Érectile Magazine #8

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Érectile MAGAZINE Numéro huit

Janvier Betty Bouteiller +Brauer Virginie Fantino Lorry Packo ÉR

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Érectile MAGAZINE Numéro huit Érectile est un magazine bi-mensuel gratuit extensif proposant des portraits, des interviews et des rencontres croisées de jeunes créateurs français. Ici, l’objectif est de parvenir à porter un regard plus objectif sur l’œuvre par le biais d’une démarche compréhensive du parcours de son géniteur. Nous souhaitons raconter des histoires plutôt que d’en inventer, avec simplicité – parfois – et sincérité – toujours.

Rédacteur en chef Matthias Meunier

Directeur de publication Yannis Mouhoun

Rédaction magazine Perrine Hériot Inès Lockert Cindy Renard Thibaut Renoulet Héléna Gillant Marion Régnier

Conception graphique

http://www.matthiasmeunier.com

Contact

matthias@erectilemagazine.fr

Site web

www.érectile.fr

Un projet de

www.medias-culture.fr

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Érectile [adjectif] ⁝

Dérivé d’érection ou du latin erectum, supin de erigere, ériger.

Qui peut se gonfler et durcir par afflux de sang dans les vaisseaux.

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Se dit également de poils susceptibles de se dresser.

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D’un point de vue symbolique, l’ours est un animal possédant bon nombre de facettes. Dans la cosmogonie chinoise, Yu le Grand, créateur du monde, prenait la forme d’un ours afin de l’organiser.

Les Inuits, eux, voient l’ours comme un symbole de grande force et de courage symbolisant également le pouvoir de l’inconscience et de la connaissance de soi.

Cette dernière vision de l’image de l’ours peut également se rapprocher de celle que possédaient les alchimistes puisqu’ils voyaient en lui une forme d’initiateur.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’ours possède également quelques points communs avec l’art.

L’ours est considéré comme un animal violent et brutal.

Il est pourtant capable d’être apprivoisé de manière très simple, mais n’en demeure pas moins capable de régresser violemment vers un état primaire, de la même façon que l’art peut lui aussi être considéré comme un moyen d’expression brut, primitif aujourd’hui apprivoisé et même intellectualisé.

Enfin, tout comme l’art, quel animal s’est retrouvé apprivoisé pour être donné en spectacle et exposé aux yeux de tous dans les cirques et les foires ? Eh bien oui, il s’agit de l’ours.

De la à trouver cohérente l’idée d’associer Érectile Magazine à un ours, il n’y qu’un poil...

RENCONTRE

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Artiste pluridisciplinaire, professeur de dessin et d'expression plastique,

Betty Bouteiller nous ouvre les portes de son univers.

ERTNOCNER

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Érectile MAGAZINE Numéro huit

betty bouteiller rencontre Entretien réalisé par

Cindy renard

SIte internet de l’artiste

http://bettybouteiller.com ÉR

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UNE passion pour les histoires Betty, nos lecteurs sont impatients d’en savoir davantage sur toi. Peux-tu nous présenter cette passion qui t’anime depuis l’enfance ?

J'ai toujours été fascinée par les histoires. Dans mon enfance, je créais déjà des mondes avec mes Playmobils et les livres que l’on m’offrait. Une fois que j’ai appris à lire, j’étais persuadée que le plus beau métier du monde était libraire. Et j'en suis encore convaincue aujourd'hui : le libraire connaît si bien ses livres qu’il arrive à vous faire voyager sans même que vous ayez ouvert l’ouvrage. En grandissant, je me suis bien sûr intéressée à d'autres types d'histoires, comme le théâtre ou le cinéma par exemple. J'ai d’ailleurs obtenu un bac littéraire contenant ces deux options.

En plus de lire, j'ai rapidement essayé d'écrire mes propres histoires. Ma famille et mes enseignants m'ont toujours soutenue et cela m'a beaucoup aidée : j’avais des capacités qu’il m’était possible d’exploiter. Au lycée, j’ai découvert Marguerite Duras, et ses livres m’ont beaucoup touchée et inspirée. Sa manière d’écrire plusieurs fois la même histoire pour trouver la version qui lui convenait a été pour moi une réelle source d’inspiration. En lisant les différentes versions de L'Amant, j'ai compris que le style d’écriture d’un écrivain évoluait avec ses sentiments.

Je suis certaine qu'il y a une part de chaque auteur dans ses personnages. J'ai donc commencé à puiser dans mon expérience personnelle pour développer mes propres récits de fiction.

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Sculpture, dessin, peinture… Tu es un véritable touche-à-tout.

D’aussi loin que tu te souviennes, comment t’es venue cette passion pour les arts ?

En parallèle, j'ai bien entendu continué mes études. Après le lycée, j'ai fait une mise à niveau en Arts Appliqués pour faire ensuite un BTS Communication Visuelle option Multimédia au pôle multimédia et audiovisuel du lycée Jacques Prévert à BoulogneBillancourt. Mon objectif à ce moment là était de devenir graphiste pour pouvoir réaliser des couvertures de livres. Durant mes années de BTS, j’ai développé un projet qui avait pour but d’adapter une bande dessinée jeunesse au support numérique.

C'est à ce moment-là que j'ai vraiment compris ce que je voulais faire : enrichir les histoires en mêlant le support papier traditionnel et le support numérique, qui permet de nombreuses ouvertures à la narration par le biais de l’interactivité, notamment.

