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Le domaine de la construction oscille aujourd’hui entre deux visions opposées : celle qui prône l’augmentation du parc immobilier pour répondre à une pénurie perçue, et celle, à la voix grandissante, qui appelle à un arrêt de la construction au profit de la rénovation et de la reconversion du bâti existant. D’un côté, des personnalités comme Matthias Aellig, patron de Swiss Life, insistent sur la nécessité de bâtir davantage. De l’autre, des experts comme le chercheur de l’EPFL Sascha Nick mettent en avant l’urgence de repenser notre rapport à l’espace construit, en suggérant de prioriser la transformation plutôt que la construction. Ce débat révèle un dilemme fondamental pour le secteur : comment répondre aux besoins d’une population croissante tout en préservant notre environnement ?
Entre ces deux pôles, la pratique architecturale est tiraillée, cherchant à concilier esthétique, fonctionnalité et durabilité. Dans ce contexte, l’efficacité énergétique devient un enjeu central, avec un rôle crucial pour des secteurs comme le chauffage et l’isolation.
Ce numéro explore cette tension à travers des projets diversifiés. Chacun pose une question fondamentale : comment bâtir aujourd’hui en respectant notre héritage et notre environnement ? Il est temps de considérer chaque geste de construction comme un acte réfléchi, conscient de son impact à long terme. Du dynamisme de la construction contemporaine avec le Campus Léman à Morges à la rénovation énergétique de l’ensemble de la Tourelle, ces initiatives témoignent de la capacité des architectes et des urbanistes à relever ce défi, naviguant habilement entre la nécessité de construire et l’urgence de transformer.
Salomé Houllier Binder
CONSTRUCTION & BÂTIMENT
nouveau parc tertiaire à Nyon
énergétique pour l’ensemble de la Tourelle à Genève
nouvel espace d’exposition
à Crissier
nouvel immeuble
la SCHG à Genève
du Campus Leman à Morges
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CONSTRUCTION & BÂTIMENT N°5/2024
PROJETS ET CHANTIERS DES PROFESSIONNELS DU BÂTIMENT
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Édition N°5 Novembre – Décembre 2024 Quatrième année
Éditions PRESTIGE SA Route de la Gare 7 CH-1070 Puidoux (VD) T: +41 (0)21 946 37 41 www.espacescontemporains.ch
Éditeur: Roland Durussel durussel@espacescontemporains.ch
Rédacteur en chef: Maroun Zahar mzahar@espacescontemporains.ch
Rédactrice en chef adjointe: Salomé Houllier Binder shoullier@constructionetbatiment.ch
Rédaction: Estelle Daval, Aurore de Granier, Isabelle Jaccaud, Magaly Mavilia, Agata Miszczyk, Marielle Savoyat, Charlotte Schusselé, Elodie Simon, Rebecca Mosimann, Marie Walliser Direction artistique, réalisation graphique: Atelier Poisson / Iris Gendret, Marie Cajka, Giorgio Pesce
Abonnements et administration: T: +41 (0)21 946 37 41 mail@constructionetbatiment.ch
Correction: Nicole Kate
Distribution: Martin Horvath
Annonces Suisse romande, Suisse alémanique, Allemagne et Autriche: Secteurs construction et bâtiment:
Bureau international / Italie Correspondante et budgets internationaux: Françoise Faure Via Tarvisio 7, I-33054 Lignano Sabbiadoro (Ud) T: +39 347 44 02 151 francoise.faure@libero.it
Impression et expédition: AVD Goldach, Sulzstrasse 10-12 CH-9403 Goldach
Abonnements: Construction & Bâtiment
Un an (6 Nos) + 1 hors-série offert au prix de CHF 36.–(TVA incluse).
Deux ans (12 Nos) + 2 horsséries offerts au prix de CHF 64.– (TVA incluse).
Vente au numéro: CHF 8.–Tirage: 12’800 exemplaires
La rédaction décline toute responsabilité quant aux documents qui lui sont transmis.
Echandens, Implenia Suisse SA
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Adresse
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Contact T +41 58 474 06 06
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1. Excellence Génie civil
2. Collaboration
4. Intégrité
Construction de tunnels
5. Durabilité
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Construction routière
ACTUS
PRIX LIGNUM 2024
Une passerelle fribourgeoise remporte le bronze
Pour la première fois, le Prix Lignum 2024 a permis aux porteurs de projet de concourir dans deux catégories : « Constructions en bois » ou « Travaux de menuiserie ». Au total, ce sont 583 projets répartis dans cinq régions de Suisse qui ont été inscrits au concours.
Sur les 39 distinctions, sept reviennent à des projets en Suisse romande dont la Passerelle des Buissons à Bulle (FR) qui reçoit le bronze, derrière les pavillons de Pappelhöfe à Langenthal (BE). En haut du podium, ce sont les ouvrages sportifs réutilisables de la Ville et du Canton de Zurich qui remportent l’or.
Conçue par RBCH architectes SA pour la Ville de Bulle, la Passerelle des Buissons a été réalisée par le Groupe Grisoni — Dougoud constructions bois SA. Parallélépipède
ajouré aux arêtes arquées, sa structure est une réinterprétation contemporaine de la poutre à treillis. Elle vient relier le sud des berges de la Trême au centre-ville par un réseau supplémentaire dédié à la mobilité douce.
Les autres projets distingués en Suisse romande sont : les nouvelles infrastructures du parc animalier de la Gavotte à Lancy (GE), l’extension d’un internat à Saint-Cergue (VD), la densification d’une maison individuelle à Villy (VD) et l’umbrella pavillon du jardin botanique de l’université de Fribourg. Et, dans la catégorie travaux de menuiserie : le snowboard modulaire « split » à Cuarnens (VD) ainsi que le nouveau mobilier modulaire et la couverture du bassin du centre Dürrenmatt à Neuchâtel. MM
Le robinet qui fait tout
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ARCHITECT@WORK
LAUSANNE : LA DURABILITÉ À L’HONNEUR
L’événement ARCHITECT@WORK, rendez-vous incontournable des architectes et prescripteurs du secteur de la construction, s’installe pour la première fois à Lausanne les 20 et 21 novembre 2024, dans la halle 36 du centre Beaulieu. Cet événement, déjà bien implanté à Zurich, propose aux professionnels de Suisse romande de découvrir les dernières innovations du secteur. Non moins de 350 nouveautés, soigneusement sélectionnées par un jury d’experts, seront exposées par une centaine d’industriels.
Le thème de cette édition étant « Durabilité : avancées et défis », les matériaux écoresponsables occuperont une place privilégiée avec, notamment, une exposition proposée par Magenta EKO qui présentera les derniers prototypes et innovations en matière de construction durable.
Le programme est enrichi par des conférences et tables rondes animées par des experts du domaine tels que Matériuum, les bureaux Vergély Architectes, baubüro in situ ou CCHE qui, avec Bois Initial, interviendra sur la construction bois. Deux expositions photographiques compléteront l’événement : le Project Wall qui met à l’honneur 40 réalisations architecturales d’envergure mondiale et la présentation des lauréats du Prix Lignum 2024, récompensant les meilleures créations en bois.
ARCHITECT@WORK Lausanne se présente ainsi comme un rendez-vous incontournable pour les acteurs de la construction en Suisse romande, offrant un cadre unique d’échanges autour des avancées et défis de la durabilité.
SHB / architectatwork.ch
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LE PLAZA SE DÉVOILE
À Genève, la salle de cinéma historique Le Plaza et le Mont-Blanc Centre — futur complexe culturel — se dévoilent au public à l’occasion des Journées portes ouvertes, les vendredi 29 et samedi 30 novembre 2024. L’initiative permettra au public de découvrir la restauration en cours du cinéma Le Plaza, bâtiment classé, situé à deux pas de la gare et conçu en 1952 par Marc J. Saugey. Une dizaine de structures liées à la culture s’installeront fin 2026 dans le complexe : une brasserie, un hôtel-cinéma, des espaces d’exposition, une boutique-librairie et un bar-glacier.
Pendant deux jours, il sera possible de parcourir les étages du bâtiment moderniste et de découvrir animations, performances et expositions, notamment les photos de Simon Edelstein qui a parcouru le monde à la recherche de cinémas abandonnés dont il a capté la splendeur endormie. PL
L’ASSOCIATION FAIT LA FORCE
Associati, un jeune bureau d’architecture né en 2019, possède déjà un joli catalogue de transformations à son actif, principalement sur le canton de Genève, mais aussi du côté de Chamonix et bientôt de Savièse. Installé à Carouge, le trio fondateur formé de Christophe Alhanko, Loris Guillard et Mikaël Sachs a imaginé Associati Books, une librairie consacrée à l’architecture et au design, avec pignon sur rue, qui vient enfin remplacer le vide béant laissé par la fermeture, en 2017, de la librairie Archigraphy. Le catalogue est conséquent et disponible en ligne.
En passant, on vous conseille également Associati Talks, un podcast hyper intéressant avec de jeunes bureaux comme FAZ, Sujets Objets ou ISAA MP
Associati Books
Rue Saint-Victor 11, Carouge books.associati.art @associati.talks
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LE BÂTI ROMAND RÉCOMPENSÉ
Créé en 2011 par le magazine Bilan, le Prix de l’immobilier romand récompense les projets immobiliers remarquables du paysage architectural local. En 2024, près de vingt constructions ont été récompensées. Parmi celles-ci, on trouve notamment le Théâtre et Conservatoire de Beausobre, sujet à une rénovation réalisée par les architectes a-rr.sa. Le lieu s’est vu distingué pour sa capacité à conserver les éléments du passé tout en faisant entrer l’espace culturel dans son époque. La question de l’environnement et de l’intégration du bâti dans un paysage urbain déjà dense a permis à plusieurs projets de se démarquer, dont le bâtiment Kyoto situé dans le Green Village du GrandSaconnex. Intégré dans un cadre paysager riche, l’immeuble dessiné par LRS répond également aux normes de durabilité les plus strictes. Enfin, sur les bords du Rhône, un immeuble en pierre massive signé Archiplein s’est vu primé pour sa capacité à prouver la faisabilité technique et économique d’une construction en pierre massive, démontrant le large éventail de critères du Prix de l’immobilier romand. AdG
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Immeuble en pierre massive, réalisé par Archiplein (Genève).
énergétiques.
MATTHIAS SULZER, NOUVEAU CHEF DE DÉPARTEMENT À L’EMPA
Chercheur, passionné par la transmission, directeur de projets nationaux et internationaux, Matthias Sulzer succédera le 1er janvier 2025 à Peter Richner en tant que chef du département Sciences de l’ingénierie à l’Empa. Rencontre.
Difficile de présenter sur une page à la fois le parcours et les sujets de recherche d’un homme qui déploie son énergie dans un nombre impressionnant de domaines et de projets. Tous sont liés à la question énergétique et à la recherche de solutions pour réduire notre empreinte carbone, en particulier dans le bâti. Au sein du Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (Empa), les défis à relever sont nombreux.
QUELS SONT LES DOMAINES DE RECHERCHE PRIORITAIRES DU DÉPARTEMENT SCIENCES DE L’INGÉNIERIE, ET POURQUOI ?
La recherche transdisciplinaire et interdisciplinaire sera un thème central pour aborder les défis urgents de la société. Les mesures permettant de lutter contre le changement climatique ou de s’y adapter, ainsi que les solutions pour une construction circulaire et économe en ressources, doivent être abordées dans la recherche avec une vision intégrale qui tienne compte des aspects techniques, politiques, sociaux, économiques et écologiques. J’aspire à cette évolution au sein du département et de l’Empa, et souhaite créer les espaces nécessaires pour que les chercheurs puissent s’y épanouir.
BIO EXPRESS Passionné par la question énergétique et la technique du bâtiment, Matthias Sulzer aborde le défi de notre temps par de multiples approches. Spécialiste reconnu dans son domaine d’expertise, il a déjà une solide expérience à l’Empa, en tant que chercheur principal au laboratoire « Urban Energy Systems ». Professeur à la Haute école de Lucerne, chargé de cours à l’EPF de Zurich et chercheur au Lawrence Berkeley National Laboratory aux États-Unis, il s’est formé à la Haute école de Lucerne en technique du bâtiment, puis a obtenu un master en économie énergétique en Australie. À son retour en Suisse, il cofonde une société spécialisée dans l’énergie, introduite en bourse avec succès. Son expertise se déploie à l’intersection de la recherche et de l’industrie, particulièrement sur la décarbonisation et la transformation des systèmes énergétiques. Dirigeant des projets d’envergure nationale et internationale, il a récolté des distinctions telles que le Watt d’Or de l’Office fédéral de l’énergie. Engagé auprès des start-ups, il continue de former la relève entrepreneuriale.
VOUS ALLEZ REPRENDRE LA COORDINATION DU PÔLE DE RECHERCHE « ENVIRONNEMENT CONSTRUIT », QUELLES SONT LES INNOVATIONS MAJEURES ATTENDUES ET VERS QUEL AVENIR LE BÂTI SE DIRIGE-T-IL ?
L’un des principaux défis de l’industrie de la construction sera la construction sans CO2 ou la construction à CO2 négatif. À l’avenir, les bâtiments et les infrastructures devraient devenir des puits de carbone. Pour atteindre cet objectif, nous pouvons construire de manière plus légère et plus économe en ressources, utiliser des matériaux qui n’émettent pas de CO2 lors de leur fabrication ainsi que lors de leur installation, et développer des matériaux qui stockent le CO2 à long terme. Un autre aspect est l’approvisionnement en énergie, qui doit être totalement exempt de CO2. Afin d’utiliser les énergies renouvelables de manière abordable et fiable, les bâtiments deviennent partie intégrante du système énergétique, en acquérant, stockant et fournissant de l’énergie de manière flexible. C’est sur ce nexus matériaux-énergie que nous travaillons à l’Empa afin de fournir des solutions viables pour un environnement bâti durable. MM
Au sein de l’Empa, le professeur Matthias Sulzer se focalisera sur des projets innovants sur la décarbonisation et la transformation des systèmes
Nous possédons l’expérience et les techniques de pointe pour l’assainissement et le nettoyage après un incendie ou dégâts d’eau Assainissement et Nettoyage Incendie • Dégâts d’eau
ÉVÉNEMENT RÉSERVÉ AUX ARCHITECTES, ARCHITECTES D’INTÉRIEUR, INGÉNIEURS ET AUTRES PRESCRIPTEURS DU BÂTIMENT
ÉVÉNEMENT PROFESSIONNEL CIBLÉ présentant plus de 350 innovations sélectionnées par un jury d’experts UNE MISE EN RÉSEAU EXCLUSIVE dans une atmosphère feutrée
UN PROGRAMME DE QUALITÉ • expositions photographiques présentation de matériaux innovants durables conférences d’architectes et d’experts sur le thème ‘Durabilité : avancées et défis’ librairie spécialisée
LA FORMATION EST NOTRE PRIORITÉ
En 2024, les enjeux du monde des entreprises du bâtiment évoluent, mais certaines thématiques demeurent au centre des préoccupations des fédérations. Parmi celles-ci, la formation, d’un point de vue global, se trouve au cœur des actions de la Fédération neuchâteloise des entreprises (FNE), comme nous le confie Gregory Aellen, responsable de l’office technique (formation et sécurité) pour la FNE.
EN 2024, QUEL EST LE CONSTAT GLOBAL SUR LA FORMATION EN SUISSE ? CES CHIFFRES SONT-ILS EN AUGMENTATION ?
En effet, nous nous réjouissons de résultats prometteurs qui assurent la pérennité de notre secteur. Le premier point positif est le nombre d’entreprises formatrices qui est aujourd’hui en augmentation, témoignant d’une prise de conscience générale. L’autre aspect qui nous encourage à penser que l’avenir pourra être abordé de manière plus sereine est la baisse du nombre de résiliations de contrats d’apprentissage en cours de route. Cette donnée démontre que les jeunes talents sont désormais mieux ciblés, et donc plus motivés. En 2023 et 2024, la constatation est claire : nous formons de plus en plus de jeunes.
LA FORMATION DUALE, MISE EN PLACE EN 2013 DANS LE CANTON DE NEUCHÂTEL, EST-ELLE À L’ORIGINE DE CES CHIFFRES ENCOURAGEANTS ? POUVEZ-VOUS NOUS RAPPELER EN QUOI ELLE CONSISTE ?
La formation duale repose sur trois piliers : la formation en entreprise, à l’école professionnelle et en cours interentreprises. C’est un système gagnant sur toute la ligne et le Conseil d’État l’a confirmé à l’époque lorsqu’il a lancé son plan d’action. Objectif : sensibiliser les entreprises et contrer la rareté de la main-d’œuvre, un fléau aujourd’hui. En 2023, 80,1 % des élèves libres après l’école obligatoire sont en formation duale ; une augmentation linéaire depuis dix ans. Pour donner quelques chiffres précis, le nombre de jeunes formés en 2014 s’élevait à 4 005, contre 4 269 en 2023, soit une augmentation de 12 %
en neuf ans. Sur le canton, 1 420 entreprises formatrices sont investies dans ce projet. Pour que cela puisse aisément être mis en place pour ses dirigeants, elles sont notamment soutenues par les associations professionnelles, les organisations du monde du travail, les offres du Centre de formation professionnelle neuchâtelois (CPNE) et les mesures coordonnées par le Service cantonal des formations. Ce succès a permis la création de nouvelles places d’apprentissage qui sont, elles aussi, à l’image des entreprises qui s’engagent, en augmentation. Ce sont des signes d’attractivité encourageants.
LES STAGES PROFESSIONNELS MIS EN PLACE À
L’ÉCOLE DÈS LA 10E ANNÉE ONT-ILS EUX AUSSI UN RÔLE À JOUER DANS L’ORIENTATION DE CES FUTURS
ACTEURS DU SECTEUR ?
Tout à fait, les stages sont cruciaux et sont, eux aussi, en augmentation. L’intérêt des jeunes, dès la 10e année, est rendu possible grâce à l’investissement constant des entreprises dans la création de vocations. Les organisations du monde du travail, les associations professionnelles ainsi que les établissements scolaires jouent un rôle de premier plan, tout comme les parents. L’organisation d’événements à l’image du « Forum de métiers », des « Après-midis découverte », des séances « Focus métier » ou encore du « Last minute de l’apprentissage » rendent possible la découverte de ces métiers et des formations permettant d’y accéder. La création de vocations commence dès le plus jeune âge, et s’avère nécessaire pour assurer la pérennité de notre secteur. Propos recueillis par Aurore de Granier
Gregory Aellen
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TRÈS HAUTS PLAFONDS AUX PLAINES-DU-LOUP
Le nouvel immeuble lausannois de 34 appartements conçu par le bureau d’architectes Costea Missonnier se distingue de ses voisins par des espaces en double hauteur, soulignés visuellement par une modénature de couleur verte.
texte : Rebecca Mosimann
Dans le passage couvert qui relie le chemin des Bossons à une grande cour intérieure, les premiers vélos de toutes tailles ont pris leur quartier. Cet espace intermédiaire doté d’une hauteur généreuse offre un lieu de rencontre et de transition bienvenu entre l’espace public et l’intérieur de ce nouvel immeuble de 34 appartements du quartier lausannois des Plaines-du-Loup.
