Érectile Magazine #9

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Érectile MAGAZINE Numéro neuf

février SUPERFEAT Louise Honoré Nils Bertho Camille serda Marmalad brice poil ÉR

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Érectile MAGAZINE Numéro neuf Érectile est un magazine mensuel gratuit extensif proposant des portraits, des interviews et des rencontres croisées de jeunes créateurs français. Ici, l’objectif est de parvenir à porter un regard plus objectif sur l’œuvre par le biais d’une démarche compréhensive du parcours de son géniteur. Nous souhaitons raconter des histoires plutôt que d’en inventer, avec simplicité – parfois – et sincérité – toujours.

Rédacteur en chef Matthias Meunier

Directeur de publication Yannis Mouhoun

Rédaction magazine Perrine Hériot Inès Lockert Cindy Renard Thibaut Renoulet Héléna Gillant Marion Régnier Elsa Poussard

Conception graphique

http://www.matthiasmeunier.com

Contact

matthias@erectilemagazine.fr

Site web

www.érectile.fr

Un projet de

www.medias-culture.fr

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Érectile [adjectif] ⁝

Dérivé d’érection ou du latin erectum, supin de erigere, ériger.

Qui peut se gonfler et durcir par afflux de sang dans les vaisseaux.

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Se dit également de poils susceptibles de se dresser.

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D’un point de vue symbolique, l’ours est un animal possédant bon nombre de facettes. Dans la cosmogonie chinoise, Yu le Grand, créateur du monde, prenait la forme d’un ours afin de l’organiser.

Les Inuits, eux, voient l’ours comme un symbole de grande force et de courage symbolisant également le pouvoir de l’inconscience et de la connaissance de soi.

Cette dernière vision de l’image de l’ours peut également se rapprocher de celle que possédaient les alchimistes puisqu’ils voyaient en lui une forme d’initiateur.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’ours possède également quelques points communs avec l’art.

L’ours est considéré comme un animal violent et brutal.

Il est pourtant capable d’être apprivoisé de manière très simple, mais n’en demeure pas moins capable de régresser violemment vers un état primaire, de la même façon que l’art peut lui aussi être considéré comme un moyen d’expression brut, primitif aujourd’hui apprivoisé et même intellectualisé.

Enfin, tout comme l’art, quel animal s’est retrouvé apprivoisé pour être donné en spectacle et exposé aux yeux de tous dans les cirques et les foires ? Eh bien oui, il s’agit de l’ours.

De la à trouver cohérente l’idée d’associer Érectile Magazine à un ours, il n’y qu’un poil...

RENCONTRE

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Entre fascinations et petites obsessions,

SUPERFEAT nous capture le monde qui l'entoure grâce son regarde de créatif, et son coup de crayon d'illustratrice.

ERTNOCNER

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superfeat rencontre Entretien réalisé par

matthias meunier SIte internet de l’artiste

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A.K.A superfeat Bonjour Clémence, peux-tu te présenter à nos lecteurs et nous parler de ton parcours ?

Bonjour, je suis SUPERFEAT, j'ai 22 ans, je vis dans le dixième arrondissement de Paris, j'ai fait un bac littéraire arts plastiques, une manaa à Estienne et un BTS communication visuelle multimédia à Estienne. Aussi, je fais des images, des gifs, des vidéos, je porte du rouge à lèvres tous les jours, j'écoute très régulièrement l'album Chronic 2001 de Dr. Dre et j'ai un chat magnifique qui s'appelle Hors d'Œuvre.

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Comment s’est manifestée cette passion pour l’art et, plus particulièrement, l’illustration ?

J'ai grandi dans une maison remplie de livres, de bandes dessinées des années 70, de vinyles, de bouquins sur l'art. Mon goût pour l'art et la culture en général a donc commencé très tôt. Quand j'étais enfant, je ne dessinais pas plus que les autres enfants mais j'étais (selon les souvenirs de ma tendre mère) plus conceptuelle. Je fabriquais des trucs avec des objets trouvés dans la nature ou j'essayais de décortiquer mes objets préférés pour en fabriquer d'autres. Je ne sais pas si je dois raconter cette anecdote qui pourrait faire douter quant à mon équilibre psychologique mais je réalisais aussi pas mal de petits livres étranges. Notamment à 6 ans, l'histoire de Nathalie qui pleurait beaucoup, car ses amis venaient de mourir.

J'ai du mal à me définir en tant qu'illustratrice, car mes goûts sont justement très variés. Je me nourris de tout ce qui m'entoure, et la notion de transversalité dans l'art a toujours été essentielle dans ma vie. Je lis beaucoup, j'écris beaucoup, je dessine beaucoup, je regarde beaucoup de films, etc. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai choisi le BTS multimédia d'Estienne, j'aimais l'idée d'étudier plusieurs supports, plusieurs formes d'expressions.

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réalité personnelle Peux-tu nous parler de ton univers graphique ? Que représente-t-il à tes yeux ?

C'est difficile d'en parler, car j'ai peu de recul et mon univers évolue à chaque dessin et à chaque nouvelle source d'inspiration. Je pense que la notion de paradoxe est essentielle et agit comme un moteur dans mon travail. Je montre parfois des choses dures en utilisant une manière de dessiner plutôt légère et j'associe des éléments qui se contredisent. J'aime confronter les choses. Je ne recherche pas à faire quelque chose de "beau" ni à coller avec une réalité figurative. Comme pour tout créatif je pense, le but est de montrer une réalité qui m'est propre, une réalité un peu cassée, un peu tordue et déformée par mon regard.

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Certains thèmes ou éléments graphiques sont assez récurrents dans ton travail, je pense particulièrement aux larmes, aux yeux, au sexe et au sang. Peux-tu nous en dire plus sur leurs inspirations ?

