Enduro Tribe - All Mountain Magazine #04

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POLÉMIQUE EDITO #04 n glacier trop glacé à la Mountain Of Hell ? Villars trop engagé, Sauveterre pas assez ? Coupes ou optimisations de trajectoires à Allos ? Des pilotes « débroussailleurs » qui claquent des temps dans le Top 30 à Vars ? L’Enduro VTT connaît, après chaque weekend de compétitions, son lot de polémiques. Du pilote connu au parfait inconnu, chacun y va de son commentaire sur la toile pour réagir et critiquer. Ladite critique, qu’elle soit positive ou négative est toujours bonne à prendre pour peu qu’elle soit constructive et argumentée. C’est là où le bât blesse, on assiste au grand déballage : le gars qui critique une épreuve alors qu’il ne l’a jamais faite, un autre bien caché derrière l’anonymat d’un pseudo se permet de tailler voire d’insulter, enfin le gars jaloux « qui n’avance pas un caramel » qui met son grain de sable pour démonter un pilote qui sera toujours bien plus fort que lui. On a aussi les organisateurs, parfois peu enclin à la critique et à se remettre en cause, qui se retranchent un peu trop facilement derrière la difficulté d’organiser une course, quand ça ne part pas en « si t’es pas content tu te barres ! »… Faut dire que d’un autre coté, certains participants s’approprient un peu trop leurs courses, d’autres « assistés » crient au scandale à la moindre difficulté alors qu’ils étaient prévenus avant le départ. Soyons responsables et un peu plus ouvert d’esprit … L’Enduro « à la française » est finalement bien le reflet des Français : compliqués, assistés et râleurs… voir révolutionnaires !

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#04 SOMMAIRE 04 NEWS 06 PODCAST 08 RENCONTRE (Julbo, l’optique made in Jura) 12 PRISE EN MAIN (Scott Genius LT 2011) 16 ÉVÉNEMENT (Mégavalanche de l’Alpe d’Huez) 20 ÉVÉNEMENT (Enduro Series Pure Ride de Vars) 22 ÉVÉNEMENT (Mountain Of Hell aux 2 Alpes) 24 ENTRAINEMENT (La prévention des blessures en VTT) 26 LA COLOLONNE

Bonne lecture, à très vite au détour d’un sentier et sur les évènements, Quentin (Rédac’chef)

................................................................... ENDURO TRIBE ALL MOUNTAIN MAGAZINE est édité par : Enduro Tribe SARL 12 rue de Mouthe 25160 Labergement Ste Marie Tél : 03 81 39 20 37 Site Internet : www.endurotribe.com

(Chef de Publicité) (Impression) (Rédacteur en chef) Alice Ferré Imprimerie Néotypo Quentin Chevat quentin@endurotribe.com alice@endurotribe.com (Dépôt légal) (Pilotes essayeurs) (Graphiste) A parution. Gregory Noce Jessica Oudot AOÛT 2010 Quentin Chevat 06 60 90 59 77 (Photographes) Quentin Chevat Constructeurs

(Couverture) Evénement : Mégavalanche Photo : Quentin Chevat

Le Magazine gratuit ENDURO TRIBE est distribué en France chaque mois dans 50 magasins partenaires spécialisés VTT All Mountain. Le Magazine est aussi distribué sur les plus grands événements VTT All Mountain.

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procédé que ce soit des pages publiées dans le présent magazine faites sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules autorisées, d’une part, les reproductions Toute reproduction ou strictement réservées représentation intégrale à l’usage privé du coou partielle par quelque piste et non destinées à

une utilisation collective, et d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées. (art. L.122-4, L.122-5 et L.335-2 du Code de propriété intellectuelle).

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NEWS NEWS

Trek 2011 ....................................................

Pour 2011, les modèles All Mountain de la marque américaine reçoivent quelques améliorations. Ainsi le Fuel EX et le Remedy carbone sont dotés d’une nouvelle fibre OCLV Mountain plus résistantes aux impactes. Le Scratch Air (170 mm) toujours en alu, reçoit les nouvelles fourches Fox en 160 mm. L’axe arrière ABP spécifique Trek sera disponible et compatible pour les axes 142x12 mm ou 135x 9 mm.

Custom >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>

Pure Components vous propose une gamme de pièces VTT personnalisées (entretoises de direction et head caps) avec anodisation et gravure au laser. Une façon abordable de mettre de la couleur et customiser votre poste de pilotage. www.pure-comp.com

Chapeau .....

La der des ders >>>>>>>>>>>>>>

Yannick Pontal (Sunn) s’est imposé à Valmorel lors de la dernière RiderZ CuP de l’Histoire. Il rafle du même coup le classement général 2010. La RideZ CuP est morte, vive les RiderZ Trips avec riding, apéro et shooting ! www. riderztrip.com

Bobby McMullen (Santa Cruz) le légendaire rider américain malvoyant et son guide ont participé courant juillet au SuperEnduro italien ainsi qu’à la Mégavalanche de l’Alpe d’Huez. Chapeau les gars !

Arcyte .........................................................

Arcyte.com donne un coup de balais aux maillots de VTT tristounets en proposant des produits qui sortent de l’ordinaire. Que vous soyez un pirate dans l’âme ou un buveur de bière reconnu, vous trouverez forcément un maillot qui vous ressemble. Côté technique, ces maillots sont positionnés dans le haut de gamme, le procédé de sublimation assure le maintien des couleurs lavage après lavage. Maillots 100 % polyester garantissant un séchage très rapide et un confort sans faille. Légers et respirants, ils sont dotés d’une fermeture 3 /4 et de 3 poches à l’arrière. Plus de 30 modèles différents disponibles dans les tailles S – M – L et XL. Prix : 59 € • www.arcyte.com

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NEWS

Aramon Bike >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>> Aramon Bike, dans les Pyrénées espagnoles, regroupe les plus beaux itinéraires VTT de la région de l’Aragon avec des parcours pour tous niveaux sur plusieurs jours. Cinq parcours différents sont proposés, de 111 à 240 km, à réaliser entre 2 et 5 jours. Randonnée, Crosscountry, Enduro, il y en a pour tous les goûts. L’inscription est de 40 € hors hébergement pour l’itinéraire complet. Vous recevrez au départ un kit incluant carnet de route, traces GPS, puce de chronométrage et un pack de bienvenue. Tout est organisé, balisé et avec la possibilité de faire transférer ses affaires à l'hôtel étape tous les soirs pour pédaler léger, plus une assistance technique en cas de soucis. www.aramonbike.com

Morpho ........

Cadaix a développé le Skean Morpho, une protection universel de boitier de pédalier et tube diagonal. Réalisé en élastomère de très haute technologie, le Morpho s'adapte à tous les shapes de cadre et pourra être adapté/découpé si nécessaire. Existe en trois coloris aux environs de 30 euros. Disponible via Acsud et Cadaix. www.cadaix.fr

Urge 2011

Sabrina Jonnier portait lors de la semaine de la Méga un casque Urge Endur-o-matic 2011 avec une nouvelle déco et des mousses intérieures roses…

France Freeride ..................

