L'Etudiant Autonome - Janvier 2014

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L'ETUDIANT AUTONOME

#28 LE JOURNAL AU COEUR DU MONDE ETUDIANT

Gratuit

Neoboto, Le Journal international : les medias de la modernite P. 15 & 23

"Cap sur les staps : la culture du sport" P.17

L’heure de la reorientation

p.4-5

Interview du charge de mission hebergementdu Crous de Paris : "Un etudiant, ce n’est pas uniquement un dossier" P.20


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LEA


La nouvelle annee de LEA est en marche… sa poche, et qui passe des heures à remodeler le journal, ainsi que Jérôme Muller et ses blagues vaseuses (et vaguement grivoises), qui s’occupe des partenariats et qui nous permet de mettre les pieds dans les évènements culturels les plus cools du monde étudiant, pour vous. C’est aussi moi, qui partage mon enthousiasme un peu trop débordant et mes exigences impitoyables avec toute l’équipe, qui harcèle, qui rigole, qui lit et relit et traque les dernières fautes pour que vous lisiez les meilleurs articles possibles. Et, surtout, c’est une longue liste de journalistes en herbe passionnés sur qui l’on peut toujours compter. Tous ensembles, nous vous souhaitons la meilleure année possible, remplie d’amour, de rires et de découvertes car c’est avant tout ça, LEA !

La nouvelle saison de LEA est en marche… Et bourrée de nouveautés que nous vous avons concoctées à la force de nos neurones, après des heures et des heures de concertations ! Alors on s’est dit qu’il était temps de vous présenter la famille LEA qui mange, vit, respire LEA, pour vous ! Présidant la publication comme un papapoule, notre RICO national, j’ai nommé Eric Temfack qui se regarde beaucoup dans le miroir et aime toucher à tout (surtout à ses cheveux, disons-le nous), mais aussi Laura Zhu, la trésorière, qui rigole beaucoup à l’extérieur mais moins quand on touche aux comptes de LEA : quand elle plisse les yeux et qu’elle vous toise avec le même œil critique que votre banquière… C’est que ça va barder ! C’est aussi Colin Pezzani, 1m65 et 272kg de muscles, qui répond à vos mails, gère la communication, et vous pond des articles sport du tonnerre. Eliot Modeste, Monsieur Maquette, qui connait les logiciels de design comme

DOSSIER DU MOIS 4-5

ACTUS CAMPUS 10-11

SPORT 16-17

Que 2014 soit l’année de toutes vos réussites ! Lolita Savaroc

FAIS BOUGER TON ASSO 6-7

ACTU ÉTUDIANTE INTERNATIONALE 8

EMPLOI 9

BONS PLANS 12

AGENDA 13

CULTURE 14-15

RELAX 18-19

TRIBUNE 20-21

Association L’autonome parisien c/o Maison des Initiatives Etudiantes 50 Rue des Tournelles 75003 PARIS L’équipe de rédaction Directeur de la publication: Eric TEMFACK Directrice de la rédaction: Lolita SAVAROC

BIEN ÊTRE 22

Comité de rédaction: Claire Jarriges, Colin Pezzani, Constance Bauer, Eliot Modeste, Mathilde Delhomme, Onur Karapinar, Lea Puech, Mehdi Meftah, Florian Gueguen, Natacha Delmotte, Julie Biet, Yael Illouz, Ivanne Robineau, Margot Goix, Josephine Desfougères, Lucille Choualhi, Dany Okoumba, Jean-Jacques Cadet, Marien Guillé, Lisa Farkye. PAO/Maquettiste: Sophie Pouille (acidludic.com), Eliot Modeste, Warren Manouelian Illustrations: Marcy Charollois, Yohann Propin Imprimé en France: IPS Dépôt légal: A parution ISSN : 1968 – 9470 Contacts: Mail: redac.paris@letudiantautonome.fr Facebook: L’Etudiant Autonome – Journal d’information étudiante Twitter: autonomeparis Instagram: letudiantautonome

CULTURE WEB 23

Merci à….. La MIE, aux universités qui nous soutiennent, à nos partenaires et au CROUS de Paris pour son soutien. Merci aussi à ceux qui, au quotidien, nous poussent à nous améliorer et à vous proposer une information de qualité. Mais merci surtout à ceux qui ont participé de près ou de loin à l’édition de ce numéro.

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Dossier du mois Les meandres de l’orientation

RÉORIENTATION NE RIME PAS AVEC ÉCHEC ! Au mois de janvier, partiels, résultats scolaires et possibles réorientations sont au rendez-vous. Dans cette phase de choix difficiles où tous vos projets sont remis en question, L’Etudiant Autonome vous accompagne dans un dossier spécial « Orientations et réorientations ». Au programme : des avis, des témoignages, ainsi que quelques trucs et astuces pour vous aider à prendre vos décisions. Nous vous avons concocté un petit best-off des points incontournables à connaître pour mener à bien vos projets sans être freinés par l’obstacle (ré)orientation. « Je ne suis pas au bon endroit. » Il est bon de savoir qu’un peu plus de 50% des jeunes en universités se réorientent, notamment en première année. Jusqu’à 25 ans, les jeunes se

cherchent, se trouvent, et parfois se cherchent à nouveau. Cette période est une phase constitutive de notre vie, durant laquelle nos goûts et nos avis changent énormément. On parle d’un transfert entre la désirabilité sociale (« Je donne les réponses que les adultes attendent de moi à propos de mon avenir ») et les intérêts réels (« Ce que je désire réellement pour moi ») d’un étudiant. La réorientation n’a rien de dramatique, au contraire : il vaut mieux se rendre compte le plus tôt possible que la voie dans laquelle nous sommes ne nous plait pas, car plus cette prise de conscience est tardive, plus les portes se ferment (jamais totalement tout de même, pas d’inquiétude). Dans le monde du travail, la réorientation n’est pas un problème et devient même parfois une prérogative

: la diversification que vous auront offert vos atermoiements peut tourner à votre avantage ! Néanmoins, il est nécessaire d’utiliser la période de transition pour accomplir des projets personnels et optimiser le temps perdu. Cet interlude témoignera par ailleurs d’une combativité, d’un esprit d’initiative certain (prendre un job, s’impliquer dans une asso, partir à l’étranger, etc.) et présentera un atout réel face aux entreprises. Cette période de doutes et de flottement, c’est surtout la création d’une histoire où l’étudiant qui choisit de se réorienter reprend le contrôle de sa propre vie ! Une bonne raison, pour une bonne orientation Se réorienter, ce n’est pas grave. Aujourd’hui, c’est même presque banalisé. En revanche, beaucoup de mauvais choix d’orientation sont faits pour de mauvaises raisons. Pour éviter de retomber dans une filière qui ne vous plait pas, voici la liste non-exhaustive des éléments à ne pas considérer lors d’une réorientation. L’objectif est de ne pas faire de choix par défaut, sans réels désirs.

Les résultats scolaires ne

doivent pas être le socle de notre projet professionnel. Ils ne sont pas suffisamment parlant, et ne doivent pas être un indice de vos capacités à suivre cette voie ou non. Tout est le fruit d’un travail il faut dépasser ses capacités ! « Quelqu’un mauvais en maths ne doit pas écarter le métier d’ingénieur de ses projets. » Il ne faut pas choisir une orientation en fonction de nos seuls désirs : aimer une matière ne veut pas dire qu’on aimera ce métier particulier une fois nos études terminées. « Ce n’est pas parce que j’aime parler anglais que le métier de professeur d’anglais me plairait », et vice versa. Ne pas se focaliser sur les options qui s’offrent à nous après les études. « Ce n’est pas parce que je sors d’un baccalauréat littéraire que je dois choisir l’option «commune» de la faculté de lettres. » Des métiers et débouchés « Plus tard, j’aimerais devenir… ». Il faut penser métiers et débouchés. Les études sont un outil pour exercer un métier, comme le train ou l’avion sont des moyens de transport

pour aller en vacances ! L’important est de se projeter dans le futur. « Ces métiers me correspondraient et donc ensuite quelles études pour y aller ? ». Pourquoi est-ce plus facile de choisir ses vacances que ses études ? Car nous sommes bien plus informés et plébiscités par des commerciaux qui tentent de nous vendre une destination que par des professionnels de la formation ! Nous ne le savons que trop peu, mais il est possible de s’informer sur l’orientation et la réorientation, dans des CIO (Centre d’informations et d’orientation), dans les universités ou auprès de certaines associations, par exemple. Il faut réfléchir à la destination, au panel de métiers qui nous plaisent. Bien choisir ses études, c’est d’abord bien choisir les débouchés auxquels elles mènent. Il faut s’informer sur les métiers, découvrir la réalité de chaque métier (et non garder l’idée, souvent fantasmée, qu’on s’en fait), chaque fonction, chaque environnement, et surtout, il faut se laisser le choix de se tromper, ou de changer d’avis : un domaine de débouchés + plusieurs idées de métiers = une orientation réussie ! Margot Goix & Léa Puech

« Et alors, tu vas faire quoi, apres ? » Mes parents n’ont pas un boulot de rêve. Ils se sont levés toute leur vie à 6h du matin (voir plus tôt), ont travaillé durant les fêtes de fin d’année, les samedis, tard le soir, parfois la nuit. Ils sont toujours revenus, exténués d’avoir accompli un travail qu’ils n’aimaient pas, qui leur demandait une force physique et mentale astronomique mais qui payait les factures et m’offrait tout ce dont j’avais besoin. Ils m’ont toujours dit : « Travaille à l’école, et tu pourras exercer le métier de tes rêves. » J’avais sept ans, douze ans, quatorze ou seize ans, et je rêvais d’être successivement coiffeuse, tueuse de vampires, experte en criminologie ou journaliste de mode.

L’étiquette « Fac de Lettres » Au lycée, je voulais me diriger vers une filière littéraire – on m’a fortement conseillée de me diriger vers le scientifique. Malgré un désamour très fort pour les formules barbares, je me suis laissée convaincre, persuadée que j’allais rater ma vie si tant est que j’osais m’orienter vers quelque chose qui me plaisait. « Le littéraire ferme toutes les portes ». 4

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Sauf celles de la littérature bien sûr, bien connues pour être une usine à chômage.

vous ferez toujours face au même air dubitatif qui vous soufflera « tu vas en chier ».

Après mon bac, j’ai gagné un peu d’assurance : hypokhâgne et khâgne. Bien que littéraire, le prestige d’une classe prépa primait sur le contenu qu’on enseignait et les perspectives d’avenir. Là encore on m’a dit : « Passe des concours ». Armée, commerce, journalisme – on m’a poussée à tout ce qui aurait pu me faire rentrer dans le rang. J’ai choisi d’aller en fac de Lettres.

Le syndrome de l’extraordinaire

Les Lettres, pour l’ensemble de la société, c’est le cursus qui ne mènera jamais nulle part. Ne dites jamais que vous êtes en fac de lettres si vous ne voulez pas voir la tête de votre interlocuteur se décomposer, avant de vous demander : « Mais…Tu comptes faire quoi après ? » Et vous pourrez vous débattre joyeusement en tentant d’expliquer votre cursus et vos possibilités sous le regard désapprobateur de vos parents, l’œil de votre interlocuteur restera vide, perplexe, puis résolu. Que vous soyez en première année, étudiant assermenté ou même déjà diplômé,

J’ai donc renoncé à la coiffure (pas assez cool), à tuer des vampires (un peu trop barjot), à étudier des preuves (« Les Experts » étaient passés de mode), et même à assister à toutes les Fashion Week (Vogue n’embauchait pas au-delà de la taille 34). On m’a promis que si je travaillais bien à l’école, je pourrais faire le métier de mon choix. J’ai choisi l’édition. La presse, les livres, la culture. Un joli programme, en théorie. Dans toute crise économique, le budget « com » est celui qu’on coupe en premier. L’édition devient numérique, la presse est en crise, Lagardère revend le quart de ses titres. « Et alors, tu vas faire quoi après ? » J’avais pourtant bien travaillé à l’école. Dès le plus jeune âge, on nous répète qu’on est spéciaux. Nos parents ont trouvé du boulot sans trop de

problèmes ; on nous réclame un bac + 2 Vente pour être caissière. Dans mon esprit, biper des articles toute la journée, travailler le dimanche, avoir des problèmes de dos et sourire à des clients grincheux, c’est plutôt le sort de quelqu’un qui n’a pas travaillé à l’école. Moi aussi, je peux être spéciale. Je peux faire des choses formidables : créer un journal d’informations objectif et sulfureux (Médiapart l’a fait, pourquoi pas moi ?), gagner la Nouvelle Star alors que je ne passais le casting que pour rigoler (Julien Doré l’a fait, pourquoi pas moi ?), devenir Miss Météo à Canal + puis enchaîner une carrière de journaliste/ chanteuse/actrice/humoriste (elles l’ont toutes fait, pourquoi pas moi ?), mettre des vidéos en ligne sur Youtube et en faire un métier (Norman, Cyrprien et Julielovesmac l’ont fait, pourquoi pas moi ?). L’extraordinaire est devenu si ordinaire que notre ordinaire ne nous suffit plus.

Les stigmates de notre civilisation La société invente ses propres stars. A son image, les étudiants, au-

jourd’hui, fabriquent leur propre carrière, multiplient les stages, créent leurs propres métiers. Il y aura toujours quelqu’un pour vous dire que vous vous engagez dans une filière sans débouchés, que vous êtes une personne spéciale qui réussira tout ce qu’elle entreprendra, ou que vous pourriez faire carrière dans le commerce alors que les grands magasins vous donnent de l’urticaire. Mon seul conseil : pour bien vous orienter, renseignez-vous. N’écoutez personne, ne pensez pas au chômage, ne pensez pas « sécurité » ou « compétences ». Un choix de cursus, c’est le tout début d’un choix de vie, et il doit nécessairement être personnel. Votre orientation, c’est vous, qui vous êtes, ce que vous aimez, ce à quoi vous aspirez. Votre orientation, c’est votre position politique, vos goûts et votre personnalité. Ce n’est pas un taux de chômage, et ce n’est le choix de personne d’autre que vous. Faîtes le bon. Lolita Savaroc


Les 5 règles d’or du monde professionnel - La vie est injuste.

- Votre amour-propre, qui vous êtes et ce que vous voulez n’intéresse personne. - Vous serez « junior » en sortant de vos études. Faire vos preuves sera le principal objectif lors des premiers mois (voire des premières années) au sein de l’entreprise. - N’attendez pas de reconnaissance. Votre travail est de fournir un effort, votre salaire sera votre seule récompense. - Soyez disponible, enthousiaste, dynamique. Mais sachez rester professionnel, travailleur, et concentré.

Les 5 règles d’or pour une bonne orientation - N’écoutez jamais vos parents ! - N’écoutez jamais les médias. - N’écoutez jamais toute personne qui se croit autorisée à juger vos choix de vie. Ce que vous voulez faire ne regarde que vous et vous seul. - Soyez à l’écoute de vous-même : qu’est-ce qui vous plait, qu’est-ce qui vous intéresse ? Dans quel domaine vous voyez-vous ? - Renseignez-vous : Faite du CIO le plus proche de chez vous votre QG. Papotez avec les gens, traînez sur des forums, fouillez les sites de toutes les facs possibles et inimaginables à la recherche de LA formation qui vous correspond. Elle existe, et elle vous attend !

