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Peinture et plâtrerie, la sécurité du travail en question

La sécurité dans le secteur de la plâtrerie-peinture

La sécurité au travail comporte des facettes propres à chaque branche. Aperçu des problématiques et solutions dans le domaine de la plâtrerie-peinture.

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Iphigeneia Debruyne

Depuis 2004, la Fédération suisse romande des entreprises de la plâtrerie-peinture (FREPP) a mis en place une solution spécifique à sa branche pour répondre aux directives des médecins et spécialistes de la sécurité au travail (MMST). En offrant une vue d’ensemble, cette solution améliore la sécurité au travail au niveau de tout le secteur plutôt que de traiter le sujet au cas par cas.

Le point de vue de Fabien vuiLLème, Formateur perco depuis 2011 comment Le cours perco se dérouLe-t-iL ?

Il se déroule sur une demi-journée. Dans un premier temps, le cadre légal est fixé. L’introduction juridique souligne l’importance de la thématique concernant les responsabilités et les potentielles conséquences économiques. Puis, l’organisation de la sécurité sur le lieu de travail et les comportements à adopter sont abordés. Il ne s’agit pas d’un cours pratique mais d’un apprentissage du cadre de référence. Celui-ci s’adapte au terrain, à la spécificité de chaque entreprise et améliore la sécurité. Les responsables Perco sont formés pour détecter les phénomènes dangereux sur les différents postes de travail, pour intervenir et corriger. Ils apprennent une méthodologie de travail.

Le contenu du cours évoLue-t-iL ?

Le contenu évolue au rythme des modifications des exigences légales, des changements sociétaux, de l’état de la technique. À titre d’exemple, la féminisation de la branche a introduit la thématique de l’évaluation du risque et de la protection de la maternité. De nouveaux systèmes de levage de charges allègent le travail, mais ils exigent l’apprentissage de nouveaux gestes pour optimiser l’utilisation de ces engins et préserver la santé physique des employés. Toutefois, la base du cours demeure inchangée. Il s’agit de cultiver un comportement de bienveillance informée, d’élaborer une veille rigoureuse au travers du spectre de la sécurité. Le responsable Perco peut s’appuyer sur des fiches thématiques indiquant les protocoles à instaurer. Des mises à jour de l’outil sont régulièrement communiquées. Le modèle s’appuie sur une analyse des risques récurrents effectuée au niveau helvétique par une entité autonome de spécialistes. Cette veille permet d’identifier les phénomènes dangereux et de communiquer sur le sujet afin de renforcer la sécurité. En sus des campagnes d’information, la solution de branche s’appuie sur la formation continue du responsable sécurité dans l’entreprise, le Perco.

Un formateur Perco et un nouveau responsable formé nous éclairent sur le contenu de la formation et son déroulement.

Le point de vue de charLy marty, responsabLe perco chez Guidetti sa

pourquoi avez-vous choisi de suivre Le cours perco?

Je me suis inscrit au cours bien que mon associé soit déjà formé Perco. Deux paires d’yeux pour veiller et contribuer au bien-être des employés valent mieux qu’une seule. En renforçant l’attention portée sur la sécurité, l’image de marque d’une société est indirectement consolidée. Qui plus est, il s’agit d’un cours qui permet de voir le métier sous un autre angle.

Le cours perco impacte-t-iL votre Façon de travaiLLer?

Davantage sensibilisé et outillé, je suis devenu en quelques heures plus rigoureux et moins indulgent. Le cours, et donc ma prise de responsabilité en tant que Perco, m’a fait prendre conscience que lâcher prise et ne pas relever les petits écarts anodins n’est pas la bonne attitude. Bien au contraire. En ne relevant pas la mauvaise ergonomie d’un employé, je ne lui rends pas service à long terme.

queLs sont Les aspects du cours qui ont provoqué ce chanGement?

Les témoignages concrets procurent une nouvelle perspective. Le formateur met des visages et des noms sur des scénarios qui, sinon, restent abstraits. Le dialogue avec les autres participants nourrit cette conscience de la réalité. Se familiariser avec des cas concrets permet de chiffrer le prix humain et économique d’un phénomène dangereux. Ces anecdotes permettent d’aiguiser le regard.

teonosphoto ©

« La sécurité, un facteur de cohésion »

La sécurité au travail n’est pas une thématique isolée. Elle doit faire partie intégrante de l’ADN d’une société. Pour Baptiste Monnard, fort de 30 ans d’expérience à la tête de la PME familiale Monnard SA et président du Groupe vaudois de plâtrerie et peinture, la sécurité est le fil conducteur de la gestion d’une entreprise.

Que signifie la gestion de la sécurité pour un chef d’entreprise?