Nouvelle marque de fringue artisanale 100 % française, basée en Franche-Comté, pour les riders et conçue par des riders. Pas de quantité minimum pour commander un maillot perso. A partir de 45 € frais de port compris. www.francefreeride.com


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PODCAST

Chaque mois dans Podcast, nous vous présentons le meilleur du net à voir, écouter ou télécharger librement. > Classé X

> Polémique

Dans sa quête « Mission Performance » qui vise à sortir « le meilleur frein VTT au monde » (le plus puissant, le plus léger, le plus endurant…) Magura développe actuellement un nouveau matériau « X » quasi aussi léger que la carbone mais plus résistant que le titane ou le carbone… A suivre.

La vidéo embarquée d’Olivier Giordanengo lors de l’Enduro des Nations a fait réagir. Trajectoires optimisées ou coupes… la vidéo a fait polémique. Au final, Olivier Giordanengo a su exploiter le règlement et tirer son épingle du jeu en terminant second.

Les vidéos All Mountain

du moment à voir

absolument !

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> Liberty

Le crew Intense Vtopo nous livre son sixième chapitre vidéo prénommé « Liberty ». Au menu, deux jours de bike sur les Chemins du Soleil entre Digne et Castellane… www.endurotribe.com/2010/07/liberty/

www.endurotribe.com/2010/07/maguradeveloppe-un-nouveau-materiau/

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> Enfer

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> Highlands

> Ecole buissonnière

Le petit Jackson fait un détour freeride en bike avant d’aller à l’école… youtu.be/Ga72-ASP1uM

La vidéo embarquée : www.endurotribe.com/2010/07/lendurodes-nations-en-cam-embarquee/ Olivier Giordanengo s’explique : www.endurotribe.com/2010/07/oliviergiordanengo-sexplique/

C’était bien « chaud » sur la partie basse du glacier lors de la récente Mountain Of Hell. Les plus furieux ont dépassé les 110 km/h sur neige avant de se frotter à la glace… Et comme on dit qui s’y frotte s’y brûle ! www.endurotribe.com/2010/07/ mountain-of-hell-2010-videos-du-glacier/

Lorsque trois légendes vivantes du Mountain Bike se rencontrent, vous obtenez forcément des moments uniques. Et bien regardez Hans Rey, Steve Peat et Danny Macaskill se tirer la bourre sur les trails des Highlands écossais… www.endurotribe.com/2010/06/hansrey-steve-peat-et-danny-macaskill-enterres-ecossaises/

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RENCONTRE JULBO,

L’OPTIQUE...

TEXTE & PHOTOS : ALICE

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Ce sont des lunettes que l’on voit sur le nez d’habitués du circuit enduro : Alex Balaud, le team Mia ou encore Ophélie David... A l’occasion de ce numéro quatre, nous sommes donc allés à la rencontre des gens de Julbo dans leur contrée du Jura, histoire de voir qui se cache derrière ces verres. Au programme : visite d’usine avec Lucie Lacroix (Sponsoring Manager) puis rencontre avec Benjamin Thaller (Directeur Marketing depuis 3 ans) et Yann Lozach (Designer chez Julbo depuis 8 ans). De l’extérieur ça ressemble à une usine, somme toute « normale » : un grand bâtiment dans un petit village, quelques personnes en pause devant l’usine, le bruit de quelques machines qui s’échappe des fenêtres. Il faut pénétrer à l’intérieur pour y découvrir des gens accueillants, les pieds bien sur terre, soucieux de proposer le produit qui répondra à un vrai besoin. Ils savent écouter, à nous de leur prêter l’oreille…

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Pour découvrir les inédits de l’interview, rendez-vous sur le site www.endurotribe.com

Enduro Tribe : Comment a débuté Julbo ? Benjamin Thaller : Il y a 120 ans c’était une société qui faisait de la lunetterie solaire. Plus particulièrement pour les montagnards et les cristalliers qui allaient chercher des cristaux de roche dans les montagnes et qui avaient donc besoin d’une protection solaire de haut niveau (adoptées par la suite par les guides de haute montagne). Le développement s’est poursuivi dans d’autres sports puisque nous étions capables de développer des produits de protection dans les milieux extrêmes. Donc permettre à des gens qui sont dans des milieux hostiles d’avoir une protection solaire optimale est notre métier depuis toujours. E.T. : Comment arrivez-vous à rester compétitif sur le prix tout en restant « Made in France » ? B.T. : D’abord on a une organisation qui intègre beaucoup de choses en interne (le design, la recherche et développement, la qualité et le suivi de production) ce qui nous permet de développer assez rapidement des produits compétitifs. Nous sommes aussi raisonnable en terme de marge de valorisation de la marque donc on vend le produit à sa juste valeur. Je ne sais pas comment fonctionnent les concurrents mais nous ça marche !

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Benjamin Thaller : Directeur Marketing


...MADE IN JURA

RENCONTRE E.T. : Quelles sont les étapes de création d’une lunette ? Yann Lozach : Une fois que les besoins sont identifiés par le marketing, on a le brief, on fait les propositions, puis les prototypes. Pour ma part j’envoie mon fichier à un sous-traitant qui va le traduire dans une résine avec un rayon laser et qui va créer la lunette en 3D au centième de millimètre de ce que j’ai fait sur mon ordinateur. Ça nous donne une lunette qu’on peut essayer, j’ai plus qu’à découper les verres, aller faire du vélo pour tester la ventilation, les protections... Ensuite je peaufine, on le donne en test puis on modifie en fonction des critiques. E.T. : Comment testez-vous les produits avant de les mettre sur le marché ? B.T. : Le test passe déjà par l’association de tous les spécialistes (pro ou pas pros mais tous pratiquants de VTT) tout au long de la phase de création : de l’identification du besoin, en passant par le développement jusqu’au prototype. Ensuite, tous les produits qu’on développe sont testés assez rapidement dans des événements ou auprès de nos teams pour pouvoir déjà intégrer leurs remarques dans le développement du futur produit.

E.T. : Que représente le segment VTT aujourd’hui ? B.T. : C’est un segment de plus en plus en croissance. Depuis 4 ou 5 ans on a cherché à développer des produits particulièrement adaptés au VTT en faisant toujours attention aux besoins des pratiquants dans les différents domaines, que ce soit en Cross country, Freeride, DH ou encore Enduro, on a su trouver les formules de montures et de verres qui étaient les mieux adaptées. E.T. : Quelles sont les contraintes spécifiques pour un vététiste ? B.T. : Le vététiste a des besoins très variés. Le premier c’est d’avoir une visibilité à tout moment avec une luminosité très variable entre un sous bois, une clairière ou sur la crête d’une montagne. C’est aussi d’avoir à tout moment une protection (brindilles, mouches...). Il faut également une ventilation correcte car le vététiste est amené à faire des efforts en montée. Ensuite il faut que les lunettes tiennent bien et à tout moment (même avec des gros obstacles ou dans un pierrier où ça secoue). Enfin elle doit aussi être légère et avoir un bon style. Tout ça doit être accommodé pour trouver la bonne alchimie et le produit qui réponde à toutes ces contraintes.