Après mon BTS, j’ai tout naturellement continué mes études en intégrant un DSAA Créateur Concepteur en Design Graphique option Multimédia, toujours à BoulogneBillancourt. J’y ai réalisé un mémoire sur les livres numériques jeunesse, ainsi qu’un projet transmédia exploitant une histoire jeunesse. Cela m’a beaucoup fait évoluer dans ma pratique et dans ma vision du monde de la littérature jeunesse.

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Peux-tu nous parler plus en détail de ton attirance pour le monde de l’enfance ?

Durant ma propre enfance, j'ai été élevée par les albums jeunesse et les films Disney.

En grandissant et même si ce n’est plus de mon âge, j'ai gardé cet amour pour les histoires pour enfants, que je trouve toujours très fortes.

J'ai, de plus, toujours aimé passer du temps avec les enfants. À 7 ans je répétais inlassablement à qui voulait l’entendre que je voulais être animatrice. Et cela n'a pas loupé : à 17 ans j'ai passé mon BAFA. J'y ai d’ailleurs choisi une spécialisation « contes et histoires », afin de pouvoir faire partager ma passion pour les livres aux enfants, mais surtout pour les faire rêver autant que les livres m’ont fait rêver quand j’étais moi-même une petite fille.

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Dans les albums jeunesse plus précisément, c’est l'univers graphique qui me fascine : il y a une telle richesse et une telle diversité ! Les albums de Claude Boujon, notamment, nous invitent dans un monde créé de toute pièce par des illustrations en pastels et craies grasses. Les albums de Grégoire Solotareff nous proposent quant à eux un univers fait d'aquarelle et de peinture. D'autres auteurs font du dessin numérique, du collage ou même des marionnettes. Ce qui me plait dans ces univers c'est la sincérité qui s'en dégage, ainsi que la patte personnelle de chaque illustrateur. J'ai la sensation que graphiquement, les illustrateurs livrent leur propre sensibilité et que les auteurs utilisent leurs plumes pour trouver les mots justes qui parleront autant aux petits qu'aux grands.

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UN petit loup nommé léonard Tu souhaites nous parler de ton projet nommé Léonard. Peux-tu nous présenter ce projet et comment t’est-il venu à l'esprit ?

Léonard est initialement mon projet de fin d’études, réalisé au cours de ma 2nde année de DSAA : c’est le projet transmédia exploitant une histoire jeunesse dont je parlais précédemment. Je souhaitais réaliser un livre numérique jeunesse interactif ayant pour objectif premier de développer un lien parent/enfant, malgré le support tablette.

J'ai commencé par chercher un univers graphique en me concentrant tout d'abord sur un personnage bien connu des histoires jeunesse : le loup.

C'est comme cela que le petit Léonard est né. L’histoire reprend le conte du Petit Chaperon Rouge, revisité avec un loup bien plus jeune. Cependant, le projet a beaucoup évolué depuis mon diplôme : Léonard constitue mon plus grand projet actuellement !

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Aujourd'hui, le projet est composé de quatre éléments. Il y a un livre papier qui raconte l'aventure de Léonard. Pour enrichir la lecture à certains moments clés de l’histoire, j’ai imaginé une petite application smartphone, créant un lien entre le support papier et le support numérique. Cette application bonus fonctionne à la manière des livres sonores pour les tous petits. Lorsque l’enfant arrive, au cours de la lecture du livre, sur une illustration qui est aussi présente sur l’application smartphone, il lui suffit de cliquer sur l’illustration présente sur l’écran, et l’enrichissement numérique se déclenche : il peut s'agir d'une animation sonore, d'une animation vidéo ou d'un mini jeu.

Mon histoire existe aussi sous forme d’un livre numérique sur tablette, qui fonctionne indépendamment du livre papier. Nous y retrouvons notre petit Léonard, mais aussi quatre autres petits loups aux caractères différents et bien trempés. L’enfant a ainsi la possibilité de faire son choix parmi ces cinq héros, un héros correspondant à une histoire particulière.

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En plus de cela, chaque histoire possède trois passages clés très importants : pour que l'enfant puisse en saisir toute l'importance, j'ai choisi de créer des mini-jeux liés à ces passages. Par exemple, sur une page, nous apprenons que le loup ne sait pas encore chasser, ce qui est très important pour la suite ! Il faut que l’enfant comprenne bien que ce petit loup est maladroit. Pour ce faire, j'ai adopté une technique narrative que l'on utilise dans les classes de CP, nommée le « récit en étoile ».

Le principe est le suivant : on part d'un point A pour aller à un point B, et si l’on veut aller au point C, on repasse d’abord par le point A. Cela donne ceci : A-B-A-C-A-D. Pour ce passage, voici le petit jeu que j’ai créé : le lecteur va devoir aider le loup à chasser ; mais le loup, aussi maladroit qu’il soit, va complètement saboter tout ce que le lecteur va essayer de faire. Une interactivité qui permet au spectateur d’entrer pleinement dans l’histoire qu’il lit !

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Le dernier élément de ce projet est un jeu de société. Il s'agit d'un jeu de carte et de mémoire. Globalement, le principe est le suivant : les joueurs choisissent dans un premier temps le petit loup qu’ils vont incarner. La particularité de ces pions est qu’il est nécessaire de le construire soi-même, puisqu’il s’agit de paper toys en papier.

Le but est d’aider son loup à ramasser le plus de galettes possible, tout en évitant soigneusement les champignons empoisonnés.