C'est vrai, j'ai des fixettes et des petites obsessions par périodes. Ces éléments graphiques sont comme des motifs qui viennent et reviennent et que j'épuise aussi parfois.

Les sujets qui m'intéressent sont violents et crus, ils touchent souvent à l'animalité, à des sentiments et des sensations primitives qui finalement nous concernent tous, comme le sexe ou bien la douleur physique ou mentale.

Les motifs que je représente souvent comme le sang, les larmes, le sperme ou même l'urine sont des fluides qui sortent du corps et qui représentent une exacerbation d'un sentiment ou d'une émotion. Comme si tout était trop fort, si fort que cela jaillit et sort du corps de mes personnages. Je crois qu'on a tous eu un jour l'impression de pleurer tant que nous pourrions nous vider complètement.

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autant d'outils que d'envies Tu travailles aussi bien au stylo, au feutre, au crayon qu’à la tablette graphique.

Avec quel médium es-tu la plus à l’aise et pourquoi ?

Je n'utilise presque jamais le crayon, à moins de dessiner et puis de ne jamais gommer.

Les médiums qui m'intéressent sont spontanés et indélébiles : on ne peut jamais les retoucher ni les effacer. Ça crée par conséquent une forme d'urgence dans leur usage, et cette notion d'urgence est importante pour moi, car j'aime dessiner rapidement, quitte à faire des erreurs, comme s'il était crucial que les choses sortent maintenant, tout de suite, expressément, de ma tête. Par conséquent les médiums que je choisis sont instinctifs et me permettent le moins d'intermédiaires possible entre mon cerveau et le support. C'est amusant, car je suis plutôt paresseuse, et je cherche donc à être efficace dans ma manière de dessiner. Je peux passer des heures à faire des recherches et à travailler une idée, mais quand il s'agit de la dessiner et de la mettre en œuvre, j'essaye d'être rapide.

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D’ailleurs, toi qui uses d’outils « traditionnels » comme de « nouveaux », que penses-tu de ce passage vers le numérique pour les artistes, comme pour la presse artistique ?

Le numérique peut toucher plus de monde, notamment grâce à l'internet, et il permet peut-être un plus grand partage culturel. J'adore garder religieusement certains magazines papier et les feuilleter de temps en temps, ils ont une valeur d'objet qui est aussi importante à mes yeux qu'un beau livre. Mais la presse artistique numérique est tout aussi intéressante, car elle est plus accessible, plus rapide, plus immédiate.

Je n'ai pas de préférence.

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Tu en as aussi profité pour animer tes illustrations et les transformer en gifs.

Peux-tu nous parler de ce qui t’a motivé dans cette démarche ?

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Quand je crée un gif ou une animation, je la pense dès le départ en tant que tel.

Je n'animerai jamais une image fixe. Au tout début du processus de création, quand j'ai une idée, sa réalisation va souvent de soi. Parfois cette idée se matérialise par un texte, parfois par une image fixe, parfois par une animation, et parfois elle reste juste au stade d'idée dans ma tête.

C’est d’ailleurs assez ironique non ? Ton style graphique est teinté de références « rétro » alors qu’il est déployé et mis en œuvre à l’aide d’outils plus que récents.

Oui c'est vrai que ces choix graphiques peuvent paraître un peu rétro, mais ils sont très souvent liés à certaines de mes inspirations comme la musique électronique des années 80 ou le hip-hop ou la mode des années 80/90, et il va de même pour les couleurs que j'utilise.

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Après les gifs, tu t’es essayée à l’animation vidéo en signant le clip de JeSuisThéo.

Peux-tu nous parler de cette expérience ?

JesuisThéo est le fondateur du label XVIIIe Péninsule, il m'a proposé de réaliser le clip de l'une de ses musiques. C'était une collaboration vraiment passionnante, aussi bien d'un point de vue créatif qu'humain ou amical. Dans son morceau C'est Noël, Théo nous offre à toute allure sa vision de Noël, et donc de la religion, et donc de toutes les dérives et extrêmes liés à ça. C'est une musique pleine de sens cachés, de références parfois à peine audibles. C'était donc assez curieux d'interpréter graphiquement une facette de l'univers complexe et sensible d'un autre artiste, d'une autre personne.

On a donc choisi de montrer une suite d'images, de boucles, de gifs, qui ne suivent pas toujours à la lettre les paroles mais qui correspondent à mon interprétation personnelle du morceau. Nous n'avons pas voulu prendre les spectateurs par la main, mais leur montrer la sensibilité de Théo et la mienne, et laisser un espace d'interprétation "libre" afin que chacun puisse s'approprier le travail.

En général, j'aime laisser une place à l'interprétation de la personne qui regarde mon travail. Un projet n'est jamais réellement terminé, car il continue d'évoluer dans le regard des autres, et il ne m'appartient plus. J'adore imaginer ça quand je termine de travailler sur une image. Et on a vraiment voulu mettre ça en avant avec Théo.

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La musique semble occuper une part importante de ta vie. Peux-tu nous parler de ton rapport avec cette dernière ? En quoi peut-elle influencer ton travail ?

C'est vrai, j'écoute beaucoup de musique, mais je suis aussi nourrie par beaucoup d'autres domaines artistiques. J'écoute presque toujours de la musique quand je travaille et je pense que ça influence ce que je fais. Par exemple, quand je fais un gif, j'essaye d'écouter des musiques aux rythmes et inspirations variés qui agissent comme des métronomes et me permettent de choisir plusieurs cadences pour les boucles qui composent l'animation. Et quand je termine le gif, je le "teste" sur ces différentes musiques pour voir si le rythme de l'image colle au rythme sonore. Si le gif me convient visuellement et qu'il répond à cette contrainte musicale, je suis heureuse !

