SCENO
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GRAPHIE RETAIL
x VITRINES WINDOW CONCEPT & PRODUCTION 2022 | 2023
PARIS Rue Saint Honoré LONDRES Burlington Gardens
SCENOGRAPHIE
ÉVÉNEMENTIELLE
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x VITRINES WINDOW CONCEPT & PRODUCTION 2022 | 2023
PARIS Rue Saint Honoré LONDRES Burlington Gardens
ÉVÉNEMENTIELLE
PROJET D’ÉTUDES
6 mois Septembre 2022 Ensapb x Camondo
Enseignants : Alphonse Sarthout
Paul Emilieu
MARCHESSEAU
Sur le principe du célèbre jeu 1,2,3 SOLEIL fusionné avec un indémodable CACHE-CACHE, une ligne de départ rassemblera tous les participants qui devront user de tous les subterfuges pour se cacher et atteindre le soleil.
Le terrain sera semé d’embûches, sous la forme des BÂTIMENTS EMBLÉMATIQUES DE BOBIGNY, avec 3 typologies apportant chacune leur niveau de difficulté :
• LES GRANDS BÂTIMENTS : Cachettes-habitacles pour les joueurs, soyez sur vos gardes ; ils ont tendance à déambuler.
• LES PETITS BÂTIMENTS : Cachette d’apparence anodines, attention aux hommes grues qui n’hésiteront pas à faire bouger les choses.
• LES BÂTIMENTS BISCORNUS :
En orbite autour du soleil, seuls les plus aguerris seront en mesure de les utiliser à bon escient. Ce jeu ludique participatif incroyable peut se jouer en équipes ou individuellement selon le nombre de participants, et la difficulté est sans cesse adaptée à l’énergie des joueurs.
La partie sera guidée par le ROI SOLEIL en personne. PRENEZ GARDE À NE PAS VOUS FAIRE GRILLER !
PROJET D’ÉTUDES
2 mois Mars 2022 Ensapb x Camondo
Enseignants : Nadia LAOURO Nicolas ANDRE
Ce projet s’appuie sur une interprétation personnelle du texte de JG Ballard « Le jardin du temps ». À travers la lecture de cette nouvelle, un sentiment d’oppression croissant se fait ressentir. Autour des personnages principaux et de leur luxueuse villa florée, une armée s’avance. D’abord flou, l’horizon devient de plus en plus net et menaçant.
Comment accentuer la sensation de resserrement lorsque la vision d’horizon s’agrandie ?
TAP
Dans le texte, un lexique qui se rapproche de l’histoire de la Tap dance se met en place à chaque fois que les personnages descendent les marches de la villa pour cueillir une fleur du temps, au rythme d’un clavecin fou.
Historiquement aux Etats-Unis, on confisqua les instruments aux esclaves. Et afin de pouvoir communiquer entre eux, ils commencèrent à TAPper de leurs pieds sur des troncs d’arbres creux : c’est à partir de là qu’est née la Tap dance.
Pour ce projet où l’univers devient de plus en plus chaotique, à l’image d’une forêt pétrifiée où « des troncs d’arbres pourris étaient tombés », il semblait intéressant de penser les performeurs comme cette foule dont le poids des corps s’annonce crescendo et se rapproche tout autour du public.
LE THEATRE DE GENNEVILLIERS
Les deux salles de spectacles du T2G qui sont la plupart du temps séparées d’un rideau de fer, ont été connectées pour ne former qu’un seul et long espace scénique où « l’horizon » sera le plus large possible.
L’enjeu étant de PASSER D’UN PAS SOLITAIRE AU PAS SOLIDAIRE, le public entre dans un premier temps par le haut de la grande salle d’où il peut appréhender dans une vision d’ensemble l’espace scénique : - l’escalier qu’il doit descendre entre les gradins existants, - la scène sur laquelle repose un clavecin baigné de lumière, avec le claveciniste qui joue déjà ses gammes,
- “La fosse” d’où le public assistera au concert, - Et autour le noir, la pénombre, qui pourraient donner libre interprétation quant à la profondeur de l’espace, cette part restée dans “l’invisible” : l’horizon d’où le public repartira.
Au début le spectateur est face au clavecin qui commence à entonner des notes douces et rondes. Puis un cycle musical se met en place, et les sons deviennent de plus en plus abrupts, accidentés et déjantés.