Margot Goix

Lolita Savaroc

Marie Chollet

Carla Guccione

18 ans, etudiante en DUT carriere sociale option education specialisee

18 ans, etudiante en reconversion

Dans quelle filière étais-tu au lycée ? Je me suis orientée dans l’économie et le social Quel(s) métier(s) envisages-tu pour l’avenir ? Educatrice spécialisée, puis chef de services, dans un établissement ou dans une MECS (Maison d’enfants à caractère social). Comment as-tu choisi ce parcours d’études ? J’ai fait beaucoup de recherches sur Internet, j’ai regardé toutes les formations qu’on proposait dans le domaine qui me plaisait, puis je me suis rendue dans un CIO (Centre d’informations et d’orientation). J’ai pu y consulter des « fiches métiers », qui présentent d’abord une liste assez exhaustive de métiers possibles dans un domaine spécifique ; et ensuite, j’ai pu découvrir des tableaux correspondant très bien à la réalité des métiers : exemples de situations, descriptions de postes et de tâches, les salaires « juniors » puis la possible évolution des carrières. J’ai également pu discuter avec plusieurs conseillères, et la pluralité des informations m’a véritablement aidée à faire mon choix. T’a-t-on déjà renseignée sur la réorientation ? Oui, on m’en a parlé à l’IUT, mais très vaguement. J’ai dû moi-même faire la démarche de me rendre dans un CIO et d’y mener quelques recherches. De nombreuses associations, comme « Pote Emploi », sont également présentes pour des lycéens en mal de renseignements. Propos recueillis par Léa Puech

Comment as-tu choisi ton orientation ? As-tu été conseillée ? J’ai choisi d’intégrer un cursus LMD de langues, mais ma conseillère d’orientation n’était pas spécialiste de ce domaine. Je souhaitais partir à l’étranger, découvrir de nouvelles langues et de nouvelles cultures, et un élève m’avait conseillé un cursus Langues Etrangères Appliquées. La fac d’Avignon semblait proposer des voyages ERASMUS dès la 2ème année, et c’est ça qui m’intéressait. Mais une fois sur place, je me suis heurtée à la réalité : les profs nous le déconseillent, et ne veulent pas appuyer nos candidatures. Connaissais-tu des organismes qui t’auraient permis de voyager, de découvrir de nouvelles cultures dans le cadre d’une formation ou d’une mission, comme Civiweb par exemple ? Oui, quelques-uns, mais ils étaient très onéreux, alors que les voyages dans le cadre universitaires étaient bien plus accessibles. Et, là encore, ce sont mes amis et moi qui avons trouvé ces informations sur Internet. Une question un peu moins sympathique : Tu as abandonné ton cursus scolaire très rapidement. Il se passe quoi, dans la tête d’une étudiante qui se réoriente ? Comment vit-on l’après ? J’ai de suite senti que je m’étais trompée de filière. J’étais vraiment paumée. Je me demandais ce que j’allais faire… Au début, j’étais très stressé, mais dès que j’ai pris la décision de me réorienter, je me suis tout de suite sentie mieux : plus libre. J’ai pu prendre le temps de savoir ce que j’aimerais faire. J’avais besoin de cette année pour trouver ma voie sans être concentrée sur mon Bac. Mais je sais que beaucoup d’étudiants vivent la réorientation comme un échec. Comment envisages-tu la rentrée prochaine ? J’ai peur de me tromper à nouveau, de ne jamais trouver ce qui me correspond. Mais je profite de mon temps pour me focaliser sur ce que j’aime et pour rechercher des formations qui me correspondent vraiment ! J’apprends aussi à canaliser et gérer mon stress qui m’empoisonne pendant les examens. Cette année m’est donc très bénéfique ! Propos recueillis par Lolita Savaroc

Presque toutes les écoles et universités mettent en place des journées portes ouvertes. Exploitez cet outil ! Certaines, à l’image de la Sorbonne Nouvelle, vous permettent même d’assister à un cours de licence, entre le 17 février et le 25 avril 2014. Une occasion à saisir pour s’assurer de ses choix ! -----Le Ministère de l’Education recense pour vous toutes les adresses à noter impérativement : Le CIO le plus proche, les missions locales, les centres d’information jeunesse, etc. http://www.education.gouv.fr/cid160/leslieux-d-information-de-l-information.html

Les écoles qui proposent une seconde rentrée, dès janvier, sont de plus en plus nombreuses ! Commerce, BTS, prépa artistique, ou même des écoles d’ingénieur : n’hésitez pas à vous renseigner dans les salons organisés tout au long de l’année. -----Samedi 11 janvier 2014, à la Cité Internationale universitaire de Paris, 17 boulevard Jourdan, dans le 14ème arr., se tiendra la 17ème édition du salon Studyrama de la Poursuite d’études : le rendez-vous incontournable pour en apprendre plus sur les licences et les masters proposés par vos écoles et universités. Il vous suffit de vous rendre sur le site pour y imprimer votre invitation !

Le site internet de votre académie contient forcément un onglet « orientation », avec, à la clé, des adresses, des listes d’universités, de formations et même la présentation d’associations qui peuvent vous aider dans vos démarches. -----Studyrama vous offre également des salons très spécialisés : - Du 18 au 19 janvier : Salon des formations culturelles et artistiques au CNIT de La Défense - Le 19 janvier : Salon des formations et métiers du luxe, au CNIT de La Défense - Le 1er Février : Salon des formations commerciales marketing / communication, à la Cité Internationale universitaire de Paris D’autres dates et d’autres salons sont prévus !

Si vous souhaitez prendre une année sabbatique, Civiweb est fait pour vous : postulez, trouvez une mission à l’étranger, et partez à la découverte ! Vous serez employé pour une durée déterminée, rémunéré et parfois même logé ! Par ailleurs, l’expérience sera un atout majeur sur votre CV. -----De nombreux forums sont à votre disposition pour vous donner la chance de parler avec un interlocuteur étranger, qui ne vous jugera pas et qui vous sera sans doute d’une très grande aide, en toute objectivité, contrairement à vos proches qui seront certainement un peu trop impliqués. http://www.forum-orientation.fr/

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Fais bouger ton asso’ tribune des assos Etudiants et Développement : le cordon ombilical de la solidarité internationale et à accompagner des démarches de solidarité internationale et d’éducation au développement. A l’heure où je te parle, nous comptons à peu près 1200 associations inscrites dans notre annuaire dont une bonne centaine qui sont adhérentes. Nous sommes cinq salariés à temps plein qui veillons à la pérennité du réseau ainsi qu’une dizaine de volontaires en région chargés d’en assurer la coordination localement. Rencontre à Montreuil au siège national du réseau avec Myriam Mélo, chargée de développement, pour évoquer en sa compagnie la solidarité internationale selon EED.

Lorsqu’on

évoque

la

qui nécessitent souvent un travail dans l’urgence, une bonne logistique et des professionnels. Au contraire, le réseau cherche à accompagner des projets sur le long terme portés par des étudiants bénévoles qui ont souvent plein d’idées mais ont parfois du mal à les viabiliser. A quoi sert par exemple d’aller construire une école en Guinée si le village ne peut pas payer d’enseignants ? C’est un des objectifs que se fixe EED : penser aux difficultés du terrain et s’y adapter pour construire un projet réalisable. Justement, quels sont les outils concrets qu’EED met à disposition de ces associations ? EED se fixe trois objectifs auxquels correspondent plusieurs ressources. Tout d’abord, former et accompagner les associations adhérentes notamment par le biais de formations générales et thématiques. Ensuite, valoriser et donner de la visibilité aux projets étudiants grâce à la campagne Idées (Imaginons Différemment les Echanges et l’Engagement Solidaire) et le PIEED (Prix des Initiatives Etudiantes pour l’Education au Développement) remis chaque

décembre. Enfin, interpeller les associations pour qu’elles travaillent ensemble et développent des actions à l’internationale avec le « Carrefour des projets », véritable plateforme de communication entre structures françaises et étrangères. Un exemple de projet en cours ? Je pourrais t’en citer plusieurs tant les idées poussent à vitesse grand V ! Celui qui me vient à l’esprit de but en blanc est le partenariat monté par une association lilloise – Ciné action – avec des enfants au Maroc. Leur objectif ? Accompagner ces enfants pour qu’ils imaginent et créent des courts métrages sur des thèmes qui leur tiennent à cœur. Le dernier en date traitait il me semble de l’autisme. L’idée générale qui sous-tend le projet étant que les outils audiovisuels sont des moyens d’expression qui permettent de développer regard critique et travail collectif. Ca peut paraître étonnant mais c’est aussi ça la solidarité internationale !

des associations qui rejoignent EED ? Chaque association s’investit à sa manière dans le réseau et formule donc des attentes spécifiques mais toutes se rejoignent sur plusieurs points centraux : rencontrer les autres associations notamment celles présentes sur leur territoire mais également nos partenaires étrangers ; bénéficier des programmes de formation et de sensibilisation ; profiter d’une mise en avant et de leurs projet et d’une publicité accrue autour de leur association. Les prochaines échéances pour EED ? Les 7 et 8 décembre prochain se tiendra le WEED - Week-end Etudiants et Développement - au cours duquel sont réunies deux jours durant les associations du réseau autour de plusieurs thématiques de travail (le handicap, l’éducation,…) et d’une soirée festive. Ainsi que tout un ensemble de petits évènements durant l’année que vous pouvez retrouver sur notre site internet !

Peux-tu nous présenter en quelques mots le réseau Etudiants et Développement (EED) ? A qui est-il destiné exactement ? EED est le réseau national des associations étudiantes qui montent des projets de solidarité internationale. Le réseau cherche à fédérer

solidarité internationale, nombreuses sont les personnes qui pensent spontanément humanitaire et actions dans le court terme. La solidarité internationale est-elle autre chose que de la charité ? La solidarité internationale n’a pas vocation à sauver le monde. Je pense qu’il faut savoir s’émanciper de la dualité Nord / Sud, un peu vieillotte et condescendante. Il ne s’agit pas d’agir sur des crises humanitaires de grande ampleur

PARIS 3 Sorbonne-Nouvelle

Paris 5 Descartes

Paris Ouest

Paris 6 Jussieu

Paris 8

L’ATEP3 Plus vieille association de l’université, cette association veut favoriser la création étudiante, et particulièrement le spectacle vivant. Elle mène quatre actions principales : elle anime les ateliers d’écriture Premières Plumes pour guider les étudiants dans l’écriture d’un texte théâtral, ainsi que des soirées thématiques, des ateliers d’expérimentation avec les doctorants sont organisées, et le Festival de spectacle vivant « à Contre Sens ».

Artesienne Cette association a pour objectif de rendre la culture la plus attrayante et accessible possible. Elle mène donc différents projets. Par exemple, « Vis ta Ville » propose des sorties culturelles pour un public jeune et curieux, ou « Performance Live Peinture » ou « Performance Live Photo », après-midi au cours desquels des artistes partagent leur passion avec les étudiants. De nombreuses autres actions sont menées (exposition, concours, etc.).

Culture’Px Entre l’objectif de lutter contre toutes les formes de discrimination et celui de favoriser la culture pour les étudiants, l’association Culture’Px propose de nombreuses actions sur le campus de Paris X. Elle possède une bibliothèque de plus de 1500 ouvrages, organise depuis 2010 un festival de BD sur plusieurs jours. Elle recueille également toute l’année des produits alimentaires et d’hygiène qu’elle remet au Secours Populaire.

Oasis Depuis sa création en 2009, Oasis (Orthophonistes étudiants Actant pour la Solidarité Internationale au Sud) envoie des étudiants en mission à l’étranger afin de venir en aide au pays ayant de réels besoins sur le plan de l’orthophonie mais qui n’ont pas les moyens d’y remédier. L’association a ainsi organisé un voyage humanitaire au Togo pour nouer des liens avec les populations et leur apporter une aide.

Let Me Make Art Depuis maintenant 3 ans, cette association organise des expositions dans plusieurs buts. Elle cherche à apporter son aide aux jeunes talents en exposant leur travail aussi bien en France qu’à l’étranger, à favoriser des recherches culturelles et artistiques et particulièrement la création artistique contemporaine. Cette association s’intéresse ainsi à différents formats : photographies, peintures, nouveaux médias, livres d’artistes…

Paris Créteil

Paris 4 Sorbonne

Paris 1 Panthéon Sorbonne

Paris 8

Université Paris Créteil

Alter Paris XII Association étudiante qui se veut autonome, Aller Paris XII a pour objectif de faire de son mieux pour les étudiants en Droit de l’UPEC. Il participe ainsi à la vie étudiante. Il cherche à faire découvrir le droit en organisant des visites guidées d’institutions, à créer des liens entre les étudiants en organisant des activités ou encore à apporter leur soutien par des activités caritatives. Ils participent également à l’organisation de concours de plaidoirie.

Parismus Les étudiants étrangers qui viennent étudier à Paris 4 peuvent se sentir bien accueilli. L’association Parismus, mise en place par des étudiants bénévoles, a pour objectif de faire un accueil comme il se doit à ces jeunes gens venus d’ailleurs à travers l’organisation de sorties, de visites guidées avec l’aide d’étudiants en histoire de l’art, des cours de théâtre. De nombreuses activités sont ainsi organisées afin de leur permettre de s’intégrer au mieux.

Les gabiers de Paris 1 Depuis 1999, les « gabiers de Paris 1 » emmènent naviguer vingt à trente personnes d’horizons différents avec eux chaque année. Cette association regroupe en effet les étudiants s’essayant à la pratique de la voile compétitive, la régate. Ils participent à de nombreuses compétitions de voile. Elle a pour objectif de faire découvrir au plus de monde possible ce sport et l’esprit d’équipe qui en découle, tout en gardant le souci de la performance sportive.

Anacrouse Les étudiants en danse de Paris 8, à travers cette association créée en 1992, cherchent à permettre la collaboration et la recherche. Elle agit ainsi sur différents plans : prêt de studio, prêt de mémoires des anciens étudiants du département de danse de Paris 8 et d’autres UFR, organisation de stage ou d’ateliers, publication d’une revue, organisation de cours de danse réguliers, soutien de projets étudiants dans l’obtention de subventions particulièrement.

Cap solidarité L’association Cap Solidarité tente d’agir sur le plan de la solidarité et de l’humanitaire à travers deux axes principaux. Tout d’abord, elle conduit des actions d’éducation au développement dans des lycées du Val-de-Marne. Ensuite, elle réalise des programmes d’aide d’urgence et de développement dans le monde entier (comme le Togo, le Cambodge) par le biais d’acteurs locaux. Cela se transmet principalement par un soutien technique et logistique, et parfois humain et financier.

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On n’appréhende pas toujours à sa juste valeur le travail en réseau, chacun se concentrant sur ses projets respectifs. Quelles sont les attentes

Propos recueillis par Florian Guéguen


« POÉSIE ET CHANSON SORBONNE » Trois à sept fois dans l’année, la magie opère dans l’amphithéâtre Richelieu de Paris IV. Les étudiants disparaissent pour devenir spectateurs, et il n’est plus question de cours magistraux mais de prestations artistiques. Du micro ne s’échappent plus des brides de paroles destinées à un enseignement formel, mais des paroles envoûtantes et mélodieuses… L’amphithéâtre se fait salle de spectacle pour accueillir des chanteurs de tout genre et toutes générations mais aussi des poètes. Cette magie est l’œuvre de Matthias Vincenot, ancien étudiant de Paris IV qui œuvre depuis quatorze ans à produire ces spectacles dans les salles de Paris IV. Tout

ÉVENEMENTS PASSÉS

a commencé en l’an 2000, lorsque Matthias Vincenot inaugure l’évènement à la Sorbonne. Ses premiers invités sont Pierre Barouh, Danièle Evenou et Eric Guilleton. Puis tout s’est enchaîné très vite. Avec l’association Poésie et Chanson Sorbonne (PCS) qu’il crée une fois sortie de la vie étudiante, Matthias poursuit ces soirées autour de la chanson, de la poésie, ou en combinant les deux. De très nombreux artistes sont passés sur la scène de la Sorbonne comme par exemple Kent, Stanislas, François Corbier, les Weepers Circus, Bertrand Louis, Pauline Ester, Lilicub, Marie Cherrier, Annie Cordy… Et pour tous les spectateurs, l’entrée est gratuite !

Nanterre sur scène Le service des Affaires culturelles de Paris Ouest a organisé du 9 au 13 décembre le festival étudiant des arts de la scène pour la 4ème année : Nanterre sur Scène. Cinq jours durant, six spectacles différents montés par des étudiants ont été présentés au public. Le festival s’est ouvert lundi 9 décembre avec le spectacle « En Noir & Blancs » de la Compagnie Canoa, qui a remporté le Grand Prix Nanterre sur Scène en 2012. Ensuite, différentes pièces de théâtre telles que « Blackbird » « des Souris et des Hommes », mêlant parfois de la danse comme pour « BRNO interventions » ont été représentées.

