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TE NE R I F E
PFE | J-P. Calori - Eve Versaci & Florianne Rousson | 2018-2019
AVANT PROPOS Voyager à Tenerife, c’est avoir un coup de cœur pour ses essences, ses couleurs et la diversité de ses paysages et coutumes. Nous l’avons perçu comme une unité écologique composée de cinq environnements aux climats divers. Des activités se développent au sein de ces microclimats. Tenerife se décompose à travers les strates suivantes : océan (0m) / bananeraies (0 à 400m) / entrée des galeries souterraines (400 à 1 600m) / alizés (1 200 à 2 000m) / volcan (2 000 à 3 718m). Comment lier ces cinq éléments tout en valorisant leur identité propre ? À travers un processus en cinq étapes, nous avons tenté de répondre à cette question.
Prélèvement, consommation, stockage, récupération et observation sont directement liés à leur environnement. Chacun se sert de ce que nous avons étudié, observé et expérimenté. Ainsi nous parlerons des questions de l’eau, de la culture bananière, du monde creusé souterrain, de la mer de nuage, et des phénomènes climatiques. Les différentes strates interagissent les unes avec les autres dans un langage architectural similaire. Une île, cinq climats, cinq potentiels, cinq processus, un système.
S O M M A I R E
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LIVRET 1
Le monde, l’archipel et l’île
16
LIVRET 1
Le climat
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32
LIVRET 1
LIVRET 1
L’eau
Agriculture et bananeraies
50
LIVRET 1
Entre les murs
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LIVRET 2
LIVRET 3 PHOTOS
Les essences de Tenerife
160
Les couleurs de Tenerife
164
Bibliographie Remerciements
.
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L’ÎLE, L’ARCHIPEL & LE MONDE
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1 . Arrivée probable des premiers Guanches 2 . Des navigateurs phéniciens et carthaginois repèrent les îles Canaries 3 . Des navigateurs génois, portuguais et catalans parcourent les eaux canariennes 4 . Le génois Lancelot Maloisel débarque sur Lanzarote 5 . Le Normand Jean de Béthencourt annexe Lanzarote au royaume de Castille 6 . Christophe Colomb s’élance vers l’Ouest depuis les Canaries
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1 . Arrivée probable des premiers Guanches
LE MONDE L’ARCHIPEL ET LE MONDE « There is no world, there are only islands »
les territoires insulaires volcaniques des îles Canaries, de Madère, des Açores et du Cap-Vert situé à l’ouest et proche des côtes africaines.
Jacques Derrida (philosophe) Le nom latin des îles Canaries est Canariae Insulae qui signifie « île aux chiens ». Les premiers explorateurs furent surpris du nombre important de grands chiens sur ces terres et leur donnèrent ce nom.
L’archipel forme l’une des dix-sept communautés autonomes d’Espagne, la communauté autonome des Canaries (Comunidad Autónoma de Canarias). Il est divisé en deux provinces, Las Palmas et Santa Cruz de Tenerife. Il constitue une région ultra-périphérique de l’Union européenne. Jusqu’en 1927, Santa Cruz de Tenerife est la seule capitale de l’archipel. Désormais, elle doit partager cette fonction avec la ville de Las Palmas de Gran Canaria.
Les îles Canaries ou Canaries (Islas Canarias en espagnol) sont un archipel de l’océan Atlantique situé au large des côtes du Maroc et du Sahara occidental. Ces îles font partie de la Macaronésie, un ensemble géographique regroupant
CHRONOLOGIE 3000 ans av. JC Arrivée probable des premiers Guanches
1200 Des navigateurs Génois, Portugais et Catalans parcourent les eaux canariennes
IIème siècle av. JC L’astrophysicien Ptolémée fait passer le méridien 0 par l’île d’El Hierro
1312 Le génois Lancelot Maloisel débarque sur Lanzarote alors qu’il était parti à la recherche des frères navigateurs et marchands Vandino et Ugolino Vivaldi
600 Des navigateurs Phéniciens et Carthaginois repèrent les îles Canaries
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1344 Luis de la Cerda reçoit du Pape le titre de roi des îles Canaries
1927 Les Canaries deviennent deux provinces espagnoles
1402 Le Normand Jean de Béthencourt annexe Lanzarote au royaume de Castille
1936 Francisco Franco est gouverneur des îles. Coup d’état militaire contre la République et début de la guerre civile
1405 Jean de Béthencourt annexe également Fuerteventura puis El Hierro
1939 Dictature militaire dirigée par Franco
1445 Le Portugais Hernan Peraza occupe la Gomera
1975 Mort de Franco et mise en place de la monarchie constitutionnelle de Juan Carlos I
1479 Les Canaries sont attribuées aux rois catholiques
1982 Les Canaries deviennent une des dix-sept communautés autonomes d’Espagne
1483 Conquête de Gran Canaria par les troupes espagnoles de Juan Regon 1492 Christophe Colomb s’élance vers l’Ouest depuis les Canaries
1985 Le parlement autonome rejette l’adhésion à l’Union Européenne et obtient un statut particulier provisoire
1492 Conquête de La Palma par Alonso Fernandez de Lugo 1496 Conquête de Tenerife par Alonso Fernandez de Lugo
1991 Les îles Canaries sont la première communauté d’Espagne à interdire le spectacle des corridas par la Ley Canaria de Protecion de Animales
1852 Etablissement du statut de port franc
1993 Les Canaries sont déclarées réserve de la biosphère de l’UNESCO
1900 Mise en place d’un gouvernement et des cabildos insulares
30 décembre 1996 La réforme du statut, également approuvée par une
