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UNE QUESTION DE TAILLE
EDITO avenir de l’enduro est-il à l’augmentation du débattement ? Voilà une question de taille à se poser. Alors que l’on connait déjà quelques « gros enduros » tels que le Scratch, le Seven ou encore le Froggy, lorsque l’on sait que Sunn prépare son Charger, que Fox a décliné sa fourche 36 en 180 mm de débattement et que Scott et Canyon préparent du « gros »… force est de constater que pour l’Industrie du Cycle l’avenir est à l’augmentation progressive des débattements à 180 mm. Mais quid de la polyvalence ? Ok les marques proposeront toutes au catalogue un gros enduro polyvalent aux alentours de 13,5 kg, mais à quel prix ? Intéressons nous maintenant à la tendance des pratiquants. Je constate au fil des discussions que de plus en plus de passionnés qui ont opté il y a un an ou deux pour un vélo en 160 mm, font aujourd’hui machine arrière question débattement. Ils se tournent vers un modèle All Mountain plus adapté à leurs besoins, leurs pratiques, surtout que dans la très grande majorité des cas on a un seul et unique vélo. Notre test du Stumpjumper est pleinement dans cette optique. Les randos All Mountain se multiplient, la RiderZ CuP se transforme en trip, les All Mountain Series sont annoncées pour 2011… l’avenir du vélo polyvalent ne serait-il pas plutôt de ce coté-ci ?
L’
#02 SOMMAIRE 04 NEWS 07 PODCAST 08 RENCONTRE (Christophe Morera) 12 ESSAI (Specialized Stumpjumper FSR Expert) 18 PRISE EN MAIN (Santa Cruz Butcher) 20 ÉVÉNEMENT (Enduro Series Eastie Trail de Métabief) 24 ENTRAINEMENT (Soyez explosifs) 26 LA COLOLONNE
Bonne lecture, à très vite au détour d’un sentier et sur les évènements, Quentin (Rédac’chef)
................................................................... ENDURO TRIBE ALL MOUNTAIN MAGAZINE est édité par : Enduro Tribe SARL 12 rue de Mouthe 25160 Labergement Ste Marie Tél : 03 81 39 20 37 Site Internet : www.endurotribe.com
(Chef de Publicité) (Impression) (Rédacteur en chef) Alice Ferré Imprimerie Néotypo Quentin Chevat quentin@endurotribe.com alice@endurotribe.com (Dépôt légal) (Pilotes essayeurs) (Graphiste) A parution. Gregory Noce Jessica Oudot JUIN 2010 Quentin Chevat 06 60 90 59 77 (Photographes) Quentin Chevat, Seb Carbone, Constructeurs
(Couverture) Pilote : Jérôme Clementz Photo : Quentin Chevat
Le Magazine Enduro Tribe est distribué en France chaque mois dans 50 magasins partenaires spécialisés VTT All Mountain. Le Magazine est aussi distribué sur les plus grands événements VTT All Mountain.
Abonnez-vous et recevez chaque mois à domicile le Magazine. Rendez-vous sur notre site internet : www.endurotribe.com/ communaute/boutique/ Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que
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destinées à une utilisation collective, et d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées. (art. L.122-4, L.122-5 et L.335-2 du Code de propriété intellectuelle).
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NEWS NEWS
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Tenue........... Enduro tribe
Voici la tenue officielle Enduro Tribe 2010 2011 signée Art-of-ride.com. Maillot technique Coolcomfort respirant et short en Cordura intégrant un caleçon avec peau amovible. Si vous en voulez une, rendez vous vite sur le forum (en bas de page) dans la rubrique « les produits Enduro Tribe » pour réserver la votre ! www.forum-endurotribe.com
Les produits
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Assistance>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
Qui n’a jamais rêvé d’avoir son assistance course comme tous les tops pilotes ? Qui n’a jamais ragé de devoir abandonner une course après une petite pièce qui lâche ? Denis a pensé à vous et Techmobilcycles vous propose une assistance sur les courses. Comme « Vieuxgris » ne fait pas les choses à moitié il vous propose également un centre d’essai mobile VTT Santa Cruz et Ibis. Vous pouvez retrouver les dates des événements, les détails de ses services sur www.techmobilcycles.com
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HD
Le premier exemplaire français du Ibis Mojo HD est arrivé chez Race Company. C’est David Missud, l’heureux vénard, qui pilote la bête sur les courses enduro au sein du Team MIA.
Vaujany.........................................................
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Les 5 et 6 Juillet prochains aura lieu la première édition de l’Avalanche Enduro de Vaujany. L’occasion de se mettre en jambe avant la Mégavalanche. Au programme, 4 à 5 spéciales tenues secrètes sur un parcours ludique au profil descendant. A noter la particularité de cette course (hormis peut être un petit peu de neige) : les participants seront placés au départ en fonction de leur résultat à une spéciale disputée la veille appelée « Seeding Run » www.avalanchecup.com
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Five Ten>>>>>>>
La célèbre marque de chaussures VTT pour pédales plates est désormais distribuée par Race Co. Bonne nouvelle pour les amateurs de pédales auto, Five Ten lance un pro modèle Greg Minnaar SPD.
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Reverb..........
Rock Shox se lance avec la Reverb dans la production de tiges de selle télescopiques. La Reverb disposera d’un débattement réglable sur 12,5 cm. La vitesse de retour sera également paramètrable via la manette Xloc. Annoncée à 515 gr, la Reverb sera disponible courant septembre aux alentours de 250 euros.
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TEN8TY
La société TEN8TY devient le distributeur officiel des caméras Contour HD pour la France et Epic Action Video Cam pour l’Europe. TEN8TY.COM intègre également les deux marques de casques très en vogue Kali Protectives et Urge Bike products ainsi que toute la gamme optique Spy. Pour bénéficier d’une offre de lancement de 10 % sur votre première commande, rendez-vous sur www.ten8ty.com pour visionner le teaser.
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All Mountain Series............
Après 6 années d’Enduro Series, Tribe Events se diversifie et lancera en 2011 les All Mountain Series. Des épreuves sous forme de rallye qui feront la par belle aux pédalage et pilotage. Trois épreuves sont d’ores et déjà confirmées : Warm’ Up, Enduro des Hautes Vosges et Enduro des Portes du Mercantour. D’autres dates du coté des pyrénées, du Luberon ou des Alpes Maritimes viendront certainement compléter le calendrier… www.allmountain-series.fr
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Partenaires Retrouvez tous les mois chez nos magasins partenaires, le magazine Enduro Tribe. Pour découvrir la liste des bons shops All Mountain : www.endurotribe.com/shops-partenaires/
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Tranquille...........................