Le public ne peut voir, mais une vingtaine de présences se sont positionnées en silence. D’abord immobiles, elles commencent à onduler très légèrement.
Les sons, les présences s’amplifient par le clavecin et aussi autour par des glissements et des craquements.
Au début l’image est si peu nette qu’il est difficile de reconnaitre ces silhouettes. Des troncs d’arbres roulent, et les présences glissentet tapent de leurs pieds dessus : il y en a beaucoup. Le public se resserre.
Il a compris qu’il était entouré, que l’espace se refermait sur lui. D’une vue frontale, il s’est retrouvé immergé, au centre de tous les mouvements et de tous les sons, invité à se mouvoir en rythme avec les TAP danseurs.
PROJET D’ÉTUDES
2 mois
Janvier 2022
Ensapb x Camondo
Enseignants : Marina Khemis
Philippe Prost
Avec : Claude Pierrel
Clément Azaïs
Sogol Hashemidehaqi
Le pressé
Le curieux
Le passionné
LUMIÈRES
Diffuse
Accentuée
Douce
PERCEPTIONS SPATIALES
Centralité
Accumulation
Immersion
DENSITÉS
Places
Écrins
Period rooms
Pour ce projet théorique, nous nous plaçons dans les collections du XVII et XVIIIe siècles du Musée des Arts Décoratifs de Paris, entre la Nef et le Jardin des Tuileries.
Après une visite commentée sur les niveaux 3 et 4 dédiés aux collections, nous comprenons les enjeux et volontés exprimés par la conservatrice. Depuis la réouverture du musée en 2006, la scénographie de ces collections a évolué. Notre proposition s’appuie sur les intentions curatoriales et spatiales de l’époque que nous avons mis en regard avec la situation actuelle de 2022.
À partir de cette analyse, nous proposons une approche scénographique qui pourrait se développer à partir de 3 grandes familles de typologies. Chaque typologie a des attributs qui lui sont propres : densité, perception spatiale, lumières et ambiances. Afin de cadencer le parcours, « la place », « l’écrin » et « la period room » se positionnent en alternance les uns après les autres.
LA PLACE
Ce type d’espace plus large met en regard les œuvres au centre, où le visiteur déambule autour du
podium central. Une lumière diffuse se projette sur le centre de ces espaces.
L’ECRIN
Le visiteur se retrouve ici dans une vision plus panoramique : il est encerclé d’une accumulation d’œuvres dont la lumière accentue ponctuellement la finesse et la délicatesse.
Ces pièces plus immersives offrent une vision plus cadrée au visiteur passionné, où la lumière douce et chaude le propulse dans un ailleurs, un autrefois éclairé subtilement à la bougie.
Faisant lien avec ces 3 typologies, la scénographie s’inscrit dans un paysage intérieur dont les façades et la médiation sont traitées de 2 façons : chronothématique sur la façade intérieure côté Nef puis plus détaillée et didactique sur la façade côté jardin des Tuileries. Cela permettant au visiteur d’appréhender les différents axes de lectures selon sa volonté. Il a le choix de parcourir les collections de façon « pressée, curieuse ou passionnée. »
kobi lighting studio
LANDSCAPE, FACADE & INTERIOR
Concept d’éclairage pour une villa privée, Ho Tram, Vietnam Lighting Designer : kobi lighting studio
Architectes : T3 Architects
LANDSCAPE, FACADE & INTERIOR LIGHTING CONCEPT DESIGN
« C’est une joie d’habiter un espace où Lumière, Architecture et Paysage cohabitent. »
Designée par T3 architects, cette villa se situe au milieu des champs d’acacias à Ho Tram, ville du littoral Sud Vietnamien.
Le projet, éloigné de l’agitation des grandes villes, prône des valeurs de durabilité, de simplicité et de (re)connexion à la nature.
« A VIVIFYING LIGHT, for a harmonious lifestyle, synchronized with nature’s rhythm & enhancing PLEASURE at night. »
C’est sur ces principes de « slow life » que la conception de l’éclairage s’ancre dans ce projet, contribuant à ralentir le rythme, éveiller les sens et savourer le présent.