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cultiver sa curiosité Toi qui as fait une formation de communication visuelle, avec le recul que tu as aujourd’hui, que penses-tu de ces formations, de leurs contenus, leurs façons d’enseigner le graphisme ?

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Je suis très heureuse d'avoir fait mes études à l'école Estienne, mais je ne pense pas avoir encore assez de recul pour répondre intelligemment à cette question.

Maintenant que tu as un pied dans ce qu’on appelle « le monde professionnel », peux-tu en dresser un constat ? Que conseilles-tu à tous ceux qui voudraient se lancer dans le graphisme et l’illustration ?

J'ai obtenu mon diplôme il y a un an et demi, et je suis encore dans une période d'exploration.

Je vois le "monde professionnel" comme un grand lac dont l'eau est encore toute froide mais très attirante, et je n'ai pas encore un pied dedans, mais... un demi-orteil, disons.

Alors mon seul conseil viable pour l'instant serait d'être curieux, de cultiver sa curiosité, de s'intéresser à tout, même aux détails les plus insignifiants du quotidien afin de nourrir sa pratique.

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et pour la suite ?

As-tu des projets concrets à venir pour cette année 2015 dont tu voudrais nous parler ?

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Ils ne sont pas encore assez concrets pour en parler, mais des projets oh oui j'en ai !

Et enfin, as-tu des envies de projets ou de collaborations particulières pour la suite de ton aventure graphique ?

J'ai très envie de collaborer avec des artistes provenant d'univers différents du mien, d'un point de vue culturel comme créatif ! Par exemple, j'adorerais travailler avec un designer textile ou bien avec un auteur... J'ai réalisé des live drawing avec le magazine cultiz.com et avec vous (Ndlr. Apéroboat au Batofar) et j'ai adoré, j'aimerais beaucoup en faire d'autres.

Après pour mes projets "solo" j'ai pas mal d'idées qui sont en train de se construire, mais je les laisse dans ma tête et dans mes petits carnets pour l'instant !

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IMMERSION

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Suivez-nous à la rencontre d'Amos, un projet ludique et interactif signé

Louise Honoré.

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louise honoré IMMERSION Entretien réalisé par

héléna gillant

SIte internet de l’artiste

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Une découverte transmédia Nous avons rencontré Louise Honoré dans le cadre de l'évènement "I LOVE TRANSMEDIA" qui a eu lieu du 2 au 5 octobre 2014 à la Gaîté Lyrique. Cette manifestation dédiée aux nouveaux genres de narration a pour objectif de permettre au public de découvrir les projets transmédia de jeunes créateurs, illustrateurs, designers ou encore réalisateurs.

Mais qu'est-ce donc que le transmédia ? Avec simplicité, nous pouvons le définir comme étant une pratique de création narrative qui consiste à déployer une histoire sur plusieurs supports médiatiques complémentaires. Ce procédé nécessite une prise en compte primordiale de l'interactivité. Le public prend possession de l'intrigue et agit sur la trame et/ou l'univers du récit.

Le projet de Louise nous a passionné et nous avons décelé le fort potentiel de son application.

Louise a accepté de nous raconter son parcours et l'aventure Amos. Rencontre.

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un projet qui grandit Louise vit dans le nord de la France. Artiste touche-à-tout, elle fait de l'illustration.

Elle écrit et compose aussi de la musique. Depuis la nouvelle année, elle est animatrice dans un centre social. Cette expérience lui permet de faire découvrir Amos et ses aventures aux enfants. À l'origine, Amos est son projet de fin d'études dans le cadre du DMA animation 2D à l'ESAAT. Vous pouvez découvrir les esquisses de développement de ce projet et ses autres créations sur son site personnel : www.boaz-book.blogspot.fr.

Amos constitue un défi pour Louise puisqu'il lie le livre et l'animation 2D traditionnelle en un dispositif qui inclut de l'interactivité. C'est une singularité qu'elle a parfois eu à défendre dans le cadre de ses études, mais qui, au final, s'avère tout aussi gratifiante et créative. Elle transporte ce projet partout avec elle, profitant ainsi de chaque occasion qui lui est donnée pour le perfectionner...

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SOUVENIRs D'ENFANCE Louise a mis sa propre enfance au service de ce projet, une introspection sur elle-même qui a influencé la création d'Amos.

Les expériences personnelles de Louise ont façonné le projet. L'écriture des histoires d'Amos s'inspire des peurs qu'elle a pu ressentir étant petite. Mais elle a beaucoup observé ses proches pour comprendre leurs frayeurs... L'histoire des Pantalons Verts, un des contes d'Amos, s'inspire de sa peur des avions due à l'attentat du World Trade Center de 2001, une catastrophe qui l'a marqué car comme beaucoup d'entre nous, elle s'est retrouvée confrontée à des images très impressionnantes à la télévision.

En quelque sorte, on a tous une part de nous-mêmes à réconcilier, tel un petit monstre caché au fond de soi.

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les craintes enfantines Une étape majeure lorsqu'on s’attelle à un tel projet c'est la création du personnage principal et du principe du jeu. À ce propos, Louise a un intérêt pour l'éducation et les enfants. C'est en les observant qu'elle a eu l'idée de développer un projet ludique et didactique. Les caractéristiques principales du personnage sont essentielles. Ce sont ses traits physiques et surtout de caractère qui vont créer de l'attachement voire de l'identification avec le personnage.

Amos est un petit garçon de 5 ans, courageux et vaillant comme tout, qui part au combat lors de ses cauchemars.

Dans le livre, Amos est notre ami. Il nous demande de nous présenter puis nous partageons avec lui ses rêves, ses passions, ses peurs... Son nom signifie "Celui qui porte un fardeau" en langue hébraïque, un clin d’œil heureux que Louise a découvert il y a seulement peu de temps ! Des amies institutrices et des psychologues l'accompagnent pour bien cerner les sujets qui convoquent l'imaginaire de l'enfant.

