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DOSSIER : LA RÉNOVATION COLLECTIVE DES LOGEMENTS PRIVÉS
LOIS ET RÈGLES
Qu’est-ce qui change en 2025 ?
RENDEZ-VOUS DE LA CONSTRUCTION WALLONNE
700 personnes ont participé à l’événement
LE STOEMP Un événement incontournable pour la construction bruxelloise
GO DIGITAL!
Une période morose, mais avançons avec optimisme en 2025 !
le secteur de la construction et de l’installation dans son ensemble connaîtra un recul (-0,3 %).
Partout où je vais, aussi bien dans le secteur de la construction et de l’installation qu’ailleurs, c’est le pessimisme qui prédomine. Les « années folles» qui nous avaient été promises après la crise du coronavirus se révèlent être, dans presque tous les secteurs, des années économiques difficiles. Et malheureusement, notre secteur n’échappe pas à la règle.
Nos perspectives économiques montrent une baisse de l’activité de 0,4 % dans le secteur de la construction dans son ensemble, en 2024. La construction de logements (-7,3 %) et la rénovation (croissance en baisse à seulement 5 %) ont de nouveau pris de lourds coups. La construction de bâtiments non résidentiels s’en sort mieux (+1,4 %), mais dans ce segment, la rénovation connaît un net recul (-2,1 %). En réalité, nous pouvons dire qu’avec une croissance de 4,1 %, ce sont principalement les travaux d’infrastructure qui ont maintenu notre secteur cette année. Malheureusement, cette « fête » ne va pas durer, car les élections et les plans de relance sont derrière nous, ce qui entraînera une baisse de l’activité dans ce domaine en 2025 (-1,4 %).
2025 ne sera pas difficile uniquement pour les infrastructures. La construction de logements continuera également à souffrir (-3,3 %), alors que, d’ici 2030, il faudra construire 375.000 logements dans tout le pays pour éviter une véritable crise du logement. Parallèlement, l’augmentation de l’activité dans la rénovation de logements (+1,3 %) reste bien trop limitée, sachant que le rythme actuel des rénovations devrait être multiplié par trois, voire quatre. Conclusion : pour la quatrième année consécutive,
Cependant, je ne veux pas que vous commenciez l’année 2025 avec un sentiment de morosité. Même si nous devons encore traverser une période difficile, les perspectives à long terme pour notre secteur sont effectivement positives. Mais d’abord, nous devons avaler la pilule. Et nous ne pouvons pas le faire seuls. C’est pourquoi nous demandons aux nouveaux gouvernements régionaux et fédéral de prendre des mesures fortes pour stimuler la construction, la rénovation et l’investissement. C’est crucial pour relever la crise du logement et le défi climatique.
Chez Embuild, nous ne restons bien sûr pas les bras croisés. Plus que jamais, nous sommes prêts à vous soutenir, chers membres. Avec de l’aide, des conseils et de l’accompagnement, nous vous guidons à travers ces périodes difficiles. Nous défendons vos intérêts et nous nous assurons que vous soyez à la pointe des dernières tendances de la construction. Notre ForumConstruction du vendredi 21 février, au Palais 10 de Brussels Expo, sera donc entièrement consacré à la numérisation et à l’IA. Car croyez-moi : l’IA va aussi révolutionner notre secteur. Assurez-vous d’y être !
Chez Embuild, vous pouvez compter sur nous, aussi pour continuer à vous inspirer en 2025. Je souhaite à chacun d’entre vous une année fantastique.
Niko Demeester CEO Embuild
« Chez Embuild, nous ne restons bien sûr pas les bras croisés. Plus que jamais, nous sommes prêts à vous soutenir, chers membres. »
3 ● Édito
Une période morose, mais avançons avec optimisme en 2025 !
7 ● Point de vue régional
L’emploi et la formation, les deux gros chantiers du gouvernement wallon en 2025.
ÉVÉNEMENT
8 ● Embuild Foundation Awards
Quatre tandems récompensés pour leur engagement sociétal.
VOS INTÉRÊTS
10 ● Nouvelles réglementations
Qu’est-ce qui change en 2025 ?
14 ● Juridique
Suppression de la quasi-immunité de l’auxiliaire dès 2025.
16 ● LIFE BE FREE
Deuxième table ronde nationale.
18 ● Union européenne
Que retenir de l’audition du premier commissaire européen au Logement ?
DOSSIER
21 ● Introduction
La rénovation collective des logements privés.
22 ● Entités régionales
Une thématique au cœur de leurs priorités.
QU’EST-CE QUI CHANGE EN 2025 ?
L’année 2025 approche à grands pas. Cela signifie que de nouvelles réglementations vont voir le jour dans des matières qui vous concernent. Comme le veut la tradition, Embuild Magazine a compilé tous ces changements. Voici donc un petit aperçu de ce qui vous attend.
DOSSIER : LA RÉNOVATION COLLECTIVE DES LOGEMENTS PRIVÉS
Pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, il faudra tripler, voire quadrupler le rythme de rénovation de nos logements. Le défi est colossal. Pour y arriver, la piste de la rénovation collective, que ce soit par quartier ou pour les copropriétés, est intéressante.
34 700 PERSONNES ONT PARTICIPÉ AU RENDEZ-VOUS DE LA CONSTRUCTION WALLONNE
Le célèbre Rendez-vous de la construction wallonne s’est tenu au Business Village d’Ecolys à Suarlée (Namur), le 28 novembre dernier. La thématique de cette édition était « L’économie circulaire au cœur d’un secteur en pleine mutation ». Cette soirée a réuni environ 700 personnes.
UNE CURE DE JOUVENCE POUR UN IMMEUBLE ART DÉCO MOLENBEEKOIS
Notre membre Renovatti est en train de réaliser une rénovation énergétique globale d’un double immeuble à appartements avec rez-de-chaussée commercial, à Molenbeek-Saint-Jean. Le bâtiment se situe à la rue Vanderstichelen, aux numéro 108 à 112. Ce chantier a été lauréat de Renolab, le laboratoire de projets de rénovation durable et circulaire, qui s’inscrit dans Renolution, la stratégie de rénovation durable du bâti bruxellois.
26 ● Wallonie
Le projet Reno+. 28 ● Bruxelles
Copropriétés et rénovations
énergétiques: nos entreprises prêtes à relever les défis.
30 ● Flandre
Le projet CondoReno.
SECTEURS
& MÉTIERS
33 ● Le Stoemp
Un événement incontournable pour la construction bruxelloise.
34 ● Rendez-vous de la construction wallonne
700 personnes ont participé.
38 ● La Construction & Fille
Une campagne pour sensibiliser la gent féminine à nos métiers.
40 ● Compétition des métiers
Les Startech’s Days.
42 ● Futurebuild Belgium
Le nouveau salon de la construction en Belgique.
44 ● Buildwise
• Infiltration d’eau au droit du raccord d’une toiture plate et d’un mur creux en butée.
• For mation de moisissures dans les habitations.
PROJETS & ENTREPRISES
48 ● Projet
Une cure de jouvence pour un immeuble Art Déco molenbeekois.
53 ● Marché de la construction
• Aliplast
54 ● Marquant
• Astrid Convents est la nouvelle présidente d’Embuild VerviersOstbelgien.
• Chiffre du mois
BATIMOI et Embuild Wallonie ont le plaisir de vous convier à la 1ère édition de leurs “Petits-déjeuners de la construction” le vendredi 24 janvier 2025 au WEX à Marche-en-Famenne.
L’occasion de se retrouver et de s’informer dans un cadre informel. Le petit-déjeuner vous sera offert !
PROGRAMME
9H00
Accueil autour d’un petit-déjeuner café/croissant
Retrouvez toutes les informations sur batimoi.be
9H45 - 10H45
Conférence sur les bâtiments bas carbone
Envie de réduire vos coûts ? De limiter votre dépendance aux matières premières ? De renforcer votre image de marque et diversifier vos activités en les rendant plus durables, tout en anticipant les évolutions réglementaires ? Apprenez-en plus sur les bâtiments bas carbone et sur l’accompagnement proposé par les référents “économie circulaire-bas carbone” d’Embuild lors de la conférence organisée conjointement par Embuild Wallonie et le Cluster Eco-construction.
Introduction par Hugues Kempeneers, Directeur général d’Embuild Wallonie
Comment y participer ?
Inscrivez-vous via le formulaire en ligne : https://bit.ly/Batidej
Date limite : 17 janvier 2025
BATIMOI, c’est aussi :
180 exposants et 18.000 visiteurs
Un programme de conférences thématiques
Un palais dédié aux hébergements
L’emploi et la formation, les deux gros chantiers du gouvernement wallon en 2025
Chères Entrepreneuses, Chers Entrepreneurs, Alors que nous entamons une nouvelle année, nos secteurs se trouvent à un carrefour stratégique. Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et le gouvernement wallon œuvrent à une réforme ambitieuse, avec une transformation en profondeur de l'alternance et des systèmes de formation professionnelle et de l’accompagnement des demandeurs d’emploi.
Pour notre secteur, cela signifie intégrer l'alternance dans tous les volets de l'enseignement et de la formation liés à la construction. L’objectif est clair : renforcer l’approche duale où, dès la troisième année, les élèves ne se limitent plus à l’apprentissage théorique en classe, mais plongent dans la réalité du terrain. Se lever tôt, affronter les contraintes météorologiques, comprendre les dynamiques d’un chantier : ces expériences ne sont pas simplement formatrices, elles forgent les professionnels de demain.
Mais il serait illusoire de croire qu’une telle réforme peut s’improviser. Une transition mal préparée risque de fragiliser des systèmes d’alternance, qui ont déjà fait leurs preuves, notamment dans notre secteur. Chaque année, 5.000 jeunes se forment en construction en Wallonie, dont la moitié en alternance. Ces jeunes sont l’avenir de nos métiers, et c’est pourquoi nous insistons : cette transformation doit se faire en étroite collaboration avec nos entreprises, nos organisations et nos réalités.
Dans ce contexte, l’engagement des entrepreneurs est essentiel. Vos retours et votre expérience du terrain doivent guider cette réforme pour que les nouveaux dispositifs
de formation soient souples, adaptés et capables de répondre aux besoins concrets du marché. À cet égard, les axes stratégiques proposés par les gouvernements - qu'il s'agisse de moderniser les outils numériques, de répondre aux besoins spécifiques des entreprises ou d'améliorer l'accompagnement individualisé des chercheurs d'emploi - constituent une opportunité que nous devons saisir collectivement.
Au-delà de la formation, d’autres initiatives gouvernementales, comme la centralisation des pilotages ou le renforcement des certifications, visent à structurer davantage nos filières. Si ces démarches sont correctement alignées avec les impératifs du terrain, elles pourraient bien devenir un tremplin pour renforcer notre secteur comme un acteur clé de la relance économique. Rappelons que la construction en Wallonie, c’est 100.000 emplois, directs et indirects, et plus de 6 % du produit intérieur brut.
Pour que ces ambitions se concrétisent, le dialogue entre les entreprises, les organismes de formation et les décideurs politiques est primordial. Ensemble, nous avons la possibilité de bâtir un avenir solide et prospère, pour nos jeunes comme pour notre économie régionale.
En cette période festive, nous souhaitons à toutes les entrepreneuses et à tous les entrepreneurs de la construction des fêtes remplies de joie et de sérénité. Que 2025 soit une année de prospérité, de succès partagés et d’innovations au service d’une Wallonie plus forte !
Hugues Kempeneers Directeur général Embuild Wallonie
« Pour que ces ambitions se concrétisent, le dialogue entre les entreprises, les organismes de formation et les décideurs politiques est primordial. »
Le tandem Renotec/Avalympics.
Le tandem Klinkenberg/Live in Color.
L’Embuild Foundation récompense quatre tandems pour leur engagement sociétal
C’est le genre de début soirée qui fait prendre conscience que la construction, ce n’est pas que des briques, des engins de chantier, du bruit…Non, notre secteur a aussi un cœur. Un grand cœur même. Il l’a prouvé lors de cette remise de prix, qui a attiré une centaine de personnes, dans une ambiance très cosy et détendue, à deux pas d’un ring surchargé à cette heure du jour.
À travers l’Embuild Foundation, anciennement connue sous le nom Aedificas, notre fédération professionnelle souhaite encourager ses membres à adopter une approche de « responsabilité sociétale des entreprises » (RSE). En guise d’introduction, JEF LEMBRECHTS , son président, a d’ailleurs rappelé les priorités de la fondation : l’amélioration du bien-être et de la santé ; la lutte contre le décrochage scolaire par l’éducation et la formation professionnelle ; l’intégration professionnelle des personnes en marge de la société et enfin la
préservation et la valorisation du patrimoine culturel ou architectural.
Les affiliés d’Embuild, qui ont un projet dans ce domaine, étaient éligibles à un award. « Les partenaires institutionnels avec lesquels les entreprises de construction et d’installation collaborent, dans le cadre de leur engagement social, sont désormais définis plus largement. Il s’agit de toute entreprise ayant un engagement social, y compris les entreprises commerciales et les organisations gouvernementales. Nous regardons donc au-delà des simples collaborations avec des institutions caritatives ou des organisations sociales », a expliqué Jef Lembrechts.
Jury/lauréats
Le jury ; composé de représentants de la Fondation Roi Baudouin (Françoise Pissart), d’Embuild (Anne-Laure Lejeune et Francis Carnoy), de Constructiv (Bruno Vandenwijngaert) et de Prométhéa (Robert de Mûelenaere) ; a
sélectionné 8 projets nominés sur 20, parmi lesquels 4 ont été désignés comme lauréats. Les tandems vainqueurs, appelés à monter sur scène avec de belles séquences émotion, ont reçu un chèque de 10.000 € ainsi qu’une sculpture originale (voir encadré).
Premier lauréat, Renotec (Geel) qui soutient l’asbl Avalympics à la fois financièrement et logistiquement afin que les enfants, les jeunes et les adultes souffrant d’un handicap mental puissent pratiquer du sport activement.
Deuxième vainqueur, Klinkenberg (Herstal) qui aide, grâce à des formations, l’asbl Live in Color (Liège), promouvant l’inclusion des personnes d’origine étrangère et qui a
LES AWARDS SONT L’ŒUVRE DU SCULPTEUR BRUXELLOIS BOB VAN DER AUWERA
C’est le sculpteur bruxellois Bob Van der Auwera qui a conçu les trophées de ces awards. Dans une vidéo diffusée au cours de la soirée, il a expliqué la réflexion autour des statues. « Je travaille le métal, mais ce qui m’intéresse surtout, c’est de travailler le vide et l’espace », a-t-il précisé. « La base, ce sont deux petits fragments de poutrelles IPN, qui sont vraiment
bien connues dans le monde de la construction. Ces deux petites pièces sont assemblées et deviennent un petit socle. À la base, il y a deux petites barres qui sont les deux côtés d’un carré virtuel. Les deux points de départ sont donc les deux structures - société et association - qui vont commencer à travailler ensemble et qui vont petit à petit établir des rapprochements, des connivences et des liens. Ce sont ces deux éléments métalliques, tout à fait indépendants et minces qui, selon les moments de la collaboration, vont se croiser, échanger, dans la forme, le travail et la collaboration pour rester chacun toujours tout à fait indépendant. Par moment, ils auront des moments de jonction, de collaboration intense et puis, ils continueront leur évolution chacun de leur côté », a-t-il expliqué.
mis en place un programme appelé « Jobdiversity », qui présente aux jeunes réfugiés comment cela se passe sur les lieux de travail dans notre pays afin de mieux répondre aux besoins des employeurs.
Le troisième tandem est BESIX Unitec (Schelle)/De Gemeenschap. Notre membre soutient cette asbl, un centre de jeunesse agréé à Saint-Nicolas dédié aux jeunes vulnérables et aux jeunes sortant de l’école sans qualification, en assurant, entre autres, la rénovation et l’équipement de leur bâtiment.
Enfin, Durabrik (Drongen) a créé la société à finalité sociale Toontjeshuis (Schelle) pour développer des projets de logements adaptés pour les jeunes adultes handicapés, leur permettant d’y vivre à petite échelle et de manière indépendante.
Conclusion
Après cette belle remise de prix, NIKO DEMEESTER, le CEO d’Embuild, a adressé un mot à tous, et insistons sur le mot tous, les participants. « Je voudrais encore une fois féliciter les quatre projets et entreprises lauréats pour leur bel impact sociétal. Mais je voudrais également remercier tous les 20 projets participants, car vous faites tous un travail de grande ampleur. Il était très difficile de ne choisir que quatre gagnants parmi les nominés. »
Avant de conclure en appelant les entreprises à soumettre de magnifiques projets, comme ceux de cette année, à la fondation dès aujourd’hui. « En 2025, l’Embuild Foundation soutiendra encore l’impact sociétal des entreprises de construction et d’installation. Raison pour laquelle je vous encourage à participer l’année prochaine et à inscrire vos projets. Vous avez jusque septembre 2025, mais les inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes. »
Qu’est-ce qui change en
L’année 2025 approche à grands pas. Cela signifie que de nouvelles réglementations vont voir le jour dans des matières qui vous concernent. Comme le veut la tradition, Embuild Magazine a compilé tous ces changements. Voici donc un petit aperçu de ce qui vous attend.