Au-delà de la conception d’éclairage standard, nous avons proposé une gamme de lampes uniques, s’inspirant des formes et motifs d’Indochine et s’appuyant sur les techniques et matériaux locaux.
UNIQUE CUSTOMED LIGHTING PRODUCTS
kobi lighting studio
LANDSCAPE, FACADE & INTERIOR
Concept d’éclairage pour une villa privée, Ho Chi Minh Ville, Vietnam
Lighting Designer : kobi lighting studio
Architectes : T3 Architects
LANDSCAPE, FACADE & INTERIOR LIGHTING CONCEPT DESIGN
Cette villa contemporaine bas carbone en bois, a été imaginée par T3 architects et ses partenaires, comme le premier bâtiment résidentiel LEED Platinum du Vietnam.
« A SYMBIOTIC light for more serenity, combined with, a SCENOGRAPHIC light for the pleasure of eyes »
A SYMBIOTIC LIGHT
L’ensemble du système d’éclairage a soigneusement été conçu pour mettre en valeur l’architecture, tout en respectant l’écosystème environnant et répondre aux divers besoins et activités de ses habitants. Par conséquent, l’aspect extérieur est principalement éclairé par son intérieur, afin de garder une vue harmonieuse et dégagée du ciel, éviter de perturber les écosystèmes, limiter la pollution lumineuse, avoir de bons impacts sur le bien-être des résidents et minimiser la consommation d’énergie.
La lumière prend appuie sur des éléments architecturaux forts, des pièces décoratives, l’Art et la Nature.
Elle sublime la scénographie exceptionnelle de chaque espace, en mettant par exemple le plafond et les extérieurs bois de la villa en avant.
Pour ce projet, une Lune suspendue dans l’escalier est mise en scène.
Elle se lève et se couche au rythme de ses habitants, rappelant à l’idée de symbiose, de connexion avec la Nature, tout en créant l’effet de surprise et illuminant l’escalier sur toute sa hauteur en fonction des moments de la journée.
https://kobistudio.com/scenography-and-light-villathao-dien/
kobi lighting studio
LANDSCAPE & INTERIOR
Concept d’éclairage des bureaux Dreamplex Ngo
Quang Huy, Ho Chi Minh City, Vietnam
Lighting Designer : kobi lighting studio
Architectes : T3 Architects
« BIOCLIMATIC FLEXI-OFFICE » LIGHTING CONCEPT DESIGN
Credit photos: OKI Hiroyuki
Afin d’offrir à ses membres a « Better day at work », Dreamplex s’est donné pour objectif en 2019 d’ouvrir les « bureaux de demain » à Ho Chi Minh Ville.
kobi a donc élaboré une approche d’éclairage adapté aux besoins et aux humeurs variés de la Gen Z : besoin de concentration, besoin d’inspiration, besoin de rencontres, besoin de calme et de confort...
Ainsi, les ambiances lumineuses peuvent s’adapter aux 10 styles d’espaces créatifs et collaboratifs de ce nouveau « Flexi-Office ».
« The light for an outstanding lighting experience reinforcing Dreamplex IDENTITY by day and night. The light as a factor of WELLNESS and EFFICIENCY. »
Selon diverses études, il a été prouvé que l’éclairage détient un rôle majeur sur la santé, les humeurs, les
émotions et l’efficacité des individus. Pour chaque concept d’éclairage de bureaux, kobi propose systématiquement à ses clients d’implémenter les features de la certification WELL.
Le WELL indique des objectifs à atteindre adaptés à chaque type d’espace, d’activité et moment de la journée. Par exemple, en matière d’éclairage, le WELL recommande de suivre le ryhtme du cycle circadien - indiquant des tons frais le matin et des tons plus chauds le soir.
En conclusion, une conception bien pensée et une sélection de luminaires de bonne qualité sont essentielles pour offrir un environnement de travail propice à l’efficacité et surtout au bien-être de ses usagers.
6 mois Février 2019 Ensav
Directeur d’études : Jean-Patrice Calori
Membres du jury : Bita Azimi, Marc DUJON, Clarisse Labro-Davis, Cédric Libert, Philipe Potie et Francis Rambert
Avec : Florianne Rousson
Prix 2019 des diplômes et des mémoires de la Maison de l’architecture IDF
À Tenerife, île volcanique située aux Canaries, la demande en eau douce ne cesse d’augmenter, pourtant cette ressource est limitée. À travers la question de l’eau, de la culture bannière, du monde creusé souterrain, de la mer de nuages et des phénomènes climatiques, nous avons cherché des solutions pour la production et la gestion de cette ressource.