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Peux-tu nous raconter l'histoire de Léonard telle qu’elle est présentée dans ton livre papier ?

Léonard est un jeune loup qui se retrouve seul, par le plus triste des hasards, mourant de faim. Un jour, il va croiser la route du petit Chaperon Rouge et va tout faire pour tenter de lui voler ses galettes. Seulement voilà : la petite fille est bien plus grande que lui et bien plus forte. Par maintes péripéties, elle va semer Léonard, qui va tout faire pour la retrouver.

Lorsque le jeune loup la retrouve, la petite fille trouve la situation très amusante et lui propose une série d'épreuves mettant en jeu les fameuses galettes. Mais, bien maladroit, Léonard perd toutes les épreuves. Ce dernier se met à pleurer et, très émue, la petite fille décide de l'inviter chez Mère-Grand pour partager des galettes avec lui. Tous deux arrivés chez elle, Mère-Grand va pourtant paniquer en voyant sa petite fille accompagnée d’un loup, et décide de l’attaquer. La petite fille révoltée va alors expliquer à sa Mère-Grand que ce petit loup est bien sympathique, malgré les apparences. La vieille dame finit par accepter, et tous trois se réunissent autour d'une table pleine de galettes pour le goûter.

Dans cette histoire, il y a plusieurs références à d'autres contes ; car selon moi, il est important de surprendre un peu les enfants et de les faire réfléchir ! Les parents accèdent ainsi à un second niveau de lecture. Cette idée de superposition de niveaux de lecture en différentes couches est une chose qui me plait beaucoup : aujourd'hui lorsque je lis la même histoire qu'il y a 15 ans, je ne comprends plus la même chose !

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L'univers en 3D est très impressionnant. Peux-tu nous parler de ce parti-pris esthétique ?

Léonard est un jeune loup qui se retrouve seul, par le plus triste des hasards, mourant de faim. Un jour, il va croiser la route du petit Chaperon Rouge et va tout faire pour tenter de lui voler ses galettes. Seulement voilà : la petite fille est bien plus grande que lui et bien plus forte. Par maintes péripéties, elle va semer Léonard, qui va tout faire pour la retrouver.

Lorsque le jeune loup la retrouve, la petite fille trouve la situation très amusante et lui propose une série d'épreuves mettant en jeu les fameuses galettes. Mais, bien maladroit, Léonard perd toutes les épreuves. Ce dernier se met à pleurer et, très émue, la petite fille décide de l'inviter chez Mère-Grand pour partager des galettes avec lui. Tous deux arrivés chez elle, Mère-Grand va pourtant paniquer en voyant sa petite fille accompagnée d’un loup, et décide de l’attaquer. La petite fille révoltée va alors expliquer à sa Mère-Grand que ce petit loup est bien sympathique, malgré les apparences. La vieille dame finit par accepter, et tous trois se réunissent autour d'une table pleine de galettes pour le goûter.

Dans cette histoire, il y a plusieurs références à d'autres contes ; car selon moi, il est important de surprendre un peu les enfants et de les faire réfléchir ! Les parents accèdent ainsi à un second niveau de lecture. Cette idée de superposition de niveaux de lecture en différentes couches est une chose qui me plait beaucoup : aujourd'hui lorsque je lis la même histoire qu'il y a 15 ans, je ne comprends plus la même chose !

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complémentarité et plaisir des lecteurs Ce projet est composé d'un livre, d'un jeu et de deux applications. Peux-tu nous expliquer comment ces supports cohabitent ?

Je ne sais pas si on peut dire que ces supports cohabitent ensemble. En réalité, j'ai cherché une façon de faire évoluer mon histoire sur différents supports : chacun de ces supports la raconte à sa manière. Si le lecteur (ou le joueur) le souhaite, il lui est possible de n'avoir que le jeu ou que le livre, bref, de ne suivre l’histoire que sur un seul support de son choix. C'est là l'avantage des projets transmédia ! Comme chaque support raconte l’histoire à sa manière, le public va (si tout se passe bien) avoir envie d'avoir tous les éléments que proposent les différents supports. C’est le lecteur, finalement, qui fait que les supports se répondent entre eux. Je ne voulais vraiment pas que tous les supports racontent exactement la même chose, car l'intérêt du public s’amoindrirait, ce qui est normal. Un de mes objectifs était aussi de chercher la particularité de chaque support, afin de les exploiter pour donner du corps à l’histoire de Léonard.

On ne fait pas la même chose avec un livre papier et une tablette. Comment le public les utilise, pour quels usages ? Ce sont ces questions et tant d'autres qui sont à la base de mon travail, et qui m'ont aidée à construire ce projet d’ampleur !

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As-tu déjà testé tes dispositifs sur des enfants ? Peux-tu nous parler de la manière dont ils s'approprient l’histoire de Léonard ?

J'ai testé mon projet sur plusieurs enfants, mais aussi sur beaucoup d'adultes. Toutes ces personnes (famille, amis et professionnels) ont globalement beaucoup aimé ce projet.

J'ai particulièrement remarqué que, aux yeux des enfants, Léonard prenait la place d’un petit héros. Il leur apprend notamment qu'on peut se sortir de toute situation, même si tout semble loin d'être évident. Le mignon petit Léonard attendrit la plupart des gens, je dois bien le reconnaître.