Social
Utilisation obligatoire de la carte de contrôle électronique pour le chômage temporaire
À partir du 1er janvier 2025, les travailleurs seront dans l’obligation d'utiliser la carte de contrôle électronique (eC3.2) pour le chômage temporaire. Tant l’employeur (pour ses travailleurs qui n’utilisent pas encore l’eC3.2) que le travailleur individuel peuvent demander une exception pour pouvoir provisoirement encore utiliser des cartes de contrôle papier (période de transition jusqu’au 30 juin 2025).
Interdiction de la sous-traitance financière
À partir du 1er janvier 2025, l’interdiction de la
sous-traitance financière entre en vigueur pour les marchés privés. Il est dès lors interdit à un sous-traitant de sous-traiter la totalité de l'exécution du contrat qu'il a conclu avec son propre cocontractant ou de ne conserver que la coordination de l'exécution du contrat. En cas de non-respect, des sanctions pénales de niveau 4 sont prévues. L'interdiction était déjà d’application dans les marchés publics depuis 2017 (sanction pénale depuis le 21 juillet 2024), mais sera désormais également d’application pour les marchés privés.
Adaptation au 1er janvier 2025 des montants de rémunération prévus par la loi du 3 juillet 1978
À partir du 1er janvier 2025, les montants de
rémunération prévus par la loi du 3 juillet 1978 relative aux contrats de travail seront adaptés à l'indice général des salaires conventionnels pour employés (M.B. 5/12/2024).
Au 1er janvier 2025, les nouveaux montants s'élèveront à 43.106 euros et 86.212 euros. Ces montants de la rémunération annuelle des travailleurs déterminent : la légalité de la clause de non-concurrence des ouvriers et des employés, la légalité de la clause d'arbitrage des employés et les modalités d'application de la clause d'écolage.
L’âge de la pension légale est porté à 66 ans dès 2025
En Belgique, l’âge de la pension légale est progressivement retardé. L’âge de la pension légale dépend de la date de naissance :
DATE DE NAISSANCE
Né(e)s avant le 01/01/1960
Né(e)s entre le 01/01/1960 et le 31/12/1963
Né(e)s à partir du 01/01/1964
Mobilité
ÂGE DE LA PENSION LÉGALE
65 ans
66 ans
67 ans
Tachygraphe intelligent version 2
Les véhicules immatriculés pour la première fois à partir du 21 août 2023 doivent être équipés du tachygraphe intelligent version 2.
De plus, il existe un rétrofit obligatoire pour les véhicules équipés d'anciens tachygraphes utilisés pour le transport international. A partir du 1er janvier 2025, tous les tachygraphes analogiques ou « anciens » numériques doivent être remplacés par le tachygraphe intelligent version 2. Et à partir du 18 août 2025, tous les tachygraphes intelligents version 1 doivent être remplacés par le tachygraphe intelligent version 2.
Juridique
Marchés publics : nouvelles règles de paiement à partir du 1er janvier 2025
À partir du 1er janvier 2025, les règles de paiement changent pour les marchés publics. Dès lors, le délai de vérification et le délai de paiement sont supprimés et remplacés par un seul délai, appelé « délai de traitement ». Ce délai s’élève en principe
à 30 jours. Le pouvoir adjudicateur peut déroger à ce délai uniquement sous quatre conditions cumulatives spécifiques et donc prévoir un délai de traitement plus long. Dans tous les cas, ce délai ne peut pas dépasser 60 jours.
Pour les adjudicataires dans les soins de santé, un délai de vérification de maximum 30 jours et un délai de paiement de maximum 60 jours peuvent être appliqués sous certaines conditions.
Nouvelles règles sur la responsabilité extracontractuelle à partir du 1er janvier 2025
En outre, le nouveau droit sur les responsabilités du Livre 6 du Code civil entre en vigueur à partir du 1er janvier 2025. Celui-ci apporte des modifications importantes sur le régime de responsabilité de l’auxiliaire (sous-traitants, travailleurs, administrateurs de sociétés,…).
Cela permettra notamment d'intenter une action en responsabilité extracontractuelle au nom de cet auxiliaire en vue d'obtenir des dommages-intérêts pour non-respect, entre autres, d'une obligation contractuelle.
Afin de maintenir la situation avant l'entrée en vigueur du nouveau Livre 6 du Code civil, Embuild a rédigé des modèles de clauses. Ces clauses sont reprises dans les modèles de contrats pour les entreprises et les sous-traitants d’Embuild, et sont disponibles via le site web d’Embuild, ainsi que deux notes explicatives. Plus d’infos à ce sujet dans notre article pages 14-15.
Fiscalité
TVA à 6 % pour la démolitionreconstruction
Le taux de TVA réduit permanent de 6 % applicable aux projets de démolition et de reconstruction dans 32 centres urbains spécifiques a été supprimé à la fin du mois de décembre 2023, mais une mesure transitoire a été adoptée. La TVA de 6 % pouvait encore être facturée jusqu'à la fin de l'année 2024 pour les projets dont la demande de permis d'environnement avait été introduite avant le 1er janvier 2024. Cette mesure transitoire a été prolongée de six mois, afin que la TVA réduite puisse être facturée jusqu'au 30 juin 2025.
Une mesure transitoire similaire a été introduite à la fin de la réduction temporaire de la TVA pour la vente de logements reconstruits. Ce régime a également pris fin le 31 décembre 2023, mais une mesure transitoire a également été introduite. La TVA de 6 % pouvait encore être facturée
jusqu'à la fin de l'année 2024 pour les projets dont la demande de permis d'environnement a été introduite avant le 1er juillet 2024. Cette mesure transitoire sera également prolongée de 6 mois afin que la TVA réduite puisse également être facturée pour la vente de logements jusqu'au 30 juin 2025.
Réforme de la déduction pour investissement
À partir du 1 er janvier 2025, la déduction pour investissement est largement réformée et est divisée en trois régimes de déduction. Une déduction de base de 8 % pour les entreprises unipersonnelles et les PME et de 10 % pour les autres entreprises. Cette déduction est augmentée pour certains investissements numériques. En outre, une déduction pour investissement thématique majorée et une déduction technologique peuvent être appliquées pour des investissements durables, ainsi que pour l’étude et le développement.
En ce qui concerne la déduction pour investissement thématique, des listes limitatives des investissements entrant en ligne de compte doivent être établies. A la clôture de ce numéro, ces listes étaient toujours attendues. La réforme - du moins en ce qui concerne cette déduction thématique - ne peut être appliquée pour l'instant.
La nouvelle « chaîne TVA » à partir de 2025
Beaucoup de choses ont changé en matière de déclaration et de remboursement TVA. Voici quelques nouveautés importantes : le compte courant TVA et le compte spécial disparaissent, un compte de provision TVA, facilement gérable par l’assujetti luimême, est introduit, le délai d’introduction pour les déclarants trimestriels est prolongé de cinq jours et une pénalité automatique est appliquée en cas de retard dans l’introduction à la TVA.
Gestion d'entreprise
Nouvelle nomenclature
NACE-BEL 2025
En 2025, la nouvelle nomenclature NACE-BEL 2025 entrera en vigueur. La version définitive de cette nomenclature, ainsi que la table de conversion des codes 2008-2025, sont disponibles sur le site de Statbel. Les codes NACE-BEL sont des classifications des activités économiques des entreprises, que l'on retrouve dans la Banque-Carrefour des Entreprises (BCE), sous les codes d'activités TVA et ONSS, et qui reflètent les activités effectivement exercées par l'entreprise.
La conversion des anciens codes vers les nouveaux sera automatique et se fera fin mars 2025. Après cette conversion, les entreprises pourront demander des corrections ou des ajouts via My Enterprise ou leur guichet d’entreprise. Les codes NACE-BEL 2008 resteront valables jusqu'à cette conversion. Les administrations de la TVA et de l’ONSS procéderont également à cette conversion début 2025.
Europe
Directive CSRD
À partir de 2025, la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) introduira de nouvelles exigences pour les entreprises en matière de transparence sur leur impact environnemental, social et de gouvernance.
La directive CSRD s’applique : un, aux entreprises qui tombaient déjà sous l’ancienne directive NFRD, c’est-à-dire les grandes entreprises d’intérêt public de plus de 500 salariés ; deux, à toute entreprise répondant à au moins deux critères parmi les trois suivants (250 employés ou plus, chiffre d’affaires de 50 millions d’euros et total de bilan de 25 millions d’euros) et trois, aux PME cotées, sauf les micro-entreprises.
Les entreprises de construction et d’installation tombent donc sous les points 2 et 3 et devront établir des rapports pour 2026 et 2027. Bien que les PME ne soient pas directement concernées, elles seront indirectement affectées par les exigences de leurs partenaires commerciaux.
Wallonie
Réduction des droits d'enregistrement pour l'acquisition d'une habitation propre et unique
Dès le 1er janvier 2025, le taux des droits d'enregistrement applicable au bien immobilier destiné à devenir l'habitation propre et unique sera fortement réduit. Il passera de 12, 5 % (taux ordinaire actuel) à 3 %. Cette mesure a pour but d'aider les jeunes adultes à acquérir un bien immobilier plus facilement. Elle tient par ailleurs compte de l'évolution de la vie (ménage, enfants, profession, mobilité, impact environnemental...) en permettant de bénéficier des 3 % en tant qu'actuel propriétaire d'une habitation, à la condition de revendre dans les 3 ans de l'acquisition du nouveau bien. Le taux de 3 % sera également d’application pour l’acquisition de terrains à bâtir. En parallèle de cette réduction des taux, les divers régimes qui coexistaient jusqu'à
présent seront supprimés : l'abattement primo-acquérant, le chèque-habitat et le taux réduit pour habitation modeste.
Bruxelles
Etant donné que la Région de Bruxelles-Capitale attendait toujours son gouvernement, à l’heure d’écrire ces lignes, nos collègues d’Embuild.Brussels n’avaient pas de « véritables » news confirmées à nous communiquer pour ce numéro d’Embuild Magazine. Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant de ces nouvelles, lorsque leur gouvernement sera en place.
Flandre
Baisse des droits d’enregistrement pour l’achat de son habitation propre et unique
Actuellement, pour l’achat de son habitation propre et unique en Flandre, un taux réduit de 3 % de droits d’enregistrement est appliqué. Ce tarif sera abaissé à 2 % à partir du 1er janvier 2025. Concrètement, la modification tarifaire sera d’application sur les actes authentiques qui sont passés à partir du 1er janvier 2025. Elle sera également d’application pour les achats pour lesquels le compromis a été signé avant le 1er janvier 2025, mais dont l’acte authentique sera signé après cette date.
Plus de tarifs réduits pour les rénovations énergétiques et les monuments protégés
Pour le moment, en Flandre, les droits d'enregistrement (taxe sur les ventes) et les droits de donation sont réduits si l'on s'engage à rénover énergétiquement la maison. Ces baisses seront supprimées à partir du 1er janvier 2025. Concrètement, les contrats de vente (« compromis ») conclus à partir du 1er janvier 2025 et les dons à partir du 1er janvier 2025 ne pourront plus profiter d’un tarif complémentaire réduit pour les droits d’enregistrement ou les droits de donation. Actuellement, il existe différents tarifs réduits pour les monuments protégés, tant pour les droits de donation que pour les droits d’enregistrement. Ces tarifs préférentiels seront également supprimés à partir du 1er janvier 2025.
Baisse des pourcentages pour « Mijn Verbouwpremie »
Les pourcentages pour cette prime flamande pour les catégories des bas revenus et des moyens
revenus baissent, à partir du 1er janvier 2025, de maximum 50 % et 35 % du montant de la facture à 35 % à 25 %. Si vous voulez encore recevoir une prime plus élevée, vous devez introduire votre demande « Mijn Verbouwpremie » au plus tard le 31 décembre 2024. Afin d’entrer en ligne de compte pour la prime, vous devez ajouter la facture finale des travaux pour lesquels vous demandez la prime.
Plus de connexion au gaz naturel dans les nouvelles constructions
À partir de l’année 2025, le gouvernement flamand interdit les connexions au gaz naturel pour les nouvelles constructions, tant pour les logements que pour les bâtiments non résidentiels. Cette interdiction s’applique à toutes les demandes de nouvelles constructions introduites après le 1er janvier 2025. Cette règle, qui s'appliquait auparavant aux lotissements, aux appartements et aux ensembles de logements collectifs, sera étendue à tous les nouveaux projets de construction à partir de 2025. Il est possible de chauffer les nouveaux bâtiments avec une pompe à chaleur, via un réseau de chaleur, une chaudière biomasse, ou un chauffage électrique direct. Cependant, le chauffage électrique direct, en général, endommagera fortement votre certificat PEB.
De nouvelles règles de responsabilités pour les entrepreneurs en cas d’emploi illégal
Le gouvernement flamand avait auparavant déjà décidé de renforcer la responsabilité des entrepreneurs pour emploi illégal en Flandre. La déclaration écrite selon laquelle le sous-traitant n’emploie et n’emploiera pas de travailleurs en situation de séjour illégale reste d’application. À cela s'ajoutera un devoir de diligence à partir du 1er janvier 2025 : les entrepreneurs devront alors faire soumettre un certain nombre d'informations sur les travailleurs des sous-traitants ou des sous-traitants indépendants (ressortissants de pays tiers) avec lesquels ils travaillent. Une plateforme en ligne sera mise en place dans ce but.
Suppression de la quasi-immunité de l’auxiliaire dès 2025
Le 1er février 2024, la Chambre des représentants a approuvé le livre 6 du nouveau Code civil relatif à la « Responsabilité extracontractuelle ». La nouvelle réglementation sur les responsabilités entrera en vigueur dès le 1er janvier 2025. Voici ce que vous devez retenir.
Un des points les plus délicats concerne la responsabilité extracontractuelle des « auxiliaires ». Ce sont des personnes qui aident une partie contractante à exécuter son contrat vis-à-vis de son cocontractant. Dans le secteur de la construction, il s’agit entre autres, des sous-traitants, mais il peut aussi s’agir des administrateurs de la société et même des travailleurs, mais pas des fournisseurs.
Commençons avec un exemple : un peintre travaille comme sous-traitant pour un entrepreneur principal et endommage le serveur du donneur d’ordre avec un pot de peinture.
Que se passe-t-il actuellement ?
Le donneur d’ordre, qui n’a pas de contrat avec le sous-traitant, peut interpeler l’entrepreneur principal. La responsabilité suivra donc la chaîne contractuelle. Le concours entre la responsabilité contractuelle et extracontractuelle n’est, pour le moment, pas permis. C’est ce qu’on appelle la « quasi-immunité de l’auxiliaire ». Ce régime signifiait que le donneur d’ordre principal ne pouvait tenir « l’auxiliaire » pour responsable, dans le cadre de l’exécution de ses obligations contractuelles avec son cocontractant (l’entrepreneur principal).
Qu’est-ce qui sera possible à partir du 1er janvier 2025 ?
La nouvelle réglementation met fin à la « quasi-immunité de l’auxiliaire ». Dès le 1er janvier 2025, le donneur d’ordre principal pourra interpeler directement le peintre
(l’« auxiliaire ») pour les dommages causés par ce dernier, aussi dans le cadre de ses obligations contractuelles.
Nouvelle réglementation : responsabilité pour faute
Sur la base des nouvelles dispositions, l’auxiliaire (sous-traitants, administrateurs, travailleurs…) peut être poursuivi directement par le donneur d’ordre de l’entrepreneur principal sur une base extracontractuelle. Cela signifie qu’il peut être tenu responsable sur la base d’un comportement fautif. Dans le cadre de ces dispositions, la « faute » est définie comme un manquement à une disposition légale ou une négligence qu’une personne raisonnable ne commettrait pas dans les mêmes circonstances.
Qu'en est-il de la violation d'une obligation contractuelle
?
Une question importante se pose donc : la violation d’une obligation contractuelle de la part de l’auxiliaire peut-elle être considérée par le donneur d’ordre lésé comme une faute extracontractuelle sur laquelle il pourrait fonder une action en responsabilité extracontractuelle, et si oui, dans quelles conditions ?
À première vue et compte tenu de l’explication de la loi, il ne semble pas que le non-respect d’une obligation contractuelle puisse automatiquement être considéré comme une faute extracontractuelle. Toutefois, le non-respect des règles de l’art, lors de l’exécution de travaux, pourrait être considéré comme une faute extracontractuelle.
INFO : N'hésitez pas à contacter les juristes de votre association locale. Pour trouver les modèles de clauses, surfez sur WWW.EMBUILD.BE.
Quels
sont les moyens de défense dont dispose l'auxiliaire ?
Suite aux interventions d'Embuild et de la FEB, des moyens de défense ont été introduits dans la réglementation.
L’auxiliaire peut dès lors invoquer les moyens de défense suivants :
● les moyens de défense découlant de son contrat avec le cocontractant (p.ex. l’entrepreneur principal),
● ou les moyens de défense découlant du contrat entre le cocontractant (par exemple, l'entrepreneur principal) et la partie lésée (par exemple, le maître d’ouvrage),
● les moyens de défense prévus par la législation sur les contrats spéciaux,
● les moyens de défense découlant des règles particulières de prescription applicables au contrat.