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Addicted
Richie Schley, pionnier du VTT freeride, prend la pause devant ses nouveaux joujoux : le futur All Mountain Rotwild X2 carbon et son nouveau Porsche Cayenne GTS ! Elle est pas belle la vie…
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RiderZ Trip Après avoir lancé le premier championnat d’enduro en France, VSO se retrouvant de moins en moins dans l’esprit originel des valeurs qu’elle souhaite mettre en avant sur ses rassemblements, décide pour 2011 de tourner la page et la RiderZ CuP va se transformer en RiderZ TriP. L’idée globale sera de proposer des formats différents sous forme de compétitions ou de rassemblements avec comme dénominateur commun l’esprit convivial et les beaux tracés. Plus d’infos au Roc d’Azur…
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Volé>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
Greg Minnaar s’est fait dérober son Santa Cruz Nomad Carbon aux couleurs du Syndicate. Difficille de passer inaperçu avec un tel bijou…
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La toute jeune marque MTB Addicted propose une gamme sympa de tshirts et sweats sur le thème (comme son nom l’indique) du VTT. La marque dispose aussi de produits personnalisables (jerseys, sweats…). www.mtbaddicted.com
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Maxi Enduro...
L’une des quatres étapes de la Maxiavalanche Europ Cup se déroulera à Samoens (74) les 19 et 20 Juin 2010. A ne pas louper car le plaisir sera double avec un enduro de 4 à 5 spéciales le Samedi et deux descentes marathon en ligne le dimanche. Un combiné très attendu par les amateurs d’enduro. Notons que c’est la première épreuve enduro labelisée FFC. www.avalanchecup.com
Stickers............................
Vous pouvez désormais commander les stickers Enduro Tribe 2010. Super résistants, ils seront superbes sur vos casque et cadres. Rendez-vous dans notre boutique en ligne : www.endurotribe.com/communaute/boutique/
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PODCAST
Chaque mois dans Podcast, nous vous présentons le meilleur du net à voir, écouter ou télécharger librement. II Eastie Trail
II Poursuite
Fouad Gourirane (Tribe Sport Group) filme en caméra embarquée son run au guidon du Yéti Seven sur la spéciale du dimanche de l’Enduro Series de Métabief.
Marco Toniolo signe une nouvelle vidéo All Mountain avec cette fois-ci une poursuite sur les hauteurs du Lac de Garde en Italie…
www.endurotribe.com/2010/05/ eastie-trail-en-cam-embarquee/
www.endurotribe.com/2010/05/ poursuite-au-lac-de-garde/
Les vidéos All Mountain
du moment à voir
absolument ! .........................................................
II Enjoy
Le team Vtopo Intense Crew vient de sortir son quatrième opus vidéo dénommé « Enjoy ». Nicolas Tikhomiroff et Narbaix partent à la découverte du spot FFC du Buëch. www.endurotribe.com/2010/05/enjoy/
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II Mégaman
Réné Wildhaber teste sur les singles de Durango au Colorado les dernières nouveautés Rock Shox (notamment la Reverb) au guidon de son Trek Scratch chocolat turquoise. www.endurotribe.com/2010/05/ rene-wildhaber-au-colorado/
RENCONTRE IL DANSE LE MIA... TEXTE : QUENTIN # PHOTOS : QUENTIN / SEB CARBONE
Retrouvez la vidéo de la rencontre sur www.endurotribe.com rubrique « vidéos »
C'est à l'occasion des Santa Cruz Days que nous sommes allés à la rencontre de Christophe « Momo » Morera, patron de Race Company. Vous ne pouvez pas le louper, il est partout : dans les magazines VTT, dans les vidéos Kranked ou même dans la chanson d'IAM. « Dangerous Momo » est aussi là où on ne l'attend pas : défenseur de sa région, attaché à ses terres et à ses guerriers comme il appelle son équipe ... Il jongle avec l'anglais, fait le pitre devant la caméra, s'emballe quand on dit « Lubéron » au lieu de Luberon et ne peut passer une semaine sans rouler. C'est un Momo multi-facettes mais toujours entier que nous allons vous faire découvrir... Enduro Tribe : Racontes-nous tes débuts à VTT... Christophe « Momo » Morera : Ça commence dans le début des années 80 en BMX à Apt, dans l’un des plus gros clubs français où je suis à l’époque 4ème au championnat de France. Un jour dans le club rentre un fameux Christian Taillefer à qui on apprend à rouler avec mon pote Gassou. Puis Christian se barre dans un nouveau sport bizarre avec des grosses roues de 26. De mon côté je pars vers d’autres horizons : vice champion de France de rugby à 13, le monde de la nuit et les discothèques… Pour la petite histoire, dans IAM - Je danse le Mia : « À la technique c’est Michel, le light jockey c’est Momo, on monte sur les tables, on lève les bras bien hauts… Allez c’est parti ! » Le Momo en question c’était moi ! Vers 25-26 ans en allant sur Marseille, je croise les frères Taillefer, Myles Rock-
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well, Olivier Guincêtre ; pas forcément hyper motivé ils m’embarquent pour faire du vélo avec eux… 2 semaines après j’achète un Mongoose. Première sortie avec eux, c’était une boucherie, je me suis fait couper en deux. Ensuite je progresse de tôle en tôle d’où mon surnom « Dangerous Momo », qui n’est pas dû à mon pilotage de dieu. On commence à se faire connaitre, on monte le team Passion Ocre en 1996/1997, on crée le fameux Dual des Mias (une course de fous furieux qui n’a jamais été reproduite en France). On y a vu s’affronter de grands noms du VTT et du BMX, avec une couverture médiatique énorme (26 minutes le dimanche sur Sport événement). 15 jours après je reçois un coup de fil de Vincent Ranchoux (rédacteur en chef de VTT Mag) qui me propose de speaker Bercy alors que la première fois que j’avais speaké c’était au Dual des Mias ! Pression énorme… Puis je speak pour pleins d’événements dans des sports qui me branchaient (Tour de France, Nuit de la Glisse…). J’ai refusé et je refuserai par contre de speaker des événements qui ne sont pas dans mon trip. E.T. : Comment en es-tu venu à créer Race Company ? Momo : Le Team Passion Ocre a été sponsorisé par Planet X. 8 mois après, le boss de Planet X en Angleterre m’appelle pour me dire qu’il a besoin d’un mec comme moi en France. J’étais dans le textile, j’ai tout lâché en 1999 pour monter Race Company. J’ai fait une rencontre importante avec l’un des meilleurs photographes
CHRISTOPHE RENCONTRE MORERA que je connaisse, Scott Markewitz, qui débarque un jour avec un petit homme beau gosse nommé Richie Schley et Derek Westerlund (producteur des New World Disorder). Les mecs me demandent si je ne peux pas leur montrer des spots. On arrive sur une marche de plus de 10 mètres. Richie se balance, Derek est un peu tendu et je dis à Scott « Nous aussi on sait faire ça. Si tu veux revenez demain et on voit ». Le lendemain on arrive avec Fabrice Taillefer et on commence à faire des cascades. On s’est retrouvé sur Bike US, MBUK et un peu partout. Richie nous dit qu’il revient l’an prochain avec une vidéo… C’est le style de truc où tu te dis « ouai bien sûr ça n’arrivera jamais ». Un an passe, Richie débarque avec l’équipe de Kranked. On se retrouve dans Kranked 2, on enchaine avec Kranked 3 et 4. A partir de là ça devient sérieux. En regardant ces films je vois des mecs avec des gros vélos Santa Cruz. Je propose à Philamy de reprendre la carte de la marque Santa Cruz, ils acceptent volontiers, ils n’en faisaient rien à l’époque. Là tout d’un coup ça explose, on est en 2001. Sponsorisé depuis le début par Marzocchi, la marque me demande de reprendre la distribution en 2006. E.T. : Comment se fait le choix des marques ? Momo : Surtout par rapport à notre culture et avec des marques « vraies ». C’est un rapport avec le mec. Exemple avec Rob Roskopp de chez Santa Cruz : c’est un pur rider et sa boite lui ressemble. Et je fais en sorte que les marques collent avec notre image. Notre image qui était Freeride va un peu plus vers le All Mountain aujourd'hui parce que c’est comme ça qu’on roule, je ne fais plus de gap, plus tous ces trucs là, c’est plus de mon âge. Donc doucement on va vers le All Mountain. E.T. : Vous développez vos propres marques, est-ce là l’avenir de Race Co ? Momo : C’est en tout cas ce qu’on pense. Mener de front un métier de distribution et de créateur de marque n’est pas évident mais aujourd’hui c’est important de maitriser son business. Aujourd’hui on fait la promo des marques, on paie des pubs, on a des riders, on a des teams et après tu as la « réaction en chaine » qui fait que ces