Situé à l’angle nord-ouest de la pièce urbaine D, il se distingue au loin de ses voisins par ses grandes fenêtres habillées d’un cadre vert en bois. Mitoyenne à la coopérative Ecopolis à l’est et à un futur EMS au sud, cette propriété par étage est le fruit de l’imagination du bureau d’architectes Costea Missonnier, lauréat du premier prix d’un concours initié en 2018 par la Société immobilière lausannoise pour le logement (SILL). Le chantier, démarré en 2022, s’est achevé cette année avec l’arrivée des premiers résidents en avril.
Le cadre du projet de vente en PPE de la SILL comprend un droit de superficie à des conditions non spéculatives. Le choix des acquéreurs s’effectue selon une analyse largement inspirée de la directive municipale fixant les conditions d’attribution et de location des logements de la Ville de Lausanne.
DES ESPACES AUX ANGLES
Particularité du bâtiment, les espaces situés dans les angles comportent une hauteur sous plafond de 5,4 m qui se prolonge sur une loggia, apportant énormément de volume et de luminosité au séjour et à sa cuisine ouverte. Le découpage intérieur autour de ces grands espaces qui s’emboîtent d’un étage à l’autre ressemble à un Tetris en trois dimensions. Ces beaux volumes invitent la lumière à l’intérieur, même dans les appartements du rez-dechaussée. « La loggia a été privilégiée au balcon, car elle offre
un espace plus intime et un lien plus subtil avec l’intérieur », précise Cristina Costea, l’une des architectes responsables du projet. Les fenêtres-accordéon s’ouvrent sur toute la longueur afin de réunir les espaces intérieurs et extérieurs par beau temps et d’agrandir encore un peu plus la pièce de vie. Cette dernière comporte un sol en chape cirée tandis que les chambres sont dotées de parquets en chêne. Quant aux fenêtres sud-est, elles donnent sur la grande cour intérieure en cours de végétalisation aménagée à l’image d’un parc.
MARIAGE BOIS ET BÉTON
À chaque étage se trouvent six logements de 2,5 à 5,5 pièces avec des superficies de 50 à 120 m2. Le bureau Costea Missonnier,
à la fois architecte et directeur des travaux, a tenu à limiter au maximum l’usage du béton. Il est uniquement présent dans les dalles et les poteaux tandis que l’enveloppe est composée d’une ossature en bois recouverte de bardage. Ce dernier a été prégrisaillé afin d’anticiper le vieillissement du bois. Des modénatures de façade en bois de couleur verte marquent les doubles hauteurs en appuyant visuellement leur géométrie. Une teinte naturelle choisie spécifiquement pour durer. Sur la partie extérieure du bâtiment, plusieurs défis techniques ont été relevés : d’une part, fixer solidement les garde-corps sur du bois et non du béton. D’autre part, construire des fenêtres et des stores de très grande hauteur.
DÉTAILS PRATIQUES ET MINIMALISTES
Direction le cinquième et dernier étage où une grande fenêtre du toit plat éclaire la cage d’escalier munie d’une élégante main courante en bois qui dessine son parcours au milieu du béton brut. Sur le palier, des détails minimalistes, mais surtout pratiques facilitent le quotidien des habitants sans surcharger les espaces communs. L’abat-jour, par exemple, est directement intégré dans la dalle de béton grâce à la mise en place d’une demi-sphère en fond de coffrage. Et sobrement muni d’une unique douille d’ampoule. Une niche a été creusée devant chaque porte d’entrée et peinte couleur terre. À l’intérieur se logent
un paillasson intégré, la sonnette et un porte-parapluie qui a rapidement rempli sa fonction auprès des habitants.
Labélisé Minérgie-P-Eco et SméO, l’immeuble est chauffé par un système géothermique mis en place sur l’ensemble du nouveau quartier. À l’entrée, face au passage couvert, une pièce de vie commune est à disposition des résidents. Quant aux propriétaires de voitures, certains ont accès à un parking situé à quelques centaines de mètres du bâtiment et partagé avec les autres habitants de ce nouveau quartier en pleine mutation.
La transformation de bâtiments ruraux en logements constitue aujourd’hui un enjeu architectural majeur, alliant préservation du patrimoine et densification douce. Ces bâtisses, souvent des fermes ou des granges, possèdent des volumes généreux et un caractère vernaculaire fort, offrant un cadre idéal pour la création de nouveaux lieux de vie de caractère. Le défi réside dans la valorisation des éléments patrimoniaux, tout en intégrant des besoins contemporains comme l’efficacité énergétique ou des spatialités flexibles. Cette démarche permet de redynamiser les zones rurales et de répondre à la pénurie de logements. Ces interventions sauvegardent le bâti existant, tout en le réinterprétant de manière contemporaine. Les vastes volumes à disposition permettent souvent d’aménager plusieurs appartements sous le même toit et de réinventer le vivreensemble et de nouvelles manières d’habiter. Tour d’horizon de trois réalisations récentes dans les cantons de Vaud et de Berne.
TRANSFORMER
LE PATRIMOINE RURAL
Marielle Savoyat
RELIER
Ce récent projet de tangram, situé dans le village de Concise, joue avec les volumes et relie le bâti, mais aussi l’humain. Ici, l’architecture recrée un dialogue entre plusieurs bâtisses, mais offre également la spatialité qui facilite le lien au sein même de la famille qui l’habite.
Un volume contemporain d’habitation vient dorénavant remplacer celui d’une ferme qui tombait en désuétude et s’insère entre la maison existante attenante et la grange, toutes deux rénovées à la même occasion. Trois volumes distincts, mais clairement unis, reliés entre eux par l’intérieur, offrent désormais tout le confort contemporain pour une vie familiale. Chaque unité a son propre caractère et sa propre fonction. Ainsi, la « maison de nuit » contenant chambres et sanitaires, occupe la maison villageoise existante et conserve de petits espaces qui peuvent toutefois s’agrandir selon les besoins grâce à l’usage de grandes portes coulissantes. La « maison de jour » — le nouveau volume — devient le cœur de l’habitation et de la vie de famille. Elle suit la pente naturelle du terrain pour offrir différents sousespaces en jouant sur les niveaux. Ainsi, l’entrée/salle à manger, la cuisine, le salon et la mezzanine font partie d’un unique grand volume ouvert. Ce sont les niveaux qui définissent clairement les spatialités, mais le tout reste en lien. Quelques marches et
meubles fixes dessinent les limites spatiales, mais ce ne sont pas des murs. Enfin, le dernier volume — l’ancienne grange — est devenu un atelier. Les matériaux caractérisent les façades de chaque volume : de la chaux pour la maison de nuit, du bois pour celle de jour et de la pierre pour l’atelier.
À l’avant, des claires-voies en bois permettent de voir l’extérieur depuis l’espace de vie, de laisser passer la lumière, tout en préservant l’intimité de la vie domestique. À l’arrière, la ruine d’un ancien mur en pierres a été maintenue et reste visible depuis une large fenêtre du salon. Il offre l’occasion de créer un patio, accessible depuis la terrasse en bois de la chambre parentale ou en longeant le mur extérieur de la maison. Véritable havre de paix au cœur des vieilles pierres sous le signe de la fraîcheur et de l’apaisement, ce « jardin miniature » mêle patrimoine et architecture contemporaine. À l’abri des regards, il offre une alternative plus intime que celle de la terrasse en bois située dans le prolongement du salon ou encore celle — au caractère plus public — de la petite place extérieure ouverte située devant la porte d’entrée. Ici, l’intervention architecturale valorise le bâti existant, dialogue avec l’histoire de ce lieu, tout en créant une spatialité contemporaine propice à l’échange, mais aussi au besoin d’intimité de chacun.
Le bureau tangram a été fondé à Lausanne en 1999 par Fred Hatt. Spécialisé dans la transformation et la rénovation du bâti rural, ainsi que dans la construction en bois, le bureau affiche une architecture caractérisée par la sensibilité, l’élégance et la beauté. Attentif aux enjeux climatiques et à l’économie des ressources, le bureau privilégie l’utilisation de matériaux locaux et durables. Au fil des projets, le bois se voit sublimé sous toutes ses formes pour ses qualités structurelles, mais également esthétiques (bois massif, bois brûlé, structures préfabriquées, panneaux, claires-voies…).
EXALTER LES VOLUMES
Le projet de transformation d’une ancienne ferme à Cottens, réalisé récemment par LVPH architectes, témoigne d’une lecture sensible du patrimoine rural. Le maintien du gabarit existant et la réinterprétation contemporaine des volumes intérieurs sont au cœur de la démarche. Initialement, la ferme comportait deux logements, mais grâce à une réorganisation intelligente de l’espace, elle abrite désormais quatre unités distinctes.
Bien que la structure ait été en partie reconstruite, l’esprit du bâtiment agricole a été conservé. Le logement principal est accessible depuis un vaste hall d’entrée traversant en double hauteur, totalement privatisé, isolé, mais non chauffé. Cet espace de transition entre l’extérieur et l’espace de vie familiale traduit de manière contemporaine la vaste spatialité typique des bâtiments agricoles. Il offre un large champ d’utilisation, allant de la mise en valeur de certains objets ruraux, de l’espace ludique et sécurisé pour les jeux des enfants ou encore aux fêtes familiales. Il donne l’accès sur le côté à un spacieux espace de vie ouvert et traversant hors norme qui joue sur différents niveaux pour distinguer la cuisine, la salle à manger, le salon. Un large balcon s’ouvre côté montagnes, à l’une des extrémités. L’espace fluide et dynamique se voit souligné sur le côté par une ligne droite, formée par un meuble fixe qui court tout le long de la façade
intérieure et sur lequel s’appuie une large baie vitrée longeant le jardin et le paysage agricole. Des marches, réalisées à partir des anciens piliers de la grange, permettent une transition douce entre les différents niveaux, tout en offrant un clin d’œil original à l’histoire du lieu. Les chambres, semi-enterrées au rez-dechaussée inférieur, sont quasi invisibilisées pour en préserver le calme et l’intimité, d’autant plus lorsque les volets en bois sous forme de lames verticales pivotantes sont fermés. Sous la charpente, une vaste salle de jeux/de sport a été aménagée, offrant une grande flexibilité d’usages pour le futur.
Les trois autres logements, de l’autre côté de la bâtisse, sont desservis par un couloir de distribution traversant, ouvert sur l’extérieur, rappelant les passages traditionnels des fermes suisses. Cet agencement permet un accès direct à chaque appartement depuis le rez-de-chaussée, évitant ainsi la construction d’une cage d’escalier collective et préservant l’esprit de la ferme. Ce projet illustre une approche contemporaine de la réhabilitation, alliant respect des volumes traditionnels et flexibilité d’usage pour répondre aux besoins actuels. Il offre aux habitants un cadre de vie spacieux et adaptable, en dialogue constant avec le paysage environnant.
LVPH architectes se distingue par l’attention particulière portée à la dimension spatiale, sans artifice, laissant place à l’émotion et au bien-être. D’abord spécialisés dans la transformation de fermes, ils ont évolué vers des projets d’envergure. Leur approche se concentre sur les « situations d’entre-deux », notamment sur les questions de densification. Leurs réalisations explorent les typologies de logements à travers des petits projets, offrant ainsi un vaste champ d’expérimentation pour des projets de plus grande envergure.
L’ESPRIT DES LIEUX
Dans le village de Villeret (BE), l’architecte Matthieu Tanner a rénové et transformé en trois appartements un ancien rural et son logis attenant. L’ancien logement fermier a été agrandi et l’ancienne grange a été transformée en deux logements. L’ensemble accueillera à terme trois familles et un espace de bureaux. Il est réalisé en plusieurs étapes.
L’ancien logis, qui était accessible depuis le rez-de-chaussée supérieur et se développait sur deux niveaux, occupe désormais trois niveaux et offre un accès de plain-pied au jardin situé à l’arrière. L’accès se fait maintenant sur le côté, s’ouvrant sur le nouvel espace jour au rez-de-chaussée inférieur. Les chambres se déploient sur deux niveaux et sont agrémentées à chaque étage d’un espace commun devant leurs portes, pour pratiquer la musique, jouer ou se reposer.
L’ancien rural contenait la grange au rez-de-chaussée supérieur et les écuries en dessous. La grange est dorénavant aménagée en deux logements et les anciennes écuries sont destinées à accueillir un espace de bureau. La tripartition de la grange en trois travées, à la fois fonctionnelles et structurelles, a été maintenue. Ainsi, l’espace central, qui servait autrefois à décharger le foin, est maintenu dans son caractère originel en double hauteur. Il devient un large espace de distribution et de
rencontre, qui donne accès à deux logements. Les deux travées latérales, anciennement utilisées pour le stockage du foin, ont été transformées en deux appartements en duplex. Celle située à l’ouest a bénéficié d’une extension de deux trames de chevrons. Les deux logements sont composés d’une zone jour au rez-dechaussée supérieur et d’une zone nuit à l’étage, sous la toiture. Des fenêtres pleine hauteur permettent un large apport de lumière naturelle dans les espaces de jour. En façade, un claustra en bois devant les ouvertures permet de conserver le caractère rural de la bâtisse, tout en préservant l’intimité de chaque foyer depuis le jardin commun. À l’étage, les espaces nuit sont volontairement moins lumineux, afin de conserver le volume et le caractère originel de la grande toiture existante à deux pans sans lucarnes. Par ailleurs, cela permet de limiter la surchauffe et d’optimiser la surface des panneaux photovoltaïques au sud. Les matériaux sont bruts et mis en œuvre de manière artisanale, afin de conserver le langage agricole du bâti. Le caractère des lieux se voit ici conservé, valorisé et c’est une nouvelle habitation pour plusieurs familles qui prend naissance. La vie privée de chacun est préservée par l’architecture qui invite toutefois à la rencontre et à la vie sociale.
Matthieu Tanner a ouvert son bureau en 2020 à Saint-Imier, avant même la fin de ses études, grâce à un mandat privé. Prédestiné à une carrière sportive, il s’est dirigé vers l’architecture tardivement. Membre et conseiller technique pour l’association Patrimoine suisse (groupe Jura bernois), il accorde une place prépondérante à la préservation du patrimoine dans son activité. Il réalise actuellement la transformation et la rénovation d’une salle communale, son premier projet de programme public.
Pour conserver son autonomie et éviter de puiser de l’électricité sur le réseau pendant les heures creuses, le stockage de l’énergie est primordial. Mais par quels moyens ?
Qu’il s’agisse d’une batterie de stockage ou d’un chauffe-eau, le stockage de l’énergie nécessite de recourir à un système intelligent de gestion de l’énergie. L’objectif est d’analyser la consommation de l’utilisateur, de l’optimiser et de la rendre compatible avec la production d’énergie solaire. Dans ce domaine, plusieurs solutions sont disponibles, mais elles requièrent une analyse objective des besoins.
UNE QUESTION D’AFFINAGE
De plus en plus de fabricants développent des systèmes compatibles entre les installations photovoltaïques et les pompes à chaleur pour réaliser du stockage thermique. « Les concepts ne sont pas nouveaux, mais les produits et les partenariats entre fabricants de matériel solaire et de pompes à chaleur sont en train de se développer dans un sens positif afin de permettre un contrôle de la puissance et une gestion beaucoup plus fine de l’énergie, remarque Christophe Greensmith, directeur commercial de GTS Solar. On assiste aussi à un développement important des écosystèmes de gestion de l’énergie, principalement chez des fabricants d’onduleurs, dans le but de faire “circuler” l’énergie au moment le plus propice. »
MOBILITÉ ÉLECTRIQUE ET RECHARGE
La mobilité électrique est devenue incontournable et entre dans un ensemble des solutions à mettre en place afin de réduire les
émissions de CO2 et de faire des économies d’énergie. Dès l’an prochain, les chargeurs bidirectionnels vont être disponibles sur le marché. « C’est un système qui va permettre non seulement de charger, mais aussi de décharger le véhicule afin de réinjecter l’énergie dans la maison pour une consommation domestique », précise le spécialiste.
BATTERIE
: LES PRIX BAISSENT
On assiste à une baisse impressionnante du prix des batteries au lithium, et cette tendance va continuer. « À l’heure actuelle, ce n’est pas forcément un choix économiquement intéressant, mais cela va arriver d’ici un an ou deux, analyse Christophe Greensmith. Cela dit, sans aborder les questions écologiques, le choix de recourir à une batterie est avant tout une question d’autonomie. Cela va dépendre de la situation du bâtiment et du prix de reprise de l’électricité par le distributeur local. »
STOCKAGE INTELLIGENT
Une autre solution pour stocker de l’énergie sans émissions de CO2 consiste à installer un chauffe-eau ou boiler thermodynamique, c’est-à-dire un chauffe-eau avec une pompe à chaleur intégrée (PAC). L’idéal est de le prévoir un peu plus grand que nécessaire, soit environ 400 à 600 litres pour une villa individuelle au lieu des 200 litres usuels. MM
↑ Guillaume Thouvenin.
← Installation
photovoltaïque en façade d’un gymnase à Lausanne.
↙ Installation photovoltaïque en toiture d’un entrepôt industriel.
GÉRER ET AUTOCONSOMMER
LA PRODUCTION PHOTOVOLTAÏQUE
Dans un contexte où les économies d’énergie sont prioritaires, la gestion intelligente des ressources devient incontournable.
« Cette situation implique la mise en œuvre de solutions à la fois efficaces et adaptables, tant pour réduire les consommations et l’empreinte carbone, que pour garantir une source d’approvisionnement auxiliaire en cas de pénurie », affirme Elio Giangreco, ingénieur de Betelec SA.
Cela nécessite une étude approfondie des alternatives énergétiques et de leurs coûts, ainsi qu’une évaluation de leur faisabilité technique. Les tarifs de reprise par le réseau public du courant produit en excédent étant annoncés à la baisse, l’analyse des possibilités de stockage dans des batteries – dont le prix a nettement baissé – est également primordiale.
On note par ailleurs une augmentation significative des projets de façades solaires au cours des deux dernières années, selon Guillaume Thouvenin, ingénieur conseil en énergie chez Betelec. La réduction des nouvelles surfaces constructibles et les progrès esthétiques des capteurs encouragent ce développement. Toutefois, ces projets apportent leur lot de défis : « La conception de façades photovoltaïques est complexe et nécessite des compétences techniques encore rares dans le secteur, préciset-il. Une coordination rigoureuse entre installateurs, électriciens et façadiers est essentielle. En particulier pour assurer le respect des contraintes légales dans ce domaine, notamment des normes de sécurité incendie. » MM / betelec.ch
Pour l’École Supérieure de Fribourg, Chuard Ingénieurs a installé une pompe à chaleur couplée à des sondes géothermiques et une tour de refroidissement. Un choix qui allie des rendements élevés à un faible impact environnemental.