Toutefois, ces moyens de défense ne peuvent être invoqués en cas de dommage résultant d’une atteinte à l’intégrité physique ou psychique ou d’une faute commise dans l’intention de causer un dommage.
Il convient également de noter que, conformément à l'art. 18 LCT (3 juillet 1978), le travailleur ne peut être tenu responsable que de sa faute grave, de son dol ou de sa faute légère habituelle.
La responsabilité extracontractuelle des administrateurs est par ailleurs limitée
conformément à l'art. 2:56 CSA (les décisions, actes ou comportements qui excèdent manifestement la marge dans laquelle des administrateurs normalement prudents et diligents placés dans les mêmes circonstances peuvent raisonnablement avoir une opinion divergente) et l'art. 2:57 CSA, qui limite la responsabilité des administrateurs à certains montants en fonction de la taille de l'entité juridique.
Possibilités théoriques vs limites pratiques
Théoriquement, la suppression de ce que l’on appelle la quasi-immunité de l’auxiliaire crée de nombreuses possibilités pour le donneur d’ordre de s’adresser directement au sous-traitant et/ou à ses travailleurs et administrateurs.
Toutefois, les possibilités sont limitées par le fait que le créancier doit prouver la faute personnelle de l'auxiliaire, le dommage et le lien de causalité entre la faute et le dommage. De plus, l'auxiliaire dispose de nombreux moyens de défense. Par conséquent, avant d’engager une procédure à l’encontre de l’auxiliaire, il convient d’examiner très attentivement et précisément si les conditions sont réunies pour que la procédure ait une chance de succès.
Alternatives et modèles de clauses proposés par Embuild
La disposition légale en question n'étant pas de droit impératif, il est possible d'y déroger contractuellement, dans les limites de la loi, en prévoyant comment la responsabilité extracontractuelle sera réglée. Cela implique une transparence totale dans toute la chaîne.
Il est donc possible de maintenir la situation actuelle, plus précisément la quasi-immunité de l'auxiliaire et d'établir ainsi contractuellement un statu quo.
Embuild a pris, comme point de départ, la volonté de préserver l'équilibre économique, financier, juridique et commercial tout au long de la chaîne contractuelle et donc la continuité des contrats.
À la demande des entrepreneurs, Embuild a publié des modèles de clauses qui peuvent être ajoutés aux conditions générales et/ou au contrat d’entreprise et/ou au contrat de sous-traitance. Une explication de ces clauses est d’ailleurs disponible.
Trois solutions concrètes et les résultats des travaux 2024 au menu de la deuxième table ronde nationale LIFE BE FREE
La deuxième table ronde nationale LIFE BE FREE s’est tenue le 19 novembre dernier, au Circularium à Bruxelles. Une centaine de participants ont assisté à cette séance d’informations qui avait pour thème : « La rénovation énergétique : les solutions de financement comme levier ! ». Trois solutions concrètes ont été présentées, ainsi qu’un bilan des travaux 2024 sur trois thématiques clés : copropriétés, certificat PEB et réforme des primes.
Pour atteindre les ambitieux objectifs climatiques de l’UE à l’horizon 2030 et 2050, accélérer la rénovation énergétique des bâtiments est primordial. Dans ce contexte, le projet LIFE BE FREE, co-financé par l’Union européenne, a été lancé en octobre 2023. Il est dédié à la promotion de solutions de financement pour la rénovation énergétique des bâtiments en Belgique. Il va s’étaler jusqu’en septembre 2026, avec la volonté de prolonger jusque 2028. Le projet est issu du programme européen LIFE, un instrument qui vise à financer les politiques environnementales et d’action climatique. Dans le cadre de ce programme, la Commission européenne a choisi le consortium LIFE BE FREE pour se concentrer sur la thématique de la rénovation des bâtiments. Ce consortium est composé de six acteurs : l’initiateur Febelfin (Fédération belge du secteur financier), Embuild, VVSG (Union des Villes et Communes Flamandes), Wattson (société de service énergétique), The Shift (réseau belge du développement durable) et Idea Consult (bureau d’études). L’objectif de ce consortium, soutenu par Buildwise et les Entités régionales d’Embuild, est de réunir les parties prenantes et acteurs concernés par l’efficacité énergétique des bâtiments et d’échanger pour trouver des solutions de financement. Après un an, neuf tables rondes ont déjà été organisées : une nationale, trois dédiées à la copropriété, trois concernant le certificat PEB et deux sur la thématique des primes.
Warmtefonds
Lors de cette deuxième table ronde nationale, trois solutions concrètes ont été présentées. La première concernait le Warmtefonds, un partenariat public-privé néerlandais finançant la transition énergétique pour les habitations privées et copropriétés, présenté par son directeur Janko Lindenbergh. Ce fonds associe le gouvernement et des banques privées afin d’accélérer la rénovation énergétique des logements résidentiels. À cette fin, les particuliers mais aussi les ACP peuvent demander des prêts pour leurs programmes de rénovation.
Le succès de ce levier est au rendez-vous. En 2023, 80.000 logements ont été rénovés grâce à ces prêts, représentant 1,5 milliard d'euros. Les ambitions sont élevées, visant à rénover au moins 500.000 logements dans les années à venir, pour un montant total de 7 milliards d'euros.
Le Warmtefonds élargit constamment son public cible. Initialement limité aux copropriétés de plus de sept appartements, il propose désormais des solutions pour les petits immeubles. Presque tous les particuliers sont éligibles, sans limite d'âge, et même ceux sans capacité d'emprunt peuvent obtenir un prêt. Le fonds se positionne de plus en plus comme un guichet unique. Il a notamment mis en place un système permettant d'obtenir un prêt dès le premier jour, en tenant compte des subventions à recevoir. Cela résout le problème de préfinancement auquel de nombreux Néerlandais étaient confrontés, les subventions n'étant
L’événement s’est tenu le 19 novembre dernier, au Circularium à Bruxelles.
LIFEBEFREE
Anne-Laure Lejeune représente Embuild dans le consortium LIFE BE FREE.
À dr., Salim Chamcham (Embuild Wallonie) a présenté le projet Reno+.
versées qu'après les travaux. Ces prêts permettent de financer diverses mesures d'économie d'énergie, telles que l'isolation des toits, l'installation de vitrage à haut rendement, de panneaux solaires et de pompes à chaleur.
Superbonus 110 italien
La seconde était le Superbonus 110 italien, un dispositif fiscal italien, présenté par Romain Bocognani de l’ANCE (Associazione Nazionale Costruttori Edili), qui a permis à l’Italie d’augmenter le taux de rénovation de 6 %. Ce système a été adopté en mai 2020 pour relancer l’économie italienne, à la suite de la pandémie de coronavirus. Il devait durer un an et demi, mais il a été prolongé jusque fin 2025. En résumé, il propose trois solutions aux candidats rénovateurs : une déduction d’impôt sur le revenu, la revente de son crédit à une banque ou autre intermédiaire financier devenant dès lors responsable du paiement, ou encore une demande de remise sur facture à l’entrepreneur. Même si, comme l’a précisé notre confrère italien, il suscite de nombreux débats dans le pays, notamment vu son poids sur les finances publiques (105 milliards), ce dispositif a entraîné la rénovation de plus de 150.000 chantiers avec une approche globale par an, soit 496.155 rénovations en trois ans, avec un investissement total de 119.598 millions d’euros. Avant le Superbonus, le nombre de chantiers était de 25.000 par an, avec peu de chantiers ayant une approche globale (moins de 3.000). Beaucoup de copropriétés ont eu recours à ce dispositif et l’instrument convient également parfaitement aux ménages à faibles revenus.
Romain Bocognani a aussi expliqué qu’entre 2008 et 2020, le secteur de la construction italien avait perdu 40 % de son chiffre d’affaires et plus de 600.000 emplois. Entre 2020 et aujourd’hui, il a récupéré ce gap.
Reno+
Enfin, Salim Chamcham (Embuild Wallonie) a présenté le projet pilote wallon mené au sein de Reno+ (porté par Embuild Wallonie, Buildwise et GreenWin), à Braine-l’Alleud. Son objectif est de développer un écosystème compétitif pour permettre au plus grand nombre l’accès à une rénovation facile, de qualité, en profondeur et au coût juste pour une transition bas carbone. Quatre leviers ont été actionnés en vue de massifier la rénovation : l’accompagnement de l’offre et de la demande
(18 chantiers et 83 accompagnements) ; le choix de techniques de rénovation adaptées et, autant que possible, standardisées ; l’optimisation point de vue financier (prêt 0 % à la SWCS, primes…) pour les candidats-rénovateurs (budget moyen de 7.340 € par chantier pour un total de 146.504 €) et le développement d’un partenariat fort avec la commune. Reno+ fait l’objet d’un article plus détaillé dans notre dossier du mois (pp 26-27).
Conclusions tables rondes
Cette deuxième table ronde nationale s’est clôturée avec les conclusions des partenaires du consortium, au sujet des trois thématiques abordées lors des tables rondes, depuis le lancement du projet en octobre 2023.
Au sujet des copropriétés, 70 % des appartements en Belgique ont plus de 40 ans. Il y a donc du pain sur la planche, mais un manque de « boussole » pour l’entretien et les rénovations à réaliser a été mis en lumière lors des échanges. Quid de la sécurité incendie, des normes juridiques, de l’humidité, de l’amiante, des pourritures du béton… ? Il est impératif de structurer la maintenance. Il en ressort également des recommandations politiques comme, notamment, le renforcement de la législation fédérale, des primes et prêts mieux adaptés aux ACP et le besoin de solutions sur mesure pour rendre les immeubles d’habitation plus durables.
Concernant le certificat PEB, pointons, entre autres, l’importance d’uniformité entre les régions, d’une harmonisation de la méthode de calcul, d’un certificat valable par bien, de la simplification du document, d’une attention aux coûts du certificat, et d’un meilleur contrôle des certificateurs.
Enfin, au sujet des primes, les tables rondes ont mis en avant la demande de sécurité de financement (pas de suppression ou de remplacement), d’une vision politique à long terme (pas sur une mandature), d’une législation fiscale adaptée (style tax shelter) et des garanties gouvernementales.
Les prochaines tables rondes organisées en 2025 aborderont trois nouveaux thèmes : la réforme du crédit social, les trains de rénovation, et la rénovation du marché locatif.
INFO : www.lifebefree.be ou info@lifebefree.be
Que retenir de l'audition du premier commissaire européen au Logement ?
Le mardi 5 novembre dernier, s’est tenue l’audition du candidat au poste de commissaire européen au Logement, le Danois Dan Jørgensen. Il sera le premier à occuper cette fonction au sein de la Commission « von der Leyen II ». Face aux questions des députés, il a notamment expliqué que la Commission européenne travaillait à l’élaboration d’un plan pour le logement abordable et à la création d’une plateforme d’investissements, en collaboration avec la Banque européenne d’investissement.
La fonction de commissaire européen en charge du Logement est une première dans l’histoire de l’Union européenne. Et Embuild s’en réjouit. Car cette nomination va mettre les attentes de notre fédération professionnelle, exprimées dans un mémorandum, au centre du travail réalisé par le futur commissaire européen au Logement, le Danois DAN JØRGENSEN.
Pour rappel, ces attentes sont : identification des facteurs structurels de la pénurie de logements abordables, développement d'une stratégie pour la construction de logements, offre d'une assistance technique aux villes et aux États membres, amélioration de l'investissement dans le secteur et révision des règles relatives aux aides d'État.
Vision proactive
Face à la perte de compétitivité de l'économie européenne, exacerbée par la guerre en Ukraine et la montée des prix de l'énergie, le secteur du logement se trouve à un carrefour critique. Dans ce contexte, Dan Jørgensen a soutenu la nécessité d’une vision proactive pour surmonter cette crise du logement, qui touche de manière alarmante tous les États membres. Les enjeux sont clairs : garantir à chaque citoyen un accès à un logement abordable, durable et convenable, tout en répondant aux défis énergétiques actuels.
Au cours d’une session de questionsréponses de plus de deux heures, Dan Jørgensen a reconnu que la crise de l'accès au logement est devenue omniprésente, avec
un besoin urgent d'actions concrètes. Il s’est engagé à adopter un « European Affordable Housing Plan », durant les 100 premiers jours de son mandat. Ce plan comprendra une plateforme d'investissements, en collaboration avec la Banque européenne d'investissement (BEI), et aura pour objectif de partager les bonnes pratiques, former une main-d'œuvre qualifiée et répondre aux besoins spécifiques des régions les plus touchées.
Parallèlement, la « European Housing Alliance » se met en place pour cartographier les différents besoins et obstacles à l'investissement dans le logement abordable. Pour faire de ces deux projets un succès, Dan Jørgensen mise sur un dialogue constructif avec toutes les parties prenantes du secteur immobilier.
Enjeu du financement de la rénovation
La grande majorité de la solution au financement de la rénovation du parc immo-
« Dan Jørgensen a reconnu que la crise de l'accès au logement est devenue omniprésente, avec un besoin urgent d'actions concrètes. »
bilier est dans les mains des Etats membres. La Commission européenne souhaite, à cet égard, revoir le cadre européen en matière d’aides d’Etat, afin de mettre la pression sur les pays pour qu’ils soutiennent davantage la rénovation. La Commission va également étudier l’option des prêts hypothécaires pour la rénovation et la construction durable, à travers un cadre européen pour les prêts verts, et réduire le coût des emprunts liés à la rénovation, à travers la révision de la directive sur les prêts hypothécaires.
Construction de nouveaux logements
La Commission européenne souhaite également mettre en œuvre sa stratégie en matière de logement abordable, durable et décent, au travers d’une stratégie pour la construction de logements. Concrètement, cette stratégie devrait supprimer les obstacles à l'adoption de techniques industrialisées et à la numérisation pour réduire les coûts de construction, accroître les compétences de la main-d'œuvre, augmenter la productivité et améliorer les performances environnementales de la construction.
Conclusion et futurs engagements
L'audition de Dan Jørgensen marque un tournant essentiel dans la manière dont l'Europe envisage le logement. Il sera le premier commissaire européen au Logement. Grâce à une Alliance européenne, il sera possible de recenser les besoins spécifiques et d'éliminer les obstacles à l’obtention d’un logement abordable et durable pour chaque citoyen européen.
Parallèlement, une stratégie pour la construction de nouveaux logements aura pour objectif de supprimer les obstacles aux techniques industrialisées et donc réduire les coûts de la rénovation. Pour finir, le Conseil devra fournir des recommandations et orientations aux Etats membres sur la manière de soutenir la construction de nouveaux logements et de garantir l’accès à un logement abordable et durable.
Embuild suivra de très près les actions du commissaire européen au Logement, et ne manquera pas de vous tenir informés des développements futurs sur ce sujet, qui est un point clé des priorités de notre fédération professionnelle.
Dan Jørgensen sera le premier à occuper la fonction de commissaire européen au Logement au sein de la Commission « von der Leyen II ».
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La rénovation collective des logements privés
Pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, il faudra tripler, voire quadrupler le rythme de rénovation de nos logements. Le défi est colossal. Pour y arriver, la piste de la rénovation collective, que ce soit par quartier ou pour les copropriétés, est intéressante. Cette solution est d’ailleurs prônée par nos Entités régionales dans leur lobby auprès des différents gouvernements. Dans les trois Régions de notre pays, des projets existent à ce sujet. Nous vous expliquons tout cela dans notre dossier du mois.
En Région wallonne, à l’heure actuelle, il n’y a que 0,5 % des maisons unifamiliales et 2,5 % des appartements, qui ont le label PEB A, A+ ou A++. « Pour atteindre une PEB A sur l’ensemble du parc immobilier à l’horizon 2050, il faut donc rénover 20 logements/heure. L’ampleur de la tâche est énorme et la piste des rénovations collectives, que ce soit par quartier ou pour les copropriétés, est évidemment très intéressante pour atteindre cet objectif », souligne HUGUES KEMPENEERS , le directeur général d’Embuild Wallonie.
En matière de trains de rénovation, un projet comme Reno+ (voir pp. 26-27), qui vient de s’achever, est intéressant à plus d’un titre. « Embuild Wallonie soutient bien évidemment ce projet, mais pose la question suivante au gouvernement : quelle sera la suite donnée à Reno+ ? Bien que la situation économique wallonne soit compliquée, il faut trouver des solutions pour accélérer la rénovation du bâti wallon et la massification est une piste à développer. Nous avons des échanges à ce sujet avec le Gouvernement wallon, nous attendons des orientations…Dans la DPR, il est indiqué
Une thématique au cœur des priorités de nos Entités régionales
La thématique de ce dossier est bien évidemment régionale. Pour commencer, nous avons donc sollicité Embuild Wallonie, Embuild.Brussels et Embuild Vlaanderen, pour connaître leur point de vue sur le sujet, leurs actions et voir s’il existe des plans politiques pour promouvoir la rénovation collective et des projets/plans d’action lancés et subsidiés par les différents gouvernements.
que la Wallonie veut stimuler la rénovation des logements et encouragera les initiatives de type Reno + visant à renforcer l’isolation et la rénovation par rue, quartier ou immeuble, de manière à générer des économies d’échelle (et donc à faire baisser le coût de la rénovation) et à renforcer la cohérence des projets dans un même lieu. De son côté, le secteur va continuer temporairement ce type
de projet de trains de rénovation, afin que la dynamique ne s’essouffle pas. La DPR indique également prévoir une rationalisation des régimes d’aide à la rénovation qui sera menée pour amplifier les rénovations par quartier », précise le directeur de notre Entité régionale wallonne.