gens là vendent ton produit au lieu du magasin. Et ça c’est un peu embêtant mais c’est la vie. Donc créer nos propres marques nous permet d’être maitre chez nous et ça va continuer. Aujourd’hui on a SB3, Trick X et on a une licence sur Planet X. Je pense qu’on s’arrêtera là. Eventuellement un jour on fera des cadres de « DIRTounet ». Il faut être objectif, faire des cadres c’est un vrai métier et comme je sais que je n’’arriverai jamais à faire d’aussi beaux cadres que Santa, et quoi qu’il arrive, même si je m’amusai à faire un cadre, je continuerai à rouler sur un cadre Santa. E.T. : Tu vas tous les ans à la Sea Otter, est-ce l’occasion pour toi de dénicher des nouveautés à importer ? Momo : C’est un peu la grand messe. On passe de bons moments avec les gars de Santa sur les sentiers et après quand on a bien transpiré, on va discuter au bureau. Je vais donc là-bas, déjà pour voir mes partenaires mais aussi pour sentir le marché. A la Sea Otter tu as les mecs qui viennent de tous les US. Ca te donne une grande tendance nationale avec l’évolution des composants et des couleurs. Donc c’est aussi pour ça que je vais là bas. E.T. : Justement, quelles sont les tendances couleurs de l’année ? Momo : Je te dirai qu’il n’y a pas eut de grande révolution, on reste toujours sur du orange, du violet… Tu sens qu’on revient un peu plus vers le sobre. C’est le phénomène de crise, en cette période tu n’as pas envie de prendre de risque. E.T. : Santa Cruz et Ibis développent le carbone, qu’en penses-tu tant du point de vue technique que commercial ? Momo : Techniquement le carbone c’est le futur. Mais par contre « le carbone ça casse, je n’achète pas un vélo en carbone parce que ça casse… » A l’occasion de la Sea Otter chez Santa Cruz, on a maltraité un cadre de Nomad à coups de marteau et je peux vous dire que ça ne casse pas. Vu que Santa Cruz a très très peur que leur vélo casse et que de toute façon tous les cadres vont casser, ils garantissent 2 ans les cadres et ils font un crash remplacement à vie sur le V10 Carbone. C'est-à-dire que si tu pètes ton triangle avant ou arrière dans 10 ans tu pourras en racheter un à prix
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RENCONTRE IL DANSE LE MIA... « cousin ». Ils ne sont pas fous, si ça cassait vraiment, ça se saurait. Il y a de vrais à priori, et les gens restent bloqués sur les carbones d’il y a dix ans. D’un point de vue commercial, c’est vrai qu’on se positionne dans le haut de gamme et on ne peut pas faire que des heureux. Par contre Santa Cruz n’oublie pas ces personnes et propose des modèles alu plus accessibles comme le Butcher. Ils continueront à proposer des modèles alu et carbone pour satisfaire toutes les bourses. E.T. : Pourquoi ne restez-vous que dans le VTT et ne vous développez pas vers le BMX ou le vélo de route par exemple ? Momo : Déjà on a rien contre le vélo de route, il n’y a pas de gueguerre entre vélo de route et VTT. On ne sait pas comment monter
sur un vélo de route et à chaque fois qu’on essaye on tombe... Non, plus sérieusement, actuellement on ne sait pas faire et donc on s’abstient. Pour le BMX c’est aujourd’hui un problème de culture et chez Race Co on n’aime pas faire du faux. Si un jour on vient à la route on aura des gens vraiment spécialistes dans le domaine. On a une vraie culture VTT et il reste beaucoup de choses à faire là dedans. Ce n’est pas dit que dans 10 plombes, si je ne peux plus bouger, que je ne me mette pas au vélo de route et donc peut être qu’on vendra à ce moment là des vélos de route. E.T. : Est-ce que Race Co cherche à communiquer « écologie et développement durable » ? Momo : Aujourd’hui on bosse avec le Parc du Luberon. On a un projet de racheter une parcelle de forêt juste derrière chez nous dans la bruyère pour la protéger. On apporte en quelque sorte une subvention au parc puisqu’elle ne nous appartiendra jamais. Soyons honnêtes, est-ce que nos produits sont écologiques ? La réponse est non. Je vais souvent à Taïwan ou en Chine et quand je visite nos usines on voit très bien qu’il n’y a pas d’écologie. Les traitements des cadres, les peintures, les conditions de travail… Aucun de nos composants n’est écologique, appelons un chat un chat. Par contre qu’il faille aller dans cette direction : oui. Et pourquoi pas par exemple pour un cadre vendu on plante un arbre chez nous dans le Luberon. A notre échelle, quand on trace un circuit on ne fait pas n’importe quoi, on ne coupe pas n’importe quel arbre et on ne roule pas sur n’importe quelle plante. E.T. : Même si vous êtes très proches de la Riderz Cup, est-ce qu’un jour tu penses organiser ton propre enduro ? Momo : On fait parti des pionniers organisateurs de courses grands Espaces comme la Prapic Classic ou le Dual des Mias. Je m’estime comme étant un morceau de la Riderz Cup et ce sont des mecs pour qui j’ai le plus grand respect. Ce sont des passionnés, ils font ça avec le cœur et je fais tout ce que je peux pour les aider. Donc je n’irai surtout pas organiser moi-même mon truc de mon côté. En plus je n’ai pas le temps. E.T. : Que représente aujourd’hui le secteur all mountain/enduro chez Race Co ? Momo : Une bonne soixantaine de pour cent de notre activité. Et c’est là le développement de Race Co. L’enduro c’est le retour aux sources, le vrai mountain bike. E.T. : Par quels moyens avez-vous et faites vous face à la crise économique ? Momo : Energie maximum. Tout le monde est mobilisé. En 2009 on a eut une petite baisse de 5 points ce qui fait mal quand on est
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CHRISTOPHE RENCONTRE MORERA habitué à des grosses progressions. Mais quand on connait les régressions du monde du cycle, on s’en est bien sorti. De toute façon le monde du vélo, ce n’est pas un milieu où tu deviens super riche. E.T. : Quel est le profil idéal pour travailler chez Race Co ? Momo : Il faut être un guerrier, avoir les yeux qui brillent à la vue du matériel. C’est pas 17h tout le monde se barre… E.T. : Ta journée type… Momo : 8h30 café puis on discute un peu projet et les axes de travail de la journée. S’en suit des milliers de coups de téléphone reçus et passés. Le mardi et le Jeudi à 12h30 tout le monde saute dans les shorts pour aller rouler 1h30 ; retour à la douche, hop repas vite avalé et c’est reparti à bosser jusqu’à 19h30 où là on se dit « Et si on rentrait ? » A cela il faut ajouter que je voyage beaucoup : Taïwan, Chine, USA. E.T. : Arrives tu à rester crédible dans le business après avoir fait le smurf lors du « Roc » Chinois ? Momo : Oui je suis un guignol et ceux qui penses que j’en suis un dans le boulot qu’ils continuent. Allez-y laissez moi du champ les gars. Je regarde tous ceux qui sont en dessous de moi d’un autre œil, je vois les « pseudos guignols » qui avancent, je ne les sous estimes jamais. E.T. : A la fois ami et concurrent, peux-tu nous parler de ta relation avec Fred Glo (patron de Tribe Sport Group) ? Momo : Ce salaud ! Ça a été un de mes premiers sponsors avec les fringues FMF. Fred a commencé dans un garage, enfin d’une belle maison de St Tropez quand même. Avec Fred on a une ligne de conduite, on débat et on argumente sur nos marques et nos technologies mais jamais méchamment. Fred, s'il est en est là c’est qu’il a fait les bons choix, les bonnes marques. On a aussi le même problème... On part souvent autour du monde faire des trips donc on est tout le temps en vacances et qui plus est avec l’argent de ceux qui nous achètent les vélos !
