Juin-Juillet-Août 2012/ N° 98
PROSTITUÉE ?
Ç A G A G N E PA S M A L
!
L E S PROSTITUÉES ? E L L E S A I M E N T Ç A ! L ES PUTES ? Ç A ÉVITE LES VIOLS ! C’EST LA LIBERTÉ! FAUT ARRÊTER AVEC L’HYPOCRISIE! C’EST NOTRE CORPS! ELLES
SONT RICHES
MIEUX
! LES
CLIENTS
VAUT UNE
SONT DOUX ET ATTENTIONNÉS AVEC ELLES.
PROSTITUÉE QU’UNE MAÎTRESSE !
LES HOMMES N’ONT PAS LES MÊMES BESOINS QUE LES FEMMES VOYONS!
C’EST
LE PLUS VIEUX MÉTIER DU MONDE… DE TOUTE FAÇON, ELLES L’ONT CHOISI...
J’SUIS
PAS UNE PUTE J’SUIS UNE
PAS DE
VIOLENCE
DANS LA
ESCORT !
PROSTITUTION!
ROUVRONS LES MAISONS CLOSES! ÇA
LEUR FAIT UN
TRAVAIL
MALGRÉ TOUT…
Dossier Spécial : prostitution
réalisé en collaboration avec l’Association du Mouvement du Nid 44 J’en passe et des meilleures, tout, vous trouverez tout pour justifier la prostitution, pour que surtout on ne pénalise pas les clients, pour vous expliquer que c’est le plus vieux métier du monde. NON ! Ce n’est pas le plus vieux métier du monde, par contre, les violences envers les femmes, la domination masculine et la sexualité phallocentrée, sont les plus vieux moyens d’asservissement des femmes. On vous expliquera que les abolitionnistes sont des féministes
enragées et mal b******. Si on les écoute, nous allons construire une société aseptisée où il n’y aura plus de liberté. LIBERTÉ ? Hum c’est donc cela, il faut garantir la liberté des individus à en asservir d’autres. Le projet abolitionniste ne fera qu’empirer les choses, « si les hommes sont trop contraints ils deviennent mé-chants ». Attention, si l’on prive les clients de leurs objets de tortures ils vont mordre. Ne serionsnous pas toutes et tous des êtres
humains ? Des êtres perfectibles : qui peuvent évoluer… En effet, si l’on va par-là, rétablissons le travail des enfants, les seigneurs et les serfs. Au fil des siècles, nous avons fait progresser les rapports entre les individus. Cependant, nous sommes toujours loin du compte et les inégalités sont encore très nombreuses. Alors si nous souhaitons avancer, oui, il nous faut admettre que la prostitution n’est pas cautionnable, supportable, admissible.
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Édito
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À venir à l’Espace
4 et 5
Actions passées
6à8
Dossier avec le Mouvement du Nid : la prostitution
9 à 11
11
12
L’œil de Simone
Pétitions et soutiens
Pour prolonger la réflexion
13 et 14 En lecture Simone 15
Les associations adhérentes
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Agenda
L'Espace Simone de Beauvoir mène depuis sa création, un travail d'information, militant, d'accueil et assure une mission de vigilance, et ce grâce au regroupement de la vingtaine d'associations qui adhèrent à son projet. Bien que depuis plusieurs dizaines d'années les droits des femmes aient marqué de réelles avancées, les inégalités entre les sexes restent très fortes et les femmes sont toujours plus nombreuses à être frappées par la précarité et les discriminations. En cette période électorale, nous avons souhaité interpeller les élus afin de leurs présenter nos revendications et nos questionnements. Dans un premier temps, avant les élections présidentielles, le 8 mars, nous avions remis à la presse locale et aux partis politiques, la liste des 10 mesures que nous considérions être les plus urgentes à prendre. Dans un second temps, avant les élections législatives, nous avons organisé un débat, en présence des candidates-s aux législatives. Les partis étaient presque tous représentés. Le fil conducteur de la soirée s'est appuyé sur un questionnaire, travaillé à l'Espace avec les associations et envoyé aux participantes-s dans le courrier d'invitation. Les échanges ont porté sur les thématiques du questionnaire : la parité, l'éducation, l'égalité femmes/hommes, les violences, les sexualités. Toutes-s les élues-s se sont félicitées-és de la désignation d'un Ministère aux droits des Femmes. Les candidates-ts ont répondu selon leurs programmes, leurs convictions. Toutes-s s'engagent à "faire vite et bien" une nouvelle loi sur le harcèlement sexuel. Les élues-s demandent une transversalité entre les ministères (celui des droits des femmes et celui de l'éducation notamment), la position abolitionniste concernant la prostitution est majoritaire, la lutte contre la précarité des femmes est également une priorité, tout comme la lutte contre les violences et l’engagement pour la parité. Les causes des problèmes et les solutions à leur apporter, les engagements sont néanmoins différents et chacune-chacun a répondu aux nombreuses questions avec force et conviction. À l'Espace Simone de Beauvoir, nous resterons bien sûr vigilantes-ts. La construction de l'égalité passera par des politiques garantissant et élargissant les droits sociaux conquis par la lutte. Nous souhaitons que ce débat et les échanges qui ont suivi permettent une prise de conscience collective des pouvoirs publics. Nous exigeons l'égalité maintenant ! Michèle Frangeul, Présidente de l'Espace Simone de Beauvoir
Directrice de la publication : Michèle Frangeul Rédactrices : Rachel Bénéteau, Marie Boissière, Michèle Frangeul, Madeleine Gaultier, La CSF, La Trousse à Outils, Anne-Marie Ledebt, Anna Reymondeaux, Sos Inceste, Fanny Truong-Hauchard, Élodie Varin Bénévoles : Les adharentes-s individuelles-ls de l’Espace Simone de Beauvoir, Marine Leray, Dulary Sobrun, delphine Vincent Publié à 1 600 exemplaires papier et sur le web en juin 2012 Association agréée Jeunesse et Éducation Populaire / Lettre d'Info - revue bimestrielle éditée par l'Espace Simone de Beauvoir / N° ISSN 1298 - 051 X - dépôt légal : janvier 2012 / Imprimeur : Imprimerie ALLAIS
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À VENIR À L’ESPACE SIMONE DE BEAUVOIR Qui sont les filles dans la littérature jeunesse ?
