GEO Hors Serie + The New York Times (Otoño 2016) | L'Iran au présent

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DES LIBERTÉS À PROTÉGER FAUT-IL RENONCER À ÊTRE SOI-MÊME POUR SE FAIRE «LIKER» SUR FACEBOOK ?

ACCÈS À L’ÉDUCATION, À DES IDÉES NOUVELLES… LE WEB DOIT RESTER UN PROGRÈS

PAR BRET EASTON ELLIS

PAR ERIC SCHMIDT

À L’ÈRE DES RÉSEAUX SOCIAUX, LE CLIENT EST ROI !

POINT DE VUE ET SI ON POUVAIT MODIFIER SON ADN EN UN CLIN D’ŒIL ?

REPORTAGE DANS L’IRAN D’AUJOURD’HUI UNE SOCIÉTÉ PLEINE D’ÉLAN VITAL CHERCHE À S’ÉMANCIPER EN DOUCEUR D’UN RÉGIME AUTORITAIRE ET ULTRARELIGIEUX

PAR ROGER MELLO

PAR ALINE MAUME

PAR JEREMY LANGMEAD

Les tournesols sont artificiels mais qu’importe : cette jeune fille, en bonne habitante de Téhéran, apprécie par-dessus tout de profiter des parcs de sa grande ville chaotique. 96  GEO HORS-SÉRIE QUEL MONDE DEMAIN ?


DES LIBERTÉS À PROTÉGER

Trente-sept ans après la révolution islamique,

L’Iran au présent

le quotidien des Iraniens est toujours soumis à une IMPLACABLE CHARIA. Toutefois, ils sont de plus en plus nombreux à faire vaciller les fondements de l’Etat théocratique, en prenant le risque de contourner les règles, comme dans un jeu du chat et de la souris. Femmes, jeunes, artistes, intellectuels… Sans conflit ouvert, UN CONTRE-POUVOIR SE DESSINE, qui promeut les aspirations de la société civile à plus d’ouverture et de sécularisation. La récente levée des sanctions internationales renforce l’espoir. TEX TE : ALI NE MAUME - PH OTOS : MANOLO ESPALIÚ

La jeune photographie iranienne était à l’honneur en 2014 au Musée d’art contemporain de Téhéran (TMoCA), ouvert en 1977. 112  GEO HORS-SÉRIE QUEL MONDE DEMAIN ?


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LES 800 PARCS DE TÉHÉRAN SONT AUTANT D’ESPACES DE QUIÉTUDE DANS UN PAYS AUTORITAIRE

Drapées dans leur tchador, ces jeunes Iraniennes immortalisent par un selfie leur visite au musée du Cinéma de Téhéran, un lieu prisé pour ses très beaux jardins.

Le parc Laleh (35 ha), au cœur de Téhéran, est un des nombreux espaces verts que compte la capitale. Une bouffée d’air dans cette société soumise aux diktats du régime. Depuis 2014, le pont Tabiat («nature» en iranien), une passerelle piétonne, relie les parcs Taleghani et Ab-o-Atash. Cette œuvre de la jeune architecte Leila Araghian (26 ans) a reçu de nombreux prix.

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LE STREET ART A DROIT DE CITÉ… TANT QU’IL NE S’AVENTURE PAS DANS LA CONTESTATION Tous les Téhéranais connaissent les fresques monumentales de Mehdi Ghadyanloo, qui a réalisé plus d’une centaine de trompe-l’œil sur les murs de la capitale, comme ici, dans le quartier de Vanak. Il travaille avec l’aval de la municipalité, car ses œuvres n’ont rien de politique, contrairement à celles d’autres artistes de rue. QUEL MONDE DEMAIN ? GEO HORS-SÉRIE  117


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LA LIBERTÉ DE PAROLE, IMPOSSIBLE DANS LES MÉDIAS, TROUVE DES AGORAS INATTENDUES

Les «unes» du jour attirent les lecteurs dans les rues de Qom, haut lieu de l’islam chiite. Certains quotidiens osent braver la censure en critiquant subtilement le régime.

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A Téhéran, les taxis sont un habitacle propice aux confidences et aux débats, loin des oreilles des mollahs. Le cinéaste Jafar Panahi en a fait le sujet de son film Taxi Téhéran, tourné dans la clandestinité en 2014.


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DES MILLIERS D’IMMEUBLES ONT POUSSÉ EN PLEIN DÉSERT POUR LOGER LES DÉSHÉRITÉS Ce nouveau quartier, construit dans une zone aride près de Birjand, dans l’est du pays, fait partie du programme immobilier lancé en 2007 par l’ex-président Mahmoud Ahmadinejad. Bâties à la va-vite, beaucoup de ces habitations sont restées inachevées, faute de financement.