Tenerife bénéficie d’un climat unique auquel elle doit son surnom « d’île du printemps éternel » Celle-ci se divise en 5 grandes couches : océan (0m) / bananeraies (0 à 400m) / entrées des galeries souterraines situées dans la laurysilver (400 à 1600m) / les alizés mêlés aux pins canariens, une espèce endémique de l’archipel espagnol (1200 à 2000m) / et enfin le volcan (2000 à 3718m). La diversité climatique est renforcée par les alizés, des vents qui montent le long des côtes, et forment une mer de nuages, bloquée entre 1000 et 1600m. Cette brume permanente compense le manque de précipitations, qui explique la richesse de la végétation et s’infiltre dans les roches volcaniques pour venir se déposer dans des poches internes de l’île.
L’EAU
Le manque de pluie a poussé les premiers habitants à trouver des solutions pour combattre la soif. Depuis, les besoins en eau ont augmenté, et 1700km de galeries souterraines ont été creusées, et plus de 500 puits. Cependant, l’aquifère canarien n’est pas une ressource inépuisable. Il faudrait plusieurs décennies pour qu’il retrouve son état initial. Face aux besoins croissants en eau des populations, il faudrait trouver deux solutions. De nouvelles techniques pour récupérer de l’eau douce et un meilleur contrôle des infrastructures existantes.
Tomates, pommes de terre, vergers, vins et fruits sont cultivés à Tenerife, mais c’est la culture bananière avec 400 000t/an qui est l’essentiel de la production locale. C’est tout un paysage qui s’est construit autour de cette production entre 0 et 400 mètres d’altitude. Le littoral a totalement été façonné par cette agriculture, à travers la création de restanques de tailles variables, protégées par des murs de soutènement, qui s’élèvent et protègent les cultures des vents. Au-delà du remodelage paysager de l’île, la culture est essentielle à l’économie locale, puisqu’elle est le 7eme exportateur mondial de bananes.
Au sein des paysages climatiques, hydrauliques et agraires de Tenerife, on retrouve un élément récurrent ; le mur qui se décline en trois types : le mur naturel, le mur de soutènement, et les murs de protection, très présents dans les bananeraies.
Nous avons perçu Tenerife comme une unité écologique composée de cinq environnements aux climats divers.
Par la lecture de l’île et de ses différents climats, nous nous sommes interrogées. Comment lier cinq micro-architectures tout en valorisant la spécificité de leur environnement ?
Par un processus en cinq étapes nous avons tenté de répondre à cette question. Prélèvement, consommation, stockage, récupération et observation sont directement liés à la nature de leur terrain.
Les différentes couches interagissent les unes avec les autres dans un langage architectural commun.
OBSERVATION
RÉCUPÉRATION
STOCKAGE
CONSOMMATION
PRÉLÈVEMENT
Dès le début, nos premières sensations nous ont mené à un travail en coupe. Ainsi nous avons obtenu une lecture de l’île en cinq couches, nous permettant de proposer un système en cinq étapes et cinq architectures.
OCÉAN - USINE DE DESSALINISATION
Face à la baisse de volume en eau de l’aquifère canarien, et des besoins croissants de la population, la production d’eau douce doit augmenter. L’usine de dessalinisation s’impose comme le premier processus de transformation des eaux en eau douce.
BANANERAIES - USINE DE CONDITIONNEMENT
Une fois l’eau transformée en eau douce, elle est acheminée vers les habitations et les cultures. On l’utilise entre autres pour la production et le conditionnement des bananes. L’idée étant de réguler la consommation, pour optimiser l’apport en eau.
GALERIES - BASSIN DE RÉTENTION
La ressource en eau douce ne vient pas uniquement de l’usine de dessalinisation. Elle provient également des galeries souterraines de Tenerife. L’eau de l’aquifère est collectée dans un bassin de rétention. Il s’agit d’une ressource en eau permanente en altitude.
