Marche exploratoire 2 (MESJLV2): La seconde marche exploratoire n’a pas eu lieu.
4.2. La méthodologie d’enquête, un protocole ancré sur un territoire Cette enquête avait l’avantage et l’inconvénient de mobiliser de nombreux outils. Bien que la diversité et la richesse du matériel récolté aient nécessité de redoubler d’effort pour l’analyser, elles ont permis une certaine flexibilité et aisance d’entretien. Certaines personnes étaient plus facilement à l’aise à s’exprimer par la photographie, d’autres à la vue d’une carte ou simplement par l’oralité.
Le reportage photographique Le reportage photographique était facultatif, ce qui a permis aux interviewés de se l’approprier selon leurs désirs ou motivations. D’ailleurs je ne l’ai pas proposé systématiquement. Cela dépendait de la qualité de la prise de contact que j’avais eu avec la personne enquêtée et de son profil. Il m’est arrivé de ne pas proposer de reportage photographique à des personnes qui me disaient ne pas effectuer d’itinéraire à pied sur la commune. Je me suis finalement rendue compte que cet outil était beaucoup plus adapté au contexte urbain que rural puisque dans le second contexte, j’ai été amenée à interroger plus de personnes effectuant une marche comme moyen de déplacement professionnel. À Bidart, il s’est avéré que la narration de marche était souvent celle effectuée dans le cadre d’une activité de loisirs ou du moins non professionnelle. Il semblait donc plus facile de proposer l’exercice que sur la commune de Saint-Jean-le-Vieux où quatre de mes interviewés étaient des agriculteurs qui me racontaient un moment de transhumance et une personne interrogée était un pêcheur qui me racontait sa pratique sportive. Finalement, trois personnes sur douze ont effectué le reportage sur Bidart, rassemblant 55 photographies et le même nombre de personnes l’ont effectué à Saint-Jean-le-Vieux rassemblant 30 photographies. Cependant il est intéressant de noter une attention plus prononcée sur les thèmes à photographier à Bidart alors que les personnes à Saint-Jean-le-Vieux ont plutôt proposé une série de photographies prises spontanément ne faisant pas l’objet d’une sélection ou catégorisation particulière vis-à-vis des thèmes proposés. Elles étaient plutôt le support d’une narration ou d’anecdotes. Ce fait peut s’expliquer par deux réalités : une distance entre leur pratique et les thèmes proposés qui étaient inspirés des hypothèses préalablement établies dans le contexte de Bidart et/ou une pratique de la photographie peut-être beaucoup moins répandue. D’ailleurs, un participant 146