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DANS UNE CAPITALE QUI VIT JOUR ET NUIT, LA FÊTE ET LE LUXE S’AFFICHENT SANS COMPLEXES

Un restaurant domine Téhéran au dernier étage de la Borj-e Milad. Inaugurée en 2008, cette tour de 435 m, la plus haute du pays, comprend aussi un hôtel cinq-étoiles.

En 2015, la musique électro au SET Festival, organisé au musée du Cinéma de Téhéran, a connu un franc succès malgré le manque de moyens et les entraves administratives.

Construite en 1971 pour commémorer les 2 500 ans de l’empire perse, la tour Shayad (Mémoire des rois) a été rebaptisée Azadi (Liberté) après la révolution de 1979.

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LA JEUNESSE DORÉE VIENT S’AFFRANCHIR DES CODES DE LA CHARIA DANS LES SOMMETS

Ici, les femmes peuvent troquer leur voile pour un bonnet de laine. Dans les monts Elbourz, à moins de deux heures de route de la capitale, Dizin est la station de ski la plus populaire d’Iran – qui en compte une vingtaine. Créée il y a cinquante ans, elle offre un espace de tolérance, à défaut de liberté.

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D

désir de vivre beaucoup plus librement que dans ans ce pays régi par la charia, la loi le carcan de l’orthodoxie religieuse.» Mais alors que islamique, la plus grande fête natiole camp ultraconservateur bénéficie des leviers de nale, Norouz, célèbre le début du l’Etat, les citoyens partisans du changement sont printemps, un rite païen emprunté dépourvus d’organisation, toute tentative étant sysau zoroastrisme. Dans ce pays où tématiquement réprimée. une femme ne peut posséder de «Celui qui s’attache à l’obscurité a peur de la passeport sans l’autorisation de son mari, le vicevague», dit un vers de Hafez, le grand poète persan, président est une vice-présidente. Dans ce pays où qui vécut à Chiraz au XIVe siècle. En 2009, la vague les médias sont la cible d’une censure impitoyable, avait justement pour couleur celle de l’espérance. des journaux «réformateurs» et des milliers de blogs Le Mouvement vert déferla dans les rues de Téhépassent à travers les mailles du filet. Dans ce pays où ran et d’autres grandes villes pour contester la réél’homosexualité est un crime puni de mort, les opélection du conservateur Mahmoud Ahmadinejad à rations de changement de sexe sont autorisées par la présidence. Un soulèvement qui fut réprimé dans une fatwa qui remonte à l’ayatollah Khomeyni. Il le sang. Plus de 150 personnes furent tuées, des milserait trop aisé de peindre l’Iran comme une théoliers d’autres emprisonnées. Des journaux occidencratie obscurantiste dont les sujets étouffent sous le taux qualifièrent le mouvement de «révolution Twitpoids des interdits et subissent le harcèlement d’une ter», tant les réseaux sociaux y avaient joué un rôle inquisition qui a pour agents les gasht-e-Ershad clé. «Internet, les blogs, les réseaux sociaux consti(police des mœurs), les pasdaran (gardiens de la tuent un champ qui échappe dans une certaine révolution) et les bassidji (milices paramilitaires). A mesure au pouvoir, explique Farhad Khosrokhavar. ce compte-là, on pourrait aussi bien le décrire comme Le régime ne parvient pas à tout contrôler mais cela la société la plus civilisée du monde musulman, une reste un champ miné, où la liberté d’exnation de poètes, héritière d’une Perse pression, même depuis l’élection de dont l’influence s’étendait autrefois du SITÔT Rohani, est limitée.» Récemment, le Bosphore à l’Indus. RENTRÉ À pouvoir s’est attaqué aux logiciels de Derrière ces masques se cache le vrai contournement de la censure, que les visage de l’Iran. Le 11 février dernier, LA MAISON, Iraniens utilisent abondamment. Mais la place Azadi (Liberté) de Téhéran il ne peut ignorer une évidence : la était noire de monde. Des centaines ON BOIT DE jeune génération, quoique biberonnée de milliers d’hommes et de femmes, L’ALCOOL, aux préceptes de la charia, rêve de s’afsouvent drapés dans le drapeau natiofranchir du carcan de la révolution islanal, sont venus y célébrer dans la liesse ON OUBLIE mique. Or dans ce pays de soixantele trente-septième anniversaire de la LE VOILE dix-huit millions d’habitants (dont révolution islamique, un mois après la 80 % sont alphabétisés), 60 % ont levée des sanctions internationales moins de 30 ans. En l’absence de liberté, les Iracontre l’Iran. Encouragés par le successeur de niens ont appris à emprunter d’autres chemins que Khomeyni, l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême la manifestation ouverte, car le risque de finir en et homme le plus puissant du pays. Ce jour-là, le prison – ou pire – est réel. «Les gens aspirent à une président Hassan Rohani, élu en 2013 et considéré réforme profonde du système, plus qu’à une révocomme un modéré, a appelé à «renouveler le lanlution, dont ils connaissent les risques par expégage de la révolution». La liste qu’il soutenait, et qui rience, mais aussi parce qu’ils ont observé les révoltes a remporté les élections législatives quinze jours arabes, souligne le sociologue. Ils cherchent une plus tard, avait pour nom «Espoir». Les partisans voie médiane qui permette d’humaniser le système, ultraconservateurs de l’ayatollah Khamenei, eux, de le rendre plus démocratique, plus égalitaire entre se sont regroupés au sein d’un mouvement baptisé hommes et femmes.» La liberté qu’il leur est impos«Les Inquiets» (Delvapassane). Un antagonisme sible de trouver dans l’espace public, ils l’expérientre l’espoir et l’inquiétude, qui témoigne du décamentent dans l’espace privé. Là, les femmes abanlage entre la majorité de la société civile iranienne donnent le voile sitôt franchi le seuil de la maison et le pouvoir religieux. Un «divorce à l’iranienne», et portent des vêtements prohibés dehors, on boit explique le sociologue franco-iranien Farhad Khosde l’alcool de contrebande ou fait maison, on écoute rokhavar, directeur de recherche à l’EHESS. «Ceux de la musique occidentale, filles et garçons se renqui voudraient conserver le système sous sa forme contrent sans chaperons… «En Iran, l’ouverture existe actuelle ne représentent pas plus de 10 à 15 % de de facto, analyse Farhad Khosrokhavar. On assiste la population. Tandis qu’une majorité, surtout parmi à la généralisation, dans la sphère privée, du mode les jeunes (qui n’ont pourtant connu que la Répude vie des classes moyennes sécularisées. Or le blique islamique), aspire à un système ouvert à leur

