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CONCLUSION
Conclusion
L’architecture du handicap renvoie spontanément et de manière réductrice à l’ajout d’éléments collés sur des bâtiments, tels que des monte-charges, des rampes d’accès ou des barrières protectrices d’obstacles, à de la réglementation contraignante privant l’architecte de sa liberté. Or, ces prothèses ont pour effet de stigmatiser les déficiences et ne créent pas un projet architectural cohérent.
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L’architecture sensorielle, telle que développée dans ce rapport, vise à présenter la diversité des possibilités spatiales qui peuvent être mises en place pour penser une architecture plus inclusive, mais aussi la relation étroite qu’établissent les usagers avec leur environnement. Je pense par ailleurs que la prise en compte des capacités perceptives peut révéler une expression de l’architecture, une dimension sensorielle, évocatrice d’émotions.
Ce rapport m’a permis de mettre en relation les recherches préliminaires que j’ai pu faire pour amorcer ce projet, et qui m’ont permis d’appréhender les notions de diversité et d'inclusion de manière renouvelée, à mon vécu, si personnel et intime. Il est également pour moi l’occasion, peut-être, de sensibiliser au handicap et à l’importance fondamentale qu’à la conception architecturale dans le quotidien d’une personne déficiente visuelle. J’ai pu, par le biais de l’approche paramétrique et morphogénétique de l’architecture enseignée dans mon groupe de projet, valoriser et mobiliser les connaissances acquises autour de l’architecture sensorielle lors de la rédaction de mon mémoire. Il est toutefois possible que mon expérience personnelle autour du sujet choisi, génère parfois une difficulté à prendre du recul sur le projet conçu. De plus, le manque de connaissances spécifiques, notamment autour des neurosciences,
peuvent entraîner une sensation de “flou” ou d’approximation lors de la mobilisation de certaines notions théoriques.
Il me semble important de souligner qu’écrire son handicap et son parcours de vie à la première personne n’est pas chose aisée. Mais j’ai pris conscience durant mes recherches et le travail mené pour ce projet de fin d'étude, de la manière dont, tout au long de mon parcours d’étudiante en architecture, mon identité s’est développée et renforcée. Cette thématique du handicap, si prégnante dans tous mes projets depuis le début de mes études, m'a sans doute permis de développer une forme de sensibilité, en transformant ce qui jusqu’alors n’étaient qu’intuitions et expérience personnelle, en projets architecturaux et connaissances théoriques.