Rencontre des Assos étudiantes d’IDF Animafac et le Réseau Français des Étudiants pour le développement durable (REFEDD) ont organisé une rencontre le 20 novembre entre les différentes associations d’Ile-de-France. Des animations et un speed-dating devaient permettre de briser la glace plus facilement afin d’arriver à l’objectif de la soirée dans la bonne humeur et la convivialité. Le but étant de débattre et échanger au sujet de thématiques variées : par exemple, quelle place pour une association sur le campus de demain ? Comment créer des projets ? La soirée dont le but était de réunir les associations afin de dynamiser la vie étudiante d’île-de-France s’est ensuite achevée par un concert et un buffet..

Festival du film Médiéval Le festival Bobines et Parchemins s’est tenu du 26 novembre au 1er décembre au cinéma Desperado et au cinéma Jacques Prévert. Au cours de cet événement, divers films portant sur la fin du monde et sur le Moyen-Age ont été diffusés puis suivis presque toujours d’un débat afin de discuter de la projection. D’autres animations ont également été mises en place : une émission de radio ou encore une promenade dans le Paris médiéval. Ainsi, dans le cadre du festival, on a pu profiter d’un large choix de films allant du « Nom de la Rose » à « Evil Dead 3 », en passant par « excalibur ».

La culture accessible à tous : origine même de l’Université Le mot « université » vient de « universalité ». C’est exactement ce que propose PCS dans ses soirées, de deux manières. L’universalité est présente tout d’abord dans le public. La gratuité de l’événement n’impose pas le filtrage d’un certain public. L’argent ne doit pas être une barrière et ces soirées sont ouvertes à tous : étudiants, retraités, actifs, chômeurs, etc. Il est très symbolique que ces soirées se déroulent dans un lieu d’enseignement public qui représente le combat pour la gratuité à l’école et l’accès à la culture. Par ailleurs, l’universalité se retrouve aussi dans la programmation et donc encore dans la diversité du public présent. Matthias Vincenot tient à proposer des plateaux qui présentant toujours un artiste confirmé, ayant une carrière importante derrière lui, un artiste débutant et enfin un artiste « entre les deux ». Il y a aussi une diversité des styles. D’Annie Cordy à Marie Cherrier, de Bertrand Burgalat à Francis Lalanne, il y a en a donc pour tous les goûts ! La majeure partie des soirées de l’association PCS a lieu dans l’amphithéâtre Richelieu. L’amphithéâtre retrouve son utilisation première, celle du temps des Romains car il s’agissait avant tout d’un lieu de spectacle. Matthias Vincenot, grâce à son association, redonne donc à l’université son sens premier. L’association PCS, c’est aussi le prix Georges Moustaki de l’album indépendant et/ou autoproduit. L’association organise la finale de ce prix créé par Matthias Vincenot et Thierry Cadet en 2010. Moustaki lui-même en a toujours été le président d’honneur. C’est aussi des partenariats avec Platine Magazine et la chaîne Télé Melody pour des soirées d’exception.

Pour la dixième année consécutive, le projet Nouveaux Cinémas lance un nouveau concours de scénarios. Pour avoir peut-être la chance d’être sélectionné, il suffisait d’envoyer le scénario avant le 1er novembre par mail. Le lauréat verra alors son scénario produit par l’association Cine Qua Non de l’ESSEC et il en sera l’auteur. Ensuite, ce court métrage va être diffusé en tant que Film d’Honneur de la 10ème édition du Festival des Nouveaux cinémas qui aura lieu à Paris du 13 au 22 juin 2014, et pourra aussi être présenté lors d’autres festivals.

Julie Biet

Natacha Delmotte

Concours de scénario Nouveaux Cinémas

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Actu

etudiante internationale " Est-ce que les jeunes Francais se taisent ? " Les jeunes d’aujourd’hui sont-ils « dépolitisés » ? D’après D.Butler et D.Stokes, deux sociologues américains, ils changent juste la forme de leur engagement : d’une identification partisane, nous sommes passés à un « engagement d’enjeux », c’est-à-dire une prise de position sur des questions ponctuelles, des inégalités criantes ou des événements. D’autres solutions que les institutions traditionnelles sont désormais envisageables grâce aux réseaux sociaux, et aux nouveaux moyens de communication. La politique ne prend pas forcément la forme d’une manifestation violente, c’est un travail de tous les jours pour s’informer, discuter et trouver des solutions : les cafés citoyens, les syndicats étudiants et les dîners entre amis sont autant de moyens pour rester conscients et ne pas devenir une « génération aveugle et passive » !

« Moi la politique, je m’en fiche, je ne me sens pas concerné » Combien de fois avons-nous entendu cette phrase ? Pourquoi les jeunes ne s’intéressent pas ou plus à la politique ? La génération des 18-30 ans serait de moins en moins prête à faire la « Révolution » d’après nombre de sociologues. Serait-ce la marque d’une « dépolitisation » des Jeunes ? S’il est vrai que ni l’individualisme de nos sociétés, ni l’information par les médias ne facilitent la réunion et la participation des citoyens, l’engagement politique est encore possible, souhaité et souhaitable. Ne soyons pas cyniques, et plutôt que de nous intéresser à ce que les jeunes ne font pas, pensons à ce qu’ils réalisent chaque jour. Chacun a des idées mais n’ose peut-être pas les formuler en public, ou ne voit pas l’intérêt d’intégrer un parti ou un syndicat.

Claire Jarriges

Engagement en France et à l’international, quelle différence ?

Témoignage de Begüm Sengül, étudiante turque

Une Voix palestinienne parmi tant d’autres !

Pourquoi les jeunes se mobilisent-ils dans les autres pays et pas en France ? Beaucoup d’étudiants étrangers nous disent être étonnés de ne pas voir les étudiants français davantage se mobiliser: « beaucoup de paroles mais peu d’actes » d’après Miren, étudiante espagnole. J’émettrais alors une hypothèse de réponse : les Français ne sont pas habitués à prendre la parole ou à donner leur avis car depuis l’enfance, ils sont cantonnés au rôle passif d’ « écouteur », en ayant rarement l’occasion de s’exprimer.

Begüm, une étudiante turque vivant à Paris nous raconte comment elle s’est engagée dans son pays. « Nul besoin de faire partie d’un parti politique ou d’un syndicat » : Begüm a participé activement aux manifestations place Taksim au printemps 2013 sans n’avoir aucun lien avec une institution militante. « Tout a commencé avec le projet du gouvernement de supprimer un parc au centre d’Istanbul », nous dit-elle. La répression policière des manifestants contre ce projet a été importante, ce qui a amené une partie de la population turque à descendre dans la rue. « Je me suis engagée dans le combat pour protester contre la mort de manifestants, mais aussi contre les medias qui ont caché la vérité». Ces manifestations ont regroupé des gens apolitiques et politisés autour d’une même cause : mettre fin à la répression du régime et obtenir plus de libertés. « Ce qui était frappant, c’était la grande solidarité entre les habitants. Tout le monde venait aider ceux qui campaient dans les parcs avec de la nourriture et des livres, c’était incroyable ! ». Claire Jarriges

« En Palestine, tous suivent un parti, la politique intéresse beaucoup et particulièrement les jeunes ». Ces mots, ce sont ceux d’A mir Hassan, jeune palestinien, résidant depuis peu à Paris. Originaire de Gaza, enclave palestinienne située le long de la Côte Orientale de la Mer Méditerranée, Amir Hassan, est âgé aujourd’hui de 23 ans. Pour ce jeune gazaoui, la politique en Palestine est pour beaucoup une question d’éducation car « très souvent les parents transmettent leur engagement politique à leurs enfants ».

Aux Etats-Unis ou chez nos voisins européens comme les pays scandinaves ou encore l’Allemagne, le débat est favorisé et les prises de position mieux assumées. En France, comment décider de s’engager si on n’apprend pas à le faire ? Avant toute « révolution », ne faudrait-il pas plutôt regarder du côté de l’éducation et tenter de réformer la manière d’enseigner dans notre pays? Claire Jarriges

Et si beaucoup le font, ce n’est pas le cas de ses parents. Amir Hassan est en effet apolitique. Et il le revendique : « faire partie d’un parti revient à prendre parti, et la Palestine est plus grande que les partis ». Amir Hassan préfère cultiver sa différence et continuer « d’informer, de témoigner, d’éveiller les consciences » car il a avant tout « l’esprit d’un palestinien et non d’un parti ». Shaïma Haddadi

A la croisee des cultures En une heure, « Itinéraires Croisés » fait le pari que tous les clichés que vous avez sur certaines cultures seront démontés, analysés, éradiqués. Retour sur l’émission sans langue de bois de Radio Campus qui dissèque les cultures sous toutes les coutures. « Itinéraires Croisés », c’est quoi ?

1 émission radio, 2 invités étrangers, 59 minutes complétement cosmopolites ! « Itinéraires Croisés », c’est la rencontre de deux cultures que tout oppose en apparence mais qui, en réalité cachent bien des ressemblances. L’idée, c’est de découvrir des cultures pendant une heure mais aussi de découvrir comment les français sont perçus à l’étranger. On y parle musique, gastronomie, relations hommes/femmes, société, politique, sexualité, religion, différences culturelles... Le tout sans tabous, ni préjugés.

Le déroulement de l’émission

L’équipe accueille deux étudiants étrangers qui jouent les ambassadeurs et incarnent leur pays. L’émission se déroule sous la forme d’un entretien en 3 parties : • Le point de débat : leurs villes d’origines • Le croisement : débat sur un thème commun • L’arrivée : L’adaptation à la vie parisienne, et leurs projets pour l’avenir Au cours de l’émission, un micro-trottoir «Passage piéton» donne la parole aux passants pour faire entendre les premières pensées concernant le pays à l’honneur. Préjugés ou réalité, les invités y répondent sans langue de bois. Le but est

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créer une véritable interaction avec les invités. Des rencontres qui ne cessent de croître « Itinéraires Croisés », c’est aussi un carrefour où diverses associations et organismes se brassent, à l’image de La Cité Internationale Universitaire de Paris, Alliance (anciens étudiants de la Cité Internationale), le Club International des Jeunes à Paris, le Polyglot Club, Journées spéciales Etudier au Québec, My Med web-documentaire inter-méditerranéen, Association des Polonais des Grandes Ecoles Françaises, Cap Afrikasia, etc. Et une mention spéciale à leur parrain, Lilian Thuram, qui a accepté de participer à une émission pour présenter et promouvoir son association «Lilian Thuram, Education contre le racisme». « Itinéraires Croisés », c’est votre émission sur les cultures d’ailleurs ! Diffusé un dimanche sur deux à 18h sur Radio Campus Paris 93.9 FM, et en podcast sur le site internet. Eric Temfack


Emploi Il faut passer outre les premiers aspects assez barbares, il faut bien l’avouer, du nom de cette jeune start-up, pour découvrir un concept bien ficelé corrélant entreprises et étudiants de manière équitable et plutôt sympathique. LouerUnEtudiant.com, c’est l’histoire de deux jeunes diplômés de Dauphine et de l’ESSEC qui en avaient marre de multiplier des petits jobs mal payés sans bénéficier d’autre chose qu’un maigre salaire. En février 2011, ils lancent un projet audacieux : celui de mettre fin à l’exploitation d’étudiants en quête d’expérience par des

En Janvier dans vos facs Talents UniverCités, c’est the asso qui met en place tout ce qu’il vous faut pour cartonner en dehors de la fac. La semaine « entreprise et universités », début décembre ? C’était eux. Les « déjeuners avec » ? C’est encore eux. Les forums jeunesentreprises à travers toute la France ? Toujours eux. Des partenariats super avantageux ? C’est eux, une fois de plus. En ce moment, c’est deux entreprises internationales et cotées en bourse qui s’y collent. Marre de vos études à rallonge ? Peur du manque de débouchés ? BNP Paribas recrute et

entreprises avides d’économies et, dans l’ensemble, peu scrupuleuses. Comment ça marche ? Il suffit d’être étudiant et de s’inscrire, adresse mail universitaire à l’appui. Puis il faut fouiller. Le site ingénieux regorge de petites missions dans des domaines variés – graphisme, informatique, communication, marketing, conseils, assistance virtuelle, etc. – et même de petites annonces très diverses, du développement d’une cave à vin à la rédaction de petits billets de voyage pour un blog.

forme des conseillers en patrimoine financier, et propose un CDI à la clef. Quant à Cap Gemini, première société française de services en ingénierie informatique de France, elle recrute plus de 600 stagiaires conventionnés. Une parfaite opportunité pour se faire les dents avant de se lancer dans le grand bain de la vie active ! En sus, TUC organise un certain nombre de rendez-vous incontournables et super formateurs : - Le 16 janvier, aura lieu le premier « Déjeuner Avec » de l’année. L’occasion de rencontrer un professionnel le temps d’un déjeuner décontracté, et

Là où LouerUnEtudiant.com inverse la tendance, c’est que le système profite, pour une fois, aux deux partis. Exit les employeurs rustres et esclavagistes, LouerUnEtudiant.com, c’est la génération aux milles stages qui dit Merde ! Tout s’enclenche à merveille : on travaille son profil – il faut bien appâter le chaland – on trouve l’annonce qui colle à notre expertise, on postule. L’entreprise examine notre CV, fait jouer la concurrence entre les candidats, et arrête son choix. Chaque mission est assortie d’un budget en tranche,

d’échanger amicalement les codes de l’entreprise.

allant de 500€ à 2000€, négociable avec l’entreprise qui gardera tout de même un œil sur l’avancée des travaux au travers des outils de progression de la plateforme. La bonne nouvelle, c’est que chacun y trouve son compte : 16 000 étudiants aspirent aujourd’hui à dégoter la mission qui accroîtra leur employabilité dans un marché impitoyable qui exige une expérience solide dès la sortie de l’école, et 9 000 entreprises aux moyens limités y cherchent actuellement des compétences réelles et peu onéreuses.

LouerUnEtudiant, c’est presque un site de rencontres, sans les mauvaises surprises : l’étudiant rencontre l’entreprise, ils travaillent ensemble et, souvent, les premières missions débouchent sur une embauche. L’insertion professionnelle 2.0, en somme. Retrouvez l’interview de Guillaume Truttmann, fondateur de LouerUnEtudiant.com sur le site de l’Etudiant Autonome.

Lolita Savaroc

sur

- Les « interviews-métiers » reviennent également en 2014 : on y présentera des métiers du point de vue des opérationnels qui partageront avec vous leur expérience du terrain. Un peu moins de théorie, un peu plus de pratique ! - Les « cafés coachings », c’est the place to be ! Des rencontres informelles entre jeunes et professionnels pour rabâcher les thèmes éculés mais néanmoins malmenés : quel CV attraie ? Comment montrer sa motivation sur une lettre sans excès de zèle ? Comment assurer en entretien

Civiweb : « L’international, nouvelle donne du recrutement » Vous avez entre 18 et 28 ans ? Jeune diplômé, vous ambitionnez une carrière à l’international ? Vous parlez une langue étrangère ? En fin d’études, une des options consiste à décrocher un contrat de V.I.E (volontariat international en entreprise). Géré par UBIFRANCE, l’Agence française pour le développement international des entreprises, la formule V.I.E vous offre l’opportunité de partir à l’étranger, pour une durée qui peut varier de 6 à 24 mois, dans le cadre d’une mission professionnelle rémunérée, confiée par une entreprise fran-

sans en faire trop ? On vous dit tout, sans langue de bois. - Enfin, TUC orchestre des simulations d’entretiens, en français ou en anglais, où l’on vous dira pour la première fois ce que l’on ne vous a jamais dit ! Vos qualités et vos petits défauts, point par point, entre

quatre yeux : vous ne pourrez pas tricher ! Pour plus d’infos en temps réels :

çaise et encadrée par un statut public sécurisé. Même si toutes les entreprises françaises, de tous les secteurs peuvent proposer des missions en V.I.E, les banques, mais aussi les industriels de l’automobile sont les plus gros pourvoyeurs de missions, avant les secteurs de l’électronique et des TIC, de l’énergie, etc.

tion sur le Volontariat International (www.civiweb.com). Le V.I.E est un véritable accélérateur de carrière à l’international et permet d’acquérir une première expérience professionnelle à forte valeur ajoutée. En 2011 le taux d’emploi des V.I.E en fin de mission s’élevait à 94% dont près de 70 % embauché par leur entreprise directement à la fin de leur mission.