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En Iran, seul un couple marié peut ainsi se déplacer à moto, surtout à Qom, ville ultrareligieuse, qualifiée de Vatican du chiisme. Toute infraction à la loi islamique peut être réprimée par la police des mœurs.

pouvoir ne peut pas mater ces manifestations d’autonomie, sauf à mettre un gendarme derrière chaque individu.» Ce jeu du chat et de la souris fait partie du quotidien. Avec ses risques. Certes, la société civile se sécularise, mais il ne faut pas négliger, chez les aînés, le poids des préjugés qui poussent parfois à la délation. L’espace privé n’est donc pas toujours le refuge que l’on croit. «Certains jeunes vont à la fac pour échapper à la pression familiale et rencontrer des garçons et des filles», explique l’anthropologue iranien Nasser Fakouhi, qui enseigne à la faculté des Sciences sociales de Téhéran. Quelques têtes brûlées osent pourtant exporter cette fronde dans l’espace public : des DJ organisent des rave parties qui rassemblent des milliers de fêtards sur les lacs salés, dans le désert, au nez et à la barbe des mollahs ; des graffeurs, comme Black Hand, surnommé le Banksy iranien, ou Icy and Sot, aujourd’hui exilés à New York, couvrent les murs de Téhéran de dessins dans lesquels il est question de rêve, d’utopie et de liberté ; des filles se faufilent, déguisées en garçons, dans les tribunes des stades de foot pour encourager leurs équipes favorites. C’est le cas de d’une fan du club Persépolis Téhéran, «Shakiba», 22 ans, qui posta une vidéo de son exploit sur les réseaux sociaux en mai dernier et reçut les encouragements de nombreux supporters masculins.

D’autres se dé-voilent, cheveux teints et lèvres peintes, sur Instagram. Sur ce terrain, les femmes font preuve d’un courage exemplaire. «Parmi les personnes emprisonnées ces dernières années, beaucoup sont des femmes, souligne Farhad Khosrokhavar. Certaines avaient réclamé, au sein d’un mouvement appelé “Campagne pour un million de signatures” [en 2006], la reconnaissance de l’égalité des sexes au niveau juridique, social, culturel.» En Iran, les lois de la famille sont très défavorables à la gent féminine. Pour l’héritage, le divorce, le témoignage devant le tribunal, c’est l’opinion du mari qui prévaut. Une femme ne peut prétendre devenir président de la République, juge ou militaire. Mais il existe, conformément à la Constitution, des femmes maires, parlementaires, ministres et gouverneurs de province. «Elles sont de plus en plus souvent ingénieurs, chauffeurs de taxi ou de cars, ajoute le chercheur. Elles conduisent en Iran, alors que c’est interdit en Arabie saoudite.» Elles ont aussi conquis la sphère culturelle : peinture, photographie, cinéma, littérature, sport… Jusqu’au surf, popularisé par des femmes (en combinaison et voilées) sur les plages du Baloutchistan, dans le sud-ouest du pays. En juin dernier, l’Iran devenait, notamment grâce à elles, le centième pays à intégrer l’ISA, l’Association internationale de surf. Un événement confidentiel