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loi organique, constitue un pas en avant considérable en matière d’autogouvernement avec l’incorporation d’améliorations fondamentales qui reconnaissent les Canaries comme un territoire insulaire éloigné, faisant ainsi d’elle la communauté la plus singulière et la plus différenciée de toutes celles qui constituent l’État Espagnol
2008 Inauguration du télescope Magic 2 au laboratoire d’astrophysique de La Palma 2009 Le plus grand télescope du monde a été inauguré à l’observatoire Roque de los Muchachos sur l’île de La Palma le 24 juillet 2011 Les élections régionales et municipales se sont tenues en mai. Le président sortant du gouvernement des Canaries Paulino Riviero, candidat à sa propre succession, est réélu
Décembre 2001 Les îles perdent leur statut de port franc Janvier 2002 Comme dans tous les pays de l’Union Européenne, l’euro devient l’unique monnaie des Canaries
2012 Au cours de l’été, suite à une forte vague de chaleur et à un air sec, de nombreux incendies ont dévasté près de 4000 hectares de végétation sur les îles de Tenerife et de la Gomera
2003 Maria del Mar Julios est, depuis 2003, la première vice-présidente du gouvernement autonome des Canaries
2013 La première éolienne en mer espagnole est inaugurée aux Canaries, installée en haut d’un mat de 154 mètres avec trois pales de 62,5 mètres
2007 Les élections municipales (dans l’ensemble du pays) et régionales (dans 37 des 17 communautés autonomes dont les Canaries) ont eu lieu le 27 mai 2007. Le parti socialiste a réussi à se placer en position d’exercer le pouvoir dans le cadre de coalition avec les partis régionalistes et nationalistes aux Canaries
2015 Les élections régionales du 24 mai 2015 voient l’entrée du Podemos au parlement canarien, avec 7 députés, 16 pour la coalition canarienne (CC), 15 pour le PSC-PSOE et 12 pour le PP
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LANZAROTE LA PALMA TENERIFE LA GOMERA
FUERTEVENTURA GRAN CANARIA
EL HIERRO
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L’ARCHIPEL DONNÉES TECHNIQUES PAYS LOCALISATION COORDONNÉES CAPITALE
Espagne Océan Atlantique 28° 28’ nord, 16° 15’ ouest Santa Cruz de Tenerife et Las Palmas de Gran Canaria 10 août 1982 Fernando Clavijo Espagnol
STATUT AUTONOME PRÉSIDENT LANGUE SUPERFICIE GÉOLOGIE
7 447km2 Îles volcaniques
POPULATION DENSITÉ RELIGION MONNAIE
2 218 344 habitants 298hab/m2 Catholicisme Euro
TOURISME
Environ 13,1 millions par an
TAUX DE NATALITÉ TAUX DE MORTALITÉ ESPÉRANCE DE VIE
7,59% 7,10% 81,93 ans en moyenne
PIB PIB/HABITANTS TAUX DE CHÔMAGE
42,317M€ 19 900€ 26,8%
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7 millions d’années
Émersion des massifs du Teno, d’Anaga et d’Adeje
3 millions d’années
Éruptions centrales de l’île, et création du volcan composite Pico Viejo-Teide
500 000 ans
Création des cônes volcaniques du Pico Viejo et du Teide dans la Caldera
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L’ÎLE DONNÉES TECHNIQUES PAYS ARCHIPEL LOCALISATION COORDONNÉES CAPITALE LANGUE
Espagne Îles Canaries Océan Atlantique 28° 16’ 07’’ N, 16° 36’ 20’’ O Santa Cruz de Tenerife Espagnol
SUPERFICIE LONGUEUR DES CÔTES POINT CULMINANT GÉOLOGIE
2 034km2 403km Teïde (3 718m) Île volcanique
POPULATION DENSITÉ RELIGION MONNAIE
891 111 habitants 441,75 ab/m2 Catholicisme Euro
TOURISME
Environ 5 millions par an
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LE CLIMAT
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3718 m
PICO DEL TEIDE LAT 25°17’N
2000 m
TEIDE VIOLET
1200 m
PINS CANARIENS
600 m
LAURYSYLVER
400 m
VERGERS / CÉRÉALES
0m
BANANERAIES
LAT 271/2° - 281/2°
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L’ÉTERNEL PRINTEMPS « Et durant tous les mois on peut voir en ces lieux le printemps et l’été confondus en automne. »
L’orographie de l’île permet de trouver des climats très différents d’une région à l’autre. En une même journée, il est possible à la fois de jouer dans la neige en bas du Teide et de prendre un bain de soleil, les pieds dans l’eau, sur la côte Sud.
Saint-Amand (poète) Les alizés, des vents, proposent un climat tempéré toute l’année. De 17° en janvier à 30° au mois d’août, le soleil est toujours présent. Si les côtes sont constamment ensoleillées grâce au microclimat instauré par les vents, à partir de 600 mètres s’installe une couche nuageuse. Au dessus de cet océan nuageux, le soleil assèche les terres. Au-dessus de 2000 mètres, il n’est pas rare de trouver les sommets enneigés.
Le climat est subtropical, doux et régulier toute l’année. Nous sommes dans les îles du printemps éternel, baignées dans les eaux tièdes de l’océan Atlantique où il ne fait jamais très froid !
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VENTS
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ALIZÉS
RD MASSE D’AIR CHAUD
3 718 m
1 600 m 400 m
MER DE NUAGES
0m CÔTES NORD
PICO DEL TEIDE
CÔTES SUD
ALIZÉS
FONCTIONNEMENT DES ALIZÉS
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LES ALIZÉS « Pour l’observateur qui se croit immobile, l’air paraît souffler dans un sens opposé à celui de la rotation de la terre, c’est-à-dire d’orient en occident, c’est en effet la direction des vents alizés »
beaucoup plus dense que l’air chaud et finit donc par retomber au-delà des tropiques. En chutant, les vents qui se forment s’appellent les alizés. À cette altitude et avec la rotation de la terre, ils soufflent depuis le Nord Est en direction du Sud Ouest. Au contact de l’océan, les alizés vont se charger d’humidité, puis à l’approche des îles, l’air suit le relief, se condense et forme la mer de nuages.
