq patios et de l’espace extérieur autour du bâtiment. Tractebel s’occupe de l’étude de stabilité, de l’acoustique, de l’électricité, des sanitaires et de la durabilité, alors que CES est responsable du HVAC, et Ideal Acoustics se concentre sur l’acoustique des studios et des locaux de production.
État des lieux
Le bouwteam a commencé à travailler en 2021, et les travaux ont débuté en novembre 2022. MAARTEN LOOS , chef principal du projet chez Jan De Nul, nous en dit plus. « Après la démolition d'un parking existant, nous avons commencé à réaliser les murs de fondation : en particulier des parois moulées de 80 cm d'épaisseur et de 26 m de profondeur, ainsi que des murs de pieux sécants d'un diamètre de 88 cm et d'une profondeur allant jusqu'à 22 m. Nous avons ensuite creusé la fosse de construction, de plus de 20 mètres de profondeur pour la construction de cinq étages souterrains. Cela a nécessité environ 140.000 m³ de terrassement. Ces étages souterrains ne servent pas seulement d'espace de parking, mais abritent aussi, par exemple, un certain nombre de studios. Le volume souterrain d'environ 20.000 m² est maintenant achevé et nous couvrons déjà le rez-de-chaussée et
LE NOUVEAU BÂTIMENT DE LA VRT EN QUELQUES CHIFFRES
Bâtiment de 65.000 m2 dont chaque étage a une superficie de 2 terrains de football
18.000 m2 d'espaces de travail flexibles
10.000 m2 de salles de réunion
5.000 m2 d'espaces verts avec 5 jardins intérieurs
2.300 m2 de panneaux solaires, soit l'équivalent de la consommation de 191 maisons familiales
500 m2 d'espace événementiel
5 jardins intérieurs
5 studios de radio
3 grands studios de télévision
1 studio pour les journaux télévisés
avons commencé la construction du premier étage. Les noyaux de circulation sont remontés plus rapidement. Là, le point le plus haut est déjà au quatrième étage. »
Concept et complexité
Le nouveau bâtiment de la VRT de 65.000 m² se veut compact et multifonctionnel, avec deux volumes empilés. La base est un volume octogonal avec un hall d'entrée spacieux, un espace événementiel, un restaurant d'entreprise, des espaces de travail logistiques et trois grands studios de télévision. Au-dessus de ce volume, se trouve le deuxième volume avec un total de trois étages. Chaque étage dispose d'un espace de travail large de 87 mètres sur 87. Dans ce
cadre, la VRT a opté pour un bâtiment horizontal. Les collaborateurs pourront collaborer sur de grandes plateformes de travail capables de s'adapter à l'évolution des médias dans les décennies à venir.
Pieter Tobback nous explique. « Ce sont précisément les porte-à-faux en acier, entre le socle de base et les étages supérieurs sans colonnes de soutien avec des travaux de façade, qui rendront le travail très difficile pour nous, à partir de la fin de cette année. En outre, la densité élevée de l'armature rend importante l'utilisation d'un béton autoplaçant de très haute qualité pour les murs du studio. Un autre défi consiste à éviter les fuites acoustiques pour les studios, notamment en évitant les contacts entre le béton et la maçonnerie. »
Empreinte écologique limitée
De plus, le nouveau bâtiment de la VRT se veut aussi un bâtiment avec une empreinte écologique limitée. Il fonctionnera totalement sans combustibles fossiles. L'enveloppe du bâtiment est bien isolée et le bâtiment est entièrement chauffé à l'aide de chaleur récupérée et de pompes à chaleur. Ainsi, sous la dalle de fondation, un stockage d’énergie souterrain a déjà dû être construit avec plus de 100 forages jusqu'à 100 mètres de profondeur. Et sur le toit, il y aura encore 2.300 m² de panneaux solaires.
« Grâce à l'utilisation de contrôleurs et de capteurs, nous pouvons optimiser la consommation d'énergie et la rendre plus durable. On utilise donc non seulement des capteurs d’espace, mais aussi des capteurs par poste de travail et des capteurs capables d'enregistrer le nombre de personnes présentes dans une salle de réunion. Cela nous permet de surveiller les zones qui sont utilisées de manière intensive (et qui doivent être encore plus ventilées) et les endroits où l'on peut économiser de l'énergie. Une application enregistre toutes les données, que les experts techniques de la VRT peuvent à leur tour utiliser pour se mettre au travail. De plus, chaque collaborateur de la VRT, dans le nouveau bâtiment, pourra contrôler le chauffage, la climatisation et les stores en temps réel via une application dans la zone où il se trouve. Tout ceci pour un confort maximal et une solution durable ! », assure WIM VAN DER HEYDEN , directeur du projet chez EEG.
Cette photo prise d’un drone montre la situation actuelle du chantier.
Un rendu du projet du nouveau bâtiment de la VRT.
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HD GROUP A RACHETÉ RENO-TECH
HD Group, spécialisé dans la conception et la réalisation de systèmes de façades et de solutions de toitures pour bâtiments commerciaux et industriels et actif en Belgique et au Luxembourg, a racheté Reno-Tech, une entreprise reconnue dans les techniques de toitures et d’étanchéité pour bâtiments commerciaux et industriels.
« Cette acquisition stratégique renforce l’expertise d’HD Group et élargit sa présence sur le marché ainsi que sa capacité à investir dans l’avenir, pour répondre toujours plus efficacement aux défis futurs de ses clients », indique HD Group dans un communiqué. Actives dans le même segment de marché, Reno-Tech et Roof Systems continueront à évoluer côté à côte, sous la direction de leurs responsables respectifs, appuyés par leurs équipes opérationnelles.
Avec l’acquisition de Reno-Tech, le groupe liégeois compte aujourd’hui 160 collaborateurs directs et plus de 80 collaborateurs sous-traitants qui contribuent à renforcer les capacités opérationnelles et à élargir l’expertise technique du groupe. « L’intégration de Reno-Tech au sein de HD Group repré-
L’équipe dirigeante de HD Group de g. à dr. : Lionel Gaber (directeur opérationnel), Benoît Plaitin (Partner & Director), Philippe Hogge (fondateur), Hugues Binet (directeur opérationnel) et Nicolas Denoël (fondateur).
sente une étape clé dans notre stratégie de croissance et de diversification. En unissant nos forces, nous ne nous contentons pas d’élargir notre gamme de solutions ; nous élargissons également nos compétences pour innover et exceller dans un marché compétitif. Cette alliance nous permettra d’accroître
notre capacité à servir nos clients avec encore plus d’efficacité et de créativité, renforçant notre engagement envers l’excellence et la satisfaction client », explique Benoît Plaitin, Partner & Director de HD Group. En 2017, ce dernier a rejoint le groupe fondé par Nicolas Denoël et Philippe Hogge il y a près de 17 ans.
Selon l’INASTI, 4.659 indépendants (y compris les aidants) sont toujours actifs dans le secteur de la construction après leur pension, en 2023. Cela représente 5,5 % des 84.411 indépendants de ce secteur. La Wallonie compte le plus grand nombre d’indépendants actifs après leur pension dans le secteur de la construction avec 7,7 % (1.439 indépendants et aidants actifs après la pension).
En Flandre, 2.997 indépendants restent actifs dans le secteur après leur pension, soit 6,7 % des indépendants flamands
À Bruxelles, ce nombre reste limité : 223 indépendants, soit seulement 1,1 % des indépendants bruxellois actifs dans la construction après la pension. Pour l’économie totale, les chiffres sont plus favorables : 145.356 des 1.263.888 sont encore actifs après leur pension, soit 11,5 %.
5,5 %
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