Pour y répondre, une conférence de Nelly Chabrol-Gagne le vendredi 22 juin à 19h À l’Espace Simone de Beauvoir « En effet, l’homme représente aujourd’hui le positif et le neutre, c’est-à-dire le mâle et l’être humain, tandis que la femme est seulement le négatif, la femelle. […] Le grand malentendu sur lequel repose ce système d’interprétation, c’est qu’on admet qu’il est naturel pour l’être humain femelle de faire de soi une femme féminine : il ne suffit pas d’être une hétérosexuelle, ni même une mère pour réaliser cet idéal ; la « vraie femme » est un produit artificiel que la civilisation fabrique comme naguère on fabriquait des castrats ; ses prétendus « instincts » de coquetterie, de docilité, lui sont insufflés comme à l’homme l’orgueil phallique ; il n’accepte pas toujours sa vocation virile ; elle a de bonnes raisons pour accepter moins docilement encore celle qui lui est assignée. » Simone de Beauvoir, Le deuxième sexe (1949)
Depuis la petite Martine, toujours prête à aider sa maman aux fourneaux, les filles dans les albums de jeunesse sont-elles toujours aussi dévouées, tendres et habillées de rose ? Venez le découvrir lors d’une conférence animée par Nelly Chabrol Gagne, auteure du livre Filles d’albums : les représentations du féminin dans l’album. Nous verrons com-
ment aujourd’hui les filles et les femmes de tous âges sont présentées aux enfants à travers les albums illustrés. Cette conférence inaugure l’ouverture d’un cycle d’ateliers du féminisme sur les représentations de genre dans les productions destinées à la jeunesse : publicités, jeux vidéo, bandes dessinées, marketing, dessins animés et manuels scolaires…à découvrir à l’Espace courant 2012-2013. Le 22 juin 2012 à 19h à l’Espace Simone de Beauvoir.
Soirée de fin d’année ! Carte blanche à l’artiste Ana Igluka Le vendredi 29 juin à 18h30
Pour sa soirée de fin d’année, l’Espace Simone de Beauvoir donne carte blanche à une artiste atypique : Ana Igluka. Poétesse, chanteuse et graphiste, l’artiste nantaise déploie tous ses talents pour diffuser ses réflexions militantes féministes. C’est ainsi qu’une lecture de poésies engagées peut s’accompagner de diaporama, d’ambiance sonore ou de performance scénique. À découvrir également : www.lethermogene.net.
À noter qu’Ana Igluka et la musicienne de talent Delphine Coutant composent actuellement un nouveau spectacle autour des œuvres de Simone de Beauvoir. Spectacle à découvrir en avant première à l’occasion des 20 ans de l’Espace simone de Beauvoir en Mars 2013. Apéro-lecture, conte musical « Daou Dead » Vendredi 29 juin à 19h30 à l’Espace Simone de Beauvoir.
Écrivaine publique
Un service gratuit à l'Espace Simone de Beauvoir Si vous souhaitez une aide pour rédiger une lettre, remplir un imprimé, un formulaire administratif, une demande écrite (demande d'allocation, recours auprès d'un tribunal, démarche administrative...) Brigitte Bourvéau vous offre un service gratuit.
Sur rendez-vous le jeudi de 14h à 16h30 Tél. : 02 40 12 15 18 Espace Simone de Beauvoir Nantes · Lettre d'Info juin juillet août 2012 n° 98
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LES ACTIONS PASSÉES DE L’ESPACE SIMONE DE BEAUVOIR Une TROUSSE À OUTILS ? Indispensable pour lutter contre le sexisme, l'homophobie, la transphobie et toutes les discriminations. Nouvelle association adhérente de l’Espace Simone de Beauvoir : La Trousse à Outils, née à Nancy en 2010, s’installe à Nantes. Les principes de la Trousse à outils :
Les actions de la Trousse à Outils :
L'analyse de genre est pour nous centrale pour travailler sur le sexisme, l'homophobie, la transphobie. Parce que nous pensons que la manière dont on nous apprend à être des hommes ou des femmes hétérosexuelle-s marque profondément notre vision du monde et notre manière d'y prendre place. Parce qu'il est nécessaire pour aborder les questions de la sexualité, de l'autodéfense, du rapport au corps et à l'estime de soi de prendre en compte les différences de positions que notre identité de genre ou notre orientation sexuelle dessinent.
Les Monologues des... (chattes / vulves / petites culottes / vagins / clitos / foufounes / zézettes / sexes de filles) – est une pièce de théâtre inspirée des Monologues du Vagin d'Eve Ensler. Jouée à l’Espace Simone de Bauvoir par une dizaine de militantes, a été pensée comme un support de discussion, permettant l'émergence d'une parole publique sur des sujets tabous. La réduction des risques liés à la sexualité : Transmettre des expériences, ouvrir des espaces de discussion où les personnes puissent se sentir libres et respectées, mettre à disposition des informations, animer des ateliers, aborder les différentes pratiques sexuelles, les risques qui y sont liés, les questions autour de l'identité sexuelle, etc. Il ne nous appartient pas de dire ce qui est normal ou ce qui ne l'est pas. Nous estimons que c'est à chacune de choisir les pratiques sexuelles qui lui conviennent, dès lors qu'elle-il s'assure du consentement de sa/son/ses partenaires. L'Autodéfense Féministe, est pour nous une manière de transmettre aux femmes les moyens de gagner de l'autonomie et du pouvoir sur leur vie. Nous proposons des stages de deux jours, pour femmes ou pour adolescentes. Nous refusons la logique d'auto-limitation que l'on veut imposer aux femmes : ne pas fréquenter certains endroits, ne pas s'habiller de telle manière, ne pas avoir tel genre de comportement. D’autres ateliers, se déroulont à l’Espace Simone de Beauvoir. + d’infos : 02 40 12 15 18
Féminisme et solidarité : parce que nous pensons que les violences que nous subissons ne sont pas des problèmes individuels mais des problèmes de société, et qu'ils viennent d'une répartition inégale du pouvoir, nous croyons à l'action collective. Nous choisissons comme axe politique le féminisme, parce que nous sommes liées à une histoire de luttes que nous ne voulons pas oublier.
Empowerment et autonomie : parce que nous pensons que les inégalités se combattent en donnant aux catégories dominées les moyens de reprendre du pouvoir sur leur existence. Nous défendons une vision du féminisme qui donne à chacune la capacité de faire des choix pour elle-même, et de reconquérir la maîtrise de sa propre vie.