Le profil type ? De Bac +2 à Bac + 5, les deux tiers des missions s’adressent à des ingénieurs, à des masters et à des profils commerciaux, chargés de prospecter des marchés étrangers. Il existe par ailleurs de nombreuses opportunités dans des domaines très divers. Nous vous invitons à consulter très régulièrement les offres publiées sur le site du Centre d’Informa-

h t t p : / / w w w. t a l e n t s u n i v e r c i t e . com

Lolita Savaroc

À noter : la candidature spontanée est un canal de recherche efficace et trop peu utilisé par les jeunes diplômés : 25 % des missions sont conclues suite à l’envoi d’une candidature spontanée ! Aussi, n’hésitez à proposer votre projet aux entreprises, ce pourrait bien être un élément déclencheur.

Lolita Savaroc

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BRÈVES DE FAC Salut Maurice Lestieux ! Paris 4, Diderot – Amphithéâtre Richelieu Mardi 21 janvier 2014, 21h30

La Cinémathèque

Envie de voir un film à la fac ? La Cinémathèque vous propose chaque semaine de découvrir un film dans la salle 49. Vous avez le choix entre la séance de 12h et celle de 17h : profitez-en pour découvrir un autre répertoire cinématographique à des horaires aménagées pour vous. L’accès aux séances passe par un tour en 217B. Le pass semestriel ne coûte que 18 € pour au moins 150 séances ! Pour le pass annuel, c’est 30 € pour 250 séances. Une fois inscrit, vous recevrez par mail le programme hebdomadaire.

Journée Portes Ouvertes 2014

Les journées portes ouvertes permettent aux jeunes lycéens de découvrir un univers qui leur est inconnu et d’avoir plus d’informations sur leur future fac. A cette occasion, Paris III procure aux futures têtes pensantes de la Sorbonne des conseils personnalisés concernant leur choix d’études, les parcours proposés, les procédures d’inscription, les débouchés des filières mais aussi les études à l’étranger. Les stands de chaque UFR seront accessibles dès le 8 Février, de 9H30 à 17H30.

Concours international de poésie, 13ème édition

Le service culturel de Paris IV propose aux étudiant(e)s poètes ou artistes de la plume de participer à ce concours. Vous pouvez envoyer vos textes et écrits jusqu’au 30 Mars 2014 au service culturel (action-culturelle@parissorbonne.fr). Vous aurez peut-être la chance d’être publié et de gagner un prix. Le concours est ouvert à tous les étudiants francophones et le comité de lecture est composé d’étudiants, d’écrivains et d’universitaires.

Matthias Vincenot et l’association « Poésie et Chanson Sorbonne » vous proposent : Salut Maurice Lestieux ! Un salut amical et chaleureux au poète Maurice Lestieux, en lectures, musiques et chansons, par quelques-uns de ses amis artistes. Avec Bertrand Burgalat, Antoine Coesens, Eric Guilleton, André Prodhomme, le ténor Damien Roquetty et Matthias Vincenot. Accompagnement par Etienne Champollion et l’Ensemble DécOUVRIR. Entrée gratuite sur réservation obligatoire auprès du service culturel : agenda-culturel@paris-sorbonne.fr 01 40 46 33 72 --Forum des formations UMPC Jussieu, Bât. 41, salle 215 15 janvier 2014, 12h30 Vous êtes étudiant à l’UPMC et vous souhaitez vous réorienter ? Savez-vous que l’UPMC propose d’autres alternatives dynamiques en matière de formations, riches en insertion professionnelle ? Pour en savoir plus, RDV le 15 janvier à 12h30, au 2e étage du bâtiment 41 (salle 215). --Résidence Compagnie Hieronymus Paris 3, campus Censier Du 27 janvier au 1er février 2014

Le concours du film court de l’Université Paris 1 est ouvert. Jusqu’au 31 janvier 2014, les étudiants de l’université auront la possibilité d’envoyer un film court de quinze minutes maximum : fictions, documentaires, clips, films d’animation ou films expérimentaux. Les films courts sélectionnés seront diffusés lors de la journée du film court qui se déroulera ensuite le 6 mars 2014 au cinéma La Clef (21, rue de La Clef, 75005). Le jury, composé de professionnels du cinéma et d’universitaires, récompensera quatre étudiants.

Le mardi 28 janvier 2014 de 20h à 22h se tiendra la Nuit des Abysses : une soirée qui permet de se confronter aux mystères des fonds marins avec la mission BICOSE. Cette nuit des Abysses se déroulera en plusieurs étapes : les images d’une plongée du robot Victor à plus de 3000 mètres de profondeur seront diffusées, une visioconférence avec l’équipe scientifique du navire le « Pourquoi pas » et l’équipe du centre de Bretagne de l’Ifremer sera organisée. Enfin, il y aura un échange avec les océanographes de Paris.

Voilà une nouvelle qui saura créer des liens entre différentes universités. Les facultés de médecine de l’UPEC et de l’UPMC ont signé une convention de partenariat au sein du Collegium Galilée le lundi 2 décembre 2013. Pour la première fois deux facultés de médecine coopèrent dans le domaine de la santé. Ce Collegium a été mis en place afin de créer un lien entre les structures de soins, de formation et de recherche et donc de développer des filières de soins structurées allant des médecins généralistes aux services de soins spécialisés.

Fondée en 2011 autour de Paul Balagué, la compagnie est constituée d’étudiants de Paris 3 et d’élèves comédiens au Cours Florent rassemblés en association de loi 1901. S’inspirant d’un théâtre de mots, dépouillé et invocateur, la compagnie travaille actuellement sur les dramaturgies anglosaxonnes et sur la littérature du XXème siècle. Elle pratique un théâtre dans lequel la création est collective. Nourrie des lectures de Yoshi Oïda ou d’Eugenio Barba, la compagnie croit en un théâtre social qui s’adresse frontalement à son public. Son esthétique est pauvre et exploite la polysémie des objets, et repose principalement sur l’acteur et sa générosité : Pour la compagnie, « c’est faire confiance en l’humain et en l’imaginaire que d’essayer de s’adresser au public par la poésie et la politique ». Programme disponible sur le site http://www.univ-paris3.fr/compagnie-hieronymus-222329.kjsp --Le Conseil général du Val-de-Marne finance vos projets ! Paris-Est Créteil Date limite de dépôt des dossiers : 28 février 2014

Étudiant passionné de voile, n’attendez plus ! Un enseignant du SUAPS et le responsable de la mission handicap au sein de l’université souhaitent monter un projet de Course Croisière de Voile en collaboration avec l’EDHEC : l’Handivoile. L’équipage mixte sera composé de 4 étudiants valides avec des notions de Voile qui encadreront 3 étudiants en situation de handicap léger. Plusieurs week-ends de 3 jours de préparation seront organisés afin de participer à la semaine dans laquelle se dérouleront la course et la transat constitutive du Trophée de l’EDHEC dans les Sables-d’Olonne.

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Happy Birthday Paris Ouest ! L’université de Paris 10 fête ses 50 ans. Dans ce cadre, des activités vont être mises en place tous les mois (depuis le 5 novembre : date de la pose de la première pierre de la fac) jusqu’au mois de décembre 2014. Pour commencer 2014, au mois de janvier, un hommage à Maurice Allais prix Nobel d’économie est organisé (inauguration de l’amphi Maurice Allais et TableRonde). Au mois de février, une course de 10km va se dérouler sur le campus. Et ensuite ? Tweet-fiction, exposition, soirée festival…

A partir du 1er janvier 2014, les premiers cours de philosophie et d’histoire seront disponibles sur la plateforme nationale d’enseignement en ligne. Le 2 octobre, Geneviève Fioraso, ministre de l’enseignement supérieure et de la recherche avait annoncé le lancement de celle-ci dans le cadre de son plan de développement en faveur du numérique dans l’enseignement supérieur. L’université Paris Ouest a souhaité participer à cette modernisation avec la création de ses deux premiers MOOCs (Massive Open Online Courses).

L’objectif de ce dispositif est de soutenir des actions, événements et projets qui contribuent à la réussite et à l’insertion professionnelle des étudiants en leur apportant une plus-value dans leur cursus. En 2013, 15 projets ont été soutenus par le Conseil général dans le cadre de ce dispositif. Comment participer ? Les associations ont jusqu’au 28 février 2014 pour déposer leur demande de subvention. Téléchargez le formulaire et consultez les critères d’attribution sur le site du Conseil général. http://www.cg94.fr/files/1310/demande_ type_2013-2014.pdf


UNIVERSITE PARIS 3

Etudiants, enseignants, personnels de l’Université, Venez échanger vos livres contre des livres à lire pour le plaisir, des livres au programme des cours, des dictionnaires, des manuels, des BD ... Comment procéder ? 1/ La semaine du 20 au 24 janvier, venez déposer au Bureau de la Vie Etudiante (bureau 17) les livres que vous souhaitez échanger. Vous recevrez des bons d’échange. 2/ Les mercredi 29, jeudi 30 et vendredi 31 janvier, venez sur les stands installés dans le hall de l’université pour échanger vos bons contre les ouvrages de votre choix. Les ouvrages restant après cette opération seront donnés à Bibliothèques Sans Frontières. Ils sont destinés à approvisionner des bibliothèques du monde entier (Afrique, Asie, Caraïbes, Europe ...) ou à être revendus à prix réduit pour financer les projets.

UNIVERSITE PARIS 13

Le service culturel de Paris 13 propose tout au long de l’année sur les 3 campus Votre service culturel dirigé par Alexandra Lepine vous permet tous au long de l’année de bénéficier d’ateliers de pratique artistique pour les artistes qui sommeillent en vous (musique, vidéo, histoire du cinéma etc) mais aussi d’une formule d’accompagnement qui vous permettra de vous développer. Ce service vous permet aussi d’avoir accès à des prix défiants toute concurrence des places pour de spectacles atypiques (ciné au étoile, circuqe, concerts etc) mais aussi des évènements dans des lieux reputés (Opéra de Paris, Théâtre de la Ville, LaVilette, La Gaité Lyrique). A vous de jouer ! Adhésion : 10 € pour les étudiants

UNIVERSITE PARIS 7

La réorientation semestrielle est réservée aux étudiants inscrits au 1er semestre dans un établissement FRANCAIS (en Licence 1, Licence 2, Licence 3, DUT, CPGE, PACES ou école) qui souhaitent effectuer un 2nd semestre en Licence à l’université Paris Diderot - Paris 7. La réorientation s’effectue à un même niveau d’études. La réorientation est soumise à avis d’une commission : les candidatures s’effectuent entre le 2 décembre 2013 et le 6 janvier 2014 N’attendez pas les résultats du 1er semestre pour faire votre demande. Il est toujours possible d’annuler une demande, il ne sera pas possible de faire une demande hors délais. Si vous souhaitez vous réorienter en fin d’année universitaire : rendez-vous sur nos pages d’inscription à partir de février.

CROUS DE VERSAILLES

Musiques de Resto Universitaire Les Musiques de Resto U ne sont pas comme celles du métro, elles se ne sont pas non plus mises en scène dans la rue mais dans les R.U.

 Pour les groupes jeunes, étudiants qui ont du talents, les Musiques de R.U. sont un véritable trempli. Les prix nationaux :
 1er prix : 2000€ 2ème prix : 1000€ 3ème prix : 500€ CLÔTURE DES INSCRIPTIONS : 17 JANVIER 2014

La reprise des cours du second semestre est fixée au 20 janvier 2014

BRÈVES DE FAC Atelier d’improvisation avec la participation des Bradés le 20 décembre 2013 De16h à 18h, Salle D01 du campus Censier.

ETRE HEBERGÉ PENDANT SON STAGE Les étudiants en province qui souhaiteraient venir en région parisienne pour effectuer leur stage, peuvent faire appel au CROUS lorsque ce stage se déroule dans le cadre de votre cursus universitaire. Envoyer des dossiers complets si vous souhaitez obtenir une réponse favorable. Vous devrez également fournir, outre la fiche de demande, votre justificatif de scolarité 2013/2014 et votre convention de stage signée des 3 parties, étudiant, entreprise, établissement d’enseignement. Pour cela, faites une demande de logement au CROUS de l’académie dans laquelle se trouve votre stage, dans la limite des places disponibles. Cet hébergement ne pourra pas être proposé au-delà de l’année universitaire (fin 31 juillet 2014). Télécharger le document et renvoyer le à : logement@crous-versailles.fr

Vous les aviez adorés lors du match d’improvisation au domicile des InCensiers : les Bradés reviennent pour partager avec vous leur expérience de l’improvisation et leur bonne humeur!Dans le cadre de la résidence de la compagnie En Eaux Troubles, nous vous proposons un atelier d’improvisation avec les comédiens de la troupe et les Bradés. Autour de thèmes et de mise en situation, les participants pourront expérimenter avec les acteurs l’univers de l’improvisation et des exercices de jeu. ---

UPEC CRETEIL forum du recrutement de l’académie de Créteil, à l’UPEC, samedi 14 décembre 2013, de 9 h 00 à 13 h 00. Que vous soyez étudiant, demandeur d’emploi ou salarié en attente de reconversion, vous pourrez découvrir toutes les possibilités qui s’offrent à vous. Différents stands vous attendent, sur lesquels vous pourrez notamment obtenir des informations sur le métier et la carrière d’enseignant, les différentes voies pour y accéder et l’accompagnement des personnels. ---

Association AvERROES Paris 6 – Jussieu Un petit creux = un enfant heureux ! Des confiseries à petits prix.. voilà ce que vous propose l’association Averroès dans le cadre de son nouveau projet «Parrainage d’enfants» ! L’argent récolté pour tout achat de boisson, café/thé ou barre chocolatée sera reversé à un organisme certifié en vue de parrainer des orphelins dans le monde entier ! Consommons utilement : Ensemble, contribuons au sourire des enfants !

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Bons Plans VITE, UNE TERRASSE CHAUFFÉE ! Fait froooid ! Glaglagla on se les gèle en ce début d’hiver mais, heureusement, L’étudiant autonome vous propose sa super sélection de terrasses chauffées parisiennes pour fuir la déprime en attendant l’été.

CAFÉ DE LA PLACE VERTE 105 RUE OBERKAMPF, 75011 PARIS Au milieu de l’animation de la rue Oberkampf, ce célèbre café ravit les adeptes des cafés-terrasses quand le soleil pointe le bout de son nez. Mais quand l’hiver arrive, pas besoin de bouder ce lieu puisque la terrasse est bien aménagée et super cosy. On a bien chaud, et le coca-glaçons laisse place à un bon chocolat chaud « maison » bien sûr. Ne partez pas sans faire une petite partie de Babyfoot entre potes. Ça réchauffe !!!

La Machine du Voisin Ou comment laver son linge sale en privé. LA MACHINE DU VOISIN, QU’EST-CE QUE C’EST? C’est un site Internet qui met en relation les heureux propriétaires de machines à laver et ceux qui n’ont pas les moyens/ la place d’en avoir une (bien souvent nous, les étudiants). Où que tu sois en France, tu peux inscrire ta machine, et faire des heureux dans ton voisinage! Si tu es en possession du graal, le mettre à disposition de tes voisins peut te rapporter un peu d’argent (les lessives vont de 2€ à5€ en général) mais c’est surtout un moyen de faire des rencontres dans ton quartier, notamment si tu es nouveau et seul dans une grande ville telle que Paris, et de faire preuve de solidarité! Si tu ne disposes pas de la précieuse technologie, emprunter le lave-linge d’une personne particulière est quand même plus convivial que de se rendre à la laverie, avec une compagnie inexistante ou douteuse. En plus, on ne dirait pas comme ça, mais faire fonctionner un lave-linge inconnu peut se révéler compliqué: les instructions ont beau être affichées (de façon plus ou moins visibles selon l’état de décrépitude de l’endroit),

LE VERT TULIPE

99 RUE DE PROVENCE, 75009 PARIS Le Pain quotidien est le QG des addicts du brunch, mais pas que. Un des établissements de la célèbre chaine offre à ses clients une superbe terrasse (pour ne pas dire une cour privative). En effet, « Le Pain Quotidien » des Galeries Lafayette possède une terrasse à l’arrière bien chauffée avec de grandes tables en bois. Allez-y pour le goûter, demandez une boisson chaude et des petites flûtes aux fruits secs servis avec un triptyque de pâtes à tartiner plus surprenantes les unes que les autres. Mention spéciale pour la pâte à tartiner au spéculos… Miam !