E.T. : Tu es le créateur de la lunette « Dirt », un modèle spécifique VTT qui a maintenant 2 ans, Quelle était la demande du marketing pour la création de ce modèle ? Y.L. : Il fallait que ce soit un produit pas forcément pour les gens qui sont en lycra qui font du vélo avec des gourdes mais qui puisse être utilisable un petit peu par monsieur tout le monde. Pour le modèle « Dirt » on voulait que ce soit une lunette non seulement de pratique quand on est sur le vélo mais également une lunette à vivre, qu’on puisse mettre après à la terrasse d’un café ou autour d’un feu de camp. Pour toucher les sportifs et les prescripteurs au cœur du milieu, pour qu’ils aillent vers le produit et pas seulement vers une marque, il fallait le doter d’un ADN assez fort donc je suis retourné à mes premiers amours de BMX et de tout cet esprit « Stunt », c'est-à-dire faire des acrobaties, du freestyle et du coup j’ai chargé ce produit de tout cet esprit là. On a donc placé la « Dirt » un petit peu entre deux univers : elle a les fonctionnalités d’une lunette technique mais également le look d’une lunette de tous les jours. E.T. : Es-tu, en tant que designer quelques fois frustré par les contraintes que le marketing t’impose ? Y.L. : Non parce que les contraintes c’est un point de départ, si on n’a pas de contraintes on fait n’importe quoi. C’est justement ce qui est stimulant pour un designer : de se dire qu’on est dans un cadre défini, qu’il faut jongler avec tout ça pour arriver à une solution

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RENCONTRE JULBO,

L’OPTIQUE...

originale. Si on n’avait pas de contraintes, toutes les marques feraient des lunettes avec un verre rond d’un coté, un verre carré de l’autre donc des produits qui ne tiendraient pas la route. E.T. : Quels sont vos axes de développement ? B.T. : Au départ sur le VTT on était plutôt sur une pratique Cross country mais l’un des axes importants sur lequel on s’est bien développé et sur lequel on continuera c’est ce que j’appellerai le All Mountain . On travaille sur des produits assez polyvalents, à l’image de la discipline qui vont apporter à la fois une très forte technicité en terme de visibilité (verres anti-buées et photochromiques) mais aussi une monture bien adaptée qui va bien tenir à tout moment sur la tête et avec un peu de style parce que c’est important pour se faire plaisir aussi. E.T. : Quelles sont les prochaines évolutions techniques des optiques ? B.T. : Nous pensons à tous les gens qui ont besoin de corrections optiques. Nous avons donc développé une gamme spécifique de produits sport mais à la vue qui s’appelle RX Trem qui permet aux pratiquants notamment de VTT d’avoir accès aux verres techniques comme le verre Zebra (qu’on a particulièrement développé pour le VTT) taillé à la vue. C'est-à-dire qu’on mesure vraiment la correction dont il a besoin dans les différents axes de vision pour tailler un verre sur mesure qui sera adapté à sa morphologie, à sa monture et à sa propre correction. Le deuxième axe c’est de développer des verres encore plus techniques notamment pour rendre le verre Zebra encore plus performant avec un traitement de surface oléophobe qui va permettre d’utiliser ce verre dans des conditions humides (l’eau va déperler sur la face externe) et aussi une forme de verre un peu plus claire, le Zebra Light, qui permettra d’être utilisé tard dans la journée, tôt le matin ou dans des conditions de luminosité assez faible. Et bien entendu on travaille toujours sur le développement de nouvelles montures, certaines seront même à découvrir dès le Roc d’Azur. E.T. : Prévoyez-vous de développer des masques VTT ? B.T. : On a déjà un masque qui marche plutôt bien sur le VTT, le Révolution Zebra avec un écran photochromique, il est bien apprécié. On va avoir une nouvelle monture de masque qui va être encore plus adaptée au VTT dès l’année prochaine qui sera doté du verre Zebra voir du Zebra Light. E.T. : Quelles sont les tendances de l’année prochaine ? Y.L. : Difficile à dire, en tout cas la lunette prend beaucoup d’importance dans l’équipement. Ce qu’on peut noter c’est que chaque sport a envie d’avoir son produit spécifique, il y a donc une segmentation du marché ce qui est très bien pour Julbo parce qu’on a

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Yann Lozach : Designer Il porte le futur modèle VTT « PIPELINE »

toujours travaillé dans ce sens là. Le produit que j’ai sur ma tête est intéressant parce que justement certains disaient l’année dernière que la tendance était aux branches très larges, très massives alors que d’un autre coté des consommateurs qu’on a interrogés avaient envie de légèreté, de quelque chose de fluide. J’ai donc pris le contrepied de tout ça pour créer un produit vraiment singulier. E.T. : Comment vous démarquez-vous de vos concurrents ? B.T. : On est très présents sur les événements et de plus en plus (Mondial du VTT, Pass’porte, Roc d’Azur…), on est très proches des pratiquants. Cela nous permet de mieux connaitre leurs besoins. On a aussi des contacts privilégiés avec pas mal de gens dans le milieu du VTT Enduro, je pense à Alex Balaud qui est l’un de nos athlètes depuis longtemps, le team Mia Santa Cruz avec Yvaral Villier et Maurin Trocello... On travaille beaucoup avec eux, ils nous apportent toute leur expérience et leur retour produit ce qui nous permet de développer les lunettes les plus adaptées aux besoins des pratiquants. E.T. : Qu’est ce qui manquerai aujourd’hui à Julbo pour s’imposer sur le marché VTT ? B.T. : Il manque un peu de temps pour que les gens reconnaissent que les produits sont de qualité. Nous sommes passionnés des sports outdoor et on s’est toujours développé en prenant du temps avec une des valeurs de base qui est la proximité. En


...MADE IN JURA

RENCONTRE E.T. : Est-ce que vous pouvez nous parler du buzz Extrem Visior ? B.T. : C’est une belle blague ! C’était une manière d’attirer l’attention des gens sur le fait que l’on pouvait trouver des solutions pour les gens qui avaient besoin d’une correction et d’une protection solaire. C’est donc un teasing qu’on a mit en place pour annoncer le lancement du programme RX Trem, destiné à ceux qui veulent porter des lunettes de sport adaptées à la vue. On annonçait le lancement d’une ligne de compléments alimentaires destinée à corriger la vue. On est désolés pour ceux qui y ont cru !

travaillant de cette façon, ça nous permet de nous développer dans la durée, on l’a fait dans le domaine de la montagne, de la voile et on est entrain de le faire dans le VTT. Il faut juste que Julbo prenne le temps de tisser cette relation forte qui construira son image. E.T. : Comment communiquez-vous ? B.T. : D’abord en étant présent sur le terrain avec les salons, les partenariats avec certains événements, avec nos athlètes. Ensuite en essayant d’avoir des points de rendez-vous plus spécifiques entre la marque et les pratiquants, en invitant notamment par le biais d’internet les passionnés à venir témoigner de leur passion et à faire acte de candidature pour qu’ils passent une journée avec nous pour venir tester nos produits. On a fait une opération intéressante avec le team MIA Santa Cruz, l’opération « Rider d’Elite » où on a sélectionné des gens pré-inscrits sur notre site web pour venir rider une journée avec le team Mia Santa Cruz sur des beaux vélos. On a fait un shooting photo, on a créé une vraie relation avec ces riders et on a recueilli leurs impressions sur les produits en les testant. Ce qui est important pour nous c’est la vraie relation qu’on a avec les gens.