Une Barbue sachant barber doit savoir barber sans sa barbe ! Les Barbues de la côte Ouest sont venues en mai à l’Espace Simone de Beauvoir pour travailler : leurs prises de parole et leurs prestations publiques. Parce que le travail de barbue n’est pas de tout repos. Interpeller, moquer, ironiser le machisme ambiant face à des salles combles ne s’improvise pas. Alors afin de barber au mieux leurs contemporains, les Barbues de l’Ouest ont pris la barbe par les poils et ce souci de bien faire est tout à l’honneur de ces activistes féministes qui malmènent la vanité des puissants. Malheureusement, comme les barbues appuient toujours
là où ça fait mal, elles finissent par agacer et bien souvent on leur secoue violemment les poils, en témoigne leur irruption au Grand Orient de France qui s’est terminée par le dépôt d’une plainte par le collectif des barbues. Les Barbés réagissent souvent avec violence. Barbue, un métier à risque, peut-être que pour le prochain atelier, La Barbe à l’Ouest pourrait convier La Trousse à Outils pour un stage d’auto-défense ! + d’infos : Labarbealouest@gmail.com et aussi sur facebook ou www.labarbelabarbe.org
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LES ACTIONS PASSÉES DE L’ESPACE SIMONE DE BEAUVOIR Jeudi 24 mai s’est tenue l’Assemblée générale de l’Espace Simone de Beauvoir : Une ambiance studieuse et conviviale ! ports et des orientations 2012-2013, les adhérentes-ts individuelles-ls (membres fondatrices, membres de droits, associations adhérentes et représentante des adhérentes-ts individuelles-ls) ont procédé à l'élection du Conseil d'Administration. Ce sont présentées et ont été élus les associations suivantes : Association des Veuves et des Conjoints Le 24 mai dernier s'est tenu l'Assemblée général annuelle de l'Espace Simone de Beauvoir. L'Assemblée a débuté par la présentation des bilans de l'année écoulée et les orientations de l'année à venir. Ce fut l'occasion pour Diane Morel, graphiste qui a réalisé le nouveau logo et le charte graphique de l'Espace Simone de Beauvoir (cf LI N° ??) de présenter son travail. Après l'adoption des différentes rap-
Survivants 44 (ADVC), Association des Familles Monoparentales et Recomposées (ASFMR), Centre d’Information des Droits des Femmes et
Les participantes venues en nombres ont poursuivi les échanges lors du moment de convivialité préparé par l'équipe de salariées. A noter que le nouveau Conseil d'Administration, réuni le 4 juin a élu membres du Bureau : Michèle Frangeul (membre fondatrice), présidente ; Marie-Françoise Clergeau (membre fondatrice) VicePrésidente ; Isabelle Faghel (ASFMR) Trésorière, Annick Ouisse (ADVC) Secrétaire.Rapport d'activité et projet d'orientation disponible à l'accueil de l'Espace Simone de Beauvoir ou sur demande: 02 40 12 15 18
des Familles (CIDFF), Le Mouvement du Nid, Le Mouvement Français pour le Planning Familial, (MFPF), SOS Inceste pour Revivre, SOlidarités FemmeS.
Égalité femmes-hommes, droits des femmes : un débat réussi !
À l’occasion des élections législatives le jeudi 7 juin, s’est tenu à l’Espace Simone de Beauvoir, un débat sur les questions d’égalité entre les femmes et les hommes ainsi que sur la défense des droits de femmes. Le chiffre 7 était à l’honneur car 7 candidates-ts ont répondu présentes-ts à l’appel lancé par l’Espace Simone de Beauvoir et ses partenaires. Une cinquantaine de personnes sont venues écouter ce que les candidatests avaient à dire et les interroger sur des questions comme les discriminations dans le monde du travail ou les manques juridiques concernant
l’inceste. Les échanges entre les candidates-ts et avec les participantes-ts se sont focalisés sur le sexisme ordianire. En effet l’un des enjeux de ce débat était d’identifier quels sont les moyens pour agir concrètement contre les inégalités entre les femmes et les hommes, des inégalités qui sont dommageables, économiquement et socialement pour toutes et tous. Un constat a été établit collectivement : ce sont nos représentations, ancrées dès le plus jeune âge qui sont productrices d’inégalités. Les assignations à des rôles sexués sont intégrées très tôt et deviennent par la suite de plus en
plus difficiles à déconstruire pour les individus. Ces échanges nourris, passionnés et passionnants ont été menés par Marine Chérel, journaliste à qui incombait la lourde tâche de répartir les temps de parole ainsi que de veiller à ce que les discussions ne dévient pas trop d’un sujet à l’autre...
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DOSSIER AVEC LE MOUVEMENT DU NID : LA PROSTITUTION C’EST QUOI ? • • • • • • • • • • •
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20 millions de personnes touchées dans le monde. 3ème trafic mondial après la drogue et les armes. 30 milliards d'euros de chiffre d'affaire en Europe. 80 % des personnes prostituées sont entre les mains de proxénètes. 79 % des victimes de la traite sont destinées à l'exploitation sexuelle. Les personnes prostituées sont trompées par de faux emplois en Europe. Elles ignorent alors la violence et le niveau d'esclavage qui les attend. Majoritairement des femmes, le profil des victimes a toutefois évolué. L'UNICEF estime à 1 200 000 le nombre d'enfants victimes. L'âge moyen de l'entrée dans la prostitution s'est abaissé à 14 ans. La prostitution masculine est en plein essor, notamment dans les grandes métropoles (3000 à Berlin) 80 % des victimes sont sous la coupe de réseaux.
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Le système prostitutionnel relève du crime organisé. Il est d'ampleur mondiale, particulièrement lucratif et en essor constant. Il met à disposition de clients le corps de personnes prostituées réduites à l'état de marchandises. Véritable « produit de consommation » une personne prostituée « rapporte » en moyenne, 150 000 euros par an et connait des « recyclages » dans les industries liées au sexe. Le Trafic signifie le transport illégal de personnes contre rémunération. La Traite regroupe recrutement, transport et exploitation des personnes. Les trafics des êtres humains alimentent en permanence le système prostitutionnel. La pauvreté, la précarité, les inégalités sociales et géographiques en sont les causes. Tout comme la demande des clients. Sources : Fondation Scelles : http:// www.fondationscelles.org/
Système prostitutionnel : état des lieux en Europe
Les différentes législation, les trafics et les nouvelles formes de prostitution Vous avez dit Loverboys ? Un peu partout en Europe un nouveau type de proxénétisme se développe, aux Pays-Bas on les appelle les Loverboys. Ce sont de jeunes hommes (17 ans) qui prostituent celles, (souvent encore plus jeunes) à qui ils ont fait croire qu’elles étaient leur petite amie. Preuve s’il en fallait que le cynisme ambiant a conquis les esprits des plus jeunes.
Et ailleurs ?
Ce qu’il y a derrière la prostitution: Le message de la carte ci-dessus est clair : en rouge les pays d’où viennent les personnes victimes de la traite des êtres humains. En vert, les pays destinataires de cette traite. En résumé des pays pauvres vers les pays riches. Il y a plusieurs siècles, existait ce que l’on appelle le commerce triangulaire. D’Europe en Afrique jusqu’aux Amériques des bateaux transportaient humains et matières premières : C’était le système esclavagiste…que nous condamnons toutes-ts aujourd’hui.
Quelle position adopter ? La législation française est très souvent critiquée. Le délit de racolage, même passif (instauré par M. Sarkozy, Ministre de l’Intérieur en son temps) est décrié par les associations car considéré comme injuste. Alors que faire ? Ouvrir les maisons closes ? Durcir l’interdiction et pénaliser les clients ? Sur la carte ici à gauche en vert les pays qui autorisent la prostitution, en jaune, ceux qui sont dans l’entre-deux et en rouge, ceux qui ont pris des mesures pour en finir avec la prostitution. L’exemple de la Suède est à ce sujet intéressant : les clients y sont pénalisés. La Suède a obtenu des résultats satisfaisants. Mais tout cela résulte d’un long travail d’éducation (par exemple c’est en Suède qu’existe une école qui travaille à supprimer les inégalités entre les sexes en neutralisant le genre dans la langue). C’est donc une politique globale qui est nécessaire pour agir.