Laplace, Exp. IV, 13 (mathématicien & physicien) Tenerife doit son climat à la conjonction des quatre éléments suivants : l’influence des courants océaniques froids, la chaleur due à sa proximité avec le tropique du Cancer, les vents alizés et sa propre orographie.
Logiquement, ces nuages devraient continuer leur ascension. Seulement aux Canaries, ils sont bloqués dans leur élan par des masses d’air plus chaud. La mer de nuage ne se forme donc qu’entre 400 et 1600 mètres d’altitude. C’est une brume permanente qui compense la faiblesse des précipitations et qui explique aussi la richesse de la végétation ainsi que la présence de nombreuses galeries souterraines gorgées d’eau.
Sur le versant Nord de l’île, c’est aux alizés que l’on doit une magnifique mer de nuages, formée selon le processus suivant. À cause de la chaleur, l’air chargé d’humidité s’élève au niveau de l’équateur. Avec l’altitude, l’humidité se condense et forme d’épais nuages qui provoquent des pluies torrentielles sur toute la ceinture équatoriale. Débarrassées de leur humidité, les masses d’air se dégagent alors vers le Sud et vers le Nord. Seulement, cet air froid est
Suivant le même processus, les sommets de Tenerife protègent le sud de l’île de l’action de ces nuages et garantit un climat dégagé sur les côtes Sud de l’île.
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L’EAU
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El agua del Pozo de Sabinosa, en El Hierro. Source : Carlos Teixidor Cadenas, Centro de Fotografía Isla de Tenerife Colección Pérez Cruz - Colección MMM, Luis Nóbrega
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LES GUANCHES Tenerife est un toponyme d’origine Amazighe (berbère), Tin Irifi, qui signifie « l’endroit de la soif ». Avant la colonisation de l’île de Tenerife, les populations aborigènes - les guanches - disposaient d’un accès à l’eau d’abondance variable. Grâce à une pluviométrie généreuse (pluie horizontale) et au manteau de neige couvrant les côtes les plus hautes de l’île en hiver, ils pouvaient subvenir à leurs besoins sans trop de difficulté. Ils sont à l’origine des premiers puits-citernes de l’île qui persistent encore aujourd’hui. Au fil des siècles, après l’arrivée des premiers colons et la croissance des besoins en eau, les techniques de récupération et de distribution des eaux se sont développées.
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GALERIES SOUTERRAINES PUITS CARTE D’UNE ÎLE AUX NOMBREUSES GALERIES SOUTERRAINES
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L’EAU, LES PUITS, LES POCHES ET LES GALERIES SOUTERRAINES Plus de 80% de l’eau consommée à Tenerife provient des 1 700km de galeries creusées et des 500 puits en fonctionnement actuellement.
instaura un système de propriété de l’eau pour cultiver les terres. Ces propriétés se sont transmises de pères en fils.
En surface, le sol volcanique est assez perméable. Puis, il se transforme en un complexe basal poreux à une certaine profondeur. L’eau de pluie horizontale (provenant de la mer de nuages) s’infiltre dans de grandes poches d’eau souterraines. Ces dernières sont à l’origine de la survie en eau des habitants qui ont su faire preuve d’ingéniosité et d’efforts pour capter ces courants souterrains.
La conscience des limites de cette ressource et la nécessité d’améliorer le processus de récupération ont forgé une culture de l’eau caractéristique des Canaries. Chaque île contient un aquifère unique et indépendant des autres îles. Le réseau hydrographique de Tenerife se constitue de 1700km de galeries pour la filtration des eaux souterraines, se terminant par des réservoirs de pompage. Cette gestion, adaptée au faible peuplement initial de l’île, dessine le territoire et crée un paysage digne d’une raffinerie.
Bien que naturelle, cette ressource n’a pas toujours été du domaine public. Déjà à l’époque des Guanches, on
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PHOTO DE L’INTÉRIEUR DE LA GALERIE SOUTERRAINE DE LOS COCHINOS
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UNE RESSOURCE ÉPUISABLE 300 usines de dessalinisation fonctionnent aujourd’hui dans l’archipel et seules 30% d’entre elles sont publiques.
D’autres options proposées passent par la dessalinisation de l’eau de mer et l’épuration des eaux usées. Elles subviendront aux terres irrigables, l’agriculture étant le principal secteur de consommation d’eau suivie par les besoins en approvisionnement des habitants.
La récupération souterraine par les puits et les galeries d’eau a entraîné un épuisement des réserves d’environ 2km3. Plusieurs décennies à un siècle seraient nécessaires pour récupérer des conditions proches de la nature. Face à cette problématique, un plan hydraulique insulaire a été mis en place à partir de 1997. II analyse la consommation d’eau et étudie les manières d’augmenter la production en eau douce.
L’archipel Canarien est pionnier dans l’utilisation d’eau dessalinisée. En 1964, l’une des premières usines de dessalinisation au monde s’installe à Lanzarote. Puis, en 1998, c’est dans le Sud de Tenerife que se construit la première usine de dessalinisation de l’île.
Les digues et les barrages constituent un autre élément important, bien que moins habituel que les puits et les galeries, dans l’approvisionnement en eau douce.
Aujourd’hui, la production industrielle en eau douce tient une place très importante aux Canaries. Cependant, c’est une technique très gourmande en électricité.