C’est davantage lors des premiers tests de mon jeu que j’ai été étonnée. Les enfants prennent un grand plaisir à construire leur loup en papier avant de commencer à jouer (et les adultes aussi, mais avec beaucoup plus de sérieux). Mais ce que font très souvent les enfants, c'est qu’ils donnent des noms à leur loup, et lui invente de nouvelles péripéties : mes personnages prennent vie dans leurs mains. Léonard et ses amis vivent plein de nouvelles aventures, et c'est exactement ce que j'espérais. Les enfants sont libres de faire ce qu'ils veulent avec ces paper toy hors récit, et ils saisissent l’occasion !

Car ce qui fait qu’un héros est un héros après tout... c'est qu'il devient une référence, celui qui vit tout ce qu'on aimerait vivre. C'est un univers que j'ai créé moi même, certes, mais je compte bien laisser les enfants le faire évoluer à leur guise. Et si les parents veulent être de la partie, ils sont les bienvenus !

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quelques perspectives d'avenir Quel avenir souhaites-tu pour ce jeune Léonard et ses compagnons ?

Récemment, j'ai eu l’opportunité de rencontrer un développeur, Jonathan Helme (http://helmejonathan.fr/). Ensemble, nous allons monter notre propre entreprise : une maison d’édition numérique indépendante. Cette dernière aura pour vocation de faire évoluer des histoires sur différents supports, que ce soit mes récits ou ceux des autres : mon but est de donner vie à des histoires, mais surtout de faire rêver les enfants. Avec Jonathan, nous sommes à la recherche de ce qu'est un livre numérique enrichi pour proposer des éléments intéressants et nouveaux dans ce format de livres.

Mon projet Léonard sera donc le premier de notre maison d’édition ! Il va sortir pour de vrai, et vous pourrez le tester.

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Beaucoup de travail en perspective alors ! As-tu encore le temps d’avoir des projets personnels en parallèle ?

Oui, j’ai plein d’autres projets en cours ! Ils tournent tous autour de l'univers de la narration jeunesse : j'écris des histoires, je cherche des illustrateurs, je tente de m'associer à de nouveaux projets… Récemment, je me suis lancée dans un challenge d'écriture pour travailler ma plume et peut-être me trouver un premier lectorat. Il s'agit d'écrire une histoire jeunesse par semaine pendant un an. Toutes les histoires sont publiées le vendredi sur le site du projet (http://plumesdezebre.wordpress.com).

Une narratrice professionnelle lit mes histoires pour proposer une version sonore sur Youtube (taper Betty Bouteiller, Plumes de Zèbre sur YouTube).

Je suis encore jeune, je le sais, et je pense que c'est maintenant le moment où il faut prendre des risques ! J'ai plein d'idées et je souhaite plus que tout les partager, espérons juste que cela plaise.

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IMMERSION

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En véritable chineur-collectionneur,

+Brauer

fouille, récupère, trie, ordonne absolumenttoutes les pièces qui lui serviront de matière première pour la réalisation de ses robots.

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NOISREMMI

Érectile MAGAZINE Numéro huit

+brauer IMMERSION Entretien réalisé par

Matthias Meunier SIte internet de l’artiste

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hommage et créativité Derrière le choix de ce pseudonyme énigmatique se cache une histoire qui en dit long sur l’état d’esprit du personnage. Brauer était en fait le nom de jeune fille de son arrière-grand-mère polonaise. Lorsqu’elle était jeune fille en 1860, un ouvrier français est venu loger dans l’auberge que tenait son père, dans les environs de Cracovie.

Une idylle secrète est née entre les deux jeunes gens et lorsque l’ouvrier s’apprêtait à repartir en France, elle a décidé de l’y suivre, malgré le veto de son père.

Cette belle histoire d’amour a donné naissance à la famille de +Brauer et a bercé son enfance.

C’est donc tout naturellement que le choix de ce pseudonyme s’est imposé à lui, rendant ainsi un vibrant hommage au courage et à la désinvolture de son ancêtre.

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Le parcours de +Brauer est somme toute assez classique pour quelqu’un baignant dans le domaine des arts appliqués depuis toujours. Son diplôme d’école d’art en poche, il quitte la capitale pour voir du pays, virevoltant de petit boulot en petit boulot histoire d’alimenter ses aventures avant de rejoindre une agence de publicité pour quelque temps.

Fort de cette expérience, +Brauer monte sa propre structure de conception graphique liée principalement à la musique (identités visuelles, pochettes de disques, affiches…).

Conjointement à son activité de graphiste, +Brauer ne sait jamais refuser le plaisir de créer. Photographie, sculpture, peinture, il ne se prive d’aucun de ces champs d’action pour assouvir son besoin de créer, au-delà des contraintes que représente le travail de commande. Ce n’est toutefois que bien plus tard que ce besoin personnel de création a eu pour vocation d’être exposé comme il l’est aujourd’hui.

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Viva la roboluciòn !

Viva la roboluciòn !, en voilà un drôle de nom. Mais à en croire les sources d’inspiration de +Brauer, ce n’est pas si surprenant. Fasciné depuis son enfance par les robots, ces personnages hybrides à la croisée de l’homme et de la machine, c’est donc logiquement que ses inspirations sont venues se puiser au cœur des récits de Jules Verne, des romans et des bandes dessinées fantastiques ou encore des séries de science-fiction américaine.

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Nous pouvons également citer Métropolis de Fritz Lang, 2001 l’Odyssée de l’Espace de Stanley Kubrick ou encore Le Voyage dans la Lune de Georges Méliès pour les plus cinéphiles d’entre vous. C’est donc normalement que les robots qu’il façonne s’imprègnent de ces « hommes de métal » primitifs comme nous pouvons les retrouver dans l’imaginaire des scénaristes et designers de ces bonnes vieilles séries Z des années 60.

