Sous la pression des défis climatiques et des exigences de durabilité, le secteur de la construction se transforme. Intégrer le cycle de vie des matériaux, systématiser les bilans carbone et privilégier l’existant plutôt que le neuf font partie des récentes évolutions. Dans cette optique, certaines pratiques connaissent un regain d’intérêt et s’affirment : la construction en bois, la rénovation énergétique, la reconversion ou encore la surélévation sont autant de sujets explorés dans ce premier numéro de l’année.
Mais ces solutions impliquent une évolution des modèles de conception, de production et d’exploitation du secteur. Construire en bois, par exemple, n’a de sens que si l’on interroge aussi l’origine de la ressource, son impact sur les forêts locales et la capacité de la filière à répondre aux besoins sans générer de nouvelles dépendances à l’importation. La reconversion, la transformation et la surélévation, quant à elles, doivent intégrer les spécificités de chaque bâtiment. Elles nécessitent de repenser la conception des constructions, en intégrant dès le départ une flexibilité qui permet des évolutions futures sans passer par la démolition.
Réinterroger nos manières de bâtir, c’est aussi accepter que la construction ne puisse plus être pensée comme une réponse automatique à la supposée demande. Il ne s’agit pas simplement d’opter pour de nouveaux matériaux et d’adapter nos outils, mais de revoir nos priorités : préserver les ressources et le territoire, valoriser l’existant et inscrire chaque projet dans une vision à long terme. Face aux enjeux climatiques, la construction doit rompre avec la logique de l’immédiateté pour (re)devenir une pratique responsable et durable.
Salomé Houllier Binder
Echandens, Implenia Suisse SA
A Echandens, nos clients peuvent accéder à l’ensemble du portefeuille de prestations d’Implenia. Nos spécialistes opèrent de manière transversale, indépendamment du site ou de la Division, afin de vous offrir la meilleure solution dans une logique de prestataire unique.
NOS VALEURS
Adresse
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Implenia Suisse SA
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Contact T +41 58 474 06 06 echandens@implenia.com
1. Excellence Génie civil
2. Collaboration
4. Intégrité
Construction de tunnels
5. Durabilité
3. Agilité
Construction routière
10 Les news de l’architecture et de la construction
18 David Valterio, secrétaire de la Société suisse des entrepreneurs
Gregory Aellen, les enjeux de la formation 22 Implenia, parole aux femmes
24 L’espace comme outil pédagogique
32 Reconvertir le patrimoine pour des programmes publics
PROJETS
78 Des balcons en extension à Carouge
86 Une rénovation mesurée pour la Mission de Thaïlande à Genève
94 Un bâtiment public qui crée du lien à Daillens
100 Une nouvelle halle technique à Éclépens
106 Densification à l’avenue Wendt à Genève
110 Le campus Biopôle à Épalinges poursuit son développement
118 Rénovation énergétique pour les bâtiments de l’Ancien Péage à Versoix
126 Un nouveau pôle tertiaire à Cheseaux-sur-Lausanne
ENTREPRISES
136 Transparence et légèreté chez Vitrocsa
138 Zoom sur les entreprises locales
Optimiser la consommation énergétique 66 Isolation : laine de verre et laine de mouton 70 Histoire des résines époxy
146 Expos, salons et congrès
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CONSTRUCTION & BÂTIMENT N°1 / 2025
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DES PROFESSIONNELS DU BÂTIMENT
Transformation d’un local commercial en réfectoire à Pully, réalisée par Rocades architectes
Édition N°1
Février – Mars 2025 Cinquième année
Éditions PRESTIGE SA
Route de la Gare 7 CH-1070 Puidoux (VD) T : +41 (0)21 946 37 41 www.espacescontemporains.ch
Éditeur : Roland Durussel durussel@espacescontemporains.ch
Rédactrice en chef : Salomé Houllier Binder shoullier@constructionetbatiment.ch
Rédaction : Estelle Daval, Aurore de Granier, Isabelle Jaccaud, Magaly Mavilia, Agata Miszczyk, Marielle Savoyat, Rebecca Mosimann, Marie Walliser
Direction artistique, réalisation graphique : Atelier Poisson / Iris Gendret, Maxime Thill, Giorgio Pesce
Abonnements et administration : T : +41 (0)21 946 37 41 mail@constructionetbatiment.ch
Correction : Nicole Kate
Distribution : Martin Horvath
Annonces Suisse romande, Suisse alémanique, Allemagne et Autriche : Secteurs construction et bâtiment : Serge Bornand M : +41 (0)79 338 43 02 sbornand@espacescontemporains.ch
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Esther Majoleth T : +41 (0)43 322 60 38 esther.majoleth@c-media.ch
Bureau international / Italie Correspondante et budgets internationaux : Françoise Faure Chantal Rizzardi Via Tarvisio 7, I-33054 Lignano Sabbiadoro (Ud) T : +39 347 44 02 151 francoise.faure@libero.it
Impression et expédition : AVD Goldach, Sulzstrasse 10-12 CH-9403 Goldach
Abonnements : Construction & Bâtiment
Un an (6 Nos) + 1 hors-série offert au prix de CHF 36.–(TVA incluse).
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Tirage : 12’500 exemplaires
La rédaction décline toute responsabilité quant aux documents qui lui sont transmis.
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ACTUS
POSCHIAVO, MODÈLE D’AVENIR DES RÉGIONS ALPINES
Le Prix Wakker 2025 de Patrimoine suisse distingue cette année la commune de Poschiavo (GR), un village alpin qui conjugue avec succès préservation du patrimoine, développement maîtrisé et ancrage territorial. Situé aux confins des Grisons, Poschiavo a su transformer son isolement en atout. Son développement repose sur une gestion avisée du bâti et du paysage, où l’architecture historique dialogue avec des interventions contemporaines de qualité. Ses élégants « Palazzi », hérités d’un passé commerçant, côtoient des constructions modernes intégrées avec finesse. Cette attention portée à la continuité architecturale et à la lisibilité du tissu urbain vaut à Poschiavo son inscription à l’Inventaire fédéral des sites construits d’importance nationale (ISOS). Le paysage culturel de Poschiavo dépasse le seul centre historique. Autrefois essentiels à la transhumance, les mayens continuent d’être entretenus et investis, témoignant d’un lien encore vivant entre l’habitat et le territoire. Les terrasses de culture, soutenues par des murs en pierre sèche, ont été restaurées et réactivées pour une agriculture biologique, qui couvre aujourd’hui plus de 90 % des surfaces agricoles. Avec
le projet Smart Valley Bio, la commune promeut une économie locale en circuit court, de la production à la transformation des ressources du territoire.
Au-delà du patrimoine bâti, Poschiavo défend une qualité de vie qui repose sur une autonomie locale forte. Services publics, infrastructures, activités culturelles : tout est pensé pour éviter l’exode et assurer la vitalité du village. La récente réhabilitation du Mulino Aino, ancien moulin transformé en espace culturel, illustre cette capacité à inscrire les bâtiments dans un usage renouvelé.
En attribuant le Prix Wakker à Poschiavo, Patrimoine suisse salue une approche exemplaire de l’aménagement du territoire, où la qualité architecturale, le respect du paysage et la cohésion sociale s’entrelacent, offrant ainsi un modèle d’interaction harmonieuse entre tradition et modernité.
Vaud Art et Architecture a récompensé et mis en lumière, lors de sa quatrième édition, les cinq lauréats des concours d’interventions artistiques 2024 dans les bâtiments appartenant à l’État de Vaud, ainsi qu’une sélection de projets significatifs des deux dernières années. L’exposition a été présentée à l’École cantonale d’art de Lausanne (ECAL) durant la première quinzaine de février. Chaque œuvre artistique contextuelle interroge notre rapport à l’espace public et dialogue avec l’architecture dans laquelle elle s’insère. L’une des créations primées (ici en image) présente une sculpture colorée, Droit à l’ombre, par Takk architecture, placée sur l’esplanade de la future salle de gymnastique de Marcelin à Morges. MS
UN NOUVEAU PRIX D’ARCHITECTURE
Le Corbusier Prize vient d’être lancé à La Chaux-de-Fonds, terre de naissance, en 1887, du grand architecte suisse. Ambitieux, ce prix entend récompenser un mode de pensée, donner des réponses nouvelles et des propositions concrètes à l’art de bâtir dans le monde entier. Il s’adresse aussi bien à des ateliers d’architecture que d’urbanisme, voire du design.
Cette année, le jury sera présidé par Véronique
Descharrières, Prix femme architecte 2015 en France. La fermeture des candidatures est fixée au 30 mars 2025 pour une remise des prix le 23 mai 2025. MM / lecorbusierprize.com
ARCHITECTURE AU FÉMININ
Lisbeth Sachs mise à l’honneur à Venise
À la 19e Biennale d’architecture de Venise (10 mai — 23 novembre), l’architecte suisse Lisbeth Sachs sera célébrée. Le collectif Annexe entend ainsi rappeler l’invisibilisation des femmes dans l’architecture. Inspiré du hall qu’elle conçut en 1958, le Pavillon suisse deviendra une installation immersive, questionnant ce qu’il aurait été sous sa vision. L’exposition, intitulée « La forme finale » est déterminée par l’architecte dans la construction, offrira une relecture multisensorielle de son héritage. MM
CÉLÉBRER LA VILLE, L’ARCHITECTURE
ET LE PAYSAGE
Chaque année, le festival Écrans Urbains propose une sélection de films et documentaires inédits autour de la ville, de l’architecture et du paysage dans différents lieux de Lausanne. Cette année, la question de l’habitat sera au cœur de la programmation avec des projections et des rencontres autour du vivre-ensemble, mais aussi de la spéculation et de la démolition. Des ciné-conférences et des forums exploreront le thème de la représentation de l’espace, ainsi que les liens étroits qu’entretiennent l’architecture et le cinéma.
Pour cette édition, le festival investit le quartier des Plaines-du-Loup pour une série de balades et visites dans l’écoquartier et autour. Là encore, le thème du logement sera exploré sous différentes formes, historiques et actuelles. Des ateliers encadrés par des photographes professionnels vous apprendront à observer l’espace. Et le temps d’une soirée, la coopérative d’habitants du Bled se transformera en dancefloor. 26.02-02.03.2025, Lausanne / ecrans-urbains.ch
LE STYLE EST TOUJOURS À LA MODE
Guillaume
KAIROS, LAURÉATPROJET DU CONCOURS POUR LE COLLÈGE DE LA SALLAZ
Après avoir fait l’objet d’un concours ayant abouti en une trentaine de propositions, le Collège de la Sallaz à Lausanne a confié son extension au cabinet d’architecture GNWA Gonzalo Neri & Weck Architekten, accompagné des ingénieurs civils WaltGalmarini. Baptisé « Kairos », il s’est notamment distingué auprès du jury par la volonté des architectes d’intégrer le bâtiment dans son cadre urbain et paysager, mais également par son caractère fonctionnel et les efforts menés dans le domaine de la durabilité. Implanté en retrait du terrain accueillant la future extension du collège, il se caractérise par une volumétrie relativement basse, pensée dans le respect de la topographie du terrain abondamment arboré. Dessiné autour d’un plan en bandes, le bâtiment rend possibles une circulation plus aisée, un apport de lumière naturelle, et une fonctionnalité augmentée par les différentes entrées. Du côté de la matérialité, la façade en ossature bois se voit complétée par la brique et la terre crue, marqueurs d’un désir de durabilité. ADG
« COMME À LA MAISON »
Porté par l’institution spécialisée Le Bosquet, située sur la commune de Givisiez (Fribourg), le concours de transformation des secteurs socio-éducatif (SE) et jardin d’enfants spécialisé (JES) a récompensé le projet « Comme à la maison » du cabinet Deschenaux Architectes. Une proposition ancrée dans la valorisation des bâtiments préexistants, notamment marquée par la démolition d’une construction datant des années 1970. Des décisions guidées par une volonté de clarification de lecture du site, dont découle une architecture plus humaine. En effet, l’institution se voit désormais divisée en quatre bâtiments venant rappeler l’architecture de type maison, et visant à offrir un cadre plus chaleureux aux jeunes utilisateurs des locaux. De manière à appuyer cette notion, la matériauthèque a été articulée autour de matériaux naturels et locaux, à l’image du bois et des façades minérales en partie vitrées. À l’extérieur, des matériaux issus de la démolition sont utilisés au niveau du dallage, tendant à créer un lien architectural discret avec le parc. ADG
QUAND L’ARCHITECTURE
AGRICOLE INSPIRE L’ARCHITECTURE SPORTIVE
Le concours d’architecture destiné à la construction d’une nouvelle salle de sport polyvalente sur la commune de Bois-d’Amont a vu s’opposer plus de cinquante projets. Un intérêt marqué de la part des cabinets d’architecture parmi lesquels le jury a sélectionné Translocal Architecture, en collaboration avec Gex & Dorthe ingénieurs consultants. Un choix qui s’est vu porté par l’organisation claire et l’implantation centrale proposées par les architectes imaginant un lieu où se mêlent flexibilité des fonctions, convivialité, et valorisation de la végétation. Inspiré de l’architecture agricole, le bâtiment favorise l’utilisation du bois basée sur un socle en béton, visant à intégrer le bâti dans son environnement. Aménagé sur deux niveaux, il se caractérise par sa polyvalence, mais aussi par son important apport de lumière naturelle rendu possible par les nombreuses baies vitrées occupant ses façades. « Le projet présente une grande simplicité organisationnelle et fonctionnelle, simplicité retrouvée également dans son expression architecturale », a souligné le jury. AdG
Le département désamiantage et ses spécialistes sont à même de réaliser vos projets les plus complexes.
PLAN D’ACTION SIA
Dernière ligne droite pour le climat
À l’approche de l’Assemblée des délégués 2025, l’heure est au bilan du Plan d’action pour le climat, l’énergie et les ressources de la SIA. Ce rendez-vous marquera l’aboutissement de plusieurs mois de travaux et ouvrira la voie aux prochaines étapes.
En 2023, l’Assemblée des délégués a validé la demande du groupe professionnel Architecture (BGA) visant à élaborer ce plan stratégique. Son objectif : renforcer l’influence de la SIA et accélérer la transition écologique du secteur de la construction. Il s’agit de réduire son empreinte environnementale tout en adaptant les ouvrages et espaces extérieurs au climat futur. L’équipe en charge finalise un ensemble de mesures impliquant l’ensemble de la SIA (membres, commissions et organes), qui seront soumises au vote en mai 2025. MM
AVANCHET-PARC
Une charte innovante
C’est une première à Genève en matière de protection du patrimoine, et un modèle qui pourrait faire école. Les propriétaires des Avanchets, représentés par COGERIM, l’État, et la Commune de Vernier ont conclu une charte d’intervention.
Dépourvue de caractère contraignant en matière de protection patrimoniale, la charte encadrera les futurs travaux sous la surveillance de la commission d’architecture. L’Office du patrimoine considère cette approche comme un modèle pouvant être appliqué à d’autres sites. Pour rappel, Avanchet-Parc a été classé en 2023 à l’Inventaire fédéral des sites construits d’importance nationale à protéger. MM
PLAN CLIMAT
Ateliers participatifs
Dans le cadre de son Plan climat, Lausanne a organisé deux ateliers participatifs le 8 février. L’un réunissait les associations engagées sur le climat, l’autre était ouvert à toute personne souhaitant contribuer. Objectif : identifier les mesures prioritaires selon la population. Les résultats serviront de baromètre des attentes et seront pris en compte, avec les contraintes technicoéconomiques, dans la planification des mesures. MM
TRAVAILLER DAVANTAGE ENSEMBLE
À la fin 2023, David Valterio a repris le secrétariat de la Société suisse des entrepreneurs (SSE) pour la Région Romandie composé de six sections romandes aux attentes et aux enjeux différents. Visant essentiellement à se coordonner entre entités, à défendre des intérêts communs et à monter des projets ensemble, ce secrétariat est animé par des sujets capitaux.
David Valterio « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. »
QUELLE EST LA PLACE DE LA FORMATION AU SEIN DE LA SSE RÉGION ROMANDIE AUJOURD’HUI ?
La formation professionnelle reste le pilier de toute association. En effet, sans une formation professionnelle forte, vous ne pouvez pas disposer de collaborateurs et de collaboratrices performants, indispensables au développement d’une branche ainsi que d’entreprises concurrentielles. Dans chaque canton, nous remarquons un véritable désir de faire évoluer la formation en mettant en place de nouveaux outils, ensuite adoptés par les autres régions. Je pense par exemple au développement de plateformes d’e-learning, de modules dédiés ou encore à l’acquisition de simulateurs. Grâce à une ouverture et à un partage de chaque section, la mise en place de projets va beaucoup plus vite et permet de mieux répondre aux attentes du terrain des entreprises. Cela donne aussi la possibilité aux plus petites sections de bénéficier d’un rôle de catalyseur pour le développement de l’ensemble de la branche. Bref, toutes les sections ressortent gagnantes de cette collaboration. Le chemin d’une meilleure collaboration romande n’est certes pas un long fleuve tranquille, mais les derniers barrages sont heureusement en train de tomber.
LA SÉCURITÉ EST ÉGALEMENT UNE THÉMATIQUE AU CENTRE DE VOS PRÉOCCUPATIONS. LA COLLABORATION EST-ELLE LÀ AUSSI LA CLÉ DE LA RÉUSSITE ?
En effet. Un groupe a été mis sur pied dans le domaine de la sécurité, rattaché à construction romande avec des associations professionnelles du gros œuvre et quelques associations du second œuvre, avec pour objectif là aussi de collaborer, et surtout d’être un interlocuteur fort auprès de la SUVA. Cette collaboration a déjà porté ces fruits puisque nous avons pu
développer en commun des lunettes de réalité augmentée. La prochaine étape est la création de trois groupes de travail dans les domaines des nouvelles technologies avec le lead de la Fédération vaudoise des entrepreneurs, de l’e-learning avec l’Association valaisanne des entrepreneurs et d’un parcours de sécurité avec la Fédération fribourgeoise des entrepreneurs. La sécurité est le souci de chaque entrepreneur et les associations professionnelles doivent explorer des pistes pour diminuer le nombre d’accidents et surtout les prévenir.
COMMENT SE PASSE LA COLLABORATION AVEC VOTRE ASSOCIATION FAÎTIÈRE ET LES POLITIQUES ?
L’ensemble des sections sont rattachées à la Société suisse des entrepreneurs, mais nous remarquons qu’il n’est pas toujours facile de nous faire entendre. Nous remarquons néanmoins que si la Romandie est unie, avec l’appui d’autres sections amies, nous arrivons à faire passer des messages et surtout à gagner des votations pour le bien des spécificités de nos régions. Il en va de même pour faire passer des messages à nos élus fédéraux ainsi qu’à les rendre attentifs à certains enjeux de notre branche. En définitive, je pense que nous devons avoir une vision de l’ensemble de la branche et ne plus vouloir penser seulement au niveau cantonal, mais romand. En effet, notre branche est en pénurie de main-d’œuvre ainsi que de personnel qualifié et aura d’énormes défis à relever ces prochaines années. Nous devons pour cela faire fi de nos ego historiques pour avoir une position romande forte dans la construction pour le bien de nos entreprises. Propos recueillis par Aurore de Granier
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CONSTRUISONS LE FUTUR
Le secteur de la construction doit faire face à de nombreux défis, à commencer par le plus existentiel, celui de la formation. Ancrés dans le présent, ses acteurs innovent pour améliorer sans cesse les techniques de formation et renforcer l’attractivité des métiers du bâtiment auprès des jeunes. Gregory Aellen, de la Fédération neuchâteloise des entrepreneurs (FNE), aborde le sujet avec volonté, force et passion.