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les sept épreuves Amos est un projet qui a pour fil rouge la réconciliation de l'enfant avec ses craintes (le vol, le feu, les insectes, l'apprentissage de la lecture et de l'écriture...). Il s'agit d'un livre composé de 7 histoires. Dans chaque histoire, des ponts relient le livre à des séquences animées et à des jeux, via une application sur tablette. Il y a 7 aventures nocturnes, c'est-à-dire 7 monstres qu'Amos, le petit garçon, doit surmonter. Le jeu permet de transformer ses ennemis en amis. C’est ainsi que chaque nuit redevient douce, et qu'Amos sort grandi de son « petit combat ». Le lecteur/joueur est là pour le délivrer de ses nuits noires, livrer bataille contre les monstres avec lui, devenant à son tour un héros. L'enfant est amené à affronter ses peurs enfantines.

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un univers graphique original Au niveau graphique, les films d'animation français Zarafa de Jean-Christophe Lie et Rémi Bezançon et Aya de Yopougon de Marguerite Abouet sont ses références principales. Louise est fascinée et passionnée par l'Afrique, ainsi l'univers d'Amos est pétri de références africaines, que l'on ressent dans la musique, les motifs, les couleurs ; cependant, elle a souhaité un équilibre... Par exemple, le design des monstres rompt avec cette influence car chaque monstre plutôt que d'être une créature légendaire, est une parabole de la peur.

Pour concevoir Amos, elle a procédé par des recherches d'ambiances, de couleurs, de lumières... Ensuite est venue l'animation 2D, puis il y a un travail d'interface pour l'application qui vient mettre le tout en forme. Le design d'interface a été pour elle la partie la plus complexe et difficile.

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La conception de l'univers graphique a été pensée en parallèle des principes de navigation et d'interactivité. Le transmédia permet de jongler sur les différents supports et en cela d'exprimer des idées de manière plus riche. Par exemple, dans l'histoire de Cramatou (l'un des monstres à affronter), il y a un jeu de prévention au niveau du feu qui utilise des images et objets mobiles. L'utilisateur a aussi recours au livre et à la tablette ; le jeu en devient bien plus concret et utilise l'espace.

Selon Louise :

Il est primordial d'utiliser les nouvelles technologies de façon cohérente et non décorative.

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le retour des enfants Les enfants composent un public difficile à conquérir, ils sont très exigeants et très francs.

Chaque semaine, sont mises à jour des nouvelles sur Amos sur la page Facebook AMOS/ le jeu, ce qui permet aux enfants comme aux curieux de suivre l'actualité du projet.

Pendant sept semaines, Louise a eu l'opportunité de leur faire tester chaque histoire sous forme d'ateliers. En collaboration avec un musicien, les enfants peuvent aussi s'investir en aidant à l'illustration musicale et aux bruitages...

Grande enfant, elle-même, Louise a une affection toute particulière pour le Chuchoti Chuchota. Le Chuchoti Chuchota est son monstre favori parce qu'il fait écho à la petite fille qu'elle était. Il est façonné de lettres et de chiffres entremêlés qui l'empêchent de s'exprimer librement, ses murmures font peur à Amos. Pourtant, il s'agit d'un être très timide, qui a beaucoup de choses à dire mais qui ne sait comment s'exprimer.

C'est en ordonnant les lettres et en faisant des calculs qu'Amos combat cette facette effrayante et apprend à communiquer avec lui.

Les enfants dont je m'occupe au centre social (de 6 à 9 ans) m'apportent beaucoup !

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amos et ses soutiens Amos a d'abord été nominé suite à l'évènement Pitch Round organisé par TIU, une association qui a pour but de promouvoir les écritures transmédia.

Puis, en participant au concours Challenge Jeunes Talents dans la région Nord Pas de Calais, Amos a reçu le coup de coeur du Forum Départemental des Sciences de Villeneuve d'Ascq. Louise fait part de toute sa reconnaissante à la communauté Pictanovo pour son soutien, au travers de Christophe Chaillou, ainsi qu'au soutien de l'école ESAAT avec Bernard Gabillon et toute l'équipe pédagogique. Enfin, l'exposition d'octobre "I LOVE TRANSMEDIA" organisée à la Gaîté Lyrique (Paris 3ème) dans le cadre du TIU Lab, a permis à Louise de réfléchir à une suite concrète pour AMOS. Elle y a reçu beaucoup de conseils et d'encouragements. L'avenir d'Amos semble positif. Louise est toujours en quête d'éventuels partenaires et recherche le soutien d'un producteur. Amos est arrivé aux oreilles de plusieurs interlocuteurs, Louise est donc confiante.

Lorsqu'il aura trouvé un éditeur, nous chercherons des fonds pour financer le projet.

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tournée vers l'avenir Enrichie par le projet AMOS, Louise souhaite développer d'autres histoires.

Elle a des envies de développement de projet sous forme de livres, courts-métrages, d'expositions ou d'ateliers... En tout cas, elle travaille à d'autres projets interactifs dans la continuité d'Amos.

Avant de nous quitter, Louise a une citation du poète autrichien Rainer Maria Rilke à partager avec les lecteurs d'Érectile.

Tous les dragons de notre vie sont peut-être des princesses qui attendent de nous voir beaux et courageux. Toutes les choses terrifiantes ne sont peut-être que des choses sans secours, qui attendent que nous les secourions.

IMMERSION

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Nils Bertho vous entraine dans son sombre bestiaire.