À mon sens, le graphisme du robot se prête à toutes les fantaisies, il n’y a pas d’entrave à l’imaginaire.

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L'amour des matériaux En authentique chineur-collectionneur, +Brauer fouille, récupère, trie, ordonne absolument toutes les pièces qui lui serviront de matière première pour l’assemblage de ses robots.

Il lui est essentiel de passer par cette étape de récupération afin de se constituer un stock de pièces conséquent. Qu’il les récupère dans des ateliers, des usines, dans la rue ou grâce à une association d’artistes récupérateurs mettant en relation donneurs et artistes, il est important de noter que son stock a besoin d’être renouvelé en permanence. Et non, on ne badine pas avec les finitions d’un robot, quitte à laisser un projet en suspens jusqu’à la découverte de la pièce manquante idéale.

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En véritable Geppetto façonnant ses Pinocchios de fer, la conception de ses sculptures ne passe pas par le croquis ou l’esquisse afin de trouver les meilleurs assemblages.

Les éléments sont ajoutés les uns après les autres, posés au sol, interchangés, déplacés, agrémentés au bon vouloir de leur créateur qui ne scellera définitivement toutes les pièces de son drôle de puzzle qu’une fois l’ensemble en adéquation à ses envies.

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l'ironie de l'obsolescence Une certaine ironie réside dans le travail de +Brauer. En effet, les hommes ont développé la construction de robots et automates suite aux révolutions industrielles.

Robots qui aujourd’hui compromettent la nécessité de ces hommes, ces ouvriers de chair et de sang remplacés les uns après les autres par des automates de ferraille et de boulons. Et bien les pièces qu’utilise l’artiste pour ses créations, sont des outils liés à un passé industriel révolu.

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Quand les hommes ont été remplacés par des robots, leurs outils sont également devenus obsolètes. Peu à peu les robots ont envahi notre quotidien et ont participé à la disparition de nombre d’activités. Désormais inutiles, ces outils ont été abandonnés dans les industries modernes. +Brauer, lui, tente de les faire renaitre dans ses œuvres uniques et poétiques, personnalité et humanité, maintenant ainsi un lien entre l'homme et ces objets abandonnés.

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Prise de conscience et upcycling En fait, une certaine idée d’upcycling émane du travail de +Brauer. Il nous raconte qu’il y a de nombreuses années, le hasard lui a permis de tomber sur un stock de pièces mécaniques jugées « inutilisables ». La noblesse de ces matériaux, leur forme, leur patine lui ont donné envie de sauver ces pièces de la décharge où ils devaient terminer leur vie. Ni une ni deux, une prise de conscience vient illuminer notre artiste.

Il constate que notre monde moderne privilégie l’usage unique, le jetable, l’obsolescence programmée. Problème, nous n’avons de cesse de produire des déchets, de ne plus rien concevoir de réutilisable. Sa démarche souhaite s’inscrire en faux. +Brauer détourne les objets de leur fonction première afin de leur inventer une nouvelle existence.

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Mais il n’est pas chose aisée que d’assembler tant de pièces disparates. Chaque pièce possède ses propres caractéristiques, sa propre forme, ses propres contraintes.

D’autant plus que le travail de +Brauer possède un élément supplémentaire et primordial à chacune de ses sculptures, la lumière. Chaque objet, chaque robot est percé, découpé, façonné afin d’y implanter une partie électrique offrant à ses œuvres une véritable aura.

Cette étape nécessaire doit également être imaginée lors de la phase de conception du robot. Chaque robot possède sa propre lumière, autant se le dire, cette facette du travail justifie toujours plus la complexité de l’imagination et de la création des sculptures de +Brauer. Ainsi, de pièces hors d’usage naissent ces personnages dont la lumière ne serait autre qu’une allégorie de l’énergie vitale de nous autres, êtres humains.

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l'invasion robotique est en marche Pour la suite, l’année 2015 sera une année charnière dans la carrière de +Brauer.

Une exposition personnelle est programmée dans une galerie genevoise pour l’été prochain, l’occasion pour nos amis suisses de découvrir une quinzaine de robots toujours inédits à ce jour. Conjointement, son travail sera également présenté au Musée d’Ailleurs à Yverdon-Les-Bains (toujours en Suisse donc) à l’occasion de l’exposition Portrait Robot. Autant le dire, en ce moment ça charbonne au pays du robot étant donné qu’il faut en moyenne un mois pour créer une sculpture dans son ensemble.

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Pour les plus courageux, mais surtout pour le plaisir qu’a l’artiste à s’exporter, un projet d’exposition à Tapei (Tawaïn) ainsi qu’une parution dans un ouvrage consacré à l’upcycling. La roboluciòn est en marche…

IMMERSION

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Les bijoux faits main

Virginie Fantino

de résultent d'un savoir-faire artisanal, d'idées novatrices, originales et élégantes.

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NOISREMMI

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Virginie Fantino IMMERSION Entretien réalisé par

Perrine Hériot

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échanges et savoir-faire Riche de ses formations complémentaires, l'une créative et l'autre technique, ajoutées à plusieurs années passées au service d'une entreprise en tant que maquettiste de bijoux pour la haute couture, Virginie Fantino développe une ligne de bijoux réalisés entièrement à la main.