QUELS PROJETS MAJEURS OCCUPENT AUJOURD’HUI
LA FNE DANS LE REGISTRE DE LA FORMATION ?
Le premier pilier de la nouvelle construction du futur, à travers la formation, est la digitalisation. Nous avons totalement informatisé les formations de perfectionnement professionnel ainsi que les formations continues. Les convocations, agendas et autres supports de cours sont tous désormais accessibles sur une plateforme unique, auprès de laquelle chaque candidat possède son profil, une sorte d’ADN professionnel qui le suivra tout au long de sa carrière, même lors d’un changement d’entreprise. La prochaine étape est la création d’un système d’e-learning. Toujours dans le domaine de la digitalisation et de l’amélioration des formations proposées, nous travaillons également à l’introduction de simulateurs de machines de chantier, telles que les grues. Notre objectif est de pouvoir offrir une méthode d’apprentissage sécurisée, mais aussi plus écologique en apprenant sur des engins numériques avant de passer sur le terrain, avec de vraies machines.
VOUS
AVEZ MENTIONNÉ LES ENGINS DE CHANTIER, MAIS LA FNE SE FOCALISE-T-ELLE SUR UN CORPS DE MÉTIER EN PARTICULIER ?
Oui, en 2025, nous porterons beaucoup d’attention au métier de maçon. Notre objectif est d’en adapter tous les plans de formation et les plateformes d’apprentissage, en passant encore une fois par la mise en place de l’e-learning et en faisant appel à une plateforme exploitant l’intelligence artificielle (IA). Pour l’heure, nous en sommes aux phases d’essais et les résultats
sont d’ores et déjà très prometteurs. De plus, cette plateforme se caractérise par sa facilité d’utilisation, à travers une application qui permettra d’améliorer l’efficience et la qualité des formations initiales de la maçonnerie, mais aussi de servir au perfectionnement professionnel.
LA QUESTION DE LA FORMATION APPELLE AUX PROBLÉMATIQUES DE RECRUTEMENT. QUELLES SONT VOS MÉTHODES DE COMMUNICATION POUR QUE LES JEUNES S’INTÉRESSENT AUX MÉTIERS DU BÂTIMENT ?
Nous avons introduit une nouvelle stratégie de recrutement des apprentis en nous basant sur l’univers créatif des mangas. Deux effigies ont été créées, Léo et Léa, portées par le slogan « Construisons le futur ». Notre objectif est de toucher les jeunes, d’attirer leur attention et de mieux comprendre leurs centres d’intérêt. L’année 2024 a été positive. Parler de recrutement, c’est révéler des chiffres records. Nous espérons maintenir ces résultats et atteindre de nouveaux sommets. Nous sommes persuadés que ce type d’actions, mises en place dans le milieu scolaire et au niveau de notre fédération, auront un effet positif. L’enjeu est au cœur des métiers de maçon et de constructeur de routes. Nous travaillons actuellement sur une stratégie d’amélioration de leur apprentissage pour augmenter encore les effectifs et assurer l’avenir de nos professions artisanales essentielles.
Propos recueillis par Aurore de Granier
Gregory Aellen
PAROLES AUX FEMMES
CHEZ
IMPLENIA
Implenia œuvre pour une meilleure représentation des femmes dans le domaine de la construction. Au sein du secteur génie civil pour la région Vaud/ Neuchâtel/Fribourg, Amandine Wüscher (AW), responsable assistantes techniques de direction VD/ NE/FR, et Stéphanie Augsburger (SA), chargée de sécurité en génie civil, partagent leur expérience et leur vision de l’évolution du secteur.
QUEL EST L’ENGAGEMENT D’IMPLENIA POUR LA PLACE DES FEMMES DANS LA CONSTRUCTION ?
AW : Les rôles restent marqués avec une majorité des postes administratifs occupée par des femmes et des équipes terrain majoritairement masculines. Mais depuis les six années que je travaille chez Implenia, j’ai pu observer une nette progression, surtout sur les deux dernières années. Les femmes sont plus visibles, dans les bureaux comme sur les chantiers, et la mixité plus présente. Nous constatons une augmentation progressive des femmes sur les chantiers, y compris chez nos partenaires externes. Actuellement, sur dix responsables de la conduction de travaux, trois sont des femmes. C’est encore peu, mais auparavant, il n’y en avait aucune.
SA : Il y a une volonté claire de l’entreprise de promouvoir l’équilibre des genres. À compétences égales, on veille à offrir les mêmes opportunités. Cette dynamique ne se limite pas aux chiffres, elle s’exprime dans la culture d’entreprise, où le respect et la collaboration sont valorisés.
COMMENT CETTE DYNAMIQUE SE TRADUIT-ELLE
DANS LES CONDITIONS DE TRAVAIL ?
AW : Implenia offre beaucoup de flexibilité, notamment pour les postes administratifs, avec le télétravail et des horaires adaptés. Cela facilite grandement l’organisation et permet de mieux concilier vie privée et vie professionnelle. C’est une relation de confiance et de bienveillance : nous avons la liberté de gérer notre temps parce que nous sommes impliquées à effectuer notre travail selon les délais et besoins de l’entreprise.
SA : Sur les chantiers, la flexibilité est forcément plus limitée. Cependant, tout est question d’organisation. En tant que chargée de sécurité, j’ai une grande autonomie, et la confiance instaurée dans l’équipe me permet d’adapter mon emploi du temps.
QUELS
SONT LES ENJEUX ET LES CHANGEMENTS
CULTURELS SUR LE TERRAIN ?
SA : Le stéréotype de la femme qui aurait moins de connaissance dans le domaine de la construction persiste encore parfois, et la crédibilité reste un défi. Mais avec le temps, ce genre d’attitude évolue positivement. La clé est de démontrer ses compétences, mais au même titre qu’un homme, il me semble. Personnellement, je me sens en confiance, et la présence féminine tend même à réduire les tensions dans certaines situations. La mixité apporte une nouvelle dynamique, sur les chantiers, avec des sensibilités différentes. Par exemple, une attention particulière à certains détails ou une meilleure communication avec les équipes. Cela contribue à équilibrer les forces et favorise une ambiance plus harmonieuse.
COMMENT IMPLENIA SOUTIENT-ELLE LA DIVERSITÉ ET L’ÉVOLUTION DES FEMMES DANS LE SECTEUR ?
AW : La formation joue un rôle essentiel. Nous recrutons de nombreux stagiaires, y compris des femmes, pour leur permettre de découvrir ces métiers souvent perçus comme masculins. Implenia s’efforce aussi de soutenir celles et ceux qui souhaitent évoluer en parallèle de leur formation. À plus grande échelle, des initiatives comme les groupes de parole en Suisse allemande montrent l’engagement du groupe.
SA : La priorité chez Implenia reste les compétences. Il n’y a pas de discrimination positive à l’embauche, mais un vrai travail pour attirer davantage de femmes compétentes et les encourager à rester dans le secteur. Je suis fière de voir que de plus en plus de femmes choisissent ces métiers et s’y épanouissent.
Propos recueillis par Salomé Houllier Binder
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MÉDIATION PAR L’ARCHITECTURE
Sur un site marqué par la pente et l’histoire, le nouveau bâtiment de l’École protestante d’altitude illustre une réflexion profonde sur les liens entre espace, territoire et pédagogie. Un projet qui allie sobriété et engagement social pour répondre à des besoins multiples.
texte : Salomé Houllier Binder
Sur les hauteurs de Saint-Cergue, l’internat scolaire conçu par bunq architectes se dresse au cœur d’un site aussi complexe que chargé de potentiel. Porté par l’École protestante d’altitude (EPA), ce projet vise à offrir un refuge pour des enfants en difficulté scolaire ou familiale, tout en répondant à des contraintes contextuelles fortes.
Le site accueillait déjà trois bâtiments d’école et de pensionnat pour les enfants. Portant une attention particulière au sport comme outil pédagogique, l’EPA a souhaité réaliser une salle de gym. Mais lors de la phase d’avant-projet, il est vite devenu évident qu’il serait difficile d’accommoder une construction supplémentaire. Les architectes ont alors proposé la démolition de l’un des bâtiments comprenant un groupe de vie, devenu vétuste et obsolète, et la construction d’un nouveau bâtiment.
Livré à la rentrée 2023, l’édifice articule internat et salle polyvalente dans une composition qui dialogue avec le territoire et les exigences éducatives, reflétant une architecture de médiation entre enjeux sociaux, environnementaux et esthétiques.
EXPRIMER LA CONSTRUCTION
Le terrain, caractérisé par une importante déclivité et la proximité immédiate d’un rocher, a dicté de nombreux choix architecturaux. Le bâtiment s’encastre dans la pente naturelle, minimisant ainsi son empreinte au sol. Cette approche traduit une éthique de l’implantation, où l’architecture devient un prolongement du paysage.
Comme souvent dans ses projets, bunq architectes prend le parti d’exprimer les matériaux, revendiquant une vérité constructive, où chaque élément, structurel, fonctionnel ou esthétique, raconte l’histoire du bâtiment. Ainsi, chaque décision exprime la construction, à commencer par la volonté d’habiter la structure. En effet, la salle polyvalente, semi-enterrée contre le talus, sert de socle à une charpente en bois. De grandes fermes d’épicéa, disposées à intervalle régulier, accueillent les espaces de vie de l’internat. Chaque trame correspond à la largeur d’une chambre. La structure de base est renforcée par des tirants en frêne, un choix guidé par la résistance mécanique supérieure de ce bois. La construction est exprimée jusque dans le détail du
bord de la toiture, où l’on peut lire les différentes couches, de la structure porteuse aux éléments de support des tôles ondulées. Les cloisons sont quant à elles posées entre les porteurs afin de conserver la lecture de la structure. Le respect des matériaux transparaît également dans les finitions : les éléments structurels en bois sont lasurés, tandis que les éléments de façades, protégés par les avant-toits, ne sont pas traités. La toiture et les façades pignon en éternit ondulé, une chape brute poncée et du MDF pour les éléments de cuisine complètent le panel de matériaux, traduisant une simplicité assumée. Cette approche, alliant clarté constructive et intégration paysagère, a valu au projet de recevoir la distinction pour la Région ouest du Prix Lignum 2024. Une reconnaissance qui souligne la pertinence de cette architecture à la fois ancrée dans son contexte et résolument contemporaine.
L’ESPACE COMME OUTIL PÉDAGOGIQUE
L’EPA n’est pas qu’un lieu d’accueil. Elle se veut aussi un espace de reconstruction personnelle. Les enfants qui y résident, souvent issus de situations complexes, trouvent dans l’organisation spatiale une aide à leur réinsertion progressive. L’architecture ici devient une médiation sociale : elle soutient, encadre et stimule. Les chambres s’orientent au sud, avec une vue sur les montagnes, invitant à la contemplation. Elles donnent sur un balcon filant, qui agit à la fois comme brise-soleil pour la salle de gym en dessous et comme lieu de médiation pédagogique.
La hauteur statique de la structure est exploitée en aménageant des petites mezzanines dans chaque chambre, offrant des possibilités d’appropriation à l’échelle individuelle un espace pour jouer, se retirer ou même dormir. Cette flexibilité permet aux enfants de construire leur propre
David
Gagnebin-de
Bons
David Gagnebin-de
autonomie, en relation directe avec leur environnement. Les zones collectives s’organisent le long du couloir qui se dilate pour créer l’entrée, un salon, une salle à manger ou encore une zone de sport. Ces lieux deviennent des pivots où se mêlent vie scolaire, échange communautaire et réinvention du quotidien. Enfin, le projet s’ouvre à la communauté locale. La salle de gym, avec ses deux vestiaires et sanitaires, peut être utilisable par des sociétés sportives en dehors des horaires scolaires. Ainsi, le bâtiment s’inscrit dans une dynamique inclusive et renforce les liens entre l’école et son environnement.
UNE ARCHITECTURE DU TEMPS LONG
L’engagement durable du projet se manifeste par des choix réfléchis, ancrés dans les besoins locaux et le respect du territoire. Les eaux pluviales, par exemple, sont récupérées via un réservoir enterré, alimentant les sanitaires dans un village où les ressources en eau sont limitées. Ce geste fonctionnel répond à une contrainte
contextuelle tout en témoignant d’une éthique environnementale. Le projet s’inscrit également dans une démarche circulaire. La mémoire du lieu est préservée par des gestes subtils, comme la reconstruction du mur en pierre, qui dialogue avec le langage vernaculaire du village. En ce sens, le projet n’impose pas sa présence, mais cherche plutôt à tisser une continuité pour s’intégrer harmonieusement à son contexte, respectant l’équilibre entre présence et discrétion.
Chaque décision, des matériaux aux choix techniques, privilégie donc une résonance avec l’environnement naturel et bâti, inscrivant le projet dans une temporalité durable. Avec ce projet, bunq architectes nous rappelle que construire, c’est habiter un territoire, engager un dialogue avec les matériaux, et répondre aux besoins humains avec modestie afin de produire une architecture mesurée, respectueuse et intemporelle, capable de dépasser les modes pour s’ancrer durablement dans son contexte.
La réaffectation de bâtiments ou de locaux permet de répondre aux enjeux de durabilité, de densification et de valorisation du patrimoine, tout en présentant souvent une option plus pertinente que la démolitionreconstruction. En milieu urbain, elle apparaît particulièrement adaptée, en particulier pour les programmes publics de petite échelle, car elle permet de s’insérer dans l’existant, en conservant toute l’identité et le caractère de l’histoire d’un édifice et d’un quartier. Ce type de transformation permet une mixité sociale et fonctionnelle et répond localement à des besoins citoyens au cœur de la ville. La démarche requiert une compréhension fine et sensible des lieux et des usages, tout en autorisant une adaptation aux normes actuelles. Visite de trois lieux contemporains en Suisse romande qui s’adressent majoritairement à l’enfance et à la jeunesse — tous procèdent par touches parcimonieuses et intelligentes, dans le respect de l’écrin dans lequel ils s’insèrent.
PROGRAMMES PUBLICS, PATRIMOINE URBAIN ET
IDENTITÉS
Marielle Savoyat
UNE ROTONDE QUI RASSEMBLE
L’Ancien Manège de Genève, initialement construit en 1829, a déjà eu plusieurs vies. Les lieux ont été transformés en garage en 1930, puis en parking en 1950. C’est grâce à une mobilisation citoyenne et à un processus participatif que le bâtiment, situé au cœur de la Vieille-Ville, accueille dorénavant de nouvelles fonctions dédiées à l’enfance. Racheté par la Ville en 2015, l’édifice accueille désormais une crèche, une ludothèque, une salle polyvalente et une maison de quartier. Le tout est relié par une rotonde tournée vers l’extérieur, qui articule les différents espaces, apporte une identité commune aux différentes institutions et offre un lieu de rencontre public. Le concours gagné par le bureau Estar a permis la réalisation d’un projet respectueux des différentes couches de l’histoire. L’entrée unique sur le côté permet d’accéder à un espace mutualisé rassembleur, ouvert à tous, voué à la rencontre ou à la halte : la rotonde. Cette dernière n’était pas prévue dans le programme du concours, mais joue un rôle crucial dans la vie des lieux. La crèche et la ludothèque sont situées au rez-dechaussée. Le premier étage abrite une grande salle polyvalente en double hauteur, en résonance avec le haut volume des anciens manèges. Elle est également utilisée comme réfectoire scolaire. Le deuxième étage est dédié à la maison de quartier.
L’échelle de l’enfant a été privilégiée. Ainsi, dans la crèche, entre les salles de jeux et le couloir-vestiaire, de larges et basses fenêtres intérieures créent des jeux visuels, des liens sociaux et de petits espaces ludiques dans les renfoncements. Dans la ludothèque, la charpente en bois d’origine a été restaurée et deux espaces de jeux en mezzanine ont été créés. Les proportions des anciennes portes de garage ont été conservées, ce qui apporte un lien privilégié à la rue.
Les structures existantes et les qualités constructives ont été conservées autant que possible. Une structure légère en bois caractérise l’intervention contemporaine. Avec l’intention de s’intégrer au patrimoine avec mesure et sensibilité, le savoirfaire des artisans a été valorisé. Ainsi, les mains-courantes ont été conçues de manière artisanale. Le mobilier en bois a été réalisé sur mesure. Les façades ont été rénovées de manière traditionnelle, avec un crépi à la chaux et une restauration des pierres existantes.
Le mouvement circulaire de distribution (en mémoire du manège) apporte un dynamisme certain et cultive les échanges entre les différents utilisateurs qui se croisent dans la rotonde. L’édifice constitue aujourd’hui un haut lieu de vie et d’échange, il rassemble, il dynamise tout un quartier.
Estar est un bureau d’architecture, de paysage et de territoire basé à Genève et à Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne. Il a été fondé en 2011 par Aurora Armental Ruiz et Stefano Ciurlo Walker, qui sont tous deux des architectes. Ils abordent l’architecture comme un métier artisanal, alliant observation minutieuse de l’existant et interventions adaptées aux lieux. La valorisation des savoir-faire traditionnels, ainsi que leur approche sensible des matériaux leur permettent d’aborder le thème de la durabilité avec finesse selon le contexte. Ils œuvrent autant en Espagne qu’en Suisse romande.
RuedeSaint-Léger
CoursedesBastions RueJean-Gabriel-EYNARD
Bourg-de-Four
Placedu
RueChausseCoq
Rue Beauegard
Rue
Etienne-DUMONT
BoulevardEmile-JAQUES-DALCROZE
UNE IMMERSION CRÉATIVE
Travailler avec le patrimoine appelle une connaissance profonde de la substance bâtie avec laquelle on va « sculpter » un lieu adapté à une nouvelle fonction. Les architectes de bureaumilieux ont pris le parti de l’expérimentation, de l’immersion. Lorsque la Compagnie Albertine fait appel à eux pour transformer un ancien garage en école de musique à Lausanne, ils installent temporairement leur bureau dans les locaux vides. Cette occupation active leur a permis d’infuser le projet en lien avec des événements éphémères, organisés conjointement par les concepteurs et les musiciens. Cette démarche empirique et collaborative dénote leur volonté de renforcer le lien entre architecture et usage, de développer une sensibilité et un attachement au lieu.
L’école est traversée par une servitude de passage intérieure, qui a été aménagée en hall d’entrée et en couloir de distribution traversant. Elle donne accès à une grande salle polyvalente, ainsi qu’à trois petites salles d’enseignement, reliées par un foyer. Cette diversité spatiale permet une flexibilité d’utilisation et offre des caractéristiques acoustiques adaptées aux différentes pratiques musicales. Un grand meuble en bois réalisé sur mesure (en collaboration avec l’ébéniste-designer Jules Desarzens et le menuisier Louis Gibault) réunit plusieurs fonctions dans le foyer : cuisine, vestiaire, bancs et rangements.