E.T. : Vous avez toi et Fred très bien réussit dans le même domaine et on constate que Race Co a moins de détracteurs, comment l’expliques-tu ? Momo : Je pense qu’il y a beaucoup de jalousie autour de Tribe Sport Group. En France on n’a pas le droit de réussir. On est peut être un peu plus sur le terrain que Tribe Sport Group donc les gens nous connaissent un peu plus. Fred est sur les courses, nous on est plus sur des événements grand public. Quand tu lis sur les forums qu’un mec dit qu’on est des cons c’est sûrement qu’il doit vraiment bien nous connaitre. On a même appris « de source sûre ! » (sur des forums) que Tribe Sport Group a racheté Race Co… alors que ça partait d’une boutade avec mon ami Fred. Donc je lance un appel à Fred, si tu veux me racheter je suis ton homme ! E.T. : Quel est ton pire et ton meilleur souvenir en VTT ? Momo : Ma chute pour une vidéo US qui s’appelle « Suspect », j’étais en train de tester un grip et sur un mur assez raide le grip s’est barré. Je suis tombé de 10 mètres sur le dos et je suis resté K.O., je me suis tout cassé (ouvert la hanche, cassé les côtes, broyé le poignet et le coude) Aujourd’hui j’ai de vraies séquelles ; faire une compétition de descente par exemple ce n’est plus possible, j’ai le bras qui lâche. Mon meilleur souvenir à VTT c’est indéniablement le volcan Stromboli. On a été les premiers vététistes à ouvrir une descente sur ce volcan. E.T. : Comment te vois-tu dans 10 ans ? Momo : Je me vois mal vu qu’en ce moment je prends du poids. Je me vois comme un chef d’entreprise fatigué. « Momo à la plage », « Momo à la neige » ça à l'air cool… Mais Momo dans le business et dans les avions c’est fatiguant. Je pense que l’entreprise sera un peu plus grosse et que je pourrai un peu plus déléguer. E.T. : Comment vois-tu le VTT dans 10 ans ? Momo : Comme un sport majeur. Le vélo sera aussi un accessoire de mode comme un sac à main, on le voit déjà avec les vélib, les Fixies…
CV Nom / Prénom : Christophe Morera Surnoms : Staff, Big Boss, Dangerous Momo Age : 41 ans Habite : Luberon Profession : Big boss de Race Company
Nombre d'employés : 15 + 4 agents Team : 7 pilotes Marques distribuées : Santa Cruz, Marzocchi, Trick X, Planet X, SB3, Ibis, KS, Rolhoff, Five Ten, MRP, Oury, Acros, A2Z
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ESSAI Texte & Photos : Quentin SPECIALIZED STUMPJUMPER FSR EXPERT
Jérémie, membre du Forum, est habillé par TrickX
Up & Down ! Pour 2010, Specialized a complètement revu la copie de son modèle phare Stumpjumper FSR. Il passe de 120 mm à 140 mm de débattement et reste malgré tout catégorisé par son fabricant californien comme un vélo « XC Trail ». Ce « Stumpy » en version haut de gamme alu va démontrer qu’il a bel et bien le pédigré d‘un vrai All Mountain, un modèle à tout faire avec lequel on prend autant de plaisir à grimper (Up) qu’à débarouler sur les sentiers (Down)… Retrouvez la vidéo de l’essai sur www.endurotribe.com rubrique « les essais de la rédaction »
SPECIALIZED STUMPJUMPER FSR EXPERT
ESSAI UP & DOWN !
PRIX : 2999 EUROS POIDS : 12,10 KG (SANS PÉDALES)
Réglage J’ai entre les mains la version haut de gamme alu dénommée « Expert » et au premier coup d’œil, le vélo en jette. Versus 2009, le Stumpjumper FSR a complètement changé avec un nouveau cadre en aluminium M5, une géométrie revue exploitant le système FSR et de nouvelles suspensions. Sa couleur alu, ses soudures polies et l’alliance de composants marron (selle, poignées) sont du plus bel effet. Saluons d’ailleurs la teinte marron spécifique à « Spé » des freins Avid Elixir CR SL. Specialized a prévu les passages de gaines pour une tige de selle télescopique, top ! Niveau transmissions, on a du très bon (shifters X.9, dérailleur arrière X.0) et du quelconque (à ce niveau de prix) avec un pédalier Shimano et un dérailleur avant SLX. Coté suspensions, c’est Fox qui s’en charge avec une fourche 32 Talas en 140 mm (réglable en 100 – 120 et 140 mm) et un amortisseur AFR Brain
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shox spécifiquement développé pour Specialized et le Stumpjumper. Pour les novices, le Brain est une bonbonne à hydraulique (liée à l’amortisseur et déportée sur le hauban gauche) qui permet de bloquer la suspension lorsque ce « cerveau » ne détecte pas de chocs et, inversement, libérer l’amortisseur lors des impacts. Selon l’utilisation, ce système est réglable sur 15 crans. Après avoir testé différents crans, j’ai réglé le Brain à 6 crans à partir de la position ouverte. Le réglage de la suspension arrière est on ne peut plus simple puisque Specialized a indiqué sur la biellette un témoin de SAG à 25%. Assis sur le vélo, on affine avec une pompe haute pression en fonction du témoin. D’ailleurs lorsque je monte sur le vélo, j’ai l’impression qu’il a été taillé pour moi. La position et l’ergonomie sont parfaites. En selle pour tester le Stumpjumper sur les parcours enduro de Métabief avec ascension à vélo au sommet du Morond ainsi que sur les spéciales et liaisons de la RiderZ CuP de Villars.
