Défilé de Ao Dai au Festival de Hué 2010 création Minh Hanh. DdM
LE SENAT PRESENTE
Vietnam un et multiple
54...visages et parures de la nation vietnamienne 25 juin - 6 juillet 2014 Orangerie du Sénat
Jardin du Luxembourg - Accès Porte Férou 19 bis, rue de Vaugirard 75006 Paris Entrée libre de 11h à 20h
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EXPOSITION PHOTOGRAPHIQUE
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EXPOSITION DE VÊTEMENTS TRADITIONNELS
SEBASTIEN LAVAL, LE VUONG ALAIN DUSSARPS
Manifestation organisée dans le cadre de l’Année France-Vietnam, Nam Viet Nam Phap 2013-2014 - www.anneefrancevietnam.com
Manifestation organisée dans le cadre de l’Année France-Vietnam, Nam Viet Nam Phap 2013-2014. L’Année France-Vietnam, Nam Viet Nam Phap 2013-2014 est organisée et mise en œuvre :
• • Route de Mèo Vạc
Pour la France : par l’Institut français avec le soutien du ministère des Affaires étrangères, du ministère de la Culture et de la Communication, du ministère de l’Economie et des Finances, du ministère de l’Education nationale, du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, du ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’Education populaire et de la Vie associative, et de l’Ambassade de France au Vietnam. Commissaire général : M. Benoît Paumier Pour la République socialiste du Vietnam : par le ministère des Affaires étrangères, le ministère de la Culture, du Sport et du Tourisme, le Centre culturel vietnamien en France, l’Ambassade du Vietnam en France. Coordinateur national : M. Le Dung
Les photographies de ce livret sont l‘œuvre de Sébastien Laval (SL), de LêVương (LV) ou de Dominique de Miscault (DdM). Les autres sources sont indiquées.
1 Aire centrale 2 Aire périphérique
L’écriture et la conception sont d’Anne Hugot-Le Goff et Patrice Jorland.
1 Vùng trung tâm 2 Vùng ngoại vi
Yên Bái
1 Central area 2 Surrounding area
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1 Viet-Muong - Việt -Mường - Viet-Muong Môn-Khmer - Môn- Khomề - Mon-Khmer Austronésiens - Nam đảo - Austronesians Tay-Thai-Kadai - Tây-thái -Kadai - Tay-Thai-Kadai Hmong-Dao - Hmông-Dao - Hmong-Dao Tibéto-Birmans - Tăng-Miễn - Tibeto-Burmese Chinois - Hoa - Chinese
Sources : Institut d’Ethnographie, 1990, CNSS Tài liệu gốc: Viên Dân tộc học, 1990, TTKHXHNVQG Source : Ethnographic Institute, 1990, CNSS Source: Vũ Tự Lập et Christian Taillard: «Atlas du Viêt-Nam», Reclus la Documentation Française
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Bibliographie succincte : Michel Bruneau : « L’Asie d’entre Inde et Chine : logiques territoriales des Etats » (Belin, 2006). Georges Condominas : « Nous avons mangé la forêt de la Pierre-Génie Gôo » (Mercure de France, réédition 2003), « L’Exotique est quotidien » (Plon « Terre humaine », réédition 2006), « L’espace social. A propos de l’Asie du sud-est » (Flammarion, 1980) ». Georges Condominas, Dang Nghiêm Van et alii « Diversité culturelle au Vietnam : enjeux multiples, approches plurielles », Actes du colloque de Hanoi, 1994 (publication UNESCO 2001) André-Georges Haudricourt et Louis Hédin : « L’homme et les plantes cultivées » (a.m. Métailié, 1988). Jacques Maître (sous la direction de) : « Viêt Nam central- Renaissance de la vallée d’A Luoi après les bombes américaines et l’agent orange (1961-2011) (L’Harmattan, 2013). Paul Mus : « L’angle de l’Asie » (Hermann, 1977) Humbles conseils : Avant de se rendre au Vietnam, le voyageur commencera, dès Paris, par les collections des musées Guimet, Cernuschi et du quai Branly. Sur place, s’il lui est impossible de se rendre dans les hautes terres, il visitera les musées ethnographique et de la femme à Hanoi. A Danang, ce sera celui de l’art cham. Un musée ethnographique a été récemment inauguré à Ban Me Thuot, sur les Hauts plateaux, et un musée de l’Áo Dài vient d’être ouvert à Hô Chi Minh-ville. Création graphique et Impression :
Maison Bana
1, allée des poètes - 94200 Ivry-sur-Seine RCS Créteil 512 656 232 www.encre-nous.com
COMMENTAIRE DE LA CARTE L
e Vietnam comptait en 2012 près de 88 millions d’habitants, ce qui le plaçait au 13ème rang mondial. Les Kinh représentent 86% du total. 4 communautés dépassent le million : Tày (1,9%), Thaï 1,8%), Muong et Khmers (1,5% chacune). 13 autres ont entre 100.000 et un million d’habitants, 36 moins de 100.000. Les Brâu ou Brao par exemple, de langue mônkhmer, ne sont qu’environ 300 et vivent dans un village du district de Sa Thày, province de Kon Tum.