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Érectile MAGAZINE Numéro neuf

nils bertho IMMERSION Entretien réalisé par

inès lockert

SIte internet de l’artiste http://facebook.com/nils.kirigoute ÉR

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Influences Fantasmes, désirs ou encore rêves, les œuvres de Nils Bertho constituent pour lui une soupape de sûreté à la pression trop forte des instincts refoulés qui nous composent tous. Le peintre Vladimir Veličković disait à ce sujet « Peindre est un acte de libération et d’expiation ». Pour ce jeune artiste de 27 ans, sorti des Beaux arts de Nîmes il y a déjà quelques années, il ne doit pas y avoir de limites à ce que l’on peut et doit dessiner. Enfant, il a déjà vite compris que les dessins animés eux-mêmes ne se privaient d’aucune incohérence pour notre plus grand plaisir. « Le fait qu'on puisse faire un dessin animé avec des tortues mutantes teenagers qui font du skate dans les égouts, élevées par un rat qui les nourrit aux pizzas et aux mutagènes, qu'elles combattent d'autres mutants dont un cerveau qui parle dans un robot géant… tout ça, quand j'étais petit a du me faire un déclic, du genre : mais on peut faire ça ?! » (à propos de Tortues Ninja). Aujourd’hui c’est plus dans les œuvres littéraires de Ryu Murakami, Pascal Doury ou encore de Ranxerox qu’il puise son inspiration au quotidien. Il n’en n’oublie pas pour autant les jouets, BD, mangas, cartoons et autres VHS et jeux vidéos rétro qui ont joué un rôle prépondérant dans l’imagerie qui constitue son univers.

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pluristyles Son style illustratif n’est pas singulier. En véritable aventurier de la toile vierge, il explore tout ce qui lui est possible d’explorer. Un style professionnel où fourmille une multitude de détails ; un style plus « classique » qui lui sert à la figuration ; beaucoup d’expérimentations couleur, mais également des mélanges entre feutres bruts et collages.

Il définit lui-même son style comme de « l'illustration / dessin alternatif / graphisme coup de poing / art brut ». Autant de styles différents qui demandent autant d’outils différents, qu’il a appris à manier : le Rotring, l’encre, les Posca, le blanco, les stylos, les crayons « et tout ce que je trouve ».

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Il faut bien différencier dans le travail de Nils Bertho son travail de fresque encré et son travail de « croquis » car tous deux sont construits de différentes manières tant sur le point de vue de l’émotion que de la technique employée. D’un coté nous avons un style qui se définît par ses traits rapides, énergiques, anguleux, relâchés, instinctifs, qui ressemble presque à de l’écriture automatique (émotions spontanées) et de l’autre des fresques prenant jusqu’à des centaines d’heures qui se définissent par une recherche du détail et d’une maîtrise des ces outils (émotions préméditées).

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dystopie et CATHARSIS Parfois une idée lui trotte dans la tête et il lui donne vie, mais pour palier au très classique : « Tu te réveilles dans la nuit ou tu es bourré et tu décides de noter ton rêve ou ton idée de dessin et le lendemain tu regardes sur ton carnet et là y'a écrit toboggan / arc-en-ciel / immeuble... et là tu te souviens plus pourquoi t'avais écrit ça, quelle était l'idée de dessin... » Il préfère laisser libre court à ses pulsions.

Ce que je veux, c'est raconter des histoires.

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Passionné par les monstres et les mutants, Nils se constitue un bestiaire singulier qui nourrit au fils du temps l’univers dans lequel il fait évoluer et interagir ses personnages hybrides. Souvent ses personnages évoluent dans un univers sombre, sans profondeur ni architecture comme s’ils avaient échappé à la notion d’espace-temps.

Non sans humour, les histoires qu’il raconte laissent à réfléchir sur les côtés les plus noirs de l’être humain, sa violence, son égoïsme, son appétit sexuel et les dérives qui les accompagnent.

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D’un point de vue plus général la catharsis (purification. L’épuration des passions par le moyen de la représentation) est assez symptomatique des artistes qui dépeignent la violence (je pense notamment à Francis Bacon). Il peut sembler étrange à première vue de confier à la douceur esthétique la rude tâche de domestiquer la nature humaine et de ramener à la raison le fou que nous sommes tous originairement. L’art agit alors chez certains comme la purgation des passions les plus scandaleuses. Le regardant vit alors à travers l’œuvre les pulsions criminelles de son créateur.

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On retrouve notamment cette fine passerelle entre fascination et rejet dans les films d’horreur, où la curiosité et l’excitation se mêlent au dégout et à la peur de regarder.

Ou encore dans les anciennes tragédies grecques, où l’on pouvait raconter librement les abominations de l’être : tuer son père, coucher avec sa mère ou encore dévorer ses propres enfants. L’art, dans ce contexte, n’a pas, à proprement parlé, besoin d’être beau ou bien maitrisé. Il doit juste exister pour expier son créateur et le spectateur.

Dans la régulation des passions, ce n’est pas la beauté qui soigne mais l’art lui-même.

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suivre nils Nils va s’envoler en février pour Denver où son travail sera exposé au Buntport Theater (https://www.facebook.com/events/1396789807291693) mais vous pourrez le retrouver en France pour de nouvelles expositions dès Mars. Des livres d’illustrations et d’éditions sont en préparation et ne devraient pas tarder à sortir. Des featuring avec des artistes sont aussi à l’ordre du jour. Et puis, pour les plus montpelliérains d’entre vous, sachez que Nils prépare l’ouverture d’un atelier-tattoo-concert au MAT. (https://www.facebook.com/lematgalerie)

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Pour ceux qui n’auraient pas été convaincus par son travail (c’est triste, mais ça arrive) sachez que le monsieur à plusieurs casquettes et part donc en tournée avec son groupe de rock-noise nommée Adolf-Hibou prochainement. (https://adolfhibou.bandcamp.com)

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Camille SARDA

est une jeune designer touche à tout : du Design d’espace à l’illustration en passant par l’objet.