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DOSSIER AVEC LE MOUVEMENT DU NID : LA PROSTITUTION Enquête exclusive : la prostitution et vous ! Plutôt que d’attaquer les idées reçues sur la question de la prostitution, les équipes du Mouvement du Nid et de l’Espace Simone de Beauvoir ont choisi d’aller à la rencontre des habitantes-ts de Nantes et de leur soumettre ce questionnaire afin de savoir ce que tout à chacun pense de la prostitution. C’est donc une équipe de 4 personnes qui s’est rendue sur le marché de Talensac afin d’interroger les personnes présentes. Bien évidemment, cette petite enquête n’est pas une étude sociologique pointue. Cependant, elle a été réalisé en tentant de recueillir les propos d’autant de femmes que d’hommes et de façon à ne pas influencer les réponses des participantes-ts, en évitant tout débat sur la question. Il a parfois était difficile de ne pas réagir, surtout lorsque l’on a pu entendre dire « Le problème ce n’est pas les prostituées, mais les chiennes de garde ! » .
1- Pour vous, la prostitution c’est quoi ?
2- La prostitution, c’est dans la rue ?
3- Pour vous, la prostitution est nécessaire ?
4- La prostitution évite-t-elle les viols ?
5- Considérez-vous que la prostitution soit un problème dans notre société ? Vous sentez-vous concernée-é ?
6- Êtes-vous pour ou contre la réouverture des maisons closes ?
7- Êtes-vous pour ou contre la pénalisation du client ?
8- Se prostituer, est-ce que c’est un choix ?
9- Se prostituer, c’est se faire de l’argent facile ?
10- Votre enfant vous dit qu’il est client, qu’est-ce que vous en pensez ? 11- Votre enfant vous apprend qu’il se prostitue, quelle est votre réaction ?
12 Vous auriez un besoin urgent d’argent, vous prostituer serait une solution envisageable ?
Femmes et hommes n’ont Pas de volontaires pour se pas le même avis sur la prostituer… prostitution Deux questions ont fait l’unanimité : De ce questionnaire, des tendances fortes ressortent. Les réponses diffèrent clairement en fonction du sexe des personnes interrogées. A la question la prostitution est-elle nécessaire? Plus d’hommes que de femmes ont répondu OUI. Les hommes sont plus nombreux à contester la pénalisation du client. Enfin, seuls des hommes ont répondu de façon clémente à la question « Votre enfant vous dit qu’il est client, qu’est-ce que vous en pensez? »
le malaise est total lorsque l’on émet l’idée que l’enfant des personnes interrogées se prostituerait. Enfin, à l’évocation de la prostitution des participantes-ts elles/eux-mêmes pour arrondir les fins de mois, des NON fermes et définitifs nous ont été répondus. Voilà pourquoi nous avions inscrits ces questions dans notre enquête, pour montrer tout le paradoxe qui existe face à la prostitution. Elle est intolérable pour ses enfants et pour soi, mais pour les autres c’est autre chose...
Les maisons closes suscitent toujours des avis par- Demain le monde merveilleux de la prostitution tagés Pour beaucoup, presque autant pour les femmes que les hommes, les maisons closes seraient une solution. Les raisons invoquées sont les suivantes : hygiène, élimination des proxénètes et problème de la visibilité dans la rue résolu ! C’est lorsque l’on aborde ces questions-là que l’on comprend à quel point il reste un grand travail d’information à effectuer. Dans les maisons closes, les personnes qui se prostituent exerceraient alors un travail tout ce qu’il y a de plus normal? Que l’on pense naïvement que cela règlerait le problème du proxénétisme (certains ont d’ailleurs affirmé qu’aujourd’hui de proxénétisme il n’y avait plus) passe encore, mais que l’on considère qu’à partir du moment où l’on organise la prostitution, celleci n’est plus à remettre en cause, est assez triste.
Le corps serait donc toujours potentiellement soumis aux règles de l’argent. Il n’y a que très rarement de remise en cause de l’acte de prostitution, comme si c’était une fatalité, un mal nécessaire. C’est d’ailleurs cette question, la numéro 3 qui a causé le plus d’hésitations et reçu les réponses les plus partagées. Il ne faut alors pas s’étonner que l’on en arrive à des projections comme celles de chercheurs Néo-zélandais qui affirment que l’avenir est aux prostituées robots…comme le présente le Courrier International du 07.05.2012 : http:// www.courrierinternational.com/ article/2012/05/07/demain-aamsterdam-des-prostituees-robots.
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DOSSIER AVEC LE MOUVEMENT DU NID : LA PROSTITUTION Et maintenant on fait quoi ?
La mission d’information sur la prostitution en France, conduite par les députés Danielle Bousquet(PS) et Guy Geoffroy (UMP) a remis en avril 2011 un rapport intitulé « prostitution : l’exigence de responsabilité » un projet de politique globale :
Les premiers signes de changement :
Les grands axes de travail et constats du rapport :
Il est fondé sur deux nouveautés : l’objectif de la disparition de cette forme de violence, en majorité subie par des femmes et la responsabilité du client prostitueur dont il demande la pénalisation. L’originalité de ce rapport, éminemment progressiste est de miser sur le recul de la prostitution et non sur aménagement, systématiquement voué à l’échec. Il avance 30 propositions étayées, parmi lesquelles bon nombre de mesures sociales et pédagogiques : campagne de communication, éducation à l’égalité dès la petite enfance, amélioration de l’accès aux droits des personnes prostituées (droit au logement et aux soins, alternatives possibles à la prostitution), sensibilisation des services de police et de justice (qui voient encore les personnes prostituées comme des délinquantes),indemnisation du préjudice subi par les victimes de la traite et du proxénétisme,facilitation de l’obtention des titres de séjours pour les étrangères.
Un premier geste de portée législative a déjà suivi la parution du rapport .Une « proposition de résolution réaffirmant la position abolitionniste de la France en matière de prostitution a été déposée le 9 juin 2011 et votée le 6 décembre 2011 à l’unanimité par les députées-és de toutes les familles politiques Le rapport ne réclame pas l’abrogation des dispositions sur le racolage à commencer par la loi de sécurité intérieure de 2003 qui pénalise les personnes prostituées, il ne propose « que » d’évaluer l’utilité de maintenir le délit de racolage. C’est une revendication partagée par l’ensemble des associations travaillant aux côtés des personnes prostituées Le rapport consacre sa première partie à un état des lieux de la prostitution en France
Une réalité difficile à mesurer : les chiffres de l’Office Central de Répression de la Traite des Êtres Humains évalue de 18 000 à 20 000 le nombre de personnes prostituées en France. La place croissante de la traite des êtres humains : - Une forte augmentation de la prostitution étrangère, - Le fonctionnement des réseaux, - La contrainte physique ou morale - La géographie de la prostitution étrangère en France et à Paris Internet et les nouvelles formes de prostitution : - Internet, un média privilégié pour la prostitution - «L’escorting» - Les motivations des escortes indépendantes - Les «sextours» nouvelles forme d’exploitation de la prostitution Anne-Marie LEDEBT Présidente du Mouvement du Nid Pays de la Loire
Le Mouvement du Nid et L'Espace Simone de Beauvoir vous convient à une soirée débat sur la prostitution. Grâce à l'expérience de l'association du Mouvement du Nid, une présentation des orientations parlementaires dans ce domaine vous sera faite.