Situé le long de la pente de la rue de Genève, le volume originel se développe sur rez-de-chaussée uniquement. Séparé de l’immeuble arrière par une étroite courette, il y est cependant intimement lié constructivement. Cette ultra-proximité induit un fort degré de sensibilité au bruit. Si le projet s’ouvre généreusement côté sud, à l’arrière, en revanche, une protection phonique accrue est le maître mot. Un sciage de désolidarisation entre les deux constructions a dû être effectué, des vitrages épais et une isolation intérieure ont été installés.
Les ouvertures côté rue suivent la topographie et sont décalées de douze centimètres de hauteur les unes des autres. Les proportions des portes de garage ont été conservées pour créer de grandes baies vitrées qui peuvent largement s’ouvrir sur la rue. Une nouvelle structure métallique bleutée disposée sur l’ancienne trame, le langage industriel, le maintien du plafond à caissons et d’une poutre existante jouent sur le « flou » entre l’ancien et le nouveau. Les murs intérieurs en briques de terre crue jouent un rôle dans l’ambiance acoustique et la qualité de l’air.
Le caractère des lieux a été préservé ; une douce imbrication entre histoire et nouveau programme a été créée de manière fine et sensible. Conjuguer l’existant a été vécu de l’intérieur de manière créative.
Après avoir collaboré depuis de nombreuses années, Sébastien Tripod et Jean-Michaël Taillebois, viennent de fonder bureaumilieux à Lausanne et à Fribourg. La pratique des architectes se distingue par une approche contextuelle, collaborative et expérimentale de l’architecture, presque artisanale. Leurs réalisations oscillent entre démarches durables et projets éphémères, cultivant un rapport direct au chantier et favorisant des processus évolutifs où l’architecture devient un vecteur de lien social et d’intelligence constructive.
UN COCON CONVIVIAL
Un local commercial vide en pleine zone piétonne à Pully, dans l’Est lausannois, a été transformé en 2019 en réfectoire d’un nouveau genre. La Commune de Pully offre avec ce lieu une formule d’accueil parascolaire innovante et atypique destinée en priorité aux élèves de 8P (11-12 ans) : les enfants peuvent y venir de manière autonome sur leur pause de midi, avec leur propre pique-nique.
Sur place, un éducateur est présent, des fours micro-ondes, ainsi que des jeux et du matériel multimédia sont à disposition. Une belle manière de responsabiliser les préadolescents en toute sécurité. Sur les heures creuses, l’espace peut également être mis à disposition des associations, entreprises et habitants de la commune, sous forme de salle polyvalente. Par quelques touches affirmées et minimalistes, le bureau ROCADES architectes a créé une atmosphère accueillante et chaleureuse.
Tourné vers la rue, l’espace du rez-de-chaussée reste totalement libéré, les services (éviers, passe-plat, rangements, fours micro-ondes, porte de service) étant relégués au fond et intégrés dans une paroi-meuble. Cette dernière peut être dissimulée derrière un rideau de couleur similaire aux lames de bois (frêne) verticales et incurvées recouvrant les murs latéraux.
Au sous-sol, outre une petite cuisine professionnelle, des sanitaires et un petit local de stockage, deux pièces d’activités sont mises à disposition des enfants qui fréquentent les lieux.
Un escalier en colimaçon a simplement été repeint en orange et bleu, et fonctionne comme repère à gauche de l’entrée. Il conserve toute son expression originelle, tout en dialoguant avec le bleu du sol en résine époxy, coulée sur le carrelage existant. Au plafond, plusieurs luminaires assemblés en un escargot lumineux participent à l’atmosphère décontractée.
En façade, l’ancienne devanture métallique recouvrant le béton au rez-de-chaussée a été retirée. Ce dernier a été recrépi et les vitrages remplacés. La cornière en similipierre a été rhabillée, de sorte que le motif mouluré reste continu. Audessus, les étages ont été repeints.
Avec peu d’interventions sur l’existant, les architectes ont réussi à faire naître une identité propre, à la fois douce et dynamique, sécuritaire et conviviale, à laquelle les jeunes peuvent facilement s’identifier. L’esthétique soignée et épurée crée une atmosphère informelle, formant tout à la fois un cocon chaleureux et un lieu de rencontre vivant ; une heureuse parenthèse apaisante dans le quotidien des jeunes pulliérans.
Fondé en 2015 à Lausanne, le bureau ROCADES architectes est aujourd’hui dirigé par trois associés : Germain Brisson, Alan Hasoo et Thibaud Sulliger. La valorisation du patrimoine bâti et l’intégration de considérations énergétiques et environnementales sont au cœur de leurs préoccupations. Ainsi, le bureau se concentre principalement sur des projets de transformation, de rénovation et d’extension. Ils poursuivent leur engagement pour une architecture de qualité, respectueuse et durable, en cultivant une éthique des conditions de travail favorisant l’équilibre humain.
Salomé Houllier Binder
Longtemps cantonnée à des projets spécifiques, la construction bois s’impose aujourd’hui comme une alternative compétitive face aux matériaux traditionnels, grâce à l’industrialisation, la préfabrication et la digitalisation. Mais cette évolution soulève aussi des questions : standardisation ou singularisation ? Bois massif, produits dérivés ou solutions hybrides ? Derrière l’essor du matériau, il s’agit de repenser l’ensemble de la filière, de la gestion de la ressource forestière à la fabrication, en passant par la conception architecturale. Plus qu’un simple essor du matériau, c’est une transformation plus large des pratiques constructives qui redéfinit l’architecture de demain.
L’ÈRE DE L’INDUSTRIALISATION DU BOIS
La construction en bois évolue rapidement, portée par la préfabrication, la digitalisation et la modularité. ERNE Holzbau, acteur majeur suisse, s’impose avec des solutions innovantes alliant qualité, efficacité et durabilité.
Forte de plus de 80 ans d’expérience, la société ERNE Holzbau s’est imposée comme protagoniste de la construction en bois en Suisse. Basée à Laufenburg, à Stein (extension récente des bureaux), dans le canton d’Argovie, et à Penthalaz dans le canton de Vaud, l’entreprise emploie quelque 400 collaborateurs et gère plusieurs sites de production.
Intégrée au sein du groupe familial ERNE, elle privilégie une vision à long terme, intervenant dès les premières phases de conception pour optimiser fabrication et mise en œuvre. Son savoir-faire couvre un large spectre, des logements aux infrastructures publiques et industrielles, en passant par les constructions modulaires et les rénovations.
INDUSTRIALISATION ET PRÉFABRICATION
L’industrialisation de la construction en bois repose sur la fabrication en usine d’éléments préfabriqués, assemblés ensuite sur site. Cette approche présente plusieurs avantages : précision accrue, maîtrise des coûts, réduction des délais et des nuisances, amélioration des conditions de travail.
ERNE Holzbau a investi dans des infrastructures de pointe, dont un site de production suisse de plus de 80 000 m² qui permet
de réaliser plusieurs projets en simultané. La fabrication en usine permet par ailleurs l’intégration de robots pour la fabrication d’éléments complexes. Mais le défi est de développer des machines flexibles capables de s’adapter à la diversité des pièces, contrairement aux lignes standardisées de l’industrie automobile. Chaque projet étant unique, ce type d’outils ouvre de nouvelles possibilités aux architectes en facilitant la réalisation de formes libres et innovantes, comme en témoigne la toiture en bois de l’Arch_Tec_Lab à l’ETH Zürich.
MODULARITÉ ET ADAPTABILITÉ
La construction modulaire en bois offre une réponse souple aux besoins évolutifs du bâti contemporain. Préfabriqués en usine, les modules tridimensionnels permettent d’assembler rapidement des bâtiments sur site, réduisant ainsi les nuisances et les délais et garantissant efficacité et précision.
L’un des atouts majeurs de cette approche réside dans sa capacité d’adaptation : un bâtiment peut être agrandi, démonté ou déplacé au fil du temps, prolongeant ainsi son cycle de vie et réduisant son empreinte environnementale. Cette flexibilité ouvre la voie à de nouveaux modèles économiques, comme la
location de bâtiments plutôt que leur simple acquisition.
Cependant, la modularité implique une standardisation des dimensions et une approche spécifique de la conception architecturale. L’enjeu est donc de conjuguer efficacité industrielle et qualité spatiale pour que les bâtiments modulaires restent des lieux de vie agréables et durables.
DES SOLUTIONS HYBRIDES
Dans un contexte où durabilité et efficacité sont devenues essentielles, la construction en bois s’impose comme une réponse pertinente. De la préfabrication modulaire aux bâtiments en hauteur, ERNE Holzbau défend une approche structurelle du bois, loin de l’imaginaire esthétique du matériau. L’entreprise
ne cherche pas à promouvoir le bois à tout prix, mais à l’intégrer de manière stratégique, lorsque pertinent.
L’entreprise privilégie ainsi des solutions hybrides, où le bois remplace certains éléments de béton ou d’acier — par exemple avec des dalles mixtes bois-béton et les structures porteuses verticales en bois — permettant une réduction significative de l’empreinte carbone. « Nous devons développer des solutions innovantes, mais reproductibles et accessibles au marché », précise Cyril Baumann, Directeur région Suisse romande chez ERNE AG Holzbau. Une approche qui permet dès aujourd’hui d’atteindre les objectifs climatiques fixés par la Suisse pour 2030 en matière d’émission de CO2 dans la construction. erne.net
Toiture en bois autoporteuse de 2’300m2, ARCH Tec Lab, ETH Zürich
Ensemble d’écoles modulaires pour la Ville de Genève, école des Franchises, Genève
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PIONNIERS DE LA LUMIÈRE NATURELLE DEPUIS
1955
Le savoir crée des liens, donc nous le partageons. Pour vous offrir des espaces lumineux.
Créateur de cuisines depuis 1956
BOIS MASSIF : DE L’ARBRE AU BÂTIMENT
Longtemps perçu comme une alternative durable aux matériaux traditionnels, le bois s’est imposé dans l’industrie de la construction sous forme de produits dérivés standardisés (trois plis, CLT, lamellé-collé, etc.), adaptés à une logistique calquée sur celle du béton ou de l’acier. Pourtant, cette approche, pensée pour la production de masse, limite le potentiel du matériau et génère des déchets, négligeant par exemple la cime des arbres jugée trop fine pour être exploitée.
Par ailleurs, qualifier le bois de matériau durable occulte une réalité moins vertueuse : en Suisse, la moitié du bois extrait est exportée avant de revenir sous forme transformée, un circuit qui interroge la véritable empreinte écologique du secteur. « L’attitude vis-à-vis de la ressource doit changer. Le bois est un matériau vertueux, mais son utilisation doit être pensée en cohérence avec la gestion des forêts et les capacités locales », souligne Yves Weinand, architecte, ingénieur civil et professeur à l’EPFL au Laboratoire IBOIS.
(RE)CRÉER DU LIEN
Concevoir autrement, en lien direct avec la forêt et le territoire, peut ouvrir la voie à une architecture plus respectueuse et porteuse
de nouvelles qualités, à la fois techniques, environnementales et poétiques. C’est ce que propose Yves Weinand au sein de son bureau d’étude et du laboratoire IBOIS. Plutôt que d’utiliser des produits dérivés, il prône la construction en bois massif, équarri ou rond, pour une exploitation plus directe et plus respectueuse de l’environnement. Loin d’un retour au passé, cette approche s’appuie sur des technologies de pointe. Par la création d’une banque de données permettant de recenser et de modéliser chaque arbre, l’objectif est de lier la gestion écologique des forêts à la fabrication.
Cette modélisation, couplée à des outils numériques de conception et de construction, permet de combler le fossé entre les données écologiques et celles de fabrication. Le laboratoire propose ainsi une logistique qui respecte la nature unique de chaque pièce de bois, préserve la singularité du projet architectural et rend possible une automatisation de la fabrication. En combinant artisanat et automatisation, Yves Weinand esquisse une voie vers une construction plus respectueuse du vivant, où chaque pièce trouve sa place et devient une véritable œuvre architecturale, comme aux Halles des foires de Liège, en Belgique, un exemple concret du transfert technologique d’IBOIS.
INGENIEURS
UN SYSTÈME MODULAIRE ET AGILE EN BOIS
Avec son procédé innovant d’éléments modulaires manuportables, Arcalignum entend redéfinir la manière de construire.
Éco-concus avec 95% de matériaux biosourcés et naturels et assemblés en Suisse, ces éléments structurels innovants sont pensés pour être durables, performants et circulaires. Leur fabrication low-tech optimise la matière et limite l’impact environnemental, tout en restant industrialisable. Standardisés mais flexibles, ils s’adaptent aux besoins des professionnels et peuvent être combinés avec d’autres systèmes constructifs.
Grâce à un système de fixation breveté, les modules s’assemblent simplement et rapidement, supprimant ainsi certaines opérations sur site. Cette approche améliore la productivité, facilite l’intervention en milieu urbain ou sur des chantiers difficiles d’accès, et pallie à la pénurie de maind’œuvre qualifiée.
En 2024, Arcalignum a été récompensée dans la catégorie « Entreprendre » des Mérites de l’économie, soulignant son engagement et son innovation dans le secteur. arcalignum.ch
■ Bâtiment Génie civil
■ Constructions industrielles
■ Ouvrages d’art
■ Protection incendie
UNE PASSERELLE EN BOIS POUR RELIER ET DURER
À Bulle, la passerelle des Buissons enjambe la Trême avec une élégance discrète. Conçue en bois local, sa structure légère et durable réinterprète le savoir-faire des charpentiers pour favoriser une mobilité douce et pérenne.
Sobre et ancrée dans son environnement, la passerelle des Buissons matérialise un choix constructif assumé : privilégier le bois, un matériau local et durable. Le bureau RBCH architectes a été mandaté par la Ville de Bulle pour étudier la réalisation d’une passerelle de mobilité douce, s’inscrivant dans le cadre de la transformation du quartier des Buissons. Ce projet, né d’une réflexion sur l’urbanisation et la mobilité, répond donc à une double ambition : offrir un franchissement fonctionnel tout en garantissant une intégration respectueuse du paysage et des ressources locales.
UNE INTELLIGENCE CONSTRUCTIVE
Dès les premières études, le choix du bois s’est rapidement imposé (la Ville de Bulle ayant demandé l’étude de deux variantes, une en
bois et une en métal), tant pour ses qualités environnementales que pour sa cohérence avec le savoir-faire local. Inspiré du pont couvert de Lessoc (1667), l’ouvrage allie durabilité et langage contemporain. Les courbures des quatre faces répondent à des contraintes fonctionnelles : la partie inférieure assure un tirant d’air suffisant en cas de crue, tandis que les courbures latérales accompagnent et guident naturellement le passage des usagers. La courbure de la toiture complète cet ensemble et renforce la dynamique de la structure.
La structure repose sur un système de treillis réinterprétant la ferme Town (ferme servant à la structure des ponts en treillis). Composé d’un entrecroisement de diagonales en lattes de sapin brut de 27 mm, ce dispositif structurel assure à la fois stabilité et légèreté, et favorise l’usage de petites sections. Un
choix constructif qui ne nécessite pas d’équipements industriels lourds, rendant ainsi la mise en œuvre plus accessible pour les charpentiers locaux.
Les membrures principales, réalisées en lamellé-collé GL24h, assurent la résistance mécanique de l’ensemble. Le contreventement est assuré par des diagonales sous le plancher en mélèze et par les panneaux trois plis de la toiture. Les solives supportant la toiture ont été doublées, permettant d’intégrer un éclairage discret, tout en assurant une continuité visuelle avec le treillis de la structure.
La toiture inclinée, couplée à un avant-toit en trois plis de 1,2 m, protège efficacement la structure des intempéries. Son placage en cuivre préserve le bois et prolonge ainsi sa durabilité.
L’assemblage a suivi une séquence maîtrisée : montage à plat sur gabarits des éléments de treillis afin de garantir la précision des éléments, puis levage nocturne de l’ensemble de 30 tonnes, en raison du survol de la ligne ferroviaire Bulle-Broc.
La passerelle des Buissons illustre une approche constructive raisonnée, où simplicité et efficacité se conjuguent avec durabilité. Avec seulement 40 m³ de bois principalement brut, elle démontre qu’optimisation des ressources et intelligence structurelle peuvent aboutir à un ouvrage à la fois performant et accessible. En adaptant des principes éprouvés aux exigences contemporaines, le projet s’inscrit dans une lignée d’ouvrages durables, conjuguant tradition et innovation. Un exemple de sobriété et d’intelligence constructive, appelé à marquer le paysage gruérien pour les décennies à venir.
Maçonnerie Groupe Grisoni SA Ferblanterie couverture Staremberg SA
Électricité
Gruyère Energie SA
Architecte éclairagiste Aebischer & Bovigny CES ENTREPRISES ONT PARTICIPÉ À LA CONSTRUCTION DE LA PASSERELLE DES BUISSONS, À BULLE
prestations 100% locales
rue de la lécheretta 1
1630 bulle
tél 026 / 913 73 75
gex-dorthe@gex-dorthe ch
www gex-dorthe ch
L’EXPERTISE DU SUR MESURE EN BOIS
Fondée en 2003, l’entreprise Mivelaz Techniques Bois SA s’est imposée comme un acteur clé dans la construction en bois, notamment en Suisse romande. À l’origine fournisseuse de charpentiers, l’entreprise se développe et se renforce en ajoutant l’entité Mivelaz Architecture SA en 2020 et Mivelaz Construction SA en 2024. Elle peut ainsi assurer la planification, le développement de projets, la coordination et le chantier, en tant qu’architecte, fournisseur et constructeur, se distinguant par une approche sur mesure.
Spécialisée dans le domaine de la structure bois, Mivelaz Techniques Bois offre une large gamme de services allant du relevé sur site à la taille des charpentes, en passant par la préfabrication et la modélisation numérique. Son expertise technique, soutenue par des outils de pointe tels que des scanners laser et un portique robotisé, permet de répondre aux demandes les plus complexes, tout en garantissant une qualité irréprochable.
Mivelaz se distingue par son approche unique, où chaque projet est conçu sur mesure et parfaitement adapté aux contraintes spécifiques du site. « Notre force, c’est la souplesse dans n’importe quel système », précise David Mivelaz, directeur de l’entreprise. La flexibilité et la rigueur de l’équipe permettent de concevoir des solutions sur mesure pour des projets allant de la charpente haut de gamme à des structures modulaires. Cette singularité ainsi que l’importante numérisation au sein de l’entreprise imposent une grande rigueur de planification et de production, ce qui a pour conséquence une excellente maîtrise de la qualité, des coûts et des délais des projets (BIM).