UN SYSTÈME INNOVANT
DE CHAUFFAGE ET DE REFROIDISSEMENT
Ce système innovant combinant pompe à chaleur géothermique et tour de refroidissement a été récemment implanté dans une nouvelle construction par Chuard Ingénieurs.
Lors du développement des projets, le bureau Chuard Ingénieurs spécialisé dans le développement de solutions durables pour le chauffage et le refroidissement, investigue différentes solutions techniques tout en évaluant les coûts d’investissement, leur rentabilité et leur impact environnemental.
Dans ce projet, c’est un système de pompe à chaleur couplé avec des sondes géothermiques et/ou une tour de refroidissement qui a été retenu. Cela permet d’assurer le chauffage et le refroidissement avec des techniques à faible impact environnemental grâce au potentiel de la géothermie et/ou de l’aérothermie. Le principe est le suivant : En hiver, la
chaleur est extraite du sol pour chauffer le bâtiment grâce à une pompe à chaleur (PAC). Cette extraction de chaleur engendre le refroidissement du terrain pendant la période hivernale. En été, le sol refroidi permet de rafraîchir le bâtiment (géocooling). Pendant des périodes de surchauffe estivale, la tour de refroidissement évacue la chaleur excédentaire. Ce système est avantageux car il permet des rendements (coefficient de performance) très élevés, ce qui réduit la consommation électrique et l’impact environnemental. Si le coût initial de l’installation peut être élevé, il est compensé par des économies d’énergie à long terme. Afin d’assurer le bon fonctionnement de la pompe à chaleur et de la tour de refroidissement, un suivi de maintenance régulier est nécessaire. chuard-ing.ch
SOLU’TUBES DES CONDUITES NEUVES ET ÉCOLOGIQUES
Des conduites d’eau froide, d’eau chaude, de circulation et d’eaux usées, rouillées ou au débit à bout de souffle ? Inutile de les changer à neuf.
La société Solu’Tubes, forte de son expérience de plus de seize ans, offre une solution simple, rapide, efficace, écologique et économique. Le procédé, qui s’applique également aux chauffages au sol, consiste à injecter du sable à haute pression dans les conduites. Ces dernières sont lissées et désincrustées de la rouille et autres résidus. Puis, une résine, sans bisphénol et conforme aux normes en vigueur, est injectée dans les conduites désormais propres afin de les revêtir intégralement. Résultat : une nouvelle conduite dans l’ancienne !
Créée en 2008 par les frères Thaqi, Solu’Tubes est implantée à Sullens (VD) avec des succursales à Estavayerle-Lac (FR), Carouge (GE) et Vionnaz (VS), ce qui lui permet d’être réactive rapidement dans toute la Suisse romande. solutubes.ch
WEINMANN ENERGIES CHANGER LES HABITUDES ÉNERGIVORES
Les acteurs de la construction font face à un défi crucial : concilier sobriété énergétique et production simultanée de chaleur et de refroidissement, notamment en été.
Julien Regamey et Cédric Haldimann de Weinmann Energies recommandent d’abord de cibler les déperditions de chaleur et d’encourager les changements de comportements. « Les habitudes énergivores sont profondément ancrées, mais un simple ajustement peut avoir un impact majeur », soulignent-ils.
Quant aux solutions techniques, les pompes à chaleur (PAC) s’imposent comme une réponse efficace en combinant chauffage et rafraîchissement. En complément, le bois de chauffage représente une alternative locale et durable, bien adaptée à certaines industries où la haute température est requise. weinmann-energies.ch
Chauffage au sol inefficient : NOUS AVONS LA SOLUTION !!
Il était une fois, le chauffage au sol...
Tout d’abord, il faut savoir que dès la première minute de mise en eau du système, le phénomène de corrosion s’amorce et forme des oxydes de fer (boue). Après plusieurs années, cette dernière s’accumule ce qui provoque des dysfonctionnements de votre réseau de chauffage. De plus, les installations posées depuis les années 1970 sont généralement constituées de plastique (PER: polyéthylène réticulé) dont les stabilisateurs s’évaporent avec le temps, ce qui fragilise l’étanchéité du circuit
Résultat: un embouage, qui peut provoquer une baisse de chauffage à certains endroits, un système de serpentins fragilisé pouvant aboutir à des perforations NOUS AVONS LA SOLUTION ! LES AVANTAGES
Le problème
> Le chauffage au sol a de la peine à chauffer.
> La puissance thermique diminue.
> La pression dans le système de chauffage chute.
CONTACTEZ-NOUS !
1. Nettoyage par sablage mécanique et évacuation de la boue et de la rouille par aspirateur.
2. Injection de résine par compresseur.
3. Séchage et remise en eau des serpentins.
NOTRE PROCÉDÉ
> Après démontage des boucles, nous installons un compresseur spécial affilié à un aspirateur à la sortie de chaque boucle.
> Nous injectons du sable à haute pression, qui enlève la boue et désincruste les serpentins.
> Les déchets et poussières sont dirigés vers l’aspirateur, puis nos techniciens constatent le parfait nettoyage
> Un enduit (résine époxy) est injecté sur les parois internes des serpentins, afin de remplir les porosités et rendre la boucle étanche à l'oxygène.
> Après 48 heures de séchage, la remise en eau peut être effectuée.
> Rapide et économique.
> Non invasif / inutile de casser chapes et carrelage.
> Respectueux de l’environnement (déchets recyclés).
Par laboratoire mobile, notre équipe analyse la teneur en oxygène de l’eau et PH circulant dans les serpentins qui, si la valeur est trop élevée, est signe de fragilisation.
Si vous pensez que votre système de chauffage nécessite une intervention, n’hésitez pas à nous contacter. Ne soyez pas les acteurs passifs et payants de votre système de chauffage, agissez et réalisez ainsi des économies à terme.
L’ANALYSE
AUTOMATISER
LA GESTION
ÉNERGÉTIQUE
Dans un contexte d’incertitude sur les prix de l’électricité et les tarifs de rachat, la priorité devrait être donnée à une gestion intelligente et à l’autoconsommation.
Produire de l’énergie est une chose, mais optimiser sa consommation et gérer les pics de production en est une autre, et c’est précisément dans cette direction que le marché évolue. Pour maximiser la valorisation et réaliser des économies, les propriétaires ont désormais besoin de systèmes de gestion énergétique performants. La société Soltop Energie a ainsi développé un « cerveau » capable de coordonner efficacement la production et la consommation d’énergie, que ce soit pour le stockage dans des batteries, la recharge de véhicules, la production de chaleur ou l’alimentation des appareils électriques.
STOCKER SANS Y PENSER
L’évolution des réglementations, notamment la loi sur l’électricité du 9 juin ainsi que l’introduction de tarifs dynamiques,
bouleverse le marché de l’énergie. Avec des tarifs de reprise de l’électricité souvent bas, il devient essentiel de stocker l’énergie excédentaire, par exemple dans des batteries ou des véhicules électriques. Des outils comme Soltop Energy Master permettent ainsi d’optimiser la consommation en fonction des variations de prix, contribuant à une gestion énergétique plus efficiente. « L’utilisateur a la possibilité de définir des règles personnalisées pour gérer sa consommation, par exemple en rechargeant une voiture électrique uniquement lorsque les tarifs sont bas », précise André Gomez, directeur de la Business Line chez Soltop, qui ajoute que cette solution est compatible avec de nombreux appareils et marques, offrant ainsi une grande flexibilité aux utilisateurs. Enfin, il convient de noter qu’une maison efficiente augmente sa valeur et son attractivité sur le marché. soltop-energie.ch
Étanche et résistant aux tempêtes
Le SwissSolarRoof fournit de l‘énergie au quotidien, offre une protection maximale contre les intempéries et répond aux plus hautes exigences en matière d‘esthétique. Le SwissSolarRoof produit de l‘électricité, alimente la maison en énergie renouvelable et apporte une contribution judicieuse à la protection du climat. plus d‘informations sur www.soltop-energie.ch
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SOLTOP Energie SA Sierre / Yverdon / Elgg
METTEZ LES
GAZ DANS LA RÉNOVATION
Les réfrigérants naturels comme le propane rendent les pompes à chaleur encore plus écologiques et facilitent la rénovation des bâtiments anciens. Il en va de même pour la nouvelle pompe à chaleur air/eau Aerotop SPK d’Elco.
À compter du 1er janvier 2027, seuls les réfrigérants naturels seront encore autorisés pour les pompes à chaleur. La protection du climat est à l’origine de ces nouvelles dispositions. Contrairement aux réfrigérants fluorés utilisés jusqu’à présent, les réfrigérants naturels, comme le propane, ont un potentiel de réchauffement global beaucoup plus faible. « En outre, le propane permet des températures de départ encore plus élevées », explique Baptiste Lacoste, directeur du segment Pompes à chaleur chez Elco.
Cela signifie que l’eau de chauffage peut désormais être fournie à des températures allant jusqu’à 70 °C. Les nouvelles pompes à chaleur comme Aerotop SPK d’Elco ont donc également permis la rénovation de bâtiments, qui fonctionnaient sur la base de l’interaction entre des chauffages au mazout ou au gaz et des radiateurs à haute température.
PUISSANTE ET SILENCIEUSE
Une conception bien pensée, une masse suffisante et une isolation conséquente de tous les composants importants assurent à la nouvelle pompe à chaleur un bruit de fond très bas. La machine peut donc être installée sur de petites parcelles étroites avec des voisins directs. Malgré son silence, la pompe à chaleur atteint un COP remarquable allant jusqu’à 5,47 (pour une température extérieure de 7 °C et une température de départ de 35 °C).
Ce « bonus thermique » fait réfléchir certaines copropriétés : est-il possible de convertir leur pompe à chaleur existante au propane ? La réponse est négative. Car chaque pompe à chaleur est conçue pour fonctionner avec un réfrigérant bien spécifique. Il n’est donc pas possible de remplacer l’ancien réfrigérant par un nouveau. C’est même inutile, comme l’explique Baptiste Lacoste : « Chaque machine est optimisée individuellement. Les pompes à chaleur actuelles ne sont pas devenues subitement moins efficaces, elles continuent à fournir leur puissance. » Les personnes qui veulent rénover leur installation disposent désormais d’une autre option intéressante. MS / elco.ch
UNE SOLUTION
INNOVANTE POUR LE CHAUFFAGE DE L’EAU
L’Aquapro-Ecotherma de Nussbaum constitue une solution compacte, silencieuse et efficace pour remplacer les chauffeeaux électriques existants. Par rapport à ces derniers, sa consommation est 65 % plus basse.
Grâce à sa compacité, l’Aquapro-Ecotherma rentre facilement dans toute armoire aux normes suisses, d’une largeur de 55 cm. D’une conception modulaire, ce nouveau chauffe-eau/pompe à chaleur est d’une grande flexibilité pour une installation sur place.
L’ingéniosité de ses éléments constitutifs confère à l’appareil une longévité remarquable. Lorsque la pompe à chaleur arrive au terme de son cycle de vie, elle peut être
remplacée sans nécessité de retirer l’accumulateur en place. Comme l’Aquapro-Ecotherma est « PV ready », il est facile de l’intégrer dans une installation solaire existante ou à venir. Mieux encore : le standard « IoT Ready » permet d’y accéder à distance pour un diagnostic en ligne.
Le nouvel appareil est le fruit d’un développement de Nussbaum. La planification et la fabrication sont assurées par un seul et même fournisseur, ce qui garantit une qualité suisse de haut niveau. La vente en direct et le service après-vente éprouvé qu’offre Nussbaum sont la garantie d’un support fiable pour les planificateurs et les installateurs. nussbaum.ch/aquapro-ecotherma
TECHNIQUES DU BATIMENT
ISOLATION : ENTRE INNOVATION ET DURABILITÉ
L’usine Suisse ISOVER à Lucens. L’électricité utilisée pour la production de laine de verre destinée au marché suisse, est depuis plus de 12 ans issue à 100 % de solaire ou hydraulique local.
L’isolation des bâtiments en Suisse joue un rôle crucial dans la transition énergétique et la réduction des émissions de CO₂. Aujourd’hui, constructeurs et consommateurs sont confrontés à des défis croissants. Quels matériaux choisir ? Comment allier performances thermiques et respect de l’environnement ? Face à ces questions, les entreprises spécialisées conjuguent innovation et écologie pour développer des solutions performantes et durables.
ISOVER : 85 ANS D’INNOVATION DANS L’ISOLATION
EN SUISSE
Dans le domaine de l’isolation, les exigences en matière d’efficacité énergétique et d’écologie ont considérablement évolué. Avec la montée des préoccupations environnementales, les nouveaux matériaux se multiplient, et la course à l’innovation est lancée.
Pourtant, selon Aurélien Luhmann, directeur marketing d’Isover, il est essentiel de distinguer les performances réelles des tendances passagères : « Les solutions doivent être évaluées à l’aune de leur performance globale sur le long terme, et pas seulement sur des critères émotionnels ou marketing. Certains matériaux comme la laine de verre d’Isover bénéficient d’une expérience solide, accumulée au fil des décennies, gage de fiabilité et de durabilité, ce qui n’est pas toujours le cas d’autres isolants pour qui, par exemple, les défis de la fin de vie et les limites en matière de réaction au feu peuvent être problématiques. »
LA LAINE DE VERRE : UN ACTEUR INCONTOURNABLE DE L’ISOLATION
La laine de verre n’a cessé d’évoluer et se présente aujourd’hui comme l’un des isolants les plus performants du marché. Les
avancées techniques dans le processus de fibrage ont permis d’améliorer à la fois les performances thermiques et le confort de pose, rendant ce matériau particulièrement adapté aux constructions en bois grâce à sa légèreté, son incombustibilité et sa facilité d’intégration dans des ossatures.
« Avant de choisir son isolant, il est crucial de considérer l’écobilan final du produit dans sa mise en œuvre, et pas seulement sa composition », rappelle Aurélien Luhmann. Par exemple, un produit dense et moyennement performant, bien qu’étant biosourcé, pourra présenter un mauvais écobilan, notamment en raison de la quantité de matière nécessaire. Et la laine de verre, dont les performances écologiques sont reconnues par les planificateurs spécialisés, possède pour certaines applications un écobilan similaire à celui de la paille. Ces éléments soulignent que la laine de verre, bien qu’étant un matériau « traditionnel », offre aujourd’hui une solution durable et adaptée aux exigences écologiques de la Suisse.
ISORIGID, UNE INNOVATION SWISSMADE
Isover ne se contente pas de suivre le marché, elle le réinvente. Son nouveau produit, Isorigid, en est un exemple. Ce panneau isolant rigide en laine de verre est conçu pour l’isolation des toitures inclinées, une première dans ce domaine traditionnellement dominé par la fibre de bois et le polyuréthane. Lancé cette année, Isorigid se distingue par sa légèreté, sa facilité d’installation et ses performances thermiques supérieures. De plus, étant incombustible, il offre une sécurité incendie accrue, un atout majeur dans les projets de rénovation et de transformation de bâtiments.
↑ Depuis plus de 30 ans, Isover utilise plus de 80 % de chutes de verrre recyclé pour fabriquer ses isolants.
↑ ↑ Les isolants de la catégorie « Natura by ISOVER », sont faits avec un liant végétal et sont exempts de formaldéhyde
ISOVER, PIONNIER EN MATIÈRE DE DURABILITÉ
Fondée en 1937, la société Isover a construit sa réputation sur une expérience unique dans l’isolation en laine de verre, ce qui en fait un leader incontesté en Suisse. « Nous sommes pourtant parfois perçus comme une entreprise vieillissante, mais en réalité, nous innovons constamment », explique Aurélien Luhmann. Bien avant que la durabilité ne devienne un enjeu central, Isover avait en effet déjà intégré ces valeurs au cœur de sa stratégie. L’utilisation de chutes de verre recyclé comme matière première principale depuis plus de 30 ans et d’un liant végétal à base de sucre depuis 2011 illustre une volonté constante de minimiser l’impact environnemental, tout en assurant des performances thermiques inégalées. L’énergie
nécessaire à la production, quant à elle, provient de sources renouvelables telles que l’hydroélectricité et le solaire, depuis plus d’une douzaine d’années. De plus, Isover se distingue par une transparence totale : des écobilans sont disponibles pour l’ensemble de ses produits depuis plus de dix ans, bien avant que la réglementation ne l’exige. En alliant tradition et innovation, Isover prouve que durabilité et performance peuvent coexister. Alors que l’industrie évolue vers des normes plus strictes, Isover conserve une longueur d’avance grâce à son savoir-faire historique et son engagement en faveur d’une isolation durable et performante. SHB / isover.ch
« L’essentiel est invisible pour les yeux »
L’isolation en laine de verre. Minérale. Ecologique. Innovante. Swissmade depuis 1937 !
Antoine de Saint-Exupéry
Le petit prince
Avec un four de fusion électrique alimenté à 100 % par de l’énérgie renouvelable, les isolants Flumroc ont desormais un excellent bilan écologique.
LAINE DE PIERRE : INNOVATION MONDIALE CHEZ
FLUMROC
Après deux ans de travaux, Flumroc a inauguré fin avril le plus grand four de fusion électrique au monde pour la fabrication de sa laine de pierre. Une étape clé pour le producteur de laine de pierre de Flums et un investissement important pour le futur. Alimenté à 100 % par de l’électricité de production hydraulique suisse, ce procédé novateur permet de réduire les émissions de CO 2 du processus de fusion de la roche de 80 %, soit une diminution de près de 25 000 tonnes par année ou l’équivalent de 5 500 ménages chauffés au mazout. En vrai pionnier de l’industrie suisse, Flumroc assume un rôle de précurseur dans l’industrie de la laine de pierre et démontre que la décarbonation de l’industrie peut fonctionner.
UNE INNOVATION
DURABLE
Spécialement développé pour les installations de production de Flums, ce four de fusion électrique, le plus grand du monde, est une innovation technologique majeure. « Nous sommes très contents de pouvoir réduire encore sensiblement l’écobilan
de notre laine de pierre et de fournir ainsi une contribution importante pour un parc immobilier durable et efficace sur le plan énergétique », souligne Damian Gort, directeur de Flumroc.
