Ceci n’est pas un chef d’oeuvre.
Pays Estevez, aspirant chaudronnier, Parisienne Saint Etienne 2019/2020
Sommaire Introduction Pourquoi une panthère ? Pré Etude Jour J Beta Concecption Fabrication Poste sortie de chambre Conclution
Introduction: Je suis le Pays Estevez, aspirant chaudronnier, Parisienne. Arrivée au siège de Saint Étienne, La Talaudière en été 2019, suite à mon année en Argentine, avec la ferme intention de tailler la réception Saint Jean au sein de la maison. A ma grande déception mon premier projet tombe à l’abandon au mois de Septembre, peu de temps avant ma mise en chantier. Il me fallait donc, ne pas perdre de temps avant de retrouver un projet. Je me suis alors rapprochée des itinérants de la maison à la recherche d’une idée. C’est au final le maître de stage serrurier qui me partage l’une des propositions que lui avaient soumis les compagnons de sa chambre lors de sa propre mise en chantier : Une panthère.
Pourquoi une panthère ? Jusqu’a 1968, Les dirigeants l’ASSE (Association sportive de Saint-Étienne), considérant qu’ils ne disposent pas d’emblème marquant adoptent la panthère noire, qui se trouve être le surnom de leur attaquant vedette Salif Keïta. Malien, que l’ASSE a fait venir clandestinement à la fin des années 60 (au moment où le club sportif stéphanois domine le football français) qui deviendra célèbre en marquant 120 buts pour les verts en 149 matches, remportant trois titres de champion de France et un « Soulier d’argent » (récompense pour le deuxième meilleur buteur européen avec 42 buts sur l’année).
Photo de Salif Keïta, dit la panthère
Pré-étude: La panthère comme objectif, je m’attelais à rassembler l’essentiel à presenter un projet séduisant aux compagnons chaudronniers pour mi-octobre. L’année étant déjà bien avancé, il ne fallait pas perdre de temps. En cherchant sur internet, une panthère m’attira tout particulièrement. Structure en résine, sa posture féline et longiligne et les formes à facette m’inspire bien pour les posibilités qu’offre la chaudronnerie. Le Papercraft: Wikipedia nous explique le papercraft comme: Maquette en papier ou en carton, matériaux faciles à mettre en œuvre, pour réaliser des objets divers (cartonnage) comme les maquettes. Pour cela il faut réaliser, sur les feuilles de papier ou carton, le « développement plan » de l’objet à construire : c’est en quelque sorte le patron 2D de l’objet 3D qui est assimilé à un assemblage de surfaces développables. Le patron sera ensuite découpé et l’objet sera obtenu par pliage et assemblage (en général collage). Ce type de modèle est fréquemment appelé découpage ou construction en carton. Les termes anglais papercraft ou cardmodel sont parfois utilisés Entre la maquette en papier et la tôle d’acier il n’y a qu’un pas.
Un logiciel souvent utilisé par les fan de papercraft dont me parler un compagnon de la chambre s’appelle Pepakura. Lociel intuitif, qui permet de modéliser une oeuvre sous sa 3D ainsi que sous sa forme développable.
Il est toujours plus plaisant pour l’oeil de voir les 3D en “Vrai”, avec Pepakura, je définis donc une taille, des découpes d’assemblages semblables à ce qu’il serai possible de faire en chaudronnerie, pour pouvoir imprimer la maquette en papier. Imprimer, découper, repérer, coller… travail de patience et de petites mains pour donner vie à la panthère une première fois.
Le jour J.