« Concernant la rénovation des copropriétés/appartements, la difficulté c’est la
« Bien que la situation économique wallonne soit compliquée, il faut trouver des solutions pour accélérer la rénovation du bâti wallon et la massification est une piste à développer. »
décision. Plusieurs projets ont vu le jour. Les autorités wallonnes s’y intéressent. » Dans la DPR, il est indiqué que le gouvernement veillera également à une simplification drastique des aides régionales en vue d’inciter les Wallonnes et les Wallons à au moins tripler le nombre de rénovations annuelles. Il veillera à faciliter l’accès aux aides régionales pour les copropriétés, les coopératives d’habitats et les habitations légères.
Renobatex.ID
Dans le cadre de l’appel à projets Renobatex.ID, qui s’inscrit dans le Plan de relance de la Wallonie et qui vise à soutenir des solutions innovantes en matière de rénovation énergétique, plusieurs projets de rénovation collective ont effectivement reçu un subside et sont sur les rails. Voici quelques exemples. Précisons que la liste n’est pas exhaustive
En matière de train de rénovation, c’est notamment le cas de « Rue Novation », à Namur. Il est porté par la Ville de Namur, l’asbl Ceinture Energétique Namuroise (CEN) pour sensibiliser à l’importance de la rénovation énergétique et l’asbl En’Hestia pour
des audits de logements gratuits ainsi que l’accompagnement technique et financier des candidats rénovateurs. Via ce projet, la capitale wallonne vise trois objectifs : permettre la rénovation de logements de manière groupée pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre du secteur résidentiel, accélérer la rénovation énergétique des logements et permettre aux habitants de s’approprier la thématique, et non la subir. Il comprend trois phases : diagnostic territorial, mobilisation/ sensibilisation et audit/accompagnement. Concernant les copropriétés, mentionnons d’abord le projet Objectif Réno Copro. Il est notamment porté par l’asbl CAP Construction, le réseau wallon de la construction durable. Il vise à développer et expérimenter un service d’accompagnement intégré (rénovation de A à Z) destiné aux copropriétés afin de faciliter et donc d’accélérer le processus de rénovation en associant des compétences sociales, techniques et juridiques au sein d’une équipe pluridisciplinaire. Il vise quatre objectifs : accompagner les copropriétés et les syndics en matière de rénovation à travers le développement d’outils spécifiques et de supports dédiés, sensibiliser les copropriétaires avec une attention particulière sur les motivations à rénover, identifier et tester les leviers d’action permettant d’activer des travaux intégrant la rénovation énergétique et proposer un parcours de votes en AG accéléré permettant d’accélérer le processus. Dans le domaine des copropriétés, il existe aussi le projet Syndic Réno Support avec notamment l’asbl Fédéria, la fédération des agents immobiliers francophones. Il s’agit d’accélérer la rénovation énergétique des copropriétés, tout en assurant la pérennité du bâti dans l’ensemble des aspects de l’économie circulaire et des enjeux environnementaux, de bien-être et de santé et en activant le rôle proactif des syndics. Les objectifs sont multiples : sensibiliser les syndics sur la thématique, les informer, les accompagner, renforcer leurs compétences, les mettre en réseaux et enfin mesurer les résultats concrets des formatons et de l’accompagnement. Enfin, en matière de financement, citons le projet RENOMUT (Mutuelle financière de rénovation). Il est, entre autres, porté par Embuild Wallonie et GreenWin, le pôle de compétitivité wallon. Il consiste à concevoir et tester une ou plusieurs solutions
innovantes, qui répondent efficacement à des besoins insuffisamment rencontrés en matière de financement de la massification de la rénovation énergétique des logements privés Il vise un triple objectif : lever les barrières à la rénovation (freins techniques ou financiers), offrir un financement dimensionné et être calibré de manière à assurer la solvabilité des ménages et ne pas affecter leur niveau de vie.
Bruxelles
À Bruxelles, pour 2030, tous les logements devront avoir leur certificat PEB et au 1er janvier 2033, les logements avec un certificat PEB F et G ne seront plus autorisés. 55 % du total des logements bruxellois sont gérés en copropriétés, avec une moyenne de 11,5 unités par bâtiment. Moins de 4 % de ces copropriétés ont un PEB inférieur à C. « La rénovation collective des logements est donc une piste intéressante pour améliorer les performances énergétiques du bâti, et elle reste dans les priorités des différents partis politiques en Région de Bruxelles-Capitale », indique LAURENT SCHILTZ , le secrétaire général d’Embuild.Brussels. « Les contacts que nous avons avec les formateurs du prochain Gouvernement bruxellois confirment l’intérêt de travailler sur la rénovation collective, la massification par quartiers, ceci en vue d’accélérer le taux de rénovation du bâti à Bruxelles. A l’heure où je vous parle (ndlr : à la fin du mois de novembre), nous sommes toujours dans l’attente d’un Gouvernement bruxellois. Il est donc difficile d’y voir clair à ce stade sur les budgets alloués à la rénovation du bâti et à cette thématique de la rénovation collective. Mais l’intention de pérenniser et d’amplifier RENOLUTION, la stratégie de rénovation du bâti bruxellois, reste la priorité du secteur et certainement d’Embuild.Brussels », souligne Laurent Schiltz.
RENOLUTION/RENOLAB.id
Dans le cadre de cette stratégie, deux actions ont été entreprises au niveau des copropriétés. « Premièrement, la mise en place du Facilitateur Copropriétés pour conseiller les copropriétés avec des syndics non professionnels, depuis la réalisation d’un audit énergétique présenté en AG jusqu’à la réalisation des travaux. Et deuxièmement, la création d’un package Copro pour les copropriétés avec syndic non professionnel, avec un back office
juridique et des supports d’information et de formation », explique le secrétaire général d’Embuild.Brussels.
Au niveau de la rénovation collective, notamment par quartiers, un groupe de travail sur cette thématique a également été mis en place au sein de l’Alliance dans RENOLUTION. Il est piloté par Brulocalis, une asbl au service des pouvoirs locaux de la Région de Bruxelles-Capitale. Par ailleurs, des projets pilotes ont bénéficié d’un soutien dans le cadre du programme RENOLAB.id, qui soutient des idées et des projets qui contribuent à lever les obstacles à la rénovation durable et circulaire de bâtiments bruxellois.
Parmi ces projets, citons Renov-Roue-Rad, porté par Le Collectif de la Roue asbl. Ce projet pilote visait une rénovation énergétique et collective de la Cité Jardin de La Roue à Anderlecht. Il proposait un accompagnement technique et administratif en plus d’une mobilisation de tous les acteurs et actrices pour faciliter le parcours de rénovation, le montage financier de manière inclusive et l’intégration d’opportunités de réseau de chaleur. Les apprentissages en termes de service d’accompagnement, de business model sont structurés pour assurer la pérennité économique des services et des conditions de réplicabilité. Ce projet est attractif tant pour les particuliers que pour les professionnels de la construction. Il démontre tout le potentiel de la dimension de grande ampleur en termes de rationalisation des procédures administratives, des démarches urbanistiques, de ré-
« Les contacts que nous avons avec les formateurs du prochain Gouvernement bruxellois confirment l’intérêt de travailler sur la rénovation collective. »
« Le nouveau gouvernement flamand souhaite se concentrer sur l’élaboration de plans de rénovation pour les immeubles à appartements.
»
duction des coûts, du temps et de l’énergie à chaque étape de la rénovation. Par ailleurs, il a également permis de mettre à jour la nécessité de faire évoluer la réglementation relative aux demandes de permis collectifs en Région de Bruxelles-Capitale, en vue de massifier la rénovation du bâti.
Flandre
En Flandre, environ 2 % des maisons unifamiliales et 6,4 % des appartements ont un label A. Dans cette comparaison, il faut tenir compte du fait que les labels correspondent à une autre performance énergétique dans les trois Régions. En Flandre, un label A correspond à un label A et A+ en Wallonie et à un label A et B à Bruxelles.
L’accord de gouvernement pour 2024-2029 du nouveau Gouvernement flamand vise une forte réduction du nombre de logements avec les labels énergétiques les moins performants et veut accélérer cette réduction en déployant, dans toute la Flandre, des programmes de rénovation collective accessibles. Le gouvernement souhaite y parvenir via des achats groupés avec le programme « Mijn VerbouwLening » comme préfinancement.
En parallèle, le nouveau gouvernement souhaite se concentrer sur l’élaboration de plans de rénovation pour les immeubles à appartements. À cet effet, il prévoit de perfectionner les outils qui soutiennent la rénovation de ces immeubles. En outre, les associations de copropriétaires deviendront un public cible important du programme Mijn VerbouwBegeleiding. En effet, la pratique a montré que l’accompagnement des (co-) propriétaires est crucial pour lancer la rénovation collective visée.
Dans sa note politique 2024-2029, la ministre flamande Melissa Depraetere souhaite également mettre massivement l’accent sur une approche collective. Pour la rénovation collective des logements sociaux, elle continuera d’encourager le lancement de Design & Renovate pour la conception et l’exécution de rénovations modulaires de façades. Les quartiers de logements sociaux présentent l’avantage d’être généralement composés de types de logements similaires.
De plus, la ministre Depraetere veut aussi stimuler les achats groupés et les rénovations collectives sur le marché privé du logement, afin de soulager les propriétaires et d’offrir
des rénovations à un prix plus bas. Toutefois, la rénovation collective des quartiers privés est moins évidente que celle des quartiers de logements sociaux.
JOHAN VANDEN DRIESSCHE, coordinateur de projets Energie chez Embuild Vlaanderen, explique. « Ces quartiers sont souvent composés de types de logements variés. Ils proviennent souvent de différentes périodes de construction et ont déjà suivi des trajectoires de rénovation diverses. Les capacités financières des résidents sont également différentes : certains peuvent se permettre une rénovation, mais d’autres pas. De plus, le timing des projets d’acheteurs et de vendeurs, qu’il s’agisse de locataires ou de propriétaires, peut diverger considérablement.
Dans le cadre d’une rénovation de quartier, il suffit, par exemple, qu’une partie des propriétaires souhaite renouveler les fenêtres ou installer des panneaux photovoltaïques pour que le projet collectif puisse se réaliser. Cependant, une rénovation de quartier en profondeur et à grande échelle est un projet particulièrement difficile. La plupart des initiatives, jusqu’à présent, telles que la prime de voisinage ou les projets de rénovation de quartier (comme ceux de la zone d’expérimentation Renoseec, par exemple), se sont avérées être de petite envergure.
Pour la rénovation complète d’un immeuble à appartements, une majorité des deux tiers des propriétaires est en revanche requise. Dans notre projet CondoReno, nous avons élaboré un plan d’action à cet effet. Ce projet inclut 80 études de cas pour tester et améliorer les modèles de rénovation dans la pratique. »
Outre les rénovations de quartiers, la ministre flamande du Logement souhaite également s’attaquer à la rénovation des immeubles à appartements privés. Dans sa note politique pour 2024-2029, elle écrit ce qui suit : « Les anciens immeubles à appartements souffrent souvent d’une faible efficacité énergétique et de défauts de qualité de logements. En même temps, la rénovation de ce type de bâtiments est complexe. Pour convaincre les associations de copropriétaires (ACP) de procéder à une rénovation, je renforce le soutien via des plans de rénovation. Après qu’une ACP ait décidé de rénover, je prévois qu’elle puisse continuer à recourir à l’accompagnement de Mijn VerbouwBegeleiding lors de l’exécution. »
Le projet Reno+, la massification pour accélérer le rythme des rénovations
En Wallonie, le projet pilote Reno+, qui teste et expérimente la rénovation énergétique massive, vient de se terminer, à Braine-l’Alleud, fin octobre. Porté par Embuild Wallonie, Buildwise et GreenWin, et financé par la Région wallonne, il a permis de réaliser et standardiser des travaux d’isolation par l’intérieur et de mise en conformité des installations de gaz et d’électricité dans 18 logements. Explications et perspectives.
P« Embuild Wallonie a trouvé les entreprises intéressées de participer, dont quatre isoleurs, un électricien et un chauffagiste. »
our atteindre les objectifs du Green Deal à l’horizon 2050, on parle actuellement de quadrupler le rythme de rénovations actuelles. L’une des solutions pour accélérer les travaux est donc la massification. « Avec la convention Reno+ signée en mai 2022, l’objectif était de développer un modèle de service d’accompagnement à la rénovation énergétique par trains de travaux et tester ce modèle en grandeur nature », explique FLORENCE LEPROPRE , responsable du projet chez Buildwise. « Il a d’abord fallu structurer et savoir qui on voulait toucher dans les cinq types de réaction à la rénovation des candidats rénovateurs : les non-concernés, les rebelles, les désemparés, les éco-responsables et les alertes. Nous nous sommes concentrés sur la troisième catégorie et éventuellement les deux dernières. Avec
un mot d’ordre : tout développer en fonction du candidat rénovateur, avec un seul point de contact pour lui, car l’accompagnement est l’un des moyens pour accélérer la rénovation. »
Fondations du projet
Dans cette genèse du projet, d’autres paramètres étaient importants pour jeter les bases de Reno+. « On voulait standardiser, c’est-àdire réaliser le même type de travaux dans chaque logement, en l’occurrence l’isolation par l’intérieur, éventuellement précédée de la mise en conformité de l’électricité et du gaz pour l’obtention de primes. Pas de sur-mesure, on massifie ! Nous devions être équipés d’outils digitaux, pour savoir très rapidement si le logement était éligible ou pas aux travaux que nous avions définis. Enfin, l’instauration d’une relation de confiance entre le candidat rénovateur et le conseiller Reno+ était capitale », indique Florence Lepropre. « À côté de cela, nous avons développé toute une série d’outils comme, entre autres, un site internet, un outil d’estimation prix/primes/devis, ou encore l’outil jerenovemamaison.be pour connaître son parcours de rénovation. »
Une fois cette structure bien en place, Buildwise a cherché une commune intéressée, avec son équipe de deux conseillers Reno+ et trois personnes pour suivre l’aspect technique des projets. « De notre côté, Embuild Wallonie a trouvé les entreprises intéressées de participer, dont quatre isoleurs, un électricien et un chauffagiste. Et nous avons développé un partenariat avec la Société wallonne du crédit social pour faciliter le financement des projets, notamment le prêt à 0 % et le pré-
Reno+ visait à standardiser des travaux d’isolation par l’intérieur.
financement des primes », explique NICOLAS SPIES , conseiller Energie & Rénovation chez Embuild Wallonie. « Important à préciser, pour les candidats non éligibles aux travaux proposés par Reno+, nous avions également développé un partenariat avec EN’Hestia, une plateforme locale de rénovation énergétique qui assurait le suivi du dossier de rénovation pour ne pas frustrer les candidats non reçus », précise Florence Lepropre.
Braine-l’Alleud
C’est à Braine-l’Alleud que le projet a finalement atterri. « La commune a organisé une conférence de presse et une grande campagne de communication à l’échelle locale, qui a très bien fonctionné. C’est important d’avoir un soutien public dans ce genre d’initiative. Trente places étaient disponibles dans le train. 1.754 personnes ont visité le site internet du projet, soit 10 % des ménages de la commune, 281 ont terminé le test d’éligibilité, 83 étaient éligibles et 18 chantiers ont finalement été réalisés après 41 visites, soit 50 % », souligne Florence Lepropre.
Concrètement, comment s’est déroulé le processus ? « Les personnes éligibles ont reçu une première visite des conseillers Reno+ pour expliquer le projet. À l’aide d’une caméra 3D, une visite virtuelle était générée pour être envoyée à l’auditeur et à l’entrepreneur. De retour au bureau, le soutien technique vérifiait l’éligibilité technique du dossier au train de travaux et la nécessité de procéder à une mise en conformité des installations de gaz et/ou d’électricité. »
Trois jours de travaux
Une fois cette étape réalisée, ou réglée en cas de mise en conformité, et que le candidat rénovateur montrait sa volonté de poursuivre, après la réalisation à distance d’un audit Logement avec un des auditeurs partenaires, Reno+ réalisait un premier devis provisoire, pour que le candidat rénovateur puisse débuter sa recherche de financement.
Une visite de restitution avait ensuite lieu pour que le candidat rénovateur confirme le devis provisoire, qui était ensuite transmis à l’entrepreneur. Celui-ci réalisait alors son devis définitif, sur base de la visite virtuelle, ou d’une visite sur site s’il la jugeait nécessaire. Dès que le financement du candidat rénovateur était validé, le projet pouvait démarrer.