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es hautes terres, lieu d’habitat principal des minorités, occupent toutefois les 2/3 du territoire vietnamien, qui ne fait que 331.212 km, ce qui le situe au 64ème rang mondial. Cette topographie explique pourquoi 11 des 64 provinces et municipalités sont peuplées en majorité par des minorités et pourquoi, 49 provinces comptent au moins 30% de membres des groupes minoritaires. Par contre, les provinces des terres basses et les cinq municipalités sont presque exclusivement peuplées de Kinh. Une nuance toutefois pour le sud du pays, dans la mesure où les Hoa résident principalement à Ho Chi Minh-ville et les Khmers, dans plusieurs provinces du delta du Mékong.
s’intercalent, si l’on peut dire, les groupes austronésiens montagnards (Edé, Jörai, etc.). En d’autres termes, l’extrême diversité du peuplement et la proportion élevée de petites communautés font qu’aucune d’entre elles ne dispose d’un territoire propre qui soit continu et conséquent. C’est l’imbrication des ethnies qui prévaut à l’échelle d’une région.
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e même, il est vain de parler de primo-arrivants, dans la mesure où les zones d’habitat sont restées très longtemps distinctes. Comme leur dénomination l’indique, les proto-Indochinois sont vraisemblablement les premiers habitants des Hauts Plateaux, mais la culture Dong Son, avec ses tambours de bronze, est apparue sur les rives du Fleuve rouge au début du 1er millénaire avant l’ère commune. Les vaines querelles qui peuvent exister sous d’autres cieux, n’ont pas lieu d’être au Vietnam.
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a répartition des familles ethnolinguistiques permet de distinguer des sous-ensembles. Les Muong, très proches des Kinh, habitent dans la moyenne région du nord, alors que les Tày-Thaï résident dans la haute région du nord et du nordouest. Les Sino-Tibétains, sensiblement moins nombreux, sont à la frontière avec la Chine, d’une part, et du Laos d’autre part. Les Môn-Khmers des Hauts Plateaux (Bahnar, Mnong, Sédang entre autres) vivent dans la partie centrale du pays, à proximité de la frontière du Laos ou du Cambodge, mais entre ces deux zones
PREFACE L
es organisateurs sont reconnaissants au Sénat de s’être intéressé à leur projet et d’avoir accepté d’ouvrir l’Orangerie à l’exposition « Vietnam Un et Multiple ». Leurs remerciements vont également à l’Institut français, qui a décerné à cette initiative le label de l’ « Année France-Vietnam », ainsi qu’aux collectivités territoriales et aux entreprises qui lui ont accordé leur soutien financier.
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e Vietnam est une nation ancienne, engagée aujourd’hui dans l’entreprise complexe du développement économique, social et culturel. La diversité de son peuplement est une donnée connue de tous ceux qui, pour une raison ou une autre et à un titre ou à un autre, s’intéressent ou sont attachés à ce pays. Et aujourd’hui que les distances sont raccourcies, que les infrastructures physiques se modernisent et que l’on atteint, sans une fatigue immense, les cantons les plus éloignés, les touristes peuvent marcher sur les pas d’ethnologues prestigieux, qui avaient trouvé là matière à recherche et à réflexion.
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ien qu’inspirée de ces études, l’ambition des organisateurs n’était pas, en montant cette exposition, de faire oeuvre scientifique, mais de rejeter le clinquant d’un exotisme de pacotille en entrelaçant le travail de deux artistes et la présentation de biens matériels, qui sont autant de faits de civilisation, afin d’approcher, avec modestie, les hommes et les femmes du Vietnam, dans le quotidien de leurs existences.
04 Les exposants :
Alain DUSSARPS : Agent EDF engagé dans la solidarité depuis les années 1980, il anime les projets conduits par l’AAFV et ACOTEC, en relation avec la Croix Rouge du Vietnam. C’est au cours de ses missions annuelles qu’il a constitué sa collection de vêtements, d’objets et de parures des différentes communautés. Sébastien LAVAL : photographe indépendant vivant à Poitiers, il sillonne le Vietnam depuis 1995, y a monté plusieurs expositions et est engagé dans un travail exhaustif sur les 54 communautés ethnolinguistiques. LÊ Vương : né à Hanoi en 1918, se passionne pour la photographie dès l’âge de 18 ans. Son activité l’a conduit dans les villages les plus reculés du pays, il en a saisi le patrimoine, qu’il entend défendre et faire apprécier par les jeunes générations.
Les organisateurs :
Association d’amitié franco-vietnamienne (AAFV), 44 rue Alexis Lepère, 93100 Montreuil, 01-42-87-44-34, www.aafv. org. Fondée en 1961 avec un triple objectif : faire mieux connaître le Vietnam en France, œuvrer au développement des relations franco-vietnamiennes dans tous les domaines et à tous les niveaux, apporter une solidarité matérielle aux familles les plus démunies, à travers le micro-crédit en nature et des bourses familiales. Association des architectes vietnamiens en France (AAVF), regroupe des architectes vietnamiens travaillant en France. www.aavf.fr et contact@aavf.fr Union générale des Vietnamiens de France (UGVF), 16 rue du Petit Musc 75004 Paris, 01-42-72-39-44, www. ugvf.org. Association loi 1901, œuvre à favoriser l’intégration à la société française de la communauté vietnamienne, parallèlement au développement de son identité culturelle, et contribue au renforcement des relations multiformes entre le Vietnam et la France.