Les questions de pénalisation du client ou de réouverture des maisons closes font très souvent l'objet de clivages dans les discussions. Venez échanger à l'Espace Simone de Beauvoir le
MERCREDI 20 JUIN à 19h30 !
Au 25 Quai de Versailles 44 000 Nantes 02 40 12 15 18 Espace Simone de Beauvoir Nantes · Lettre d'Info février 2011 n° 98
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L’ŒIL DE SIMONE : ÉCHOS DROITS DES FEMMES Adrienne Rich vous connaissez ?
Une auteure à découvrir ou à redécouvrir
Adrienne Rich est décédée le 27 mars 2012. Elle était une théoricienne et poète féministe américaine elle est peu connue du grand public. Ses écrits sont pourtant incontournables pour qui s’intéresse aux combats des femmes. L’ouvrage « La contrainte à l’hétérosexualité » revient sur le caractère soit disant évident des va-
leurs naturalistes et patriarcales. Bien évidemment, penser que les femmes ne doivent pas être assignées à des rôles pré-définis en raison de leur sexe, mène à remettre en cause tous les fondements de la société dans laquelle nous évoluons. Le système hétéro-social et hétéro-patriarcal est alors passé au crible. Revenant sur la question de l’appropriation du corps des femmes par les hommes, Adrienne Rich pousse le raisonnement féministe jusque dans le rapport que nous avons aux corps et aux sexualités. Différentes théories se sont affrontées dans les années 1970 et 1980. Elles ont traversé les mouvements féministes, aujourd’hui, les
débats sont plus convenus et ont fait consensus sur le thème de l’égalité. Alors si vous avez envie de mêler poésie, philosophie politique et militantisme, procurez-vous l’un de ses ouvrages ! Vous retrouverez le goût du vertige lorsque les écrits vous projettent dans un ailleurs, vous obligent à dépasser toutes vos conceptions, vos schémas et tout simplement vos habitudes. Une lecture qui changera votre regard. Une auteure qui mérite d’être appréciée à sa juste valeur et à qui un hommage féministe doit être rendu. «La contrainte à l'hétérosexualité» Adrienne Rich, co-édition Mamamalis et Nouvelles questions féministes, 183 p. 18 € 95
Harcèlement sexuel une nouvelle loi vite et bien ? À l’heure où nous écrivons cette lettre d’info, le projet de loi sur le harcèlement sexuel n’est pas officiellement connu.
Le choix des termes… Les associations féministes comme l’AVFT souhaitent rester vigilantes. Plusieurs questions se posent : quels seront les termes employés pour décrire le harcèlement ? Quelle prise en compte du caractère répétitif, de la durée ? De plus, dans le projet pressenti pour être soumis au vote des députées-s, les spécialistes indiquent leurs craintes quant à la tournure du texte qui pourrait mettre en difficulté les victimes de harcèlement qui devraient faire la preuve du harcèlement, ce qui n’est pas toujours chose aisée. Cette dernière subtilité est due au fonctionnement du droit français. En effet, ici c’est à l’accusation de faire la preuve de la culpabilité d’autrui, ce qui semble assez logique, mais peutêtre pas dans tous les cas et de manière absolue. Outre Atlantique par exemple, c’est à l’accusé de faire
preuve de son innocence. Pour le moment, il est prévu de distinguer deux cas de figure : - 1er cas : celui où des "actes, des mots et des gestes à connotation sexuelle" seraient imposés de manière répétée, ce qui serait passible d'un an de prison et de 15 000 € d’amende, - 2nd cas : « est assimilé à un harcèlement sexuel », le fait mentionné dans le premier cas qui, « même en l’absence de répétition, s’accompagne d’ordres, de menaces, de contraintes ou de toute autre forme de pression grave accomplis dans le but réel ou apparent d’obtenir une relation sexuelle ». Dans ce cas de figure, les faits seraient punis de deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende. Ce qui dans tous les cas est moins lourdement puni que le délit de vol.
Retour sur l’abrogation Une des solutions aurait été de revenir sur l’abrogation en elle-même. La rendre caduque car abrogée sous la pression d’une personne elle-
même condamnée par cette loi. Ce qui aurait permis de reprendre les plaintes en cours et de laisser l’ancienne loi servir pendant que l’on en établissait, une nouvelle.
Patience et longueur de temps... Même si nous ne pouvons que nous réjouir de l’intérêt que porte le gouvernement à cette question. Le tout est de savoir s’il va faire vite et bien. Car la loi précédente n’était pas satisfaisante, de l’avis même des associations féministes. L’erreur a été son abrogation dans la précipitation, laissant les victimes sans recours. Il ne faudrait pas qu’une seconde fois, l’empressement (conduit par de bonnes intentions), entraîne un résultat décevant et lourd de conséquence. Vigilance donc… L’Espace a signé différentes pétitions au moment de l’abrogation et soutenu les initiatives des associations féministes.
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L’ŒIL DE SIMONE : ÉCHOS DROITS DES FEMMES États-unis : pour la présidentielle, les SLUT passent à l’action Aux États-unis, le fédéralisme est fatal pour les femmes. Dans plus de 30 États, de graves atteintes aux droits des femmes ont lieu. Or cette vague de régression passe presque inaperçue puisqu’elle se fait par le biais des lois fédérales et non à l’échelle nationale. Cependant 30 États sur 50, cela commence à faire.
contraception et la fécondation in vitro. En Ohio, c’est le stérilet qui dérange et son utilisation sera fortement réduite. Enfin, le Parti Républicain, souhaite qu’à l’échelle nationale, grâce au Project Life Act souhaite permettre aux hôpitaux de refuser d’assister une femme enceinte en danger de mort plutôt que de l’avorter et de lui sauver la vie.
Nous sommes toutes des SLUT ! Les propos orduriers d’un animateur radio, Rush Limbaugh ont poussé des femmes démocrates à agir. En mars dernier, Sandra Fluke une étudiante en droit est venue parler de l’importance de la prise en charge de la contraception devant la chambre des représentants. Cet acte citoyen a valu à Sandra Fluke d’être traitée de « slut » (salope) par Rush Limbaugh. Les femmes ont alors repris à leur compte le terme de salope. Considérant que si prendre la pilule c’est être une salope alors nous sommes toutes des salopes ! De là est né le mouvement « Rock The Slut Vote for 2012 ». Comme à leur habitude, les femmes dans leurs luttes gardent le sens de l’humour et préfèrent répondre aux pourfendeurs de la contraception et de l’avortement par l’absurde.