Après un DMA sculpture appliquée au métal à l'ENSAAMA puis un CAP art du bijou et du joyau à la BJOP (ndlr, Organisation professionnelle de la Bijouterie, Joaillerie, de l’Orfèvrerie et du Négoce de Pierres et Perles), Virginie s’est installée dans un atelier collectif à Saint-Denis, Briche Foraine. (http://bricheforaine.wordpress.com).

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Pour elle, l’atelier collectif est vital. Étant plutôt solitaire dans son métier, souvent cachée derrière son établi à chercher, dessiner puis réaliser des maquettes, cette dernière a vraiment besoin d’échanges, de dialogues et surtout de mettre en commun les savoirs faire et outils pour enfin apprendre les uns des autres.

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fruits à coque La douceur des coquilles rappelle à la créatrice la sensation particulière de la peau.

Virginie a ainsi redessiné, avec le métal, le fruit perdu puis sublimé la coquille qui pourra continuer à vivre entre nos mains ou autour de notre cou.

D’autant plus que comme le cuir, la coque se patine au fil du temps, elle n’a donc pas besoin de la traiter.

Pour les noix, leurs coquilles m'ont toujours plu, elles évoquent des souvenirs à beaucoup de gens : enfants, on les transforme en petits bateaux ou bougies.

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Au début, Virginie utilisait des coquilles de noix du jardin familial puis maintenant ses amis, sa famille et les amis d’amis lui récoltent des noix un peu partout en France.

Elle n’utilise pas de noix « industrielles » que l’on trouve en magasin car leurs coquilles sont trop fines, sûrement car elles grandissent trop vite !

Je trouvais triste de jeter cette coquille, après avoir mangé son fruit, sans faire attention à sa beauté.

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Parmi les bijoux, nous pouvons trouver des boutons de manchette et pensez-vous bien que les hommes sont très réceptifs à l’idée du lien Peau-Noix, comme l’explique la créatrice. Beaucoup trouvent l’idée originale, drôle et achètent tant les boutons de manchettes que les sautoirs.

Pour la fabrication des sautoirs noix voici un lien avec toutes les étapes de réalisation : https://www.youtube.com/watch?v=IPBw0D1_E_E

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La nature reste évidemment la source d’inspiration principale de Virginie mais elle est curieuse de tout, tout le temps. Un trait de personnalité soit dit en passant plutôt important lorsque l’on travaille dans le domaine de la création !

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la prochaine tendance Virginie dessine, crée et fabrique tous ses bijoux entièrement à la main dans son atelier et n’a pas dit son dernier mot avec la coquille de noix, même si l’amande, la pistache, les noyaux et les différentes essences de bois lui font de l’œil. Ce seront sûrement dans ses nouvelles collections !

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Concernant sa vie professionnelle, elle quitte la capitale au mois de mars pour un retour aux sources, dans le sud, après sept ans de vie parisienne et surtout dionysienne.

En espérant que Marseille stimule son imaginaire.

IMMERSION

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Designer contemporaine, elle sait tout faire.

Entrez dans un monde sensitif et poĂŠtique avec

Lorry Packo.

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NOISREMMI

Érectile MAGAZINE Numéro huit

Lorry Packo IMMERSION Entretien réalisé par

héléna gillant

SIte internet de l’artiste

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hello lorry Notre artiste c'est cette jeune bouille souriante, immortalisée pour ce portrait photographique par Marie Voillot. Nous croisons Lorry au détour d'une allée du prestigieux Musée du Louvre, tablette en main, elle a quelque chose de surprenant à faire découvrir aux nombreux visiteurs...

Nous nous éclipsons un petit moment pour qu'elle se présente. Lorry est une jeune designer de 20 ans. Elle vit actuellement en région parisienne où elle effectue des études en arts appliqués et en design numérique. Elle a débuté par un baccalauréat STI spécialité Arts Appliqués au Lycée Camille Claudel de Vauréal, il y a quelques années de cela, une formation enrichissante dont elle est sortie avec une certitude : elle a choisi la bonne voie.

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Elle a très rapidement voulu se tourner vers les arts numériques en poursuivant avec un BTS Design Graphique option communication et médias numériques à BoulogneBillancourt au pôle multimédia de Jacques Prévert. À ce jour, elle étudie en première année de DSAA Créateur-Concepteur Multimédia dans ce même établissement.

Après toutes ces étapes, elle a plusieurs travaux à son actif, qu'elle se fait un plaisir de nous faire découvrir. On commence avec quelques distorsions graphiques expérimentales au rythme de sa musique favorite : le métal.

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distorsion De nombreux artistes interrogés pour Érectile confient que leur rapport à la musique est primordial. C'est aussi le cas de Lorry, très inspirée par les sonorités et par toutes les visions qui s'en dégagent.

La règle du jeu pour ce projet : créer un emblème pour un groupe ou un style de musique. Notre jeune artiste s'est inspirée du métal symphonique pour créer. Usant de la sérigraphie comme procédé technique et artistique, elle décide de traiter ses tirages de façon à obtenir des effets de matière propre à l'univers visuel du métal tel qu'elle le conçoit.

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Selon elle, l'univers visuel est aussi important que la musique. Il participe beaucoup à l'attachement que génère l'artiste. Loin d'elle, l'envie de s 'inspirer d'artiste qui le néglige.

Pour créer sa distorsion, elle s'est inspiré du site internet d'un groupe de métal qui a avait fait une mise en scène avec son et images en page d'accueil.