UN PRODUIT TOTALEMENT ÉCOLOGIQUE
Le matériau isolant est produit à base de matière première naturelle presque inépuisable : la roche. Le processus de production est encore plus durable avec ce nouveau four de fusion électrique. L’empreinte écologique de la laine de pierre Flumroc est sensiblement moins prononcée. Les émissions de gaz à effet de serre sont réduites de 43 %. Comparée aux matériaux isolants usuels, la seule laine de pierre produite en Suisse présente les émissions de gaz à effet de serre les plus faibles, de sa production jusqu’à son élimination. Le nouveau four de fusion électrique simplifie également le recyclage de la laine de pierre Flumroc qui peut être récupérée sans perte en qualité. Un processus que Flumroc a mis en place en 1991 déjà. MM / flumroc.ch
OBJET
● Hôtel Royal Savoy, Lausanne
STORES
● SUNLINE® 6350
● SUN TOP® 3100
PHOTOGRAPHE
● Johannes Marburg
Kästli & Co. AG
Protection solaire textile www.kaestlistores.ch
Accompagnement sur mesure
CONSEILLE
Etude de faisabilité BIPV
PHASES SIA
11 / 21
Dès l’avant-projet, Solarwall répond à toutes vos questions relatives à l’intégration du photovoltaïque.
PLANIFIE
Projet
31 / 32
Coordination spécifique avec les autres corps de métiers au cours du processus exigeant de la conception de projet.
Solarwall SA La Pierreire 10 CH-1029 Villars-Sainte-Croix T +41 21 612 88 33 info@solarwall.ch www.solarwall.ch
FOURNIT ET POSE
éalisation
éalisation de l’ouvrage : Solarwall se charge de la coordination et de l’installation de la façade, toiture ou autres éléments photovoltaïques.
SUIT
Exploitation
Après la mise en service, Solarwall effectue des contrôles annuels et fournit des rapports sur le rendement énergétique du projet. 5
6
↑ Les panneaux d’isolation (ici le swissporLAMBDA Vento REC 100 %) en mousse rigide swisspor sont fabriqués en Suisse à partir de déchets de polystyrène.
↗ swissporEPS Roof ECO.
Panneau d’isolation en mousse rigide EPS avec noyau marbré blanc-gris fabriqué à partir d’EPS recyclé suisse.
→ swissporLAMBDA Roof REC 100 %.
Panneau d’isolation pour toiture, en mousse rigide en EPS graphité fabriqué à partir de polystyrène recyclé.
LA CONSTRUCTION CIRCULAIRE CHEZ SWISSPOR
L’entreprise swisspor, leader sur le marché de l’isolation et de l’étanchéité, révolutionne la construction circulaire en recyclant le polystyrène. L’entreprise transforme les déchets en matière première pour de nouveaux panneaux isolants, réduisant ainsi l’impact environnemental.
Chaque année, plusieurs dizaines de milliers de tonnes de polystyrène (PS) sont importées en Suisse et transformées en isolants thermiques. Cependant, il est possible de restreindre considérablement cette demande en recourant à des matières secondaires issues du recyclage. Le concept de collecte PS-Suisse permet de réintégrer ces déchets dans le cycle des matières. Acteur majeur du secteur, swisspor y contribue en retraitant environ 1000 tonnes de déchets plastiques par an, produisant ainsi de nouveaux panneaux isolants aux caractéristiques techniques identiques, mais avec un impact environnemental huit fois plus léger.
RECYCLAGE DE TOUS LES TYPES DE POLYSTYRÈNES
Grâce à un processus innovant, plus de 95 % des déchets de PS peuvent désormais être recyclés par swisspor. Depuis 1998, l’entreprise collecte les résidus de chantiers pour produire les panneaux swissporEPS R 100 et swissporEPS Roof ECO. En 2019, elle a franchi un nouveau cap en développant une méthode permettant de recycler tous les types de PS, y compris ceux provenant d’emballages industriels et commerciaux, afin de les
transformer en matière secondaire pour de nouveaux isolants. Cette approche anticipe les récentes modifications de la Loi sur la protection de l’environnement, en préférant la revalorisation à l’incinération. Le polystyrène, bien adapté au recyclage, permet ainsi de fabriquer des produits tels que le swissporLAMBDA Roof/Vento REC 100 % ou le swissporLAMBDA White REC 100 %, sans compromis sur leurs performances techniques.
RÉDUIRE
LES ÉMISSIONS DE CO2 EN RECYCLANT
L’isolation swisspor joue un rôle crucial dans la réduction des émissions des bâtiments dans leur phase d’exploitation. Cependant, la mise en œuvre d’un isolant induit elle-même des émissions. Isoler efficacement avec des matériaux performants est un investissement rentable pour diminuer la consommation énergétique ainsi que les émissions de CO2 du bâtiment durant tout son cycle de vie. Il est également essentiel de souligner qu’un matériau perçu comme écologique ne l’est peut-être pas dans toutes ses applications. Il est nécessaire d’analyser, pour chaque élément de construction, les impacts environnementaux des matériaux considérés sur la base de données scientifiques et normalisées. C’est le cas du registre des données des écobilans dans la construction, publié par la KBOB.
C’est la performance globale, technique et environnementale du système qui permet de réaliser de véritables économies énergétiques et environnementales. swisspor.ch
64 00 www betelec ch info@betelec ch
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INGÉNIEURS-CONSEILS SPÉCIALISÉS EN ÉLECTRICITÉ ÉNERGIES & PROTECTION INCENDIE
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TRAVAUX EN FAÇADE DES SOLUTIONS TECHNIQUES À DES SITUATIONS QUOTIDIENNES
FISSURES DE RETRAIT DANS LES PEINTURES POUR FAÇADE
Après des rénovations de façade réalisées avec des peintures diluables à l’eau, on peut parfois constater la présence de fissures de retrait sur le film de peinture. Celles-ci apparaissent généralement en cas de surface structurée. Les fissures de retrait se concentrent dans les creux du revêtement.
Les fissures de retrait se produisent avec pratiquement toutes les peintures pour façade, telles que les peintures de dispersion, les peintures de dispersion aux silicates, les peintures à base de résine de silicone sur surfaces rugueuses. Dans les creux, le revêtement s’accumule en couche plus épaisse.
Au séchage, la surface du revêtement présente rapidement un film, alors que les fonds des sillons renferment encore de l’eau. En s’évaporant, cette eau perce le film de peinture déjà formé à la surface. Il en résulte des petites fissures de retrait qui ne se referment plus. L’hydrophobie habituelle du revêtement empêche l’absorption excessive de l’eau. La fonctionnalité du revêtement n’est pas affectée.
Inévitables avec les aléas de la météo (températures élevées et courants d’air), ces petites fissures de retrait ne pénètrent toutefois pas jusqu’au support et ne causent
donc pas de dommages. C’est pourquoi elles ne constituent techniquement ni un défaut de produit ni un défaut d’exécution. Ces fissures de retrait ne sont pas non plus visibles à une distance d’observation normale.
COMMENT ÉVITER LES EFFLORESCENCES SUR LES SURFACES EN BÉTON PEINTES
Le béton est fréquemment utilisé, entre autres, pour les murs de soutènement, les balustrades ou parapets, les piliers ou façades sur les bâtiments modernes. Ces surfaces en béton sont souvent revêtues de peintures pour façade dès la phase de construction. Or, en l’espace de quelques mois, des efflorescences peuvent faire leur apparition sur ces revêtements. Dans ce cas, on impute souvent au peintre la responsabilité des efflorescences qui sont apparues, et ce, généralement à tort. En fait, ces efflorescences résultent souvent aussi de causes que le peintre doit prendre en considération ou vérifier :
→ Aucune évaluation du support, ou évaluation insuffisante par la mesure de l’humidité et de la valeur pH.
→ Pas d’application d’une couche de fond.
→ Épaisseurs totales des couches nettement inférieures à 100 microns.
Les efflorescences sont des défauts de surface du béton. Il s’agit habituellement de dépôts salins cristallins blanchâtres, parfois aussi d’un jaune rougeâtre. Ces efflorescences sont constituées par des carbonates de calcium, de potassium et de sodium qui proviennent du béton. Mais elles peuvent aussi provenir des sels présents au voisinage. Des oxydes de fer dans le béton peuvent donner naissance à des efflorescences jaune brunâtre dans le béton. Elles font également leur apparition lorsque des sels solubles sont dissous par l’eau qui migre dans le béton, et qu’elles subsistent ensuite à la surface du matériau de construction après l’évaporation ou des réactions chimiques de la solution saline. En règle générale, les efflorescences qui se manifestent sur les surfaces en béton sont à base de carbonate de calcium. Ce dernier résulte d’une réaction physique entre le dioxyde de carbone de l’atmosphère et des hydroxydes de calcium contenus dans le béton.
CONDITIONS PRÉALABLES AUX EFFLORESCENCES :
→ Des sels solubles dans l’eau.
→ De l’eau.
→ Des capillaires actifs et des fissures pour le transfert vers les surfaces du matériau.
COMMENT ÉVITER LES EFFLORESCENCES ?
Pour éviter les efflorescences, les conditions susmentionnées doivent être empêchées ou évitées. On ne peut éviter que des sels solubles se trouvent dans le béton. On peut empêcher, par contre, la pénétration d’eau de l’extérieur et les capillaires actifs, ou influer sur ces phénomènes.
Pour obtenir des surfaces en béton exemptes d’efflorescences et revêtues, il convient d’appliquer les règles suivantes :
→ Respecter les normes et les règles techniques en vigueur (ASEPP,OFS) ; la norme EN 1504 en particulier doit être prise en compte.
→ Respecter les règles applicables dans le bâtiment.
→ Le subjectile en béton doit être sec, solide et exempt de substances créant un effet séparateur.
→ L’humidité résiduelle (mesure en profondeur) ne doit pas être supérieure à 4 % du poids.
→ La valeur pH de la surface en béton ne devrait pas être inférieure à 9,5 %.
→ Les nids de gravier doivent être obturés par un bouche-pores ou un enduit approprié.
Des sels solubles dans l’eau sont véhiculés par les fissures ou microfissures et créent des efflorescences.
Des surfaces en béton présentant à la fois des efflorescences, des fissures, des poches, de la moisissure.
→ Les plissements doivent être éliminés, et les fissures doivent être préalablement comblées.
→ Le subjectile doit être préparé par des procédés mécaniques appropriés (eau à haute pression).
→ Pores et poches doivent être suffisamment ouverts.
→ En présence de poches, il est recommandé d’effectuer au préalable un rebouchage ou lissage, afin d’obtenir une surface à pores fermés.
→ Dans la mesure du possible, appliquer au préalable une couche de fond hydrophobe.
→ Choisir des systèmes de peinture pour façades qui présentent au minimum des propriétés de comblement de fissures.
→ Ne pas recouvrir les arêtes vives, car même sur le béton, les arêtes devront être brisées.
→ Les quantités de peinture à utiliser prescrites par le fabricant doivent être respectées (épaisseur minimale de la couche sèche).
On considère à l’heure actuelle que les peintures pour façades rigides qui sont utilisées pour les façades crépies ne conviennent pas pour obtenir des revêtements en béton durablement exempts d’efflorescences, car elles ne présentent pas de caractéristiques de comblement des fissures et elles laissent pénétrer l’eau dans le support par les fissures filiformes.
RÉNOVATION DES SURFACES EN BÉTON COMPORTANT
DES EFFLORESCENCES
→ Le support (ancienne peinture) doit être solide. Dans l’idéal, il convient de le vérifier sur place à plusieurs endroits, et de documenter cette vérification.
→ Les anciennes couches de peinture qui ne tiennent pas doivent être éliminées.
→ La contrainte d’adhérence de traction moyenne (ancienne peinture) doit être de 0,5 N/mm2
→ Les efflorescences doivent être éliminées au préalable par un procédé mécanique ou chimique.
→ Un simple lavage ne suffit pas.
→ Les quantités à utiliser et les épaisseurs minimales de couche sèche prescrites doivent être respectées.
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DES RÉSIDENCES DE PRESTIGE
La société de construction Induni & Cie SA se caractérise par la versatilité des projets qu’elle réalise. Elle met ses compétences d’entreprise totale au service de trois projets situés dans le canton de Vaud, qui trouvent leur similarité dans le caractère haut standing de ces résidences.
texte : Aurore de Granier photos : Lewis Gashaza
Trimaran, Eighty Five et Stand Up ont un point commun : ils sont tous les trois le fruit de travaux menés par l’entreprise totale Induni & Cie SA. Trois projets très différents, aux enjeux diversifiés, témoins de la pluralité des compétences de la société qui s’adapte à chaque exigence, tant du point de vue de la complexité des parcelles que des finitions. Pour ces trois programmes, Induni & Cie SA a travaillé en collaboration avec le bureau d’architecture Atelier zéro2, ainsi que la société Senzi SA, maître d’ouvrage de ces trois réalisations résidentielles.
STAND UP, LE LUXE SUR MESURE
Dès son origine, le projet de résidence Stand Up, situé sur la commune de Pully, avait pour dessein la création d’un complexe d’habitation privilégiant la qualité sur la quantité de logements. Sur la surface disponible, un seul bâtiment a été construit,
composé d’un sous-sol et de trois étages, chacun d’entre eux venant accueillir un unique appartement. La résidence Stand Up affiche tous les codes d’un projet haut de gamme. Offrant une vue dégagée sur le lac, les trois logements se distinguent également par la qualité des matériaux employés dans leur réalisation ainsi que par le détail apporté aux finitions. S’inscrivant dans une esthétique contemporaine que l’on retrouve dans de nombreux projets portés par l’Atelier zéro2, la résidence, qui a accueilli ses propriétaires au début de l’année 2024, se démarque par un attrait propre aux logements de haut standing. Parmi les éléments distinctifs de cette construction, l’on compte notamment la réalisation sur mesure des intérieurs au gré des souhaits des propriétaires, une matériauthèque noble et des finitions travaillées, à l’image du crépi très fin utilisé sur les façades extérieures, venant parachever l’esthétique sophistiquée de ce bâtiment.
TRIMARAN, LA VALORISATION DU PANORAMA LÉMANIQUE
Dès le début de ce projet, un enjeu se dégage de sa construction, directement lié à sa situation géographique. Perchée sur la commune de Pully, la parcelle accueillant le projet Trimaran devait proposer un ensemble de bâtiments dont chaque logement possède une vue sur le lac. Un défi relevé par l’Atelier zéro2 et l’entreprise totale Induni & Cie SA durant l’été 2024 ; les travaux ont été achevés cette même année. Le programme architectural Trimaran compte trois bâtiments reliés par deux niveaux de soussol centraux, répartis en logements allant du 2,5 au 6,5 pièces pour les surfaces d’habitation les plus importantes. « Le concept de ce projet était d’offrir une vue sur le lac Léman depuis tous les logements de Trimaran. Nous avons donc installé de larges baies vitrées et des terrasses orientées plein sud pour permettre aux habitants de profiter au maximum du panorama offert depuis la
commune de Pully », confie l’entreprise totale Induni & Cie SA. Un premier défi qui s’est vu prolongé par la complexité topographique de la parcelle. En effet, le terrain accueillant le projet se trouve sur une importante pente, nécessitant la création de différents niveaux entre les bâtiments. Également labellisé Minergie, le projet Trimaran se caractérise par la cohésion entre l’esthétique architecturale et l’optimisation énergétique. Les toitures sont plates pour accueillir des panneaux photovoltaïques, tandis que la structure porteuse en béton a été revêtue d’une isolation périphérique crépie. Du côté des aménagements extérieurs, c’est encore une fois le dégagement sur le lac qui a été privilégié, avec la réalisation d’une prairie fleurie, d’un cheminement piéton et d’une aire de jeux.
Sur la commune du Mont-sur-Lausanne, le programme Eighty Five se compose de deux paires de villas jumelées et d’une villa individuelle implantées sur une parcelle arborée de près de 4 000 m2. Un cadre paisible et verdoyant dans un quartier résidentiel qui compte désormais cinq nouvelles habitations d’une superficie allant de 170 à 230 m2. S’insérant dans un cadre résidentiel préexistant, l’architecture choisie par le cabinet lausannois Atelier zéro2 s’inscrit dans un style contemporain. L’orientation des villas, plein sud, a également imposé des choix architecturaux, à l’image des grandes baies vitrées dont bénéfi-cie chacune des habitations, permettant d’exploiter au maximum l’apport de lumière naturelle. Cette orientation a également mené à une réflexion sur l’aménagement des espaces extérieurs. Les cinq villas disposent toutes d’une terrasse et d’un jardin privatif, venant faire écho au cadre arboré du quartier.
En effet, les arbres présents sur la parcelle ont été préservés durant les travaux, tandis que 25 nouvelles plantations ont été réalisées, faisant du projet un refuge pour la faune locale. Si l’architecture extérieure des cinq habitations s’est basée sur les mêmes plans, l’intérieur des villas laisse une liberté d’aménagement totale à ses futurs occupants, pour un espace dessiné sur mesure. On note enfin que le projet Eighty Five a reçu le label Minergie, une certification notamment rendue possible par l’installation de fenêtres en bois-aluminium à triple vitrage garantissant une isolation thermique optimisée, ainsi que par la pose de panneaux photovoltaïques sur les toitures, rendant les habitations auto-nomes en électricité. Les panneaux sont également complétés par un système de pompes à chaleur géothermiques.
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Niché dans le parc verdoyant du Green Village, le bâtiment Kyoto s’insère dans son environnement de manière sobre et harmonieuse, incarnant une vision rigoureuse et discrète de l’architecture au service du bien-être collectif et du plan d’actions de durabilité du quartier.
texte : Salomé Houllier Binder
En 2013, Implenia lançait un concours d’architecture pour le Conseil œcuménique des églises (COE) visant à développer un nouvel ensemble situé au sein du quartier des Nations du Grand-Saconnex. Baptisé Green Village, le projet lauréat du bureau LRS Architectes incarne une rencontre entre histoire, nature et innovation durable.
Green Village prévoit la rénovation d’un bâtiment ainsi que six nouvelles constructions aux programmes variés. Développé et conçu selon un plan d’actions de durabilité, le quartier est certifié SEED et chaque bâtiment porte symboliquement le nom d’une ville ayant accueilli une conférence internationale sur le climat et l’environnement.
Destiné à accueillir des bureaux, le bâtiment Kyoto, conçu par LRS Architectes et réalisé en entreprise totale par Implenia, est pensé dans un dialogue avec l’existant, en écho avec les enjeux patrimoniaux du site. Derrière cette ambition se cache une architecture qui, au lieu de s’imposer, s’intègre avec humilité dans le paysage naturel et urbain.
DES PAVILLONS DISCRETS, DANS UN ÉCRIN DE VERDURE
Dès le départ, les architectes ont pris le parti de fractionner le programme en plusieurs volumes qui adoptent une unité de langage, dans la forme et la matérialité, inspirée par le
bâtiment central historique conçu par Henri Lesemann et les frères Honegger. Les six nouvelles constructions de Green Village s’organisent autour du bâtiment existant et adoptent sa géométrie dans une disposition formellement rigoureuse qui évite les alignements et les vis-à-vis. Le choix de volumes simples, compacts et orthogonaux, avec des variations en hauteur et gabarit, produit un ensemble de bâtiments qui, dans l’esprit d’une structure villageoise, cohabite harmonieusement, sans qu’aucun ne domine les autres, mais dont la singularité subtile enrichit la composition d’ensemble.