WALLONIE
« Nous fournissions une check-list qualité et un cahier des charges illustratif avec les choses à faire et ne pas faire. Les travaux étaient très rapides, c’était en moyenne trois jours de chantier », précise la responsable du projet. « À la fin du chantier, les conseillers Reno+ s’occupaient de la réception des travaux, car c’est important d’avoir un intervenant neutre pour assister le candidat rénovateur à ce moment. L’entrepreneur envoyait sa facture et nous gérions le volet primes, en constituant le dossier que le candidat rénovateur devait ensuite transmettre à la Région wallonne. »
Quelques chiffres intéressants : 18 chantiers répartis sur la commune de Braine-l’Alleud ont été réalisés pour un montant total de 146.504 € HTVA. Pour la conformité du gaz, une moyenne de 1.650 € HTVA, 1.575 € HTVA pour l’électricité et 7.340 € HTVA pour les travaux d’isolation.
Volonté de pérenniser
Reno+ s’est clôturé fin octobre. « C’est primordial de poursuivre ce genre d’initiative. Embuild Wallonie discute actuellement avec le Gouvernement wallon à ce sujet », insiste Nicolas Spies. Au niveau sectoriel, il existe clairement une volonté de pérenniser le projet. « Il faut continuer, le développer et le faire connaître ! Il est cité dans la DPR, mais aucun projet public de ce type n’est prévu actuellement. Le secteur a donc décidé de le poursuivre », explique la responsable du projet.
INFO : www.renoplus.org
L’instauration d’une relation de confiance entre le candidat rénovateur et le conseiller Reno+ était capitale.
« Nous fournissions une checklist qualité et un cahier des charges illustratif avec les choses à faire et ne pas faire. »
Copropriétés et rénovations énergétiques: nos entreprises prêtes à relever les défis
Le Salon de la Copropriété, qui se tenait mi-novembre au Palais des Expos à Bruxelles, était l’occasion de dresser un état des lieux des copropriétés, ainsi que des accompagnements et des outils susceptibles d’aider celles-ci à relever le défi de diviser par trois les besoins en énergie moyens dans les logements bruxellois.
Les copropriétés représentent plus de 55% des logements à Bruxelles et, d’après les chiffres de la BCE, il y aurait dans la Région quelque 23.349 associations de copropriétaires (ACP) gérées par des syndics, professionnels ou non. Toutefois, ce chiffre n’inclut pas les nombreuses copropriétés qui ne sont pas enregistrées à la BCE.
subissait une révision importante visant à programmer la fin des passoires énergétiques en Région de Bruxelles-Capitale. Pour 2030, tous les bâtiments devront avoir obtenu leur certificat PEB et, en 2033, ces certificats devront atteindre un niveau PEB de maximum 275 kWh/(m2.an). Au 1er janvier 2033, les logements avec un certificat PEB F et G ne seront donc plus autorisés.
« Il est aussi souvent nécessaire de convaincre et de coordonner l'ensemble des copropriétaires pour obtenir leur accord sur les travaux. »
En matière de rénovation énergétique, les défis auxquels les copropriétés sont confrontées sont identiques à ceux du logement individuel, mais se manifestent de manière plus aiguë. Les lacunes de connaissances des obligations de rénovation énergétique, les nombreuses démarches administratives et les questions de financement sont amplifiées.
Pour aider les copropriétés à faire face à ces difficultés, l’alliance Renolution a développé différents services d’accompagnement gratuits. Depuis 2021, cette alliance rassemble une centaine d’organisations publiques, privées et associatives impliquées dans la stratégie de rénovation des bâtiments de la Région de Bruxelles-Capitale. À l’occasion du Salon de la Copropriété, Charline Richard, co-pilote du Groupe de Travail Copropriété de Renolution, rappelait les obligations des copropriétés en termes de rénovation énergétique et présentait les outils concrets qui sont à leur disposition pour les aider à remplir les obligations fixées par le Code Bruxellois de l’Air, du Climat et de la maîtrise de l’Energie (CoBrACE).
Fin des passoires énergétiques
Ce texte constitue le fondement légal de plusieurs mesures régionales en matière d’efficacité énergétique et, le 7 mars 2024, il
Le Facilitateur Bâtiment Durable (FBD) est un des services d’accompagnement proposés par Renolution. Cet helpdesk pluridisciplinaire gratuit soutient les professionnels du secteur de la construction. Des experts indépendants les conseillent et répondent à toutes les étapes de leur projet. « Dans notre mission d’accompagnement des copropriétés, nous proposons un service AMO (assistance à la maitrise d’ouvrage) simplifié », précisait XAVIER PYNNAERT, facilitateur copropriétés/bâtiment durable. « Dans quelques pages A4, nous avons défini des recommandations pour cadrer les travaux. Malheureusement, force est de constater que ce mini cahier des charges a rarement été pris en compte par les entreprises qui ont répondu selon leurs habitudes. Soit l’épaisseur de l’isolant n’était pas la même, soit on ne retrouvait pas les détails proposés dans l’offre…Dans la plupart des cas, les copropriétaires ont compris qu’ils devaient passer par un architecte pour avoir un cahier des charges avec un descriptif cohérent. Dans ce cas-là, avec des bases légales plus solides, les entreprises respectent le bordereau. »
Karel Derde était également présent au Palais 10 de Brussels Expo, où se tenait le Salon de la Copropriété. Son entreprise Derde Construct, partenaire de Syndics et de ges-
tionnaires d’immeubles depuis 1995, répond régulièrement à des demandes de prix pour des travaux de rénovation énergétique. Il s’agit des travaux de toitures (étanchéité et isolation) et de travaux de façade (isolation et crépi ou bardages). « Les ACP font 60 % de notre portefeuille clients », confiait l’administrateur délégué. « La région dans laquelle nous sommes les plus actifs se situe entre l’axe Anvers – Bruxelles – Charleroi et la côte. Mais nous acceptons des chantiers dans tout le pays. 2024 a montré que les changements climatiques auront un impact important sur nos activités. Aussi bien la pluie abondante que les chaleurs influencent la mise en œuvre des produits d’étanchéité. Pour les syndics et les gestionnaires d’immeubles, nous réalisons des travaux pour lesquels il n’y a pas de solutions standard. »
Watt Matters
De son côté, l’entreprise bruxelloise Watt Matters s’est spécialisée dans la conception, l’installation, le financement et l’exploitation d’installations productrices d’énergie destinées aux copropriétés et bâtiments publics. « En tant que société DBFMO (Design, Build, Finance, Maintain, Operate), nous jouons un rôle clé dans l'ensemble du cycle de vie du projet, depuis la phase de conception jusqu'à la maintenance des installations », souligne Benoit Cozannet, Sales Manager. « Concrètement, cela signifie que Watt Matters prend en charge non seulement la conception des travaux, en tant que bureau d'études, la construction des installations, en tant qu'entrepreneur, mais aussi leur financement, via le tiers financement, et, enfin, leur exploitation et maintenance sur la durée. Le rôle
de Watt Matters est de s'assurer que les projets sont bien conçus pour être ensuite correctement réalisés et suivis. Nous intervenons pour garantir que les installations énergétiques soient optimisées et que leur performance soit maintenue au fil du temps. Cette façon de travailler garantit aux maîtres d'ouvrage une conception au plus juste, car nous restons au sein des installations avec des contrats de maintenance après la construction et ce pendant plusieurs années. » Les projets de rénovation énergétique dans les copropriétés présentent plusieurs défis spécifiques, comme la variabilité des besoins et des tailles des immeubles, qui compliquent la planification et l'exécution des travaux. « Il est aussi souvent nécessaire de convaincre et de coordonner l'ensemble des copropriétaires pour obtenir leur accord sur les travaux. Ce processus peut être long et source de tensions, car les intérêts des différents copropriétaires peuvent diverger », poursuit Benoit Cozannet. « Les bâtiments anciens peuvent avoir des infrastructures complexes, qui nécessitent des solutions techniques sur mesure. De plus, la logistique de chantier dans les copropriétés est souvent plus complexe, en raison de l’accès restreint, de la cohabitation avec les habitants et des contraintes liées à la gestion des espaces communs. »
Dans les copropriétés, la gestion de la maintenance étant partagée, pour garantir la rentabilité des investissements, il est essentiel d’assurer un suivi rigoureux des performances énergétiques sur le long terme. Les défis sont donc bien présents pour nos entreprises dans ce type de travaux. Mais elles sont prêtes à les relever et participer activement à la rénovation des copropriétés bruxelloises.
Les projets de rénovation énergétique dans les copropriétés présentent plusieurs défis spécifiques, comme la variabilité des besoins et des tailles des immeubles, qui compliquent la planification et l'exécution des travaux.
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Xavier Pynnaert est le facilitateur copropriétés/ bâtiment durable au sein de l’alliance Renolution.
Quelle approche adopter pour rénover des appartements ?
Afin d’atteindre les objectifs climatiques pour l’année 2050, il faudra se lancer plein pot dans la rénovation. Nous aurons donc grand besoin des entreprises spécialisées dans ce domaine. Ces services de rénovation intégrée (Integrated Home Renovation Services ou IHRS) se concentraient jusqu’à présent surtout sur les propriétaires de maisons individuelles, et bien moins sur les propriétaires d’immeubles à appartements. En Flandre, le projet CondoReno veut mettre ces entreprises en confiance pour travailler dans des appartements en copropriété. Il a clarifié quels sont les points d’attention et comment les résoudre.
Dans les villes, la majorité des logements sont la propriété d’associations de copropriétaires. Mais les prises de décision chez ces propriétaires sont souvent longues. Ainsi, elles entravent également les rénovations d’appartements. À l’automne 2024, Embuild Vlaanderen, partenaire du projet CondoReno, a mis au point un réseau d’apprentissage sur cette activité de rénovation. Ce réseau d’apprentissage comprend quatre sessions : tout d’abord, une étude de marché, puis une recherche des business models possibles pour l’exécution des rénovations, ensuite une étude des outils possibles pour un calcul des coûts optimal et une étude des mécanismes de financement existants, et enfin une session sur la possibilité d’une qualité d’approche intégrale et des garanties de prestation. Ces sessions allaient également de pair avec des témoignages pratiques d'acteurs, qui ont déjà été concernés par la rénovation d’appartements.
Obstacles principaux
JOHAN VANDEN DRIESSCHE, coordinateur du projet chez Embuild Vlaanderen, voit principalement trois points d’attention pour assurer la rénovation d’un appartement. « Le premier obstacle est souvent le manque d’intérêt des copropriétaires. Pourquoi faire exécuter de telles rénovations ? Les syndics jouent un rôle important pour informer les propriétaires sur les rénovations nécessaires, afin de capter chez eux les besoins en rénovation pour ensuite les convaincre de la nécessité de rénover.
Les pouvoirs locaux peuvent, grâce à leur réglementation mais surtout grâce à leurs coachs, stimuler encore davantage la réno-
vation d’immeubles à appartements. Ainsi, plusieurs témoins ont fait état de leur expérience lors de l’une des sessions CondoReno, cet automne à la Maison de l’énergie de la ville d’Anvers. Ils ont expliqué comment ils ont aidé les copropriétaires à naviguer parmi les exigences complexes d’une rénovation d’appartements sur la base d’une feuille de route. Les coachs en rénovation de la Maison de l’énergie soutiennent surtout les premières phases de cette feuille de route (depuis l’intérêt jusqu’à l’étude du « master plan »). Ensuite, un accompagnement supplémentaire est nécessaire pour éviter que ce trajet ne s’interrompe.
À la recherche de financement
Le manque de moyens constitue le deuxième obstacle. Les syndics peuvent conseiller les propriétaires à ce sujet avec le soutien du secteur financier, mais aussi des pouvoirs
Johan Vanden Driessche à l’une des sessions d’information du projet CondoReno.
« La prise de décision entre les copropriétaires a tendance à être lourde et les rénovations des immeubles à appartements sont donc trop lentes.»
La rénovation d’un immeuble à appartements, à Anvers.
Le projet CondoReno comprend plusieurs partenaires néerlandais, français et flamands. En Flandre, participent au projet les villes d’Anvers, de Malines et d’Ostende, mais aussi Embuild Vlaanderen. Le projet se poursuit jusqu’au 30 septembre 2026. Envie de participer ?
Inscriptions : envoyez un e-mail à johan. vandendriessche@ embuild.be. Au printemps 2025, Embuild Vlaanderen organisera un autre réseau d'apprentissage autour de ce même thème dans le cadre du programme TOPICS. Vous pouvez également vous inscrire dès maintenant auprès de Johan Vanden Driessche.
locaux. L'essentiel est de trouver un équilibre entre les coûts et les avantages financiers. Par exemple, combien cela coûtera si la rénovation est annulée ou reportée ? De combien la valeur de l'appartement diminuera-t-elle alors ?
Les entretiens avec les copropriétaires, par exemple, ont révélé que l'effet sur la valeur immobilière de leur immeuble est un argument important dans la décision de faire élaborer ou non un « master plan » de rénovation. En outre, la tendance générale est que les bâtiments, dont les performances énergétiques sont médiocres, perdent en valeur marchande. Mais n'oubliez pas qu'après un tel plan, il y a toujours des appartements à vendre : soit ceux des propriétaires, qui ne peuvent pas supporter le surcoût, soit des personnes se montreront intéressées car elles savent que le bâtiment rénové s’avèrera un bon investissement.
Un troisième obstacle est la nécessité de décharger les associations de copropriétaires : les pouvoirs (locaux) peuvent mettre les copropriétaires en contact avec les entreprises de rénovation appropriées, les syndics peuvent les aider à planifier et faire exécuter les travaux, et les entrepreneurs peuvent ainsi garantir les prestations (énergétiques) et la qualité de l'exécution. »
Plan en étapes avec les instruments disponibles
Lors de la rénovation d'un appartement, la première tâche consiste à identifier les aspects structurels et techniques de l'installation du bâtiment, mais aussi d’analyser les desiderata des propriétaires et des résidents. Sur cette
base, une feuille de route devra être élaborée pour le processus de rénovation. Une étude de l'état des lieux permettra de dresser la liste des travaux les plus urgents. Un plan d'entretien pluriannuel permet d'identifier les obligations légales et les investissements de remplacement nécessaires.
« Souvent, les copropriétaires ne se rendent compte des problèmes de leur immeuble que lorsque les travaux de réparation sont vraiment urgents. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'ils prendront des mesures. Mais souvent, ils ne savent pas par quels travaux commencer. En outre, les copropriétaires réalisent qu'à l'horizon 2050, ils devront rendre leur bâtiment économe en énergie. Mais même là, ils ne savent pas comment s'y prendre. Un « master plan » de rénovation les aidera à cet égard et constituera, en fin de compte, la base des décisions d'investissement de l'assemblée générale des copropriétaires. C'est cette réunion qui décidera quels travaux seront effectivement réalisés et à quelle vitesse », explique Johan Vanden Driessche
Coût de la rénovation par appartement
Lors de la rénovation d'un immeuble à appartements, il est essentiel de donner aux propriétaires un aperçu du coût de la rénovation par appartement. En outre, il est important de passer en revue les différentes possibilités de financement de la rénovation à effectuer. Les propriétaires peuvent-ils réclamer des primes à ce titre et dans quelle mesure ? Est-il possible de contracter des prêts pour cela et lesquels ? Par exemple, lors d'une des sessions de CondoReno, KBC a présenté son prêt pour les copropriétaires. Il s'agit d'un prêt sur gage d'un montant minimum de 100.000 euros. La durée maximale est de 25 ans.
Enfin, les copropriétaires devront décider des modèles économiques applicables avant la mise en œuvre. Les différents travaux feront-ils l'objet d'un appel d'offres classique ? Préfèrent-ils une approche coordonnée avec quelqu'un qui supervise l'ensemble du processus ? Souhaitent-ils une approche « bouwteam », selon les formules Design & Build ou Design, Build & Maintain ? Peuvent-ils faire appel à une ESCO (Energy Service Company) ?
Les discussions de CondoReno, par exemple, ont montré que cette dernière formule est moins adaptée aux copropriétés privées.
@ville d’Anvers
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Le « Stoemp», un événement incontournable pour la construction bruxelloise
La deuxième édition du « Stoemp by The Brussels Construction Night » a eu lieu au Dome Eventhall, le 29 novembre dernier. Organisé par Embuild.Brussels, cet événement a rassemblé plus de 500 professionnels issus de tous les horizons du secteur, soit près de 70 % de participants supplémentaires par rapport à l’édition inaugurale de 2023.
Le secteur de la construction bruxelloise a donc vécu une soirée festive en cette fin du mois de novembre 2024. Et quoi de mieux qu’un plat typique local, en l’occurrence le stoemp, pour rassembler tous les acteurs bruxellois de notre secteur ? Les convives ont d’ailleurs pu savourer diverses déclinaisons de ce plat emblématique de notre capitale.