DELAVILLE CAFE 34 BOULEVARD DE BONNE NOUVELLE, 75010 PARIS Ancienne maison close construite sous Napoléon III, le « Delaville Café » est un bar ultra in. Sa terrasse plein sud est bondée en plein été, mais on y est bien au sec en hiver aussi, promis ! Alors, après un ciné au Grand Rex ou avant une soirée endiablée au Rex Club, filez boire un coup (ou deux) au Delaville Café sur les célèbres Grands Boulevards.

L’HÔTEL AMOUR 8 RUE DE NAVARIN, 75009 PARIS L’hôtel Amour est « LE » restaurant branché qui attire la jeunesse parisienne. L’ambiance y est décontractée. Mais le point fort de l’Hôtel Amour c’est bien évidemment sa superbe terrasse au fond du restaurant : on se croirait presque dans un jardin d’hiver grand luxe. La verrière nous laisse apercevoir le ciel et un joli jardin privatif. Au chaud et dans cet environnement naturel, il fait bon vivre à l’Hôtel Amour.

2 PLACE GUSTAVE TOUDOUZE, 75009 PARIS Je suis moi-même adepte de ce super lieu : vous allez adorer cette super terrasse, bien chauffée bien sûr. Très agréable l’été, on ne s’en prive pas l’hiver : il y fait chaud et, pour les gros frileux, on vous prêtera de jolis plaids. Le « No Stress » fera vite de vous un habitué des lieux ! En tout cas, avec ses chaises multicolores et son grand store vert pomme, vous ne pourrez pas le rater. Ah, j’allais oublier : Happy hour de 18h à 19h30 !

YAEL ILLOUZ

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LEA

Qui sait, une charmante machine à laver t’attend peut-être derrière la porte d’à côté. Ivanne R.

Le brownie : un inédit des États-Unis dans nos assiettes d’hiver

Décembre. Journées fraîches et soirées au pied de la cheminée, la fin de l’année devient tout particulièrement chaleureuse avec les fêtes se rapprochant à grands pas. Pour profiter pleinement de l’hiver, j’ai concocté pour vous un dessert chocolaté dont voici la recette. Tous en cuisine ! Ingrédients : 300g de chocolat noir pâtissier 200g de beurre doux 240g de sucre en poudre 4 œufs + un jaune d’œuf 1 sachet de sucre vanillé 100g de farine de blé Mélange de noix (noix de pécan, noix, amandes, noisettes,…) Cuisson : 160°C 25 mn à 30 mn

Astuce !

Servez votre dessert avec une boule de glace vanille ou un nuage de crème anglaise. Vous pouvez également réchauffer votre brownie (90°C durant 10 mn) si vous l’aimez tiède.

1.

Préchauffez votre four à 160°C.

2. Faites fondre le chocolat puis ajoutez-y le beurre coupé en cubes grossiers. 3. Dans un bol, ajoutez le mélange de chocolat et beurre fondu avec le sucre. Mélangez énergiquement. Ajoutez un œuf. Mélangez. Ajoutez le deuxième œuf. Mélangez. Et ainsi de suite en ajoutant le jaune d’œuf en dernier. Ajoutez ensuite le sucre vanillé. Enfin, ajoutez la farine. Mélangez. Ajoutez les noix. 4. Versez dans un moule de préférence rectangulaire, préalablement beurré et fariné. 5. Enfournez pendant environ 25 minutes si vous aimez vos brownies fondants et coulants ou 30 minutes maximum si vous les préférez plus fondants et moelleux. Un couteau planté dans le brownie ne doit pas ressortir sec. 6. Sortez votre moule du four et plongez-le dans un autre plat rempli d’eau et de glaçon durant une dizaine de minutes. 7. Ne démoulez pas votre brownie. Il est préférable de couper les parts dans le moule puis de les disposer dans un plat de présentation.

Où shopper pas cher ? étudiants, étudiantes, c’est bientôt les soldes ! Mais, entre nous, vive la galère pour trouver des pièces qui soient mettables ailleurs qu’à la soirée déguisée de votre meilleur pote. C’est donc bibi qui vous a dégoté un tas d’adresses et sites internet boooons plans bien sûr !

Les Stocks

NO STRESS CAFE

Comment ça marche? Il suffit de te rendre sur le site, créer ton compte, inscrire ta machine en remplissant les différents critères si tu es proprio, ou lancer une recherche à l’aide de ton code postal si tu en es dépourvu. Tu choisis l’offre qui semble le mieux te convenir, tu réserves un créneau selon les disponibilités préétablies par le gentil voisin et vous entrez tous deux en contact!

Casse-croûte étudiant du mois

2 RUE DE LONDRES, 75009 PARIS En plein cœur du 9ème arrondissement de Paris, près des grands magasins, une grande place abrite un magnifique témoin de notre patrimoine : la spectaculaire Eglise de la Trinité ravira les amoureux de l’architecture gothique. Buvez donc un petit remontant sur cette jolie place parisienne. Bien au chaud, installez-vous à la terrasse du café « Le Vert Tulipe » rien que pour le plaisir des yeux et dites Amen (allez une pincée d’humour mes très chers frères). Et, en passant, Big up aux serveurs qui sont supers accueillants.

LE PAIN QUOTIDIEN

faire un choix entre une machine à 1150 tours/mn et l’autre à 1400 relève de la science infuse. Une fois la décision prise, il faut en prendre une autre: attendre, ou aller faire ses courses et laisser ses culottes/caleçons à la portée de tous. Risqué! Même dilemme au moment de régler, quand tu n’as qu’un billet de 5€ alors que « sont acceptées seulement les pièces de 10cents à 2€. Cet appareil ne rend pas la monnaie.» LMDV te permet au contraire de te laisser guider par le propriétaire qui sait (en principe) comment fonctionne son lavelinge, de laisser tes vêtements en sécurité pendant que tu vaques à tes occupations, ou au moins d’attendre dans un endroit un peu moins glauque…

Sandro, Maje, Bel air, APC … On adore (presque tous n’exagérons pas) mais bon, c’est pas donné pour nous, pauvres étudiants qui ne mangeons que du pain et des olives, tout le monde le sait. Alors jette un oeil dans les stocks pour chopper les collections antérieures à -40%. Ça t’en bouche un coin, hein ? Allez, vas-y, fonce, et fais toi plaisir ! (Pour les adresses, rendez-vous sur Google, les amis. On tape « stock Paris » et c’est du tout cuit ! J’ai pas toute la page du journal, faut que je laisse la place à mes autres amis rédacteurs. Oui, je sais, je suis sympa).

Les Outlet

Tous nos sites bien aimés proposent un Outlet bien rempli avec de vraies bonnes affaires « je le jure ! ». Allez faire un tour, le principe est tout bête : dès qu’il reste peu de tailles sur un modèle, on passe les articles en outlet pour notre plus grand plaisir. Un petit tour sur Google, tapez « outlet » suivi de votre magasin préféré, ça marche presque à tous les coups. Ah, et

MARGOT GOIX

Les Friperies

ma nouvelle veste en cuir Mango vous passe bien le bonjour ! Les friperies, c’est la caverne d’Ali baba. Certes, on ne sait plus où regarder, mais on fait toujours de superbes trouvailles. Alors arme-toi de ton super sac en bandoulière, fais appel à la guerrière qui sommeille en toi et vas fouiller dans les amas de fringues à la recherche de la pièce de tes rêves. Un sac en cuir vintage, une veste en jean Levis et une superbe fourrure plus tard : t’es super lookée, et le tout pour seulement quelques euros. Guerrisol
 19 avenue de Clichy
75018 96 Boulevard de Barbes
75018 Free’p’Star
 8 Rue Sainte-Croix de la Bretonnerie
75004
 Kilo Shop Marais 69-71 rue de la Verrerie
75004 Kilo shop Saint-Germain 125 boulevard Saint-Germain
75006

Arlettie

Inscris-toi sur le site Arlettie.fr pour être alerté par mail de toutes les ventes privées de tes marques préférées. Chut, ça reste entre nous ! Yael Illouz


AGENDA "QUE FAIRE A PARIS ?"

Flashcode de l’agenda des événements de l’étudiant autonome

Sortir en Ile-de-France

événements culturels

Sorties festives

L’équipe de l’Etudiant automne a rencontré le créateur du site YouShould.eu qui a gentiment répondu à nos questions.

Selon toi quels sont les quartiers « in » en ce moment ? Où nous invites-tu à sortir ?

Comment le projet YouShould est-il né ?

Si l’on devait sortir ce soir, nous pourrions débuter par un Barathon aux alentours de la rue Oberkampf fait de currywursts (spécialité de saucisses berlinoises) à l’Udo bar, d’un cocktail à l’Ave Maria puis finir à SoPi (south Pigalle) où YouShould propose de très bons clubs. Bref, deux quartiers que nous tenons très haut en estime. Out les soirées guindées ! Beaucoup de jeunes sont nostalgiques des soirées « à la bonne franquette ».

Le projet est né à Berlin. Avec celui qui deviendra mon partenaire dans l’aventure YouShould, nous voulions sortir un soir mais ne savions pas dans quel bar ou quelle soirée aller. Après quelques recherches infructueuses sur internet, nous avons dû nous résigner à acheter un guide papier. En rentrant à Paris, nous nous sommes dit qu’il serait sympa de créer notre propre site pour parler des bars et des soirées que nous aimons bien dans notre ville, afin de guider les personnes dans le même cas que nous à Berlin. Pourquoi avoir nommé le projet YouShould ? Chaque bar ou club sur YouShould a été visité par nos propres soins. C’est avec une grande conviction que nous les proposons. YouShould ça veut clairement dire que nous sommes sûrs à 100% que c’est là où nos utilisateurs devraient aller s’éclater, et pas ailleurs. Comment les endroits sont-ils dénichés ? Nous sortons assez souvent sur Paris. Au départ nous avions notre propre carnet d’adresses mais rapidement il a fallu l’élargir. Notre méthode est simple : tout bar présent sur YouShould doit être testé par l’équipe. Nous avons un boulot très pénible (rires). Nous allons dans des bars dès qu’on nous le recommande de façon pertinente. Nous réalisons aussi des barathons dans des zones où nous allons moins souvent, et on tombe parfois sur des pépites ! La dernière est le Bubar. C’est un bar à vin sans aucune enseigne où nous sommes entrés complétement par hasard près de Bastille. Nous y sommes restés toute la nuit à refaire le monde. Le tout copieusement arrosé par le patron. J’ai pu constater qu’il y a des endroits pour tous. Est-ce une volonté de créer une communauté hétérogène ? Nous sortons dans des endroits très différents, des bars étudiants aux bars à cocktails en passant par des endroits un peu plus « underground » comme le point éphémère. Nous avons voulu retranscrire sur YouShould le meilleur de la nuit Parisienne que nous connaissons, et ça ne se limitait pas à un « type d’endroit ». La communauté est hétérogène mais elle a un point commun, c’est de vouloir sortir dans des lieux sortant de l’ordinaire.

Où passer une soirée sans chichi dans une ambiance détendue ? Ce n’est pas le choix qui manque à Paris ! Même si la ville a la réputation d’être chère et assez snob, les bars sans prise de tête, on en trouve dans tous les arrondissements! Chez Georges, Aux Folies, Marlusse et Lapin, Le Pantalon, Le Cristal, Le Nimporte quoi, Le Cinquante, Chai Antoine, Le Syphax, etc. ! Le fameux couscous gratuit a-t-il des cousins ? Choucroute, moules-frites, pizza, sushis gratuits … Allez, fais nous rêver … Pour le couscous gratuit, l’indétrônable reste La Coordonnerie ; pour les moulesfrites, Le Bouillon belge. Sinon, un concept assez sympa venu d’Italie est en train d’arriver à Paris : « les aperitivos », soit un buffet (modeste mais assez bon), pour une conso payée. Pour ça, allez au Delizie près de Pigalle, par exemple. Quels sont les projets en cours pour YouShould, quelles attentes avez-vous sur le long terme ? Sur YouShould, pour le moment, nous sommes en train d’ajouter des derniers lieux afin d’avoir une sélection ne se limitant pas qu’à la rive droite. L’application est aussi en train d’être recodée, pas mal de nouvelles fonctionnalités vont sortir ;) En Janvier, le lancement officiel aura lieu et nous organiserons une petite soirée avec les gens qui nous suivent depuis le début. Nous sommes aussi en train d’organiser un système de barathon sur YouShould pour faire revivre à nos utilisateurs les expériences festives que nous avons vécues pour créer le site ! Et, à long terme, si YouShould réussit à bien fonctionner à Paris, nous pensons exporter le concept dans des villes comme Londres ou Berlin. Et les jeunes n’auront plus à subir l’achat d’un guide papier pour une soirée comme nous l’avons expérimenté à Berlin, là où tout a commencé. Yael Illouz

LEA

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Culture m u e s u M o t t e h G le

Préparez-vous à entrer dans l’antre de la culture ghetto.

«Ghetto» qualifie l’ensemble des cultures les plus défavorisées et méconnues du globe, notamment les civilisations africaines. Le Comptoir général est un lieu de rencontre pour le moins exotique et innovant. Vous êtes nouveau sur Paris? Cet espace issu d’un autre monde va vous subjuguer. En journée, il faut oser s’aventurer dans l’allée presque résidentielle pour découvrir l’entrée du repaire. Les portes passées, le couloir aux allures de vieil hôtel poussiéreux vous fait déjà subodorer l’originalité du lieu. Lieu phare de la Nuit Blanche, ce petit coin d’Afrique au bord du canal St Martin recèle de plaisirs inattendus. Musée est son appellation officielle, les arts ghetto étant à l’honneur dans les multiples salles et espaces, à travers un large panel d’activités abordant tous les aspects de ces cultures marginalisées de façon ludique. Des brunchs aux fripes, en passant, entre autres, par le «cinébrousse» et la balade dans le jardin «endémique», il suffit que vous vous trouviez une place sur les gros canapés autour d’un jus de maracuja pour ne pas décoller de sitôt! En plus d’être un bar sympa, le comptoir général a pour principe d’accueillir en son sein les manifestations culturelles proposées par des associations ou organismes qui interviennent dans les domaines du développement durable, du progrès social, de la solidarité... vous pouvez ainsi jusqu’au 1er décembre admirer les «Portraits de Brousse» du photographe africain Oumar Ly, offrant un regard indigène sur les populations rurales sénégalaises. L’ONG «bibliothèque sans frontières», qui s’attache à apporter la culture dans les pays où l’aide d’urgence est privilégiée (comme Haïti), est également un exemple éclairant du type de causes soutenues par le musée.