Plutôt que de concevoir un front urbain dense, les volumes sont posés comme des pavillons dans le parc, offrant des vues diagonales et des espaces publics variés et perméables. L’architecture s’efface pour laisser place à la nature, dans un jeu subtil où chaque édifice devient le support d’un dialogue avec l’environnement. Une approche qui reflète l’identité spirituelle du COE et fait écho à son œuvre à travers le monde pour l’unité, la justice et la paix.
LA RIGUEUR DE LA TRAME
Malgré son apparente simplicité, l’architecture du bâtiment dissimule une grande flexibilité d’usage. Sa conception, basée sur une trame régulière et rationnelle, permet une division
efficace des espaces de bureaux en fonction des besoins des locataires. Le plan peut être divisé en quatre espaces. Cette modularité est un atout essentiel pour un bâtiment livré en gris qui doit évoluer avec ses occupants.
L’intérieur privilégie des circulations fluides et la lumière naturelle. Le plan s’organise de manière radiale autour d’un noyau central minimaliste comprenant un hall d’accueil, les circulations verticales et les sanitaires. Vient ensuite une couronne intermédiaire accueillant les circulations horizontales et des cellules ponctuelles pouvant être des salles de réunion, des salles de téléphone, etc. Enfin, les espaces de travail disposés en périphérie du bâtiment bénéficient d’une connexion directe avec l’extérieur, avec de larges baies vitrées qui maximisent la luminosité et l’idée de travailler dans un parc.
Le plan induit ainsi un parcours qui va du centre du bâtiment vers le parc. Cette dynamique est favorisée par une gradation des hauteurs sous plafond entre les trois zones principales, les zones de bureaux possédant la plus grande hauteur.
UN TRAVAIL D’ABSTRACTION
Le bâtiment se distingue par une abstraction formelle qui renforce cette volonté d’intégration dans le paysage. Son volume simple et compact émerge du sol sans artifice, soulignant un
langage architectural basé sur la rigueur et l’harmonie. Ce dernier établit une grille dessinée par une modénature d’éléments filiformes sans domination d’orientation. À l’angle, le travail en creux évoque la structure du bâtiment (un pilier se trouve à chaque angle) et contribue à son abstraction. En regardant de plus près, le bâtiment dévoile toutefois un ordre classique, comme en témoigne l’épaisseur plus importante au niveau du socle et du couronnement.
À l’extérieur, les façades en aluminium eloxé adoptent une teinte bronze foncé qui s’inspire des menuiseries du bâtiment existant et fait écho à la couleur des troncs d’arbres environnants, créant une unité visuelle avec le parc. Cette teinte foncée, qui permet par ailleurs de réduire l’impact visuel du bâtiment, accompagne l’usager sur l’ensemble du parcours. À l’intérieur, les espaces de circulation sont enveloppés de bois de noyer, prolongeant cette atmosphère feutrée de l’entrée jusque dans les halls d’ascenseurs. Cette sobriété matérielle renforce le caractère « silencieux » de l’architecture : une œuvre qui ne cherche ni à impressionner ni à dominer, mais qui s’imprègne de son contexte pour mieux s’y fondre. Le bâtiment Kyoto incarne ainsi cette recherche d’équilibre entre abstraction formelle et adaptabilité fonctionnelle, entre présence discrète et réponse efficace aux enjeux contemporains de l’architecture durable.
Conformément à la charte établie pour l’ensemble du quartier, les façades arborent une teinte plutôt foncée. L’aluminium leur confère un caractère versatile qui varie selon la météo et l’heure.
Prestations d’ingénieurs spécialistes pour le projet de Construction de l’Ecole Lancy Pont Rouge
Travaux spéciaux pour la construction du bâtiment Kyoto et son parking souterrain.
Nos compétences incluent l’étude géotechnique, le suivi de réalisation des fondations profondes, les terrassements, les travaux spéciaux ainsi que le suivi environnemental, plus précisément :
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‧ Le suivi environnemental de réalisation (SER), garantissant une qualité contrôlée des eaux d’évacuation du chantier, ainsi que le tri et l’élimination conformes des déchets de chantier
La construction du bâtiment Kyoto et du parking souterrain du Conseil Œcuménique des Églises a impliqué des travaux spéciaux en raison de la profondeur de l’excavation (6 à 10 m) et de la proximité de bâtiments et arbres à préserver. La fouille de 6000 m² (50 000 m³ de terrassement) a été réalisée avec des parois clouées subverticales et des parois berlinoises. Ces dernières, constituées de 140 t de profilés métalliques sur 1500 m de forages, ont été stabilisées par 80 t de butons et d’ancrages provisoires (1800 m de tirants). Le parement des 2800 m² de parois en béton projeté est désormais invisible.
Géotechnique
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LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS
Développeur immobilier
Implenia Immobilier
Conseil oecuménique des Eglises
Propriétaire Swisslife
Entreprise totale
Implenia Suisse SA
MANDATAIRES
Architectes
LRS Architectes Sàrl
Ingénieur civil –
Aménagement extérieur EDMS SA
Ingénieur électricien
MAB-Ingénierie SA
Ingénieur CVC, physique du bâtiment et SNBS
Energy Management SA
Ingénieur sanitaire srg | engineering SA Schumacher & CHIngS
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Géomètre
HKD Géomatique SA
Géologue, Géotechnicien Karakas & Français SA
Ingénieur environnement Alterego Concept SA
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Ingénieur façade BCS SA
Ingénieur sécurité Ecoservices SA
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Suivi sécurité chantier
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ENTREPRISES
Échafaudages
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Béton, Béton armé
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Nettoyage canalisations
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Façades
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Stores à lamelle
Sottas SA (Schenker)
Étanchéité
Geneux Dancet SA
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Électricité Novelec SA
Lustrerie de secours
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Tableaux électriques, Panneaux photovoltaïques
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Luminaires communs
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Luminaires extérieurs
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Sonorisation et DI
Siemens Suisse SA
Contrôle accès
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Gestion éclairage et stores
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Contracting chauffage
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Chauffage
Hälg & Cie SA
Ventilation
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Des bâtiments à multiple orientation
Situé à Chêne-Bougeries, le nouveau quartier de Beaupré Challendin compte onze immeubles. Ce projet qualitatif, doté d’un ingénieux système de chauffage, a débuté il y a plus de vingt ans.
texte : Isabelle Jaccaud
Grâce à une conception architecturale réfléchie, à une intégration paysagère soignée et à un engagement en matière de durabilité, ce quartier verdoyant et facile d’accès améliorera les standards de la vie urbaine. Le projet Challendin, lancé par Naef dans les années 2000, avec le Centre Médical des Grangettes SA comme propriétaire et Hirshlanden Clinique des Grangetess comme exploitant, a été un défi de longue haleine.
La parcelle, autrefois une zone de villas, a dû être déclassée pour devenir une zone de développement. « Depuis le début, nous avons eu la charge de tout le processus du projet en tant qu’architectes, mais aussi comme promoteur, souligne Lionel Rösti, architecte EPFL chez Clivaz Architectes SA, grâce à une collaboration entre le propriétaire, Naef, et Jean-Paul Clivaz, devenu co-promoteur du projet. » Le projet a traversé plusieurs étapes jusqu’à l’adoption du plan localisé de quartier (PLQ) en 2015, après des oppositions et un référendum au niveau communal.
L’État de Genève souhaitait une densification, mais la Commune a imposé des gabarits bas, de 13,5 m, soit la moitié de la hauteur de ce qui pourrait se faire dans ce type de zone. Concilier les exigences de densité et de gabarit était complexe, ce qui a conduit à la conception de formes architecturales exceptionnelles, des étoiles à trois branches, évitant les structures en barres longilignes. Cette forme permet une
orientation multiple pour tous les appartements de 4 pièces et plus : un séjour avec une terrasse bénéficie d’une orientation sur trois côtés, à 180 degrés, fait assez rare pour ce type de projet. La morphologie en étoile amplifie la relation avec le parc et diversifie les échappées visuelles. Ce choix de structure a donné naissance à un impressionnant développement de façades.
DES BRIQUES DE TEINTE CHAUDE
Le programme comprend 11 immeubles, dont 8 en forme d’étoile, totalisant 214 appartements de 2 à 6 pièces. Par la suite, six des logements ont été transformés en une crèche communale bilingue de 52 places. Les logements incluent des logements d’utilité publique (LUP), des habitations mixtes (HM), des loyers libres (ZD Loc), et de la PPE répartis sur un périmètre de plus de 20 000 m². La cohérence architecturale entre les différents immeubles est assurée par la présence d’un seul bureau d’architectes, simplifiant le processus. Cette cohérence se reflète aussi dans l’utilisation uniforme des matériaux, avec un revêtement en briques de teinte chaude et claire, apportant une touche d’unité et de modernité à l’ensemble architectural. Le choix de la brique s’est fait rapidement, privilégiant la qualité et la durabilité de la façade et renforçant l’aspect domestique des bâtiments. « Pour garantir des budgets raisonnables aux futurs acquéreurs, nous avons opté pour un matériau plaqué de
1 cm d’épaisseur avec un aspect très proche de la brique. Après de nombreuses recherches, le matériau le plus convaincant provient finalement d’Allemagne », précise Lionel Rösti. L’entreprise
Construction Perret SA a orchestré l’ensemble du chantier, assurant une synergie optimale entre les divers acteurs et prenant en charge tous les appartements PPE.
Le bâtiment des Grangettes, le long de la route de Chêne, est particulier. Implanté sur des parcelles appartenant au Centre Médical des Grangettes, il permet d’intégrer des surfaces d’activités avec deux niveaux dédiés à la clinique, superposés par trois bâtiments dédiés au logement. Le principe architectural, issu d’une collaboration entre les bureaux Lopes & PérinetMarquet et Clivaz Architectes, diffère de celui des autres immeubles par son esthétique, mais reste dans la même veine : les mêmes principes et la même brique pour les façades. La morphologie proposée favorise l’isolation phonique du jardin arrière : un écran de verdure assure la transition avec la rue et maintient la continuité verte le long de la route de Chêne.
CHAUFFER AVEC DE LA GLACE
Le projet atteint le standard THPE (très haute performance énergétique) avec un système de chauffage innovant utilisant une pompe à chaleur avec changement de phase. « La chaleur est pompée dans le bac de glace situé au sous-sol, qui transforme en partie l’eau en glace. Puis une partie de l’eau circule jusqu’en
toiture où des panneaux solaires particuliers jouent le rôle de radiateurs et réchauffent cette eau qui, à son tour, fait fondre la glace dans la cuve », explique Lionel Rösti. Un système qui permet de maximiser la récupération de calories pour chauffer les immeubles. Ce système silencieux et efficace est adapté à l’environnement dense du projet. Une pompe à chaleur classique n’aurait pas été un bon choix, dans ce contexte d’immeubles à multiple orientation, à cause du bruit. Tous les bâtiments et la clinique des Grangettes sont chauffés selon ce principe.
La morphologie du bâti proposée, associée aux espaces verts extérieurs ouverts et collectifs, facilite la transition avec le bâti pavillonnaire voisin. Une part conséquente du budget est consacrée aux aménagements extérieurs afin de reconstituer un cadre très arborisé : les quelques arbres abattus ont été remplacés et des essences indigènes ont été plantées dans l’optique de créer des lieux de rencontre. Le bureau Oxalis architectes paysagistes a contribué à la qualité de ces aménagements, en apportant son expertise pour renforcer l’intégration paysagère et la convivialité des espaces. Une crèche, des activités communes avec une salle de sport, une salle de coworking et des jardins familiaux favorisent aussi la convivialité. Le stationnement des véhicules motorisés s’organise en sous-sol, dans trois parkings ; aucune place en surface n’est prévue, sauf des places vélos complémentaires en abondance.
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Une architecture d’intégration
La période actuelle oblige les maîtres d’ouvrage et les architectes à répondre aux besoins grandissants d’une population croissante tout en respectant le bâti préexistant. Le projet « Keramos » illustre et répond à ce défi.
: Aurore de Granier
À une époque où la pénurie de logements persiste dans les villes, les nouveaux immeubles d’habitation doivent non seulement répondre aux besoins en matière de logement, mais aussi apporter une contribution positive au développement urbain. Le nouvel immeuble d’habitation « Keramos », situé dans le quartier de la Chablière, un quartier résidentiel en pleine expansion dans l’ouest de la commune de Lausanne, en est un exemple réussi.
Le projet a été développé par Burckhardt Développements SA de Bâle et conçu par Burckhardt Architecture SA. Sur le terrain légèrement incliné vers le sud, ce nouveau bâtiment vient remplacer la villa d’origine et ainsi densifier la parcelle. Le projet prend la forme d’une villa urbaine de 4 niveaux sur rez-de chaussée, soit 5 niveaux d’habitation. Au total, quinze appartements prennent place dans ce nouveau bâtiment qui se démarque par sa géométrie trapézoïdale, où chaque appartement possède un généreux balcon.
MODIFICATIONS DE LA DENSITÉ
Au cours du développement du projet, les exigences en matière de hauteur et de densité ont été renforcées par la commune, de sorte que le projet de construction n’a pas été autorisé dans un premier temps, malgré le respect de la hauteur maximale des bâtiments conformément au plan d’affectation en vigueur. Après la réduction de la hauteur du bâtiment et de l’emprise du sous-sol, les nouveaux plans approuvés ont permis de démarrer les travaux au mois d’octobre 2023. « Il était important pour nous que le volume et l’expression du bâtiment s’intègrent dans son environnement et soient appréciés des voisins », explique Joaquín Fernández, architecte principal du projet. Cette démarche passe également par l’esthétique de la construction. Le bâtiment s’intègre dans son environnement par la simplicité de ses formes et par la matérialité minérale de ses façades ; un choix émanant de l’étude du quartier et de ses villas. « Les détails étaient très importants pour nous ; nous
avons apporté beaucoup de soin à la réalisation de la façade en nous référant aux plots lausannois. Ces villas urbaines typiques de la ville se démarquent par leur élancement. On retrouve ainsi dans le bâtiment « Keramos » un socle, une verticalité dans les étages principaux, augmentée par le format des fenêtres, ainsi qu’une toiture parée d’une corniche. » Si les codes esthétiques sont inspirés du passé, les questions de durabilité du bâti sont quant à elles résolument ancrées dans le présent. Cinq sondes géothermiques ont été installées en périphérie du bâtiment, complétées par la pose de panneaux solaires sur le toit permettant d’alimenter l’immeuble en électricité.
ESPACES ATTRAYANTS POUR LES HABITANTS
Pour l’aménagement des espaces extérieurs, les architectes ont collaboré avec le bureau d’architecture paysagère Cécile Presset de Lausanne. Ce projet paysager accorde une grande importance à l’aménagement différencié des espaces extérieurs, malgré une surface limitée. Ainsi, le concept général d’espace libre prévoit des surfaces communes avec une aire de jeux à la disposition de tous les habitants, ainsi que des jardins privés
pour les deux appartements du rez-de-chaussée orientés vers l’est. L’optimisation de la surface est le leitmotiv de l’ensemble du projet. Afin de pouvoir offrir le plus grand nombre de logements possible et de répondre à la forte demande du marché du logement lausannois, de 2,5 et 3,5 pièces ont été réalisés. Les appartements se caractérisent par une grande efficacité avec des tailles comprises entre 50 et 79 m2. Afin d’utiliser au mieux la surface disponible, les architectes ont opté pour une cage d’escalier centrale qui dessert trois appartements par étage. La lumière du jour pénètre jusqu’au rez-de-chaussée par un grand puits de lumière qui confère à la cage d’escalier une atmosphère lumineuse et conviviale. Les appartements sont également très lumineux grâce à des fenêtres en hauteur dans toutes les pièces à vivre et les salles de bains. Les balcons sont accessibles par de grandes fenêtres coulissantes et offrent ainsi une vue dégagée sur les environs. Alors que les appartements du quatrième étage offrent une vue sur le lac Léman, les étages inférieurs profitent de la présence d’une belle arborisation environnante. Le fait que tous les appartements, à l’exception d’un seul, ont déjà été vendus démontre que le projet rencontre un grand succès.
MP INGÉNIEURS CONSEILS SA
La partie ingénierie civile du projet « Keramos » s’est vue confiée à l’entreprise MP Ingénieurs Conseils SA. Elle est intervenue à différents niveaux, des travaux spéciaux et terrassements en passant par les canalisations et le gros œuvre. Certains éléments du chantier se démarquent, notamment le décalage du niveau de fondations qui a nécessité la réalisation de puits de substitution afin de limiter les tassements différentiels ainsi que les discontinuités entre les porteurs du 1er et ceux du rez qui ont été traités à l’aide de murs voiles et drapeaux. L’entreprise est également intervenue sur la conception des balcons préfabriqués en béton, aux nombreux détails soignés. Enfin, le chantier se trouvant dans une zone urbaine avec un espace de travail restreint, une paroi berlinoise a été réalisée de manière à garantir un espace de travail suffisant à l’entreprise de terrassement/maçonnerie.
LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS
Maître d’ouvrage
Burckhardt Entwicklungen AG
MANDATAIRES
Architectes
Burckhardt Architecture SA
Ingénieur civil
MP Ingénieurs Conseil SA
Ingénieur CVSE
H2 Engineering SA
Physique du bâtiment, Protection incendie
H2 Engineering SA
Ingénieur géotechnicien
Karakas & Français SA
Acousticien EcoAcoustique SA
Géomètre LG+ Sàrl
Architecte paysagiste
Cécile Albana Presset
ENTREPRISES
Maçonnerie, béton armé
Dénériaz SA
Étanchéité
Medana Etanchéité SA
Façades Varrin SA
Fenêtres 4B SA
Électricité Electrotech Sàrl
Chauffage
Hydro-concept SA
Ventilation
Roth Ventilation SA
Sanitaire
BM Sanitaire SA
Cuisines
Veriset SA
Ascenseur Schindler SA
Platrerie, peinture
Varrin SA
Menuiserie, portes intérieures
G. Sciboz SA
Panneaux photovoltaïques
Electro-Sol SA
Serrurerie
Axial Création SA
Chapes
B. Pachoud et Fils SA
Carrelage
Bati-Grès SA
Parquet
Haro Parquets Sàrl
Échafaudages
Roth Echafaudages SA
Stores
Schenker Storen AG
fédérale
Rue de Genève 79
CH-1004 Lausanne
T 021 624 22 58
b.pachoud@bluewin.ch
CHAPES ET ISOLATIONS LAUSANNE
• COUCHES DE SUPPORT COMPOSÉES
• CHAPES LIQUIDES
• CHAPES CIMENT PONCÉES
• CHAPES FLOTTANTES
• SOLS INDUSTRIELS
Bâtiment
UN PARC FLEXIBLE ET SUR MESURE
Chapeau : Dans un cadre champêtre, Signy Park à Nyon n’est pas un business parc comme les autres. Il offre des bâtiments évolutifs, conçus pour répondre aux besoins spécifiques des entreprises.
texte : Isabelle Jaccaud photos : Corinne Cuendet
Signy Park est le deuxième business parc conçu en Suisse par Nemaco. Situé à proximité de Nyon et de la jonction autoroutière, il se distingue par son approche sur mesure et sa flexibilité. La parcelle s’étale sur 73 000 m², à cheval sur les communes de Signy-Avenex et Grens, et bénéficie d’un environnement verdoyant, avec un large dégagement sur le Jura, conservant ainsi une partie de son caractère agricole d’origine tout en intégrant des infrastructures modernes. Au sud du site, le Signy Centre, équipé de nombreux services, est son seul voisin. « Nous ne construisons jamais à vide, souligne Dirk Wechseler, architecte chez Nemaco. Chaque bâtiment est conçu pour un client précis. Le projet doit plaire en interne, mais aussi aux futurs occupants, dans un jeu d’échanges. »
ARCHITECTURE
SOBRE
Trois bâtiments sont déjà achevés, tous très différents par la taille, l’architecture et l’utilisation. Le premier, terminé en 2022, est utilisé par Cytiva, une entreprise pharmaceutique. De forme très dynamique et tout en longueur, il borde la route Blanche et présente une esthétique pure, à la blancheur éclatante due aux panneaux composites en aluminium Frost, matériau qui constitue le discret point commun des trois constructions. Le programme de ce bâtiment comprend des salles blanches de
production, des laboratoires avec différentes classifications de propreté, des bureaux standard, un stock, des bureaux très confidentiels dédiés à la recherche, ainsi qu’une cafétéria et des salles de réception.