Mivelaz continue d’évoluer en phase avec les tendances de la construction en bois, avec une volonté affirmée de ne pas se laisser enfermer dans la standardisation, mais de privilégier la souplesse et l’adaptabilité face à la transformation du secteur. mivelaz.ch
AUTOCONSOMMATION ET GESTION DE L’ÉNERGIE, VERS UN BÂTIMENT PLUS INTELLIGENT
Magaly Mavilia
La modernisation du chauffage et l’intégration du solaire sont essentielles pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Isolation, stockage d’énergie et pilotage intelligent sont des leviers clés pour optimiser la consommation. Mais au-delà des technologies, c’est une approche globale et intelligente qui fera la différence : stocker, piloter et impliquer les utilisateurs pour une gestion énergétique efficace et durable.
Afin de s’orienter vers des systèmes à la fois efficaces et plus durables, la gestion énergétique intelligente et l’intégration du solaire lors du remplacement de la production de chaleur sont aujourd’hui incontournables. Depuis le 1 er janvier, les modifications de la loi sur l’électricité renforcent significativement les conditions-cadres en faveur des installations solaires.
Avant de procéder au remplacement du chauffage, l’identification des possibilités d’amélioration de l’isolation des bâtiments est primordiale. « Ces travaux contribuent à réduire la consommation de chaleur et doivent être réalisés en priorité afin de ne pas surdimensionner les installations techniques », précise Guillaume Thouvenin, expert CECB du bureau d’ingénieurs Betelec.
Il est pertinent de combiner la rénovation et l’isolation des toitures avec la mise en place de panneaux photovoltaïques et le remplacement des chaudières par des pompes à chaleur. « Les systèmes hybrides, combinant une pompe à chaleur et une chaudière à gaz existante pour s’adapter aux variations de température, offrent également des performances particulièrement intéressantes », précise André Da Cunha, directeur de Chuard Ingénieurs Vaud SA.
STOCKER, PILOTER
Afin d’être réellement efficace, l’enjeu de l’intégration du solaire est de pouvoir utiliser toute l’énergie produite en journée grâce au stockage d’énergie et à un pilotage intelligent. « Dans un premier temps, il est possible de synchroniser la demande en électricité de la pompe à chaleur avec la production photovoltaïque grâce à un ballon tampon ou au stockage d’énergie dans le sol (boucle anergie) », informe Guillaume Thouvenin.
La gestion dynamique des bornes de recharge pour les véhicules électriques contribue aussi à améliorer l’autoconsommation. Enfin, l’utilisation de batteries de stockage stationnaires prend tout son sens. « Leur prix a nettement baissé et elles sont désormais équipées de logiciels de management énergétique (EMS) performants. Outre l’optimisation de l’autoconsommation, elles limitent les pics de puissance et chargent l’électricité issue du réseau en heures creuses afin de la fournir lorsque les besoins journaliers sont les plus importants », se réjouit l’ingénieur.
Julien Regamey, membre de la direction générale de Weinmann Energies, défend une vision claire de la gestion énergétique intelligente : « Si les technologies actuelles permettent d’optimiser significativement la consommation
Au Genolier Innovation Hub, Chuard Ingénieurs Vaud SA a conçu et réalisé des installations de chauffage, refroidissement et ventilation optimisées. Grâce à des études de physique du bâtiment et des simulations dynamiques, la performance énergétique du site est maximisée. Un pilotage intelligent adapte en temps réel les consommations, garantissant confort et efficacité tout en réduisant l’empreinte énergétique.
énergétique, elles ne sauraient se substituer à l’implication de l’utilisateur ». En effet, en plaçant l’humain au cœur de la démarche, on favorise une meilleure compréhension des enjeux énergétiques et on encourage des comportements plus responsables. Les applications mobiles, en offrant une interface ludique et intuitive, facilitent la prise en main de ces systèmes et permettent à chacun de personnaliser son confort. Ainsi, tout en optimisant les performances du bâtiment, l’automatisation laisse à l’utilisateur la possibilité d’adapter son système à ses besoins et à ses habitudes.
PRODUCTION D’EAU CHAUDE
En 2025, la nouvelle loi sur l’économie d’énergie impose aux propriétaires le remplacement, au plus tard en 2030, de leurs anciens systèmes de production d’eau chaude électrique par des
solutions plus durables, comme les chauffe-eau à pompe à chaleur. « La mise en conformité de cette nouvelle réglementation passe par des évaluations techniques complexes et des démarches administratives contraignantes », relève Pierre-Henri Vulliens, directeur de l’entreprise Milliquet SA. « En tant qu’experts en éco-ingénierie, notre mission principale est d’optimiser les performances des installations tout en garantissant le respect des objectifs environnementaux imposés par la loi. »
La production d’eau chaude sanitaire peut également être optimisée grâce à l’installation de panneaux thermiques favorisant ainsi l’utilisation des énergies renouvelables. « Un préchauffage de l’eau chaude sanitaire peut être réalisé à 100 % par ce système à certaines périodes de l’année », relève André Da Cunha, Chuard Ingénieurs Vaud.
Chemin des Taborneires 2 – 1350 Orbe Tél. 024 442 99 22 richard@louis-richard.ch www.louis-richard.ch
L’ÉNERGIE DE DEMAIN
SERA COLLECTIVE
En 2025, les Communautés électriques locales promettent de transformer le paysage énergétique suisse. Une avancée majeure qui mise sur l’autoconsommation collective et une gestion optimisée de la production locale.
Avec la loi sur l’électricité adoptée le 9 juin 2024, la Suisse s’engage dans un nouveau modèle de gestion de l’énergie : les Communautés électriques locales (CEL). Ces structures permettront aux producteurs locaux, notamment équipés de panneaux solaires ou autre installation photovoltaïque, de vendre leur surplus directement à des consommateurs voisins via le réseau public. L’objectif est multiple : développer l’autoconsommation collective et l’autonomie énergétique, alléger la charge sur le réseau principal et optimiser la gestion du stockage d’énergie.
UN FONCTIONNEMENT PLUS SOUPLE ET PARTICIPATIF
Au-delà de la simple redistribution d’énergie, les CEL incarnent un véritable changement de paradigme. Elles encouragent la création de communautés énergétiques où producteurs et consommateurs collaboreront activement. « Avec les CEL, chacun peut devenir
acteur du réseau, en participant à une consommation locale et en favorisant des échanges directs, où l’on sait d’où vient notre électricité », explique Christophe Greensmith, directeur commercial de GTS Solar. Cette approche participative, renforcée par l’utilisation de compteurs intelligents, ouvre la voie à une réflexion collective sur les besoins et les ressources.
En cours de structuration, avec des ordonnances prévues début 2025, les CEL se distinguent des Regroupements de consommation propre (RCP) virtuels en autorisant des échanges à l’échelle d’un quartier ou d’une commune sans câblages supplémentaires. Une flexibilité qui démocratise l’accès aux énergies renouvelables tout en réduisant les coûts d’investissement.
UN LEVIER ÉCONOMIQUE ET ÉNERGÉTIQUE
Les CEL offrent aussi des perspectives économiques dans un contexte de baisse des tarifs de rachat d’énergie. Les membres pourront négocier leurs prix au sein de la communauté, souvent plus attractifs que ceux pratiqués sur le marché. De plus, l’intégration de batteries de stockage partagées permettra de
maximiser l’autonomie énergétique en stockant l’excédent pour une utilisation nocturne ou différée. L’essor de ces solutions de stockage collectif pourrait jouer un rôle clé dans la stabilisation du réseau et la réduction de la dépendance aux fournisseurs traditionnels.
Pour les professionnels du solaire, comme GTS Solar, ce modèle transforme également les pratiques. « Nous devrons évoluer vers un rôle d’accompagnateurs, en aidant à créer des liens entre producteurs et consommateurs », souligne Christophe Greensmith.
Ce changement s’accompagne d’une responsabilisation accrue des acteurs locaux, qui devront non seulement gérer leur production et leur consommation, mais aussi participer activement à la gouvernance de leur communauté énergétique. Si les CEL sont encore en phase de mise en place, elles représentent une avancée majeure vers un modèle d’énergie plus décentralisé et participatif. En facilitant les échanges directs entre producteurs et consommateurs et en encourageant une approche collective de l’énergie, elles contribuent à une transition plus durable et plus résiliente pour l’avenir énergétique de la Suisse. gts-solar.ch
UN ENGAGEMENT DURABLE POUR LES ÉNERGIES RENOUVELABLES
Bien que la transition vers les énergies renouvelables soit bien engagée, les obligations légales varient encore d’un canton à l’autre. À Neuchâtel par exemple, depuis 2021, le changement d’une chaudière à gaz doit se faire par des énergies renouvelables lorsque c’est techniquement possible et que cela n’engendre pas de surcoûts. De plus, diverses subventions communales et cantonales existent pour encourager cette transition. Les banques sont également plus enclines à financer ces équipements.
« Le marché évolue clairement vers des solutions combinées, comme l’association entre une pompe à chaleur (PAC) et l’énergie solaire », observe Adriano Fraga, directeur
de Michel Rime SA. Si une installation photovoltaïque s’amortit en une vingtaine d’années, la baisse du prix de rachat de l’électricité incite désormais à privilégier l’autoconsommation. Dans cette optique, les batteries deviennent une solution intéressante pour stocker l’énergie produite.
Forte de plus de 125 ans d’expérience, la société Michel Rime réunit 43 collaborateurs et intervient sur un vaste territoire romand. Spécialisée dans les domaines du sanitaire, du chauffage, des conduites en fouille et des énergies renouvelables, elle s’engage pour un avenir plus durable. Et propose aussi des contrats d’entretien et de maintenance afin d’assurer la performance à long terme des installations solaires et thermiques. SHB / michelrimesa.ch
MODERNISATION DES SYSTÈMES
DE CHAUFFAGE
En tant que spécialiste en gestion de l’énergie, Chuard Ingénieurs Vaud SA constate que les pompes à chaleur (PAC) sont aujourd’hui très facilement intégrables dans des projets de rénovation visant à remplacer les systèmes de chauffage à énergie fossile.
En ajoutant une installation de panneaux photovoltaïques ou thermiques, l’apport d’électricité nécessaire au fonctionnement de la PAC et de l’eau chaude sanitaire peut être assuré. La combinaison de ces systèmes permet de maximiser les ressources naturelles.
Il est également essentiel d’intégrer une technologie de gestion énergétique assurant une intégration fluide du solaire aux systèmes de chauffage. Des régulateurs intelligents et des thermostats connectés permettent un contrôle à distance de l’utilisation de l’énergie solaire pour le chauffage, tout en ajustant les besoins énergétiques en fonction des conditions météorologiques, de la consommation historique et des prévisions. chuard-ing.ch
DÉCARBONER LE PATRIMOINE BÂTI
Avec les préoccupations environnementales croissantes, traduites par les politiques ambitieuses de la Confédération et des Cantons, de nombreux propriétaires fonciers ont aujourd’hui la volonté, ou l’obligation, de décarboner la consommation énergétique de leurs bâtiments.
Les bureaux d’études en techniques du bâtiment ont un rôle central à jouer dans ces projets de rénovation énergétique. Les assainissements proposés par ces derniers ont en effet une incidence mineure sur l’architecture ou la structure des ouvrages. Hormis les quelques installations extérieures visibles, les panneaux solaires par exemple, c’est bien souvent à la cave que cela se passe. « L’ingénieur en techniques du bâtiment planifie et assure la mise en œuvre de systèmes plus efficients et à l’impact carbone fortement réduit. Conjuguées à l’assainissement de l’enveloppe thermique, les “rénovations énergétiques” représentent un passage obligé du patrimoine bâti », souligne Julien Regamey, membre de la direction générale de Weinmann Energies. weinmann-energies.ch
DES SOLUTIONS
POUR OPTIMISER
L’AUTOCONSOMMATION
L’évolution permanente de la technologie photovoltaïque (toitures, carports, façades), combinée aux nouvelles possibilités d’autoconsommation collective introduites par la nouvelle Loi sur l’énergie (RCP virtuel et Communauté électrique locale), rend les projets solaires toujours plus pertinents afin de contribuer à la transition énergétique.
« La grande nouveauté en 2025 est également la percée fulgurante des batteries de stockage électrique », précise l’expert de Betelec SA, Guillaume Thouvenin. « Leur coût a été divisé par trois en un an et elles offrent des opportunités majeures : limiter les frais de transport d’énergie, réduire les coûts du kilowattheure électrique en jouant sur les périodes de charge et de décharge et, bien sûr, optimiser l’autoconsommation. En effet, alors que les tarifs de reprise du courant solaire par les gestionnaires de réseau ont largement baissé, l’utilisation d’une batterie permet de stocker ce dernier localement quelques heures pour l’utiliser au meilleur moment de la journée, et ainsi réduire tant sa facture que son empreinte carbone. » betelec.ch
Batteries installées en 2024 pour compléter l’approvisionnement électrique d’un site agricole dans le canton de Vaud. La production a pu être amplifiée par l’emploi de plusieurs machines industrielles en simultané. Capacité : 80,5 kWh ; Puissance : 45 kVA.
CONTRÔLE OIBT ET CERTIFICATION
SWISSGRID
Depuis plus de 20 ans, Cinelec SA accompagne les propriétaires, régies immobilières, industriels et prestataires de services pour garantir la sécurité des installations électriques. C’est un organe de contrôle accrédité dans le canton de Fribourg par l’Inspection fédérale des installations à courant fort selon l’OIBT ; la société est également active dans les autres cantons de Suisse romande.
Afin d’assurer la conformité des installations, Cinelec collabore avec les installateurs-électriciens et les distributeurs d’énergie, en veillant au respect des exigences légales, notamment lors de changements de propriétaire.
Certifiée Pronovo pour le photovoltaïque, l’entreprise a reçu du Service d’accréditation suisse (SAS) des accréditations dans des secteurs sensibles, comme le ferroviaire, le médical, les routes nationales ou les infrastructures antinucléaires et l’ATEX. Experte en bilans énergétiques CECB, Cinelec s’engage également dans la formation continue pour les entreprises dans le domaine des installations électriques. cinelec.ch
Les experts en pompes à chaleur. elco.ch | Téléphone 0844 44 33 23
+41 21 651 64 00
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R290 jusqu’à 24 kW
AEROTOP® SPK
Sécurité opérationnelle et efficience maintenant également pour les grands bâtiments.
ELCO, l’expert en matière de chauffage par pompes à chaleur étend sa gamme de produits avec l’AEROTOP SPK16 et SPK20. Cette pompe à chaleur air-eau au propane avec mise en place en extérieur offre désormais une puissance de 24 kW max. et garantit ainsi un climat ambiant agréable dans chaque foyer. Avec son fonctionnement silencieux et son design moderne, elle est une solution idéale dans le domaine de la rénovation.
Livraison possible dès mi-2025.
INGÉNIEURS-CONSEILS SPÉCIALISÉS EN ÉLECTRICITÉ
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ÉNERGIES & PROTECTION INCENDIE
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TRANSFORMER LE VERRE EN UN ISOLANT PERFORMANT ET DURABLE
L’isolation des bâtiments est un enjeu majeur pour la transition énergétique en Suisse. Depuis 1937, Isover mise sur la laine de verre pour offrir des solutions performantes et durables. La laine de verre s’est imposée comme un isolant incontournable grâce à ses qualités thermiques, acoustiques, de protection au feu et environnementales. Chez Isover, ce produit a connu une profonde évolution. Fini les préjugés sur un isolant irritant et difficile à poser : la laine de verre actuelle est légère, agréable à manipuler et pratiquement sans poussière. Elle offre un confort de pose optimal, et assure une protection efficace contre le froid, la chaleur, le bruit et le feu. Avec ses performances thermiques et son bon bilan environnemental, la laine de verre reste une référence pour les professionnels du bâtiment. Légère, incombustible et facile à intégrer dans les constructions en bois, elle constitue une solution fiable pour répondre aux défis énergétiques actuels.
UN ENGAGEMENT CONSTANT
POUR LA DURABILITÉ
Au cœur de l’usine de Lucens, fenêtres, pare-brise et bouteilles en verre connaissent une seconde vie. Chaque jour, environ 100 tonnes de verre sont fondues avant d’être filées en fibres fines, donnant naissance à un isolant durable. Avec une composition
intégrant 80 % de verre recyclé et un liant végétal biosourcé, la laine de verre d’Isover répond aux standards écologiques les plus exigeants.
Mais Isover ne se contente pas de recycler le verre. Engagée dans une démarche globale de réduction de son empreinte carbone, l’entreprise utilise depuis une douzaine d’années une électricité 100 % renouvelable (hydroélectricité et solaire).
De plus, elle publie depuis plus de dix ans des déclarations environnementales de produits afin de communiquer sur l’impact environnemental de ses matériaux.
Cet engagement se traduit aussi dans les emballages. Dès 2025, Isover innove et utilise des conditionnements intégrant 30 % de matériaux recyclés, avec une réduction des encres d’impression pour améliorer leur recyclabilité. Grâce à une technologie avancée de compression, le volume des rouleaux de laine de verre est divisé par cinq, optimisant la logistique et limitant les émissions de CO₂ liées au transport.
Production locale, matières premières recyclées, impact carbone maîtrisé : Isover prouve que l’isolation peut conjuguer performance et durabilité, contribuant activement à une construction plus respectueuse de l’environnement. isover.ch
« L’essentiel est invisible pour les yeux »
L’isolation en laine de verre. Innovant. Durable. Ecologique. Swissmade depuis 1937 !
Antoine de Saint-Exupéry
Le Petit
Prince
LA LAINE DE MOUTON, UN ISOLANT NATUREL ET PERFORMANT
Depuis plus de douze ans, Fisolan s’engage à promouvoir l’utilisation de la laine de mouton suisse comme matériau isolant et à développer ce marché. Ce matériau renouvelable offre d’excellentes performances thermiques et acoustiques, tout en garantissant un traitement équitable de la filière ovine.
Fondée en 2011, la société Fisolan AG s’est donné pour mission de développer des solutions d’isolation naturelles et respectueuses de l’environnement en misant sur une ressource locale et durable. Basée en Suisse, l’entreprise travaille en étroite collaboration avec des éleveurs afin d’assurer une qualité optimale de la laine utilisée. Aujourd’hui, elle s’impose comme un acteur clé dans le domaine des isolants biosourcés, avec une production qui allie innovation et tradition.
Guidée par des valeurs de durabilité et de circularité, l’entreprise Fisolan continue d’explorer de nouvelles applications pour la laine de mouton et ambitionne de renforcer son positionnement sur le marché de l’écoconstruction.
Les produits Fisolan peuvent être utilisés pour l’isolation des toitures (entre et sur les chevrons), les façades ventilées, les cloisons et planchers intermédiaires, les plafonds, l’étanchéité des joints de fenêtres et de portes, les sols de grenier et les façades extérieures ventilées.
Ces dernières années, les produits Fisolan ont passé avec succès tous les tests de conformité essentiels. Fisolan
est d’ailleurs le seul isolant en laine de mouton à avoir obtenu le label eco1 d’ecobau, qui distingue les solutions les plus écologiques.
LE CORDON D’ÉTANCHÉITÉ FISOLAN — UN PRODUIT
POUR LES MENUISIERS ET LES POSEURS DE FENÊTRES
Entièrement repensé, ce produit est conçu pour les joints de maçonnerie autour des fenêtres et des portes, avec une largeur de 10 à 30 millimètres. Grâce à sa technique d’enroulement, il peut être tiré sans torsion hors de son emballage et être directement inséré dans les joints. Sa particularité ? Il peut être arraché à la main sans difficulté et il est classé comme difficilement inflammable (indice de résistance au feu 5.2).