Ce parti-pris sur le web l'a aidé pour ce projet évidemment, mais il a aussi permis un déclic. Le lendemain, une Lorry plus motivée que jamais se décidait à apprendre à coder en autodidacte et à s'intéresser encore plus en profondeur à la création numérique.

Découvrir la palette des projets de Lorry ressemble à un doux voyage.

Prochaine étape : le pays des merveilles.

La distorsion c'est créer un déséquilibre entre deux choses, ici pour moi c'est entre la forme et la texture. C'est aussi en mettant de la distorsion sur des violoncelles que les groupes de métal symphonique peuvent créer des sons si particuliers.

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alice une relecture de l'imaginaire Grand défi que de s'inspirer de la merveilleuse histoire de Lewis Carroll. Et, notre artiste l'a pourtant relevé, comment cela s'est-il passé ?

Pour commencer, Lorry s'est attelée à la lecture de la version originale. Assurément, si beaucoup d'entre nous connaissent l'histoire d'Alice dans les grandes lignes, seule la lecture du roman permet de découvrir les détails. De son propre aveu, en fait, cette histoire universelle, elle ne l'a connaissait en réalité pas très bien.

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Alors, elle découvrit petit à petit que sa sélection personnelle de morceaux choisis mettait en place une histoire neuve. Un nouveau récit fait à partir de huit extraits de l'histoire.

Eurêka ! Elle va donc s'emparer du récit original pour montrer une Alice qui devient une adulte et pénètre leur monde, grandissant au fur et à mesure des pages.

Toutes les rencontres d'Alice l'aident à se forger et à devenir ce qu'elle est.

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une histoire de simplicité Cet exercice d'illustration fut une expérience extrêmement enrichissante qu'elle a fort appréciée. S'inspirer d'un chef-d'oeuvre culte de la littérature pour créer sa propre oeuvre originale est un procédé exquis. Une contrainte inédite s'ajouta au projet : rester dans la simplicité. En d'autres termes, appliquer un certain less is more illustratif.

J'aime apporter une dimension plastique à tous mes projets, même les projets digitaux.

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C'est un projet d'édition classique et du coup, en tant que webzine, nous nous sommes interrogés sur la place de l'édition numérique dans l'esprit de cette artiste.

Pour elle, l'édition numérique est utile si elle apporte quelque chose de neuf surtout dans le cas d'une fiction.

J'apprécie dès que le lecteur interagit dans l'histoire. Si c'est juste pour avoir la même chose mais en numérique, j'aime autant lire sur papier.

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pas noël À l'heure où vous lisez ces lignes, les fêtes de fin d'année sont finies mais c'était il n'y a pas si longtemps... Son projet Pas Noël a un petit air de fête, n'est-ce pas ?

De quoi s'agit-il ? C'est un projet photographique qui a été réalisé pendant la période de Noël. Il s'agissait de ne pas évoquer de façon trop frontale cette célébration.

Lorry a décidé de supprimer les lumières en les réinterprétant. Ce que l'on voit ce sont bien les lumières de Noël dans la ville, mais leurs formes sont rendues abstraites.

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Nous avons découvert à travers ses projets, une créatrice polyvalente. Si la photographie n'est pas son médium favori son goût pour l'expérimentation l'a poussé à s'amuser avec pour ce projet. Elle a une préférence pour les photographies sans mise en scène.

La photographie c'est pour moi, un support qui doit être intégré ailleurs, dans un livre ou une page web par exemple.

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au cœur de la recherche Une nouvelle escale nous conduit à découvrir une nouvelle facette de l'univers artistique de Lorry. Outre ses beaux projets réalisés et concrets. Elle s'adonne aussi à de la recherche : en l'occurrence, sur les jeux vidéo et le paysage. C'est l'occasion de l'interroger sur son rapport au monde vidéoludique. Avons-nous là affaire à une gameuse ? Ce projet de recherche sur le jeu vidéo et le paysage a fait du chemin dans son esprit avant d'être concrétisé.

Elle dit : « Cela me trottait dans la tête depuis un moment ». Elle est enfin ravie de pouvoir le développer... Son attirance pour les jeux vidéo est de longue date.

Elle s'y intéresse de près, plutôt sous un angle de designer, de créatrice, que de joueuse d'ailleurs... Ce qui l'attire c'est la possibilité de créer des mondes.

J'aime en particulier l'idée de pouvoir créer du ludique dans l'espace, on retrouve cela dans différents projets numériques récents.

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Elle rattache donc le jeu vidéo pas uniquement à l'art du game play mais à celui du design d'espace virtuel en quelque sorte.

Elle tient un module où vous pouvez découvrir les balbutiements de ses recherches : landscapeandgame.tumblr.com On distingue dans la démarche de notre artiste, un désir de faire des ponts entre les arts appliqués sur supports traditionnels – éditions, sérigraphies, peintures, expérimentations plastiques, sérigraphies – et le design numérique. Voilà pourquoi, c'est le visuel d'un site web qui l'inspire pour une création print, tandis qu'on la retrouve mettant en scène l'espace forestier en vidéo alors qu'elle se passionne pour les espaces virtuels.

Dans la continuité de cette exploration des limites entre réel et imaginaire, elle a exploré les teneurs oniriques du paysage à travers une édition : un projet à l'image de son attirance pour l'horizon. Des sites internet aux sites spatiaux, il n'y a qu'un pas.

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médias et médiations Elle a eu par deux fois l'opportunité de participer aux Soirées Les Jeunes ont la parole.