Lors de la réunion, qui m’avait été décrite comme, “réunion présentation nouveau projet” fut, la réunion où les compagnons chaudronnier m’arrêta sur ma réception. La panthère fut à peine regardée, et l’on me donna jusqu’à la Saint Catherine (mi-Novembre), pour réorienter mon comportement, juger, non acceptable. Trois jours plus tard, j’appris qu’il n’y aurait jamais de seconde chance. Je ne le cacherai pas. Ce fut douloureux, sentiment de frustration et d’injustice. Je mis du temps à accepter que je taillerai pas la réception à Saint Etienne. Que je ne serai pas reçu compagnon à la fin de l’été. Je me suis énormément interrogée sur la place que je devais re choisir, re trouver au sein de la corporation, si ce n’est ni celle du renard, ni celle de responsable… Au point où j’ai choisi de ne plus porter mes attributs. Je me suis également questionnée sur l’importance de mon combat. Cela en vaut-il rééllement la peine, d’avoir de le sentimenet d’être écraser par ses propres efforts ? Je me suis repasée en mémoire, mon tour accompli jusqu’a maintenant. Ce que j’ai vu, appris, ce que j’ai entendu. Ce qu’on m’a transmis et que je rêve encore et toujours, de communiquer aux plus jeunes. Le même bonheur à travers le métier, la communauté, le voyage, et le compagnonnage. Après une sérieuse remise en question et des soutiens sans failles de personnes envers qui je suis au combien reconnaissante. Ma décision était prise. Je ne laisserai pas tomber. Je finirai l’année haut la main, avec: • Les cours généraux suivis • Ma présence dans la corporation • Mes stages BTS suivi avec discipline • Des gâches dans la communauté • Découvrir comme il se doit la région • Réaliser les maquettes atelier au meilleur de mes moyens •
Et réaliser la Panthère...
Beta
Motivation retrouvée, c’est ainsi que petit à petit, 2h par ci, 1h par là. En dehors de la vie communautaire et corporative, entre la débauche et le début des cours du soir, le samedi apres 17h ainsi que les dimanches. Que j’avançais la conception. Le modèle 3D (STL) de la panthère est compatible sur plus ou moins tous les logiceles type CAO, comme solidwork, pepakura ou Maya. Fichier trouvé sur le site Thingiverse, plateforme de partage libre et gratuite, destiner au imprimante 3D.
Produit d'éducation SOLIDWORKS – A titre éducatif uniquement.
A partir du fichier STL que solidworks peut lire, je me suis entreprise dans un premier temps à me decider une échelle (1m20 de long). Ni trop petite pour éviter les difficultés de fabriquation ni trop grande pour rester sur un budget raisonnable. Produit d'éducation SOLIDWORKS – A titre éducatif uniquement.
Ma première étape, ce que j’ai appelé la version beta, consista à délimiter la tête en deux à échelle 1/1. Séparer la demi tête en cinq éléments de tôle à plier, répertorier chaque triangle et chaque angle de pliage. Le développé à été transvaser sur Autocad et ainsi extraire un ficher DXF destiné à a la découpe laser, mais le Pays qui m’avait promis les lasers, ne me les à jamais rapporter. Au bout de trois semaines d’attente, je récupérai ma clefs USB et empreintai des tôles d’acier 2mm à mon entreprise, puis avec mes dévelopements imprimé sur feuille A4 je contre traçai et decoupa à la meule les éléments.
La solution que ma soumise le même compagnon qui m’a parlé de Pepakura, et qui m’accompagnera jusqu’au bout du projet, est de créer une rainure aux endroits des plies afin de pouvoir tout plier sans machine. Il me conseilla de confier mes tôles débiter à des mécaniciens outilleurs avec les plans, pour leur demander de me fraiser les tôle au 3/4 de l’épaisseur. Je donnai les tôles, les plans puis parti en stage pour 2 semaines. A mon retour, rien n’avait été fait et la technique étaint jugé trop compliqué. A chaque problème, sa solution, je repris la meule et saigna chacun de mes plis sur l’envers. Et puis enfin commencer le pliage. A la plieuse, à l’etau ou à la pince-bloque, j’ai dabord tout plier. Puis pointer les éléments entre eux REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETUDIANT
REALISE A L'AIDE D'UN PRODUIT AUTODESK VERSION ETU
Point technique de pliage: Les éléments finissent tous par des bout plus étroit que le vé de pliage Autre point à relever, certains assemblages de plis ne sont tout simplement pas réalisable sur une presse plieuse classique, (plis trop rapproché, envers/endroit trop encombrant..etc).