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camille sarda IMMERSION Entretien réalisé par

thibaut renoulet SIte internet de l’artiste

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Une designer touche à tout Camille Sarda est une jeune créative de 26 ans vivant sur Paris. Ses domaines de prédilection sont le design d’objets associé souvent à l’espace, et à la pratique du dessin.

Camille est née et a grandi dans le sud-ouest de la France, au cœur des Pyrénées ariégeoises. Après son bac, elle a quitté sa région pour Toulouse, puis Lyon où elle suivit une formation de cinq ans en Design à l’École Nationale des Beaux-Arts.

Ses trois premières années étaient orientées autour du design d’espace (projet urbain, scénographie d’exposition), puis les deux dernières étaient plus libres.

Camille s’est ainsi installée sur Paris pour commencer son activité de designer.

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Même s’il est difficile pour elle de se définir, Camille met en avant quatre caractéristiques autour de sa personnalité créative: la passion, la minutie, le dynamisme et le professionnalisme. Du point de vue de ses créations, elle les caractérisent comme à la fois hétéroclites et méticuleuses, rythmées par le détail et la répétition.

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reconversion artistique Enfant, Camille n’avait pas d’idée précise sur ses choix futurs. Dans ses souvenirs, elle a toujours aimé crayonner, couper, coller, tester de nouveaux matériaux.

Elle oscillait souvent d’une pratique à une autre, comme une volonté incontrôlable de tout essayer jusqu’à son adolescence où elle a vraiment commencé à dessiner.

Depuis cette période, cela ne l’a jamais vraiment quittée, malgré un parcours en science au lycée et une première année de fac de médecine. C’est à cette période que Camille prit conscience de ses envies profondes de créations, et de ce fait a changé de parcours.

On remarque que ses dessins gardent cette logique scientifique, biologique, tant par leur mode de production très méthodique, que dans leur représentation, oscillant souvent du paysage cellulaire au paysage stellaire.

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Camille Sarda considère le dessin comme sa principale passion, même si elle possède d’autres outils d’expression. À travers le crayon et l’espace de la page, elle s’amuse à questionner l’ambivalence du regard, en proposant des lectures doubles (proche/ lointain, macrocosme/microcosme, abstraction /hyperréalisme). Après avoir défini un thème, la jeune créative travaille en séries, et essaye d’en faire le tour.

Les réalisations de Camille Sarda sont essentiellement visibles sur son site, et certaines de ses créations sont en vente dans des boutiques parisiennes. Elle travaille en séries limitées et pièces uniques pour favoriser la fabrication manuelle et le lien étroit avec les artisans. Elle se questionne sur la manière dont on produit et diffuse ses créations aujourd’hui, en court-circuitant par exemple certains modes de production.

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l'inspiration est partout Camille se laisse influencer et porter par tout ce qu’elle voit et s’entoure. L’inspiration naît d’horizons variés, entre images vues et images rêvées, entre expériences de vie et rencontres. Dans ses inspirations, certaines sources sont très présentes, comme la nature, l’architecture, les expositions, la lecture et le web.

Deux livres l’inspirent beaucoup et la suivent partout : La poétique de l’espace de Gaston Bachelard et Le parti pris des choses de Francis Ponges.

Régulièrement, Camille balaye du regard ses vieux carnets, reprend ses dessins, ses notes pour ouvrir de nouvelles perspectives de travail.

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Je souhaite que mon travail soit poétique et élégant.

Cette designer affectionne un bon paquet d’artistes. Elle cite Giuseppe Penone, notamment ces travaux issus des frottages (Paysage de cerveau, 1990 / Paupières, 1978) qui donnent lieu à des espaces inattendus. Camille Sarda a souvent en tête les mots de Georges Didi-Huberman, qui parle d’une « dynamique de l’empreinte, par laquelle l’espace se trouve à la fois reporté, renversé, c’est-à-dire tactilement connu et mis sens dessus dessous ». Elle affectionne aussi les sculptures monumentales de Motoi Yamamoto, à la blancheur éclatante de ses motifs de sel à même le sol.

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De la commande au freelance Elle aimerait approfondir sa pratique du dessin, en exploitant au maximum certains médiums ou techniques comme la sérigraphie, l’estampe…

Camille effectue régulièrement des missions pour d’autres agences de design.

Elle a énormément d’envies et de désirs pour son futur professionnel. Son plus grand souhait étant d’avoir le luxe de développer à son rythme des projets personnels passionnants, enrichissants.

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IMMERSION

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MARMALAD

LA PETITE LICORNE DEVIENDRA GRANDE.

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Érectile MAGAZINE Numéro neuf

Marmalad IMMERSION Entretien réalisé par

Marion Régnier

SIte internet de l’artiste http://facebook.com/Marmaladillustration ÉR

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étude d'art et rêverie Charline c’est une grosse dose de tendresse et quelques paillettes pour le fun.

Pour dire vrai, on l’a rencontrée sur Tumblr, la célèbre plateforme de microblogging, et elle nous avait étonnés par son univers à la fois coloré, mais pas si naïf que ça.

Ses dessins se rapprochent du cartoon mais il y a toujours un semblant de vérité, de réalité. Elle a pris le surnom de Marmalad il y a cinq ans, après une première exposition avec un ami à elle, qui par la suite l'a poussée à lancer la page facebook ainsi qu'un book sur internet (http://marmalad.carbonmade.com).