A LBUM

London Grammar la pseudo-révélation pop de l’année

Première écoute. Deuxième écoute. Troisième écoute. Non, décidément, rien à faire. L’impression d’écouter la bande originale de Twilight est décidément beaucoup trop prégnante dans le premier album du groupe britannique London Grammar, If You Wait. If you wait... what then? Les titres aux noms aussi soporifiques que leurs mélodies (Stay Awake, Interlude, If You Wait...) s’enchaînent sans nous marquer plus que ça, nous laissant l’impression désagréable que l’on aurait mieux fait d’acheter le premier album des Casseurs Flowteurs (ce que l’on n’a pas manqué de faire dès le lendemain). Alors certes, il y a de la langueur, il y a de la beauté, il y a de la puissance, mais après avoir écouté Lana Del Rey jusqu’au dégoût pendant plus de deux ans, la langueur, la beauté, on s’en passerait volontiers. Pourtant, rien à faire, les airs restent, on hoche la tête, on tape du pied sans trop s’en rendre compte et on fredonne rapidement un refrain pas très compliqué. Le trio pop s’écoute finalement plutôt facilement, comme une sorte d’ingénieux mélange de Lana Del Rey, de The XX, de Florence + The Machine et de BO envoûtante sans promettre une révolution musicale planétaire (ce qui est loin d’être leur objectif à vrai dire). A écouter sans acheter, pour dormir, travailler ou après que Johnny l’homme de notre vie nous ait lâchement abandonnée pour faire un bowling avec ses amis.

Attention, cet endroit risque de devenir votre QG! 80 Quai de Jemmapes 75010 Paris (+ infos : lecomptoirgeneral.com)

Ivanne R.

Les cafes de Mabillon Initiative du CROUS de Paris pour mettre en avant toutes formes de créations artistiques, les cafés de Mabillon vous proposent tous au long de l’année de découvrir un large panel d’activités culturelles. Des rencontres littéraires, en passant par les concerts jusqu’aux spectacles de danse et les soirées séries, vous aurez l’embarras du choix dans cette salle hybride aux allures de bar/café/resto. Cette année le CROUS propose aux jeunes qui ont un groupe, un duo ou qui font de la musique en solo de les programmer dans son agenda et de participer aux soirées musicales. Pour cela, n’hésitez pas à contacter le service culturel du CROUS si vous remplissez les conditions règlementaires (à voir sur le site). Vous serez ensuite présélectionné parmi les groupes et les dates de concerts vous serons attribuées entre Janvier et mai 2014. Eric Temfack

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LEA

Mathilde Delorme.


LE COIN DES ENTREPRENEURS ET DES ARTISTES Neo Boto, le média de la modernité Il y a quelque temps, on découvrait Neo Boto, webzine « in the heart of the city » où se côtoient Eminem, les Casseurs Flowters et Gravity. Puis, on a rencontré Nina Kauffmann, la créatrice de Neo Boto avec Julien Bihan et Alexandre Galmar. Le site jouit aujourd’hui d’une certaine notoriété et cherche plus que jamais à défendre un point de vue novateur sur une culture chère à ses fondateurs. Nina, Neo Boto c’est quoi ? Dès le début, on a créé Neo dans l’envie d’apporter une réflexion intelligente et profonde sur une culture mal représentée par les médias français. On part du principe que c’est une culture dominante qui a tout à fait le potentiel pour être l’objet d’une analyse poussée. Neo a véritablement vocation à être un média, pas un simple blog. On cherche à traiter la culture populaire dans ses diverses manifestations (musique, art, cinéma, mode), en usant de divers formats d’expression. Cette ouverture nous semble logique parce qu’un des principes de la culture hip-hop c’est de puiser son

inspiration dans les cultures qui l’ont précédée et celles qui l’entourent. Qu’est-ce qui permet à Neo Boto de se démarquer des autres sites ? Puisqu’au départ on s’est inspiré du sérieux de la presse papier, on a gardé des formats traditionnels : les brèves, avec nos news, et les articles de fond, qui nous tiennent à cœur. On a aussi compris qu’il fallait des formats plus attractifs et plus en phase avec les habitudes de consommation du public. C’est pour ça qu’on développe beaucoup le pôle vidéo. Les Partiels de punchlines, notamment, ont eu un grand nombre de vues YouTube. Lors des partiels, on donne aux artistes des mots décalés ou en lien avec l’actualité, et ils doivent composer un 16 mesures de vers libres. On a eu la participation d’artistes populaires comme Soprano, Deen Burbigo, Seth Gueko, Black Kent, et bien d’autres ! On a également développé un autre concept, les Sixty Seconds Before, où on filme un artiste pendant les soixante secondes qui précèdent son entrée sur scène, un moment intense ! Enfin, on perd pas de vue

une de nos volontés premières : être innovant et créatif. On travaille en ce moment sur un nouveau projet : les net-tape. Autour d’un thème musical on choisit des morceaux emblématiques qu’on accompagne d’un texte explicatif, et on les remixe pour en faire un compilation originale. C’est le type de concept qui garde une dimension informationnelle mais nous emmène aussi vers une ouverture et une créativité qu’on juge indispensables. Aujourd’hui, comment vous projetez-vous ? Notre objectif sur le long terme serait de continuer sur la voie de la diversification des formats : vers l’exploitation de toutes les possibilités du web (applis par exemple) mais aussi, vers le prestige de la presse papier. On veut que Neo devienne un média global au service d’une culture globale. On espère devenir assez influent et fidéliser suffisamment les labels pour devenir un passage obligé dans la promotion des artistes. Joséphine Desfougères

Simon Cau ou la démocratisation de l’art LEA est parti à la rencontre de Simon Cau, l’un des précurseurs des galeries nomades en France. Au travers de Leapfrog Nomad Art Gallery, il se lance dans la démocratisation de l’art. LEA : Qu’est ce qui t’a intéressé dans le statut de galerie nomade ? Le principe de la galerie nomade, c’est qu’elle n’a pas de lieu fixe. Elle ne fonctionne pas autour d’une routine, mais autour d’événements. Pour réduire les coûts et privilégier la communication ou le transport des œuvres, j’obtiens des lieux prêtés, mis à ma disposition. En plus, j’ai pensé à créer une association, qui serait indépendante de la galerie. Elle viserait à améliorer l’initiation à l’art et la mobilité des artistes et de leurs œuvres. LEA : Comment sélectionnes tu les artistes ? Je n’ai pas de ligne esthétique particulière. Je présente des artistes que je rencontre et dont le travail me plaît. La relation avec l’artiste s’établit sur le long terme. Il est important de le connaître humainement, de suivre son travail, de se montrer présent dans ses projets de création. Je vais donc visiter les artistes dans leurs ateliers, assiste à leurs vernissages, etc. LEA : Quelle est la vocation de Leapfrog ? L’idée est de se tourner vers l’international en voyageant de ville en ville, de pays en pays en variant les types de lieux. Ma première expo se déroulait dans un appart, la prochaine prendra place dans un garage transformé en lieu de rencontre culturelle. Mon but est aussi de toucher un public plus large, de rapprocher les galeries d’un public qui a parfois peur de passer les porter d’une galerie. Les gens très peu amateurs d’art apprécient le fait de sortir l’art de son espace habituel. L’art contemporain n’est pas réservé à une élite et, selon moi, il y a vraiment différents styles et courants qui peuvent s’adapter à tous. Et les œuvres ne valent pas toutes une fortune ! Certains artistes en début de carrière ont un travail vraiment intéressant et tout à fait abordable. Pour l’instant je n’ai mis en place qu’une seule expo, au mois de mai dernier. Mais rien que pour le vernissage, 125 personnes sont venues ! J’essaie de développer un réseau de diplômés et de professionnels, j’aimerais pouvoir organiser des événements en association avec les étudiants. J’ai eu plusieurs projets connexes ces derniers temps, qui m’ont permis de rencontrer pas mal de gens, mais là je me remets à fond dans la galerie. Dès 2014, j’aimerais faire ma première exposition à Leipzig. Mon objectif est de faire 6 à 8 expositions par an. Prochaine exposition Terrestre : Samedi 30 novembre, de 18h à 22h Adresse : Le Chene, 131 avenue de Paris, Villejuif Artiste : Claire Galopin Pour s’y rendre : métro Villejuif Léo Lagrange, Ligne 7. Pour en savoir plus sur Leapfrog : http://leapfroggallery.com/

Constance Bauer

LEA

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SPORT Un peu de magie sur le terrain

- Le souaffle sert à marquer. C’est le rôle des trois poursuiveurs dans chaque équipe. Un gardien défend les buts.

Inspiré d’Harry Potter, le quidditch a été créé en 2005 à l’université de Middlesbury. Depuis, ce sport s’est très vite développé. On compte aujourd’hui plusieurs centaines d’équipes à travers le monde, dont une dizaine en France. Et qu’on ne s’y trompe pas, le quidditch est un véritable sport qui demande endurance. Les contacts sont autorisés, mais le quidditch présente surtout un esprit vraiment unique : dans la bonne humeur et sans trop se prendre au sérieux, garçons et filles se partagent le terrain.

- Trois cognards servent à éliminer les joueurs. Lorsqu’un joueur est touché, il arrête toute action et revient toucher ses buts avant de reprendre le jeu. - Le vif d’or est incarné par un joueur à part qui porte dans son dos une chaussette avec une balle de tennis. C’est de cette balle dont doit s’emparer l’attrapeur. Le vif d’or a absolument tous les droits, il se balade et grimpe où il veut. Sa seule obligation est de revenir sur le terrain au bout de quinze minutes. Le vif d’or fait souvent des actions spectaculaires ou drôles pour amuser les spectateurs.

Les règles sont similaires à celles de la célèbre saga. Il y a trois types de balles :

Et pour les balais alors ? C’est comme dans la saga, mais on ne vole pas.

Les joueurs de quidditch courent avec des balais et jouent avec une main. Cet accessoire à première vue déroutant ajoute de la difficulté et un aspect particulièrement technique au jeu. L’équipe des Paris Phenix Quidditch s’est montée à l’été 2012. Champions d’Europe et première équipe à avoir représenté la France en coupe du monde en avril 2013, ils ont tout récemment gagné un tournoi à Bruxelles. Elle est constituée d’une trentaine de joueurs d’horizon différents : de 17 à 27 ans, étudiants en Staps ou sportifs du dimanche se retrouvent le samedi matin pour s’entraîner. Envie de voir ou jouer ? L’équipe vous attend pour une initiation ! Paris Phénix

Tout ce que la tele ne vous apprendra jamais sur le sport Les médias sont ainsi faits que leur existence tient à un indubitable chiffre : celui de l’audience, qui impacte ensuite celui du chèque. Publiques ou privées, les chaînes de télévision construisent leur grille sur le succès potentiel que pourrait emporter un programme, c’est-à-dire à combien la chaîne pourra vendre la tranche publicitaire à ses annonceurs. Ce qui vaut pour les émissions de divertissement vaut également pour le sport : les grandes chaînes gratuites se partagent principalement le graal des championnats prestigieux face à Eurosport, Canal Plus et sa petite sœur, Be In Sport.

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Ce qui rapporte de l’audience, ce sont les sports « star ». Le football et les compétitions européennes ou mondiales, le rugby, les grandes étapes du tennis, les rendez-vous d’athlétisme et parfois un peu de natation, les Jeux Olympiques, ou même le Tour de France qui fleurit les audiences de France TV tout au long du mois de juillet. Les compétitions d’équitation, de curling, de natation synchronisée, elles, jouissent à peine d’un temps d’antenne très limité sur les chaînes payantes. Et, même durant la retransmission des Jeux Olympiques, on préfèrera rediffuser des images de sports plus populaires que de mettre

à l’écran l’intégralité d’une compétition de gymnastique. Plus l’évènement est populaire, plus il a de chances d’être diffusé sur une, deux, ou même trois chaînes. On prendra le seul exemple de TF1 qui a déjà obtenu les droits exclusifs de la prochaine coupe du Monde. Le sport à la télévision se résume alors à ce qui promet un maximum d’audience, donc d’argent : matchs, résultats, émissions divertissantes alliant les deux points précédents, le tout éclairé de commentaires qui offrent plus une seconde vie à d’anciens joueurs qu’un réel intérêt pour le spectateur. Emilie Houel & Lolita Savaroc


CAP SUR STAPS L’Étudiant Autonome vous présente le cursus STAPS, un monde universitaire méconnu, bercé de préjugés étonnants que nous avons tenté de dissiper. Staps : sommairement

STAPS est la seule filière universitaire dédiée au sport. S’inscrivant depuis 1975 dans le système LMD (Licence, Maîtrise, Doctorat), elle prépare à l’ensemble des métiers relatifs au sport. Il existe quatre types de formation : « éducation et motricité », « entraînement sportif », « Activité Physique Adaptée et Santé (APA)», « Management du Sport », « Ergonomie, Sport et Performance Motrice ».

Staps : les débouchés

Les débouchés professionnels sont relativement variés. Il y a évidemment les débouchés vers des métiers classiques (professeur d’Éducation physique et sportive, entraîneur ou éducateur sportif, professeur en activités physiques adaptées), et désormais on retrouve de véritables opportunités professionnelles vers des métiers très en vogue ou dans l’ère du temps (coach sportif personnel, préparateur physique et mental, professionnels de la production de matériels sportifs, professionnels du tourisme sportif, gestionnaire de centres de sport). Au cours de ses recherches, LEA a pu constater que beaucoup d’étudiants en STAPS s’amusent souvent à rappeler que leur filière possède l’un des meilleurs taux d’insertion professionnelle post université (suite à une étude menée par le Centre d’Études et de Recherches sur les Qualifications -CEREQ- moins de 5% des étudiants sont au chômage trois ans après l’obtention d’une licence STAPS). En effet, des études réalisées par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche mettent en évidence des taux d’insertion de l’ordre de 92 à 93 % pour les titulaires de diplômes STAPS, ce qui dénote de la remarquable employabilité des étudiants engagés dans cette filière.

Staps : que faites-vous ?

Sachez que l’emploi du temps des étudiants en STAPS est divisé en trois parties distinctes : -L’apprentissage des sciences, -La pratique du sport, -L’apprentissage d’un métier de prédilection, par le biais de stages en entreprise.

L’Étudiant Autonome a rencontré Mehdi Belaïdi qui nous explique le choix de son cursus scolaire : récit d’une expérience en STAPS. L’Étudiant Autonome : Tu allais dans quelle université ? Mehdi Belaïdi : Je dépendais du cursus STAPS de Paris Descartes, même si parfois j’avais des cours dans d’autres campus. Par exemple, mes entrainements de football se tenaient à l’Université Paris 13, sur le campus de Bobigny. LEA : Pourquoi avoir choisi STAPS ? M.B : Chaque étudiant y reçoit une formation en rapport avec le sport ; d’ailleurs, c’est la raison pour laquelle je me suis inscrit en STAPS : je souhaitais apprendre la culture du sport et acquérir des connaissances solides, tout en pratiquant le sport à un excellent niveau. J’avais un vrai plan de carrière. LEA : Que représente STAPS pour toi ? M.B : (sourire) Pour commencer, j’aimerais rappeler qu’une formation STAPS n’est pas du tout destinée aux « mecs » avec de larges épaules qui ne parlent, ne mangent et ne pensent que par le sport. Parfois, les gens oublient bien vite que STAPS signifie « Sciences et techniques des activités physiques et sportives ». On apprend beaucoup de choses sur la configuration du sport et le corps humain. Les préjugés sont hallucinants. On me dit souvent : vous faites du sport du matin au soir, vous passez un diplôme facile car vous avez peu d’heures de cours en amphi, vous devenez tous prof d’EPS, etc. C’est faux, on bûche vraiment en STAPS !

LEA : Donc selon toi, quelles sont les opportunités offertes en STAPS ? M.B : J’ai toujours voulu être sapeur-pompier de Paris. Donc après l’obtention de mon BAC ES, je me suis précipité sur les inscriptions en STAPS pour deux raisons : - Cela me permettait de maintenir une excellente condition physique lors de mes cours d’athlétisme ou de football. - J’avais opté pour la licence EAPA ce qui est un atout supplémentaire lorsqu’on passe les tests pour devenir sapeurs-pompiers. Et cela a payé. LEA : Sans le cursus STAPS, tu ne serais pas pompier ? M.B : Honnêtement, j’aurais eu du mal à maintenir un bon niveau de sport si j’avais suivi une autre formation. (Il réfléchit). En fait, je n’aurais jamais réussi à passer les tests physiques. Et puis, gérer les cours, le sport, et les examens m’a forgé un mental d’acier, et à décuplé ma motivation. Je suis aussi bien plus discipliné, car j’ai appris à m’organiser…un peu mieux (rire) ! Si vous avez un projet professionnel, une passion effrénée pour le sport, n’hésitez pas, et rejoignez les 44 500 étudiants français en STAPS.