Prométhéa
Le public de cette soirée était très diversifié : entrepreneurs, promoteurs, architectes, bureaux d’études, avocats, fournisseurs et décideurs politico-économiques. De nombreuses fédérations professionnelles étaient également présentes. Comme expliqué lors de la soirée, cet événement a permis de soutenir l’association Prométhéa, c’était déjà le cas l’année dernière. Cette association œuvre depuis près de 40 ans pour promouvoir le mécénat d’entreprise dans le domaine de la culture et du patrimoine en Belgique et à Bruxelles. Elle contribue à renforcer les liens entre le monde économique et le secteur culturel, favorisant ainsi la créativité et le développement économique.
Kid Noize
Après avoir dégusté le plat du jour et échangé autour de belles tables rondes dressées pour l’occasion, Kid Noize, le DJ bruxellois reconnaissable à son masque de singe iconique, a transformé la soirée en une véritable célébration. Les échanges se sont poursuivis dans une atmosphère décontractée et festive. Tous les ingrédients étaient donc réunis pour faire de cette soirée une véritable réussite. « Le succès de cette deuxième édition dé-
montre l’importance de tels événements pour notre secteur. Ces rencontres informelles sont essentielles pour stimuler l’innovation et la collaboration dans notre industrie », a déclaré ALEXANDRE DE CESCO, le président d’Embuild.Brussels.
Evénement annuel fixe Notre Entité régionale bruxelloise annonce donc que le « Stoemp » devient un événement annuel fixe, prévu chaque dernier vendredi du mois de novembre. La prochaine édition est d’ores et déjà programmée pour le vendredi 28 novembre 2025, et s’annonce donc comme une nouvelle opportunité de rencontre pour favoriser les collaborations entre les différents acteurs du secteur, dans le but de relever ensemble les défis de la construction, à Bruxelles. Toute l’équipe d’Embuild. Brussels vous fixe déjà rendez-vous l’année prochaine.
Kid Noize, le DJ bruxellois reconnaissable à son masque de singe iconique, a transformé la soirée en une véritable célébration.
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L’événement a rassemblé plus de 500 professionnels issus de tous les horizons du secteur.
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700 personnes ont participé au Rendez-vous de la construction wallonne
Le célèbre Rendez-vous de la construction wallonne s’est tenu au Business Village d’Ecolys à Suarlée (Namur), le 28 novembre dernier. La thématique de cette édition
était « L’économie circulaire au cœur d’un secteur en pleine mutation ». Cette soirée a réuni environ 700 personnes.
Depuis des années, cet événement est LE moment phare du réseautage de la construction wallonne. Et comme l’a fait remarquer l’animateur de la soirée, le journaliste de la RTBF SACHA DAOUT, il connaît un succès croissant. « Cette soirée prend de l’ampleur. Vous êtes le double de l’année dernière, cela traduit une vraie dynamique », a-t-il indiqué pour accueillir l’assemblée, avant qu’un tonnerre d’applaudissements ne retentisse.
C’est DELPHINE HALLAUX , la présidente d’Embuild Namur-Brabant wallon, dont le futur siège social se situera à proximité du
Business Village d’Ecolys, qui a introduit la séance académique. Ravie d’accueillir l’événement, elle a tenu à remercier toutes les personnes présentes. « Voir autant de visages familiers et investis dans notre secteur renforce ma conviction que notre profession est bien plus qu’une activité économique. C’est une véritable communauté de passionnés qui œuvrent, jour après jour, à façonner un avenir durable pour la Wallonie et pour les générations à venir. »
Après avoir rappelé les défis du secteur, elle a indiqué que le thème du soir n’était pas anodin. « La transition vers des modèles de construction plus responsables, intégrant le recyclage et la réutilisation des matériaux, est cruciale pour préserver nos ressources naturelles et garantir un avenir viable pour notre industrie. C’est dans cette optique que nous avons le plaisir d’accueillir Steven Beckers, expert en économie circulaire. Son intervention promet d’être une source précieuse d’inspiration et de réflexion pour chacun d’entre nous. »
Steven Beckers
L’intervention du keynote speaker du soir, expert en économie circulaire chez Bopro, a effectivement attiré l’attention de l’assemblée. Steven Beckers a notamment expliqué que notre secteur était responsable de 50 % de la production de déchets et que face aux réglementations comme le Green Deal, la taxonomie ou encore la PEB, « nous étions tous concernés et que l’économie circulaire représentait une véritable opportunité pour les entreprises. » Pour être prêtes à l’horizon 2050, ces entreprises devront être capables d’améliorer et densifier le stock existant et reconstruire la ville sur la ville via la surélé-
Steven Beckers, expert en économie circulaire chez Bopro, était le keynote speaker du soir.
vation, les extensions, le démantèlement, la reconstruction, la valorisation de friches et les infrastructures & réseaux.
Plus encore que l’économie circulaire, il a insisté sur la notion d’économie circulaire régénérative, qui va encore plus loin dans l’optimisation des ressources. « Elle réduit les impacts négatifs de votre entreprise en matière de carbone, déchets, eau et élimine toute matière toxique telle que l’amiante. Elle crée des impacts positifs : plus de projets innovants, de la collaboration, du partage et des nouveaux business models. Elle permet de récupérer la valeur résiduelle des matériaux en fin de vie, faire des économies sur la valeur de ces matériaux, créer de nouvelles économies dans la construction et adopter l’économie de la fonctionnalité, soit remplacer la vente d’un produit par celle d’un service. » Il a lancé un appel aux entrepreneurs dans la salle. « Vous devez optimiser la préfabrication hors site, concevoir pour assembler et désassembler en améliorant le tri et en utilisant des matériaux innovants idéalement repris dans une banque de matériaux : des biosourcés, géosourcés, surcyclés, recyclés, surcyclables, recyclables, des matériaux locaux, réemployés et sains selon l’emploi. »
Outre créer de nouveaux business models, le recours à l’économie circulaire régénéra-
« Voir autant de visages familiers et investis dans notre secteur renforce ma conviction que notre profession est bien plus qu’une activité économique. »
tive permet aussi aux entreprises de respecter les 17 objectifs de développement durable de l’ONU. « Les opportunités pour l’entreprise sont aussi de construire une industrie innovante, durable, résiliente et locale ; de prôner la consommation et la production durable et circulaire ainsi que la santé et le bien-être au travail ; d’économiser l’énergie, l’eau, la matière et enfin de collaborer pour arriver à des économies d’échelle. » Et de conclure son exposé par. « La circularité est centrale pour les entreprises de construction et pour les ressources, le climat, la biodiversité, la pollution, la santé, le social et l’économie. »
Buildwise
THOMAS SCORIER , le président de Buildwise, a ensuite expliqué les trois priorités du centre de recherche de la construction. « Un, mieux aligner l’action et les priorités de Buildwise, de l’organisation professionnelle Embuild et de ses fédérations de métiers. Deux, continuer à aménager les infrastructures de Buildwise comme Centre de connexion et d’adoption. Pour aller plus loin, nous allons moderniser nos infrastructures à Limelette, réduire notre consommation énergétique et accueillir de plus en plus de professionnels du secteur. Et enfin trois, contribuer activement au développement de la filière industrialisa-
Sacha Daout, le journaliste de la RTBF, a animé la soirée.
Delphine Hallaux, la présidente d’Embuild Namur-Brabant wallon, a introduit la séance académique.
tion et construction modulaire pour accroître la compétitivité de nos entreprises et faciliter l’accès aux logements. Ensemble, nous sommes plus forts pour soutenir notre secteur dans sa transition économique durable. »
Après une vidéo de Buildwise promouvant les avantages de l’économie circulaire, une table ronde sur le thème de la certification sectorielle a animé la soirée.
Table ronde
Cette table ronde réunissait CARINE HIERNAUX, directrice Innovation & Communication chez BCCA (Belgian Construction Certification Association) ; Isabelle De Bruyne, vice-présidente de la Commission d’Avis Techniques Echelle de Performance CO2 chez BENOR ; Thibault Mariage, directeur Développement et QHSE chez Tradecowall ; Bernard Cornet, Business Development Brussels/ Wallonia chez COPRO et Hervé Camerlynck, directeur de Febelcem, la Fédération de l’industrie cimentière belge.
Carine Hiernaux a souligné l’importance de la certification des matériaux dans le cadre des innovations. « Elle vise à apporter de la confiance dans la qualité et la conformité. Les innovations évoluent vite et il faut valider les caractéristiques techniques des matériaux et leur aptitude à l’emploi », a-t-elle indiqué. Elle a aussi présenté la plateforme Quality2Build, le moteur de recherche des matériaux de construction de qualité certifiée.
ISABELLE DE BRUYNE a expliqué à l’assemblée le rôle de l’échelle de performance CO2, un système de gestion du CO2 composé de cinq niveaux. « Cet outil vient des Pays-Bas. On peut certifier un projet ou une entreprise et ce par un auditeur externe. Cette certification donne des avantages, notamment une remise sur le prix d’appel d’offres. Plusieurs projets sont certifiés en Belgique, mais il reste encore beaucoup de travail à réaliser côté wallon », a-t-elle souligné.
Pour Tradecowall, THIBAULT MARIAGE a expliqué que la sortie de statut de déchet du granulat recyclé était une avancée majeure pour le secteur. « Le granulat recyclé devient un produit, ce qui n’a longtemps pas été le cas en Wallonie. Maintenant, la certification a un coût, mais elle est très positive pour l’utilisateur. »
BERNARD CORNET a, pour sa part, évoqué les trois organismes d’évaluation de la
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Bernard Piron, le président d’Embuild Wallonie, a conclu la première partie de la soirée.
conformité habilités à délivrer cette certification attestant que les granulats ne sont plus des déchets et peuvent être utilisés conformément au cadre réglementaire : CERTIPRO, COPRO et PROCERTUS.
Il a aussi présenté le projet CERTERRIA, qui vise la certification externe des installations autorisées de regroupement et de stockage de terres excavées. « Ce projet a une mission : veiller à la qualité des opérations de regroupement et de gestion des terres excavées, en Wallonie. Il a une vision : rétablir et maintenir la confiance entre les différents acteurs du secteur et les installations autorisées. Comment y arriver ? Par la certification externe de ces installations autorisées sur base d’un référentiel validé par le secteur. »
HERVÉ CAMERLYNCK , le directeur de Febelcem, a quant à lui mis l’accent sur l’importance de l’innovation dans l’industrie cimentière pour réduire l’empreinte carbone.
« Vous devez optimiser la préfabrication hors site, concevoir pour assembler et désassembler en améliorant le tri et en utilisant des matériaux innovants.
»
« Je rappelle que le ciment est le liant pour fabriquer du béton. Il existe notamment le CEM I, réalisé à partir de clinker qui est très polluant, et le CEM III, produit à l’aide de laitier de haut fourneau, à la base un déchet qui a une faible empreinte carbone. Problème : le laitier est en train de disparaître. Il faut donc innover et trouver des alternatives. Une idée est de valoriser des argiles, notamment les boues de dragage du port d’Anvers. Il faut trouver des solutions à court et à long terme.
» Il a aussi brièvement parlé des normes béton différentes en fonction des pays.
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Thomas Scorier, le président de Buildwise, a expliqué les trois priorités du centre de recherche de la construction.
table ronde
Le moment de networking est toujours apprécié au Rendez-vous de la construction wallonne.
Conclusion
Comme le veut la tradition, c’est BERNARD PIRON , le président d’Embuild Wallonie, qui a conclu la séance académique. Il a remercié tous les participants ainsi que les orateurs, qui ont su partager leur vision et leur expertise avec passion. « Grâce à eux, nous avons pu explorer des perspectives essentielles, telles que la durabilité, l’innovation, la certification, et l’économie circulaire. Des sujets au cœur de notre avenir. Ce sont des pistes qui, j’en suis certain, nous guideront pour continuer à innover et à améliorer nos pratiques, tout en restant attentifs à notre compétitivité. » Il a aussi tenu à rappeler le rôle fondamental du secteur dans l’économie wallonne.
« La construction est un pilier essentiel de
« La construction est un pilier essentiel de la prospérité régionale, représentant plus de 100.000 emplois directs et indirects, ainsi que 6 % du PIB wallon. »
la Commission
la prospérité régionale, représentant plus de 100.000 emplois directs et indirects, ainsi que 6 % du PIB wallon. Nos entreprises, petites et grandes, sont présentes dans chaque ville et chaque village, soutenant non seulement les infrastructures de notre région, mais aussi sa cohésion sociale et son développement économique. Cependant, nous ne pouvons ignorer la réalité économique difficile qui impacte actuellement notre secteur. Les faillites se multiplient, les carnets de commandes fondent comme neige au soleil, les retards de paiement mettent en difficulté les entreprises. Cette réalité économique nous oblige à repenser notre manière de travailler au quotidien et à remettre l’essentiel au cœur de nos préoccupations », a indiqué Bernard Piron.
Il a aussi attiré l’attention sur le concept de ‘gold plating’, qui fait référence à des mesures wallonnes plus strictes que ce que l’Europe n’impose. « Trop souvent, nos entreprises doivent faire face à des surcharges réglementaires qui, au-delà d’être contraignantes, impactent leur compétitivité. En ces temps incertains, nous avons besoin de législations pragmatiques, qui favorisent l’innovation proactive plutôt que de l’entraver. » Après avoir remercié l’équipe organisatrice, les partenaires et les sponsors, il a souhaité une excellente soirée de networking à tout le monde et a déjà donné rendez-vous l’année prochaine pour un grand moment festif. C’est qu’en 2025, Embuild Wallonie fêtera son 35e anniversaire...
La
(de g. à dr.) : Carine Hiernaux, directeur Innovation & Communication (BCCA) ; Isabelle De Bruyne, vice-présidente de
d’Avis Techniques Échelle de Performance CO2 (BENOR) ; Thibault Mariage, directeur Développement et QHSE (Tradecowall) ; Bernard Cornet, Business Development Brussels/Wallonia (COPRO) et Hervé Camerlynck, (directeur Febelcem).
La Construction & Fille, une campagne pour sensibiliser la gent féminine à nos métiers
En Wallonie, la présence féminine dans le secteur de la construction reste encore très faible, avec seulement 0,8 % dans le personnel ouvrier et 38 % dans le personnel employé. Face à ce constat et dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, Embuild Wallonie et Constructiv ont lancé une campagne de sensibilisation aux métiers de la construction pour la gent féminine, au mois de novembre : La Construction & Fille. Plus de 60 entreprises, membres d’Embuild, y ont participé.
Cette campagne a eu lieu du 14 au 21 novembre dernier. Vous l’avez sans doute remarqué, pendant une bonne semaine, les entreprises participantes ont affiché, notamment sur leurs réseaux sociaux, leur logo féminisé en y a accolant un « & fille ». Et différents portraits inspirants de femmes actives dans le secteur ont aussi été diffusés sur plusieurs canaux de communication.
Le 14 novembre dernier, Embuild Wallonie et Constructiv avaient d’ailleurs convié la presse pour présenter cette action de sensibilisation et évoquer quelques informations et chiffres intéressants sur la thématique. Cette rencontre s’est tenue dans les locaux du Groupe Jean Nonet, entreprise familiale par excellence, à Jemeppe-sur-Sambre.