« Entre courge et calebasse, Il faut s’aimer et s’entraider, Nous sommes différents d’espèces Mais partageons le même treillage ». (cité par Đặng Nghiêm Vạn)
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el est le nombre des groupes ethnolinguistiques recensés au Vietnam. Cette diversité n’est en rien exceptionnelle, puisqu’elle caractérise les pays d’Asie du sud-est : la Birmanie ou Myanmar, deux fois plus étendue, compte officiellement 135 communautés et le Laos voisin 47. L’ « angle » continental de l’Asie est en effet pareil à une main aux doigts écartés, entre lesquels coulent cinq grands fleuves venus du plateau tibétain et des contreforts himalayens, Irrawaddy, Salouen, Chao Phraya, Mékong et Fleuve rouge (Sông Hồng), qui ont formé de vastes bassins alluviaux et construit des deltas. C’est dans ces terres basses que se sont installés les groupes majoritaires, mais les doigts eux-mêmes sont des hautes terres, chaînes de montagnes et plateaux à la tectonique complexe, où vivent d’autres peuples. Les migrations dans cet ensemble régional, et à l’intérieur de chacune de ses unités, ont été incessantes et se poursuivent aujourd’hui. Leur rayon d’exercice a parfois été immense, puisque l’on estime que la famille austronésienne, qui compterait 1.268 langues, s’étend de Formose à Madagascar
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54 et à l’île de Pâques. On la retrouve au Vietnam, avec les Chams et plusieurs groupes proto-indochinois (Jaraï, Rhadé, Churu, etc.). En rendant difficile les communications, l’orographie protège et préserve aussi.
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l faut également compter avec le climat et la végétation d’un ensemble tropical marqué par ce qui est appelé le balancement de la mousson. Cela fait de l’Asie du sud-est la région du monde aux écosystèmes les plus variés, et la plus riche en espèces végétales. A suivre le géographe américain Carl O. Sauer, elle aurait même été le berceau cultural de l’humanité. Les outillages sont parfois restés modestes, bâton à fouir par exemple, et les méthodes apparemment simples, culture sur brûlis ou ray notamment, mais ils et elles permettaient à des peuplements peu denses de subsister et d’élaborer de riches savoirs botaniques, zoologiques, pharmacologiques, alimentaires et artisanaux. Des complémentarités économiques existaient également entre hautes et basses
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terres. Les premières échangeaient des buffles et des bœufs, du bois et des bambous, des plantes médicinales et des produits forestiers contre du sel, de la saumure, des outils en métal, des objets ornementaux et des jarres, fournis par les secondes.
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i les premiers voyageurs européens ont été émerveillés par les cultures qu’ils découvraient, il serait sans doute excessif de tracer un tableau idyllique de cette région du monde. Des rivalités, des discriminations et des conflits pouvaient naître entre communautés voisines ou entre le groupe majoritaire et telle ou telle « minorité ». Toutefois, les formations étatiques que les peuples majoritaires ont créées entretenaient le plus souvent des relations pacifiques avec les groupes de la périphérie, auxquels une grande latitude était laissée dans leurs modes d’organisation sociale, dans leurs croyances et pratiques religieuses, d’autant plus aisément que les espaces respectifs étaient distincts. Ce type de rapports entre le « centre » et les « marges » aura ainsi été l’un des facteurs de préservation de la diversité ethnoculturelle.
UN CONCENTRE N
on seulement ce qui vient d’être écrit se retrouve au Vietnam, mais encore celui-ci peut-être considéré comme un concentré de la région. Toutes les familles de langues de l’Asie du sud-est y cohabitent : famille austro-asiatique et ses différents groupes (Viêt-Muong, Khmer, proto-Indochinois, tels les Khomou, Mang, Bana), famille austronésienne dont certains groupes ont été déjà évoqués, famille Kadai (proprement dits, avec les La Chi et les La Ha, groupes Cao Lao, Tay-Thai), famille Miao-Yao (groupes Hmong, pour les premiers, et Mien pour les
seconds), famille sino-tibétaine (groupes Hoa, c’est-à-dire chinois, et Tibéto-birman, représenté par les Lô Lô et les Ha Nhi). Tous les niveaux techniques y existaient et, comme le souligne l’ethnologue Georges Condominas, le tissage et la vannerie ont atteint les plus hauts degrés de perfectionnement chez les peuples des hauteurs. A l’exception de communautés très restreintes de cueilleurs-chasseurs, les groupes vivant au Vietnam cultivent le riz comme plante nourricière, par essartage intégré ou associé, en rizière « primitive » de marais, inondée, pluviale ou irriguée.