Elle avait déjà un blog BD sur la toile (http://jaimepaslekoala.canalblog.org) et cette petite notoriété lui a permis de réaliser deux autres expos, une à Savigny-Sur-Orge Dans la tête de Marmalad et l'autre à Paris avec d'autres jeunes artistes pour Nox. Ce sont ces expositions qui ont été l’élément déclencheur : elle ne voulait désormais vivre que pour l’illustration. Elle a donc décidé de reprendre ses études en faisant une MANAA à l'école Écran qui se trouve à Toulouse pour faire un BTS de graphisme l'année prochaine.

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Marmalad c'est un double univers à la fois romantique et fou, avec des personnages hauts en couleur comme Mr U. mon ami imaginaire grand & bleu inspiré par son cousin Ugo. Il est apparu la toute première fois dans une de ses illustrations un peu enfantines après avoir regardé Mon voisin Totoro, mais il a réellement pris vie dans son blog.

Il joue un peu le rôle de sa conscience, il est très protecteur, doux mais aussi un peu râleur, un monstrueux caractère !

Son processus créatif est assez simple. Il lui arrive de commencer par des croquis, parfois elle dessine aussi sur le vif et elle retravaille le tout jusqu'à arriver à l'idée voulue.

Il lui est déjà arrivé de passer des mois sur un seul dessin, ou même de laisser certains croquis de côté pour les faire germer et les reprendre un an plus tard. Elle fonctionne beaucoup à l'humeur, au ressenti, voilà pourquoi parfois certaines de ses idées ne voient même pas le jour.

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une inspiration à part entière En dehors du dessin, elle aime chanter, faire la fête, danser, être entourée, se balader en ville ou en forêt, mais surtout elle aime se promener avec son vélo qu’elle a surnommé George et sa longboard, Roseline, le casque de musique sur les oreilles. Ils l'aident à se retrouver, à se calmer mais aussi à prendre parfois de la distance avec le monde qui l’entoure. Plus jeune elle avait tenté la guitare mais elle n'a jamais vraiment.

Son frère et sa sœur, eux, sont de bons musiciens mais aussi chanteurs.

L'année dernière, il lui arrivait de chanter avec sa sœur, Gomar. Du coup, cette année, elle a participé à un concours dans son école. Ça a été une révélation pour elle et finalement ça s'est vraiment bien passé. Elle a même été prise dans le groupe de musique qui jouera au gala en avril. Elle aime beaucoup chanter. Elle a comme l'impression de se délivrer de ce qu’elle n’arrive pas à mettre sur le papier. C’est une personne en particulier dans son entourage qui lui a donné envie de pousser la chansonnette sans avoir peur. Jusque là on ne lui avait jamais vraiment dit qu’elle avait une jolie voix. Tous ces récents événements lui ont donné confiance en elle.

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Elle puise son inspiration dans la vie de tous les jours, les gens qu’elle rencontre, ses amis, mais aussi parfois de simples passants, les films, la musique, tout ce qui crée une émotion en elle lui provoque des images successives dans la tête. Il lui arrive parfois d'avoir des muses, quand une certaine personne m'inspire plus que tout, au point de planter sa tente dans sa tête pour aller faire des promenades.

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Mais revenons aux Arts Appliqués. Elle est très influencée par Margaux Motin, Goscinny, Vivienne Westwood, Kashink’s, Tim Burton, Miyazaki, Frida Khalo, Maurice Sendak et beaucoup d'autres. Elle a tout de même une préférence pour Maurice Sendak, en référence à son travail sur le conte Max et les Maximonstres, mais aussi pour sa philosophie de vie "mangez ce que vous aimez". Elle espère qu'un jour pour elle aussi quelqu'un mangera l'un de ses dessins.

Avant, elle avait pour habitude de travailler sur Adobe Photoshop quand elle tenait son blog BD, mais à cause d'un manque de temps, elle a arrêté. Ça lui a permis de peaufiner sa technique à la main.

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tout donner Tumblr représente à la fois son journal, un lieu d'inspiration mais aussi un lieu de rencontres. Elle y a croisé pas mal de personnes, toutes différentes, et parfois certaines d’entre elles sont devenues de vraies amies. Pour elle, c'est une plateforme qui permet aux gens d'être eux même sans forcément se montrer, c'est un peu plus qu'un simple réseau social.

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Enfin, on lui a demandé quels films elle nous conseillerait pour un dimanche soir sous la couette avec un bon thé, elle nous a répondu « je vous propose d'abord Max & les Maximonstres ainsi que Big Fish et Mes meilleures amies – pour les filles – ce sont mes films préférés. Mais aussi Finding Carter, American Horror Story et Grey's anatomy pour les séries. Pour ceux qui préféraient les premières saisons comme moi, la dernière revient vraiment sur les bases, vous ne serez pas déçus ! ».

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IMMERSION

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Armé de son imagination,

Brice Poil

est un jeune tatoueur qui s’inspire de la vie pour créer ses œuvres. Plongée dans son monde aussi poétique que burlesque.

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Érectile MAGAZINE Numéro neuf

brice poil IMMERSION Entretien réalisé par

elsa poussard

SIte internet de l’artiste

http://www.facebook.com/pages/ BricePoil/108811152612110 ÉR

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le commencement Pseudonyme en référence à sa moustache, Brice Poil est originaire de Niort, une petite ville de Charentes. Une licence en assurance et une prédestinée à travailler dans un bureau (Niort était considérée comme « la capitale des assurances »).

Mais derrière, se cache un don pour le dessin et une passion pour le tatouage.

Cependant, le milieu du tatouage reste restreint et n’ayant aucune formation pour, cela reste un rêve.

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Imaginant ses futurs tatouages, Brice Poil continue de dessiner pour le plaisir.

Il se met à faire le tour des salons de tatouage, espérant se faire remarquer.