LES PANNEAUX ISOLANTS FISOLAN — POUR
LES CHARPENTIERS ET CONSTRUCTEURS BOIS
Avec une conductivité thermique de 0,036 W/m·K, ces panneaux peuvent être utilisés dans presque toutes les configurations de construction. Robustes et faciles à manipuler, ils se découpent aisément à l’aide d’un Isoflex-Cut (Alligator) et se fixent entre les chevrons et les montants en bois. Grâce à leur densité élevée de 30 kg/m³, ils conviennent également parfaitement aux solutions acoustiques. fisolan.ch
ISOLER AVEC LAINE DE MOUTON
Décomposition du formaldéhyde Neutralise les toxines telles que le formaldéhyde par la dégradation dans la fibre de laine de mouton. Nos panneaux isolants sont indéformables et permettent une pose efficace. Possibilités de montage Isolation du toit, plafonds, planchers, parois en bois entre et sur les chevrons.
Tresses d’isolation de 10 à 30 mm utilisables pour les fenêtres et les portes. Grâce à un enroulement innovant, la tresse se déroule facilement et ne se noue pas. Indice d‘incendie 5.2 difficilement inflammable. Équipé d‘une protection contre les mites
pour les panneaux isolants et la tresse isolante
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HISTOIRE DES RÉSINES ÉPOXY LES REVÊTEMENTS
PEINTURES POUR SOLS
Les travaux préparatoires au développement des résines époxy ont été menés dès 1934 par Paul Schlack, inventeur du perlon. L’histoire des résines époxy techniquement exploitables a vraiment débuté en 1936 à Zurich avec la description, par Pierre Castan, d’une résine formée par réaction de bisphénol A et d’épichlorhydrine, et susceptible de durcir à l’anhydride phtalique.
COMME PROTHÈSES DENTAIRES
Castan, à l’époque chimiste de la société zurichoise Gebrüder De Trey AG, spécialisée dans les produits dentaires, a eu le mérite de reconnaître les propriétés caractéristiques de ces produits. Mandaté par son employeur, il a procédé à des recherches pour trouver un nouveau matériau destiné aux prothèses dentaires. Il a ainsi développé les composants fondamentaux et le mécanisme de réaction correspondant de la polyaddition.
Cependant, son projet s’est soldé par un échec, car les résines époxy n’ont pas pu être utilisées comme matériau de prothèse parce que le durcissement dans le milieu humide de la cavité buccale s’est révélé impossible.
INVENTION SUISSE
En 1938, l’invention s’est vu accorder le brevet suisse avec le numéro 211 116. Ce fut le début de la success-story de la chimie des résines époxy et de leurs produits. Par la suite, la société Ciba a obtenu la licence pour la fabrication des résines de Castan et a étendu son utilisation à l’entier du domaine de la technique. Dès 1946, les résines adhésives de moulage et de vernis ont commencé à être commercialisées sous l’appellation protégée Araldite. L’industrie des peintures a rapidement reconnu les propriétés et possibilités fascinantes de cette nouvelle technologie des résines. Les résines époxy occupent aujourd’hui une place de
choix dans de nombreuses industries, telles que l’électronique, l’automobile, l’aéronautique, les vernis et la construction. Dès la fin des années 1950, des recherches ont été menées sur la formulation des résines époxy diluables à l’eau. C’est au début des années 1960 que les premières peintures de résine époxy diluables à l’eau ont été véritablement utilisées. Les matières premières utilisables étaient alors développées en Autriche. Jusque-là, les vitrificateurs de sol étaient presque exclusivement produits à partir de peintures solvantées.
LA PERCÉE
La percée technologique des revêtements en résine époxy diluables à l’eau a eu lieu au début des années 1970. La tendance a été lancée par les pays scandinaves avec leur politique stricte en matière d’environnement et de santé. Ces pays ont très vite reconnu l’important potentiel d’économie d’émission
← Vitrificateur ou revêtement de sol ? Le choix est lié aux sollicitations chimiques ou mécaniques que les utilisateurs déterminent.
↙ ↙ Avant toute application de revêtement de sol, un examen attentif est nécessaire selon les contraintes futures.
de composés organiques volatils (COV). Les peintures sol à base de solvants contiennent jusqu’à 80 % de solvants organiques (COV), les vitrificateurs prêts à l’emploi, souvent 50 % de COV. Pour le traitement industriel d’un sol de 1000 l’utilisation de vitrificateurs diluables à l’eau à base de époxy bicomposant permet d’économiser environ 250 solvants organiques. Certains pays conservateurs en matière de technologie des matériaux, comme la France, ont prescrit dans les années 1970 à leurs centrales nucléaires l’utilisation de vitrificateurs de sol diluables à l’eau à base de résine époxy. Aujourd’hui, ceux-ci dominent surtout le marché européen. Dans les autres pays et sur les autres continents, ces produits ont le vent en poupe.
Les résines ou peintures époxy sont également souvent appliquées sur les murs à forte sollicitation.
QU’EST-CE QU’UNE PEINTURE DE SOL ?
Elle ferme les pores du support, comme c’est le cas pour le béton. Les épaisseurs de couche habituelles varient entre 0,1 et 0,3 mm. Le système de peinture époxy à deux composants réduit l’usure et la formation de poussière, ce qui améliore considérablement la lavabilité. Selon le produit utilisé, il est également possible d’obtenir une bonne résistance aux produits chimiques. En raison de la couche d’usure relativement fine, les peintures époxy ne conviennent pas pour les fortes sollicitations mécaniques. Les peintures époxy peuvent être utilisées pour les conceptions de sol colorées ou saupoudrées de chips déco. On désigne par revêtement les matériaux de revêtement qui sont appliqués dans des épaisseurs variant entre 0,3 et 0,5 mm. Ils peuvent résister à des sollicitations mécaniques et chimiques élevées. L’application se fait au rouleau ou à la raclette et à la lisseuse. De nos jours, les peintures de sol sont principalement réalisées à base de produits de résine époxy bicomposant ou de produits
en polyuréthane bicomposant diluables à l’eau. Pour éviter toute réclamation à la suite de l’application, l’applicateur doit accorder une attention et des soins tout particuliers au contrôle du support, ce qui toutefois ne suffit pas. En effet, il faut aussi connaître les exigences auxquelles doit répondre la surface du sol afin de pouvoir choisir le bon produit. Finalement, l’application des matériaux de revêtement doit s’effectuer soigneusement en tenant compte des nombreux paramètres à respecter.
FREPP Info - Techno GR
Texte et photos : Pierre-Yves Correvon
Sources : COP – Bosshard-Farben AG
Soyons précis
Seuls les faits comptent en termes d’isolation de façades:
■ Réduction des émissions de gaz à effet de serre
■ Incombustibilité A1
■ Réduction du bruit perçu
COMPACT PRO.
Un talent naturel pour les façades.
flumroc.ch/compact-pro
DEPUIS 59 ANS, L’ART DE RÉNOVER DURABLEMENT
Depuis 1966, G & N Wuthrich SA, spécialiste en plâtrerie et peinture, met son expertise au service de la rénovation, transformation et décoration dans tout le canton de Vaud, notamment à Lausanne. Pionnière en écologie, l’entreprise privilégie les peintures biologiques et les crépis et isolants minéraux pour allier esthétique, durabilité et respect du patrimoine.
Des projets emblématiques, tels que le temple de Morges, la fromagerie de Daillens (photo) ou la rénovation d’anciennes façades à l’avenue Juste-Olivier, témoignent de ce savoirfaire. Ici, l’utilisation de peintures à base d’huile de lin et le recours à des techniques traditionnelles garantissent la préservation de bâtiments historiques.
Le choix des matériaux, comme les pigments minéraux résistants aux UV, limite l’entretien tout en assurant des façades intemporelles. En intérieur, les peintures biologiques offrent un air pur, exempt de solvants, tout en régulant l’humidité pour prévenir les moisissures. Un investissement durable pour un cadre de vie sain et harmonieux. MM / wuthrichsa.ch
Ouest Lausannois
lausanne
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Escalier hélicoïdal dans le nouveau bâtiment SE-C au Biopôle à Épalinges, réalisé par Burckhardt Architecture SA.
Des balcons dans la prairie
Au cœur de Carouge, dans le quartier dit de Fontenette, des bâtiments de logement à loyer modéré ont été semés dans un parc, puis, sur eux, ont fleuri des balcons. L’histoire d’un projet en deux actes.
texte : Agata Miszczyk
DEHORS DEDANS
En 2008, pour répondre à la demande croissante de logements d’utilité publique (LUP), un concours SIA 142 porté par la fondation de droit public Emma Kammacher est organisé. À l’issue des délibérations, le jury sélectionne un projet parmi 59 autres. Le projet des architectes neuchâtelois frundgallina convainc avec ses sept plots dansant aléatoirement dans le parc que constitue le site. Les bâtiments tournent sur euxmêmes, préservant au maximum les vues et l’ensoleillement des appartements. Le programme est intégré de façon compacte avec des cages de circulation au cœur des volumes autour desquelles quatre à six appartements rationnels rayonnent. Quelques opulences toutefois : les logements disposent de généreuses loggias ainsi que de halls confortables. Offrir un espace extérieur est alors encore une évidence aux yeux de tous. Au cours des études, en prise avec des taux hypothécaires élevés et exprimant son souhait d’optimiser les coûts pour permettre le financement de l’opération, le maître d’ouvrage demande aux architectes de revoir leur copie. Il s’agit d’améliorer
les ratios entre surfaces et coûts de construction. L’implantation des sept bâtiments est ainsi revue et permet l’ajout d’un étage. Parallèlement, les loggias disparaissent, laissant derrière elles des baies élargies dans les séjours, comme un goût d’extérieur sur le bout de la langue. Les volumes creusés prennent la forme de monolithes dans la prairie.
DES EXTÉRIEURS POUR TOUS
Au cours du chantier, témoins de ces malheureux abandons, des voix locales commencent à s’élever contre ces logements privés d’un traditionnel balcon. Concomitantes avec la baisse des taux et un changement politique, celles-ci sont entendues. À la fin des travaux, le maître d’ouvrage demande alors aux architectes de proposer une solution à la fois rationnelle, économique et réalisable en milieu habité. Il n’est plus question de loggias, qui sont techniquement impossibles, mais plutôt de surfaces rapportées sur la façade, telles des plateformes suspendues.
S’il faut revenir sur le projet, il faut le faire avec soin, générosité et discrétion. Les balcons ajoutés seront donc grands : trois mètres par deux. Ironiquement, le compromis accordé dans la première phase rend le projet possible : les larges baies toute hauteur dans les séjours offrent le passage à l’échelle des nouvelles annexes. Un autre enjeu du projet réside dans le fait d’intégrer harmonieusement ces prolongements extérieurs sans gêner les usagers. Les architectes, les ingénieurs et l’entreprise responsable de la construction réfléchissent à une solution permettant de travailler un maximum hors site. Ainsi, les pièces qui composent les futurs balcons sont fabriquées en atelier et montées sur place, sans grue fixe ni échafaudages. Seules deux micro-interventions intérieures, une de sécurisation pour condamner les ouvrants, au début, puis une de remise en service et dépose du garde-corps, à la fin, sont nécessaires. Le reste se joue dehors. L’idée est simple, mais pas facile : les locataires quittent leur logement le matin et doivent retrouver un balcon devant leur séjour le soir venu. Pour des raisons de rationalisation du projet, les architectes veulent également réutiliser ce qui existe depuis si peu. Une attitude responsable, pourrait-on dire.
MICROARCHITECTURE POUR MAXI RENDU
Les six phases d’intervention sont soigneusement décrites et suivies. Il faut démonter les panneaux trapézoïdaux en aluminium, découper l’isolation, tracer des repères à l’aide d’un gabarit, fixer des ancrages et des consoles isolantes en façade, puis poser les balcons à l’aide d’une autogrue. Enfin, il faut modifier la projection des stores.
Les matériaux choisis sont durables et légers : acier et bois. La structure est constituée de profils métalliques, sur lesquels est posé un plancher de récupération d’eau dirigé vers un chéneau encaissé. De là, l’eau est conduite vers un dégorgeoir non raccordé. La sous-face du balcon est habillée d’un platelage en bouleau qui camoufle la structure et donne une vision chaude des balcons depuis le parc. En surface, un plancher constitué de lames de mélèze constitue la finition praticable. En fonction de leur proximité de la fenêtre de l’appartement voisin, certains éléments sont équipés de brise-vue latéraux métalliques. En face, les garde-corps sont composés de cadres en tubes d’acier sur lesquels un treillis thermolaqué blanc fait office de remplissage.
Les 334 balcons se sont posés en l’espace d’une année sur les façades métalliques apportant à la fois confort, harmonie et animation. La greffe a pris. Hip hip hip, Auréa !
CES ENTREPRISES ONT PARTICIPÉ À L’EXTENSION DES IMMEUBLES AURÉA, À CAROUGE
Ingénieur civil (étude et réalisation immeubles + balcons)
B+S Ingénieurs SA
Architecte paysagiste approches. SA
Ingénieur façade BCS SA
Physique du bâtiment ESTIA SA
Audit et accompagnement
sécurité
3Conseils prévention SA
ENTREPRISES
Entreprise générale Hevron SA
Installation de chantier, génie civil Cuénod Constructions SA
Construction métallique, serrurerie, bardage Hevron SA
Construction métallique, grue de chantier Bischag AG
Courant fort et faible Egg-Telsa SA
Stores Kästli & Co AG
Échafaudages
Echami Echafaudages SA
Paysagiste
Adela
Nettoyage façades Big Net SA
Sécurité
Global-Sécurité Concept SA
Sécurité chantier
Vertical-Access Group SA
CES ENTREPRISES ONT PARTICIPÉ À L’EXTENSION DES IMMEUBLES AURÉA, À CAROUGE
Echami Echafaudages SA Chemin de Morglas 14 Case postale 694 CH-1214 Vernier (GE)
T +41 22 341 00 67 F +41 22 341 00 58 info@echami.ch www.echami.ch
Moderniser sans effacer
Comment transformer une villa historique en siège diplomatique fonctionnel et durable ? À Genève, la Mission de Thaïlande répond à ce défi avec une rénovation mesurée, mêlant respect du patrimoine, modernité et bien-être des usagers.
texte : Salomé Houllier Binder
Situé à proximité de l’aéroport et dans un quartier stratégique, cet ensemble bâti du 18e siècle se distingue par son insertion harmonieuse dans un parc arboré. Il comprend une maison de maître d’environ 1 000 m² ainsi qu’une dépendance.
Lauréats d’un concours sur invitation en 2021, les architectes Grenier + Coretra ont dû faire face aux nombreuses contraintes liées à la transformation d’un tel patrimoine afin d’aménager les nouveaux bureaux de la Mission de Thaïlande auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) en Suisse. Le chantier, mené par AG Construction, s’est achevé en septembre 2024, avec un bâtiment fonctionnel, clé en main, et adapté aux besoins contemporains.
Cette intervention s’inscrit dans une double logique : respecter l’âme du bâtiment en valorisant son caractère historique tout en le transformant en un espace moderne, conformément aux exigences structurelles, énergétiques, acoustiques et de protection incendie. Plus qu’une simple restauration, le projet reflète une approche entre mémoire et modernité, adaptée à la fonction diplomatique de la Mission orientée vers l’échange et la représentation.
RÉORGANISER L’ESPACE
La transformation de cette bâtisse historique repose sur un subtil équilibre entre préservation des éléments patrimoniaux
et adaptation aux contraintes et usages contemporains. Une réorganisation spatiale soigneusement pensée a permis de répondre aux besoins fonctionnels, à travers deux interventions majeures : l’aménagement d’un espace de travail collectif sous la charpente et la surélévation de l’aile nord.
Sous la charpente restaurée, le dernier niveau s’affirme comme un vaste open space, tranchant avec les cloisonnements traditionnels des bureaux. La charpente d’origine, bien que conservée comme élément esthétique central, a été doublée d’une nouvelle structure répondant aux normes actuelles. Quant à la surélévation de l’aile nord, elle répond à la volonté de concentrer les espaces fonctionnels en un seul bâtiment et reconnecte les différentes parties de l’édifice.
Au-delà de ces gestes marquants, le projet intègre également des espaces plus intimes, témoignant de l’attention portée au bienêtre des utilisateurs. Une salle de prière et des espaces de détente s’inscrivent dans cette logique, tout comme la terrasse redessinée, fruit d’un abaissement du terrain pour offrir une continuité visuelle et spatiale entre intérieur et extérieur. La dépendance, quant à elle, adopte un rôle complémentaire, accueillant des fonctions temporaires, telles que des évènements, laissant à la maison de maître le soin de porter l’identité diplomatique du projet. Ces choix témoignent d’une démarche architecturale guidée par la valorisation du patrimoine, tout en affirmant des ambitions d’ouverture et d’échange, en phase avec les missions du lieu.
ARBITRER L’ESSENTIEL
Comme tout projet de transformation, AG Construction et les architectes de la rénovation de la Mission de Thaïlande ont dû jongler avec des contraintes variées. La proximité de l’aéroport a exigé des solutions techniques spécifiques, comme l’installation d’une ventilation double flux, de vitrages renforcés et la gestion complexe des autorisations pour le chantier.
Ces ajustements se sont accompagnés d’une mise aux normes énergétiques (HPE-Réno et HPE-ext) et de protection incendie, nécessitant, entre autres, la création d’un nouvel escalier jouant le rôle de voie de fuite. L’ensemble des menuiseries a été remplacé, le bow window refait à neuf, et une isolation par l’intérieur a été ajoutée. La surélévation intègre des panneaux photovoltaïques et un système de claustras comme protection solaire. Deux pompes à chaleur assurent la production de chaleur et permettent de climatiser certaines pièces de la maison de maître en cas de forte chaleur en été (sous conditions). Chaque choix reflète une démarche où durabilité et qualité priment sur la complétude immédiate.
Avec un budget plafonné dès le départ, AG Construction a su optimiser les ressources et mettre en œuvre des solutions ingénieuses pour garantir une rénovation de haute qualité tout en respectant les contraintes financières. La dépendance, initialement prévue pour accueillir une salle de réception et un appartement pour les invités, a été laissée partiellement brute. Les efforts ont été concentrés sur le bâtiment principal, avec une attention particulière à la qualité des matériaux.
UNE APPROCHE MESURÉE
La surélévation incarne une intervention contemporaine assumée. La toiture à deux pans est remplacée par un volume contemporain vitré à toit plat, tandis que les lucarnes, restaurées ou créées, oscillant entre courbes historiques et lignes modernes, incarnent ce dialogue subtil entre l’ancien et le nouveau. Ces choix, assumés et non pastiches, réinterprètent l’identité du lieu en affirmant une rupture respectueuse. Les matériaux choisis, tels que le zinc anthracite en toiture et l’aluminium des claustras, appuient cette attitude.