E.T. : A ceux qui diraient Julbo, les provinciaux, que répondez-vous ? B.T. : Chez Julbo on est jurassiens et fiers de l’être. On va courir ou faire du VTT quand on en a envie. Donc on est fiers d’être provinciaux parce qu’on est au contact de l’outdoor et de ses passionnés ce qui nous permet de développer de vrais produits outdoor. Quelques fois on pourrait être un peu plus glamour, mais on préfère être aimé pour ce que l’on est que de se la jouer. C’est notre style et je pense que les gens qui nous connaissent apprécient bien. Donc si vous faites un tour par Longchaumois, venez donc nous voir, on vous paiera un café, on vous racontera des belles histoires et vous nous raconterez les vôtres parce qu’elles nous intéressent aussi. Vous l’aurez comprit, il ne faut pas hésiter à franchir les portes des bureaux, à aborder les femmes et les hommes Julbo sur les évènements, ils seront heureux de vous faire partager leur passion de la lunette et sauront entendre ce que vous avez à leur dire.

www.julbo-eyewear.com

Nom : Julbo (à l’origine le nom du créateur Jules Beaud). Dirigeants : Christophe et Mathieu Beaud, les deux frères sont propriétaires de la société à 100% Activité : Au départ lunettes de soleil pour la montagne puis développement d’une gamme pour tous les sports outdoor. Création en parallèle d’une gamme enfant, de casques pour le ski et de masques (ski et VTT). Age : 120 ans Adresse : Longchaumois, dans le Haut Jura. Composition : 50 personnes sur le site de Longchaumois, 70 salariés en tout en France, des salariés suisses et allemands, une filiale aux Etats-Unis, une usine en Europe…

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PRISE EN MAIN TEXTE & PHOTOS : QUENTIN

SCOTT GENIUS LT ...........................

L’enduro réinventé Comme avec son Ransom en 2005, Scott a choisi une nouvelle fois de bousculer l’existant et d’innover sur le segment global All Mountain. En sortant un modèle de VTT polyvalent léger (13,5 kg) à grand débattement (185 mm), la marque entend bien « Redefining All Mountain again ». Pour tout savoir, tour d’horizon en images des innovations technologiques du Genius LT, de ce qui change par rapport au défunt Ransom, puis direction les « singles » pour voir ce que le Genius LT a « dans les bases »…

Le designer de Scott, Fred Rul à l’attaque à Vars.


Sur le papier... Le prédécesseur Ransom, cinq ans déjà…

Le petit frère modèle Genius

Le Genius LT 2011

La nouvelle géométrie développée pour le Genius LT permet une cinématique bien plus progressive que sur le Ransom très linéaire... Sensible sur les petits chocs, linéaire quand ça tabasse et ferme en fin de course pour ne pas talonner. Triangle avant monocoque IMP5 en carbone HMX pour le Genius LT avec douille de direction conique. La technologie IMP5 allie légèreté, robustesse et rigidité.

Conception carbone « tube to tube » pour le Ransom.

Le DT Swiss Equalizer 3, comment ça marche ?

L’amortisseur est monté « tête en bas » et fonctionne en traction. Il est relié à la manette Twinloc au guidon. Trois positions s’offre à vous. Position 1 : Full Mode – 185 mm de débattement. Lors d’un choc, l’hydraulique est transférée pour compresser les deux chambres positives. Position 2 : Traction Control - 110 mm de débattement. La petite chambre positive

est fermée. Le volume d’air positif réduit fait augmenter l’air négatif et réduit ainsi le débattement. Position 3 : Lockout – 0 mm. Les chambres positives sont closes. L’huile ne peut pas se disperser, l’amortisseur est bloqué.

Triangle arrière en alu. Biellette alu moulée d’une seule pièce. Le cadre complet du « LT » ne pèse que 2,8 kg avec amortisseur. Sur la biellette, l'entretoise de fixation de l'amorto est réversible. En position "Low", le boitier de pédalier s'abaisse de 8 mm (367 à 359 mm) et l'angle de chasse se ferme à 66,3° (67° en position haute).

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SCOTT GENIUS LT 2011

PRISE EN MAIN SCOTT...

Sur le terrain… A l’occasion du Scott Press Camp, nous avons essayé la version haut de gamme Genius LT 10 sur les pistes de la station alpine des Saisies. Ayant comme vélo perso le RanSAM « Urge Kenya », ces premiers tours de roues vont me permettre de comparer les deux modèles… Lorsque l’on monte pour la première fois sur le vélo, on est directement très à l’aise. La position du poste de pilotage est quasi parfaite avec la potence de 60 mm. Les composants de belle facture sont signés Syncros. Niveau transmissions, nous sommes gâtés avec un groupe complet Sram X.0 2011. Côté réglages, c’est très simple. On gonfle les chambres positives et négative et on ajuste le SAG à 30 % grâce au témoin présent sur l’Equalizer et en fonction des préconisations inscrites sur l’amortisseur. Un bon point qui manquait sur les anciennes suspensions. On règle le rebond des trois chambres via deux molettes qui doivent être paramétrées à l’identique. Concernant la fourche, on ajuste la précontrainte avec une pompe haute pression, la détente et la compression via des molettes.

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...GENIUS LT PRISE EN MAIN

Uphill Lorsque la première ascension pointe le bout de son nez, on active la manette Twinloc en position intermédiaire 110 mm « traction control ». Le vélo motrice bien et permet de monter tranquillement au sommet et aisément dans les parties trialisantes. Si le revêtement a du grip, aucun problème pour activer le blocage complet du système en position « Lockout ». A ce moment là, on pilote un rigide puisque fourche et amorto sont bloqués. La Lyrik à débattement variable 140 -180 mm est un plus en position basse lors des longues montées. A l’usage, la manette est bien plus agréable que celle de première génération du Ransom. Les bases arrières (428 mm) plus courtes de 7 mm versus celles du Ransom permettent efficacité et nervosité au pédalage. On a affaire à vélo bien plus rigide et réactif. Avec quasi 1 kg de moins, le nouvel enduro Scott est bien plus facile et efficace en montée. Malgré un « jour sans » physiquement pour moi et un bon cagnard, les ascensions au guidon du Genius LT paraissent simples comparées à son prédécesseur. La transmission 3x10 X.0 contribue aussi à cette sensation d’aisance et de facilité.