La mer de nuages s’installe sur la couche supérieure. Cette ressource en eau horizontale est récupérée dans les galeries souterraines de la couche inférieure, mais aussi à l’aide de filets à nuages. Cet accès à l’eau douce permet l’exploitation des pins canariens, et l’extraction de leurs pignons.
Enfin, sur le volcan, une antenne météorologique récolte des données climatiques qui anticipent les besoins en eau de l’île. Ainsi, on sait quand l’usine de dessalinisation doit fonctionner à plein régime, par exemple lorsque les filets à nuages sont peu performants, dû au manque de vents.
On a donc cinq processus, prélèvement, consommation, stockage, récupération et observation. Le dernier supervisant les quatre autres.
Pour finir, nous avons perçu Tenerife comme une île aux cinq climats, d’où découlent cinq processus aux identités propres, servant une volonté commune.
Tel que le disait Marcel Proust au début du 20ème siècle : « le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux. »
Nous avons porté un nouveau regard sur cet écrin extraordinaire qu’est l’île de Tenerife à travers le prisme de l’eau et de son histoire agraire. Et pourtant, ce qui a fait projet, c’est avant tout Tenerife. L’île regorge de paysages grand format à donner le tournis. Forêts primaires, volcans noirs, bananeraies verdoyantes, paysages lunaires, mer de nuages et l’un des ciels les plus purs de la planète…
Balayé par vents et marées, ce roc volcanique nous a fait voyager.
12 mois 2017-2018 Ensav Mémoire expérimental
Enseignant : Jérôme Boutterin
Enseignant coordinateur : Pierre-Antoine Deshayes
MÉMOIRE EXPÉRIMENTAL
Afin de valider le mastère en architecture, le passage à la réalisation d’un mémoire est obligatoire. Le groupe de mémoire sur les processus expérimentaux a été choisi et le sujet orienté vers l’unheimlich.
Ce terme est le point de départ de toute la démarche. Unheimlich est un terme allemand théorisé par Freud, pouvant se traduire par « inquiétante étrangeté ». Unheimlich est ce qui fait peur dans l’inconnu, dans la nouveauté, avec une nuance ; « il est évident que n’est pas effrayant tout ce qui est nouveau et non familier » - Sigmund FREUD.
En fait, le sentiment d’unheimlich provient de la proximité, de la familiarité de ce que nous voyons. Tout le travail créé, s’alimente à partir d’une base de données personnelles. Il s’agit de photos de mes proches, d’amis, de famille, de moi-même. Rien n’était plus familier depuis le début de cette recherche que le corps. Ces images sont synonymes de bonheur, d’amour et de séduction.
J’ai cherché - par l’utilisation de différents médiums et techniques - l’altération de « ma » perception et la défiguration de l’image. C’est un travail de modification, de destruction et de caviardage des images familières qui est entrepris ici.
Tout dans cette création artistique a été réalisé pour interroger « mon » unheimlich. Que ce soit par les impulsions de départ, le choix de la palette de couleurs, les vocabulaires picturaux, etc.
ALPHABET
Un « alphabet » pictural a été inventé. Il recoupe différents langages, mixés les uns avec les autres (bombe, peinture...)
PROTOCOLE
Grâce à cet alphabet, les images sont passées à travers différents bains de déconstruction. Ce travail a été une réaction en chaîne ; volontairement machinal, à partir d’une première matière, on en crée une autre.
LES GRIS (À DROITE)
C’est une étape témoin du travail.
LES BLEUS (PROCHAINE DOUBLE PAGE)
Puis et enfin il y a ces bleus layette, finalement traités avec une douceur amère, grâce au jeu et au mixage des matières et vocabulaires. Ce sont ces peintures produites en chaîne par mes mains à l’aide de mes doigts, de mes pinceaux, de mes couteaux, éponges et bombes aérosol. J’ai travaillé les corps avec mon corps, mes pulsions, mon instinct, mon imaginaire et toutes ces choses qui appartiennent à unheimlich. Certains de mes archétypes malmenés sont devenus étrangement fantomatiques.
Quoiqu’il en soit, ils sont à jamais inscrits peinture bleue sur papier blanc.
... MATTER AT LANDSCAPE
12 semaines 2017 ETSA Barcelona
Enseignant : Mara Partida
Enseignant coordinateur : Alberto Peñin
Avec : Marianne Moulin