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TOUTE L’EAU DU MONDE 1 350 000 000 km3
- 3000 ans Création probable des premiers puits
eau salée (océans) 1 312 000 000 km3
1 9 6 4 Première usine de dessalinisation aux Canaries
eau douce (liquide, solide, gazeuse) 38 000 000 km3 réserve utilisable 9 000 000 km3 disponibilités annuelles 50 000 km3
1 9 9 8 Première usine de dessalinisation à Tenerife
Les efforts à
QUELQUES CHIFFRES
TENERIFE
L’EAU ET TENERIFE
ce sont concentrés sur
L’EXTRACTION CO
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CIPITATION PRÉ S
de surface . 0,2 % sources . 1,8 % souterraines . 87 %
réutilisation . 5,6 % dessalinisation . 5,4 %
évaporation 44 km3/an
infiltration 35,8 km3/an ruissellement 1,4 km3/an
s
10 à 25 L/JOUR
50 % TAUX
1700 km de galeries souterraines & 500 puits
d’humidité
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AGRICULTURE & BANANERAIES
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BANANES 400 000 tonnes/an
TOMATES 250 000 tonnes/an
POMME DE TERRE 30 000 tonnes/an
VIN x litres/an
VERGERS x tonnes/an
FRUITS x tonnes/an
EMPLACEMENT DES DIFFÉRENTES CULTURES À TENERIFE
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L’AGRICULTURE À TENERIFE L’agriculture a depuis toujours été une grande part de l’économie canarienne. Depuis les années 80, le tourisme de masse a supplanté cette économie. L’agriculture ne représente aujourd’hui plus que 10% du PIB de Tenerife. Pourtant, cela reste une part essentielle de l’identité sociale et paysagère de l’île. La culture de la banane, des pommes de terre, des tomates ou encore de vergers, façonne le paysage canarien. La principale source de revenu et d’exportation revient à la culture de la banane, située au Nord et au Sud Ouest de l’île. La variété de banane cultivée sur l’île de Tenerife fait partie du groupe des sinensis : il s’agit du « bananier nain ». Son nom est trompeur car l’espèce est plus grande que la « Grande Naine » que l’on trouve en Afrique Tropicale ou encore en Martinique. Il est possible de se promener sous les bananiers nains sans se courber !
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CARTE POSTALE PHOTO PRISE DANS LES BANANERAIES DE LAS PALMAS ENTRE 1900 ET 1915
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HISTOIRE DE LA CULTURE BANANIÈRE Il existe deux théories quant à l’introduction de la banane à Tenerife. Soit le bananier a été apporté par les Arabes en Espagne méridionale puis envoyé par la suite aux Canaries en 1477 (monastère de Guinigada, Gran Canaria). Soit il a été apporté, à la même période et plus au sud, par les Portugais en provenance des côtes africaines voisine. D’autre part, tout le monde s’accorde à dire que c’est Tomás de Berlanga qui aurait introduit le bananier en 1516 à partir de Gran Canaria à Santo Domingo (Hispañola). Enfin, se sont les britanniques qui, suite à la crise du colorant naturel extrait des cochenilles élevées aux Canaries, introduisent la variété « petite naine » au début du XXème siècle.
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EAU
TERRE VOLCANIQUE
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TERRASSEMENT, TRANSFORMATION DU PAYSAGE
LES BANANERAIES INVESTISSENT LES PLAINES
FALAISE
PLAINE
OCÉAN
400 m
0m
LA BANANERAIE, UN PAYSAGE UNIQUE Dans un premier temps, les bananeraies investirent les plaines d’Orotava et d’Arucas. Le développement du marché les poussa à s’étendre. Alors, ils durent investir des pans plus forts. Le paysage canarien se transforma, les cultures envahirent les pentes et découpèrent les paysages en strates.
se perdre. Ces voies sont bordées de hauts murs en parpaings percés de temps à autres par des portes d’accès. À l’intérieur des propriétés, le terrain est aménagé de façon à optimiser l’espace. Les terrasses sont soutenues par des murs en pierre sèche ou cimenté. Selon la pente originelle du terrain une terrasse peut surplomber la suivante de plus de 8 mètres. Le mur de soutènement est parfois surélevé par rapport au sol et vient protéger les bananiers du vent, celui-ci est ajouré. Le système d’irrigation et d’escaliers permettant l’accès aux terrasses vient compléter ce nouveau paysage.
Le bananier ne pouvant survivre à plus de 400m d’altitude, il était alors impossible d’investir les terres planes d’altitude. Seuls les flans de coteaux étaient envisageables. La création de terrasses de tailles variables (10 à 50m de large) a été réalisé manuellement. Le paysage est alors transformé. Les différentes propriétés (souvent de 1 à 2ha) sont séparées par de petits chemins étroits où il est impossible de se croiser à deux véhicules, et où il est facile de
Notons que cette mise en place ne permet pas l’accès aux engins mécaniques. Ainsi, la plupart des tâches sont effectuées à la main.
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PARPAING
1.5M MINIMUM
MULCH
PIERRES SÈCHES
2M À
40
XM
TERRE VOLCANIQUE
ARTIFICIALISATION DES SOLS Le sol utilisé pour ces nouvelles plantations est un sol artificiel. Pour l’obtenir, il faut d’abord retirer au minimum un mètre de terre, puis remettre des pierres afin d’assurer un drainage efficace. S’ajoute ensuite un mélange de terre provenant de la montagne. Enfin, nous obtenons une épaisseur d’au minimum un mètre pour servir de milieu de culture. La nature de ce sol artificiel évolue au cours du temps. Les apports organiques laissés par les plantations ajoutent quelques centimètres et une couche plus dure se forme à 30cm de profondeur environ. Pour palier ce durcissement, il faut procéder tous les 4 ou 5 ans à un labour en profondeur des lieux de culture (40/50cm). La couche supérieure est labourée tous les ans, à l’occasion par exemple de l’apport de fumier. Le mulch : il s’agit d’un mélange déposé au sol des bananeraies qui permet de réduire les consommations en eau. En effet, à la fin de l’hiver les bananiers n’ont plus de feuillage assez dense pour retenir l’évaporation d’eau. La perte en eau est forte alors que cette ressource n’est pas abondante. Ainsi, un mélange d’aiguilles de pain, de bagasses et de cendres volcaniques permet d’isoler les sols.