SPECIALIZED ESSAI STUMPJUMPER FSR EXPERT Up Premier constat, le vélo est léger et j’ai l’impression qu’il grimpe tout seul. Brain réglé à 6 crans, le vélo motrice vraiment bien, ne « pompe » pas et gomme les imperfections du terrain. Confort quatre étoiles. Avec un Brain complètement ouvert, le Stumpjumper est quand même bien moins nerveux et efficace au pédalage. Disponible uniquement à partir de la version Expert, le Brain est à mon avis essentiel sur ce vélo. Le vélo ne cabre pas, même en position 140 mm. Le réglage Talas est un plus à la longue et je trouve la position bien agréable en descendant la fourche à 120 mm lors des longues ascensions. Sur les liaisons parfois trialisantes de Villars, le Stumpjumper est redoutable d’efficacité. Je passe le vélo à des membres du forum Enduro Tribe qui poussent leurs « gros enduros » en côte. Ils sont bluffés par le Stumpjumper et grimpent à vélo avec plaisir malgré la fatigue ! Je me surprends à passer des bosses habituelles sur le second plateau alors que cela m’était rarement arrivé. Ce vélo vous emmènera partout, en haut des sommets qui vous paraissaient jusque alors inaccessibles « sur le vélo ». Le « Stumpy » sera votre compagnon idéal surtout si l’objectif est la recherche du plus beau sentier descendant…
Le coeur du système est en fait un cerveau !
Facile de régler le SAG à 25% avec ce repère
L'ergonomie et l'alliance des couleurs des composants sont parfaites
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ESSAI UP & DOWN !
Down Au vu de la position et de mon pressentiment de super descendeur, j’embarque dès ma première sortie un casque intégral juste au cas où je sois à l‘aise pour envoyer. Et c’est le cas ! J’attaque ma première descente à son guidon par la piste noire de Métabief avec pour les connaisseurs la fameuse Renversée… Autant dans le technique que sur des parcours défoncés, le « Stumpy » est redoutable
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d’efficacité et de stabilité. Tout passe facilement grâce notamment à son boitier de pédalier bas. Attention ça ne pardonne pas et on tape vite les pédales dans les rochers si on n’a pas l’habitude. Après un OTB magistral dans un névé, je reprocherai juste au vélo son tube de selle coudé qui ne permet pas de descendre la selle très basse… Ça se confirmera d’ailleurs dans la spéciale 1 bien raide de Villars où je m’en suis mis une bonne… Prévoyez d’investir dans une tige de selle télescopique ou de couper la tige de selle. En re-
lance, le vélo est vif, le Brain joue parfaitement son rôle. Dans les épingles serrées, le Stumpjumper s’en sort super bien. Les freins Elixir CR sont progressifs et endurants malgré un disque en 160 mm (pour les tailles S et M). Petit bémol pour finir, on a tellement envie d’attaquer qu’on arrive vite aux limites de la Fox 32 (en axe de 9) qui manque surement d'un peu de rigidité au regard du potentiel du vélo. Idem pour les roues et les pneus qui risquent d’en pâtir à la longue.
SPECIALIZED ESSAI STUMPJUMPER FSR EXPERT GÉOMETRIE
A RETENIR
Taille : M Longueur de tube de selle : 445 mm Angle de tube de selle : 70,5° Angle de direction : 68,5° Hauteur de douille : 138 mm Empattement : 1116 mm Longueur de tube supérieur : 587 mm Longueur des bases : 420 mm Hauteur de boitier : 335 mm Hauteur de l’entrejambe : 746 mm
Le Stumpjumper FSR Expert est le vélo à tout faire comme on en rêve. Il est facile, ludique et « grimpe aux arbres ». En descente, vous aurez « la banane » avec sa position qui donne vraiment envie d’attaquer. Un vélo parfait pour affronter la mythique Transvésubienne… Ou tout simplement se faire plaisir en rando du dimanche. Sans aucun doute, c'est un vrai All mountain. Au vu des performances de la suspension, le Stumpjumper mériterait presque une « version bodybuildée », une version « light » de son grand frère l'Enduro, avec un cintre plus large, une fourche en 150 mm en axe de 15, des roues plus costauds, une tige de selle télescopique, un double plateaux... Pour ainsi exploiter tout le potentiel montagnard de ce « Stumpy » sans trop perdre à mon avis ni en polyvalence ni de son panache de grimpeur. On verra d’ici l'été si Specialized nous concocte des évolutions pour 2011…
FICHE TECHNIQUE Cadre : Stumpjumper FSR M5 Fourche : Fox Talas Fit RL 140 mm Amortisseur : Fox AFR Brain 140 mm Freins : Avid Elixir CR SL 180 mm AV/160 mm ARR Dérailleur AV : Shimano SLX Dérailleur ARR : SRAM X.0 Pédalier : Shimano M762, 44/32/22 Commandes : SRAM X.9 Cassette : Shimano HG 61, 11/34 Moyeux : AV Specialized, ARR DT Swiss Jantes : DT Swiss X 420 SL Pneu AV : Specialized Purgatory 2.20 Pneu ARR : Specialized The Captain Control 2.00 Potence : Specialized 3D, 70 mm Cintre : relevé Specialized XC 660 mm Tige de selle : Specialized 31,8 mm Selle : Specialized Format Couleurs : Black ou Ti Pab/Charcoal Tailles : S, M, L, X, XXL Contact : Specialized (08 00 91 99 21)
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PRISE EN MAIN TEXTE & PHOTOS : QUENTIN
SANTA CRUZ BUTCHER
1559 EUROS LE KIT CADRE + FOX R 1709 EUROS LE KIT CADRE + FOX RP23 VÉLO COMPLET PESÉ À 13,280 KG
Dévoilé mi-avril à la Sea Otter, le Butcher était présenté pour la première fois en France aux Santa Cruz Days où nous l’avons essayé à cette occasion. En exclusivité, Enduro Tribe est même le premier magazine français à l’avoir pris en main durant une semaine… Même si l’on peut présager avec un nom pareil que le vélo est une vraie « boucherie » sur les singles, l’origine du nom vient des racines du vélo : le sentier californien près de Downieville (1500 m de dénivelé négatif sur 25 kms) dénommé Butcher Ranch. Ce nouveau Butcher ressemble beaucoup à première vue à l’Heckler mais il est en fait complètement innovant de par son système de suspension APP (point de pivol réel, clin d’œil en opposition au « virtuel » du système VPP). L’APP, mono pivot avec biellette, permet d’obtenir à moindre coût un ratio proche et les sensations du VPP. L’Heckler, toujours annoncé au catalogue, a du souci à se faire avec ce nouveau joujou en 150 mm de débattement. Comme sur tous les Santa Cruz, la finition est soignée. Les tubes sont hydroformés et la douille de direction conique. Les roulements sont à contacts angulaires. Le Butcher est équipé de passage de gaine pour une tige de selle télescopique et d’un très fun décapsuleur intégré à la patte de dérailleur. Côté équipement, mon Butcher est équipé au top : pédalier Noir carbone, dérailleur X.0, freins Elixir CR Mag, fourche Lyrik Solo Air, potence Thomson… Deux choses quand même à faire remarquer : pourquoi monter une fourche en 160 mm sur un vélo à vocation passe partout en 150 mm ? Et pourquoi ne pas géné-
Ils l’ont essayé aux Santa Cruz Days...