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i l’on adopte la définition que Georges Condominas donne de l’espace social, à savoir l’ « espace déterminé par l’ensemble des systèmes de relations caractéristique du groupe considéré », concept qu’il propose de substituer à celui d’ « ethnie », réducteur à ses yeux, le Vietnam en offrait une gamme infinie. Il présentait des espaces restreints, intermédiaires, larges, étatiques, propices aux relations entretenues par les monarchies Kinh avec les groupes des hautes terres, selon le modèle tributaire qui établissait certes une hiérarchie, mais sans intervention dans les affaires internes de ces groupes. Même diversité des types d’organisation familiale, parenté indifférenciée, patrilinéaire, matrilinéaire, à double descendance. Chez les Chut, par exemple, qui appartiennent au groupe ethnolinguistique des Viêt-Muong, l’épouse vit dans la famille de son mari, mais en est l’égale, toutes les décisions
devant être prises par accord mutuel. La division du travail y est établie selon le sexe et l’âge : l’homme chasse, la femme et les enfants de moins de douze ans cueillent ; l’homme débroussaille et fouit le sol, la femme sème les grains dans les trous ainsi creusés et récolte. L’autorité paternelle est affirmée chez les Tho (même groupe), mais les adolescents se retrouvent la nuit et c’est au cours de ces rencontres (ngủ mái) que les amours se tissent. Intervient ensuite l’intermédiaire qui cimentera l’accord des deux familles. Le fiancé devra alors rendre des visites mensuelles à sa belle-famille, travailler pour elle dans les champs et offrir une dot lors du mariage, sous la forme d’un buffle, d’un porc et de métrages de tissu. Les systèmes sociaux variaient, depuis des formes sévères de domination jusqu’à des variantes de propriété commune du sol et le mode d’organisation politique pouvait être anarchique, à chefferie, à classes, mandarinal.
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La méthode des Radhé, Jarai et Banhar consiste par exemple à surélever les bords du terrain afin de retenir l’eau, alors que les Sédang l’apportent dans les rizières, qui sont ensuite piétinées par les buffles et les hommes. Les groupes du nord (Tay, Thai, Nung) construisent des barrages et des canaux en suivant les fonds des vallées. Les Chams avaient recours à des norias et ont été à l’origine d’une sorte de révolution agricole. Marins et pirates intrépides, exportateurs de bois de santal, de cannelle et de cornes de rhinocéros, experts en glaçures, ils avaient obtenu au début du XIème siècle des variétés de riz précoces qui pouvaient être récoltées au bout de 100 jours après transplantation, contre 180 auparavant. Adoptées par les Kinh, elles seront ensuite diffusées par le roi Zhao Heng (998-1022) de la dynastie chinoise des Song. Ou ceci encore : dans le district de Hoang Su Phi, province de Ha Giang proche de la frontière chinoise, les terrasses montent jusqu’au ciel. Y vivent les groupes Nung, Ha Nhi, Hmong fleurs, Tay.
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Etats durables se sont historiquement constitués, selon des principes différents. L’Etat Cham suivait le modèle mandala, c’est-à-dire de type pyramidal et fondé sur un emboîtement d’unités politiques, avec un polycentrisme à plusieurs niveaux. Si le souverain avait l’ambition de créer un empire universel, les institutions qu’il pouvait mobiliser restaient fractionnées, alors que les royaumes Kinh qui se sont succédés après le millénaire de domination chinoise (118 avant-938 après l’ère commune) s’inspiraient du modèle de l’ancien occupant : structure hiérarchique autour d’un centre unique s’appuyant sur une bureaucratie qui tend à homogénéiser l’espace intérieur, les relations avec la périphérie restant indirectes. De là une pérennité que les royaumes chams n’ont pu assurer et qui a permis aux Kinh d’entreprendre la « coulée vers le sud » (nam tiến), depuis le berceau septentrional jusqu’à la pointe de Cà Mau, entreprise trempée en quelque sorte par les interventions récurrentes du grand voisin du nord et ancrée dans l’espace social qu’est le village (làng), sans lequel on ne peut rien comprendre du Vietnam.
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lassé vestige culturel national, le village de Đường Lâm, dans la province de Hà Tây aujourd’hui intégrée à celle de
Hanoi, pourrait servir d’exemple, avec ses hameaux, leurs ceintures d’arbustes et leurs portes d’entrée, leurs étangs et puits, leurs maisons communales (đình) et pagodes modestes, leurs maisons centenaires aux murs de latérite. Entités autonomes, les villages étaient reliés à l’Etat central par le truchement des mandarins, sortis de leurs rangs par concours et qui faisaient leur prestige, les soldats-paysans qu’ils fournissaient en cas de besoin, un ensemble de croyances communes, de cultes aux génies et aux déesses mères, de pratiques, fêtes et jeux populaires. Đường Lâm vénère par exemple plusieurs natifs, qui furent d’illustres lettrés ou jouèrent un rôle éminent dans la quête de l’indépendance, les deux sœurs Trưng (1er siècle), les rois Phùng Hưng (791) et Ngô Quyền (897-944), le fondateur de la dynastie Ngô. Dans chaque demeure, l’autel des ancêtres signifie que les morts continuent à loger avec les vivants, lien que l’on retrouve chez les autres communautés.