Question du genre
Après l’accueil chaleureux de Claire Nonet, la directrice adjointe de la société, PIERREPAUL YERLÈS , le directeur de Constructiv Wallonie, a notamment expliqué le contexte de cette campagne. « Plusieurs facteurs ont conduit les partenaires sociaux et le Gouvernement wallon à investiguer la question du genre dans le secteur de la construction. Suite à la crise sanitaire, la reconstruction des zones sinistrées et la forte sollicitation du secteur pour le plan de relance, la pénurie de main-d’œuvre est devenue un levier à la question du genre dans le secteur. Après une analyse quantitative et qualitative sectorielle, il
Hugues Kempeneers, le directeur général d’Embuild Wallonie, a indiqué que 28.000 postes supplémentaires seront nécessaires d’ici 2030 pour répondre aux besoins de rénovation.
est ressorti une énorme conviction de l’apport de la mixité pour les entreprises, mais aussi encore de nombreux obstacles sur l’ensemble du parcours de la sensibilisation à l’emploi féminin dans le secteur. »
Chiffres
Les chiffres sont là pour le prouver. La présence féminine ouvrière dans le secteur reste très faible. En quatre ans, de 2020 à
2024, la part des ouvrières, dont 80 % sont réparties sur le gros-œuvre et les techniques spéciales, est passée de 0,58 % à 0,80 %, soit toujours moins de 1 %. « Tous les métiers sont concernés, si la présence féminine est plus importante dans les métiers de la finition, avec 20,70 % de femmes peintres, la construction générale de bâtiments suit avec 15,96 %, la menuiserie 11,79%, le patrimoine 9,98%, le chauffage-sanitaire 8,73% ou la couverture 7,23% », a précisé Pierre-Paul Yerlès. La part des employées est plus importante. Elle est passée de 38,41 % en 2020 à 38,63 % en 2024. « Comme pour les ouvrières, la progression est très lente. Mais nous constatons que de plus en plus d’entreprises sont gérées par des femmes. »
Campagne pour casser les codes
Pour davantage sensibiliser les femmes à notre secteur et recruter, différentes actions de sensibilisation et d’activation ont déjà eu lieu : féminisation des supports promotionnels, actions publiques sur la question du genre et jobday construction pour les demandeuses d’emploi. « Cette campagne vise à casser les codes sur un secteur traditionnellement trop genré et à valoriser des parcours exemplaires de femmes, dans tous les emplois de la construction. Nous nous réjouissons de constater que plus de 60 entreprises l’ont re-
La conférence de presse s’est tenue dans les locaux du Groupe Jean Nonet, entreprise familiale par excellence, à Jemeppesur-Sambre.
jointe. Nous avons également reçu un subside régional pour engager un conseiller genre dans le secteur. » En l’occurrence, il s’agit d’une conseillère et son rôle a été explicité par Aurélie Notebaert, collaboratrice sectorielle à la FGTB, lors de ce point presse. « Son objectif est triple : faciliter l’intégration des femmes et comprendre les freins et les leviers que rencontrent les ouvrières dans leurs parcours ; sensibiliser et outiller les entreprises pour accueillir des ouvrières, notamment en déconstruisant les stéréotypes de genre et enfin mettre en place des initiatives afin de soutenir les femmes dans leurs parcours d’ouvrières. Elle réalisera trois types d’actions : une analyse du terrain, des rencontres sur le terrain et la production d’outils comme la publication d’articles, la réalisation de fiches thématiques ou de guides. »
Embuild Wallonie
« En Wallonie, la présence féminine dans le secteur de la construction reste encore très faible, avec seulement 0,8 % dans le personnel ouvrier et 38 % dans le personnel employé. »
HUGUES KEMPENEERS , le directeur général d’Embuild Wallonie, a ensuite indiqué que le personnel féminin était le bienvenu dans un secteur, qui recherche actuellement 6.000 travailleurs. « Et 28.000 postes supplémentaires d’ici 2030 pour répondre aux besoins de rénovation. On parle de 20 rénovations/ heure d’ici 2050 », a-t-il souligné, avant de citer les nombreux avantages d’un travail dans la construction. « Elle propose une grande diversité de métiers dans l’air du temps et un travail en toute sécurité, où chaque jour est différent. Ce travail peut être réalisé individuellement ou en équipe, dans une bonne ambiance, avec un bon salaire et de belles opportunités d’évolution de carrière. En effet, de nombreuses formations continues ou hivernales sont possibles tout au long de son parcours. Je terminerai sur le mot fierté, celle que tous les professionnels de la construction ont lorsqu’ils passent devant quelque chose qu’ils ont construit de leurs propres mains. »
Conclusion
Même si cette action n’a duré qu’une semaine, l’objectif est d’insister sur l’importance de la féminisation du secteur dans la durée. « Il s’agit d’un travail de fond que nous devons réaliser tous ensemble. Le secteur fait son travail, et les pouvoirs publics doivent aussi faire le leur », a conclu Pierre-Paul Yerlès, le directeur de Constructiv Wallonie.
Startech’s Days : benchmarking et formation pour booster l’attrait des métiers de la construction
En novembre, pendant trois jours, les métiers techniques, technologiques et scientifiques étaient à l’honneur à Marche-en-Famenne. WorldSkills Belgium y organisait le championnat belge des métiers, parmi lesquels 9 métiers de la construction. Embuild Magazine était présent à cette compétition.
De nombreux acteurs du monde de la construction étaient réunis dans le Palais 5 du Wex de Marche-en Famenne. Citons notamment Constructiv, Embuild Glass et les centres de compétences ConstruForm de Liège et du Hainaut. 19 médailles ont été décernées aux compétiteurs, qui se mesuraient dans 9 compétitions relevant du secteur de la construction : aménagement des parcs et jardins, peinture et décora-
Les médaillés pourront faire partie de la Belgian Team pour les EuroSkills, qui se tiendront à Herning au Danemark en 2025, si les experts de chaque métier et les Team Leaders les considèrent aptes à concourir au niveau international. C’est que les exigences sont grandes. Outre leurs compétences techniques, ce sont leurs soft skills qui seront appréciées : motivation, gestion du stress, volonté, capacité d’apprentissage...
Dans certains des métiers de la construction, aucun compétiteur n’a finalement remporté de médaille, faute d’avoir atteint le résultat minimum requis de 50% des points. C’est le cas de la compétition de toiture métallique, par exemple. Lors des WorldSkills de Lyon, en septembre dernier, il n’y avait pas
Dans
5, les visiteurs ont notamment pu tester la découpe du verre avec Jan Jacobs, formateur au sein de Cefoverre et membre du CA d’Embuild Glass.
suffisamment de pays représentés pour organiser une compétition dans cette discipline, mais cinq jeunes avaient néanmoins pris part à une démonstration de leurs talents et compétences. Parmi eux, le Belge Alexandre Van Oostenryck qui se représentait à Marche.
En phase avec le monde professionnel
« Au niveau international, la toiture métallique n’est pas très répandue », soulignait FRANCIS HOURANT, président de WorldSkills International. « C’est un métier qui a tendance à disparaître. Au niveau de WorldSkills Belgium, nous sommes en train de revoir notre portfolio de métiers pour être adaptés à ce que l’Organisation internationale du travail met en avant aujourd’hui. Nous devons évoluer pour être en phase avec le monde actuel. David Clément, qui est le représentant du secteur de la construction au sein de notre conseil d’administration, aimerait que l’on mette en place une compétition BIM (Building Information Modeling), c'est-à-dire tout le système de gestion informatique des chantiers. Il y a déjà eu des compétitions comme celle-là dans d’autres pays, mais ce n’est pas WorldSkills Belgium qui va faire cela tout seul. Il faut que le secteur soit derrière, il faut un expert, il faut un comité métier, il faut des entreprises… et des compétiteurs, évidemment. Il faut être en phase avec le monde professionnel dans lequel on vit. »
Investir dans la compétition
« La compétition est un des moyens pour attirer les jeunes, mais ce n’est pas le seul. Elle permet de faire du benchmarking et de vérifier quel est notre niveau par rapport aux exigences, en Belgique, pour être performants en entreprises, et par rapport aux autres pays. Les entreprises doivent pouvoir inscrire leurs stagiaires aux compétitions pour voir où ils se situent, mais aussi pour recruter et pour former. C’est tout bénéfice pour l’entreprise qui pourra dire ‘j’ai le meilleur maçon, le meilleur électricien ou le meilleur menuisier chez moi’. Bien sûr il va devoir partir quelques jours. Mais quelques jours qui permettent de gagner quelques années de formation, ce n’est pas un coût, c’est un investissement dans la formation et dans l’image de l’entreprise. »
Après avoir loupé une médaille d’excellence d’un seul petit point aux WorldSkills
DES ENSEIGNANTS PASSIONNÉS
Le public pouvait observer les différentes compétitions… sans déranger les compétiteurs.
ANTONELLA TUTTOBENE ET JOHAN BOSSU ont tous deux choisi de transmettre leur passion pour leur métier en devenant enseignants dans des écoles secondaires. Antonella enseigne la peinture et décoration depuis quatre ans. En juin dernier, elle a inscrit trois de ses élèves dans la compétition. En octobre, ayant perdu les heures de cours qu’elle donnait à l’Institut de la Construction, des Arts Décoratifs et Industriels de la Ville de Liège (ICADI), elle a néanmoins poursuivi son soutien aux jeunes élèves, puis a été recrutée par WorldSkills Belgium pour rejoindre le jury de la compétition peinture et décoration. « C’est un honneur et une expérience incroyable pour moi. »
De son côté, Johan Bossu est professeur de pratique professionnelle à l’Athénée royal de Péruwelz. Pour la 5e année consécutive, c’est dans le métier du carrelage qu’il inscrit les élèves. Cette année, six élèves se sont entrainés avec lui pendant une semaine pour participer au Startech’s Days, dont son fils Brendan qui a obtenu la médaille d’or. « Brendan espère faire partie de l’équipe belge aux EuroSkills et même aller à Shangaï l’année d’après ! Suite à l’obtention de sa médaille à Marcheen-Famenne, il a déjà été contacté par plusieurs entreprises qui souhaitaient l’embaucher. Il a fait tous ses stages chez Thomas et Piron qui le soutient depuis ses débuts et où il devrait signer un contrat pour intégrer l’équipe des carreleurs. »
de Lyon, Louis Lemaître (19 ans) et Mathéo Bebronne (20 ans) ont choisi de se présenter à nouveau aux Startech’s Days 2024 dans la compétition aménagement de parcs et jardins, où il ont remporté la médaille d’or. En février 2024, le duo qui s’est formé à l'Institut Provincial d'Enseignement Agronomique de La Reid a créé sa propre entreprise d’aménagement extérieur. « Nous sommes débordés de travail avec quelques gros chantiers d’aménagement super enrichissants et satisfaisants à réaliser. Mais malgré tout, ce travail nous le mettons en pause le temps des formations et compétitions, car c’est une occasion dont nous pouvons profiter deux ans maximum », confiait Louis. « Nous priorisons donc cette expérience à la société pour le moment et, quand ce processus sera terminé, nous aurons encore plus d’expérience pour développer la société à 200% et ne rien regretter ! »
« Les entreprises doivent pouvoir inscrire leurs stagiaires aux compétitions pour voir où ils se situent, mais aussi pour recruter et pour former. »
Futurebuild Belgium, le nouveau salon de la construction en Belgique
L’année prochaine, notre secteur accueillera un nouveau salon qui lui sera entièrement dédié, à Bruxelles. En effet, les 5 et 6 février 2025, Futurebuild Belgium ouvrira ses portes pour la première fois, à Brussels Expo. Axé sur la circularité et la durabilité et organisé en 9 blocs thématiques, il réunira plus de 100 exposants qui présenteront leurs derniers produits et technologies.
Avec l’arrivée de Futurebuild Belgium, le paysage des salons dédié à la construction s’agrandit donc. Inspiré par le succès de l’édition britannique, cet événement réunira les acteurs les plus avant-gardistes du secteur de la construction. De l'innovation en matière de matériaux aux solutions économes en énergie, il proposera un large éventail d’idées et d’opportunités inspirantes. La neutralité carbone à l’horizon 2050, les nouvelles régulations, les matériaux innovants, les méthodes de construction circulaire…Face à ces nombreux défis que rencontre le secteur, les organisateurs ont classé les exposants dans 9 blocs thématiques : innovation matérielle, éléments de construction, énergie, intérieurs intelligents et sains, placemaking, offsite/prefab, construction numérique, circularité et retrofit. Une classification qui aidera les visiteurs à trouver les solutions à leurs projets spécifiques.
Programme riche en contenu
Futurebuild Belgium proposera également un programme riche en contenu. Quatre scènes présenteront des conférences, débats et ateliers, où plus de 50 conférenciers renommés discuteront de thèmes cruciaux tels que la circularité et l'efficacité énergétique. Pour les architectes, ingénieurs et autres spécialistes de la construction qui souhaitent approfondir leurs connaissances et réseauter avec des professionnels partageant les mêmes idées, c'est l’endroit incontournable. Les dernières innovations en matière de durabilité seront à découvrir dans la zone des start-ups, la galerie Innovation et le Pavillon Futureproof. Futurebuild Belgium est une initiative d'Easyfairs, en collaboration avec Fema (Fédération des négociants de matériaux de construction) et Feproma (Fédération des pro-
INFO :
Pour vous enregistrer, surfez sur futurebuildbelgium.be/ et indiquer le code BAAS2025.
ducteurs de matériaux de construction). Le salon a pour objectif de devenir le lieu de rencontre des professionnels de la construction, désireux de contribuer à un avenir « zéro carbone ». Entrepreneurs, architectes, ingénieurs, bureaux d'études, autorités publiques, responsables durabilité, promoteurs immobiliers et négociants en matériaux ; tous ceux qui souhaitent avoir un impact sur la durabilité dans le secteur de la construction sont les bienvenus. L’événement se tiendra au Palais 7 de Brussels Expo. L’entrée est gratuite, sous réservé d’inscription préalable.
Futurebuild Belgium proposera également un programme riche en contenu.
Infiltration d’eau au droit du raccord d’une toiture plate et d’un mur creux en butée
Cet article décrit un problème d’humidification d’un plafond suspendu situé à l’aplomb du raccord entre une toiture plate et un mur creux en butée, et en étudie les causes. Il propose également des mesures correctives et formule quelques conseils de prévention.
Contexte et description du problème
Il s’agit d’une maison unifamiliale dont le mur creux de l’étage est raccordé à une toiture plate. Ce mur de façade est orienté au sud-ouest.
Depuis la construction du bâtiment, on constate une humidification du plafond suspendu des espaces situés sous ces ouvrages à la suite d’intempéries.
Examen des désordres
Un sondage effectué au bas du mur creux montre que la membrane de drainage de la coulisse est interrompue quelques centimètres avant le parement. Le relevé de la membrane d’étanchéité de la toiture plate recouvre le premier tas de briques, mais n’est pas inséré dans le joint.
Origine du phénomène
L’exposition du mur de l’étage aux pluies battantes et l’interruption de la membrane de drainage de la coulisse avant le nu du parement sont les causes des infiltrations d’eau observées.
Dans le cas des façades exposées aux pluies battantes, une quantité importante d’eau peut traverser la maçonnerie de parement. Le fait que la continuité avec le relevé de l’étanchéité de la toiture plate ne soit pas assurée permet à l’eau recueillie dans la coulisse de s’écouler en partie vers l’intérieur du bâtiment.
Remèdes envisageables
Il convient de rétablir la continuité entre la membrane de drainage de la coulisse et le
Mur de façade arrière raccordé à une toiture plate.
La membrane de drainage est trop courte de quelques centimètres, puisqu’elle est interrompue avant le nu du parement.
1. Joint vertical ouvert
2. Solin en plomb (gros œuvre)
3. Relevé d’étanchéité de toiture (≥ 150 mm)
4. Lestage
5. Étanchéité de la toiture
6. Isolation thermique (épaisseur conforme à la réglementation en vigueur)
7. Pare-vapeur (cf. NIT 215, chapitre 6)
8. Forme de pente
9. Coupure thermique permettant d’éviter le pont thermique
10. Membrane de drainage intégrée ou non à la maçonnerie portante
Raccord continu entre une toiture plate et un mur creux.
1. Joint vertical ouvert
2. Solin métallique
3. Relevé d’étanchéité de toiture (≥ 150 mm)
4. Lestage
5. Étanchéité de la toiture
6. Isolation thermique (épaisseur conforme à la réglementation en vigueur)
7. Pare-vapeur (cf. NIT 215, chapitre 6)
8. Forme de pente
9. Coupure thermique permettant d’éviter le pont thermique
10. Membrane de drainage intégrée ou non à la maçonnerie portante
relevé de l’étanchéité de toiture. Une solution consiste à démonter partiellement la maçonnerie de parement par tronçons successifs et de reposer correctement une nouvelle membrane de drainage. Celle-ci doit être placée de manière à garantir la continuité avec le relevé d’étanchéité de la toiture plate. Si le démontage partiel du parement ne peut être réalisé de cette manière, une solution alternative consiste à mettre en œuvre un nouveau revêtement de finition étanche sur celui-ci (enduit, bardage, …) ou de procéder à l’hydrofugation du parement bien que cette dernière n’offre pas toutes les garanties.
Mesures de prévention
Afin d’éviter ce problème d’infiltration d’eau localisé au raccord d’un mur creux et d’une toiture plate, on réalisera le raccord conformément aux recommandations de la NIT 244 et de la NIT 264.
Cette année a été particulièrement pluvieuse et humide en Belgique. On a donc constaté une augmentation très importante du nombre de problèmes d'humidité dans les bâtiments. Pour vous aider à résoudre ces problèmes dans vos murs, façades et caves, Buildwise a regroupé en un seul endroit tous les outils, conseils et solutions techniques dont vous avez besoin.
Que ce soit l'humidité ascensionnelle, les sels hygroscopiques ou les infiltrations, découvrez comment traiter vos constructions efficacement pour garantir leur durabilité.
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Résumé de la fiche Pathologies n° 102 de Buildwise. Seul le document original de Buildwise peut être cité en référence.
Raccord indirect entre une toiture plate et un mur creux.
Formation de moisissures dans les habitations
Buildwise est régulièrement confronté à des problèmes de moisissures dans les logements. Celles-ci ont une prédilection pour les angles des locaux, les caissons à volets, les parties de murs dissimulées, ... Nous explicitons ci-après les différents facteurs susceptibles d'être à l'origine de ce phénomène.
1Introduction
En pratique, la présence de moisissures est liée à une quantité suffisante d’humidité.
2Humidité
Les infiltrations d'eau entraînent assez rarement la formation de moisissures (et si c'est le cas, le phénomène est local). De plus, ces sources d'humidité se traduisent généralement par l'apparition de taches d'humidité et d'efflorescences.
La présence de moisissures peut, par contre, le plus souvent être attribuée à un taux d'humidité hygroscopique excessif des matériaux ou à une condensation superficielle sur ces derniers.