Dangers sur l’IVG contraception
et la
Ce qui se joue n’a pourtant rien d’hilarant : 8 États ont voté l’obligation à une échographie avant IVG. 5 ont voté la possibilité pour l’employeur de supprimer la prise en charge de la contraception dans le programme assurance santé des salariées-s. Dans le Kansas, les pharmaciens ont le droit de refuser de fournir un contraceptif aux femmes venues dans leur officine et cela va même plus loin, ils pourront obliger les femmes à leur donner l’ordonnance du médecin afin de les empêcher d’aller dans une autre pharmacie ! Au Tennessee, on projette de rendre public et d’afficher le nom des femmes ayant avorté. Dans le Mississippi et dans le Colorado, le statut de « personne » dès la fécondation rendrait illégale la
Face à ces attaques la riposte : Plusieurs femmes démocrates à l’approche de la présidentielle américaine ont alors décidé de faire des propositions de lois tout aussi intéressantes : reconnaître le statut de personne aux spermatozoïdes, rendre la masturbation, la fellation et la sodomie illégales, ou encore obliger les hommes souhaitant un traitement des dysfonctionnements érectiles de se soumettre à un examen anal, tout aussi utile qu’une échographie avant un avortement. Rappelons que les américaines pensaient leurs droits acquis depuis et pour longtemps. La domination masculine est millénaire, les avancées des dernières décennies sont fragiles et précieuses, notre devoir aujourd’hui est de continuer à lutter mais aussi de rester VIGILANTES-TS. https://waronwomen.com/ RockTheSlutVote/
Nouveau gouvernement : réactions d’un autre âge À la rubrique du sexisme ordinaire, si je vous dis Patrick Besson, vous n’êtes pas étonnées-s. . Pour étayer cette remarque, nous vous proposons ces deux extraits de la chronique de Patrick Besson dans Le Point : « La parité, ça fait un peu partouze straight (...) Avant, les épouses de ministres étaient tranquilles : il n'y avait presque que des hommes dans le gouvernement. Maintenant, elles ont du souci à se faire, surtout avec les ca-
nons dont s'est entouré Jean-Marc Ayrault ». C’est donc tout ce qu’il y a à retenir de la présence de femmes au sein du gouvernement, les seuls critères sur lesquels apprécier leurs compétences sont donc d’ordre physique. Enfin et parce qu’il n’y a pas de limite à la bêtise voici la suite de la chronique : Najat Vallaud-Belkacem est une « ingénue libertaire », Aurélie Filippetti une «séductrice culturelle », Fleur Pellerin une « geisha intellectuelle », Christiane Taubira un « tanagra
guyanais » (un tanagra est une statuette antique, NDLR). Nous sommes atterrées de lire de tels propos. Que Patrick Besson ait des « idées », qui sont les siennes, nous ne pouvons l’en empêcher, mais qu’un organe de presse puisse s’en faire le relais est la preuve de l’irresponsabilité récurrente des médias. En effet, il serait temps que les responsables de publication prennent conscience de leur devoir de vigilance, notamment en ce qui a trait aux questions d’égalité entre les femmes et les hommes.
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SOUTIENS ET PETITIONS Rosières et Mini-Miss : machines à perpétuer les inégalités Parce qu’il faut que les individus intègrent dès le plus jeune âge les assignations aux identités genrées, il existe la fête des Rosières et dans un style encore plus débridé les concours de Mini-Miss. Que ce soit dans le but de perpétuer une « tradition » ou pour offrir un passe temps à des parents en manque de reconnaissance…retour sur ces machines à perpétuer les inégalités.
Rosières ? Y’a pas de quoi êtres fières !
Danièle Coulardeau, Rosière 1963
La fête des Rosières qui élit une jeune fille pendant un an pour représenter sa commune existe depuis 530 ap J.-C. Cette année l’élection d’une Rosière Nationale est prévue, et c’est si l’on peut dire une nouveauté. Cette cérémonie se tiendra le 23 juin à Suresnes, près de Paris. Cette initiative a provoqué l’indignation de nombreuses associations féministes.L’élection perpétue en effet des valeurs très traditionalistes concernant les jeunes filles qui y participent comme la vertu, la respectabilité, la chasteté. Autant de clichés encore aujourd’hui bien tenaces et qui participent à la construction d’un imaginaire collectif liant les femmes à des rôles bien définis.
Mini-Miss Méga dégâts... Quant aux élections de Mini-Miss, que nous pouvons trouver scandaleuses, ces dernières devaient respecter des règles plus strictes depuis janvier 2012 grâce au rapport Jouanno sur l’hypersexualisation des fillettes. Ce rapport préconise l’interdiction de ces concours le comité d’organisation des concours Mini-Miss France a alors proposé la mise en place d’une charte interdisant le port de chaussures à talons par les participantes, le maquillage, le défilé en maillot de bain ou les tenues non appropriées et obligeant les enfants à être âgée d’au moins 7 ans pour être inscrites aux concours. Or fin mai, dans les phases finales des qualifications au concours Mini-Miss France, ces règles n’étaient clairement pas respectées. Sont-elles d’ailleurs suffisantes ? Le principe même de ces concours ne devrait-il pas tout simplement être remis en question ? Surtout lorsque l’on a les aveux de l’organisateur des concours officiels : « Ces adaptations de forme ne changent pas la philosophie de ces manifestations, qui reposent sur les talents de séduction, de concours d'apparence auxquels les garçons ne veulent pas 'se rabaisser». Un sujet de réflexion pour le tout nouveau Ministère des droits des Femmes…
Au Mexique le combat de femmes contre les violences sexuelles En 2002, lors d'incidents distincts, Valentina Rosendo Cantú et Inés Fernández Ortega, ont été abordées par des soldats qui les ont par la suite violées. Faisant preuve d’un courage énorme, elles ont dénoncé ces agressions auprès des autorités. L’enquête, confiée à la juridiction militaire, n’a jamais abouti. En août 2010, la Cour Interaméricaine des droits de l’homme a ordonné à l’État mexicain de traduire les responsables en justice, et de fournir aux victimes une réparation et de ne plus confier à une juridiction militaire l’examen des cas de violations des droits humains par des membres de l’armée. La décision, en août 2011, de confier le dossier au système de justice civile fédéral représente une avancée considérable dans la lutte contre l’impunité au Mexique. Comme l’Espace, soutenez l’action d’Amnesty International : http://www.amnesty.fr
Un projet contre les discriminations « Foot For Love » est une initiative destinée à promouvoir la lutte contre les violences et discriminations à l’encontre des lesbiennes, en particulier par le sport. Grâce aux contributions de toutes et tous, l’objectif est d’accueillir une équipe de footballeuses sud africaines et d’organiser autour de cet événements des actions de sensibilisation, d’information, d’échanges culturels et de temps de mobilisation militante.L’Espace a apporté sa contribution à ce projet. http:// + d’info : www.kisskissbankbank.com/en/ projects/foot-for-love
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LES CONSEILS DE SIMONE POUR PROLONGER LA RÉFLEXION À Nantes ou aux alentours...