Ethnie Dao
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Les Dao vivent dans les hauts plateaux du nord en bonne intelligence avec les Hmôngs, les Thai et
les Tay, mais on les trouve également au Laos et surtout en Chine. Cette ethnie est, en importance, la neuvième du Vietnam et elle compte environ 500 000 membres. La langue appartient au groupe Hmông /Dao.
Les villages sont construits à flanc des collines ou au pied des montagnes, près d’un point d’eau. Les
habitations peuvent être bâties à même le sol ou sur pilotis, un type d’habitation intermédiaire existe également, les Dao sédentarisées préférant les maisons à même le sol.
Dans les zones les plus montagneuses, les parcelles cultivables (majoritairement du maïs) sont très petites et les disettes sont fréquentes. En moyenne altitude, les Dao cultivent le riz sur brûlis. En basse altitude, les groupes sédentarisés peuvent de plus faire de l’élevage. Les Dao pratiquent le culte des ancêtres, des esprits et des divinités de la nature, avec une influence du Bouddhisme et du Taoïsme. Contrairement aux autres ethnies du nord, ils placent dans leur maison un autel des ancêtres.
Différents groupes peuvent être distingués à partir de leurs vêtements : Dao à pantalon blanc, Dao rouge, Dao à pantalon serré, et sur la photo présentée ici, Dao aux sapèques (c’est le seul groupe dont les femmes portent des jupes) : les tuniques sont décorées de pièces d’argent percées anciennes, cousues. Durant la période coloniales, les sapèques ont souvent été remplacées par des monnaies coloniales….. Enfin les Dao aiment porter des bijoux en argent ou en bronze.
Les familles sont patrilinéaires et monogames. Les Dao gardent de nombreuses traditions culturelles :
contes, chansons populaires…. et utilisent l’écriture démotique Nôm –Dao pour les retranscrire. Bien que tous les enfants soient actuellement scolarisés en vietnamien, les Dao défendent leur langue qu’ils continuent de parler entre eux.
Repère sur la carte page 2
Ethnie Hmông
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Les Hmông, également appelés Meo, vivent dans l’ensemble des hauts plateaux du nord avec les Dao,
les Thai et les Tay. On les trouve également en Chine, d’où ils sont originaires, en Birmanie, au Laos et en Thailande. C’est une ethnie importante qui compte près de 600 000 membres. La langue appartient au groupe Hmông /Dao.
Les Hmông cultivent le maïs, ainsi que le riz sur des champs en terrasse, souvent en pente raide. Ils
ont su établir un système hydraulique pour développer les rizières irriguées, les rizières en terrasse et les cultures sur des parcelles étroites. Ils cultivent également le chanvre et le pavot en tant que plante médicinale. La plupart des familles Hmông possèdent des buffles, des bœufs et des chevaux en tant qu’animaux de trait ou de selle. Chaque famille élève quelques porcs et des volailles.
Ils tissent, fabriquent des objets en vannerie, du papier et des bijoux en argent. De grands marchés, comme Sapa, leur permettent de commercialiser ces différentes productions.
Comme chez les Dao, on observe une très grande diversité de costumes traditionnels. De nombreuses
photos ont popularisé la magnifique jupe plissée des Hmông « fleuris » (ou « bariolés »), alors que la tenue des Hmông noirs est très sobre. Sur la photo présentée ici, on montre une tenue féminine Hmông blanc, originaire de la province de Ha Giang. Les Hmongs aiment beaucoup les lourds bijoux en argent.
Les familles sont patrilinéaires et l’autorité des hommes y est très prégnante ; la veuve n’a pas le droit de revenir chez ses parents. Le mariage par rapt était assez couramment pratiqué !
Les Hmông pratiquent le culte des esprits : de la maison, de la porte et du bétail, mais avec des influences bouddhiste, confucianiste et taoïste.
La transmission des légendes, chants folkloriques et proverbes s’est faite surtout par tradition orale,
les Hmong n’ayant pas d’écriture. Ils jouent de nombreux instruments de musique pour accompagner ces chants.
Repère sur la carte page 2
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Ethnie Ede
Les Ede, également appelés Rade, vivent sur les hauts plateaux de centre, dans la province de Đắc Lắc. Ils sont au nombre de 200 000 environ. La langue appartient au groupe austronésien.
Les Ede vivent dans de longues maisons (trente à quarante mètres) sur pilotis, qui regroupent l’en-
semble d’une famille matrilinéaire, sous l’autorité de la Khoa Sang, la femme la plus âgée. La longueur de la maison dépend du nombre des personnes y vivant, et autrefois elle pouvait atteindre des centaines de mètres. Traditionnellement le toit était en chaume, qui tend à être maintenant remplacé par de la tôle, et des cloisons intérieures permettent d’isoler les couples. Le bétail vit en dessous. Ces maisons sont rassemblées en gros villages (de vingt à soixante dix maisons).
Dans cette société, c’est la famille de la jeune fille qui demande la main du garçon et apporte les pré-
sents d’usage. Après le mariage, on habite chez la femme, et si celle-ci décède, le veuf retournera vivre chez ses parents. Les enfants portent le nom de famille de la mère. Le droit à l’héritage est réservé aux filles. Sur le petit escalier permettant d’accéder à l’habitation, deux petits seins gravés rappellent que l’on est ici chez les femmes….