Dowhill La pente s’inverse, on appui sur la manette pour libérer la bête et ses 185 mm. C’est parti ! Le vélo est facile et confortable. Avec un boitier de pédalier plutôt bas (359 mm en position statique « Low », 310 mm avec 30 % de SAG) et un angle de chasse de 66,3°, le Genius est très à l’aise dans la pente, que ce soit dans les parties en dévers ou les épingles. La position avec un tel angle est plus rassurante et engageante que celle du Ransom. Comme souvent avec les boitiers bas, attention à ne pas laisser une manivelle trainer parce que ça ne pardonne pas. La douille de direction conique, la biellette alu d’une seule pièce et l’axe arrière de 12 mm, contribuent à la rigidité de l’ensemble. Le tube supérieur sloping engendre une maniabilité de premier plan. Côté stabilité c’est tout bon aussi grâce à un empattement relativement long de 1160 mm. Le vélo est super équlibré et les deux suspensions s’accommodent à merveille. Par rapport au Ransom très linéaire, le Genius grâce à l’amortisseur Equalizer 3 est beaucoup plus progressif et efficace tout en utilisant par ailleurs les 185 mm de débattement sur les gros chocs. La Lyrik est particulièrement efficace, bien aidé par la cartouche Mission Control DH. Des réglages de basses et hautes vitesses, habituellement présents sur les Lyriks « premium »,seraient un plus pour affiner les sensations à sa guise. Petite interrogation tout de même quant à l’utilisation d’un triple plateaux lors de virées montagnardes. Le superbe pédalier cabone X.0 risque d’y laisser

quelques dents dans les pierriers. Le Genius LT est doté d’une fixation ISCG05 et par conséquent une transmission 2x10 vitesses avec bashguard et guide chaine me paraissent adaptés à un tel vélo voué à l’engagement.

L’avenir ? Au final lors de cette prise en main, le vélo « marche » sur le terrain et c’est déjà là un bon point. Scott a bien réussi « l’impensable » : allier polyvalence et grand débattement. Top tube long et sloping, bases courtes, boitier bas, de l’angle, 185 mm de débat’… voilà la recette. En tant que précurseur, il reste maintenant à persuader le consommateur et ses à prioris d’utiliser un tel VTT dans sa pratique quotidienne (pas forcément montagnarde) alors qu’actuellement avec deux ou trois centimètres suspendus en moins il s’en sort très bien. Le Genius LT fera très certainement la différence sur la durée et la difficulté des sorties engagées en économisant le pilote. Que penser des autres manufacturiers qui tendent à privilégier un poids en dessous des 13 kg et des vélos en 150 mm ? Enfin certains dirons que ce n’est pas la longueur qui compte mais la façon de s’en servir…

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ÉVÉNEMENT MÉGAVALANCHE... TEXTE & PHOTOS : QUENTIN

Alarmaaaa Il est presque 9h dimanche matin, la vue est dégagée à 3300 m, le bruit assourdissant des turbines de l’hélicoptère grouille au dessus des visières, les pieds dans la neige les pilotes sont coude à coude sur les lignes de départ, le tube électro « Alarma ! » résonne, la tension grimpe d’un cran, le panneau 5 secondes se dresse, les yeux se fixent, les banderoles se soulèvent, c’est l’avalanche…

Retrouvez le classement complet, nos photos et vidéos sur www.endurotribe.com


... DE L’ALPE D’HUEZ ÉVÉNEMENT

Une semaine de ride On rembobine… Tout commence lundi 5 juillet à Vaujany, parce que la Méga ce n’est pas simplement une course mais une semaine complète de ride. L’Organisateur UCC innove cette année en proposant une épreuve d’Enduro dans la commune voisine de Vaujany pour bien débuter la semaine. Reconnaissances et manche de placement le lundi, course en 4 spéciales chronométrées mardi. A ce petit jeu, c’est le Vosgiens Nicolas Lau (Labyrinth) qui est le plus rapide devant Joe Barnes et Dorian Zuretti. Meggie Bichard gagne côté Dames. Pendant ce temps là, les descendeurs

font parler la poudre sur la piste de DH d’Oz-en-Oisans pour les qualifications de l’Avalanche Cup. Au terme du run final « Supercup » mercredi, les coéquipiers de Coupe du Monde Sabrina Jonnier et Cameron Cole s’imposent. La semaine s’enchaine mais ne se ressemble pas puisque jeudi matin de bonne heure et dans la bonne humeur, quelques-uns des pilotes favoris pour la Méga se sont affrontés lors d’une séance de pointe de vitesse « Bike Speed » au sommet du glacier du Pic Blanc à 3300 m. Au delà des cascades et chutes diverses, on retiendra la performance de Nicolas Vouilloz flashé à plus de 91 km/h ! Les participants se sont aussi essayés jeudi aux parcours des qualifications du lendemain ainsi qu’à celui de la Mégavalanche.

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ÉVÉNEMENT MÉGAVALANCHE... Qualifications Vendredi, l’objectif du jour de la plupart des pilotes : terminer dans les 38 premiers (sur 200) de sa vague de « qualifs » et décrocher ainsi sa place pour la « vraie » Mégavalanche dimanche matin avec les pros. Les moins rapides se contenteront d’une place dans les quatres autres finales Méga : Challenger, Amateur, Affinity 1 et 2. Les Dames quant à elles sont protégées avec des runs distincts pour les qualifications et finale Méga Ladies. L’objectif est rempli pour la quasi totalité des favoris qui terminent dans le Top 3 de chaque vague synonyme de lettre A et l’avantage non négligeable du départ sur la première ligne dimanche. Nicolas Vouilloz (Lapierre), malgré un début de saison enduro pas très convaincant, se montre le plus rapide du jour en 21 minutes 33 secondes. Seul René Wildhaber, la « légende » de la Mégavalanche, réussit à passer sous la barre des 22 minutes en 21’54. Anne Caroline Chausson (Sunn) s’impose en 24’32 avec près de 40 secondes d’avance sur Tracy Moseley. Sabrina Jonnier termine troisième.

Samedi, c’est Méga Ladies Les banderoles se lèvent et les filles se jettent à l’assaut du Pic Blanc. A la surprise générale, Hannah Barnes signe le Holeshot et

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creuse déjà l’écart sur ses poursuivantes. Anne Caroline Chausson n’aura pas de mal à la rattraper et à s’imposer logiquement et largement avec plus de quatre minutes et demie d’avance. Une sacrée performance en 1h07 qui classerait Anne Caro dans le Top 50 scratch de la Méga ! Emmeline Ragot, Championne du Monde de DH en titre, termine à une belle deuxième place devant l’étonnante Meggie Bichard. On ne peut que féliciter les 57 courageuses qui ont affronté le mythe et terminé la course parfois en plus de 3h. Ces dernières furent d’ailleurs rejointes sur les sentiers par les concurrents des Méga Challengers et Affinity 1 qui s’élançaient 30 minutes après les Dames. Les Méga Amateurs et Affinity 2 s’élancent quant à eux après la Mégavalanche dimanche matin.