À cette logique de continuité s’ajoute une priorité donnée à la conservation. Lorsque possible, planchers, cheminées, pierres de façade et autres éléments historiques ont été minutieusement restaurés. De nouvelles ouvertures ont néanmoins été créées pour répondre aux besoins de lumière et d’usage, sans trahir l’esprit du bâtiment.
La transformation de la Mission de Thaïlande témoigne d’une architecture en équilibre entre mémoire et fonctionnalité. Chaque décision, qu’il s’agisse de restaurer les éléments historiques, de moderniser les volumes ou d’intégrer des technologies durables, reflète une démarche mesurée et attentive. En créant un espace à la fois fonctionnel et symbolique, ce projet révèle comment une architecture contemporaine peut à la fois dialoguer avec le passé et répondre aux besoins du présent, dans une approche aussi mesurée qu’inspirée.
Echami Echafaudages SA Chemin de Morglas 14 Case postale 694 CH-1214 Vernier (GE)
341 00 58 info@echami.ch www.echami.ch
ÉNERGIES RENOUVELABLES
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ÉNERGIES RENOUVELABLES
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CULTIVER LE LIEN
Dans le village vaudois de Daillens, les abords d’un simple terrain de foot sont devenus un véritable espace public durable qui vit et vibre au rythme du sport, et bien au-delà.
texte : Marielle Savoyat
photos : Matthieu Gafsou
Le bureau d’architectes LOCALARCHITECTURE, en étroite collaboration avec la commune de Daillens, aux valeurs écologiques déterminées, signe ce nouveau centre sportif en bordure du village.
Exemplaire à plus d’un titre, ce petit édifice a tout d’un grand ! Dédié au sport, il joue en réalité également un rôle social et écologique, qui dépasse sa fonction première. Il incarne pleinement des valeurs nobles, telles que les rencontres humaines, la diminution de l’empreinte écologique du bâti ou encore l’esprit sportif. Par sa présence, c’est tout un nouvel espace public qui se déploie autour du terrain de football. La demande communale explicite d’éloigner le nouveau bâtiment des habitations villageoises et de le placer de l’autre côté du terrain permet de marquer la limite entre zone bâtie et champs agricoles de manière poétique, tout en valorisant cette réalisation, mais aussi tout le secteur, par un grand espace ouvert. La nouvelle petite place du cimetière située à l’entrée du site ainsi que la zone de pétanque située au sud du bâtiment font partie intégrante de la réflexion globale.
ENTRE SPORT ET CHAMPS
Axé le long du terrain, le tout récent volume se déploie à la lisière des champs. Avec sa généreuse coursive en béton, qui s’élargit au milieu à la hauteur de la buvette, le centre sportif s’inscrit dans les cheminements environnants. Cette promenade
architecturale distribue les différents locaux, mais peut également servir d’assise couverte pour assister aux matchs. À l’arrière, un bel espace de rencontre abrité, avec un long banc qui fait face au paysage champêtre, affiche un caractère plus calme et contemplatif, propice au repos après l’effort. Le langage architectural — simple et authentique — fait écho à celui des fermes environnantes, tout comme les matériaux et les teintes utilisées.
Quatre « boîtes » en bois — espaces fermés accessibles directement depuis l’extérieur, abritant vestiaires, buvette, sanitaires, local du club de pétanque et stockage/locaux techniques — s’insèrent sous la toiture en tôle ondulée. Elles sont ponctuées par trois espaces traversants couverts orientés en direction du paysage et du terrain — autant de zones de rencontres protégées des intempéries, pour accueillir supporters, sportifs et villageois. Côté coursive, la courbe des murs et de la couverture assoit le bâti sur le site avec finesse et élégance, tout en suggérant un mouvement de déambulation.
DURABILITÉ SOCIALE ET BÂTIE
La Commune, très engagée, a porté la volonté inébranlable de réaliser un bâtiment exemplaire, avec une réflexion environnementale élevée. L’attention a notamment été mise sur l’utilisation minimale du béton — ici limitée aux longrines des fondations, qui permettent de détacher le volume du sol
très humide, et aux dalles de la coursive. La construction a été réalisée en bois suisse (les cadres structurels en épicéa et les revêtements de façades en mélèze peint en vert), coupé selon le calendrier lunaire afin qu’il soit de la meilleure qualité possible pour durer, et séché en lisière de forêt. Les murs ont été isolés avec de la paille locale (environ 1200 bottes), la toiture et les sols avec du Gramitherm (panneaux isolants en fibres d’herbe). L’ensemble du plan s’est ainsi adapté aux dimensions des bottes de paille (une trame de 159 cm), réalisées avec une ancienne botteleuse, aux dimensions plus adaptées à l’architecture que les machines actuelles. Une façade ventilée se dresse devant la paille : trois panneaux en bois par cadre, superposés en forme de « grandes tuiles » (trois fois trois bottes de paille par cadre).
UN LANGAGE AGRICOLE
Le volume intérieur des vestiaires prend la forme de l’archétype de la « maisonnette » et renvoie à un sentiment sécurisant. Les murs et plafonds sont entièrement recouverts de panneaux OSB apparents, qui renforcent cette atmosphère chaleureuse, tout en faisant office de pare-vapeur et de contreventement. Une deuxième couche de panneaux OSB, peints cette fois-ci, est apposée à hauteur humaine, ce qui permet une protection et une identification à la couleur du vestiaire (vert ou bleu), également déclinée sur les carrelages du sol et des douches.
La buvette, entièrement recouverte à l’intérieur (murs et plafonds) de panneaux sapin trois plis, offre une atmosphère chaleureuse et adopte, elle aussi, un volume rappelant la « petite
maison ». Une percée sur l’intérieur d’un mur permet aux visiteurs d’apercevoir une partie d’une botte de paille ficelée et de mieux comprendre l’essence du bâtiment. Tandis que le bar est habillé par un surplus de tôle de toiture, le sol est recouvert d’un terrazzo issu du surplus d’un chantier genevois. Les larges portes s’ouvrant sur la coursive permettent d’agrandir cet espace convivial, qui peut par ailleurs être loué par les habitants pour des événements privés.
Sur les pignons, les portes (du local du club de pétanque au sud et des sanitaires au nord) sont protégées par un volet métallique coulissant en forme de maison qui rappelle le langage agricole.
Dans cette démarche de limiter l’empreinte environnementale, la terre excavée se voit maintenu sur place. Ainsi, la surface du parking a été nivelée et les surplus ont été réservés sur site pour une place de jeux topographique avec des buttes, qui sera réalisée ultérieurement, ainsi que de futurs potagers.
Tout autant bâtiment, qu’infrastructure, promenade et espace public, ce petit édifice crée toutes les conditions pour générer naturellement du lien, de la vie, de l’animation, même en étant situé en bordure de village — pendant, mais aussi en-dehors des événements sportifs. En intégrant également pleinement et consciemment des principes constructifs durables et des matériaux locaux, dans une réflexion écologique globale, cette architecture intelligente et pleine de sens dépasse sa fonction première d’abriter des activités et va bien plus loin.
● Structures en Béton : Escaliers, parapets, balcons, tablettes divers.
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Une halle taillée pour maintenancela des poids lourds
À Éclépens, IVECO inaugure une nouvelle halle stratégique alliant rationalisation des opérations et exigences environnementales. Ce projet clé en main conjugue performance énergétique, innovation technique et conception optimisée pour le secteur industriel.
En regroupant ses activités à Eclépens, l’entreprise IVECO franchit une étape stratégique dans l’optimisation de son réseau en Suisse. Cette nouvelle succursale remplace celles d’Yverdon et de Morges, centralisant désormais toutes les opérations sur un site unique. Propriétaire de la parcelle située dans la zone industrielle des Portettes, Orllati Real Estate SA a développé un projet clé en main pour le constructeur de véhicules industriels, en définissant ses besoins spécifiques, en mandatant l’architecte et les entreprises, et en assurant l’ensemble des finitions.
Conçue par Fehlmann Architectes et réalisée sous la direction de travaux de Doutaz SA, la halle IVECO, mise en service en avril 2024, va bien au-delà d’une simple rationalisation fonctionnelle. Elle illustre une réflexion plus large sur l’adaptation des infrastructures industrielles aux exigences contemporaines de mobilité et de performance énergétique.
UN PROJET ADAPTÉ AUX CONTRAINTES DU SITE
Si l’implantation à Éclépens offre un emplacement stratégique, elle a aussi impliqué des défis techniques importants. Le terrain de mauvaise qualité (marécageux), traversé par une nappe phréatique à seulement deux mètres de profondeur, a nécessité la mise en place de 150 pieux de 25 mètres de profondeur en moyenne. Cette fondation spécifique, réalisée par une entité du groupe Orllati,
a permis de garantir la stabilité du bâtiment et de maîtriser les contraintes du sol.
En raison du captage de la nappe phréatique en aval du projet, l’installation de sondes géothermiques n’a pas été autorisée. Le projet s’est donc orienté vers le réseau de chauffage à distance (CAD) de Holcim, valorisant la chaleur des fours industriels voisins. Un choix qui s’inscrit dans une logique d’économie circulaire et d’efficacité énergétique.
UNE INFRASTRUCTURE PENSÉE POUR LA MAINTENANCE ET LA LOGISTIQUE
S’étendant sur 4000 m², la halle intègre un programme complet combinant bureaux, ateliers, stockage et services. Deux volumes emboîtés distinguent clairement les différentes fonctions. Au niveau de l’entrée, une première zone accueille les surfaces administratives et de bureau, ainsi que l’accueil et le showroom. À l’est se déploient les halles dédiées à la maintenance, à l’assemblage et au stockage. Une structure mixte en béton et acier, avec une charpente métallique, offre de grandes portées afin de libérer les espaces pour le travail. La réalisation du béton armé a été réalisée par Orllati (VD) SA. L’utilisation de béton recyclé, produit sur le site d’Orllati à Bioley Orjulaz, a été maximisée dans le cadre de ce projet.
En conséquence, l’atelier se déploie sur une portée de 25 m sans porteurs intermédiaires. Conçu pour répondre aux spécificités des poids lourds, l’atelier comprend trois fosses de travail, des lifts, un palan, une station de lavage avec équipements adaptés, ainsi qu’un espace dédié aux véhicules à hydrogène, doté d’installations électriques spécifiques. De nombreuses solutions techniques ont donc dû être intégrées dès la conception, comme des tuyaux dédiés au lavage haute pression, des systèmes d’aspiration du dioxyde de carbone et des jets d’eau. L’aménagement extérieur optimise également la logistique, avec un vaste couvert et des espaces de circulation adaptés aux flux de camions.
UNE ARCHITECTURE AU SERVICE DE L’USAGE ET DE L’IMAGE
Première succursale IVECO en Europe à adopter la nouvelle charte visuelle de l’entreprise, la halle d’Éclépens affirme son identité à travers une façade sobre et industrielle. Dominée par des tonalités grises et des panneaux sandwich, elle s’inscrit dans une esthétique fonctionnelle propre aux infrastructures techniques. L’ossature en poteaux-traverses aluminium, associée à de larges vitrages fixes, rythme l’enveloppe et favorise la luminosité intérieure. Des stores à toile intégrés assurent la régulation de
l’ensoleillement. L’intérieur prolonge cette esthétique brute. Dépourvu de faux plafonds, le volume met en avant sa charpente métallique apparente et des techniques visibles, témoignant d’une approche pragmatique de la construction. Cette lecture franche des matériaux est renforcée par une lumière omniprésente : de vastes baies vitrées, des puits de lumière et des fenêtres intérieures assurent une clarté optimale en second jour. Les transparences favorisent également les vues croisées : la cafétéria bénéficie d’une ouverture sur l’atelier, tandis que l’étage des bureaux offre une perspective sur l’entrée, conçue comme un showroom.
Dans une démarche environnementale cohérente, la toiture est entièrement couverte de panneaux photovoltaïques. Cette installation permet de compenser en partie la consommation énergétique du site et d’alimenter un réseau de bornes de recharge pour les camions électriques, en phase avec les mutations du secteur et les exigences croissantes en matière de décarbonation des transports. Ainsi, la halle IVECO incarne bien plus qu’une simple infrastructure industrielle. C’est une réalisation qui illustre la capacité à conjuguer exigences techniques, contraintes du site et identité industrielle.
LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS
Maître d’ouvrage
Orllati Real Estate SA
MANDATAIRES
Architectes
Fehlmann Architectes SA
Direction des travaux
Doutaz SA
Ingénieur civil
MP Ingénieurs Conseils SA
Ingénieur CVCR, sanitaire
AB Tec AG
Ingénieur électricien
AD Engineering Sàrl
ENTREPRISES
Terrassement, installations de chantier, pieux
Orllati (VD) SA
Échafaudages
Roth Echafaudages SA
Béton et béton armé
Orllati (VD) SA
Charpente métallique
Morand SA
Portes extérieures
Rieder Systems SA
Protection contre la foudre
Léman Paratonnerre Sàrl
Étanchéité
BBL Group SA
Fermetures contre le soleil
Schenker Stores SA
Installations électriques
Etavis SA
Installations de chauffage
Coutaz SA
Installations de ventilation
Alvazzi Groupe SA
Installations sanitaires
MMT Sàrl
Plâtrerie, peinture
Kastrati Frères Sàrl
BUILDING ENERGY DESIGN
bureau d'ingénieurs-conseils chauffage - ventilation - sanitaire physique du bâtiment
www.abtec.ch I +41 21 626 50 16 I info@abtec.ch
PLÂTRERIE PEINTURE RENOVATION
Ch. du Petit-Flon 34 079 731 14 44 1052 Le Mont-sur-Lausanne 079 464 49 02
www.kastrati-peinture.ch
Route de Palézieux 46 - 1614 Granges (Veveyse) info@lemanparatonnerres.ch
Rue du Centre 16 • 1023 Crissier • 021 636 09 02 info@mping.ch • www.mp-ingenieurs.ch
DENSIFIER AVEC SENS
Le long de la très urbaine avenue Wendt à Genève, l’immeuble situé au nº 9, à l’angle de la rue de Bourgogne, fait peau neuve. Rénové, agrandi et surélevé, il offre une densification pleine de sens.
texte : Marielle Savoyat
photos : Alicia Dubuis
L’immeuble datant de 1956-1957 et abritant des studios dans les étages et des commerces au rez-de-chaussée était devenu vétuste. D’une étude pour une rénovation et une surélévation demandée par le maître d’ouvrage, Vaudoise Assurances, c’est en réalité un véritable projet pilote en termes d’innovations structurelles liées à un patrimoine qui est en train de s’achever à l’avenue Wendt.
Avant travaux, l’immeuble accueillait des studios, le volume se trouvait en retrait par rapport à l’alignement de la rue et les balcons très longs et très fins restaient inutilisés. Sur la base d’une analyse du langage architectural type du contexte environnant, le bureau Clavien & Associés a su répondre aux objectifs fixés par le maître d’ouvrage en développant un projet qui se lie au quartier avec sens, par une intégration urbaine fine et pertinente. HRS Real Estate SA a été adjugée en tant qu’entreprise totale et a su apporter son expertise dans l’optimisation énergétique et statique, en amenant des solutions à la complexité de réalisation de cet ouvrage. L’édifice accueillera prochainement une quarantaine de logements répartis sur huit étages et des commerces au rez-de-chaussée.
ENTRE
DIALOGUE AVEC LE PATRIMOINE ET INNOVATIONS
STRUCTURELLES
Une extension de l’immeuble jusqu’à l’alignement à la rue a permis d’élargir les appartements et de transformer les studios
en deux pièces. Les anciennes façades ont été totalement retirées et démolies et les dalles existantes ont été prolongées. Une nouvelle enveloppe porteuse, composée d’éléments préfabriqués en béton, a été érigée. Tout en exprimant une certaine profondeur et monumentalité, elle fait écho aux constructions alentour en reprenant la même teinte chaude jaune orangé de la pierre de Savonnières utilisée dans la construction de plusieurs immeubles environnants. Les agrégats utilisés dans le nouveau béton, teintés naturellement, ont permis de limiter une teinte artificielle dans la masse au strict minimum. Les corniches prononcées (qui offrent une autoprotection à la façade) et les angles en arrondis résonnent également avec l’architecture type des années 1960 du quartier. Les fenêtres, placées du côté intérieur, révèlent la large épaisseur des façades contemporaines, en lien également avec une construction du passé, d’expression massive. Cela permet par ailleurs de créer des jeux d’ombres bienvenus en été pour rafraîchir les logements. L’identité du quartier se voit ainsi maintenue et l’urbanisme de la rue plus clairement défini et apaisé, grâce au nouvel alignement.
La préfabrication des éléments a permis une rapidité de mise en œuvre non négligeable en milieu urbain. Ces derniers ont en effet été montés en deux semaines par étage. Plusieurs innovations d’ingénierie civile ont été conçues par le bureau NFIC SA pour agrandir et surélever le bâtiment de
deux étages supplémentaires, tout en conservant le squelette constructif existant et la trame d’origine. Les façades sur rue et sur cour ont été entièrement découpées du haut vers le bas, après étayage de la structure. La nouvelle façade a ensuite été remontée dans un gabarit élargi. Les dalles existantes, d’une épaisseur de 14 centimètres, ont été prolongées et renforcées sur leur partie supérieure par l’ajout d’un surbéton, puis connectées à la nouvelle façade. Cette dernière a été fondée sur des micropieux, ce qui a permis une consolidation structurelle sans altérer l’environnement immédiat, notamment l’immeuble mitoyen.
Au premier abord, la façade se perçoit comme une grille élémentaire. Une complexité sous-jacente permet d’apporter une certaine légèreté à un matériau a priori lourd, le béton. Ainsi, la grille n’est pas strictement régulière. Les poteaux s’affinent petit à petit, du bas vers le haut, ce qui allège l’expression architecturale générale, de manière subtile, tout comme les larges ouvertures régulièrement disposées dans le dessin de la grille. Les piliers mesurent au rez-de-chaussée environ 1 mètre, alors qu’au dernier étage, ils ne font plus que 45 centimètres. Le système de poteaux et de traverses s’emboîte avec des joints-tuiles, de manière que l’eau de pluie ruisselle sur les éléments sans pouvoir pénétrer dans les joints. Les balustrades et les serrureries sont peintes en vert foncé pour renforcer l’effet de profondeur de la façade.
SPATIALITÉS AUGMENTÉES
L’extension a offert l’opportunité de repenser les typologies pour créer de plus grands appartements. Ce ne sont pas moins de 40 % de surfaces locatives supplémentaires qui ont été créées. Les logements restent compacts, mais offrent une sensation de grande spatialité grâce à plusieurs dispositifs : la diagonale entre la porte des chambres et la fenêtre, les portes coulissantes, tandis que les loggias en lien avec le séjour créent la perception d’une générosité spatiale et maximisent l’apport de lumière naturelle. La création d’un court couloir à l’entrée des logements préserve l’intimité depuis le palier. Un appartement traversant par étage, avec une profondeur de quinze mètres, bénéficie des variations de lumière du jour.