Colin Pezzani

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Dr. Love diagnostique « les relations à moitié »

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Messieurs, pour séduire la femme qu’il vous plait, il faut d’abord commencer par avoir l’esprit libre. Se débarrasser de toutes vos relations à moitié. Toutes ces histoires au statut flou où l’ambiguïté n’a pas encore tranché entre le « oui » et le « non ». L’ennui étant que ce fameux « peut-être » vous relègue dans une zone de confort qui vous empêche de prendre des risques. Seulement, pour séduire, il faut être capable de prendre des risques. Mais alors comment reconnaitre ces relations à moitié ? Cinq critères pour les débusquer. 1/ Elle range l’amitié devant l’amour : Elle vous a déjà servi du « restons bons amis ». Pourquoi resterions-nous bons amis ? Mais si, vous savez bien parce que « cela pourrait tout gâcher ». Pour l’instant, ce qui est gâché, c’est la journée et le reste de votre semaine. 2/ Elle a besoin de temps : Quand on est le sous charme d’une personne, le temps est toujours trop long. On compte les jours avant le prochain rendez-vous. Une heure semble durer une journée. Si elle a besoin de temps, en vérité, c’est qu’elle espère que vous jetiez votre grappin sur quelqu’un d’autre ce qui lui évitera de vous dire « non ». 3/ Elle vous donne l’impression de ne pas connaitre son emploi du temps 24h à l’avance : Conséquence, on ne peut jamais rien planifier. Traduction, c’est tout le contraire. C’est parce qu’elle ne veut rien planifier avec vous qu’elle ne veut pas vous inscrire dans son emploi du temps. Conclusion, vous la voyez rarement généralement en fin de semaine quand elle n’a rien de mieux à faire.

Spotted Université Sorbonne Nouvelle, 12 Octobre 2013 Toi qui contrôle cette page à l’image de Gossip girl, tu reste une énigme. Qui est tu vraiment? Un dan Humphrey timide et éveillé ? Ou une Blair waldorf Perfide et Prétentiarde ? En tout cas merci à toi de nous permettre de nous dévoiler cachés derrières nos masques d’anonymes. En espérant toujours en référence à Gossip girl qu’un scandale n’éclate pas. S. Spotted Université Sorbonne Nouvelle, 9 Octobre 2013 Ô toi jeune colombien, fraîchement arrivé dans notre pays, ton regard farouche et tes lèvres assoiffées, ta chevelure et ton accent adoré, quand te reverrais-je ? Spotted Université Paris Diderot, 18 Octobre 2013

4/ Elle fait du tri sélectif : Si vous l’invitez à des soirées où elle peut rencontrer d’autres personnes, réseauter un petit peu, elle viendra. Par contre, lorsque vous lui proposez quelque chose d’un peu plus romantique (comprendre tous les deux), elle trouvera toutes les meilleures excuses du monde pour se décommander et toujours à la dernière minute.

Trop classe, trop stylé, trop beau, trop tout. Sami.K. t’es une dinguerie. Signé une fille de psycho.

5/ Elle a fait de vous son confident : Sans vous avoir demandé votre avis, bien sûr. Rappelez-vous messieurs, le confident se casse toujours les dents. Conclusion, les coups de foudre sont rares et très rarement réciproques. Conséquence, la plupart du temps, plaire à quelqu’un c’est délicat, périlleux et parfois long. Apprendre à choisir les gens est un art. Raison de plus d’apprendre à vous intéresser à des femmes qui sont disponibles et un minimum sensibles à votre charme… Dr. Love

Spotted Sorbonne, 22 Octobre

Dr. Love ne badine pas avec l’amour L’assassinat est proche. Acte prémédité. Le processus est enclenché. Seule avec mes pensées. Rituel de préparation comme souvent. Au moins une semaine que je me prépare. Vite, dans 10 minutes le film commence. Plateau TV-Pasta à la bolognaise – Yaourt 0% de matière grasse- UN carré de chocolat (pour compenser le yaourt). Je me prépare psychologiquement. Ça y est, parée à tout cataclysmes, toute inondation qui viendrait troubler ma vue... Je finis de programmer mon cerveau : « Seule, tu es seule ». La solitude est tel un éclaireur, prête à lutter contre le moindre obstacle. Ahhhh bouton « PLAY » actionné…neurones en place, prêt au décollage. « Ps : I love you ». Tout est dit, un synopsis parfait pour cette soirée : Un homme-Une femme. Il meurt-Elle sombre-Elle retombe amoureuse. Bref ! Quel suspens. D’ailleurs, je sens qu’elles montent, oui, elles sont là, les larmes tant attendues. Cet être si incohérent qui a besoin de se rappeler combien l’amour lui manque. AFFIRMATIF, cet être, ce sont nous, les femmes. Assez douées dans les scénarios dramatiques, tendance sadomasochiste, psychologie maîtrisée, nous sommes les reines de l’imagination. Mais la torture ne s’arrête pas là ! Pour finir de nous achever, une lecture romantique. Tout est fini. Le requiem de Mozart peut enfin s’exprimer. Soudainement, un BIPP retentit ! Un message. « Oh qui est-ce ? ». Un jeune homme de notre faculté qui nous invite à boire un verre. Mozart est aussitôt mis de côté, place à « All you need is love » des Beatles….Et nous dansons avec euphorie. (Tentative) d’assassinat….Processus Terminé. Ah les femmes, quelles lunatiques ! Certains diront que ceci n’est que clichés ou autres, pourtant le cliché n’est-il pas le reflet de la réalité, messieurs-dames ? Quant à ces dames, qu’importent ces psychoses et ces rituels que nous pouvons avoir, vivons, vibrons et n’oubliez pas, « tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; […] mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. » (Alfred de Musset, On ne badine pas avec l’amour)

Ode à toi jeune étudiant(e) Que tu sois beau, grand ou petit Sommeille en toi une âme d’hippie Qui se réveillera en dansant L’occasion est toute trouvée Vendredi soir près de République Une soirée tombe à pique L’ADES saura t’enjailler Paré de ta plus belle tenue Qui sait, l’amour tu trouveras Un numéro tu échangeras Tu n’auras pas regretté ta venue Si tu es prêt pour mettre l’ambiance Taxi, métro, ou bus, Ta destination est le Gibus Comme un air de vacances … RETROUVEZ LA SUITE SUR LE SITE DE l’ETUDIANT AUTONOME

Meilleurs Tweets

Miss Love sale gosse @diasporah 25 Sep La vie d’étudiant est constituée de 3 piliers: bonnes notes/ vie sociale/ sommeil/ ...l’arnaque c’est qu’on a le droit de n’en choisir que deux.

Lauren Mathers @BugsBunnyWife_ 5 Nov Ma mère a pris 30min pour expliquer à mon frère comment casser un œuf et préparer une omelette. Vive la vie d’étudiant. LEA

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Tribune Jean-Bernard Vaultier

Charge de mission hebergement au CROUS La genese d’un projet LEA : Monsieur Vaultier, quelle fonction remplissez-vous, en tant que chargé de mission hébergement du CROUS ? J-B. V. : D’abord, ma mission première est de construire de nouvelles résidences dans le rectorat de PARIS pour les étudiants français et étrangers. Il y a un grand besoin de loger des étudiants à Paris, les demandes ne cessent de croitre et nos efforts dans ce sens suivent cet essor. Mais il faut aussi s’occuper des étudiants que l’on héberge déjà, donc je suis aussi chargé du tutorat entre les étudiants des résidences CROUS de Paris. LEA : Quelles conditions ont poussé le CROUS de Paris à vouloir mettre en place un projet de tutorat? J-B. V. : L’initiative vient de Monsieur Denis Lambert, directeur général du CROUS, qui a souhaité que l’on valorise l’animation et les échanges entre étudiants résidents du CROUS de Paris. La dimension sociale d’un service public qu’est le CROUS de PARIS ne pouvait pas uniquement loger des étudiants de divers horizons sans créer des conditions de logement et de vie propices à leur développement. LEA : Dans quel but a-t-il été mis en place ? J-B. V. : Justement, ce n’est pas tout de créer des résidences pour les étudiants, il faut aussi et surtout créer un lien social entre eux. Un étudiant, ce n’est pas qu’un dossier sur un bureau. LEA : Qu’est-ce que vous pensez des résultats de l’enquête réalisée par l’observatoire de la vie étudiante : ces initiatives du Crous peuvent-elles réellement améliorer la morosité ambiante ? J-B. V. : Oui, c’est de toute manière notre mission. De plus, les chiffres plaident en notre faveur. Avant l’an 2000, nous avions 1800 places pour les étudiants dans 11 résidences. A la fin de l’année universitaire, nous aurons 6119 places pour 60 résidences, ce qui est une avancée énorme ! Il y aussi une qualité des résidences qui est vraiment au rendez-vous pour les étudiants, avec un équipement moderne, des salles communes et des studios meublés qui leur apportent entière satisfaction. Onze ans après leur construction, nous voyons que nous avons des résidences avec des qualités architecturales vraiment intéressantes. LEA : Quels autres projets sont actuellement envisagés pour continuer sur cette voie ? J-B. V. : Nous avons pour projet de construire encore plus de logements. Début 2013, nous avions 60 résidences (5531 places), et à la fin de l’année scolaire, il y en aura 6119, comme dit précédemment. La tâche s’annonce ardue, étant donné que les étudiants boursiers sont beaucoup plus importants que le nombre de résidences disponibles. Il y a 50 000 étudiants boursiers à Paris, et les demandes ne font que progresser. Avec 5531 places actuellement, le CROUS assure un logement pour seulement 10% des boursiers. Les chiffres sont importants et ils montrent que le CROUS met tout en œuvre pour construire et loger des étudiants à Paris. Pour preuve, un taux de remplissage des résidences de 100% : il n’y a jamais de logements étudiants vides à Paris.

Le tuteur et les résidents LEA : Avez-vous déjà eu des retours positifs à ce sujet ? J-B. V. : Oui, vraiment, nous avons des retours venant des tuteurs concernant les résidences dans lesquelles ils évoluent, et nous sommes contents que leurs activités soient bénéfiques aux néo-arrivants. On se réunit tous les 3 mois pour que les tuteurs nous fassent des retours concernant leur activité. Les actions sont préventives, ils arrivent à gérer des situations qui facilitent la vie à leurs camarades en situation d’échec (ou pas) qu’ils peuvent diriger et mettre en relation avec les services sociaux et médicaux du CROUS. LEA : Quelles sont les conditions nécessaires pour pouvoir y participer ? J-B. V. : Il faut être un étudiant et loger dans une résidence CROUS, être en 3eme année ou en master (donc avoir le profil d’un étudiant qui est déjà passé par les problématiques rencontrées par les néo-arrivants dans les résidences CROUS) et être volontaire pour être tuteur. Il arrive souvent d’échanger, faire des jeux, ou même faire découvrir la cuisine de son pays aux résidents, grâce aux salles aménagées ou durant des entretiens individuels. LEA : Comment se passe la sélection des candidats ? J-B. V. : C’est sur un contrat de 10 mois. Ils sont en voie de réussite, et volontaires. Ils ont expérimenté beaucoup de choses, et l’accompagnement et l’accueil des nouveaux arrivants est ce qui les habite. Ils découvrent les néo-arrivants au cours d’un entretien individuel, et les aident pour toutes sortes de démarches – accéder aux centres de soins et aux services du CROUS, trouver de bonnes adresses peu onéreuses, etc. Toutes ces problématiques permettent aux tuteurs d’être les accompagnateurs des nouveaux arrivants. Certains types de questions peuvent être à même d’être traitées par le tuteur, qui est aussi un médiateur. LEA : Le tuteur a donc un rôle central dans les résidences… J-B. V. : Oui ! Il fait l’accueil des rentrées, et participe souvent à l’organisation d’évènements qui rassemblent les étudiants des résidences. Puis il y a aussi l’aide du service culturel pour guider les étudiants vers les sorties qui pourraient les intéresser. Le service culturel touche tous les étudiants et pas uniquement les résidents. Mais le problème, c’est que les étudiants sont très peu informés sur les musées gratuits, les billets de spectacles, concerts, ciné-club et toutes les visites culturelles qui permettent de découvrir notre patrimoine culturel. Propos recueillis par Eric Temfack & Natacha Delmotte

CA SE PASSE DANS VOS CROUS ! Bon Plan : Brunch au resto U. de Mazet !

Vous avez l’occasion de bruncher à Mazet chaque dimanche avec le CROUS. Les étudiants peuvent rejoindre le resto U. pour y découvrir une grande diversité de mets. Au menu : du chaud, du froid, des fruits, du sucré ou du salé. La formule complète pour 3€10 seulement. Découvrez le menu sur la page facebook du CROUS de Paris

Les mardis de Mabillon

Le Mardi, en fin d’après-midi, juste après le cours de philosophie (ou de mathématiques c’est selon) qui vous plait tant, vous pouvez participer aux Mardis de Mabillon. Pour l’histoire, le restaurant CROUS de Mabillon est un des plus anciens restaurants universitaires de France. L’ambiance moderne alimentée par les artistes qui y passe nt vous séduira d’emblée. 20

LEA


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La quintessence de la culture L’une des définitions du mot « culture » émanant du Larousse nous dit qu’elle est l’ « ensemble des phénomènes matériels et idéologiques qui caractérisent un groupe ethnique ou une nation, une civilisation, par opposition à un autre groupe ou à une autre nation ». Ce sens attribué au terme « culture » met en exergue l’essence d’originalité d’un peuple. La culture est donc ce qui différencie un peuple d’un autre. Suivant ce sentier, nous aboutissons sur le seuil de l’identité. Chaque peuple doit avoir la sienne. Cette nécessité de posséder ce qui nous est propre, ne touche pas uniquement un ensemble mais embrasse surtout l’Homme. « Un homme sans culture ressemble à un zèbre sans rayures » dit un proverbe africain. Lequel d’entre nous a déjà vu un zèbre sans rayures ? Un animal sans rayures est tout sauf un zèbre. Au même titre, un homme sans culture n’en est pas un, pourraiton dire. Toute la condition sine qua

non de la valeur d’un être humain réside dans sa culture. En ces mots, il ne s’agit guère pour quiconque de considérer sa culture ou celle d’un peuple tels des mœurs avoisinant la perfection mais juste d’y puiser ce qu’il y a de mieux et de rejeter ce qui n’épouse pas l’éthique. La culture a d’ailleurs une dimension bien plus puissante que le commun des mortels ne peut l’imaginer. Elle se veut la première force d’un homme, d’un groupe et d’un peuple. Ainsi, les peuples qui pourraient se prévaloir d’exercer une quelconque domination sur le monde ne sont autre que ceux dont la culture a certes peut-être été imposée à d’autre, mais demeure, voyage et s’affirme. A titre d’exemple, prenons le cas de la culture italienne. Un symbole important de l’italophilie dans le monde est l’appréciation de la cuisine italienne. Par exemple, la pizza napoletana est considérée comme le plat le plus universel dans la société occidentale contemporaine. A New York (États-Unis) et à São Paulo (Brésil), un million de pizzas

sont consommées chaque jour. Parallèlement, les peuples, à tort certainement, mais considérés comme les moins forts demeurent lesquels n’ont pas su asseoir leur culture ni même parfois la conserver. Leur faiblesse relative siège dans leur passivité car, pour citer André Malraux, « la culture ne s’hérite pas, elle se conquiert ». Et, vu que « La société de masse ne veut pas la culture mais les loisirs » (Hannah Arendt), ne comptez pas sur le mode de fonctionnement de notre ère pour prendre pitié, un temps soit peu, de votre culture. Si la force, la valeur de tout homme naît de sa culture, si vous voulez faire le choix de ne pas être faible, alors acquiescez aux mots de Philip Chesterfield, soit « portez votre culture, comme votre montre, avec discrétion, et gardezvous de la tirer de votre gousset et de la faire tinter pour le seul plaisir de montrer que vous n’en êtes pas dépourvu ».