C’est la rencontre avec Rocky Zéro qui va tout changer. Repéré sur un salon, ce pilier du tatouage s’intéresse beaucoup à ses oeuvres, retrouvant son univers et lui propose de lui donner sa chance. C’est ainsi que Brice Poil commence son apprentissage dans le milieu. Basé à Nantes, la boutique de Rocky Zéro est une institution aux tatouages originaux et Brice Poil commence de plus en plus à se distinguer grâce à son style et ses créations. Aujourd’hui Brice Poil s’est fait un nom dans ce milieu.

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l'inspiration, c'est la vie Brice Poil ose dans le tatouage. Il fait du burlesque, joue avec les mots, la langue française, les citations, les vieux proverbes français. Il n’hésite pas à aller encore plus loin dans ses illustrations, sachant qu’il s’adresse qu’à une partie des amateurs de tatouage en dessinant les relations hommes/femmes, l’alcool...

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Son style peut être défini comme un mélange de traditionnel, taulard, pinard, frenchie, burlesque. Mais c’est cette originalité qui définit sa signature. Et son inspiration ne vient pas seulement du monde du tatouage mais de la vie en général. Une discussion entre amis, une blague, un livre, une bande dessinée. Chaque moment, propos ou mot peut se retrouver sur sous crayon et son imagination. C’est une manière de rendre hommage à la vie.

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d'autres passions Mais le talent de Brice Poil ne s’arrête pas seulement au tatouage. N’oubliant pas sa passion première, il continue de dessiner, toujours en illustrant ses inspirations de la vie. Il s’exerce aussi sur d’autres supports, notamment la pyrogravure où l’on peut découvrir ses œuvres.

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Mais Brice Poil c’est aussi de beaux Paper Toy, ces « jouets en papier », inspirés de l’origami. Une bonne manière de découvrir ses illustrations ailleurs que sur la peau.

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Érectile MAGAZINE Numéro neuf Retrouvez dans chaque numéro d’Érectile Magazine les 5 articles que vous avez les plus aimés sur notre page Facebook le mois précédent ce numéro.

LE TOP 5 Fanny Viollet Maud Chalard Amrit Grewal Elasar Reem Hollis Brown Thornton ÉR

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Fanny Viollet – Les nus rhabillés Par Inès Lockert

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La gigantesque œuvre d’art qui recouvre le plafond de la chapelle Sixtine n’a pas toujours fait l’unanimité. En effet, après la mort du peintre Michel-Ange, le pape Paul IV s’est dit offusqué par l’omniprésence de la nudité au sein de cette fresque et tenta de la faire disparaître. Le peintre italien Daniele da Volterra sauva alors le chef-d’œuvre en voilant d’élégantes culottes, les corps nus des allégories.

Ce bon sentiment lui valut plus tard le surnom de « il braghettone » (comprendre : le faiseur de culottes). C’est pour rendre hommage à ce peintre que Fanny Viollet s’est lancée dans le rhabillement de ces grands nus qui ont marqué l’histoire de l’art. http://www.érectile.fr/portfolio/fanny-viollet-les-nus-rhabilles

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Maud Chalard – Lovers

Par Marion Régnier

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Après les horreurs de ces deux derniers jours, on a décidé de mettre un peu d’amour dans tout ça, avec les photographies de Maud Chalard.

Ce que nous aimons dans son travail ? Des images pleines de coeur et d’émotions. Ces photographies sont tellement fortes qu’on sentirait presque des étincelles de chaleur émaner des clichés. Elle semble inspirée par l’amour et ce qu’il dégage et arrive à isoler des moments intimes, mais précieux. Si vous êtes observateur, peut-être reconnaitrez vous le photographe Théo Gosselin, son petit ami, dont nous vous avions déjà parlé. http://www.érectile.fr/portfolio/maud-chalard-lovers

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Amrit Grewal – India ft. Disney

Par Marion Régnier

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Quand l’Orient et l’Occident se rencontrent, ça donne de magnifiques photographies. En effet, le photographe de mariages Amrit Grewal, basé à Vancouver, s’est amusé à transformer les princesses de Disney en princesses indiennes. De Blanche Neige à Raiponce, découvrez les looks fabuleux de ces princesses si elles étaient nées en Inde. http://www.érectile.fr/portfolio/amrit-grewal-india-ft-disney

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Elasar Reem – Disney ft. League of legends

Par Inès Lockert

Elasar Reem est une artiste digitale inspirée par l’univers des princesses Disney. C’est donc tout naturellement qu’une des dernières séries que l’on retrouve sur son compte Instagram reprenne ces héroïnes de dessins animés afin de les croiser avec les championnes iconiques du MOBA Leagues of Legends. L’illustratrice, en plus d’avoir un réel talent, nous rappelle également que les femmes d’aujourd’hui peuvent s’intéresser aussi bien aux dessins animés fleurs bleues qu’aux jeux de bastons stratégiques. Ça fait du bien. http://www.érectile.fr/portfolio/elasar-reem-disney-feat-league-of-legends

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Hollis Brown Thornton – Nostalgic Illustrations Par Marion Régnier

Si vous avez moins de seize ans, vous ne savez probablement pas ce que représentent ces dessins. Moment nostalgique de la semaine : ils représentent la fois des cassettes vidéos, des disquettes de sauvegarde ou encore de vieilles télévisions. Basée en Caroline du Sud, aux États Unis, l’illustrateur Hollis Brown Thornton représente tout (ou presque) ce qui est obsolète actuellement. À l’aide de marqueurs indélébiles ,ce qui est assez ironique, il faut l’admettre, il arrive à recréer des compositions colorées, et des scènes qui font étrangement penser à des natures mortes modernes. http://www.érectile.fr/portfolio/hollis-brown-thornton-nostalgic-illustrations/

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février SUPERFEAT Louise Honoré Nils Bertho Camille serda Marmalad brice poil ÉR

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