Sur la toile :
Vendredi 22 juin à 20h30 Cinéma Bonne Garde, 20 rue Frère Louis, Nantes, Tarif unique 8€
Ciné-concert par Résistenz, Le journal d’une fille perdue : ce film muet de G.W Pabst avec Louise Brooks, film des années 30 est d’une inquiétante actualité (question des filles-mères, autonomie des femmes…)
Université Rennes 2, UFR Sciences Sociales Responsable : Annie Junter (annie.junter@univ-rennes2.fr).
Propose un diplôme inter-universitaire, études sur le genre, Il s’agit de répondre à la demande de formation professionnelle continue sur les questions liées au genre, à l’égalité entre les femmes et les hommes dans le secteur privé, public, associatif par une offre de formation diplômante.
Ailleurs en France… Mardi 26 juin 8h30 à 17 heures à la Maison du Barreau de Paris.
Le 1er colloque Franco-Tunisien, dédié aux droits des femmes en Tunisie. Pour les femmes en Tunisie : Le printemps touche à sa fin ! Mobilisons-nous pour faire du droit des femmes un acquis durable : www.colloque-tunis-paristunis.com
jeudi 27 septembre 2012 Amphithéâtre Durkheim 1, rue Victor Cousin - Paris Ve
Après une longue année à l’actualité électorale très chargée, Le MAGE organise un colloque international « Genre et sexualité dans la présidentielle française de 2012 ».
Un film du Mouvement du Nid sur la prostitution
http://www.abolir.fr/
Pour connaître toutes les propositions concernant la prostitution
http://www.prostitutionetsociete.fr/actualites/actualites-france/30propositions-novatrices-pour http://freepussyriot.org/about
En Russie
Sur la Bande Dessinée
http://associationartemisia.blogspot.fr/2011/12/la-selection-du-prix-artemisia2012.html
À l’Espace
Entre autres nombreuses revues à l’Espace Simone de Beauvoir :
La «nature» nous attribuerait-elle un sexe, masculin ou féminin, qui déterminerait définitivement notre identité sexuelle? Ou faut-il, comme l’avancent les tenants des études de genre, privilégier le rôle de l’éducation, de la culture, des normes sociales dans la construction de ces identités? Cette polémique fait l’objet de vifs débats dans la communauté intellectuelle et scientifique. Et si tous avaient à la fois tort et raison?
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EN LECTURE SIMONE ! MEDIAGRAPHIE Nous vous proposons une sélection d’ouvrages pour alimenter et prolonger la réflexion sur la question de la prostitution. Et les personnes prostituées dans tout ça ?
Les réseaux de prostitution et leur mondialisation
La banalisation de la prostitution ne renforce-t-elle pas l’inégalité des sexes ? La complaisance à l’égard des clients ne cautionne-t-elle pas la violence, la traite des êtres humains ? Claudine Legardinier et Saïd Bouamama se penchent enfin sur celui qui participe au premier chef à ce système prostitueur : le client. Après une étude sur les conditions de la pérennité de la prostitution, les auteurs donnent la parole aux clients. Cette enquête téléphonique fait ressortir la banalité de cette pratique. Le discours légitimant qui l’accompagne permet aux consommateurs de sexe de garder bonne conscience et à tout un chacun de considérer la prostitution comme « le plus vieux métier du monde ».
Deux documents pour témoigner du vécu des personnes prostituées, deux points de vue sur cette réalité :
« Que se passe-t-il dans la tête d’une fille, mise sur le trottoir au sortir de l’adolescence, seule dans un pays dont elle ne parle pas la langue ? » C’est la question que se pose Clara Dupont-Monod. Pour tenter d’y répondre, elle rencontre deux fois par semaine pendant un an une prostituée bulgare de vingt et un ans. Ces entretiens permettent de la faire parler sur la prostitution au quotidien, et, plus difficilement, d’elle, de sa vie, de son enfance, de ses amours, … Histoire d'une prostituée / Clara Dupont-Monod - Grasset Et Fasquelle, 2003
La démarche d’Iana Matei est davantage tournée vers l’action. Le trafic d’êtres humains la révolte et elle décide d’intervenir à son échelle, en Roumanie. Les pays de l’Est sont devenus les principaux pourvoyeurs de filles de l’Union européenne. Selon les rares études dont on dispose, 300 000 se prostitueraient à l’Ouest aujourd’hui. L’auteure de ce livre, raconte son combat pour sortir ces filles du trafic mondialisé dont elles sont victimes. À vendre Mariana, 15 ans / Iana Matei - Oh !,Essais De Sociologie, 2010
Clients : tous responsables !
Attac dénonce cette mondialisation et sa logique néolibérale, qui ravale l’être humain au rang de marchandise. Face à ce phénomène, les pays européens réagissent différemment. Faut-il, comme les Pays-Bas et l’Allemagne, règlementer cette « activité » ? Ce choix prend il en compte le respect de la dignité humaine ? Mondialisation de la prostitution ; atteinte globale à la dignité humaine / Attac - Mille Et Une Nuits, 2008 Essais De Sociologie
Les clients de la prostitution ; l'enquête / Said Bouamama, Claudine Legardinier - Presses De La Renaissance, 2006
L’Espace Simone de Beauvoir possède plus de 1600 livres et de nombreuses revues. Espace Simone de Beauvoir Nantes · Lettre d'Info juin juillet août 2012 n° 98
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EN LECTURE SIMONE ! MEDIAGRAPHIE A l’occasion de sa conférence-débat, « Qui sont les filles dans les albums jeunesse ? », Nelly Chabrol Gagne illustrera son propos avec de nombreux albums jeunesse. Nous vous en présentons une sélection. Voilà comment sont traitées les femmes quand elles prétendent échapper à leur rôle prédestiné…
Tout le monde connait l’histoire de Jeanne d’Arc, et surtout sa fin tragique. Jeanne / Thierry Dedieu – Seuil, 2008
L’histoire de Maïmouna est d’autant plus triste qu’elle est partagée par toutes ses amies…Néanmoins, une lueur d’espoir apparaît quand les amies d’enfance se révoltent pour changer le destin de leurs petites sœurs.Maïmouna, qui avala ses cris plus vite que sa salive. Yves Pinguilly, N'naple Coulibaly, Caroline Palayer - Vents D'ailleurs, 2007
Éditions Des Femmes : à quand une réédition complète des albums jeunesse ? La valeur n’attend pas le nombre des années : en leur temps, les éditions Des Femmes proposaient aux enfants que nous étions des albums pertinents et qui sont toujours d’actualité. Actes Sud Junior en propose deux de l’auteur Adela Turin, illustrés par Nella Bosnia : Historienne de l’art et designer industriel, Adela Turin fonda à Milan, en 1974, la maison d’édition Dalla parte delle bambine (Du côté des petites filles). Ce fut l’origine d’une expérience éditoriale originale en publiant des albums qui dénonçaient et expliquaient le sexisme aux enfants. Traduits et publiés en France par les Éditions des femmes, ils ont été réédités par Actes Sud Junior et sont maintenant disponibles en petit format. Il était une fois au pays des éléphants, une tribu où les petites éléphantes devaient manger des fleurs pour avoir les yeux brillants et la peau aussi rose tendre que celle de leur maman. Pour les encourager, on leur mettait de fragiles collerettes, de grands nœuds et des chaussons roses. Enfermées dans leur enclos, elles regardaient leurs frères et leurs cousins tout gris jouer en liberté. Pâquerette était la seule qui ne rosissait pas, ce qui inquiétait beaucoup ses parents. Elle trouva quand même son bonheur en suivant le chemin de l’indépendance…
La révolte grondait chez les singes bonobos : les bonobées se lassaient de tout faire pendant que leurs époux se pavanaient au soleil ou se piquaient de s’instruire en répétant inlassablement les mêmes quatre mots d’anglais. Leurs petits bonobins sous le bras, elles s’en furent goûter ailleurs une vie plus douce. Pour faire réfléchir les bonobos….une réédition indispensable dénonçant avec humour et expliquant le sexisme aux enfants.