Dany Okoumba, auteur et étudiant gabonais

D’ou vient l’etre humain ? Kant délimitait dans son cours de logique le champ propre de la philosophie par trois questions : ¨Que dois-je savoir ?¨, ¨Que dois-je faire ?¨, ¨Que m’est-il permis d’espérer ?¨. Selon l’auteur des trois Critiques, on peut ramener ces trois à une seule : ¨Qu’est-ce que l’homme ?¨. Par là, Kant montre que les questions essentielles à la philosophie tournent autour de l’être humain. Contrairement aux sciences humaines (sociologie, psychologie, anthropologie, etc.) qui orientent et restreignent leurs champs d’investigation dans certaines dimensions précises, la philosophie élabore des questions globales autour de l’homme. Ainsi, les questions de la nature et de l’origine de l’être humain forment l’essentiel des problématiques de la philosophie. A la question « d’où vient l’homme ? », les philosophes proposent

trois perspectives majeures. La première tentative de réponse signale que l’être humain vient de la nature. Il est le produit des différentes évolutions de facteurs purement naturels. Dans cette perspective matérialiste et évolutionniste, l’être humain n’est pas exactement venu à un moment précis de l’histoire dans la mesure où il n’a pas été créé. Il vient de la terre, un peu à la manière d’une plante. Le créationnisme a pris le contre-pied de l’évolutionnisme en affirmant que l’être humain est le produit de Dieu, être supérieur par excellence. Les histoires d’Adam et d’Eve ont clairement illustré cela. Donc, l’être humain, étant une création divine, est parfaite. Une troisième conception représentée surtout par Karl Marx et Jean-Paul Sartre fait

de l’être humain le produit de soi-même. Selon ces deux auteurs, l’homme se fait luimême à travers l’Histoire. Il est libre de se donner diverses formes tout au long de son existence. Selon cette même conception qui écarte Dieu et la nature, l’homme s’est fait luimême et ne peut puiser son origine dans aucun élément qui lui soit transcendant. Considérant toutes ces tentatives de réponse et l’aspect aporétique de l’interrogation, ne faudrait-il pas questionner l’idée même d’origine pour parler de l’être humain ? Ce dernier a-t-il vraiment une origine ? Si oui, quelle est l’origine de cette origine?

Jean-Jacques Cadet. LEA

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Bien Etre Chronique de voyage En avant, marche ! Il y a 5 ans, avant de poursuivre ses études, Marien Guillé, aujourd’hui diplômé en Lettres Modernes, a entrepris un voyage dépaysant et peu cher : le tour de son département à pied. Il fait part, dans ce numéro, du début de son aventure longue de près de 288 kilomètres de bonheur ! Première étape : marcher... mais pourquoi ? Est-ce pour fuir le monde ou, au contraire, encore mieux se connecter à

lui ? La marche est le seul moyen de déplacement que notre corps puise totalement en luimême. Aucun outil extérieur : nous sommes notre propre énergie. Lorsqu’il est assis dans un moyen de transport, le corps est déplacé mais pas en mouvement. La machine éteint notre corps. A pied, le moteur intérieur avance au rythme de la vie. Mes pieds sont ma voiture, ma volonté mon moteur, mon bâton un levier de vitesse. Le temps est mon essence. La force du vent mesure le prix d’un litre.

Horoscope

Marcher afin de ne pas être coupé de son environnement et découvrir la terre à chaque pas. Je n’étais jamais seul. J’avais des millions de personnes avec moi. D’abord, celles qui m’avaient accompagné avant le départ marchaient avec moi de manière invisible. Filent les kilomètres. Les personnes rencontrées s’ajoutent au cortège. Avec leurs tapes sur l’épaule et leurs sourires sincères. Des énergies pures. Enfin, les arbres - leur force, gestes et paroles tendres

-, les paysages, les roches, les sources, les rivières qui lavent, les clochers qui sonnent. J’avançais avec tout cela dans les jambes.

Au loin les lumières de la ville ; face à moi se dresse un sommet dont la rougeur fond dans la pénombre. Je me décide à l’attaquer.

Un croisement, une route, un tournant/Je vais où je veux/Pas besoin de mettre mon clignotant/Je marche en chantant.

Je grimpe, je contemple la vue, les dernières lueurs du jour. Je glisse sur les pierres et retrouve le chemin, plus bas, qui s’est élargi. La nuit est tombée durant ma descente. Je marche sous les branches qui percent d’obscurité la lumière du ciel noir. Doucement, je m’approche d’un lieu haut perché qui ne révèle ses secrets qu’aux plus obstinés : Mons-enProvence. » Marien Guillé

A mes côtés dansent des arbres rouges qui semblent être les fils du vent. Ils me bousculent dans une cavalcade de pierres et, trébuchant face au souffle, j’arrive à la croisée des chemins, qui se perdent en immenses bras de mer.

CITATIONS POSITIVES

Belier :

Accro à la fac, aux ouvrages et au boulot vous risquez le surmenage. Mais pas de problème, vos vacances d’été sauront être féériques ! Côté cœur, outre les accrochages au sein de votre couple.

Taureau

En marchant, on éprouve vraiment ce qu’est se déplacer.

:

D’aventure assez réfléchi, vous vous lâcherez un peu plus cette année. Côté cœur, révisez vos standards, vous êtes peut être trop exigeant(e).

Gémeaux

Continuez à bien développer votre groupe relationnel, mais méfiez-vous des escrocs ! Côté cœur, votre caractère dominateur peut faire des dégâts dans votre couple. Baissez votre garde de temps en temps.

Cancer

Vos projets les plus intéressants vont se concrétiser, non sans turbulences. Mais vous les surmonterez toutes. Niveau cœur, à la fac, vous aurez le choix entre le beau (belle) ténébreux et la fille (garçon) sage. A vous de choisir…à vos risques et périls.

Lion

C’est votre année ! C’est le moment de voir grand ! Les projets fusent et les soutiens sont légions. Niveau cœur, un engagement important cette année va venir bouleverser votre cocon.

Vierge

Cette année on fait le ménage et on avance! De véritables évolutions dans votre vie donc ? De plus, vos proches vous soutiendront. Niveau cœur, vous commencez à planifier à 2…

Notre but premier dans la vie est d’aider les autres. Et si on n’a pas le pouvoir de les aider Au moins il faut essayer de ne pas les nuire. Dalai Lama Un gagnant est un rêveur qui n’abandonne jamais. Nelson Mandela Les trois mots les plus importants qu’on doit se dire chaque jour sont : Oui, je peux. Anonyme L’optimiste ne refuse jamais de voir le côté négatif des choses ; il refuse simplement de s’attarder dessus. Alexandre Lockhart Je n’ai jamais échoué. J’ai simplement trouvé 10000 solutions qui ne fonctionnent pas. Thomas Edison Aimer, c’est risquer le rejet. Vivre, c’est risquer de mourir. Espérer, c’est risquer le désespoir. Essayer, c’est risquer l’échec. Risquer est une nécessité. Seul celui qui ose risquer est vraiment libre. Paolo Coelho.

AMAP : le retour du « bien manger »

Balance

Vous allez sans doute volontairement flamber au début de l’année, ce qui ne fera pas un grand bien à vos finances. Niveau forme, vous avez beaucoup d’énergie et saurez sans doute comment vous dépenser … en duo de préférence !

Scorpion

Un mental d’acier vous permettra de tout surmonter cette année ! Absolument tout ! Côté cœur, c’est assez froid et votre repli sur vous-même gâche votre potentiel sexuel qui est sans doute le plus puissant du zodiaque.

Sagittaire

Véritable aimant social, votre dynamisme et votre joie de vivre sont contagieux. Côté cœur, vous avez compris que la communication est la clé de voute de toute relation, et cette clé, vous l’avez entre les mains.

Capricorne

Vous travaillez trop ! Relax take it eaaassy ! Menagez vous en flirtant avec votre voisin(e) de cours…il (elle) n’attend que ça.

Verseau

L’année commencera calmement profitez-en pour méditer et faire des plans pour l’avenir. Cette année plus que jamais il faudra faire attention à vos dépenses.

Poissons

Cette année c’est la vôtre ! Vous pouvez être optimiste : à la fac, cette assurance vous mènera à la réussite. Niveau cœur, vous attirerez les prétendant(e)s assez facilement.

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LEA

Les étudiants sont connus pour être les catégories de la population dont les habitudes alimentaires sont les plus erratiques. On connaît pourtant l’importance de bien manger, que ça soit au niveau gustatif ou nutritionnel. Une solution à portée de main ? Les AMAP – Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne – sont des structures présentes dans la plupart des départements français (près d’une cinquantaine rien qu’à Paris) et qui fonctionnent sur un principe original : créer un partenariat direct entre des consommateurs et des paysans. En échange d’un engagement régulier à acheter leurs produits, les maraîchers du département vous fournissent un panier (hebdomadaire ou mensuel) de fruits et légumes de saison et bien souvent biologiques. Le prix du panier est calculé non pas au poids mais en fonction du coût de production de la marchandise (compter entre 5 et 15 euros le panier de 5kg). Ainsi, tout en favorisant les circuits-courts, on mange sain et on crée une sécurité financière pour le paysan dont la situation est toujours précaire, que ça soit à cause des aléas climatiques ou des négociations agressives des grandes surfaces qui tirent constamment les prix vers le bas. Cette relation avec le producteur local, pourtant multiséculaire, a eu tendance à s’éroder tout au long du XXème siècle avec le développement des grandes surfaces, au point que nous avons perdu la notion de « saison » et que nous ne savons parfois plus mettre de nom sur des légumes que nos grands-parents mangeaient régulièrement (certains enfants ne savent même pas que les frites proviennent des patates !). Alors n’hésitez pas à vous renseigner : il y a sans doute une AMAP à côté de chez vous sans même que vous le sachiez ! LEA


CULTURE WEB SITES E T APPLICATIONS

Subway Surf Vous aimez jouer et battre vos amis ? Alors ce jeu est fait pour vous. Subway surf est un jeu qui consiste à ramasser des pièces, en sautant par dessus des trains, en roulant sous des barrières, en évitant de se faire attraper par le policier à nos trousses. Alors aux adeptes de jeux : A vos pouces !

Pourquoi devenir un jeune YouTuber ?

Le Journal International dans vos kiosques

La YouTube-mania se démocratise de plus en plus sur le web mais aussi dans notre société ! Et oui, ce qui n’était au départ qu’un simple outil de divertissement fait par et pour des jeunes devient un phénomène qui rapporte de plus en plus d’argent, ce qui attire de plus en plus de personnes qui voudraient se lancer et ainsi faire le buzz !

Laure Curien est la chargée de communication du Journal International, magazine traitant de l’actualité internationale dirigé par des étudiants lyonnais qui peuvent compter sur un réseau de plus de 200 correspondants à l’étranger. Ce réseau de témoins permet au Journal International de suivre l’actualité en étant au cœur de celleci, ce qui lui confère une légitimité et une proximité singulière. Ce travail est réalisé par des étudiants qui incarnent les médias émergeants, reconciliant le web et la presse. Le nouveau numéro, disponible dans les kiosques dès le 24 Décembre, nous pousse à nous pencher sur ce projet ambitieux qui fera sans doute parler de lui encore longtemps.

Mais vous me direz « Mais qu’est-ce qu’un YouTuber ?!» Un YouTuber, c’est avant tout une personne qui poste ses vidéos sur YouTube en échange d’un revenu. Pour être YouTuber, il faut que l’une de vos vidéos soit vue au minimum cinq milles fois. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez d’ores et déjà oublier vos rêves de gloire. Car oui, YouTuber, c’est un métier d’avenir, mais qui nécessite surtout de la re-con-nais-san-ce ! Mais comment faire pour être reconnu ?! Malheureusement, la solution miracle n’existe pas ! Pour qu’un projet de chaine YouTube marche, il faut de la conviction, il faut cultiver son sujet et avoir une touche d’originalité. C’est comme cela que les meilleurs YouTuber ont réussi à percer. Une autre question récurrente : quid du financement ? Pourquoi et comment peuvent-ils en vivre ? Pour parler en chiffre, YouTube paye au nombre de vues – environ 0,001€ par spectateur. Je ne vais pas donner d’exemple, vous pourrez faire le calcul chez vous bien au chaud en regardant une vidéo de Gangnam Style ! Mais assez parlé argent, parlons popularité ! Parce qu’on a beau être reconnus, mais qu’en est-il du nombre de vues ? Le youTuber n’a pas besoin de faire de la pub tout se passe principalement par le bouche à oreille ! Et oui, il ne suffit pas d’avoir un max de «thunes» pour être dans le TOP 50 des meilleurs youTubers. Ça peut être n’importe qui, même toi qui te cache derrière ton petit journal. Alors n’oublie pas, jeune padawan, toi qui te lance à la conquête d’un univers éloigné, étoilé et brillant ! Ne renonce jamais et fait ce qu’il te plaît car c’est comme ça que tu pourras donner le meilleur de toi-même !

LEA : Bonjour Laure, votre journal a été créé il y a 5 ans, mais c’est en 2012 que vous avez opéré un virage décisif. Quelle a été l’origine de cette restructuration ? L. C : Bonjour à vous. Une nouvelle équipe a pris en main le journal avec un projet de développement ambitieux, notamment sur le web. Ce qui a permis de gagner en légitimité, lever des fonds, et attaquer les kiosques avec le 10ème numéro.

RATP-SNCF Vous en avez marre de rater votre train, votre bus, ou de ne pas être courant des perturbations sur les transports? Vous en avez marre d’arriver en retard en cours? Avec ces deux applications, vous êtes informé en direct. Et vous n’avez plus qu’à sortir de chez vous au bon moment !

LEA: Vous fonctionnez aussi sur un modèle de financement moderne, le crowfunding. L. C. : Oui nous avons fait une campagne MyMajorCompany en Avril dernier, et elle a bien fonctionné. Mais nous avons aussi d’autres sources de financements, notamment privés. LEA : Influencent-ils votre contenu éditorial ? L. C. : Non, les financeurs n’ont aucune influence sur la ligne éditoriale que nous avons fixée. De plus, les annonces que nous acceptons marquent toujours un rapport aux valeurs que nous défendons.

9Gag.com Vous avez un petit moment entre vos cours, vous voulez vous détendre ? Parfaire votre anglais en rigolant ? C’est possible ! 9gag est là pour vous. Etudiants anglicistes, à vos marques !

LEA : Pouvez-vous nous parler de la vision du journalisme 3.0 du Journal International ? L. C. : On veut réconcilier la presse écrite à la presse web en mettant en place un système de flash codes qui permet de lire les articles sur internet (dans une autre langue notamment). Nous mettons en place des hashtags pour suivre et commenter les articles sur les réseaux sociaux, mais aussi un système de réalité augmentée.

365 Photo App A tous les étudiants narcissiques, cette application est faite pour vous ! Si vous voulez voir comment votre visage évolue au fil de l’année, vous allez adorer. A vos marques, prêts, photos !

LEA : Comment fait-on pour gérer un réseau de 170 correspondants ? L. C. : Chaque correspondant a un référent au sein de la rédaction avec qui ils peuvent discuter sur un sujet d’article ou sur les problèmes rencontrés.

ELIOT MODESTE

Google Flux d’actu Il s’agit d’une application regroupant les quotidiens : «20 minutes», «Le Figaro», «Slates», «Libération», «Le Nouvel Obs" et «L‘Express». Plus besoin du format papier, tout est dans votre machine !

ERIC TEMFACK

la suite sur le site en flashant ce code

linkedin.com Il s’agit d’un site web fonctionnant comme un réseau soial à vocation professionnelle, ayant pour objectif de mettre en relation des postulants avec des recruteurs potentiels.

bons-plans-etudiant.fr Vous y trouverez tous types de bons plans qui correspondent aux différentes activités et recherches des étudiants. (jobs, logements ou, par exemple, voyages, etc. Mais il reste néanmoins moins sympa que les bons plans de votre Journal préféré, L’Etudiant Autonome !

LEA

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