Les Ede pratiquent la culture sur brûlis de diverses plantes, ainsi que la vannerie et la poterie, mais la poterie comme le tissage restent rudimentaires. Ils utilisaient l’éléphant, en particulier pour les travaux dans les forêts où vivent encore les derniers tigres du Vietnam. Mais beaucoup de bois exotiques ont disparu en raison d’une mauvaise exploitation, et les derniers éléphants ont surtout un intérêt touristique !
N’oublions pas que c’est cette région qui a été la plus touchée par la guerre américaine, et l’épandage
de défoliants. Par ailleurs, la province a subi une forte émigration Khinh, venue du sud en particulier pour y planter du café aux dépens des productions locales.
Les Ede sont animistes et fêtent les différents génies (terre, eau, feu….). Ils ont une forte tradition
orale de légendes, contes, proverbes, épopées….. Ils aiment la musique et ont de nombreux instruments traditionnels.
Repère sur la carte page 2
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Ethnie Phu La
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Les Phu La, dits aussi Xa Pho, vivent dans les différentes provinces à l’extrême nord du Vietnam, surtout celle de Lao Cai. Cette ethnie ne compte guère plus de 6000 membres. La langue appartient au groupe tibéto-birman.
Les Phu La vivent en petites communautés de 10 à 15 habitations au toit de chaume et pratiquent la culture sur brûlis. Ils font également un peu d’élevage et sont réputés pour leur vannerie.
Ils pratiquent le culte des ancêtres et l’animisme.
Repère sur la carte page 2
Ethnie Pà Then
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Les Pà Then vivent dans le Nord du Vietnam, particulièrement dans les provinces de Ha Giang et de
Tuyen Quang. Cette ethnie compte moins de 5.000 membres. La langue appartient au groupe HmôngDao.
Ils pratiquent la culture sur brûlis : riz, maïs en fonction de l’emplacement des villages, et aussi le lin pour le tissage de leurs vêtements.
Leur pratique du culte des ancêtres s’accompagne de cérémonies en l’honneur de nombreux génies : terre, eau, riz….
Repère sur la carte page 2
Ethnie Lu
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Les Lu, vivent essentiellement dans la province de Lai Châu. Cette ethnie compte environ 3700 membres. La langue appartient au groupe Thai -Tay
Les Lu vivent dans des maisons sur pilotis à double toit, celui de derrière étant plus court que celui de devant qui recouvre l’escalier et un balcon.
Ils pratiquent la riziculture irriguée par des arroyos, ainsi que la culture sur brûlis ; chaque maison a un
jardin, avec des patates douces, des cotonniers et des indigotiers. Ils se nourrissent essentiellement de riz gluant et fument la pipe à eau. Les Lu sont renommés pour le tissage et la broderie, chaque famille possédant plusieurs métiers à tisser. Autrefois, les femmes teignaient leur dentition en noir.
Ils peuvent organiser des cérémonies d’offrande aux génies des eaux et des montagnes,
mais la
religion prédominante est le Bouddhisme.
Ils possèdent de nombreux instruments de musique, et préservent leur tradition de chansons folkloriques (chants « khap »)
Repère sur la carte page 2
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es rayonnages entiers ont été consacrés à la description des groupes ethnolinguistiques du Vietnam. Le plus complexe relève de l’immatériel, chants et musiques, récits et contes, fêtes et cultes, qu’accompagnent des gestuelles et des silences. De cela, l’image photographique offre une approche, en saisissant les groupes, les visages et les regards, qu’il convient d’interpréter. Plus aisées d’approche, sans doute, sont les civilisations matérielles, de nature essentiellement végétale, avec leurs outillages, leurs objets usuels en vannerie ou en bambou. L’habitat diffère d’un groupe à l’autre, quand bien même les constructions sont le plus souvent végétales elles aussi et sur pilotis (Muong, Tho, Thaï, etc.), mais ce n’est pas la règle gé-
PARURES nérale. Les Hmong, les Yao et les Pathen vivent dans les provinces montagneuses du nord, mais les premiers résident sur les sommets, les deux autres à mi-hauteur; les Hmong et les Pathen habitent des maisons à même le sol, alors que les Yao vivent, selon les communautés, dans des maisons à même le sol, ou sur pilotis ou moitié sur pilotis et moitié à même le sol. Les maisons communes des populations des Hauts plateaux sont célèbres, avec leurs courts pilotis et leurs très hauts toits pentus.