Dimanche, c’est Mégavalanche (Se remémorer l’intro du reportage) 9h, il fait grand beau, les premières lignes sont installées depuis 7h du matin… Alarma ! Les furieux se jettent dans la pente et la neige plutôt molle. Vainqueur en titre et grand favori, Rémy Absalon (Commençal) en fait les frais et passe par dessus le vélo dans les 50 premiers mètres. Il perd alors tout espoir de doublé et repart tant bien que mal dans les 70 èmes. Devant Joe Barnes, Brendan Fairclough et Karim Amour se tirent la bourre suivis de près par Nicolas Vouilloz, René Wildhaber


... DE L’ALPE D’HUEZ ÉVÉNEMENT

ou encore Nicolas Quéré. Ce dernier se paye le luxe de sortir en tête au final des 3 km de neige avec 1 minute d’avance sur René « Mégaman » Wildhaber mais abandonne après 15 minutes de course sur chute et casse de durite de frein sur le sentier de la Cristallière. Mégaman crève laissant le champ libre à Jérôme Clementz au guidon de son Cannondale RZ140 spécialement préparé « light » pour les relances de la Finale. Bon choix puisque l’Alsacien compte 50 secondes d’avance en arrivant à l’Alpe d’Huez sur un Nicolas Vouilloz déchainé pour revenir sur l’homme de tête. Derrière Matti Lehikonen, Sam Blenkinsop, Ludo May et les autres suivent. Rémy Absalon revient très fort. Jey Clementz conserve son avance confortable dans le pédalage sur le sentier Panoramique et plonge direction Allemont. Il s’impose en 56 minutes, cinq ans après sa première victoire à la Méga. Nicolas Vouilloz en termine 13 secondes plus tard. Son coéquipier chez Lapierre Sam Blenkinsop prend finalement la troisième place devant un Rémy Absalon auteur d’une remontée fantastique ! Matti Lehikonen monte sur la 5eme marche du podium. Après une seconde crevaison René Wildhaber termine à une honorable 20eme place. Belle 7eme place de Karim Amour (Kona) à peine deux mois après son accident lors duquel il s’était explosé la rate.

Epilogue La Mégavalanche de l’Alpe d’Huez tient toujours et ce depuis 1995 sa réputation de plus grande course de descente (marathon) au Monde. Elle cumule les superlatifs et les records : 2000 participants, 30 nations représentées, 65 % d’étrangers, une finale de 30 km pour 2580 m de dénivelé négatif… Chaque Top pilote rêve un jour d’accrocher la mythique Méga à son palmarès. Les talentueux vainqueurs 2010 représentent parfaitement ce qu’est aujourd’hui l’Enduro et le VTT polyvalent. Mais George Edwards l’Organisateur a prévenu lors du discours de clôture, il y aura du changement en 2011 avec « une nouvelle configuration des parcours de qualification et Mégavalanche modernisée, répondant aux attentes actuelles des riders de la planète du VTT Alpin. » Moins de physique et de pédalage ? Espérons simplement que la course ne va pas se transformer en pure DH (et attirer plus de pilotes de Coupe du Monde) auquel cas nos spécialistes enduro français ne si retrouveraient plus... C’est la mixité des disciplines qui fait l’Aura de la Méga, ne l’oublions pas…

TOP 10 DAMES

TOP 10 MÉGAVALANCHE

1 • Anne Caroline Chausson (Sunn)...............................1:07:40 2 • Emmeline Ragot (Suspension Centre)......................1:12:17 3 • Meggie Bichard (Somerset)....................................1:18:00 4 • Anka Martin (Sram Santa Cruz)...............................1:18:21 5 • Tracy Moseley (Trek)...............................................1:19:51 6 • Myriam Saugy (Texner BMC)...................................1:19:57 7 • Birgit Braumann (Specialized).......................................1:20:30 8 • Sabrina Jonnier (Maxxis Rocky Mtn)............................1:21:38 9 • Fionn Griffiths (Norco)...................................................1:21:39 10 • Amy Laird (R&R Sport).................................................1:22:43

1 • Jérôme Clementz (Cannondale)................................0:56:02 2 • Nicolas Vouilloz (Lapierre).......................................0:56:16 3 • Sam Blenkinsop (Lapierre)......................................0:57:21 4 • Rémy Absalon (Commençal)....................................0:58:57 5 • Matti Lehikonen (Chain Reaction Cycles)................0:59:22 6 • Ludovic May (Verbier Bike Team)............................0:59:42 7 • Karim Amour (Kona)...............................................0:59:42 8 • Jurgen Beneke (Tablerocktours & Bikes)................1:00:15 9 • Brendan Fairclough (Monster Energy Specialized)...1:00:27 10 • Joe Barnes (MTBcut.tv).........................................1:00:41

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ÉVÉNEMENT ENDURO SERIES... Retrouvez le classement complet, nos photos et vidéos sur

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Vars Pure Ride La station haute-alpine de Vars accueille comme chaque année depuis 2005 l’Enduro Series Pure Ride. Au menu cette année de la troisième étape du championnat, dix spéciales chronométrées avec liaisons en télésiège. Côté pilotes, les deux ténors de la discipline Jérôme Clementz et Rémy Absalon se tiennent dans un mouchoir de poche au classement général provisoire (après deux manches) avec un avantage pour l’Alsacien. Samedi démarre par grand beau temps et une spéciale complètement nouvelle à effectuer trois fois. Jey Clementz avec sa plaque n°1 s’élance en tête mais c’est le Vosgiens Rémy Absalon qui est le plus rapide au terme des chronos matinaux. On retrouve derrière Jérôme Clementz, Simon André, Théo Galy et Olivier Giordanengo. On découvre aussi aux avant-postes un grand nombre de Juniors ainsi que quelques pilotes « inhabituels » dans le top 30. Des soupçons de coupes et de débalisages sauvages pèsent dans l’atmosphère à

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l’heure du déjeuner. Certains pilotes quittent alors la course un peu écœurés. L’après-midi, la spéciale à faire deux fois est bien moins propice aux trajectoires douteuses. Devant on retrouve les mêmes, derrière la hiérarchie du début de saison se recompose. Nouveauté cette année, les spéciales de nuit (testées depuis deux ans à Vars) comptent pour le classement général. Munis de tout l’attirail nécessaire au pilotage nocturne, les pilotes s’élancent pour deux tours : un en début de soirée et un autre « by night ». Rémy Absalon s’avère une nouvelle fois le meilleur et empoche en bonus les 500 euros promis au plus rapide de la soirée. Dimanche, afin de ménager les organismes il est décidé de ne disputer que trois fois la spéciale dominicale. Avec 35 secondes d’avance à l’issue du samedi, on se dit que c’est « plié » et que Rémy va remporter sa troisième victoire consécutive. Et bien non ! Parti second en haut, c’est Jérôme qui déboule en bas le premier. Rémy, qui a cassé son