L’avis de Yannick Vélo perso : Santa Cruz Nomad 2009 « Il est vraiment efficace au pédalage, très surprenant pour un vélo comme ça, monté en 160 devant et en 150 derrière. Je suis allé rouler dans les Ocres, j’ai sauté un peu avec et il est vraiment stable. J’ai l’impression que c’est un petit M mais malgré cette petite taille on sent qu’il pédale pas mal. Moi je le recommanderai avec une 44 chez Marzo ou une 32 chez Fox. »
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SANTA CRUZ PRISE EN MAIN BUTCHER
mes 1,78 m. Sur le terrain, il s’avère hyper ludique et efficace. On prend du plaisir au guidon autant en montée que dans la pente. En descente, le Butcher est très bien suspendu, sensibles sur les petits chocs et performant quand ça tabasse. La chaine reste bien tendue sans bruit ni déraillement. En montée le vélo motrice bien et ne cabre pas malgré la Lyrik.
ralisé la tige de selle télescopique surtout sur un montage haut de gamme tel que celui là ? Au guidon, le Butcher me paraît assez court en taille M puisque je me sens à l’aise dessus avec une potence en 80 mm pour
Au final, la note est plus que positive et Santa Cruz a réussi son pari en conciliant prix et performance. Si son nouveau petit frère Nickel (125 mm) est du même acabit, ça promet… Je serai quand même curieux de tester ce même Butcher dans un montage plus All Mountain avec une fourche RS Revelation ou une Fox 32 en 150 mm histoire de gagner en poids et polyvalence… Une boucherie certainement !
L’avis de David Boss du shop Mountain Biker Paris « Première sensation, vélo super rigolo qui monte vite. Très bien suspendu, bonne progressivité, j’ai été bluffé par l’APP. Je pense que ça va permettre à des nouveaux clients de rouler en Santa Cruz alors qu’ils n’en avaient pas forcément les moyens. »
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ÉVÉNEMENT
Enduro Series Eastie Trail de Métabief Retrouvez le classement complet, nos photos et vidéos sur www.endurotribe.com...
Jey Clementz tente de conserver son avance dans un décor aux allures de Colombie Britannique.
ÉVÉNEMENT TEXTE & PHOTOS : QUENTIN
400 pilotes s’étaient donnés rendez-vous à Métabief les 15 et 16 Mai derniers. Comme à son habitude, la station de Métabief ouvrait le bal des Enduro Series. C’est vendredi soir, aux inscriptions et dans le froid que les pilotes ont pu apprécier la petite mousse offerte en l’honneur de la sortie du numéro 1 de notre magazine. C’est dans un autre type de mousse (verte et boueuse) qu’ils ont pu découvrir les tracés préparés par les soins de Gregory Noce, fidèle représentant de la station. Le principe est resté le même : 3 spéciales dans le week-end à refaire 3 ou 4 fois chacune. Samedi 8 heures, le départ est donné, il fait environ 3 degrés et les pilotes avaient bien prévu polaires et k-way. Le brouillard empêche la visibilité à 20 mètres mais cela ne démotive pas les courageuses et les courageux. Dès la première spéciale il y a de la casse notamment du coté des tops pilotes avec Rémy Absalon (Commençal) qui casse son pédalier. Lors du deuxième run matinal, Nicolas Vouilloz (Lapierre) chute lourdement dans la Renversée et repart bien sonné, il abandonnera à l’arrivée. Le brouillard se dissipe dans la matinée, persistent par contre la boue et le crachin. Rémy remonte son temps dans l’après midi,
Gregory Noce (Specialized) signe un scratch malgré la fatigue de l’organisation et Jérôme Clementz (Cannondale) maintient le rythme et reste en tête de la course. Derrière on retrouve Rémy Absalon et un inattendu Simon André (chef de produit Sunn). Anne Caroline Chausson (Sunn) s’impose dès la première spéciale chez les Dames. Les pilotes luttent, à leurs rythmes pour arriver à la fin de la journée sans encombre. Le soir bonne douche chaude, Pasta Party dans la salle du village et gros dodo bien mérité pour tous. Dimanche 7 heures : l’espoir en ouvrant les volets et en apercevant quelques bouts de ciel bleu… 8 heures : il neige au départ
midi.
postes samedi après-
Greg Noce aux avant-
Anne Caroline Chau
sson survole la catég
orie Dames.
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ÉVÉNEMENT ENDURO SERIES EASTIE TRAIL... mais le brouillard est moins dense que la veille. Les concurrents oublient un peu le froid en appréciant cette spéciale dans un cadre « Whistlerien ». Le public s’est donné rendez-vous ce dimanche pour encourager les participants, surtout sur la fin très roulante du parcours, accessible pour les piétons. Les participants s’accrochent, une pilote parle même à son vélo : « vasy titine ça passe ! » (apparemment ça marche, si si !), les organismes souffrent du froid mais le ravito est là pour réconforter les estomacs à coups d’éclairs au chocolat ! Rémy Absalon rattrape peu à peu son retard en signant scratch sur scratch et remporte ainsi l'édition 2010 devant Jérôme Clementz et Simon André. L’americain Ross Schnell (Trek), alias le « pilote le plus rapide entre deux chutes », revenu fort le dimanche (5ème sur la journée) accroche une belle 10ème (voir encadré). Chez les Dames, la hiérarchie est respectée et Anne Caroline Chausson s'impose logiquement devant Mélanie Pugin et Pauline Dieffenthaler. Thomas Decugis gagne en Juniors et Jean-Marc Picard s'impose en Masters. Dès la fin de la remise des prix, la pluie se met à tomber, Métabief après deux éditions au sec redevient « Métaboue ».