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’est peut être par le vêtement, des femmes surtout, la coiffe et les parures associées que la diversité est la plus aisément perceptible. Cela tient pour une bonne part au cloisonnement géographique qui conduisait les communautés à utiliser les matières, les fibres et plantes tinctoriales les plus accessibles, à moins que des échanges leur aient permis de surmonter ces contraintes. Le vêtement est devenu un emblème culturel, à l’intérieur parfois d’une famille ethnolinguistique. Ainsi, on distinguera les Hmông Blancs, Verts, Fleuris et Noirs, avec des variantes d’un village à l’autre. Diverses techniques sont pratiquées, tissage, broderie, appliqués, brocatelle, couture, batik, brocart. Avec la croissance économique, l’essor des échanges intérieurs et frontaliers (avec la Chine en particulier), les moyens de communication sociale et la diffusion de modèles extérieurs, le risque existe que certaines de ces techniques et traditions ne s’étiolent. Les hommes sont les premiers à abandonner le vêtement traditionnel et il n’est pas toujours aisé, pour une femme, de conserver le sien dans ses activités quotidiennes, tandis que les textiles synthétiques ou la soie artificielle
font concurrence aux pratiques artisanales. Au plan national comme à l’échelon local, les autorités cherchent à préserver ces éléments du patrimoine matériel et immatériel de la nation. Elles voient aussi dans la préservation des techniques et savoir-faire une voie d’accès à un développement durable.
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ieux, aujourd’hui que le Vietnam est en mesure de cultiver l’élégance, et que s’y multiplient les concours de beauté, des stylistes de talent s’inspirent de coupes, de matières et de motifs « ethniques », qu’ils associent parfois ou qu’ils créent parallèlement à un travail sur la longue chemise traditionnelle des femmes Kinh. En vérité l’Áo Dài est né au milieu du XVIII ème siècle, à l’époque des seigneurs Nguyễn, et il a sa propre histoire. Le nombre de pans est passé de cinq à deux, la tunique a été allongée, ajustée au corps, fermée sur le côté par des pressions, et son col rehaussé. La double échancrure sur le pantalon uni de soie laisse entrevoir le « triangle de l’émotion » et libère le mouvement. S’il ne convient guère au travail des champs et de l’atelier, l’Áo Dài peut être recommandé pour celui du bureau.
Château de Chambord, le 7 septembre 2013 au dÊfilÊ de la designer et ambassadrice de la mode, Minh Hanh. DdM
AU PLUS HAUT POINT D’INTERSECTION L
a colonisation française n’a pas modifié la géographie ethnoculturelle du Vietnam ni véritablement bouleversé la vie des habitants des hautes terres, si ce n’est par l’extension de la culture de l’opium, dont la consommation finança un temps l’administration, ou du café, cependant que des stations d’altitude étaient créées, où les expatriés trouvaient la fraîcheur, Dalat au sud, Sa Pa au nord et Ba Na au centre. Il est également vrai que les disparités ne furent pas réduites, ni combattus les préjugés à l’encontre des « sauvages » ou moïs.
1949 ; déversement de pesticides contenant de la dioxine (« l’Agent orange ») afin de débusquer les combattants des zones boisées et d’empêcher les autochtones de les nourrir. Les écosystèmes de certaines zones, telle la vallée d’A Luoi non loin de Huế, furent ravagés, cependant que l’on estime à trois millions le nombre des victimes de la guerre chimique, trois générations successives ayant été atteintes, et en la matière point de discrimination ethnique.
U
C’est durant la seconde moitié du siècle
20 dernier que la donne a changé, trop souvent sur le mode dramatique. Face aux combattants de l’indépendance, il pouvait être tentant de recruter des supplétifs au sein de certaines minorités, méthode traditionnelle du « diviser pour mieux régner » qui eut en l’occurrence des effets limités. La base du Viet Minh avait été en effet constituée dans ce qui sera appelé l’ « interzone du Viet Bac » (Liên Khu Việt Bắc), couvrant toutes les provinces de l’extrême nord et du nord-ouest, cependant que les hauts plateaux jouèrent un rôle similaire pour la partie centrale du pays. Sans l’adhésion et la participation des groupes minoritaires, il aurait été impossible de tenir et de s’organiser. Il en sera de même durant la « guerre américaine », dont les conséquences pour les minorités du sud du pays furent dévastatrices : communautés contraintes au regroupement dans les « hameaux stratégiques », ce qui conduisit Georges Condominas à parler d’ethnocide à propos des Mnong Gar de Sar Luk avec lesquels il avait vécu en
n autre défi doit être relevé aujourd’hui, celui du développement qui englobe l’ensemble du territoire national, avec les risques d’effacement de la diversité culturelle, d’appauvrissement des écosystèmes, de bouleversement des espaces sociaux, alors que la croissance de ces dernières décennies s’accompagne d’importantes migrations internes, avec notamment la montée des Kinh vers les hautes terres, ce qui peut engendrer des incompréhensions intercommunautaires.
SL
Les autorités vietnamiennes sont conscientes de ces
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enjeux. La constitution dispose l’égalité absolue entre tous les citoyens, sans distinction de sexe ni d’ethnie. Les « minorités » sont représentées à l’échelon local, comme sur le plan national. 33 des 54 communautés avaient des députés à l’assemblée nationale qui a siégé de 2007 à 2011, et le nombre de leurs représentants atteignait 17,5% du total : 2 Cham, 5 Dao, 14 Tay, 5 Thaï, 9 Khmers, 1 Hoa, etc. Un Conseil des ethnies a été formé au sein de l’assemblée, qui compte 56% de femmes. Son rôle est de passer en revue tous les projets de loi afin que la diversité soit prise en compte et respectée. Si le vietnamien des Kinh est la langue officielle, obligatoire dans l’enseignement, celles des autres groupes sont défendues, étudiées, éditées, enseignées aussi, et des programmes spécifiques diffusés par la radio et la télévision. En même temps, les disparités qui perdurent en matière de niveau de vie, d’éducation et d’enseignement entre les cantons montagnards, les campagnes densément peuplées des plaines et les villes doivent être résorbées. Défi, la diversité ethnolinguistique du Vietnam est également devenu un élément de la fierté nationale. La cultiver, c’est porter l’unité de la nation au plus haut point d’intersection.