L’assemblage fait et non sans mal, j’ai pu avoir un avant gout des difficulté qui m’attendent et des détails à faire attention. Entre autre réussir de manière ingénieuse et sans faire de marque à rapprocher les les éléments contraint entre eux ou je fait de prendre garde a ne pas prévoir de soudure concave qui est trop long à la finition. Le résultat me plu. Les arrêtes étaient vive, l’ensemble homogène, la saigné des plis permettent un rayon de pliage petit. Une fois le teste validé, je m’entrepris sur le corps en entier.
Conception A l’aide de Pepakura et en jonglant sur Solidworks, je parvins à déterminer les assemblages. • 19 Pieces Qu’il a fallu copier, rapporter sur Autocad, repérer tous les éléments, noté tous les angles de pliage et tous les angles d’assemblage. J’ai également apporté des changements, au museau, bout de la queue et patte avant droite. Les simplifier à l’oeil et à la fabriquation.
Produit d'éducation SOLIDWORKS – A titre éducatif uniquement.
Avant d’oser tout envoyé chez un laseriste, j’ai pu tout imprimer au traceur de mon entreprise. J’ai découpé chacune des pièces, les coller sur du papier plus rigide, saigner le bristole au cutter et tout assembler au sotch. J’ai pu me rendre compte des futures difficulté d’assemblage et de voir la panthère une seconde fois.
Tout était près, j’avais le devis du laseriste, j’avais calculé les heures possibles à passé à l’entreprise, ou au CFA. Dans l’objectif utopique de pouvoir la ramener au congres de Paris au mois de mai. Mais.. les ateliers de la région Rhone Alpes fermèrent, puis le congres fut annulé, puis je partis en confinement pendant 3 mois.... La panthère attendis patiemment dans ma chambre d’itinérante...
Pendant 3 mois, la panthère a attendu, la fabriqué chez moi était impossible, les jours avançaient dangereusement vers le changement de ville... Inquiète, profondément déçu dans l’idée que la touche finale de l’année ne puisse pas être atteint...Encore... Mais les malheurs ont leurs miracles.
Le miracle s’appelle Aubert J’appris de chez moi dans un premier temps, que nos changements de ville serai décaler en septembre. Deux mois de plus, deux mois cadeaux pour fabriquer la panthère. Dans un second temps j’appris que l’entreprise chez qui j’étais en contrat n’aurai pas suffisament de travail et qu’ils seraient dans l’impossibilité de poursuivre mon contrat. J’envoyai mon CV à une agence d’interim en leur prévenant bien que je ne serai disponible qu’aux mois de Juin/Juillet/Aout. Condition accepter des deux côtés j’obtenue une entreprise où travailler en 24h. Et un prodige s’ouvrit devant moi, la chaudronnerie Aubert, pour qui je suis sincèrement reconnaissante, ont toutes les qualités pour un projet comme la panthère: • Le laser, l’entreprise possède un • Les horaires, l’entreprise est en 2/8, les chaudronniers travaillent le matin, ce qui laisse l’après midi de libre • Le soutien, tous les jours mes collègues se sont interressés à mon projet, mon encouragér, mon conseillée. Présence bienveillante et soutien métier qui m’avait cruellement manqué à Saint Etienne. Merci
J’ai dans un premier temps, pliée tous les éléments. Repéré, l’endroit de l’envers et les angles de pliage. Comme sur la version beta j’ai réitérer les mêmes techniques, saigner tous les plis sur l’envers, pour plier à la main, à la pince-bloque, plieuse ou à l’étau. Petit à petit les morceaux de la panthère prirent vie.