Le deuxième bâtiment abritant l’École Moser, achevé cet été, a été conçu pour se distinguer des bâtiments de bureaux ou de centres de production pharmaceutique, notamment par l’utilisation d’éléments en bois synthétique, qui apportent chaleur et convivialité tout en facilitant l’entretien. La construction s’articule autour d’une cour, offrant une vue dégagée sur les paysages du Jura. Son programme est classique, avec une grande salle de sport, une plus petite, deux réfectoires, des salles de classe, quelques bibliothèques, salles d’études et laboratoires. L’architecture est volontairement sobre, avec des façades en panneaux de bois masquant les fenêtres, créant un aspect épuré. La cour est encadrée par un long gradin avec une zone couverte, permettant d’y organiser des cours ou des représentations en plein air.
Le troisième bâtiment, conçu pour TAG Heuer, a été réalisé en collaboration avec le bureau d’architecture néerlandais MVSA, un partenaire de longue date de Nemaco. Il comprend des bureaux plus standard, ainsi qu’une cafétéria et des espaces dédiés aux projets.
La flexibilité est au cœur du concept de Signy Park. Chaque bâtiment est pensé pour évoluer et s’adapter à de nouveaux usages au fil du temps. « C’est dans notre ADN de développeur, affirme Aubin Chaland, directeur du développement immobilier. Cette approche permet de créer des structures modulables, prêtes à répondre aux besoins futurs des entreprises. Ainsi, le bâtiment TAG Heuer pourrait être facilement divisé pour accueillir plusieurs locataires. »
Signy Park se distingue par son intégration de la nature et des espaces verts. De vieux arbres, dont plusieurs chênes, ont été préservés et plus de 80 autres ont été plantés, permettant de compenser la minéralisation du site. Une haie de diverses essences dessine une limite avec la partie agricole. Derrière l’école, un cordon boisé de 2000 m² a le statut de forêt.
LIBÉRER LES BÂTIMENTS
Les voiries communes pour piétons et véhicules sont conçues en zone de rencontre, avec un revêtement uniforme en béton désactivé, des marquages au sol et quelques balises lumineuses. Le piéton et le cycliste sont toujours prioritaires. Les espaces de stationnement sont regroupés au centre pour libérer les abords des bâtiments. Un plan de mobilité a été mis en place avec les communes pour favoriser et densifier les transports publics et les modes doux.
Chaque bâtiment est indépendant, tant sur le plan énergétique qu’au niveau des connexions et des infrastructures. Nemaco conserve en moyenne 30 % des bâtiments en propriété : une
stratégie qui assure l’implication de l’entreprise dans la gestion à long terme du parc. L’École Moser, par exemple, est propriétaire de son bâtiment.
ÉVOLUTION FUTURE
Le parc continue de se développer avec des projets à l’étude, notamment une modeste extension prévue pour l’École Moser d’ici 2025. Un plan d’aménagement partiel (PPA) régit les droits constructibles, avec des gabarits variant entre 3 et 4 étages. Pour Nemaco, il s’agit de répondre aux contraintes imposées tout en conservant une marge de manœuvre pour les futures évolutions. L’objectif est d’assurer une répartition homogène des bâtiments sur l’ensemble du parc, en prenant en compte les spécificités de chaque projet.
Signy Park s’inscrit dans une dynamique régionale où les espaces pour de grands projets sont de plus en plus rares, surtout en raison des restrictions de la Loi sur l’aménagement du territoire (LAT). Nemaco a su anticiper cette évolution en investissant dans cette parcelle stratégique il y a près de 20 ans, profitant ainsi d’une opportunité de développer un parc capable d’attirer des entreprises de premier plan. Avec l’achèvement des trois premiers bâtiments, l’intérêt pour le site s’est accru, et de nouvelles prospections sont en cours. Un projet, depuis ses premières esquisses jusqu’à sa réalisation, s’étend généralement sur une période de trois à quatre ans selon le degré de maturité du projet chez l’occupant final.
À Genève, la Tourelle fait partie de ces ensembles qui, fortement décriés hier, sont aujourd’hui encensés pour leurs qualités patrimoniales. Cette reconnaissance est un défi à l’heure de l’urgence climatique : comment conserver le bâti tout en répondant aux exigences d’efficacité énergétique actuelles ?
texte : Agata Miszczyk photos : Paola Corsini
UNE ARCHITECTURE MODERNE
Pour répondre à l’explosion démographique de l’après-guerre, le Canton de Genève se dote d’une loi qui permet le changement d’affectation des terrains. En parallèle, les gabarits des bâtiments autorisés sont augmentés. Ainsi fleurissent les barres sur le territoire. La Tourelle, construite entre 1965 et 1973 par les architectes et ingénieurs Georges Berthoud, Georges Brera, Oscar et Claire Rufe et Paul Waltenspühl, s’inscrit dans ce contexte. Son style emblématique de l’architecture moderne suisse aux allures corbuséennes est aujourd’hui apprécié pour ses multiples qualités. La Tourelle est formée de quatre barres de logement, organisées autour d’un square central. Ces barres sont composées de 32 immeubles contigus groupés deux à deux autour d’une entrée commune. Le système permet de proposer des logements traversants, pour la majorité. Les niveaux inférieurs et supérieurs diffèrent des étages courants : à l’entresol, des studios monoorientés ; en attique des appartements en duplex de grande surface. Cet ensemble urbain totalise environ 1000 logements, dont 415 sont la propriété du Fonds immobilier UBS (CH) Property
Fund — Léman Residential « Foncipars ». Principalement réalisé en béton, chaque bâtiment offre une façade complexe et soignée. Les déclinaisons de type de béton en fonction de son usage (cannelé et lavé, teinté, empreint de graviers gris ou de marbre) et l’utilisation de différents plans en façade font vibrer les dix étages sur socle (onze pour la barre nord-est). Un rez-de-chaussée transparent soutient un entresol plus modeste, en retrait des étages courants. Des balcons à redents animent les huit niveaux répétitifs et un attique sur deux niveaux, aux terrasses généreuses, est traité comme un couronnement.
CHANGEMENT D’HEURE
Quand UBS « Foncipars », sous la direction d’UBS Fund Management (Switzerland) SA, décide d’assainir ses immeubles en s’appuyant sur le bureau d’architectes Itten+Brechbühl SA (IB), le Canton voit l’opportunité de recenser les qualités patrimoniales de l’ensemble et de les protéger. Genève prend aussi appui sur un bureau d’architecture pour développer le « Plan de site », futur
manuel pour la rénovation des bâtiments. Une collaboration étroite se noue entre le Service des monuments et des sites et le bureau IB pour l’élaboration du document.
Le projet relève un défi très actuel : remplacer des installations techniques surannées, améliorer la sécurité et l’enveloppe thermique, mettre à jour les équipements des appartements tout en respectant rigoureusement le patrimoine bâti. Ici, le résultat est le fruit d’une intervention méticuleuse et mesurée. Le contraire du « geste architectural », en somme.
En effet, en plus du travail technique sur l’enveloppe, le bureau IB doit effectuer un état des lieux précis de tous les appartements et proposer une marche à suivre pour leur assainissement. Or, cet état varie beaucoup d’un objet à l’autre et révèle, comme souvent, l’impossibilité de proposer une solution unique. Un système de notation est développé afin de proposer des solutions adaptées à chacun des 415 lots concernés par les travaux. Un travail de titan.
ENJEUX D’ENVERGURE POUR RÉSULTATS
INVISIBLES
Tout l’enjeu du projet est là : le bâtiment doit gagner en confort, en performance, en sécurité, en fonctionnalité, sans le montrer.
Tout d’abord, l’assainissement énergétique relève d’importantes mais imperceptibles interventions : les installations techniques de chauffage et de ventilation sont redimensionnées et remplacées, des récupérateurs de chaleur sont installés aux sorties de ventilation, les conduites sont
isolées et des panneaux photovoltaïques installés en toiture. Les menuiseries en acajou se dotent de grilles parfaitement intégrées pour l’échange d’air. L’enveloppe thermique est aussi améliorée : les sous-faces des dalles sur rez, camouflées par les faux plafonds des entrées et la toiture sont copieusement isolées. L’opération se dote, d’ailleurs, de deux labels énergétiques (Minergie Rénovation et SNBS Gold) qui certifient des performances atteintes.
Ensuite, les cuisines et salles de bain sont rénovées avec fidélité dans les couleurs et les matérialités. Seul écart : les salles de bain abandonnent leur rose pour un blanc poudré. Pour les sols et crédences remplacés, les proportions et les teintes des carrelages font illusion à la perfection.
Enfin, dans les communs, la sécurité des usagers est renforcée : ajout de portes coupe-feu camouflées, remplacement de panneaux en verre et installation d’éléments discrets sur les ouvrages métalliques pour réduire les espaces vides (gardecorps et contremarches).
À l’heure où une grande partie du patrimoine bâti doit faire face à cette double injonction contradictoire, conserver et assainir, à la Tourelle, les interventions forment un ensemble performant qui témoigne silencieusement de la réussite de l’opération. Elles montrent aussi que le succès réside dans l’intelligence du dialogue où autorités, maître d’ouvrage et architectes ont su négocier les priorités.
CES ENTREPRISES ONT PARTICIPÉ À LA RÉNOVATION DU COMPLEXE DE LA TOURELLE, À GENÈVE
AGENCEMENT | ÉBÉNISTERIE | MENUISERIE
ARMOIRE & DRESSING | CUISINE & SALLE DE BAINS
LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS
Maître de l’ouvrage
Fonds immobilier UBS (CH)
Property Fund — Léman
Residential « Foncipars »
Entreprise totale
Steiner Construction SA
MANDATAIRES
Architectes
Itten+Brechbühl SA
Ingénieur civil B+S Ingénieurs SA
CVC + Labels
Weinmann Energies SA
Ingénieur sanitaire
srg | engineering
Schumacher & CHIngS
Ingénieurs SA
Ingénieur incendie
srg | engineering
Ingénieurs – Conseils
Scherler AG
Ingénieur électricité
MAB-Ingénierie SA
Ingénieur acoustique
Architecture et Acoustique SA
Diagnostic amiante
Alterego Concept SA
ENTREPRISES
Curage, assainissement
UNICA SA
Déménagement
Pélichet NLC SA
Carbonatation
Orllati (GE) SA
Échafaudages Von Ro Echafaudages SA Lancy
Menuiserie extérieure
Wider SA
Étanchéité
EDI-R Sàrl
Isolation
Werner Isolations SA
Électricité
Électricité de Lancy SA
Photovoltaïque
Agrola AG
Ventilation, chauffage Alvazzi Groupe SA
Sanitaire
S-Techniques SA
Cuisine
Veriset AG
Plâtrerie, peinture
Matech 2000 Sàrl
Serrurerie
Ramelet Fils SA
Porte bois
Delta Türsysteme AG
Faux-plafonds bois patrimoine
Bois concept Sàrl
Carrelage
M.C. Marbres & Carrelages Sàrl
Revêtements sols et murs patrimoine
Atelier N.B + Steinhaus, Noah Bischof
ENTRE DIALOGUE ET APPRENTISSAGE
À Lausanne, l’association Le Foyer se réinvente. L’édifice qui accueille des personnes aveugles ou malvoyantes intellectuellement handicapées, veut effacer les frontières entre institution médicale et lieu de vie domestique.
texte : Aurore de Granier
photos : Reto Duriet
En 2012, le projet de réfection des lieux est lancé, avec en tête la volonté de répondre aux exigences contemporaines et d’augmenter le confort quotidien des 105 résidents permanents et des 130 places de jour.
Faisant l’objet d’un financement public, le projet Le Foyer est alors soumis à un concours d’architecture SIA 142, lancé il y a douze ans et remporté par le bureau Ferrari Architectes. « Ce type de projet était pour nous une première, mais la particularité de notre bureau réside dans ce désir incessant d’agrandir notre champ d’expertise. Le Foyer accueille des personnes malvoyantes ou aveugles intellectuellement handicapées, ainsi que des personnes avec des troubles du spectre autistique. La première étape a donc été d’apprendre à connaître leurs difficultés au quotidien, de comprendre la façon dont ils vivent et appréhendent leur environnement. Dès nos premières réflexions, il nous est apparu comme capital d’implanter dans notre vision la notion de “maison”, d’espace domestique, et de nous éloigner du caractère institutionnel, tout en respectant les normes et besoins liés aux bâtiments et à ses résidents. Ces derniers passent la totalité de leur vie ici : nous voulions créer un lieu où ils se sentent chez eux », expliquent les équipes responsables du projet. En effet, au-delà des chambres privées qu’il faut adapter aux différents handicaps dont sont atteintes les personnes accueillies dans la structure, les
architectes ont également eu à repenser les espaces communs des bâtiments préexistants et des nouveaux bâtis. Ateliers, zones de loisir, restaurant, espace consacré aux visites des familles, salle polyvalente, parc de promenade sont autant de programmes ayant dû être pris en compte et insérés dans les plans.
DIALOGUER POUR MIEUX BÂTIR
La notion de vie domestique était cruciale au projet de Ferrari Architectes. Le plan est ainsi pensé de la même façon que ceux d’immeubles d’habitation classiques. Deux pavillons sont implantés sur le site et accueillent désormais les espaces de vie privée des résidents, complétés par l’ajout de 30 chambres dans le bâtiment A nouvellement construit. Ils sont reliés entre eux, et aux bâtiments communs préexistants, par des parcours extérieurs longés de mains courantes et par une passerelle permettant la continuité de la circulation durant les saisons froides et en cas d’intempéries. Pour les penser de manière adaptée, une fois le projet remporté, les architectes multiplient les échanges avec le personnel du Foyer afin de répondre aux besoins quotidiens des résidents tout en créant des espaces de vie où ils se sentent « comme à la maison ». En effet, malgré l’évolution des normes, elles sont encore peu nombreuses dans ce type d’institution. Le dialogue avec les utilisateurs a été capital pour penser la distribution des fonctions et l’aménagement des
espaces intérieurs. « Ce dialogue a été crucial pour imaginer des espaces sans risques pour les personnes malvoyantes, et s’adaptant aux cas d’autisme les plus lourds. La notion d’espace est très importante pour ces derniers. Il a donc fallu imaginer des zones leur étant dédiées, mais aussi penser les zones communes en prenant leur sensibilité en compte. Dans le restaurant par exemple, nous avons voulu créer une unique salle capable d’accueillir tous les résidents. Mais pour le confort des personnes atteintes de troubles autistiques lourds, nous avons créé des séparations rendant les zones de repas plus intimistes lorsque l’on se trouve assis à table », exemplifient les architectes.
Le Foyer accueillant des résidents atteints de deux types de handicaps distincts, il a également fallu penser à l’évolution potentielle de ses occupants. En effet, lors du concours, les lieux n’étaient pas destinés à accueillir des résidents étant dans le spectre de l’autisme. Puis, le projet a évolué afin de répondre à la prise en charge des résidents du Foyer en y intégrant une meilleure compréhension des cas d’autismes lourds qui nécessitent, par exemple, de plus petites unités. Ces dernières ont été intégrées au bâtiment A, et témoignent de l’adaptabilité du projet permettant de répondre aux besoins présents et futurs de l’institution.
NE RIEN LAISSER
AU HASARD
Les détails visant à augmenter la qualité de vie quotidienne des résidents sont nombreux dans les différents bâtiments du Foyer. Les couloirs sont dessinés avec une largeur de 1,80 m pour permettre le passage des fauteuils roulants, des mains courantes
sont omniprésentes, en intérieur et en extérieur, permettant la sécurité des personnes malvoyantes, tandis que d’autres éléments sécuritaires ont été ajoutés, à l’image de zones d’éveil situées sur la première marche des escaliers et des bandes rugueuses situées sur chaque marche ou encore de plaques ajoutées pour éviter une chute entre la marche et le garde-corps. Les sensations jouent un rôle crucial pour les personnes atteintes de troubles de la vue qui doivent se fier à leurs autres sens. Ainsi, le caractère tactile s’inscrit dans le projet de manière subtile. Par exemple, toutes les zones de circulation sont accompagnées d’une main courante en chêne naturel, complétée d’inserts métalliques venant indiquer l’étage. « Le toucher est un sens très important pour les personnes résidant au Foyer. C’est pour cette raison que nous avons choisi d’implanter dans les zones partagées et espaces de circulation une matériauthèque noble apportant une chaleur à l’espace. Le toucher est certes crucial, mais il faut également préciser que les personnes vivant au Foyer sont atteintes de différents types de handicap visuel. Pour certaines, leur vision est trouble, pour d’autres, cela s’apparente à regarder à travers un petit trou. Nous avons donc également adapté la signalétique en apposant des numéros d’étage en petit, ou en très grand, selon leurs besoins. Il a fallu réfléchir à de nombreuses solutions, très variées. Mais pour nous, travailler sur Le Foyer a été une expérience extraordinaire. Nous avons découvert un monde qui nous était inconnu, et nous sommes fiers d’avoir pu améliorer le quotidien de ces personnes », concluent les chefs de projet.
swisspro SR SA Av. Longemalle 13 • 1020 Renens 021 654 22 22 • www.swisspro.ch
Une tour pour Fribourg
La plus haute structure résidentielle du canton de Fribourg prend forme. Conçue par le bureau Qubbarchitectes, la tour Invictus marque l’entrée sud de Fribourg et occupe un point stratégique d’une partie de la ville appelée à vivre d’importantes mutations.
texte : Magaly Mavilia Images de synthèse : qubbarchitectes / TPISA / atelier Vert Pomme
La tour Invictus est la dernière étape de la mise en œuvre du plan d’aménagement de détail (PAD) « Beaumont Sud ». Son périmètre comprend une série de parcelles longeant la route de la Glâne. « Projetée à l’emplacement d’un bâtiment industriel, après que celui-ci se soit révélé inapte à sa reconversion en logements, la tour complète la trame des bâtiments élevés des années 1970 qui caractérisent le quartier », explique Jean-Marc Bovet, associé de Qubbarchitectes.