Les directives et le bon sens placent la thématique de la sécurité au travail au centre de la gestion d’une entreprise. Plus qu’une considération financière, c’est une approche en matière de ressources humaines. Veiller à la sécurité de ses employés diminue le stress au bureau, à l’atelier et sur le chantier. C’est une attitude qui inspire le respect. La valorisation des employés se traduit par un faible turn-over et une qualité d’exécution supérieure. Sur le terrain, grâce à la solution de branche, l’application des directives est facilitée. Le responsable de la sécurité est immédiatement informé des nouveautés et des protocoles à installer. Par ailleurs, la formation continue, les fiches d’information ainsi que les audits annuels de la SUVA font que le sujet reste sur le devant de la scène. Afin d’animer la thématique, l’ensemble du personnel est intégré dans la veille autour de la sécurité. C’est un facteur autour duquel une cohésion peut être créée.

comment procédez-vous pour faire de la sécurité un facteur de cohésion?

D’abord, nous organisons des réunions périodiques où tout le monde est présent. En s’appuyant sur l’expérience de terrain, le responsable Perco fait une évaluation, répète les bons gestes et informe l’équipe des nouveautés. Il s’agit de campagnes de sensibilisation qui se déroulent minimum deux fois par an. Ces moments se veulent didactiques sans pour autant devenir méprisants envers les employés. Après tout, la surprotection et les réprimandes inutilement sévères ont un effet inverse. Créer une dynamique positive repose sur un équilibre entre l’encadrement de l’employé et la stimulation de son autonomie et de sa responsabilité. À titre d’exemple, nous pratiquons des contrôles réguliers du matériel de protection. Bien entendu, dans l’intervalle, chacun prend soin de sa panoplie et est encouragé à faire part de ses besoins de façon proactive. Puis, l’organisation d’ateliers sur l’ergonomie alimente l’intérêt de l’individu pour la question. En invitant un spécialiste, les ouvriers ont la possibilité de s’informer et d’apprendre d’un pro en la matière. C’est une façon efficace d’éveiller leur conscience, de les initier et de préserver leur santé à long terme.

est-ce Que vous déployez des protocoles spéciaux pour les apprentis?

Qu’on soit apprenti ou senior, la sécurité et les protocoles sont les mêmes. Force est de constater que les jeunes sont d’emblée plus sensibles à la sécurité. Dans le cadre de la formation initiale, il y a de la prévention. Les nouvelles générations de plâtrier-peintre apprennent immédiatement les bons gestes. Se protéger, préserver sa santé en travaillant sur la posture, en portant des lunettes et des masques est davantage une seconde nature pour eux. Il y a une prise de conscience transversale du chef d’entreprise à l’apprenti. Ceci favorise une bonne culture sécurité à tous les échelons de l’entreprise.

© d aniel e rne, Laufenburg

Complexe psychiatrique KJPZ Königsfelden, Windisch, surface de façade, texture Linear 30, +Effect: Coating 10 Partial.

Combiné avec texture Rough 1.

Un   système   modulaire pour   façades   enduites

Une conception réussie se planifie en s’appuyant sur des connaissances techniques, en utilisant des matériaux appropriés et, enfin, en faisant appel au savoir-faire artisanal. Il en va de même pour les façades enduites. Du concept au résultat, les systèmes StoSignature permettent de concrétiser et de mettre en œuvre la vision initiale.

S’il semble que la liberté de conception offerte par l’enduit de façade ait été oubliée pendant de nombreuses années, de plus en plus de bureaux d’études se saisissent à nouveau de ce matériau pour donner vie à de nouvelles idées et en exploiter les multiples possibilités en termes de formes et de couleurs. Qu’il s’agisse d’innovation ou du renouveau d’anciennes techniques, dans les deux cas, une bonne connaissance du matériau est requise. En effet, l’enduit incite davantage qu’un autre matériau à l’expérimentation. Sa surface peut être rugueuse ou fine, texturée ou structurée de manière graphique. Il peut se présenter dans la couleur de sa matière, se teinter ou se recouvrir de peinture ou de lasure. Ses combinaisons avec du sable naturel, des particules de verre ou autres matériaux élargissent encore le champ de ses possibilités.

Quelles sont les influences des différents paramètres? Que peut-on combiner? StoSignature a été développé pour pouvoir répondre à de telles questions et articule les différentes formes d’expression selon une systématique claire.

Quatre textures (Fine, Rough, Linear, Graphic) constituent la base de StoSignature. Elles peuvent être travaillées de multiples façons; les effets additifs (enduit sur enduit, peintures couvrantes ou lasurantes, granulats) offrent un large éventail de possibilités de création. S’y ajoutent de nombreuses nuances de couleurs avec la possibilité de les combiner. La touche personnelle de l’artisan permet au final de créer une façade unique et personnalisée.

stoag.ch

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