C'est un événement annuel au cours duquel le Louvre propose à des jeunes de différentes écoles et de différents domaines de proposer un nouveau regard sur les œuvres aux visiteurs. Il y a des étudiants pas seulement en arts mais aussi en médecine, musique, médiation etc.

Le public en arpentant le musée peut découvrir les créations des jeunes étudiants en arts appliqués autour des œuvres picturales. D'où notre rencontre au cours de déambulations dans le plus célèbre musée du monde.

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Pour cette édition de l’événement, elle a travaillé sur Cheval attaqué par un lion de Théodore Géricault, un tableau visible au département des peintures. C'est un projet de médiation mené en duo avec Clémence Boulay. Après avoir fait un dispositif plus interactif l'année précédente, elle s'est penchée sur la création d'une expérience animée : PARA-ISLES. Le tableau référant représente un cheval, un lion et une forêt. Avec son binôme, elles se sont intéressées à l'aspect onirique de ces bois et l’irrationalité qui s'en dégage.

En effet, le lion oriental et la forêt romantique sont opposés aussi bien de façon picturale qu'historique. Comment lier des mondes qui se ressemblent mais qui ne sont pas en même lieu. Elles ont joué sur le fait que ces deux éléments soient accolés pour créer une vidéo composée de collages visuels et sonores.

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projets et mot de la fin Alors qu'un nouveau visiteur la sollicite, impatient de découvrir PARA-ISLES, nous l'interrogeons un dernier instant sur ses projets et ses aspirations pour la suite.

Elle a un projet d'application qui se prépare doucement, on ne peut vous en dire plus, mais encore une fois il s'agit de paysage.

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Au niveau de sa carrière en devenir, Lorry se voit définitivement comme designer d'interface avec une prédilection pour le multimédia. Elle souhaite terminer par un petit mot pour les lecteurs d'Érectile : elle espère que vous avez tous passé de très bonnes fêtes de fin d'année ! De son côté, elle n'a pas d'objectif particulier pour la nouvelle année, peut-être, est-elle soucieuse de prendre les choses comme elles viennent.

Pleine d'initiative cependant, elle s'auto-souhaite d'avoir de beaux projets artistiques à mener en 2015 ! Lorry espère aussi que son année sera riche en voyage et en rencontres.

Oh ! Si un dernier petit souhait : s'atteler à étoffer son parcours professionnel.

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Érectile MAGAZINE Numéro huit Retrouvez dans chaque numéro d’Érectile Magazine les 5 articles que vous avez les plus aimés sur notre page Facebook le mois précédent ce numéro.

LE TOP 5 What Colour Is It ?

Gregory Halili Grace García Salcedo IDV John Stortz ÉR

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what colour is it ?

Par Matthias Meunier

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Et si chaque seconde, de chaque minute, de chaque heure possédait sa propre couleur ? Après tout, il suffit de rajouter un simple # devant les 6 chiffres d'un instant "T" (heures:minutes:secondes) pour les traduire en teintes et en nuances. Tout à fait inutile, et donc absolument indispensable ! http://whatcolourisit.scn9a.org

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Gregory Halili – Mother of pearl Par Perrine Hériot

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L’artiste Gregory Halili, qui travaille et vit au New Jersey, crée de superbes crânes minutieusement sculptés à la main et peints sur la nacre de coquillages. Ces derniers ont été trouvés aux Philippines, là où est né et où a vécu jusqu’à l’adolescence Gregory Halili. L’artiste fusionne ainsi la forme humaine avec le monde naturel dans ses oeuvres douces et tout simplement belles. http://www.érectile.fr/portfolio/gregory-halili-mother-of-pearl

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Grace García Salcedo – Art & Bikes Par Marion Régnier

L’illustratrice Grace García Salcedo fait partie d’un projet original : regrouper à la fois des passionnés de vélo et de dessin pour réaliser de véritables oeuvres d’art. Les cadres sont alors revendus et l’argent récolté lors de la vente serviront à faire vivre de petits artisans travaillant dans le milieu du deux roues. Pour faire la promotion de cet évènement, elle a participé à la réalisation d’une vidéo signée Javier Salinas Laguna. http://www.érectile.fr/portfolio/grace-garcia-salcedo-art-bikes

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IDV – Illustrations Par Marion Régnier

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Ce jeune illustrateur argentin propose une série de personnages hybrides plus étranges les uns que les autres. Quand il ne mixe pas plusieurs espèces animales, il invente carrément de nouvelles espèces.

Très inspiré par le street-art, IDV a sût développer un univers parallèle coloré et plein de fantaisie. À travers son behance, il nous explique son processus créatif : d’abord il crée par le dessin avant de passer au digital, mais toujours en gardant cet esprit d’un dessin traditionnel. http://www.érectile.fr/portfolio/idv-illustrations

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John Stortz ­– Illustrations Par Cindy Renard

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Principalement connu pour ses photographies de voyages qu’il prend accompagné de son chien, John Stortz est aussi un illustrateur américain de talent. A la limite du surréalisme, l’artiste nous propose des représentations oniriques d’éléments sauvages, qu’ils soient végétaux ou animales.

Ses traits, qu’il dédouble à l’infini, constituent un réel motif en mouvement, preuve de réalisations graphiques quasi organiques. http://www.érectile.fr/portfolio/john-stortz-illustrations

Érectile MAGAZINE Numéro huit

Janvier Betty Bouteiller +Brauer Virginie Fantino Lorry Packo ÉR

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