Le vainqueur Rémy Absalon, dans le brouillard samedi matin
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Mélanie Pu
gin à l’attaq
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...DE MÉTABIEF ÉVÉNEMENT MINI VIEW Ross Schnell (Trek – Crank Brothers)
CLASSEMENT
Enduro Tribe : Pourquoi es-tu venu ici à Métabief ? Ross Schnell : J'avais bien apprécié l'an passé. J'étais libre et j'avais le budget donc je suis venu tout spécialement depuis les USA pour cette course... et pour boire une bonne bière locale aussi. Je repars Lundi. E.T. : Comment s'est déroulée ta course ? R.S. : A part une crevaison dans la une et une casse de chaine dans la deux samedi, je me suis régalé. J'ai bien roulé dimanche (5ème temps, NDLR). J'ai passé du bon temps, c'est un bon entrainement. J'espère qu'on aura un jour ce genre de course aux USA. Avec Mark Weir, on fait la promotion de vos enduros chez nous ! E.T. : Sais tu que tu es connu ici comme le pilote le plus rapide entre deux chutes ? R.S. : Je sais (rires). L'an passé à Métabief j'ai réussi à me classer sixième le samedi en chutant à chaque run. Je me suis même fracturé la hanche. Je suis donc revenu cette année pour prouver que je peux finir la course (rires) ! Je suis quand même tombé au moins cinq fois durant le week-end... E.T. : Te verra-t-on un jour au départ de la Mégavalanche ? R.S. : J'aimerai vraiment parce que c'est surement la course la plus cool au monde. Le problème c'est que ça tombe en même temps que la Downieville Classic, une course importante pour mes sponsors. Retrouvez la vidéo de l’interview sur www.endurotribe.com rubrique « vidéo »
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Rémy ABSALON (Commençal Irwego)............1h23:26 Jérôme CLEMENTZ (Cannondale)..............1h23:42 Simon ANDRE (Sunn)..........................1h25:04 Florian GOLAY (Felt)...........................1h25:18 Olivier GIORDANENGO (Tribe Sport Group)....1h25:59 Gregory DOUCENDE (Acsud CL Brakes)........1h26:44 Nicolas QUERE (Boutique Fox)...................1h26:48 Nicolas LAU (Labyrinth)..........................1h27:04 Alex BALAUD (Tribe Sport Group).................1h27:41 • Ross SCHNELL (Trek).......................1h27:59
ENTRAINEMENT ANNE-CAROLE COACH WTS Parmi les qualités physiques nécessaires à l’enduriste, l’explosivité est peut être celle que nous entraînons le moins et pourtant elle est indispensable à la performance et doit s’entretenir tout au long de la saison.
Exemple d’une séance de circuit training pour la force explosive
Qu’est ce que l’explosivité ?
Le nombre de répétitions va de 4 à 6 par exercice, avec maxi 4 à 5 séries, et une récupération de 5 minutes.
«C’est la capacité à faire varier brusquement sa propre quantité de mouvement ou celle de l’engin sur lequel on agit », on l’appelle aussi force explosive. En résumé il s’agit de réaliser le plus grand accroissement de force dans le temps le plus court possible. Pourquoi a-t-on besoin d’explosivité en VTT ? Avoir de la force explosive permet : >>> De prendre en bon départ, >>> d’effectuer des relances rapides, >>> d’emmagasiner de l’énergie avant un obstacle, >>> de passer des endroits techniques avec racines, boue, sable…, >>> de doubler un concurrent, de creuser l’écart au dessus de la bosse... Tout le monde a déjà fait l’expérience de ces situations : quand on aborde un « coup de cul » il parait difficile de le passer sans une accélération au préalable pour arriver en haut sans être arrêté et obligé de poser pied à terre ! Comment développer la force explosive ? L’entraînement de la force explosive peut se faire après avoir développer le foncier et de force en général, elle s’entretient durant toute la saison. On peut développer la force explosive par un travail en musculation pour les adeptes de la salle, sur home–traîner, ou idéalement en spécifique sur le terrain. Beaucoup d’entre nous préfèrent nettement aller rouler que de s’enfermer dans une salle de musculation, mais tout le monde n’a pas les moyens (climatiques !) de pouvoir le faire avant le printemps. En musculation Plusieurs méthodes sont reconnues pour développer les qualités explosives notamment la pliométrie et le stato-dynamique où on utilise le poids du corps ou une charge légère.
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Sur le terrain en spécifique Pour ceux qui ont la chance de rouler pendant l’hiver, le développement de la force explosive doit faire suite à un minimum de travail en endurance et en force, afin de préparer le muscle aux efforts violents. En effet, on ne reprend pas le VTT en attaquant directement par des accélérations explosives, car attention aux lésions musculaires, vos quadriceps vont s’en souvenir et vous le rappeler pendant un moment ! Pour développer l’explosivité, une des priorités est de réaliser les entraînements sur un état de fraîcheur mentale et physique, après une journée de repos, et au début de la séance après échauffement. Le développement de l’explosivité demande une concentration maximale afin de mobiliser un niveau d’activation mentale le plus élevé possible pour recruter un maximum de fibres musculaires. Si l’organisme est fatigué, cela ne sert à rien de faire une séance d’explosivité car le seuil d’excitabilité est trop faible. Le but est de sprinter sur des périodes très courtes (inférieures à 7 secondes) afin de limiter l’accumulation d’acide lactique. De plus le pic de puissance maximale apparaît entre 2 et 3 secondes d’effort, puis elle diminue malgré l’augmentation de la cadence de pédalage. La récupération doit être longue (de 5 à 10 minutes) permettant ainsi une restauration des réserves d’ATP, source énergétique du muscle. L’entraînement peut alors devenir très ludique : sprints « pancartes », départs en ligne, mini montées impossibles, sprints lancés ou arrêtés, parcourir la plus grande distance sur 20 tours de pédales, varier les terrains (boueux, secs, cailloux, plat, descente…), bref autant de possibilités que vous avez d’imagination ! Le fait d’être à plusieurs motive, le but étant de laisser les autres sur place… On peut varier les braquets pour jouer sur la composante force ou vélocité. On peut également en profiter pour y intégrer un travail technique. Il est possible d’insérer une séance
SOYEZ ENTRAINEMENT EXPLOSIFS ! d’explosivité à une sortie d’endurance, en réalisant le travail explosif au début de la séance, après un échauffement adéquat. La règle d’or consiste à stopper l’exercice dès que l’intensité diminue et que l’on sent une baisse de régime, car la répétition des sprints entraîne une baisse de l’activation mentale et ainsi de la puissance développée. Un effort explosif c’est 100% de concentration ou alors ce n’est pas explosif. En général cinq exercices maximaux suffisent à réduire cette puissance malgré une récupération longue. En fait la fatigue est plutôt mentale que physique. Le gain en force provient d’une meilleure synchronisation des unités motrices musculaires, on ne gagne pas en masse musculaire, mais plutôt au niveau nerveux, c'est-à-dire que le muscle répond mieux, il y a une meilleure coordination nerveuse et davantage de fibres sont stimulées en même temps, d’où une augmentation de la force et une meilleure restitution d’énergie dans un temps très court. On note également une meilleure coordination intermusculaire entre agonistes et antagonistes (quadriceps/ischio-jambiers), les muscles collaborent au lieu de s’opposer. Sensations lors d’une séance d’explosivité >>> La fréquence cardiaque n’est pas maximale à la fin du sprint car elle n’a pas le temps de monter très haut, >>> peu de douleurs musculaires, juste quelques picotements au niveau des jambes, >>> impression de faire l’exercice en apnée, >>> une fatigue nerveuse importante à la fin de la séance, >>> impression de ne pas être fatigué physiquement, qu’il reste « du jus ». Dans un cycle de développement de 4 semaines, il faut compter 2 séances par semaine. La récupération après une telle séance est rapide mais il faut compter 12 à 24h pour récupérer totalement avant de refaire une séance de ce type. Ensuite au cours de la saison de compétition, il suffit d’entretenir cette qualité par une séance par semaine, que vous pouvez intégrer à une sortie technique, mais pensez toujours à être concentré sur ces phases explosives afin de permettre un recrutement maximum de fibres musculaires. Alors laissez exploser la puissance qui est en vous ! Anne-Carole Drezet • coach WTS www.wts.com • anne-carole.drezet@wts.fr