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CULTIVER LA BANANE Cultiver la banane nécessite des conditions particulières. Le taux d’humidité doit être d’au moins 50%. Les températures doivent être comprises entre 14 et 34°C maximum. Un bananier doit idéalement être exposé au soleil 12 heures par jour. Il nécessite un sol extrêmement bien drainé. Son besoin en eau est grand, mais si celle-ci stagne, il aura tendance à pourrir. Chaque bananier doit être espacé de 3m minimum.
apparaît contient les organes mâles qui ne donneront pas de fruits alors que les organes femelles situés au-dessus donneront les bananes. Les bananes cultivées pour l’alimentation sont stériles. En effet les bananiers sauvages, n’étant pas stériles, produisent des bananes emplies de graines. Les fleurs femelles se transforment en bananes et forment se qu’on appelle un régime. Celui-ci peut contenir jusqu’à 15 mains soit 200 doigts. Chaque régime pèse en moyenne 40 kilos. La fleur mâle doit être coupée avant la récolte du régime. Quelques semaines plus tard, c’est la récolte. Le bananier est coupé. Celuici ne donnera le fruit qu’une seule fois et son surgeon prendra sa place pour la récolte suivante.
Pour planter un bananier, cela se fait à partit d’un surgeon. Il s’agit d’une extension du bulbe d’un autre bananier qui crée un nouveau bulbe à partir duquel s’obtiendra un clone du bananier mère. Lorsque la plante devient adulte, de nombreux surgeons apparaissent. Il est d’usage de les couper en ne laissant que le plus grand qui donnera le nouveau bananier.
Les bananes peuvent être récoltées avant quelles soient entièrement mûres. Elle sont ramassées vertes car une sorte d’horloge interne les poussera à mûrir une fois détachées.
6 à 7 mois après l’avoir planté le bananier fleurit. La fleur violette qui
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LE MARCHÉ MONDIAL La fragilité de la banane a toujours nécessité une organisation rigoureuse de sa commercialisation. Dès 1899, l’United Fruit Company développe une flotte frigorifique. Depuis, le commerce de la banane fait partie des échanges mondiaux majeurs.
sont protégés par une forte taxation des bananes dollar et des aides européennes aux producteurs communautaires. Les deux grands importateurs mondiaux sont l’Europe avec plus de 5 millions de tonnes de bananes par an dont 1.5 million pour l’Allemagne à elle seule et les États-Unis avec plus de 4 millions de tonnes par an.
Le fonctionnement actuel n’est pas si différent du marché mis en place au temps des empires coloniaux. D’une part, on trouve ce qu’on appelle les bananes « dollar » (dénommées ainsi à cause de leur faible coût de production, dû notamment à une main d’œuvre peu onéreuse) provenant du marché latino-américain. Celles-ci sont soutenues par l’organisation mondiale du commerce, les États-Unis et les grands exportateurs tels que l’Équateur. D’autre part, on trouve des marchés protégés qui perdurent tant bien que mal face aux attaques de la banane dollar. L’Europe, premier importateur mondial de banane, promeut ces marchés qui sont de deux types : les marchés communautaires (production des Antilles, des Canaries, de Madère, de Grèce et de Chypre) et les importations provenant de ACP (Afrique-Caraibes-Pacifique.)
C’est l’Amérique Latine qui arrive en tête du classement des exportateurs mondiaux avec l’Équateur (5 020 000T/ans). On notera que l’Inde, la Chine et Le Brésil sont de très grands producteurs de bananes. Cependant, la quasi totalité de leur production est consommée localement. Au sein de ce commerce mondial, notons que la production canarienne arrive au septième rang mondial d’exportation. Protégée par l’UE, elle a été globalement linéaire sur les dix dernières années, avec une production gravitant autour de 350 000 tonnes/an. La part de la production commercialisée localement varie depuis dix ans de 6 à 19%. En 2017, 327 000 tonnes de bananes ont été expédiées sur la péninsule ibérique et 40 000 tonnes sur les marchés locaux.
Ces deux marchés ont un accès privilégié au marché européen et 45
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3
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1
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Côte d’Ivoire 224 943 t/an
Îles Canaries 371 000 t/an
Honduras 586 000 t/an Guatemala 1 913 000 t/an Équateur 5 020 000 t/an Colombie 1 695 000 t/an Panama 263514 t/an Costa Rica 2 103 000 t/an République dominicaine 300 000 t/an
EXPORTATEURS
France 538 461 t/an Royaume-Unis 955 669 t/an Belgique 1 256 146 t/an Allemagne 615 514 t/an Italie 516 528 t/an
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États-Unis 1 4 353 136 t/an
IMPORTATEURS
Philippines 2 648 000 t/an
LA PLACE DES CANARIES DANS LE COMMERCE INTERNATIONAL DE LA BANANE
2
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Russie 1 255 608 t/an Japon 1 086 189 t/an
Chine 6 906 971 t/an
Iran 7 615 879 t/an
PRODUCTION ANNUELLE MONDIALE 110 000 000 T/AN
9 1 9 4 hectares
10 945
PRODUCTION ANNUELLE CANARIENNE 371 000 T/AN
25 000
CONSOMMATION LOCALE 17 000 T/AN
producteurs
emplois directs
12 HEURES d’ensoleillement q u o t i d i e n
14 À 34 ° MAX
QUELQUES CHIFFRES
LES BANANES DES CANARIES
5 0 %
D’HUMIDITÉ
P AR
ÎLES
39.1% La Palma
LA PRODUC TI
3.3% La Gomera, El Hierro et Fuerteventura
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15.3% Gran Canaria
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RÉPARTI
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42.3% Tenerife
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ENTRE LES MURS
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1 . Los Gigantes 2 . Cueva del viento (tunnel formĂŠ par la lave) 3 . Roche volcanique avec en fond la Caldera
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MUR NATUREL Faite de roc et de lave, Tenerife s’élève fièrement au-dessus des eaux canariennes. De strates en strates, des barrières s’imposent systématiquement au spectateur.
sur le haut du volcan (3) ou bien les cavités naturelles formées par le passage de la lave, telle que la Cueva del Viento (2). Ces murs naturels, systématiquement présents sur le paysage à forte pente, sont les témoins de la puissance qui fût jadis celle du volcan. Cette force de la nature, s’écoula, se mélangea et se figea dans les eaux turquoises de l’océan.