...PURE RIDE ÉVÉNEMENT DE VARS TEXTE & PHOTOS : QUENTIN

dérailleur, perd gros dans la bataille, il prend 1 minutes 40 dans la vue et sur un run. Jérôme Clementz ne quittera plus la tête. Derrière, l’américain Mark Weir (WTB), très à l’aise sur ce type de spéciale, termine second de la journée. Au final, c’est le pilote Cannondale Jérôme Clementz qui l’emporte et prend une sérieuse option pour la victoire au général. Rémy Absalon (Commençal IRWEGO) est second. Derrière et avec une seule seconde d’avance sur tout le week-end, c’est le jeune Théo Galy (Probikeshop) qui prend la troisième place au nez du très régulier

Simon André (Sunn). Olivier Giordanengo (Yéti) est cinquième. Coté Dames, avec une 32ème place scratch, Anne Caroline Chausson (Sunn) s’impose haut la main. Jean Marc Picard (Winbike) gagne les Masters tandis que Antonin Gourgin (Clic VTT) gagne en Juniors. Pour terminer, félicitons l’organisation et les équipes de Vars qui ont organisé une des plus belles courses d’Enduro de la saison tant par les tracés proposés, les prix décernés (1500 euros pour le vainqueur !) que les ravitos pour nous rassasier.

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ÉVÉNEMENT MOUNTAIN OF HELL TEXTE : QUENTIN - PHOTOS : QUENTIN & GARY PERKIN

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L’enfer au sommet

Rendez-vous était donné les 17 et 18 juillet derniers aux Deux Alpes pour la 11ème édition de la Mountain Of Hell sous la houlette cette année de Dark Vador et de son univers Star Wars. La « MOH » c’est une descente marathon avec 500 riders, devenue mythique grâce à un parcours original et engagé. Départ à 3400 m au sommet du glacier où les plus furieux des pilotes dépassent lorsque les conditions le permettent les 110 km/h. C’est aussi des tracés assez libres et peu banderolés qui autorisent des passages freeride hors traces dans la limite du respect

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du balisage (obligation de passer à droite ou à gauche selon les panneaux…). Enfin, c’est l’apothéose avec la descente du sentier pédestre de Vénosc, interdit aux VTT l’année et ouvert une fois l’an pour la course. Comme chaque année, les hostilités débutent lors des qualifications du samedi sous les notes acidulées d’AC/DC et son titre diabolique « Highway to Hell ». Sur la ligne de départ Dark Vador briefe les coureurs, rappelle le règlement et « que la force soit avec toi »… La première vague s’élance ! Cinquante

mètres après le départ, on assiste au carambolage entre Greg Doucende (double vainqueur en titre) et Yohann Vachette (Scott). Greg Doucende perd même son casque dans la chute collective. Les deux pilotes abandonnent, le premier contusionné avec des « pizzas » un peu partout, le pilote Scott a moins de chance et souffre de l’articulation acromio-claviculaire. Les 3 meilleurs temps scratch des 5 vagues sont conduis en limousine jusqu’au podium samedi soir. Marc Beaumont est le plus rapide devant Karim Amour et Nicolas Lau.


...AUX 2 ALPES ÉVÉNEMENT

TOP 10 SCRATCH Dimanche matin avant le départ, l’équipe organisatrice des Choucas lance un appel à la prudence sur la partie basse du glacier couverte de glace. Le départ est donné. La neige est parfaite et permet d’atteindre des vitesses stratosphériques (plus de 110 km/h). Arrivé sur la partie glacée, c’est l’hécatombe. Les premiers se pulvérisent (dont Jérôme Clementz qui abandonne et ne fera pas le doublé Méga – MOH), certains se catapultent dans les airs. Les vélos volent dans tous les sens, des pilotes sonnés dévalent la pente sur le dos. Les poursuivants rentrent dans le tas et ainsi de suite… Regardez les vidéos diffusées sur le site Enduro Tribe pour mieux vous rendre compte de la situation ubuesque. Côté bobos c’est pas trop grave, quelques fractures et principalement des brûlures. Côté course, Olivier Giordanengo (Yéti), Nicolas Lau (Labyrinth) et Karim Amour (Kona) mènent la course en tête en grands spécialistes de la discipline. Le pilote Labyrinth attaque le sentier de Vénosc avec une petite dizaine de secondes d’avance sur ses deux poursuivants qui se tirent la bourre. Un peu trop prudent, il se fait rattrapé en bas mais résiste à Karim Amour qui a cassé son dérailleur dans la partie finale. Olivier Giordango l’emporte tandis que chez les Dames c’est Morgane Such (Massilia Bike Sytem) qui gagne. La « Force » était ce dimanche avec Nicolas Baisin (8e temps) qui remporte le GT Force promis au meilleur amateur non sponsorisé.

1 • Olivier Giordanengo............................................................................39:40 2 • Nicolas Lau..........................................................................................39:51 3 • Karim Amour........................................................................................40:01 4 • Marc Beaumont...................................................................................41:38 5 • Alex Stock...........................................................................................42:15 6 • Oliver Gough.......................................................................................43:06 7 • Dorian Zuretti........................................................................................43:27 8 • Nicolas Baisin.......................................................................................43:42 9 • Sven Martin........................................................................................43:45 10 • Pierre Yves Liverneaux......................................................................43 :53


ENTRAINEMENT ANNE-CAROLE COACH WTS

Tout d’abord, la première cause de blessures en enduro (descente, freeride, ...) est la chute. Les protections sont efficaces mais parfois sur une grosse chute, elles ne suffisent pas, et là ça fait mal. Les blessures par chutes La partie la plus souvent touchée est le membre supérieur avec l’épaule (fracture clavicule, contusions), puis on voit aussi des fractures du coude, du scaphoïde (lorsqu’on se rattrape sur les mains), et du radius. Les 2 derniers peuvent arriver à vitesse faible car lorsque l’on sent la chute arriver, le réflexe est de mettre les mains en avant pour se protéger. On voit aussi des fractures des côtes, lorsque l’on tombe sur le côté ou sur un obstacle. Au niveau des membres inférieurs, on retiendra les lésions au niveau de la hanche (contusions, fractures du col du fémur), de la cuisse, du genou et cheville (entorses). La plupart du temps, les blessures graves ont été relevées sur des pratiquants qui ne portaient pas de protections (oui ça existe encore !). Attention aussi aux traumatismes crâniens et autres fractures de la face pour ceux qui font de la descente sans casque intégral (ça existe aussi…).

Dans cet article nous allons aborder les différentes blessures qui peuvent malheureusement arriver dans cette discipline, et nous verrons comment faire pour les limiter. Outre le fait de porter des protections, anticiper la chute fait parti de l’entraînement grâce à une bonne technique de pilotage et un bon physique. Puis on peut également limiter et anticiper les « petits bobos » qui peuvent nous empoisonner la vie et durer longtemps, comme les tendinites par exemple. Comme le dit le proverbe : « mieux vaut prévenir que guérir ».