Expérience de terrain de Greg Noce Cette notion d'explosivité est un élément important dans notre pratique qui peut être primordial en compétition et particulièrement sur une descente marathon type Maxi. Chacun d'entre nous a cette capacité d'accélération courte et intense, encore faut-il la travailler, la développer. Depuis mon plus jeune âge, j'ai toujours eu cette facilité et ce plaisir à démarrer en trombe au coup de pistolet. Je prends même un malin plaisir à en abuser des fois même si cela m'a joué des tours dans le passé. Je me souviens d'une Torgona Bike de 2002, où sur la première ligne se trouvaient à mes côtés Nico Vouilloz, Alex Balaud, Sam Péridy, Flo Golay pour n'en citer que quelques-uns. Le départ est donné dans une petite descente d'alpage qui nous menait sur un terrible « coup de cul » d'environ 60 m. J'attaque cette terrible pente en 4 ou 5ème position et je commence à doubler tout le monde un par un alors que beaucoup mettent pied à terre derrière. Je bascule en haut en tête et je poursuis mon effort comme un dératé ! Au bout de la ligne droite suivante je commence à avoir les jambes très dures gorgées d'acide lactique, je me retourne, je ne vois plus grand monde, l'écart est conséquent. J'attaque le technique sans trop savoir quoi faire et déjà bien entamé. Au bout de 2 virages je termine dans les clôtures à vache, je repars encore devant la troupe mais pris par une certaine panique je décide de les attendre (quelle drôle d'idée..). Ils me rattrapent avant une grosse partie physique, je n'arrive même pas à prendre la roue et je ne peux que les voir s'envoler...Bravo Greg, super gestion d'effort !! Cette petite histoire pour vous dire que cette faculté d'explosivité et très intéressante à bosser mais qu'elle va de paire avec un bon foncier et une bonne condition générale. De plus apprendre à se connaître, à ressentir certains signaux d'alarmes, comme les jambes qui commencent à brûler par exemple vous permettront de gérer encore mieux votre effort et de ne pas trop en faire...Et oui on en apprend tous les jours !
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LA COLOLONNE TEXTE : LAURENT MEUNIER (GOUROU DU POINTEZIE CREW)
VIVE LE PROGRÈS ???
Pour la deuxième fois revoilà le rigolo. Cette fois mon petit mot part d'une remarque que j'ai entendue lors d'un tour de vélo. Un mec à peine plus vieux que moi était en train de parler à un minot. Il lui disait que les vélos de maintenant étaient trop sophistiqués et qu'on perdait l'essentiel du vélo. Pour lui tout était facile maintenant, tous les progrès effectués sur les vélos étaient quasiment inutiles, ça n'était que marketing et gadgets. Alors : réflexion pertinente ou commentaire de vieil aigri ? Reprenons les choses du début : Au siècle dernier nous avons commencé avec des vélos rigides, des freins cantilever, des pneus en 1.8 ou 2.0 avec des gommes dures, des cintres plats et étroits, des tiges de selle avec un vulgaire serrage rapide, 7 vitesses sur une cassette. On roulait et on prenait beaucoup de plaisir dans les chemins. Les vitesses étaient beaucoup moins élevées que maintenant : aller vite ressemblait à faire une séance de marteau piqueur. On passait quasiment partout mais beaucoup de chemins comportaient des parties quasi impossible à passer sur le vélo. La révolution a commencé par les fourches. Pour ceux qui n'ont pas connu 45 mm de débattement c'était le rêve et ça permettait de faire de la descente. Certains l'enlevaient pour remettre une fourche rigide pour faire les courses de XC. Puis petit à petit les débattements ont augmenté pour arriver à 80 mm puis 100 mm. Mais attention à l'époque c'était la limite à ne pas dépasser sinon la géométrie des vélos allait subir de trop grosses variations et les vélos seraient incontrôlables ! Il y avait même un vélo de 1994 qui avait 100 mm de débattement AV/AR : le crosstrac de chez SONOMA. Pierre Lolo en avait un en France. Lors des essais le magazine US Mountain Bike Action avait plombé le vélo car la géométrie variait beaucoup trop... Pour eux
même en descente le vélo était difficilement contrôlable ! (les choses ont quelque peu changé il me semble). Maintenant 100 mm c'est un vélo de cross qui secoue quand on descend des sentiers techniques ! Pour l'augmentation du nombre de pignons sur la cassette : à chaque fois c'est la même chose. Ça ne sert à rien, ça va être moins fiable, c'était mieux avant. L'apparition des cassettes 10 vitesses l'année dernière a encore déclenché les mêmes remarques. Pourtant ça va permettre d'avoir encore plus de polyvalence avec les vélos montés en mono plateau. Même refrain pour les largeurs de cintres !!! Et pourtant une fois qu'on a gouté aux cintres larges il est vraiment difficile de revenir en arrière (faut juste faire gaffe aux arbres qui traversent...). Je vous passe les discours sur les freins à disques qui sont lourds, qui frottent, etc... Toutes ces évolutions ont fait que les vélos sont plus faciles et plus accessibles. Ils montent mieux les sentiers en ayant plus de grip, sont moins fatigants car plus confortables et ayant des développements plus adaptés, et descendent mieux que les vélos de descentes de la fin du siècle. Les parcours et les sentiers où l'on va rouler ont eux aussi changé. Les traces que l'on apprécient sont beaucoup plus pentues et techniques, beaucoup de sentiers de haute montagne sont devenus « accessibles » et agréables à rouler. Par contre les chemins que l'on trouvaient techniques il y a 15 ans sont maintenant considérés comme roulants et servent de liaisons entre des nouvelles traces plus engagées. La pratique de l'endurigide ne déroge en rien aux progrès. La seule différence par rapport aux vélos de all mountain classique est l'absence de suspension arrière. Les suspensions plus abouties, les freins qui freinent, les vitesses bien étagées, etc.. font que la pratique est possible, est agréable et peut être performante. Les résultats du petit poney d'Alés sur les courses d'enduro régionales avec son semi-rigide tsar le prouve. Certes tous les progrès ne sont pas toujours profitables (le dual control en est le meilleur exemple) mais en général ils sont bénéfiques à notre pratique. Le seul fait qu'ils rendent notre pratique accessible à un plus grand nombre de personne fait qu'ils sont un grand plus pour le vélo de montagne. Pourvu que ça dure. P.S. : pour un petit retour en arrière je vous conseille le site http://mombat.org/ qui retrace les technologies des premiers vélos.
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