Il y a 7 millions d’années, les massifs du Teno, d’Anaga et d’Adeje émergeaient des eaux. Au fil des siècles, ces trois volcans se rejoignirent, lors d’une violente éruption, au cœur de l’île. Le volcan Pico Viejo-Teide naquit. Les coulées de lave, les projections volcaniques, les particules émises, tout cela, c’est ce qu’on retrouve dans les multiples couches de Tenerife, d’où s’élèvent d’immenses murs naturels érodés par les vents et la pluie. L’île elle-même constitue un mur, une barrière dans l’océan (1), tout comme la Caldera
L’Homme a su s’intégrer dans ces dispositifs naturels qui ont pour fonction de protéger et de soutenir l’île. Le mélange des systèmes naturels et des constructions humaines produit aujourd’hui un paysage fait de limites, de protections et de remparts.
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3. LES DIFFÉRENTS TYPES DE MURS DE SOUTÈNEMENT À TENERIFE
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MUR DE SOUTÈNEMENT Territoire pentu, ses habitants ont dû trouver des solutions pour le rendre hospitalier aux activités humaines. Le mur de soutènement est omniprésent à Tenerife. Enterré, il se voit au découpage stratifié de l’île. (1) Tout au long de leur histoire, les canariens répondent par des efforts considérables, visant à augmenter la surface cultivable. Les terrassements parsèment le paysage. Le mur de soutènement permet aux restanques d’être encore aujourd’hui le paysage tant admiré de son littoral. (2) Les villes et villages sont rarement construits sur des plaines. Le mur de fondation est donc indispensable pour que les habitats perdurent dans le temps. (3) Enfin, le mur de soutènement est important à Tenerife pour accueillir ses infrastructures, empêcher les éboulements, accueillir les routes, où retenir l’eau dans des bassins. Il est à la base de toute architecture.
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LES DIFFÉRENTS TYPES DE MURS DE PROTECTION DANS LES BANANERAIES
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MUR DE PROTECTION Les vents et les marées, apportés par l’océan au Nord de l’île, frappent parfois violemment les côtes. Cependant, une grande majorité de l’activité agricole s’y concentre. Et le paysage découpé en terrasses est d’autant plus confronté aux intempéries. Face à l’océan, le mur a pour mission de protéger la biodiversité cultivée. Depuis toujours, les habitants découpent le littoral en terrasses et surmontent quasi systématiquement les murs de soutènement par des murs de protection. Ces murs protègent des vents, du soleil et de l’eau salée qui déferlent. Ces murs sont divers, faient de parpaings (1, 2, 3, 6) la plupart du temps, ils peuvent aussi être des grilles (5) ou des tissus de serre (4). Les cultures se dévoilent à travers ces murs parfois pleins (2), parfois percés d’une porte (2) ou de formes géométriques (1, 3, 6) comme des moucharrabiehs.
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LES ESSENCES DE TENERIFE
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UNE ÎLE, CINQ CLIMATS, CINQ POTENTIELS, CINQ PROCESSUS, UN SYSTÈME. «Henri, comme nous l’avons dit, s’occupait de botanique ; l’étude de cette science, la collation d’un herbier répondaient d’ailleurs également à son amour de l’ordre, à son besoin de marche et à son goût pour la grâce.» Marcel Proust (1895) 1 2 3 4 5 6 7
. ROCHE VOLCANIQUE, Pico del Teide, altitude : 2 340m . ROCHE VOLCANIQUE, Pico del Teide, altitude : 2 305m . ROCHE VOLCANIQUE, Pico del Teide, altitude : 2 288m . ROCHE VOLCANIQUE, Pico del Teide, altitude : 2 312m . ROCHE VOLCANIQUE, Pico del Teide, altitude : 2 333m . X, Pico del Teide, altitude : 2 350m . STEMMACANTHA CYNAROIDES, Pico del Teide, altitude : 2 345m
8 . ADENOCARPUS VISCOSUS, Pico del Teide, altitude : X 9 . X, Pico del Teide, altitude : 2 362m 10 . X, Pico del Teide, altitude : 2 352m 11 . VÉPERINE ROUGE, Pico del Teide, altitude : X 12 . AIGUILLE DE PIN , Mirador de Samara, altitude : 1200m 13 . DRAGONNIER, Icod De Los Vinos, altitude : 280m 14 . X, Buenavista, altitude : 160m 15 . X, Buenavista, altitude : 160m 16 . ECORCE DE PIN, Buenavista, altitude : 155m 17 . CACTUS, Vallée de Masca, altitude : 770m 18 . ROCHE VOLCANIQUE, Vallée de Masca, altitude : 770m 19 . FEUILLE DE BANANIER, El Ganche, altitude : 216m 20 . SABLE NOIR, playa de San Marco, altitude : 0m
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OCÉANO
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OCÉAN ATLANTIQUE DANS EL CALETON PISCINES NATURELLES DE GARRACHICO
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OCÉAN ATLANTIQUE À Tenerife, le littoral est battu par la houle de l’Atlantique. De nombreux mythes et légendes tentent de nous mettre en garde contre la violence de cet océan au caractère impétueux. Le poète Pindare décrit dans ses Néméennes (III,26) les dangers de cette mer inaccessible, qui vit, qui respire et qui accueille en son sein des monstres encore inconnus. Cette mer au nom divin - Océan - roule ses flots immenses contre le roc inhospitalier de la côte canarienne. Autrefois, dans un spectacle envoûtant et explosif, lave et eau se confrontèrent. La roche noire volcanique fait aujourd’hui contraste avec le bleu turquoise de cette eau salée en perpétuel mouvement. Les vents du nord-est, appelés alizés, chargés d’humidité, froissent et ondulent la surface de l’eau. La houle, les marées et le bruit de l’océan donnent le tempo d’une danse effrénée aux aspects toujours changeants. Tous ces éléments offrent un paysage marin animé, qui adoucit, tel un volcan endormi, semble faire oublier sa menace.