2.1. Taux d'humidité hygroscopique
Placés dans un environnement humide, des matériaux poreux (tels que des enduits et du papier peint, p. ex.) absorbent toujours une certaine quantité d'humidité. Cette quantité dé-
pend uniquement de l'humidité relative de l'air ambiant. Dans une habitation où règne une humidité relative élevée de manière prolongée, cette humidité peut, après un certain temps, entraîner la formation de moisissures. La présence fréquente de condensation sur le double vitrage des fenêtres peut être un indicateur d'une humidité relative de l'air trop élevée.
2.2. Condensation superficielle
2.2.1 TEMPÉRATURE SUPERFICIELLE
L'apparition de condensation superficielle peut être due à une température superficielle trop basse.
La température superficielle d'une paroi est principalement déterminée par :
● la température extérieure : la température superficielle intérieure des parois est plus élevée en été qu'en hiver
● le degré d'isolation des éléments de construction : l'isolation thermique d'une paroi extérieure a un effet favorable sur la température superficielle car, dans ce cas,
Formation de moisissures dans un coin.
Formation de moisissures dans une chambre à coucher au droit d'un pont thermique (poutre
le climat extérieur a moins d'influence sur l'ambiance intérieure
● la température de l'air intérieur : plus celle-ci est élevée, plus la température superficielle sera élevée.
Si on ne peut agir sur la température extérieure, on peut cependant accroître la température superficielle des parois en augmentant la température de l'air intérieur et/ou en améliorant le degré d'isolation des murs ou des surfaces vitrées (remplacement des vitrages simples par des vitrages isolants). Lorsque le degré d'isolation est insuffisant ou que l'isolation est interrompue par endroits (par une poutre en béton, par exemple), on parle de pont thermique.
2.2.2 HUMIDITÉ RELATIVE DE L'AIR
DANS UNE HABITATION
L'humidité relative de l'air dans une habitation dépend de la température de l'habitation et de la quantité d'humidité présente. L'air chaud peut contenir plus d'humidité que l'air froid.
Formation de moisissures à l'arrière d'un lit et sur des armoires placés contre un mur plein non isolé.
La quantité d'humidité présente dans une habitation dépend principalement de la production d'humidité à l'intérieur des locaux, elle-même fonction de divers paramètres :
● présence humaine
● activités ménagères
● présence de plantes, ...
Un afflux d'air provenant d'un local ‘humide’ (salle de bain, cuisine ou buanderie, p. ex.) dans une pièce moins chauffée (chambre à coucher, …) peut également entraîner une importante production d'humidité. Afin d'évacuer à temps et de manière régulière cette production d'humidité (inévitable), il y a lieu d'assurer un certain renouvellement d'air et ce, en prévoyant une ventilation adéquate. Soulignons toutefois que des débits d'air importants (fenêtres ouvertes pendant des périodes prolongées ou non, p. ex.) n'apportent généralement pas les résultats escomptés, car ils n'entraînent qu'une baisse temporaire de l'humidité ambiante.
Résumé de la fiche Pathologies n° 3 de Buildwise. Seul le document original de Buildwise peut être cité en référence.
en béton).
Une cure de jouvence pour un immeuble Art Déco molenbeekois
Notre membre Renovatti est en train de réaliser une rénovation énergétique globale d’un double immeuble à appartements avec rez-de-chaussée commercial, à Molenbeek-Saint-Jean. Le bâtiment se situe à la rue Vanderstichelen, aux numéros 108 à 112. Ce chantier a été lauréat de Renolab, le laboratoire de projets de rénovation durable et circulaire, qui s’inscrit dans Renolution, la stratégie de rénovation durable du bâti bruxellois.
Pour vous situer, le chantier se trouve dans une petite artère proche du Boulevard Léopold II, à quelques centaines de mètres de la Basilique de Koekelberg. Là, se dresse un vieil immeuble Art Déco, datant de 1931. Cela saute aux yeux, ce bâtiment avait grandement besoin d’une cure de jouvence.
Avant que les travaux ne démarrent en février 2024, une asbl le louait à des demandeurs d’asile. À la fin des travaux, prévue pour début 2025, il s’agira de logements sociaux, neuf appartements au total, fraîchement rénovés ainsi que deux commerces. « C’est cette finalité qui nous a directement intéressés. On ne parle pas d’appartements de haut standing, ce qui nous permet donc de tester des choses sur chantier, avec notamment les subsides de Renolab, et d’avoir recours au réemploi », indique LOUIS TILMANS , gérant de Renovatti.
Renforcement des solives
La structure du bâtiment est conservée. « On ne touche pas aux murs porteurs, mais la disposition des pièces va changer, avec notamment les chambres à l’avant du bâtiment qui vont désormais être aménagées à l’arrière, avec accès à une terrasse, et les pièces de séjour seront à l’avant. Cela implique la démolition de certaines cloisons. Nous gardons aussi le sol, composé de planches de parquet et de Granito », souligne le gestionnaire du chantier. « Le plancher en bois, on le conserve également mais nous renforçons les solives avec des poutres supplémentaires. Comme dans beaucoup d’anciens bâtiments, l’acoustique était
très mauvaise entre les étages. Nous avons donc travaillé avec un expert, qui nous a recommandé de renforcer les planchers, avoir des faux plafonds autoportants 100 % fixés sur les murs et de placer l’isolation entre les solives. L’isolation, de la laine de verre, provient d’un surplus d’un collègue entrepreneur qui en avait trop sur un de ses chantiers. Nous l’avons trouvée chez Coliseum, une entreprise spécialisée dans l’utilisation de matériaux de réemploi. Pour améliorer l’acoustique, nous installons aussi des faux plafonds autoportants à 100 % fixés sur les murs », explique Louis Tilmans.
Performances énergétiques et isolation
Dans ce bâtiment de plus de 1.000 m² de surface, une grande attention est bien évidemment portée aux performances énergétiques et à l’isolation, avec l’objectif de diminuer le besoin en énergie. « Ce projet n’a recours qu’aux énergies renouvelables. Cinquante panneaux photovoltaïques seront placés sur la toiture pour une puissance totale de 20 kWc. Et les appartements vont être chauffés au moyen de pompes à chaleur individuelles air-eau. On réfléchit aussi à la création d’une communauté d’énergie propre au bâtiment. Une ventilation double flux, pour chaque appartement, permettra de renouveler l’air en permanence et de gérer le taux de CO2 généré par les personnes occupant les logements. Les gaines techniques seront accessibles devant la porte d’entrée de chaque appartement, afin de procéder aisément à l’entretien des équipements et de
« La magie des rénovations énergétiques et circulaires à Bruxelles est de pouvoir habiter des biens avec le charme de l’ancien tout en ayant le confort thermique, acoustique et sanitaire d’un bien neuf. »
↑
De la laine de verre a été placée entre les solives pour améliorer l’acoustique entre les étages. ↑↗
Les briques des cloisons démontées seront utilisées pour en construire de nouvelles ou ajuster certaines cloisons maintenues.
↓
Le bâtiment, un vieil immeuble
Art Déco datant de 1931, se situe à Molenbeek-Saint-Jean, à la rue Vanderstichelen.
pouvoir procéder au remplacement des tuyaux dans quelques décennies, sans devoir intervenir dans les appartements, ni même casser des murs », indique Louis Tilmans. « Concernant l’isolation, la façade à l’avant sera restaurée et isolée par l’intérieur avec de la laine de bois et l’arrière avec de la fibre de bois. La toiture sera isolée en sarking avec de la fibre de bois également. Les châssis vont être remplacés avec des nouveaux en double vitrage. »
Après tous ces travaux, l’objectif est d’atteindre, au minimum, un label PEB C. Mais comme le souligne le gérant de Renovatti, les performances énergétiques du bâtiment seront certainement supérieures. « Je pense que l’on sera plutôt sur une PEB A ou B. »
Réemploi
Le réemploi est aussi omniprésent sur ce chantier. Louis Tilmans nous donne quelques exemples. « Nous récupérons les briques des cloisons que nous démontons pour construire denouvellescloisonsouenajusterd’autresdans le bâtiment. Dans les sanitaires, les WC, baignoires et lavabos sont aussi issus de la filière réemploi. Toutes les portes ont été démontées pour être restaurées dans notre atelier. Il n’y a que les portes d’entrée des appartements qui seront neuves pour être conformes aux normes incendie. On travaille aussi à la restauration des escaliers en bois. Enfin, si certaines cheminées des pièces de séjour vont être conservées, d’autres seront démolies et nous allons étudier la possibilité de réaliser des appuis de fenêtre avec le marbre récupéré. »
Gestion de l’eau
Un mot encore sur la gestion de l’eau. La grande toiture et les WC seront reliés à une citerne de 6.000 litres. Un grand classique. Par contre, Renovatti a mis au point un système assez innovant pour l’évacuation des eaux de pluie des petites toitures, dans une cour intérieure à
l’arrière de l’immeuble. « Nous avons réalisé un système de drainage avec les briques issues des cloisons démontées. Elles sont enfouies dans le sol pour permettre une meilleure infiltration des eaux, qui ne seront pas rejetées dans les égouts, mais dans la terre pour atteindre la nappe phréatique. Ces briques seront recouvertes par une couche de gravier. Ce dispositif est intéressant en cas de fortes pluies. »
Conclusion
Pour Louis Tilmans, ce chantier constitue « une belle aventure humaine ». « Aller aussi loin dans le projet a pu être possible grâce à une proche collaboration avec l’architecte, Alexis Kropek, et le maître d’ouvrage dès le début. C’est exceptionnel pour les entrepreneurs qui sont souvent consultés trop tard dans l’élaboration des projets. Je tiens aussi à remercier l’accompagnement proposé par Build Circular, qui nous a permis de mettre en application des techniques apprises dans le domaine de l’acoustique, de l’isolation, de l’étanchéité et de la ventilation. Ce type de projet est possible grâce à la stratégie Renolution, qui promeut la rénovation énergétique et circulaire massive de Bruxelles. Cette stratégie contribue à réaliser de nombreux progrès techniques, comme ceux réalisés sur ce chantier. Elle rend la politique écologique de Bruxelles exemplaire en Belgique et même en Europe. Espérons que le gouvernement continue sur cette lancée ! » Pour conclure, nous citons une phrase utilisée par notre membre dans sa fiche de présentation du projet. « La magie des rénovations énergétiques et circulaires à Bruxelles est de pouvoir habiter des biens avec le charme de l’ancien tout en ayant le confort thermique, acoustique et sanitaire d’un bien neuf. » Nous l’avons vu de nos propres yeux. Une fois le chantier terminé, les futurs occupants de cet immeuble molenbeekois pourront bien profiter de ces trois types de confort.
PROMO DU MOIS DÉCEMBRE 2024 ET JANVIER 2025
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« De Wolfhoeve » de Huijbergen comprend un manège unique aux PaysBas, composé de deux étages : les écuries se situent à l'étage inférieur, alors que deux grandes pistes garnissent l’étage supérieur.
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Chez Aliplast, tout se passe sous un même toit. Aliplast a été en mesure de personnaliser complètement les profilés pour ce projet. Les profilés ont été peints en gris anthracite avec une garantie de 25 ans sur la couleur. En outre, le label Qualicoat Seaside garantit que la couleur de la pein -
ture offre une excellente protection contre les environnements agressifs, comme dans le cas présent à proximité du sable.
INFO : www.aliplast.com
Embuild Magazine est le mensuel de l’asbl Embuild Avenue des Arts 20, 1000 Bruxelles
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Vot re mensuel Construction est dorénavant imprimé sur du papier issu de la gestion durable des forêts. Le label Forest Stewardship Council veille à la préservation de
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ASTRID CONVENTS EST LA NOUVELLE PRÉSIDENTE D’EMBUILD VERVIERS-OSTBELGIEN
Lors d’une cérémonie officielle qui s’est déroulée le 29 novembre dernier, ASTRID CONVENTS a pris la présidence d’Embuild Verviers-Ostbelgien, succédant ainsi à Michel Thérer. Lors de son discours d’investiture, elle a salué les réalisations de son prédécesseur. « Michel a accompli un travail remarquable ces dernières années. C’est un honneur pour moi de poursuivre cette mission et d’apporter de nouvelles impulsions », a-t-elle déclaré.
Astrid Convents n’est pas une nouvelle figure dans le secteur. Elle est active dans l’entreprise familiale, Convents AG, depuis 2000. Une société qu’elle dirige aujourd’hui et qui emploie environ 50 travailleurs, notamment des maçons, des coffreurs, des plâtriers et des carreleurs, ainsi que huit employés administratifs. L’entreprise réalise des projets de construction publics, industriels et privés.
En dehors de son travail, la nouvelle présidente d’Embuild Verviers-Ostbelgien s’engage depuis plusieurs années dans divers comités et associations, notamment la Chambre des Entrepreneurs Généraux d’Embuild Verviers-Ostbelgien et le conseil d’administration de la Chambre de Commerce et d’Industrie (IHK) d’Eupen-Malmedy-St. Vith.
En tant que vice-présidente d’Embuild Verviers-Ostbelgien, elle a apporté une expérience et des perspectives précieuses à l’association et s’est activement engagée à défendre les intérêts du secteur de la construction. Désormais présidente, elle continuera dans cette voie. Ses priorités sont le logement abordable et durable, l’accélération de la rénovation énergétique et la pénurie de main-d’œuvre. Elle con-
Selon l’enquête sur les TIC et l’e-commerce de STATBEL auprès des entreprises belges, 30,3 % des entreprises de construction déclarent avoir organisé une réunion en ligne, en 2024, via Zoom, Teams ou d’autres plateformes. Dans le secteur industriel, ce
La passation de présidence a eu lieu lors d’une cérémonie officielle, le 29 novembre dernier.
sidère la numérisation et l’intelligence artificielle (IA) comme des opportunités à saisir. « Notre mission est de représenter les intérêts du secteur et de trouver des solutions aux défis urgents. Nous voulons renforcer les structures de notre organisation et attirer davantage de nouveaux membres engagés, notamment des jeunes entrepreneurs qui apportent des idées nouvelles et une dynamique nouvelle », a indiqué Astrid Convents.
30,3 %
pourcentage est nettement plus élevé, avec 52,2 %. Il est remarquable que, tant dans le secteur industriel que dans celui de la construction, les technologies d’intelligence artificielle ne sont pas encore aussi répandues que les réunions en ligne. En 2024, 9 % des entreprises de construction et 17,7 % des entreprises industrielles ont utilisé au moins une technologie d’IA. Un nombre limité d’entreprises
envisage l’utilisation potentielle de la technologie IA à l’avenir, comme le montre cette enquête : 5,4 % des entreprises de construction et 4,3 % des entreprises industrielles. Cependant, la grande majorité des entreprises n’a jamais envisagé d’utiliser l’intelligence artificielle. Dans le secteur de la construction, cela représente 80 % des entreprises, et dans l’industrie, 74,3 %.
L’IA transforme les secteurs de la construction de l’architecture et de l’immobilier .
L’intelligence artificielle (IA) révolutionne le secteur de la construction, de l’immobilier et de l’architecture. Le Salon Batibouw, dans sa volonté de renouveau, mise sur des contenus actuels pour attirer les acteurs du secteur.
Parmi les événements phares de l’édition 2025 (du 15 au 23 février) un séminaire dédié à l’intelligence artificielle (IA) se démarque, le vendredi 21 février. Organisé en collaboration avec la Solvay Brussels School, l’événement « Building the future: Artificial intelligence in Construction & Real Estate » veut mettre en lumière les transformations profondes que l’IA peut apporter à l’immobilier. « Nous voulons anticiper les changements majeurs qu’apporte l’intelligence artificielle dans notre métier, plutôt que de les subir », explique Vincent Gérin, codirecteur académique d’un programme exécutif sur l’immobilier durable à la Solvay Brussels School (ULB).
Innovation et pragmatisme
Au-delà des concepts, c’est l’aspect
pratique qui prime. « On souhaiterait que les participants repartent avec des outils qu’ils peuvent appliquer dès le lendemain », insiste Vincent Gérin. C’est que l’intégration de l’IA dans l’immobilier offre des opportunités considérables. Gains de temps, réduction des coûts, optimisation des processus. « Un outil d’IA pourrait analyser un dossier de permis en quelques minutes» souligne Vincent Gérin. Dans un des ateliers, les participants apprendront à formuler des instructions (« prompts ») pour
exploiter pleinement des outils d’IA. Par exemple, en quelques étapes, il est possible de créer un état des lieux complet, ou encore de rédiger une lettre pour résoudre un litige juridique.
Un engagement pour l’éthique et la durabilité
« Cette approche pragmatique s’inscrit dans la volonté de Batibouw de positionner le salon comme un acteur engagé dans les grandes transitions du secteur. » souligne Joan Condijts, CEO de FISA , organisatrice de Batibouw. Vincent Gérin abonde dans le même sens « Si l’IA peut contribuer à réduire les coûts et améliorer l’urbanisme, elle doit avant tout profiter à l’occupant final, qu’il s’agisse d’un futur propriétaire ou locataire », insiste Vincent Gérin.
Batibouw Business Insights
Building the Future
Vendredi 21 février 2025 de 14u30 à 18u30 Palais 10, Brussels Expo