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Pour éviter tout ça, les règles évidentes sont d’abord de respecter les règles de sécurité, et de ne pas s’engager sur une piste supérieure à votre niveau (c’est évident pour la plupart d’entre vous mais pas pour tout le monde). Ensuite grâce à un entraînement régulier, vous allez pouvoir limiter le nombre de chutes. Tout d’abord par une maîtrise des parties techniques, et une anticipation du danger. Puis les pilotes entraînés sont plus décontractés, donc se fatiguent moins vite, ils arrivent donc mieux à rester concentrés sur les parties difficiles, la fatigue entraînant une perte de la lucidité. Bref un entraînement régulier et adapté à son niveau permettra de limiter la casse. Les douleurs récurrentes Là il s’agit de problèmes qui peuvent arriver fréquemment en roulant et être long à traiter, donc mieux vaut les limiter. On s’attachera aux tendinites, problème le plus fréquent chez les pratiquants, de tous niveaux. La tendinite est en fait le témoin de microlésions des fibres tendineuses, elle se manifeste par une douleur plus ou moins vive, la douleur étant progressive la plupart du temps.


LA PRÉVENTION ENTRAINEMENT DES BLESSURES EN VTT Elle peut apparaître au réveil, à l’effort, ou alors devenir permanente, tout dépend du stade de gravité. La tendinite s’observe dans notre pratique, au niveau du tendon rotulien (sous le genou), de la patte d’oie (intérieur du genou), du tenseur du fascia-lata (extérieur du genou) et du tendon d’achille (moins fréquent). Les causes de ces tendinites peuvent être diverses, conséquentes d’une mauvaise position sur le vélo, de mauvais réglages (réglages de la hauteur et avancée de la selle, mauvais réglage des cals sur les chaussures automatiques….) d’un nouveau matériel, mais également une trop forte sollicitation de l’articulation lors d’un effort inhabituel. Il faut donc trouver la bonne position et les bons réglages afin de voir si la douleur diminue, l’idéal étant de se rapprocher d’un professionnel qui pourra vous aider sur les éventuelles modifications à faire. L’entraînement régulier et progressif est indispensable afin d’habituer vos muscles à une sollicitation de plus en plus importante. En effet c’est après effort inhabituel auquel on n’est pas préparé que la tendinite peut se déclarer, et là c’est un peu tard… Il ne faut pas attendre pour soigner une tendinite, et si malgré les modifications apportées à votre vélo, la douleur persiste, consultez un médecin. Le repos est indispensable pour traiter une tendinite, il faut éviter de solliciter la zone concernée, sous peine de voir la douleur devenir chronique.

RÉCAPITULATIF pour éviter ces différentes blessures :

> Porter des protections adaptées en fonction de la discipline. > Respect des règles de sécurité et du niveau des pistes. > S’entraîner régulièrement, avec une charge d’entraînement adaptée et progressive afin de rouler décontracter et d’anticiper les difficultés techniques. > Trouver les bons réglages adaptés à votre pilotage et à votre morphologie. > Ne pas tirer de gros braquets dès la reprise du vélo. > S’étirer régulièrement. > Eviter de continuer à forcer quand la douleur se manifeste. > Avoir une bonne hygiène de vie.

Parmi les facteurs favorisant la tendinite, outre une mauvaise position sur le vélo, on trouve une hydratation insuffisante, une alimentation déséquilibrée, un geste répétitif, ou des problèmes dentaires. Une tendinite qui n’est pas soignée à temps peut devenir contraignante dans la vie de tous les jours et surtout vous empêcher de rouler, donc dès que les premiers symptômes se manifestent, essayez de faire des réglages sur votre vélo, et consultez un spécialiste.

Anne-Carole Drezet • coach WTS www.wts.com • anne-carole.drezet@wts.fr

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LA COLOLONNE TEXTE : LAURENT MEUNIER (GOUROU DU POINTEZIE CREW)

Le bonheur est caché derrière la porte...

De retour d'une petite virée dans le Cantal voisin, je me suis dit : « y’ a vraiment pas besoin d'aller au bout du monde pour trouver des petits bijoux ! ». Un petit tour à l'improviste, avec un parcours fait à l'ancienne avec une bonne vieille carte et, hop, ça roule. Les paysages étaient vraiment sympa, les sentiers de très bonne facture, les vaches étaient belles et certaines bossaient tranquillement pendant que d'autres se la coulaient douce en mâchant des chewing-gums, des petits oiseaux, des gros oiseaux, les orages passaient à coté (ou pas), etc... Bon évidement il y a eu le lot de petites galères : bosses qui durent des plombes avec un rendement proche de celui d'une plage de sable fin, super sentier de la mort qui est en fait un chemin de tracteur, balisage disparu sous les herbes hautes (purée les vaches vous pourriez faire votre boulot !!!), « tient il est 19h30 et je n'ai pas pris à manger. Heureusement il me reste de l'eau : je vais remplir l'estomac pour faire passer la sensation de faim », etc... On va y retourner, en bossant un peu plus la carte, en contactant des locaux, en prenant une ou deux meules de cantal dans le sac et on va se gaver : s'en mettre plein les crampons, plein les yeux et plein le bide ! L'année que j'ai passée en Bretagne pour mes études m'a laissé de superbes souvenirs de petits sentiers techniques, très drôles et usants, de riders sur-motivés et énervés, de rides humides (ben oui, c'est quand même pas le Sahara). Ça n'est pourtant pas une région de montagne et ça a l'air assez plat vu de loin, mais il y a moyen de se marrer et de faire des supers tours de MTB. Les régions montagneuses, avec les Alpes et les Pyrénées, sont en générales plus attractives et donnent l'idée de paradis pour MTB car il y a plus de pente

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plus longtemps. Mais, les sentiers y sont plus difficiles, quelques fois engagés, les montées sont interminables voir sont des portages. Il vaut mieux avoir la forme et l'habitude de rouler pour apprécier complètement les sentiers qu'elles nous proposent. Les jours de moins bien, ou pour faire un tour cool avec sa copine (ou son copain), ben c'est mission galère... Par contre c'est vrai qu'il y a des traces interminables où on fini avec de la boue collée sur les dents (Joe Bar Team Copyright) tellement on avait la banane. Le parcours de la Transvésubienne en est un bon exemple : c'est génial à rouler, c'est beau, les descentes sont techniques et longues mais elles ne sont pas simples et un peu fatiguantes ! Tout ça pour dire qu'il n'y a pas besoin de prendre l'avion et d'aller à Tataouine pour trouver des chemins qui vont bien (de toute façon il fait bien trop chaud pour moi là-bas). La variété des terrains, des reliefs, des sols, des climats disponibles dans notre pays fait qu'il est possible de rouler pendant des années et des années sans se lasser. Certes, il y a des coins où il n'y a pas grand chose pour rouler de la manière dont on le fait, mais globalement on peut s'amuser partout. Il y a aussi des traces terribles chez nos voisins Suisses (ah ! les petits trains suisses) ou Italien (au niveau nourriture ça vaut aussi le déplacement d'ailleurs) ou ailleurs dans le monde mais nous sommes quand même bien gâtés dans notre bout de terre. Bref avant d'avoir fait le tour de tous les sentiers intéressant de notre petit pays il va me falloir une ou deux vies de plus !



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