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DES LIBERTÉS À PROTÉGER

Dédiée au fondateur de la République islamique, la mosquée de l’imam Khomeyni, en chantier depuis 1990, prétend au titre de plus grande mosquée du monde.

mais symbolique. Paradoxalement, l’éducation Khamenei, qui qualifie les Etats-Unis d’«ennemi des filles, scolarisées gratuitement par la volonté du numéro un», accusait Washington de ne pas resrégime, est à mettre au crédit de la révolution islapecter ses engagements. Outre-Atlantique, l’Iran est mique, et 60 % des étudiants sont des étudiantes. un chiffon rouge agité par les candidats à la présiEn 2014, Maryam Mirzakhani est ainsi devenue à dentielle : le républicain Donald Trump a affirmé 37 ans la première femme de l’histoire à obtenir la que sa «priorité numéro un» serait de «démanteler médaille Fields, le «Nobel» de mathématiques, pour l’accord catastrophique avec l’Iran». Quant à sa rivale ses travaux sur la géométrie hyperbolique. Mais l’Iran démocrate, Hillary Clinton, qui a soutenu l’accord, des mollahs se méfie de cette nouvelle élite. elle a déclaré être prête à «attaquer l’Iran», voire à Aujourd’hui, Maryam Mirzakhani, qui enseigne à «l’anéantir», si la sécurité d’Israël était menacée Stanford aux Etats-Unis, incarne la fuite des cer(l’armée iranienne effectue régulièrement des tirs veaux. Selon les statistiques gouvernementales, 15 % d’essai de missiles capables d’atteindre l’Etat des nouveaux diplômés iraniens partihébreu). Des déclarations qui n’auraient à l’étranger, 25 % selon le Fonds gurent guère d’un possible réchauffeLE DIVORCE monétaire international. ment dans les relations bilatérales. Le taux de chômage (officiellement Dans une tribune publiée au printemps ENTRE LES 11 %, 40 % chez les femmes) contribue 2015 dans le quotidien réformateur IDÉOLOGUES à cet exode. Des années d’embargo ont Shargh, l’anthropologue Nasser plombé l’économie, assise sur une rente Fakouhi plaidait pour cet accord qui «a ISLAMISTES pétrolière qui favorise le clientélisme changé le poids de notre pays dans le ET L’IRANIEN plus que le développement. La levée monde et surtout au Moyen-Orient, une des sanctions internationales, en janrégion déstabilisée et en partie MOYEN EST vier 2016, suite à l’accord sur le contrôle détruite». Aux frontières de l’Iran, la PRONONCÉ du programme nucléaire iranien, a fait guerre ou les attentats terroristes sont naître l’espoir d’une ouverture du marle fardeau quotidien des Irakiens, des ché national au reste du monde et d’une relance de Turcs, des Afghans et des Pakistanais. La République l’emploi. Le groupe français PSA a annoncé, en juin, islamique, elle, jouit d’une stabilité qui, certes, fait son retour en Iran (où circulent déjà six millions de le lit du conservatisme, mais qui ouvre aussi la posPeugeot). Mais l’impact de la fin des sanctions est sibilité d’avancées sur la voie de la liberté. «Sans négligeable. Les banques européennes sont frileuses s’aventurer dans un pronostic, on peut affirmer que à l’idée d’investir dans ce pays, échaudées par la le divorce entre l’idéologie islamiste-révolutionnaire mésaventure de la BNP, condamnée en 2015 à payer et l’Iranien moyen est désormais prononcé, estime une amende record aux Etats-Unis (huit milliards le philosophe iranien Javad Tabatabai, installé en d’euros) pour avoir violé des dispositions, toujours France. Tout porte donc à croire qu’au moment où en vigueur, de l’embargo américain. «On peut voir la tentation extrémiste grandit en terre d’Islam, l’Iran là une responsabilité de l’Occident qui a promis, s’achemine vers une sortie de la République islacontre le renoncement au nucléaire militaire, une mique.» Les Iraniens le savent, cette route pleine de ouverture de l’économie mondiale vers l’Iran, estime promesses risque d’être longue. «La patience est un Farhad Khosrokhavar. Or cette ouverture tarde et arbre dont la racine est amère mais dont les fruits cela risque de desservir les réformateurs, à qui l’on sont très doux», dit un proverbe persan. L reproche d’avoir bradé le nucléaire iranien pour des peccadilles.» En mars dernier, l’ayatollah Ali Aline Maume

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