Pour le montage j’ai procédé par étape, les quatre pattes en premier, pour assembler le bas du corps.
La queue, le visage et la tête ont suivis, Le montage c’est beaucoup fait à l’instinct. En reflechissant logiquement, par quelle partie finir, le plus facile d’accée, comment ne pas être bloquer...
J’ai décidé de monter, la tête avec le dos, et le côté droit. Pour ne me laisser qu’à assembler le bas du corps avec le dessus.
Plus que deux parties restantes, la bête était beaucoup moins manipulable, mais le côté gauche et la queue se sont finalement bien emboîtées. La panthère maintenant assembler, il reste encore la soudure et la finition encore non définis...
Post Sortie de chambre J’ai longuement réfléchie à la manière dont je pourrais dévoiler le projet, après moultes hésitations, j’ai finalement décidé le temps d’un week end avant la réunion prévue pour le mardi, de faire un dossier explicatif prévu à être incorporé dans le carnet de voyage.
Comme prévu, lors de la réunion la panthère à pu être vu en photo, ni mon responsable, ni mon premier en ville et ni mon maître de métier étaient au courant que je travaillais depuis novembre sur le projet de la panthère. Et encore moins que je restais les après midi à l’entreprise pour la fabriquer. Je suis restée discrète sur le projet, par peur. • Peur de ne pas y arriver, • Peur que l’on me critique gratuitement • Peur d’être découragée par les personnes qui étaient sensé m’accompagner Alors j’y ai juste placé quelques pages à la fin de mon carnet de voyage, en imaginant qu’elles ne seraient même pas regardées. Au final j’ai eu un étonnement général, qui, sur le coup de la surprise j’ai reçu un simple «Ah mais tu l’as faite ? »
J’ai ensuite lu ma lettre de rôle, j’ai récupéré mon carré et suis sortie de la chambre, ce fut une délivrance longtemps attendu.
‘‘Libre’’ de mes mouvements j’ai pu le cœur un peu plus léger poursuivre les étapes de fabrication
La panthère pre-soudé n’avait pas les quatre pattes bien au sol. Avant de souder, il a fallu brider les quatre pattes sur une tôle de forte épaisseur, en profitant de l’effet de chauffe des cordons de soudure afin de la “fixer” dans position désirée
Une oreille pointée, sur la tôle, la soudure à été effectuée au MIG en descendant Post-soudure s’en suit meulage et finition. L’entreprise Aubert fermait pour le mois d’aout, j’ai donc procédé au maximum de meulage et finition, de sorte à ce que je puisse continuer sans avoir besoin d’un atelier.
Au siege de Saint-Etienne, je me suis installée dans le stockage du pôle bois. Ne derangeant personne, petit à petit tous les soir après le travail et les week-end, j’ai effacé les soudures à la lime pour rendre les arrêtes les plus propre possible.
Je n’ai aucune idée du nombre d’heure que j’ai passé sur le projet. J’ai juste travaillé aveuglement et silencieusement, dans une recheche désespéré de trouver de quoi m’accrocher pour tenir dans la vile. Me remetant sans cesse en question, m’interrogeant sur mon rôle, ma place, mon travail, mes mots. Tranversant tant bien que mal les dénigrement, les critiques, les violences, les coups au moral, les rumeurs... Je n’ai non plus aucune réponse de ce que les anciens de Saint-Etienne pense en globalité de la panthere, ni de l’aceuil qu’elle aura sur la chambre d’Angers. La panthère ne représente pas simplement un animal en tôle trouvé sur internet. Elle symbolise le courage et la détermination qui me permettent d’avancer, mais également mes défauts qu’il me serai plus profitable d’user à meilleur escient... J’ai relevé tous les défis que je m’étais fixé au début de l’année, et pourtant.. Je quitterai amèrement la ville de Saint Etienne avec une lettre de rôle au carré et une panthère dans le coffre.
Merci à ceux qui ont cru en moi
Saint-Etienne le 28 Aout 2020