L’expression monumentale prend sens en termes urbains, car le nouveau projet vient requalifier la rue en prolongeant l’alignement, tout en marquant l’angle avec la rue de Bourgogne. Ce sont notamment les économies de matériaux en termes d’énergie grise de la rénovation par rapport à la démolitionreconstruction qui ont convaincu le maître d’ouvrage de retenir cette solution audacieuse. Les performances énergétiques n’étant pas en reste (pompe à chaleur, panneaux photovoltaïques pour la production d’électricité, panneaux solaires thermiques pour la production d’eau chaude, rafraîchissement naturel durant la nuit avec un effet cheminée). Les innovations constructives mises en œuvre ici pourraient ouvrir la voie à l’étude d’autres transformations en milieu urbain, tout en restant en lien avec le patrimoine et l’histoire d’un quartier. Il y a de quoi se réjouir lorsqu’un projet contemporain exemplaire comme celui-ci vient (re)façonner la ville.
LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS
Maître d’ouvrage
Vaudoise Assurances SA
Entreprise totale
HRS Real Estate SA
MANDATAIRES
Architecte
Clavien & Associés Sàrl
Ingénieur civil
Nicolas Fehlmann Ingénieurs
Conseils SA
Ingénieur électricien
AD Engineering Sàrl
Ingénieur CVCR
S+T Service & Technique SA
Géomètre
Ney & Hurni SA
Ingénieur acoustique
Décibel Acoustique SA
Ingénieur sécurité incendie
Phenix Conseils Sàrl
ENTREPRISES
Démolitions, Fondations
Orllati (VD) SA
Échafaudages
JDS Echafaudages SA
Béton et béton armé Marti Construction SA
Béton préfabriqué MFP Préfabrication SA
Fenêtres en matière synthétique
K-Fenêtres SA
Étanchéités souples
Etico SA
Revêtements coupe-feu Werner Isolations SA
Stores à lamelle
WAREMA Schweiz GmbH
Installations de courant fort Alvazzi Groupe SA
CVCAR, Production de chaleur Bosson et Pillet SA
Appareils sanitaires courants
Bert’Eau SA
Agencements de cuisine
Stylroc-Diffusion SA
Plâtrerie
MTB Multitravaux SA
Ouvrages métalliques
Usine Decker SA
Menuiserie
MWM Agencements SA
Revêtements de sol
Batisols Romandie SA
Carrelages
Gatto SA
Revêtement de sol en bois
Multinet Services SA
UN ÉCRIN POUR LA SCIENCE
Sur la commune d’Épalinges, le campus Biopôle poursuit son développement. Entamés il y a une vingtaine d’années, les travaux d’agrandissement du centre de recherche se sont concrétisés en 2024 par l’inauguration d’un nouveau bâtiment porté par le cabinet Burckhardt Architecture SA.
texte : Aurore De Granier
photos : Matthieu Gafsou
Débutée il y a 20 ans, la création du Biopôle à Épalinges poursuit son développement. En 2017, un concours d’architecture est lancé avec pour objectif la construction de trois nouveaux bâtiments, dont le SE-C, un institut de recherche sur les traitements en immunologie contre le cancer, situé à proximité du Centre des laboratoires.
Le concours est remporté par Burckhardt Architecture SA en 2018 grâce à son programme venant répondre aux spécificités et enjeux inhérents à la construction d’un bâti consacré à la recherche scientifique. « Les laboratoires font partie de notre savoir-faire. Ces projets réclament l’application de normes spécifiques, mais également la création d’aménagements visant à faciliter l’utilisation des locaux par les scientifiques. Les plans que nous avons proposés ont été pensés dans la visée d’offrir un cadre de travail propice à cela », explique Simon Berger, architecte responsable du SE-C.
UNE STRUCTURE AU SERVICE DE LA RECHERCHE
Le centre de recherche est alors imaginé sur quatre niveaux hors sol et deux niveaux de sous-sol. Le rez-de-chaussée est pensé comme un espace d’accueil et d’échanges pour les occupants des locaux. L’espace est complété par la réalisation d’un auditorium, orienté côté lac, capable d’accueillir une centaine de personnes. Le rez accueille également de premiers laboratoires sur une partie de sa surface, ainsi que les bureaux administratifs du bâtiment. Les trois niveaux supérieurs sont quant à eux pensés
sur un plan identique. Scindés en deux, ils sont séparés en leur centre par les espaces de circulation, comprenant des ascenseurs ainsi qu’un escalier hélicoïdal qui relie les trois étages de laboratoires. Au Nord, soit à l’arrière du bâtiment, les locaux sont destinés à accueillir les laboratoires, représentant 60 % des surfaces exploitées. Au Sud, sur le lac, les architectes font le choix d’installer les bureaux et espaces collaboratifs réservés aux chercheurs. Les niveaux souterrains sont quant à eux divisés en deux sous-sols, reliés aux bâtiments voisins. Le premier soussol est également occupé par des laboratoires, tandis que le niveau -2 est réservé aux locaux techniques. « Les locaux ont été imaginés pour s’adapter à tous types de recherches. Nous avons imaginé une structure facile à transformer, permettant d’accueillir différentes typologies de laboratoires afin de correspondre à diverses recherches, inscrivant le projet dans une démarche pérenne par la flexibilité de ses plans », ajoute Simon Berger. Le caractère pérenne du bâtiment se retrouve également dans son cahier des charges nécessitant l’obtention du label Minergie P-Eco. Un label aujourd’hui obtenu, notamment grâce à l’installation d’équipements d’énergies renouvelables prenant la forme de panneaux photovoltaïques installés sur la toiture.
TROUVER SON IDENTITÉ ESTHÉTIQUE
La matérialité s’est également placée au cœur des réflexions des architectes. Le bâtiment s’inscrivant dans un projet plus large comportant trois infrastructures, il a été décidé de les
relier par des façades mêlant béton et céramique. « Nous avons pensé les trois bâtiments du mandat dans une même matérialité, se déclinant dans des expressions différentes. Pour le SE-C, nous avons choisi de réaliser la base en béton et de reproduire un motif alternant fenêtres et céramique cannelée sur les trois niveaux supérieurs. Ce choix a notamment été guidé par le label Minergie P-Eco, ce matériau étant naturel, très qualitatif, et ne réclamant aucun entretien. Mais il possède également des qualités esthétiques. En effet, la céramique reflète la lumière, et ses jeux sont encore augmentés par le choix d’un motif cannelé », commente l’architecte responsable du projet. Les fenêtres occupent également une grande partie des façades, ce dans un désir d’apport maximal de lumière naturelle au sein des laboratoires et bureaux du centre de recherche.
DES CONTRAINTES PLURIELLES
La spécificité du projet s’est vue accompagnée de certaines contraintes inhérentes à sa fonction. Au-delà de la réalisation de laboratoires au cahier des charges précis, certains éléments
ont constitué des défis pour les architectes, à l’image du choix d’un bâtiment déployé sur quatre étages, contre les trois étages des constructions voisines. « Notre projet était le seul à proposer une structure de quatre étages hors sol. Cela a représenté un défi technique pour nos ingénieurs au niveau de la distribution des techniques sur un gabarit augmenté », commente Simon Berger. Une autre difficulté s’est manifestée au niveau du stockage de l’azote liquide. Nécessitant d’être conservé en extérieur, il devait cependant être abrité des regards. Une contrainte surpassée grâce à l’intégration de la cuve dans une alcôve du bâtiment. « La fonction était au centre du projet, mais nous devions également créer un lieu agréable à l’utilisation et au regard. Nous avons donc créé un espace végétalisé sur le parvis du bâtiment avec la plantation d’un gazon et de massifs. » C’est sur ce même emplacement, au milieu de la végétation grandissante, qu’a été installée une sculpture des artistes Marine Kaiser et Mathias Pfund, posant un point final à ce projet qui verra dans les années à venir les derniers bâtiments voisins se concrétiser.
Spécialiste de la réalisation d’espaces à ambiances contrôlées
Notre expertise
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Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), Lausanne
Entreprise totale HRS Real Estate SA
MANDATAIRES
Architecte
Burckhardt Architecture SA
Ingénieur civil
Küng et Associés SA
Ingénieur électricité
Betelec SA
CVSE – MCR
srg | engineering SA
Schumacher & CHIngS
Ingénieurs SA
Ingénieur spécialiste
Beltiotherm SA
Qualité d’air
Amstein + Walthert Genève SA
Physique du bâtiment
WSP Ingénieurs Conseils SA
Ingénieur géomètre
Gemetris SA
Ingénieur en protection
BG Ingénieurs Conseils SA
Acoustique d’Silence Acoustique SA
Laboratoires
Burdinola SA
Contrôle concept
K-SEG SA
Coordination
Technicad engineering SA
ENTREPRISES
Échafaudages
M&D Echafaudages SA
Béton, béton armé
Bertholet + Mathis SA
Façades céramique
Polyfaçades SA
Menuiserie aluminium rez
Luyet Constructions
Métalliques SA
Fenêtres
Ruffieux Fenêtres SA
Étanchéité toiture
Genolet Toiture Concept SA
Étanchéité
Geneux Dancet SA
Obturations coupe-feu
AGI AG für Isolierungen
Crépis et enduit extérieur
Bat-Made Sàrl
Stores à lamelles
Lamelcolor SA
Installations courant fort Ciel Electricité SA
Installations provisoires Kummler + Matter EVT SA
Paratonnerres
Léman Paratonnerres Sàrl
Incorporés
Swisspro SR SA
Tableaux électriques ALPS Group SA
Rails d’énergie
Legrand (Schweiz) AG
Équipement
GTS SA
Détection Incendie Securiton SA
Chauffage et ventilation Romande Energie Services SA
Production et distribution Despraz SA
Chambres froides
UltraFroid VD SA
MCR
Siemens Suisse SA
Isolation des conduites CVS Lambda Technique d’Isolation Lausanne SA
Installations sanitaires, gaz
Joseph Diémand SA
Canalisation inox Hydrocad SA
CVSE
ac2Qualifications SA H. VON DER WEID Sàrl
Ascenseurs, monte-charge Schindler Aufzüge AG
Dispositifs de levage Rieder Systems SA
Cloisons, enduits
Michel Riedo & Fils SA
Ouvrages métalliques, Portes intérieures métal Brandt SA
Cloisons et portes vitrées QSPACES Sàrl
Portes intérieures bois André SA
Menuiserie intérieure MM Menuiserie Sàrl
Cloisons et plafond Rosin Entreprise Sàrl
Cloisons sanitaires Saka AG
Chapes, Carrelage et Faïence Lirom Chapes SA
Revêtement de sol sans joint Famaflor SA
Revêtement de sol PVC Altrad Services Suisse Sàrl
Auditoire
Wider SA
Lémanvisio SA
Technicongrès Engineering SA
Vue d’ensemble, Nathalie Muller
Faux-plafonds métalliques
Lambda Technique d’isolation SA
Nettoyage de fin de chantier
Kasper Clean SA
Étude concept animalerie
Rosin Entreprise Sàrl
Installation cryogénie
Carbagas AG
Fourniture
LNI Swissgas SA
Gestion de la litière
Dustcontrol GmbH
Hotte de transfert
Allentown France Sàrl
Mobilier de laboratoires
Burdinola S.Coop SA
Aménagements extérieurs
Format Paysage Sàrl
Gestion et suivi de chantier
Dalux Switzerland GmbH
Surveillance chantier
Swissprotects Sàrl
Groupe de secours
Dimab Energie SA
Onduleurs ASC
ABB Suisse SA
Éclairage de secours
INOTEC Sicherheitstechnik
(Schweiz) AG
Fourniture lustrerie
Zumtobel Licht AG
XAL Schweiz GmbH
La Manufacture de France SAS
Régent Appareils d’éclairage SA
Tulux Lumière SA
Smart Groupe Sàrl
Neuco AG
Contrôle d’accès
Hasler + Co SA
Sonorisation, évacuation
Perfosound SA
UMTS / GMS
Swisscom (Schweiz) AG
Porte anti-feu (intérieure)
Kasper Clean SA
Briques et sable de baryte
PONTAX Schweiz AG
Étude de projet (intérieur)
John Schwab SA
Assistance MES
SWISS ANEMO SA
Contrôle des métrés
Gasser & Masserey SA
Prestation de dessin
Pourchoux Ingénierie
Nathalie Muller
Décoratrice d’intérieurs diplômée
Av. du Casino 19
CH - 1820 Montreux
+41 79 312 82 16
nm@vuedensemble.ch www.vuedensemble.ch
Ensemble construisons l’avenir
INSCRIRE LE BÂTI DANS L’AVENIR
À l’entrée de la commune de Versoix, dans le canton de Genève, s’élèvent les deux immeubles du chemin de l’Ancien-Péage. Devenus vétustes, ils ont fait l’objet d’une rénovation portée par le groupe INDUNI. Une réfection énergétique réalisée dans un bâtiment occupé durant la totalité des travaux.
texte : Aurore De Granier
photos : Fabio Chironi – INDUNI & CIE SA
Les deux tours s’élèvent sur la commune de Versoix depuis les années 1960. Au fil du temps, les bâtiments ne faisant l’objet d’aucune rénovation deviennent obsolètes et affichent un bilan énergétique et thermique bien loin des normes actuelles.
Rachetés par la fondation de placement Patrimonium, les deux immeubles, abritant 70 appartements et des commerces en rez-de-chaussée, font alors l’objet d’une rénovation totale visant à les porter aux normes actuelles et à améliorer la qualité de vie de leurs locataires. Les travaux sont confiés à l’entreprise totale INDUNI. Possédant une expertise de longue date dans les travaux de rénovation énergétique, elle est également sélectionnée pour sa capacité à diriger des chantiers en site occupé. En effet, de 2022 à 2024, les locataires ont continué d’occuper les deux immeubles. Dix-sept appartements inoccupés au début du chantier ont permis d’accueillir les habitants au fil de l’avancement du projet. Un véritable avantage, les travaux de rénovation s’annonçant dès le départ d’envergure.
D’UNE PASSOIRE ÉNERGÉTIQUE À UNE LABELLISATION HPE
L’une des raisons inhérentes au bilan thermique et énergétique insatisfaisant se trouvait dans les façades des deux immeubles. Devenues de véritables passoires énergétiques, elles ont fait
l’objet de la première étape des travaux, avec pour objectifs l’installation d’une nouvelle isolation et la mise en place de panneaux photovoltaïques. En effet, la structure d’origine se voit uniquement composée de briques revêtues de plâtre et est dépourvue de toute isolation. Si, au départ, INDUNI propose la création d’une isolation en laine minérale, accompagnée d’une réfection complète de la toiture pour lui permettre d’accueillir les panneaux photovoltaïques, l’entreprise totale doit revoir son projet. Une antenne de télécommunication installée sur le toit empêche d’exploiter cette surface de manière optimale. Cette complication aboutit à de nouveaux plans prévoyant cette foisci l’installation des panneaux sur les façades des bâtiments. Ce choix permet d’augmenter leur rendement énergétique, mais s’accompagne de contraintes, notamment du point de vue du poids. Des profils verticaux sont alors apposés sur la façade et une isolation en laine minérale incombustible, recouverte d’un voile noir aux propriétés identiques, est installée. Les panneaux sont quant à eux fixés à l’aide de profils horizontaux, servant également de coupe-feu. Leurs optimisateurs se voient également supprimés, permettant d’éviter tout risque de surchauffe. Une installation complexe dont chaque étape est supervisée par la police du feu.
La façade ne constitue cependant que la première étape du chantier. En effet, l’objectif de labellisation HPE (Haute performance énergétique) imposait de relier ces bâtiments au chauffage à distance GeniLac afin d’augmenter leur efficience énergétique. Des travaux d’envergure sont alors entamés dans les sous-sols des immeubles : un local technique dédié et deux sousstations de distributions sont créés, le système centralisé par la suite raccordé aux installations préexistantes, les radiateurs équipés de vannes thermostatiques, et ponctuellement complétés de nouveaux diffuseurs.
La combinaison de la façade faite de panneaux photovoltaïques, associée au raccordement à GeniLac, permet aux deux tours d’obtenir la labellisation HPE marquant un véritable tournant énergétique pour l’Ancien-Péage.
JONGLER ENTRE CHANTIER ET PRÉSERVATION
DE L’ACTIVITÉ
Le projet est poussé encore plus loin par la rénovation des intérieurs des 70 appartements (2 immeubles de 35 lots). Ces
mesures complémentaires se retrouvent ainsi dans la mise à neuf des systèmes de ventilation, de distribution d’eau et de chauffage. INDUNI et le maître d’ouvrage vont encore plus loin en réalisant la rénovation des cuisines et des salles de bain, mais aussi des vitrages et garde-corps et, enfin, l’étanchéité des balcons. Un défi de taille dans un projet où les immeubles sont restés occupés durant la totalité des travaux, et dont les activités des commerces du rez-de-chaussée — notamment une imprimerie et une blanchisserie — ne pouvaient cesser. Pour augmenter l’efficience du chantier, les travaux ont été réalisés en suivant la logique des colonnes techniques des bâtiments. Ainsi, les appartements sont rénovés simultanément par groupe de quatre, six ou huit. Terminé en deux ans, le projet de l’AncienPéage trouve alors sa réussite dans l’efficacité de la mise en œuvre, mais aussi dans le dialogue constant entretenu avec les occupants des bâtiments qui ont pu retrouver leur logement début décembre 2024.
Les façades rénovées intègrent désormais des panneaux photovoltaïques, contribuant à la certification HPE des immeubles et à une meilleure performance énergétique
Installations sanitaires
Adresse
Avenue Eugène-Lance 62 1212 Grand-Lancy
Contact 022 743 11 06 info@artsanit.ch
LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS
MANDATAIRES
Architecte
A.D.E. Architecture Design
Environnement SA
Entreprise totale
Induni & Cie SA
Ingénieur civil
Pacho Rodriguez Diaz Sàrl
Ingénieur CVCR
Energy Management SA
Ingénieur façade
BIFF SA
Planificateur
JD Planning SA
Ingénieur environnement
Alterego Concept SA
Ingénieur feu
Phenix Conseils Sàrl
ENTREPRISES
Démolition
LARINI SA
Carbonatation
Induni & Cie SA
Déménagement
Flèche Déménagement SA
Échafaudage
MERC’ALU Sàrl
Maçonnerie
Induni & Cie SA
Fenêtre en matière synthétique Vitrerie David Sàrl
Ferblanterie, couverture Phida Étanchéité SA
Rénovation cuisine et salle de bains Fire System SA
Crépissage en façade Posse Isolation SA
Traitement des surfaces extérieures Electro Painters SA
Fermeture, protection solaire ARCE Stores Services SA
Installation électrique Etavis TSA SA
Photovoltaïque Solstis SA
Installation courant fort David Benassuli – Nord Sud Électricité
Chauffage, Ventilation, Automatisme du bâtiment Thermex SA
Sanitaire ARTSANIT SA
Agencement de cuisine Azur Cuisines Sàrl
Plâtrerie, peinture P. Piretti SA
Porte intérieure en métal Alpina Bois SA
Ouvrage métallique
C.M.H.T. Constructions Métalliques Sàrl
Système de verrouillages LACS SA
Carrelages Gatto SA
Sols en bois L&F Sols SA
Sols sans joints Orllati (GE) SA
Traitement des surfaces intérieures AL Peinture et Rénovation Sàrl
PULSE est un projet d’envergure destiné à accueillir des entreprises de biotechnologie, de sciences de la vie et de haute technologie.
texte : Aurore De Granier photos : Corinne Cuendet
C’est sur les hauteurs de la capitale vaudoise, sur le territoire de la commune de Cheseaux-sur-Lausanne, que prend racine le projet PULSE. Débuté en 2013, il fait l’objet d’études vouées à créer les droits à bâtir sur mesure d’une zone d’activité de nouvelle génération.