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6. Traitement
eau salée eau douce eau salée
5. Tubes
5. Osmose inverse
4. Grosses pompes
3. Filtres
1. Pompe
2. Filtres
FONCTIONNEMENT D’UNE USINE DE DESSALINISATION
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USINE DE DESSALINISATION Face à la baisse de volume en eau de l’aquifère canarien et des besoins croissants de la population, la production d’eau douce doit augmenter. L’usine de dessalinisation s’impose comme le premier processus viable de transformation des eaux en eau douce. Aux Canaries, la technique la plus utilisée et celle de l’osmose inverse. (1) Tout d’abord, l’eau de l’océan est pompée. L’eau passe ensuite dans différents types de filtrages et bassins. (2) Les premiers filtres retiennent les plus gros débris (algues, sable en suspension...) (3) De là, l’eau passe dans des filtres qui retiennent les particules plus petites. À ce stade, l’eau est encore salée. (4) On la passe donc dans de grosses pompes qui mettent l’eau sous pression pour l’envoyer dans les tubes. (5) Ces tubes sont l’étape où s’effectue l’osmose inverse. C’est-à-dire que l’eau salée rentre par une extrémité du tube, traverse des membranes pour ressortir au milieu en eau douce. (6) Suite à cela, l’eau est traitée et envoyée dans le réseau hydraulique Tenerifien. PRODUCTION À PRÉVOIR : 350 000m3 par jour
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PLÁTANOS
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EL FAST Y SUS PLATANOS Source : < http://lafast.org/historia/>
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BANANERAIES Le vent des côtes bruisse dans les feuilles vertes. Les régimes se balancent, apparaissent et disparaissent au gré du souffle. Leurs enceintes les protègent, contre vents et marées. Le soleil ardent tanne les corps, voilà les couleurs de l’éternel printemps. Le vent salé balaie le mulch et se mêle à l’odeur sucrée. La récolte arrive ! Depuis 1000 ans, les petites mains canariennes s’affairent. Douceur et force se mêlent. Le fruit du labeur doit faire honneur à l’île. Digne ambassadrice envoyée aux quatre coins du monde, petite, tendre et sucrée, un délice pour nos palais. Cycle indéfectible, tout peut recommencer.
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FONCTIONNEMENT Dâ&#x20AC;&#x2122;UNE USINE DE CONDITIONNEMENT DE BANANES NAINES
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USINE DE CONDITIONNEMENT Le conditionnement des bananes se fait en dix étapes essentielles à leur conservation. Les bananes peuvent ensuite être exportées ou consommées localement. Celles-ci sont cueillies vertes afin de retarder leur maturation. (1) En premier lieu, les régimes de bananes sont transportés délicatement dans des «couffins» et acheminés par petits camions jusqu’à l’usine. (2) Les régimes sont accrochés à des chaines puis on ôte leur plastique de protection. (3) On découpe les régimes en mains. (4) Celles-ci sont rincées à l’eau. (5) On découpe les mains en bouquets. (6) Les bouquets sont à nouveau rincés. (7) Un tri des bananes viables à la consommation est alors effectué. (8) Des fongicides sont appliqués sur les bouquets. (9) Les bouquets sont pesés, étiquetés puis empaquetés. (10) Les cartons sont alors remis aux camions et envoyés vers leurs destinations respectives. CONSOMMATION À PRÉVOIR : 15 litres par bananier par jour
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GALERIAS
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INCENDIE AFFECTANT 1 800 HECTARES Ã&#x20AC; TENERIFE (2012)
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GALERIES Tenerife est connue pour les amoureux de la nature, de l’aventure et des excursions. Partout dans l’île, des chemins de randonnée sont proposés aux plus endurants. Certains de ces parcours prennent pied dans les vallées de bananeraies pour mener à la laurysilver. Au cœur d’une végétation dense, la pente se fait de plus en plus rude. La nature tropicale laisse peu à peu place à un paysage humide de montagne. Quelques heures plus tard, sur de petits sentiers broussailleux, on perçoit le bruit d’un filet d’eau qui s’écoule. Fraiche et pure, cette eau rafraîchie autant qu’elle interroge. D’où vient la source ? On remonte les petits bassins dans lesquels elle se déverse, jusqu’à l’entrée d’une galerie souterraine. Pas plus haute que large, d’un mètre cinquante tout au plus, la grotte est sombre et profonde. C’est là qu’est creusé le réseau souterrain de Tenerife. Sous la cime des arbres, le calme n’est pas de mise. Il est menacé par des températures élevées et des vents forts. Ces deux éléments ont déjà par le passé attisés d’immenses flammes, laissant de nombreux hectares de forêt à l’agonie. 77
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FONCTIONNEMENT DES GALERIES SOUTERRAINES ET DES BASSINS DE RÃ&#x2030;TENTION
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BASSINS DE RÉTENTION Pour prélever l’eau de l’aquifère, les premiers habitants creusèrent dans les entrailles de l’île, de profondes galeries. (1) L’entrée de ces galeries souterraines ont différents aspects. Fermées d’une grille, précédant plusieurs bassins ou doucement écoulées dans de petites canalisations (2), nombreuses peuvent être les formes par lesquelles l’eau est acheminée jusque dans la vallée et ses bassins de rétention. (3) Ces derniers peuvent prendre des formes circulaires, rectangulaires ou aléatoires suivant l’orographie du site. Leur capacité dépend de leur situation géographique et de leur utilisation. Ces bassins sont généralement faits de béton armé, imperméabilisés par des géomembranes. L’eau de ces bassins permet d’irriguer les cultures (4) et de subvenir aux besoins des populations (5). Dans un cas de force majeur, ils permettent d’éteindre rapidement les feux de forêt (6). CAPACITÉ DE STOCKAGE À PRÉVOIR : Bassin de 600m3