Manifestation organisée dans le cadre de l’Année France-Vietnam, Nam Viet Nam Phap 2013-2014. L’Année France-Vietnam, Nam Viet Nam Phap 2013-2014 est organisée et mise en œuvre :
• • Route de Mèo Vạc
Pour la France : par l’Institut français avec le soutien du ministère des Affaires étrangères, du ministère de la Culture et de la Communication, du ministère de l’Economie et des Finances, du ministère de l’Education nationale, du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, du ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’Education populaire et de la Vie associative, et de l’Ambassade de France au Vietnam. Commissaire général : M. Benoît Paumier Pour la République socialiste du Vietnam : par le ministère des Affaires étrangères, le ministère de la Culture, du Sport et du Tourisme, le Centre culturel vietnamien en France, l’Ambassade du Vietnam en France. Coordinateur national : M. Le Dung
Les photographies de ce livret sont l‘œuvre de Sébastien Laval (SL), de LêVương (LV) ou de Dominique de Miscault (DdM). Les autres sources sont indiquées.
1 Aire centrale 2 Aire périphérique
L’écriture et la conception sont d’Anne Hugot-Le Goff et Patrice Jorland.
1 Vùng trung tâm 2 Vùng ngoại vi
Yên Bái
1 Central area 2 Surrounding area
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1 Viet-Muong - Việt -Mường - Viet-Muong Môn-Khmer - Môn- Khomề - Mon-Khmer Austronésiens - Nam đảo - Austronesians Tay-Thai-Kadai - Tây-thái -Kadai - Tay-Thai-Kadai Hmong-Dao - Hmông-Dao - Hmong-Dao Tibéto-Birmans - Tăng-Miễn - Tibeto-Burmese Chinois - Hoa - Chinese
Sources : Institut d’Ethnographie, 1990, CNSS Tài liệu gốc: Viên Dân tộc học, 1990, TTKHXHNVQG Source : Ethnographic Institute, 1990, CNSS Source: Vũ Tự Lập et Christian Taillard: «Atlas du Viêt-Nam», Reclus la Documentation Française
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Bibliographie succincte : Michel Bruneau : « L’Asie d’entre Inde et Chine : logiques territoriales des Etats » (Belin, 2006). Georges Condominas : « Nous avons mangé la forêt de la Pierre-Génie Gôo » (Mercure de France, réédition 2003), « L’Exotique est quotidien » (Plon « Terre humaine », réédition 2006), « L’espace social. A propos de l’Asie du sud-est » (Flammarion, 1980) ». Georges Condominas, Dang Nghiêm Van et alii « Diversité culturelle au Vietnam : enjeux multiples, approches plurielles », Actes du colloque de Hanoi, 1994 (publication UNESCO 2001) André-Georges Haudricourt et Louis Hédin : « L’homme et les plantes cultivées » (a.m. Métailié, 1988). Jacques Maître (sous la direction de) : « Viêt Nam central- Renaissance de la vallée d’A Luoi après les bombes américaines et l’agent orange (1961-2011) (L’Harmattan, 2013). Paul Mus : « L’angle de l’Asie » (Hermann, 1977) Humbles conseils : Avant de se rendre au Vietnam, le voyageur commencera, dès Paris, par les collections des musées Guimet, Cernuschi et du quai Branly. Sur place, s’il lui est impossible de se rendre dans les hautes terres, il visitera les musées ethnographique et de la femme à Hanoi. A Danang, ce sera celui de l’art cham. Un musée ethnographique a été récemment inauguré à Ban Me Thuot, sur les Hauts plateaux, et un musée de l’Áo Dài vient d’être ouvert à Hô Chi Minh-ville. Création graphique et Impression :
Maison Bana
1, allée des poètes - 94200 Ivry-sur-Seine RCS Créteil 512 656 232 www.encre-nous.com
Défilé de Ao Dai au Festival de Hué 2010 création Minh Hanh. DdM
LE SENAT PRESENTE
Vietnam un et multiple
54...visages et parures de la nation vietnamienne 25 juin - 6 juillet 2014 Orangerie du Sénat
Jardin du Luxembourg - Accès Porte Férou 19 bis, rue de Vaugirard 75006 Paris Entrée libre de 11h à 20h
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EXPOSITION PHOTOGRAPHIQUE
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EXPOSITION DE VÊTEMENTS TRADITIONNELS
SEBASTIEN LAVAL, LE VUONG ALAIN DUSSARPS
Manifestation organisée dans le cadre de l’Année France-Vietnam, Nam Viet Nam Phap 2013-2014 - www.anneefrancevietnam.com