Installé sur un ancien champ agricole, le projet a en effet été pensé avec un indice de masse de 7 m3/m2 de terrain sur environ 18 mètres de hauteur. « Ces valeurs hautes viennent s’inscrire dans notre désir de densifications des zones d’activité. À la suite de la votation de 2013, visant à réduire le mitage du territoire en faveur d’une urbanisation plus compacte, il était devenu nécessaire de penser nos futures zones de production sous un nouvel angle. Dans le secteur du logement et des bureaux, la densification est plus facile en termes de produit, mais, dans le domaine de l’activité, le défi est plus complexe. Les entreprises sont habituées à travailler sur des locaux de plainpied et il a fallu trouver des solutions qui permettent de desservir efficacement les surfaces en étage », explique Florian Wengeler, développeur pour Scope Development, à l’initiative du projet. Le terrain a été choisi pour sa localisation idéale — proche de trois sorties d’autoroute et à proximité de Lausanne — qui inscrit les entreprises qui s’y installeront au cœur d’un écosystème dynamique et créateur d’emploi.
UN BÂTI DÉFINI PAR SA FLEXIBILITÉ
Le projet PULSE est dès le départ pensé comme une infrastructure capable d’accueillir tout type d’activité. Un concours d’architecte est réalisé en 2019 par le maître d’ouvrage, EPIC Suisse, à la suite d’une présélection visant à cibler des cabinets d’architecture ayant une expérience certaine dans la conception de bâtiments d’activités empreints de fonctionnalités et de flexibilité. C’est le cabinet Architram qui est alors choisi. « PULSE se présente comme un centre modulaire, une infrastructure dans laquelle n’importe quelle société peut s’installer et adapter les locaux à ses besoins. Le bâtiment se devait donc d’être avant tout conçu comme un outil capable de s’adapter à des exigences importantes comme celle de la biotechnologie. Des structures d’une telle envergure, dotées d’une telle flexibilité, sont rares en Europe, et pionnières pour le territoire suisse », détaille Florian Wengeler. Les capacités du bâtiment visent toutefois des entreprises évoluant dans les domaines de la biotechnologie, des sciences de la vie et de la haute technologie. En effet, EPIC Suisse a notamment fait le choix d’optimiser les surfaces exploitables en disposant judicieusement des gaines techniques surdimensionnées pour les besoins d’utilisations exigeantes, telles que des laboratoires. Une adaptabilité aux contraintes techniques de chaque locataire, mais aussi aux contraintes de poids, la structure pouvant supporter les
lourdes charges inhérentes à l’installation d’une production ou d’un bioréacteur, par exemple.
DES ESPACES SUR-MESURE
L’enveloppe du bâtiment est pensée de manière ingénieuse et élégante afin de répondre à la fois au besoin de lumière et d’opacification des surfaces des locataires, tout en conservant une harmonie générale au travers d’une trame structurelle non répétitive et différenciée entre les étages. Ce choix architectural permet aux entreprises louant les différents espaces de les aménager selon les besoins de leur activité. Pour encore faciliter leur installation, tout a été pensé dans les moindres détails, à l’image des dalles équipées d’écoulements tous les 40 mètres carrés, d’une hauteur d’étage maximale atteignant les 5,8 m ou encore le pré-équipement de gaines techniques pour permettre la ventilation d’un volume d’air cinq fois supérieur à un bâtiment standard, permettant d’accueillir des salles blanches certifiées ISO 5 ou grade A. La versatilité de PULSE se retrouve jusque dans sa façade. Composée d’une structure métallique complétée de panneaux de verre, elle est modulable en fonction de l’activité exercée. « Dans le cas de l’installation d’un data center ou d’une production sensible à la lumière, il leur sera ainsi possible de remplacer le verre par des panneaux pleins pour éviter de faire entrer la lumière du soleil », complète Florian Wengeler. Certains éléments de façade sont également prévus pour être démontables,
de manière à pouvoir acheminer des machines de production imposantes au sein des surfaces.
LA CRÉATION D’UN ÉCOSYSTÈME TOTAL
Centre de production, PULSE a également été conçu avec pour objectif la création d’un écosystème total privilégiant le bien-être de ses occupants. Ainsi, en plus des zones de travail, des espaces communs ont été pensés rassemblant notamment un restaurant, une salle de conférence, une crèche, un fitness, mais aussi des parkings en sous-sol où il est possible de recharger la batterie de son vélo, et même de le réparer. Une grande attention a été portée au projet paysager. PULSE s’inscrit à la lisière de la forêt et du paysage agricole, et les aménagements ont été pensés dans cette continuité afin d’intégrer ce nouveau bâtiment et de proposer un cadre agréable aux futurs usagers. « Nous avons constaté que les mobilités douces faisaient désormais partie des critères des entreprises et de leurs employés. La proximité de la gare CFF de Renens, mais aussi l’existence de pistes cyclables et de lignes de transports en commun est l’un des avantages supplémentaires de PULSE. » Une démarche qui s’inscrit dans la volonté du maître d’ouvrage, EPIC Suisse, de concevoir un bâtiment durable. Labellisé Minergie, PULSE a également été certifié BREEAM, un label international qui récompense les performances en termes d’énergies grises. « L’objectif d’EPIC Suisse est d’atteindre la neutralité carbone en 2050 », conclut Florian Wengeler.
Chacun des bâtiments accueille en son cœur de larges patios permettant d’amener de lumière naturelle au centre des surfaces permettant d’étendre encore un peu plus la flexibilité dans l’aménagement des surfaces.
Collecte de déchets en benne et bigbag Débarras
Déchèterie pros et particuliers Fourniture de matériaux minéraux
Ch. Trois ponts 1, Ecublens 021 621 80 80 info@tinguely.net
CES ENTREPRISES ONT PARTICIPÉ À LA CONSTRUCTION DES NOUVEAUX BÂTIMENTS DE LA GARE DE BULLE
CES ENTREPRISES ONT PARTICIPÉ À LA CONSTRUCTION DU PROJET PULSE, À CHESEAUX-SUR-LAUSANNE
PULSE s’affiche comme un hôtel industriel capable d’accueillir les entreprises les plus exigeantes avec la capacité de s’adapter sans transiger sur l’esthétique générale du bâtiment.
CES ENTREPRISES ONT PARTICIPÉ À LA CONSTRUCTION DU PROJET PULSE, À CHESEAUX-SUR-LAUSANNE
Géomatique
Génie rural - Génie civil
Gravières - Photogrammétrie
Systèmes d’informations www.mc-sa.ch
MORGES MONTRICHER ASSENS ROLLE
Du concept à la réalisation
Concepts de protection incendie
Défense incendie Sprinkler
Détection incendie
Détection de gaz
Anti-intrusion
Contrôle d’accès
Extinction par gaz
CES ENTREPRISES ONT PARTICIPÉ À LA CONSTRUCTION DES NOUVEAUX BÂTIMENTS DE LA GARE DE BULLE
CES ENTREPRISES ONT PARTICIPÉ À LA CONSTRUCTION DU PROJET PULSE, À CHESEAUX-SUR-LAUSANNE
LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS
Maître d’ouvrage
EPIC Suisse AG
Représentant du maître d’ouvrage
Scope Development Sàrl
Coordinateur projet pour l’exécution
Ischer Developement Sàrl
Coordinateur projet pour aménagements locataires
FACT Construction SA
Entreprise totale
Implenia AG
MANDATAIRES
Architectes
Architram architecture et urbanisme SA
Atelier Simplon
Architecte Sàrl
Paysagiste
Forster Paysages Sàrl
Ingénieur civil
AB Ingénieurs SA
Ingénieur hydraulicien
Ribi SA Ingénieurs
Hydrauliciens
Ingénieur électricien
MAB-Ingénierie SA
Ingénieur CVS
Weinmann Energies SA
Ingénieur géomètre (commune)
ALPHA-GEO Ingénieurs et Géomètres SA
Ingénieur géomètre (travaux sur site) Mosini et Caviezel SA
Pour construire, rénover, aménager ou entretenir, les entreprises de proximité sont à même de répondre avec efficacité et disponibilité.
TRANSPARENCE ET LÉGÈRETÉ
Au bord du lac de Joux, au pied des montagnes suisses, la maison EMGD se distingue par son intégration paysagère et son approche minimaliste de l’habitat, inspirée des anciens hangars à bateaux.
Conçue par l’architecte Ralph Germann, la maison s’oriente vers le lac afin que chaque pièce profite de la vue panoramique. Avec une structure en bois et quatre piliers situés dans les angles qui libèrent le plan, la construction se met au service de son environnement.
Pensée pour offrir une continuité entre l’intérieur et
l’extérieur, elle mise sur la transparence et la légèreté, permettant ainsi aux habitants de profiter pleinement du cadre naturel exceptionnel. Les baies vitrées Vitrocsa s’intègrent parfaitement au style simple et épuré du projet. Le système coulissant permet d’ouvrir complètement certaines parties de la maison, favorisant une fluidité entre les espaces intérieurs et extérieurs. Des vitrages de grandes dimensions (1 m de large et 2,5 m de hauteur) estompent les limites entre intérieur et extérieur, tandis que des raccords verticaux de 22 mm en aluminium encadrent le paysage et renforcent l’effet de continuité visuelle. La finesse des profilés
et la précision des assemblages assurent donc une intégration discrète, tout en garantissant des performances thermiques et phoniques de haut niveau. En effet, l’un des enjeux majeurs du projet était de concilier transparence et efficacité énergétique. Les vitrages utilisent des technologies avancées permettant un excellent confort thermique, même en hiver, tout en maximisant l’apport lumineux. Cette maîtrise technique permet à la maison EMGD de tirer parti de son exposition et de ses matériaux naturels pour minimiser son impact énergétique. L’utilisation de bois brûlé en façade et la grande toiture sur tout le pourtour
accentuent l’esthétique et l’intégration de la maison dans son environnement. Avec la maison EMGD, Vitrocsa démontre une nouvelle fois la capacité de ses systèmes à s’adapter à des architectures ambitieuses où la recherche de pureté formelle s’accompagne d’exigences techniques pointues. Un projet qui illustre parfaitement la manière dont un vitrage performant et bien conçu peut transformer l’expérience de l’habitat. vitrocsa.com
MILLIQUET SA INSTALLATIONS SANITAIRES
ET COUVERTURE
Milliquet SA, entreprise familiale de référence dans les installations sanitaires et les travaux de couverture, est un acteur clé pour les projets techniques complexes. Elle privilégie l’intégration de technologies respectueuses de l’environnement.
Avec 152 ans d’expérience, elle se distingue par l’excellence de ses prestations et son engagement envers des solutions durables. Milliquet SA offre une gamme complète de services pour les bâtiments résidentiels, commerciaux, industriels et institutionnels. Ses activités couvrent la conception et la réalisation de systèmes de distribution d’eau potable, de réseaux d’eaux usées et d’eaux claires, de gaz techniques et médicaux, de travaux de toiture et de ferblanterie, ainsi que l’entretien et un service après-vente pour les réparations d’urgence.
Sous sa direction actuelle, l’entreprise allie tradition et innovation, intégrant le BIM et des solutions numériques pour préserver sa compétitivité. milliquet.ch
STOBAG : RENDRE LES HABITATS PLUS PRÉCIEUX
Depuis six décennies, STOBAG façonne l’interaction entre intérieur et extérieur grâce à ses solutions haut de gamme de protection solaire et contre les intempéries. Fondée en 1964 par Ernst Gremaud, cette entreprise familiale suisse, aujourd’hui dirigée par la troisième génération, associe innovation, qualité premium et design sur mesure.
Avec un siège à Muri (AG) et une production en Europe, STOBAG développe une large gamme de stores, pergolas et pavillons adaptés aux exigences architecturales contemporaines. Stores verticaux intégrés comme le SURAVA Hide ou pavillons à toit vitré tel que le VETRO FINO, chaque produit est conçu pour prolonger les espaces de vie tout en garantissant confort et protection.
Présente dans 18 pays et dotée de six sites de production et de distribution, STOBAG s’impose comme un leader mondial du secteur. Son expertise et son engagement lui ont valu de nombreuses distinctions internationales pour la qualité et l’esthétique de ses solutions. stobag.com
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Un savoir-faire inégalé
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SUIT
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Après la mise en service, Solarwall effectue des contrôles annuels et fournit des rapports sur le rendement énergétique du projet. 5
6
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Forte d’une grande expérience, l’entreprise est souvent sollicitée pour des projets conséquents et complexes, à l’instar du nouveau bâtiment prévu pour l’institut Le Rosey à Rolle, un projet d’une très grande ampleur qui demandera un travail de précision et de qualité afin de proposer des solutions performantes qui assurent la sécurité et l’esthétique. bdi.ch
BDI System
Le spécialiste du désenfumage, de l’aération et des appareils d’extinction
Framo, le spécialiste de la salle de bains
Depuis plus de 50 ans, Framo produit à Romont, dans le canton de Fribourg, des meubles de salles de bains ainsi que des armoires de toilette et panneaux miroir.
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Pour les toilettes publiques, Framo propose également des tables avec lavabos, des miroirs ainsi que des cloisons et séparations pour les WC. Framo produit également des armoires murales, des dressings et autres ameublements sur mesure pour les habitations, les écoles, les EMS et plus encore.
Dans leur showroom de Romont, les spécialistes vous montreront volontiers tout ce qui est possible.
Leur site internet
Framo SA, La Maillarde, 1680 Romont Tel. 026 651 96 51
/framoromont www.framo.ch
AGENDA EXPOSITIONS
BERNE
LE CORBUSIER. L’ORDRE DES CHOSES À l’occasion de son 20e anniversaire, le Zentrum Paul Klee consacre la première grande exposition temporaire de l’année à Le Corbusier. L’exposition s’intéresse à l’élaboration du travail du célèbre architecte, designer et urbaniste franco-suisse ainsi qu’à sa pensée plastique. Elle propose un large aperçu de l’ensemble de son œuvre à partir d’une perspective artistique à travers des pièces iconiques, mais aussi des groupes d’œuvres encore peu connues.
ZENTRUM PAUL KLEE zpk.org
Jusqu’au 22 juin
LAUSANNE
SOLARE BIENNALE 2
Le mudac et ses partenaires accueillent la deuxième édition de cette biennale, débutée en 2022 aux Pays-Bas, qui s’aventure dans l’étude des multiples facettes du Soleil, ressource vitale primordiale, tout en proposant une plateforme de réflexion sur la question de l’énergie solaire. Au mudac, l’exposition collective Soleil·s rassemblera des installations, des objets, des films, des matériaux, des espaces immersifs, des dispositifs participatifs, dont de nombreux ont été créés pour l’occasion. À l’EPFL, deux programmations auront lieu, l’exposition Sun Shines on Architecture à Archizoom, et la présentation des projets issus du programme Enter the Hyper Scientific à l’EPFL Pavilions, réalisés par les artistes en résidence Alice Bucknell, Matthew C. Wilson et Emilia Tapprest.
LIEUX MULTIPLES
mudac.ch
Du 21 mars au 21 septembre
WINTERTHOUR
LIGHTEN UP! IN THE RHYTHM OF DAY AND NIGHT
Dans cette exposition, des artistes, designers et architectes de renom explorent le lien entre les organismes vivants et le cycle circadien de la lumière et de l’obscurité. Elle célèbre la puissance et la beauté de la lumière du jour, nous initie aux mystères des horloges biologiques et sonde les secrets du sommeil et des rêves. Elle nous rappelle la nécessité d’une exposition régulière à la lumière naturelle et montre comment la lumière artificielle rend les nuits de plus en plus lumineuses, avec des conséquences négatives pour tous les êtres vivants.
GEWERBEMUSEUM gewerbemuseum.ch Jusqu’au 11 mai
ZURICH
ARCHITECTURE OF MEMORY
Vous souvenez-vous de votre chambre d’enfant, de votre cachette préférée ou de l’odeur de la cuisine de vos grands-parents ? Imaginez que vous racontiez ces souvenirs avec un dessin. Quels éléments spatiaux dessineriez-vous ? Quels sont les éléments importants pour garder une trace de vos souvenirs ? Et quel est l’effet du temps sur un tel souvenir spatial dans un passé lointain ? Cette exposition réunit 50 architectes et artistes de toute la Suisse qui questionnent les mécanismes par lesquels notre esprit transforme le souvenir spatial en une pensée concrète, un projet.
ARCHITEKTURFORUM af-z.ch
Du 13 mars au 26 avril
SALONS
LAUSANNE
HABITAT-JARDIN
Le salon met à disposition une palette exhaustive de produits et services à l’attention des actuels et futurs propriétaires romands. L’occasion pour ces derniers de rencontrer des professionnels, experts dans les domaines de la construction, de la rénovation et de l’aménagement, prêts à les accompagner dans chaque étape de leurs projets d’habitat. Quatre pôles conseils — Pôle énergie, Pôle matériaux et construction, Pôle sécurité de l’habitat, Pôle jardin —, où sont présentes les différentes institutions et associations professionnelles, offrent également aux visiteurs une opportunité unique de s’informer.
BEAULIEU
habitat-jardin.events
Du 13 au 16 mars
NEUCHÂTEL
SALON DE L’IMMOBILIER NEUCHÂTELOIS
Sur une surface de 5500 m2, le salon rassemble toutes les prestations liées à l’immobilier, grâce à une centaine d’exposants. Courtiers en immobilier, constructeurs et promoteurs y sont présents. De même que des acteurs du second œuvre (cuisinistes, carreleurs, sanitaires, piscinistes, etc.) et des entreprises spécialisées dans les énergies renouvelables. Cette nouvelle édition mettra en lumière l’évolution du marché immobilier local, ainsi que les innovations écologiques et technologiques façonnant l’habitat de demain.
PATINOIRES DU LITTORAL sine.ch
Du 23 au 27 avril
ZURICH
GIARDINA
C’est l’un des événements européens majeurs dédiés à la vie au jardin. Les plus grandes entreprises du secteur y présentent leurs dernières innovations : des idées originales et les prochaines tendances en matière d’aménagement extérieur (jardins, pergolas, terrasses ou balcons). Chaque année, les meilleurs jardiniers suisses créent d’impressionnantes œuvres paysagères en taille réelle. Ces aménagements grandeur nature allant de 20 à plus de 400 m2 représentent une formidable source d’inspiration pour les visiteurs. « Blooming Future » est le thème de cette nouvelle édition.
MESSE ZURICH giardina.ch Du 12 au 16 mars
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Equipez-vous de votre propre système de production renouvelable. Une installation photovoltaïque c’est 40 ans de durée de vie des modules solaires avec 25 ans de garantie. Nous réalisons des installations clé en main et en mesure de répondre à tous les critères d’exigences.