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LES INFOS DES ASSOCIATIONS ADHÉRENTES DE L’ESPACE SIMONE DE BEAUVOIR Sos inceste : Elle ne pleure pas, elle chante Dans le cadre d'une soirée Ciné débat organisé par le Katorza, La Présidente Hélène LEGRAND et la Trésorière Sylvie COUTAUD de SOS Inceste Pour Revivre sont intervenues autour du film « Elle ne pleure pas, elle chante ». Le film retrace le parcours psychologique d'une jeune femme victime d'inceste. Son père, l'abuseur, est dans le coma suite à un accident de
la route. Elle y verra l'opportunité de lui parler, de lui raconter, de lui crier sa souffrance pour pouvoir enfin réapprendre à vivre. Le film a suscité de nombreuses questions sur la problématique de l'inceste et le parcours de reconstruction d'une victime. Ce fut l'occasion d'échanger ensemble sur ce thème encore tabou. SOS Inceste Pour Revivre À Nantes : 02 40 89 30 80
Actu des adhérentests individuelles-ls Lors de l’assemblée plénière des adhérentes-ts individuelles-ls de l’Espace Simone de Beauvoir, le 22 mai dernier, ont été élues comme représentantes : Alison FRESLON, Marie-Christine OUVRE et Madeleine GAULTIER. Cette dernière est désignée pour voter au C.A. La prochaine réunion aura lieu le 19 juin à 18h00. Le 6 juillet à 12h00 se tiendra le repas mensuel des adhérentes-ts ce sera l’occasion de faire le bilan et de penser aux projets à venir.
Formation et réseaux sociaux au Planning Familial Cette formation délivrée par le Planning Familial a pour objectif de faire acquérir des connaissances sur les questions de sexualités, de vie affective et relationnelle, ainsi que sur les questions de santé globale à travers l’analyse de genre. Il reste des places pour les prochaines session, alors si cela vous intéresse, pourquoi pas vous inscrire ?
Pour qui ? Vous êtes déjà professionnels-les ou bénévoles des secteurs de l’action sociale et médico-sociale, de l’éducation ou de l’animation socioculturelle et vous recherchez une formation dans les domaines de la vie affective et sexuelle?
Ou tout simplement ces domaines vous intéressent et vous envisagez un projet professionnel et/ou bénévole?
Où ? Espace Simone de Beauvoir 25, Quai de Versailles 44000 Nantes
Renseignements :
Planning Familial 44 16, rue Paul Bellamy 44000 Nantes mfpf.nantes@free.fr – 02 40 20 56 27 À toutes-ts les accros des réseaux sociaux, vous pouvez désormais suivre le Planning 44 sur sa page Facebook : http://www.facebook.com/ PlanningFamilial44
Nouvelles orientations et nouvelle adresse ! Le Congrès Nationalde La CSF « Famille en mouvement » s'est déroulé les 26,27,28 Mai à Soissons. Ce congrès, au cœur des réalités sociales des Familles, a rassemblé 300 Militantes-ts de toute la France et des DOM. Elles et Ils ont échangé sur ce que vivent les familles aujourd'hui : parentalité, éducation, logement et consommation. A partir de son « Projet Associatif » La CSF a défini ses orientation pour les quatre années à venir.
Attention : La CSF déménage ! À partir du 2 Juillet 2012. Changement d'adresse de l'Union Départementale 44, À noter :UD CSF 44 4, rue Désiré Colombe 44000 Nantes
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Date et heure
Lieu
Evénement
Organisé par
Vendredi 1er juin 12h30
Espace Simone de Beauvoir
Repas des adhérentes-ts individuelles-ls
Adhérentes–ts individuellesls de l’Espace Simone de Beauvoir
Jeudi 07 juin à 19h
Espace Simone de Beauvoir
Débat public en présence des candidates-ts aux élections législatives
Esapce Simone de Beauvoir
Lundi 11 juin à 17h
Espace Simone de Beauvoir
Assemblée Générale du CIDFF44
CIDFF44
Mardi 12 juin à 18h
Maison du quartier du Breil
Théâtre Forum sur les relations fillesgarçons
Planning Familial
Samedi 16 juin
Balade de fin d’année à Clisson pour la journée
Balades visite d’un vignoble et d’une église à Clisson
Adhérentes–ts individuellesls de l’Espace Simone de Beauvoir
Samedi 16 juin à 19h30
Espace Simone de Beauvoir
Cafette Les Filles
Les Filles
Mercredi 20 juin 19h30
Espace Simone de Beauvoir
Soirée sur la prostitution
Le Mouvement du Nid
Jeudi 21 juin à 18h30
Espace Simone de Beauvoir
Atelier d’anglais
Pascale Denance
Vendredi 22 juin à 19h
Espace Simone de Beauvoir
Conférence sur la place des filles dans la littérature jeunesse, en présence de Nelly Chabrol Gagne
Espace Simone de Beauvoir
Mardi 26 juin à 18h30
Espace Simone de Beauvoir
Assemblée Générale du Planning Familial
Planning Familial
Vendredi 29 juin 10h
Espace Simone de Beauvoir
Temps de convivialité avec la venue de femmes d’Agadir
Espace Simone de Beauvoir
Vendredi 29 juin 18h30
Espace Simone de Beauvoir
Fête de fin d’année à l’Espace Simone de Beauvoir Spectacle d’Ana Igluka
Espace Simone de Beauvoir
BULLETIN D'ADHESION 2012-2013
Adhérez à l'Espace Simone de Beauvoir ! Nom - Prénom : ........................................................................................................................................................................ Organisme : ................................................................................................................................................................................. Adresse : ........................................................................................................................................................................................ Tél : ............................................................................ mail :.......................................................................................................
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Espèces
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Date :
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