MULTIPLES REBONDISSEMENTS
Le projet initial, esquissé dès 2013, proposait un hôtel de 88 chambres, des activités et 46 appartements en PPE. Le permis de construire est obtenu en 2019. Complétant deux premières réalisations totalisant 142 logements, ce programme concrétise la mixité des fonctions souhaitée par le Service d’urbanisme de la ville de Fribourg dans le périmètre du PAD.
Dans la foulée de la pandémie de Covid-19, investir dans un hôtel est devenu irréaliste. Le projet est suspendu jusqu’à son acquisition par le groupe Thomann en 2022. Le nouveau propriétaire modifie le cahier des charges pour la création d’appartements protégés, de surfaces administratives et de PPE plus modestes, mais plus nombreuses. En affinant chaque partie d’ouvrage dans le gabarit légalisé, ce sont 128 appartements, du studio au 5,5 pièces, qui occuperont désormais 20 niveaux.
En remettant en question les hauteurs d’étage du projet initial hôtel et PPE —, deux niveaux ont été gagnés sans modifier la cote de la tour, soit 60 mètres à la corniche. Il résulte de ce processus un bâtiment optimisé, plus efficient, dont le nombre d’occupants potentiel a été augmenté de 50 % tout en réduisant le volume construit.
ARCHITECTURE AUDACIEUSE ET PRAGMATIQUE
La silhouette de la tour repose sur une courbe élégante, plus marquée côté nord pour limiter l’ombre portée sur les bâtiments voisins. Cette forme fluide, qui se rétrécit à partir du 10e étage, permet de respecter les contraintes urbanistiques tout en conférant à l’édifice son identité.
Le caractère de la tour est donné par l’expression des terrasses courant sur toute la périphérie de ses façades aux étages 6 à 19. Leur profondeur résout les questions de la sécurité au feu et de la protection solaire. Leur structure porteuse s’exprime au premier plan de la façade, tel un exosquelette, alors qu’au second plan, l’enveloppe est vitrée du sol au plafond. « L’appropriation de cette profondeur par les habitants en fera un espace d’expression individualisé, une mosaïque de couleurs, un contraste vivant avec la structure de béton », se réjouit l’architecte.
DIVERSITÉ D’USAGES ET D’OCCUPATIONS
La mixité des usages est l’un des éléments centraux de ce projet. Les niveaux inférieurs abriteront des commerces et des équipements collectifs pour les résidents, tandis que les étages supérieurs seront dédiés successivement à des appartements protégés pour les personnes âgées, des logements en location ainsi que des propriétés par étage. Sur les 128 unités, la tour comptera 56 logements protégés. Cette diversité permettra une véritable mixité intergénérationnelle.
CONCEPTION SIMPLE, MATÉRIAUX DURABLES
La structure du bâtiment, qui superpose le parking souterrain, les espaces commerciaux et les logements, a été pensée de manière rationnelle et efficace. La construction repose sur deux murs parallèles au centre du plan. Ils assurent une part prépondérante de la stabilité sismique et permettent une distribution optimale des circulations et des espaces.
D’un point de vue environnemental, les modifications apportées au projet à partir de 2022 ont fait l’objet d’une attention
renforcée sous plusieurs aspects, dont celui de la densification. L’abandon de l’hôtel a permis l’économie d’un sous-sol entier d’installations techniques, les structures de béton ont été allégées, la construction des façades en aluminium simplifiée, la surface des panneaux solaires en superstructure a été portée au maximum. L’ouvrage est aujourd’hui au bénéfice d’une labellisation provisoire Minergie.
UN ULTIME DÉFI
« Au-delà des aspects conceptuels, le défi le plus important qui nous a été donné réside dans la décision du maître de l’ouvrage de nous confier cette réalisation en mandat complet, sans l’implication d’une entreprise générale ou totale, précise encore l’architecte. Notre structure ne compte que 12 personnes. Et, en toute transparence, nous avons associé aux compétences de notre équipe celles d’un directeur de travaux indépendant, à notre pleine satisfaction. » La fin du chantier est prévue pour décembre 2026.
LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS
Maître de l’ouvrage
C14immo SA
MANDATAIRES
Architectes
QUBBARCHITECTES SA
Direction de travaux
AROTEK Sàrl
Groupe Coliseum SA
Ingénieur civil
AB Ingénieurs SA
Ingénieur électricité Josef Piller SA
Ingénieur CV Chuard Ingénieurs Fribourg SA
Ingénieur façades
BCS SA
Ingénieur acoustique
CSD Ingénieurs SA
Ingénieur physique du bâtiment
CSD Ingénieurs SA
Ingénieur sécurité Ignis Salutem SA
Environnement et Acoustique - Étude de bruits Triform EA SA
Société active depuis plus de 40 ans dans les domaines : - de la géotechnique - des travaux spéciaux - du génie civil - des structures porteuses
05.12.22 09:06
GENEVE : 80, chemin de la Mousse, 1226 Thônex | T +41 (0)22 349 80 88
LAUSANNE : 3, Place de la Bourse aux Fleurs, 1022 Chavannes-près-Renens | T +41 (0)21 614 20 00
NYON : 2, allée de la Petite Prairie 1260 Nyon I T +41 (0)22 363 76 10
FRIBOURG : 2, rue Hans-Fries, 1700 Fribourg I T +41 (0)26 321 35 55
Ihr Partner für Umweltschutz und Akustik
UN NOUVEL ESPACE ROMAND POUR SUTER INOX
L’entreprise Suter Inox, fournisseur d’équipements de cuisine suisse, vient d’ouvrir un nouvel espace d’exposition à Crissier. Un espace de travail qui se distingue par son architecture moderne et son atmosphère conviviale.
texte : Salomé Houllier Binder
L’ambition de Suter Inox, acteur suisse incontournable dans l’univers des équipements de cuisine, était de s’implanter solidement en Suisse romande avec un espace d’exposition à la hauteur de sa renommée. Pour ce faire, l’entreprise a fait appel au bureau CCHE Lausanne SA, qui a su répondre à ses attentes en créant un espace lumineux, fonctionnel et attractif. L’espace d’exposition, inauguré le 3 mai 2024, réunit en un lieu unique les dernières tendances en matière de design de cuisine et les innovations du secteur.
Situé dans le quartier Oassis à Crissier, cet espace de 227 m², doté d’une double façade vitrée, attire d’emblée le regard. Les travaux, commencés début 2024, ont permis de transformer ce lieu en un espace fluide et accueillant, conçu pour répondre aux besoins des clients comme ceux des collaborateurs de Suter Inox.
UNE ARCHITECTURE PENSÉE POUR L’EXPÉRIENCE
L’exposition se structure autour de différentes zones, organisées selon un parcours réfléchi. Afin d’augmenter l’attractivité du lieu, l’accès d’origine, donnant sur la route principale, a été remplacé par une entrée en façade sud, accessible depuis la place et le quartier. Celle-ci se fait en retrait, à travers un sas, conformément aux obligations du plan de quartier.
Dès l’entrée, un espace de bureau accueille les visiteurs. À proximité, un présentoir aux lames d’inox rétroéclairées occupe une place centrale. Dessinée sur mesure par CCHE, sa forme organique contraste avec la géométrie plus orthogonale du reste de l’espace. Ce meuble, en cours de réalisation, met en valeur le matériau emblématique de l’entreprise, l’inox, dont les différentes finitions sont exposées avec soin.
Les îlots de présentation, alignés le long de la façade est, sont complétés par des présentoirs muraux où sont exposés réfrigérateurs, éviers et autres équipements de cuisine. L’exposition accueille aussi le premier univers Bora de Suisse, un partenaire central de Suter Inox. Une Live Kitchen est aménagée grâce à un îlot de cuisine central et pivotable, permettant une grande flexibilité lors des démonstrations.
Un espace pour enfants, stratégiquement positionné à
proximité de la façade et au milieu de celle-ci, permet aux parents de profiter de leur visite tout en gardant un œil sur leurs enfants. Cette attention aux détails reflète la volonté de Suter Inox d’offrir une expérience agréable et immersive à l’ensemble des visiteurs.
UNE TOUCHE DE ROMANDIE
Les deux zones principales, celle de Suter Inox et celle de Bora, développent des univers spécifiques, avec des couleurs et finitions propres. La première développe des meubles gris foncé anthracite, tandis que la seconde mise sur des teintes noires et boisées. Face à cette dichotomie, les architectes ont pris le parti d’unifier l’espace grâce à un revêtement au sol unique. Le choix d’un vinyle imitation bois confère une atmosphère accueillante et chaleureuse tout en assurant une bonne durabilité et un entretien facile. L’éclairage, autre élément clé du projet, a fait l’objet d’études approfondies. Le défi principal était d’éviter l’éblouissement lié aux surfaces réfléchissantes de l’inox tout en créant une ambiance dynamique. Le bureau CCHE a opté pour des plafonniers ronds qui adoucissent l’espace par leur lumière diffuse et apportent une touche ludique à l’ensemble. Des spots orientables mettent en valeur les produits exposés, ajoutant une dimension théâtrale à la présentation.
Ainsi, l’exposition de Crissier s’inscrit dans la continuité de celle de Zurich, mais avec quelques spécificités qui en font un espace distinct. Alors que l’espace d’exposition zurichois adopte un style minimaliste, celui de Crissier se démarque par une atmosphère plus chaleureuse.
UN PROJET TOURNÉ VERS L’AVENIR
Avec ce nouvel espace en Suisse romande, Suter Inox renforce sa présence sur le marché et se rapproche de sa clientèle romande. Ce nouvel espace est une invitation à découvrir les innovations de Suter Inox, mais aussi à vivre une expérience immersive où le design et la fonctionnalité se rencontrent. Une belle réussite pour l’entreprise familiale qui, avec l’aide de CCHE, a su marier modernité et convivialité pour créer un lieu à son image.
Le développement du projet de manière informatique a constitué une bonne aide pour le client afin de visualiser l’espace et son ambiance. Du reste, le projet imaginé est assez fidèle au résultat final, prouvant l’utilité, la pertinence et la précision de ce genre d’outil.
LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS
Maître de l’ouvrage
Suter Inox AG
MANDATAIRES
Architectes
CCHE Lausanne SA
ENTREPRISES
Maçonnerie
Pizzera-Poletti SA
Façades
Berisha SA
Menuiserie
Nübel Holz + form GmbH & Co KG
Étanchéités et isolations spéciales coupe-feu
PHIDA Etanchéité (VD) SA
Installations électriques et lustrerie
Electro-Sécurité Sàrl
Obturation coupe-feu
Gasser Protection Incendie Sàrl
Fournisseur lustrerie Tulux Lumière SA
Installation audio et vidéo Air Production Sàrl
Dispositif de sécurité
Securitas SA
Installations de chauffage, refroidissement
Klima AG
Installations sanitaires
Fleury Sanitaire SA
Plâtrerie, peinture
Groupe Staff SA
Revêtement de sol en matières synthétiques SolsConcept SA
Au cœur d’un quartier en transformation, un projet de logements d’utilité publique propose une approche réfléchie de la densification urbaine. Entre respect de l’environnement et confort des habitants, un équilibre subtil se dessine.
texte : Salomé Houllier Binder
Au cœur du quartier en pleine transformation, un nouvel immeuble de logements d’utilité publique vient de sortir de terre sur la rue Edouard-Rod à Genève. Conçu par le bureau ris + partenaires architectes pour la Société coopérative d’habitation Genève (SCHG), ce projet s’inscrit au sein d’un plan localisé de quartier (PLQ) lancé en 2012 et visant à créer un ensemble de 550 logements sociaux d’ici 2035. Le terrain, occupé historiquement par des petites constructions vieillissantes, voit aujourd’hui émerger des immeubles contemporains posés dans un environnement naturel où les véhicules en surface sont limités au profit de la mobilité douce et d’espaces verts.
L’immeuble, livré durant l’été 2024, se développe sur dix niveaux avec 115 logements, dont 5 étages subventionnés allant du 2 au 6 pièces. Des bureaux complètent le programme, ainsi qu’un grand parking souterrain. Ce projet s’inscrit dans une vision plus large du développement genevois, où modernité et harmonie avec la nature se conjuguent, tout en respectant les contraintes complexes d’un site déjà occupé.
UNE INTÉGRATION URBAINE SENSIBLE
Situé à l’angle de la rue Edouard-Rod et de la route de Meyrin, l’immeuble constitue la porte d’entrée du site. Il marque une certaine prestance du fait de son volume, une barre pliée s’étendant sur 17 m de large par 100 m de long et 30 m de haut. Pourtant, depuis la ville, seule la façade pignon se dévoile, témoignant de l’effort des architectes pour intégrer ce bâtiment
imposant dans son environnement. Une tâche d’autant plus complexe en raison de la déclivité du terrain.
Pour éviter une perception trop massive de la construction, les architectes ont proposé un bâtiment présentant une alternance de strates horizontales, composées successivement de contrecœurs en béton préfabriqué beige, et de vitrages et briquettes sombres. Ce dialogue crée une architecture à la fois élégante et sobre. L’accentuation de cette horizontalité filant sur l’ensemble du bâtiment entre aussi en dialogue avec la déclivité naturelle du terrain mise en exergue par ce dispositif architectural.
Les accès au bâtiment se font depuis le sud, avec un système de rampes pour vélo et piéton. Une nouvelle rue piétonne, la rue Charles Burklin, a été aménagée parallèlement à la route de Meyrin afin d’assurer les accès au bâtiment, divisé en quatre allées. Les rez-de-chaussée sont occupés par les halls, les locaux communs et les bureaux de la SCHG. Au nord, à l’est et à l’ouest, les architectes ont travaillé les aménagements extérieurs afin de tenir à distance les passants et la route de Meyrin. L’implantation du bâtiment en retrait, la réalisation d’un cordon boisé le long de la route et un système de fenêtres à chicane permet d’offrir aux locataires un environnement calme, protégé et verdoyant. La dualité entre espaces publics et privés a été soigneusement pensée : les façades sud profitent de larges loggias bien exposées, tandis que les façades nord, plus calmes, font face à la végétation qui s’offre à la contemplation. La présence des loggias aux angles adoucit par ailleurs ces derniers et réduit l’effet visuel de masse.
VERS UN CONFORT DE VIE FLEXIBLE ET ADAPTÉ
Les appartements possèdent une belle générosité dans leur dimensionnement. Ils sont orientés de façon à maximiser la lumière naturelle et la majorité est traversante avec un grand espace d’un seul tenant qui bénéficie au sud de la course du soleil. Au nord se trouvent les cuisines tandis que les séjours sont placés au sud, avec de part et d’autre un dégagement extérieur. L’espace intermédiaire peut être utilisé comme salle à manger ou coin bureau. Les chambres et salles de bain se développent dans une bande parallèle, autour du noyau de circulation.
Dans ce bâtiment, les architectes ont développé le concept de logement à mixité intégrée, une typologie à laquelle ils avaient déjà réfléchi il y a une vingtaine d’années. Certains logements sont dotés d’une pièce supplémentaire avec entrée indépendante et salle de bain, offrant une flexibilité d’usage. Chambre d’ami ou espace professionnel, cette pièce joker favorise une versatilité et une adaptabilité des logements. Enfin, contrairement à de nombreux autres projets, la pièce commune des locataires ne se trouve pas au rez-de-chaussée, mais au dernier étage, avec une grande terrasse. Bénéficiant d’une vue sur le lac et les Alpes, cette pièce offre un confort supplémentaire pour les locataires.
UN BÂTIMENT DURABLE ET INTEMPOREL
En plus d’offrir à ses habitants un cadre de vie confortable, cet immeuble vise aussi à minimiser son impact environnemental et à perdurer. Avec son label Minergie-P et ses 25 forages géothermiques couplés à des panneaux photovoltaïques en toiture, ce bâtiment affiche des performances énergétiques optimales. Le choix de matériaux pérennes comme le béton brut et la brique lui confère une durabilité exemplaire, réduisant à long terme les coûts d’entretien. Une partie du béton provient de la démolition des bâtiments précédemment présents sur le site. Le choix de matériaux naturels laissés bruts, avec des teintes plutôt chaudes, vient contraster et dialoguer avec l’environnement très naturel.
Ce projet traduit une vision audacieuse et intemporelle de l’urbanisme genevois, où le respect de l’environnement, l’innovation architecturale et le bien-être des futurs locataires sont au cœur de la démarche. Une nouvelle page s’ouvre pour le quartier, entre modernité et harmonie avec la nature. En répondant aux enjeux actuels de durabilité et de confort, il ouvre la voie aux futures initiatives urbaines, tout en anticipant les besoins des habitants de demain.
ROUTE
MAULINI FAÇADES SA
Entreprise familiale créée en 1910, Maulini fait figure de référence sur l’arc lémanique dans le domaine du bâtiment. Avec sa filiale Maulini Façades SA, elle se concentre sur l’isolation périphérique et la réfection des façades à l’ancienne. Avec une trentaine de collaborateurs, Maulini Façades se démarque par son expertise, un engagement durable et une volonté de travailler avec une main-d’œuvre locale. Dans le cadre de ce bâtiment, l’entreprise a été mandatée pour l’isolation et le revêtement des finitions. Le bâtiment étant qualifié de grande hauteur selon les prescriptions de l’AEAI, Maulini Façades a appliqué une isolation en laine de roche afin d’assurer une façade ininflammable. La pose des briquettes – un procédé spécifique de travail à la main – à quant à elle été réalisée par leur partenaire, l’entreprise Gatto.
EN OPTIMISANT L’ENVELOPPE THERMIQUE DES BÂTIMENTS, MAULINI
S’IMPOSE COMME UN ACTEUR CLÉ DE LA CONSTRUCTION DURABLE.
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LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS
Maître de l’ouvrage
SCHG – Société Coopérative d’Habitation Genève
MANDATAIRES
Architectes
Ris + partenaires
architectes SA
Ingénieur civil sbing sa
Ingénieur électricité
MAB Ingénierie SA
Ingénieur sanitaire srg | engineering SA
Schumacher & CHIngS
Ingénieurs SA
Ingénieur chauffage –ventilation
Hirt Ingénieurs et Associés SA
Ingénieur acousticien Architecture & Acoustique SA
Ingénieur sécurité feu
Archi Sécu Sàrl
Architecte paysagiste ARFOLIA SA
Ingénieur Environnement SER Ecotect Environnement SA
Ingénieur géomètre
Haller Wasser + partner SA
Ingénieur géotechnique
GADZ SA
Ingénieur façades
BCS SA
ENTREPRISES
Terrassements, aménagements
extérieurs
BEP SA
Installations sanitaires
Schneider Sanitaires SA
Installations électriques EL TOP SA
Fournisseur installations électriques
Regent appareils d’éclairage SA
Installations ventilation Hälg & Co. AG
Installations chauffage
Bosson et Pillet SA
Béton, maçonnerie
René Mathez SA
Éléments préfabriqués
Prelco SA
Alpnach Armoires SA
Portes et armoires
Chemin du Pré-Fleuri 15 B
CH-1228 Plan-les-Ouates GE
Échafaudages
Echami Echafaudages SA
Étanchéité
Genolet Toiture Concept SA
Briquettes et isolations
thermiques
Maulini Façades SA
Portes et fenêtres en métal
Serrurerie 2000 SA
Stores à lamelles
Lamelcolor SA
Fenêtres bois-métal
G. Baumgartner AG
Ascenseurs
Kone (Schweiz) AG
Plâtrerie, peinture
René Steiner SA
Sprinklers
Sprintec Protection
Incendie SA
Gestion, tri des déchets
Serbeco SA
Isolation coupe-feu
Werner Isolations SA
Menuiseries intérieures
Armoires et Portes Alpnach
Armoires SA
Carrelage Di Chiara SA
Cuisine
CREA SA
Photovoltaïque
GTS SA
Parquet
Hepta SA
Faux-plafond métal
Lumiverre Plafonds SA
Parois de douche, miroirs
Derigo SA
Mise en passe
ACT Accès ConcepT SA
Nettoyage fin de chantier
Messerli Services SA
Caves Kern Studer AG
PRELCO
PRELCO
PRÉFABRICATION D’ÉLÉMENTS DE CONSTRUCTION SA
FAÇADES EN BÉTON ARCHITECTONIQUE
OUVRAGES D’ART ET CONSTRUCTIONS INDUSTRIELLES
LABEL DE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE
ASSAINISSEMENT ET RÉNOVATION DE L’ENVELOPPE
SOLUTIONS BAS CARBONE
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OUVRAGES D’ART ET CONSTRUCTIONS INDUSTRIELLES
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PRÉFABRICATION D’ÉLÉMENTS DE CONSTRUCTION SA
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ENTRE CONTINUITÉ ET RUPTURE
Le Campus Leman marque une nouvelle étape de son développement avec la construction d’un nouveau bâtiment. Par un dialogue entre intégration et affirmation, le projet trouve un équilibre entre passé industriel et futur urbain.
L’ancienne usine de pâte Pasta Gala, construite dans les années 1950 à Morges, poursuit sa transformation. Après la première phase achevée en 2020, qui avait vu la réhabilitation du bâtiment principal pour accueillir le siège européen d’Incyte Biosciences International et la création d’une cour arborée publique, le maître d’ouvrage, EPIC Suisse, continue de façonner un campus dynamique. Le projet de construction d’un nouveau bâtiment de bureaux, conçu par le bureau Bonnard Woeffray Architectes, s’inscrit dans la continuité de cette mutation, avec un dialogue subtil entre réhabilitation urbaine et valorisation patrimoniale.
UN PLAN INTELLIGENT ET RESPECTUEUX DU CONTEXTE
Le nouveau bâtiment se distingue par son approche discrète et son respect du contexte existant. Situé sur l’emplacement de l’ancien silo de Pasta Gala, dont il ne reste que le radier et une enceinte en béton, le bâtiment se veut à la fois extension et entité autonome, tout en s’inscrivant dans une cohérence d’ensemble avec le reste du site et des bâtiments déjà présents.
Bien que son implantation respecte rigoureusement le gabarit réglementaire du quartier, l’architecture évite toute rigidité. En
jouant sur la façade et ses légers biais, les architectes parviennent à insérer le bâtiment dans le tissu urbain. Ce choix témoigne d’une approche rigoureuse qui ne sacrifie pas la qualité du projet à des économies ou des simplifications.
Le lien avec le bâtiment principal est subtil. Il vient se poser contre la façade existante avec une structure indépendante en béton. Chaque étage est connecté via les paliers d’escalier, permettant une transition fluide entre les deux entités.
Le geste architectural principal des architectes est sans doute le retrait du rez-de-chaussée, qui génère deux imposants porte-à-faux de 7,1 m au sud-est et 4,8 m au nord-ouest. Ces porte-à-faux libèrent l’espace au sol, créant une ouverture qui renforce la connexion entre la cour et la rue, tout en offrant un marqueur visuel affirmé pour l’entrée du bâtiment. Ce choix a néanmoins posé des défis techniques considérables, exacerbés par la proximité des voies de chemin de fer. La dalle du rez-dechaussée, en béton précontraint de 80 cm d’épaisseur, supporte ces charges importantes, avec l’intégration de cobiax pour alléger les dalles supérieures.
UNE FLEXIBILITÉ AU CŒUR DU PROJET
La flexibilité de l’espace intérieur est un atout clé du bâtiment. Chaque étage, d’une superficie d’environ 600 m², peut être subdivisé pour répondre aux besoins des locataires. Cette modularité permet de proposer entre un et deux espaces par plateau afin de s’adapter à des configurations variées. La trame constructive asymétrique, avec un noyau sanitaire et de distribution déporté le long de la façade existante, maximise l’apport en lumière naturelle, et permet une répartition efficace des espaces de bureaux. La commercialisation des espaces est en cours ; Incyte occupera trois des six niveaux.
Ce soin particulier apporté à la flexibilité et à l’expérience de l’usager fait écho à la volonté du maître d’ouvrage de proposer des espaces adaptés aux usages contemporains, tout en préservant ergonomie et confort, à l’instar de la terrasse du dernier étage avec sa pergola et sa vue imprenable sur le lac Léman, ou encore du patio contemplatif au rez-de-chaussée, bordé par le mur d’enceinte existant. L’aménagement intérieur reflète aussi ce souci du détail, avec des matériaux nobles comme le béton brut, des habillages en chêne, des façades en aluminium et des sols en terrazzo, conférant une esthétique sobre et élégante.
ENTRE INTÉGRATION ET AFFIRMATION
L’un des défis majeurs de ce projet réside dans l’équilibre délicat entre l’affirmation d’une architecture contemporaine et son intégration dans un environnement chargé d’histoire industrielle. La façade en inox brossé incarne parfaitement cette dualité. Composée de panneaux pliés créant des effets de profondeur et de reflets, elle est à la fois vivante et changeante. Selon l’heure et la météo, elle se fond à certains moments dans le paysage urbain en le réfléchissant ; à d’autres, elle s’impose par sa matérialité brillante et ses lignes nettes.
La façade découle de la trame constructive régulière. Cette trame se comprime légèrement du côté des voies CFF en raison des régulations OPAM, mais conserve la même identité. Composée de panneaux pleins et de larges vitrages, la façade révèle la structure du bâtiment, notamment les épaisseurs de dalles, soulignant l’aspect technique de la construction. Ce jeu entre l’expression de la structure et l’esthétique du matériau participe à cette alchimie entre intégration et affirmation, offrant un bâtiment qui s’inscrit pleinement dans la transformation du quartier tout en affirmant sa propre présence.
Niv 0
Niv type
Attique
LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS
Maître de l’ouvrage EPIC Suisse AG
MANDATAIRES
Architecte Bonnard + Woeffray FAS SIA
Direction de travaux
Fact Construction SA
Ingénieur civil
Nicolas Fehlmann Ingénieurs
Conseils SA
Ingénieur géotechnicien
Karakas & Français SA
Ingénieur civil réseaux Chevalier SA
Ingénieur électricien Betelec SA
Ingénieur CVS, Physicien bâtiment et labelisation Weinmann Energies SA
Ingénieur étanchéité à l’air Exenco Sàrl
Acousticien Ecoacoustique SA
Architecte paysagiste
MAP SA
Fabien Khaletzky
Ingénieur sécurité incendie
FSE Fire Safety & Engineering SA
Ingénieur façade
Buri Müller Partner GmbH
Géomètre
Mosini Caviezel SA
ENTREPRISES
Démolitions, Fondations spéciales (pieux)
Orlatti SA
Échafaudages
Echami Echafaudages SA
Béton et béton armé
Frutiger AG
Façades – Construction légère préfabriquée Hevron SA
INGÉNIEURS-CONSEILS SPÉCIALISÉS EN ÉLECTRICITÉ ÉNERGIES & PROTECTION INCENDIE
INGÉNIEURS-CONSEILS SPÉCIALISÉS EN ÉLECTRICITÉ ÉNERGIES & PROTECTION INCENDIE
INGÉNIEURS-CONSEILS SPÉCIALISÉS EN ÉLECTRICITÉ
ÉNERGIES & PROTECTION INCENDIE
INGÉNIEURS-CONSEILS SPÉCIALISÉS EN ÉLECTRICITÉ ÉNERGIES & PROTECTION INCENDIE
INGÉNIEURS-CONSEILS SPÉCIALISÉS EN ÉLECTRICITÉ ÉNERGIES & PROTECTION INCENDIE
ÉNERGIES & PROTECTION INCENDIE LAUSANNE
INGÉNIEURS-CONSEILS SPÉCIALISÉS EN ÉLECTRICITÉ ÉNERGIES & PROTECTION INCENDIE
INGÉNIEURS-CONSEILS SPÉCIALISÉS EN ÉLECTRICITÉ ÉNERGIES & PROTECTION INCENDIE LAUSANNE
INGÉNIEURS-CONSEILS SPÉCIALISÉS EN ÉLECTRICITÉ ÉNERGIES & PROTECTION INCENDIE
INGÉNIEURS-CONSEILS SPÉCIALISÉS EN ÉLECTRICITÉ ÉNERGIES & PROTECTION INCENDIE
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INGÉNIEURS-CONSEILS SPÉCIALISÉS EN ÉLECTRICITÉ ÉNERGIES & PROTECTION INCENDIE
En bleu : Eras Medium ITC
En bleu : Eras
ENTREPRISES
Pour construire, rénover, aménager ou entretenir, les entreprises de proximité sont à même de répondre avec efficacité et disponibilité.
ROBIN DU BOIS : UNE NOUVELLE ÈRE, UN NOUVEAU LIEU
L’entreprise vaudoise Robin du Bois, spécialiste en menuiserie, agencement et revêtements de sol, ouvre un nouveau chapitre de son histoire avec l’inauguration de ses nouveaux locaux à Romanel-sur-Lausanne, où se mêlent bureaux, exposition et production dans un même espace. Ce lieu unique incarne une philosophie tournée vers l’innovation, tout en constituant un véritable reflet de son savoir-faire.
Dans ce nouvel environnement de travail, chaque détail a été pensé pour inspirer et stimuler collaborateurs et visiteurs. Tous les éléments, des aménagements intérieurs aux meubles, ont été réalisés sur place par Robin du Bois, mettant en avant la créativité qui définit l’ADN de l’entreprise. Les espaces sont agencés selon les principes du feng shui, favorisant un flux harmonieux des énergies. Dans ce lieu chaleureux se succèdent des espaces de travail et d’exposition (cuisine, bar, dressing, portes sur pivot, et autres). L’expérience démontre les multiples applications offertes par l’entreprise et invite ainsi à ouvrir le champ des possibles.
Robin du Bois poursuit sa mue avec une image plus dynamique et résolument tournée vers l’avenir. Forte de ses
↑ Escalier en hêtre tournant avec ses garde-corps en MDF de 40 mm. Projet de Dessimoz Architectes.
← ← Salle de bain réalisée pour le compte des architectes Brodard & Billiaert, en collaboration avec les luminaires design d’Ekkla Light.
← Le garde-corps d’escalier en fines lames de bois apporte de l’élégance et un subtil jeu de lumière au couloir. Ce design moderne s’harmonise parfaitement avec les lignes contemporaines de l’immeuble réalisé par uni-architectes.
trente années d’expérience, l’entreprise souhaite aujourd’hui diversifier son offre en s’orientant vers des projets de plus grande envergure et encore plus de projets sur mesure, en collaboration directe avec les architectes et architectes d’intérieur. Cette volonté de s’adapter et de se moderniser se reflète également dans l’habillage des nouveaux locaux, où le logo, intégré sous différentes facettes et formes aux lignes du bâtiment, symbolise la flexibilité et l’agilité de l’entreprise. Avec 30 collaboratrices et collaborateurs, des équipements à la pointe de la technologie et une approche créative qui se nourrit de chaque projet, l’entreprise Robin du Bois est prête à relever de nouveaux défis. En intégrant des processus innovants comme la modélisation 3D et la revalorisation des matériaux et des déchets, la société réaffirme son engagement pour un travail sur mesure, tout en prônant des solutions durables. La devise de l’entreprise — « créer, conseiller, inspirer » — résonne plus que jamais, alors que Robin du Bois se tourne vers un futur prometteur, empreint de nouvelles collaborations et d’opportunités ambitieuses. robindubois.ch
L’entreprise Sirbatec SA est spécialisée dans la conception, fabrication et réalisation de couvert, système d’abri et garage. Ce qui fait sa spécificité, c’est sa capacité à prendre en charge la totalité du projet, du premier croquis au résultat final, grâce à sa préfabrication optimisée, son rayon d’action s’étant sur toute la Suisse Romande.
« Il est essentiel pour nous de gérer l’ensemble des projets. Cela nous permet d’assurer de la satisfaction de nos clients, de garantir des produits de qualité et une pose sans accroc. En réalisant les différentes phases du chantier par notre équipe de spécialistes, nous sommes en mesure d’être à l’écoute des demandes des clients privés comme des architectes et entreprises générales », explique Mathias Ruffieux, fondateur de Sirbatec. sirbatec.ch
1955
Le savoir crée des liens, donc nous le partageons. Pour vous offrir des espaces lumineux.
AGENDA EXPOSITIONS
BÂLE
SOFT POWER : FAIRE LA VILLE
À BRUXELLES
Le parcours effectué par la Belgique pour devenir un haut lieu de l’architecture et de l’urbanisme contemporains de renommée internationale est retracé dans cette exposition. Elle met en lumière les conditions qui ont donné naissance à une culture du bâti de grande qualité à Bruxelles et encouragé une nouvelle génération d’architectes à participer à son développement urbain.
S AM / sam-basel.org
Jusqu’au 16 mars 2025
FRIBOURG
HABITER L’ENTRE-DEUX. DE L’INTENTION À L’USAGE
Organisée dans le cadre des Journées suisses du logement, cette exposition est une exploration des espaces intermédiaires, ou entre-deux, au sein de l’habitat collectif. Fruit d’une recherche multidisciplinaire menée sur trois ensembles d’habitation en Suisse, cette exposition restitue, de façon intuitive et sensible, la manière dont les usagers s’approprient ces espaces. En confrontant intention, concept architectural et usage, elle révèle le potentiel des entre-deux pour répondre aux défis actuels et futurs de l’habitat.
L’ATELIER / entredeux-archi.com
Jusqu’au 24 novembre
GENÈVE
PAV LIVING ROOM
Pour cette deuxième édition, PAV living room s’intéresse aux espaces-temps suspendus et aux potentiels d’une lecture territoriale sous le spectre des midnight spaces. Ces espaces se distinguent par leur potentiel latent. En attente, ils incarnent des moments d’incertitude, d’indétermination, dépourvus de forme ou de fonction finies. PAV living room est une exposition et une série d’événements visant à explorer les potentialités d’un territoire en transition, le secteur Praille Acacias Vernets (PAV).
PAVILLON SICLI / pavlivingroom.ch
Jusqu’au 29 novembre
LAUSANNE
BEGIN AGAIN. FAIL BETTER. LE DESSIN EXPLORATOIRE EN ARCHITECTURE
Le dessin à la main occupe toujours une place centrale en architecture. Il fonctionne comme un réservoir d’idées, une source d’inspiration, un distillateur de pensées… Cette exposition présente une sélection exceptionnelle de 160 œuvres historiques d’architectes suisses et européens, du 16e au 20e siècle. Parallèlement, plus de 50 bureaux d’architecture suisses ont été invités à exposer deux dessins de leur pratique actuelle qui révèlent quelque chose de leur approche individuelle et de leur compréhension de l’architecture.
ARCHIZOOM / epfl.ch Jusqu’au 2 décembre
SALON
BULLE
SALON BOIS
Ce salon réunit tous les deux ans des exposants de tout le pays, actifs dans le large domaine du bois. Il offre sur plus de 5 000 m2 tout ce dont a besoin celui qui souhaite construire, transformer, rénover sa maison, ainsi que l’équipement complet des menuisiers, charpentiers et ébénistes. C’est un lieu privilégié d’échanges et de rencontres aussi bien pour les professionnels que pour les privés. Ateliers d’initiation, tables rondes et conférences sont proposés en parallèle aux expositions.
ESPACE GRUYÈRE / salonbois.ch
Du 6 au 8 février 2025
LAUSANNE
ARCHITECT@WORK
Forts de l’indéniable succès des sept précédentes éditions à Zurich, les organisateurs de l’événement international Architect@Work ont choisi de lancer une nouvelle édition destinée aux prescripteurs de Suisse romande. Ce premier rendez-vous se déroulera à Lausanne, un emplacement stratégique pour accueillir les architectes et architectes d’intérieur des cantons de Genève, Vaud, Neuchâtel, Jura, Berne, Fribourg et Valais.
BEAULIEU / lausanne.architectatwork.ch
Du 20 au 21 novembre
CONGRÈS/ CONFÉRENCES :
GENÈVE
COLOCO — MIGUEL GEORGIEFF
Baptisée « Faire », la nouvelle saison de conférences de la Fondation Pavillon Sicli met en lumière la fabrication en tant que processus vivant et évolutif, influencé par le contexte, les matériaux et l’expérience. Elle sera inaugurée par une conférence de Miguel Georgieff du collectif Coloco qui réunit des paysagistes, urbanistes, botanistes, jardiniers et artistes dans un atelier de « paysages contemporains ».
FONDATION PAVILLON SICLI pavillonsicli.ch
Jeudi 5 décembre à 18h30
LAUSANNE
DOMINIQUE PERRAULT. GROUNDSCAPE, LE PAYSAGE DU DESSOUS
La conférence présentera dans un premier temps le travail de l’agence Perrault Architecture sur le campus de l’EPFL au fil des années. Puis, elle présentera la manière dont nous pouvons interagir avec le champ souterrain et le développement de la superstructure de nos cités, tout en préservant la présence de la nature. Une stratégie qui semble apporter des réponses efficientes au regard du changement climatique.
EPFL / FORUM ROLEX campuslectures.epfl.ch
Lundi 9 décembre à 12h15
Estelle Daval
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