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ALISIOS
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PINS CANARIENS DANS LA BRUME DES ALIZÃ&#x2030;S
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MER DE NUAGES Un vent doux, chaud, qui paralyse et qui hérisse... À Tenerife, les bourrasques sont permanentes et apportent avec elles, d’épais nuages blancs et opaques, venus des océans. Derrière ce masque, seul le pic du volcan domine au petit matin, l’étendue blanche et laiteuse. Entre 400 et 1600m d’altitude la mer de nuage s’élève. Nouvel océan au dessus de l’Atlantique, cette brume envoûte et fascine. Taches noires sur fond blanc, la cime des pins canariens perce timidement. Mystique, parfois angoissante, elle envahit les forêts, les routes et les villages de sa fumée blême, jusqu’à s’infiltrer dans les entrailles de l’île. Au travers de l’empilement géologique, elle s’écoule doucement jusque dans les profondeurs du volcan. La brume s’accumule jusqu’à former de véritables torrents, pour enfin s’abîmer, dans les poches tant convoitées par les habitants. Ces puits naturels sont le point de départ des galeries souterraines. L’île devient un filtre à eau immense, source antique pour sa population.
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FONCTIONNEMENT DES FILETS Ã&#x20AC; NUAGES
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FILET À NUAGES Les pins canariens se situent à plus de 1200 mètres d’altitude, cette situation stratégique les confronte aux alizées. Les nuages s’immiscent dans les forêts de pins et créent, par condensation, des gouttelettes d’eau essentielle à l’aquifère de Tenerife. Ce système de récupération des eaux horizontales par condensation peut être réinterprété. Des toiles ajourées de polypropylène tendues face aux vents permettent, une fois traversées par les nuages, de récupérer de l’eau potable. Selon les jours et l’hygrométrie, on peut obtenir entre 3 à 15 litres d’eau par m² par jour. Ainsi, une eau propre est récupérée. Elle est potable et sert également d’arrosage des cultures et d’eau pour le bétail. Cette technique est très répandue, notamment dans les régions reculées du Chili. PRODUCTION À PRÉVOIR : Entre 400 et 2000 litres par jour
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FONCTIONNEMENT Dâ&#x20AC;&#x2122;UNE USINE DE PIGNONS DE PIN
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PIGNONS DE PIN CANARIEN La culture des pignons de pin est en pleine expansion en Espagne et prend une part importante de la production ibérique. Les pins canariens sont très peu exploités mais le pinus canarius offre des pignons de qualité. Les pignes peuvent être récoltées de différentes manières, industrielles (par vibration de l’arbre) ou manuelle. (1) Une fois les pignes cueillies, elles sont chauffées dans des fours, provoquant leur ouverture. (2) Broyés puis (3) tamis, les pignons sont extraits des pignes. (4) Ces derniers sont alors lavés grâce à de l’eau sous haute pression, (5) puis rincés dans un bassin propre. (6) Il ne reste plus qu’à les faire sécher, au soleil ou sous des lampes chauffantes. Les pignons sont utilisés pour la consommation humaine mais aussi pour produire de l’huile. Les copeaux cassés sont généralement donnés au bétail. CONSOMMATION À PRÉVOIR : 160m3 par jour
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VOLCANO
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PICO DEL TEIDE ENNEIGÃ&#x2030;
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LE TEIDE Naviguant sur les eaux canariennes, au loin, on aperçoit les monts enneigés de l’île du printemps éternel. Grand et fort, l’antique pic siège sur une gigantesque Caldera. Ses 17km de diamètre et 45km de circonférence, impressionnent. Du haut de ses 3 000 mètres d’altitude, entre deux rafales de vent, en contrebas, une tache de verdure apparaît. Il s’agit du parc national du Teide, classé depuis 2007 au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Dieu du soleil pour l’enfermer dans le pic du Teide. Ce dernier, secouru par Achaman, enferma Guayota à sa place. Féroce, il s’est réveillé pour la dernière fois en 1909, provoquant des éruptions de lave noire déversée jusque sur les côtes et dévastant tout sur son passage. La nuit, l’ocre et le noir des roches volcaniques laissent place aux couleurs étincelantes des constellations. Si sa terre est riche et ses paysages fabuleux, Tenerife offre aussi un regard unique sur le ciel, la voie lactée et les galaxies qui nous entourent. Encrée dans l’océan, elle nous propulse vers les étoiles.
Témoignage d’un système volcanique ancien, géologiquement complexe et mature, le diable de Guayota habite ses entrailles. La légende nous conte les méfaits de cet être, qui enleva le
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FONCTIONNEMENT D’UNE ANTENNE MÉTÉOROLOGIQUE
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ANTENNE MÉTÉOROLOGIQUE L’hôtel Parador sur le volcan est souvent sollicité. Il pourrait se reconvertir en station météorologique. On l’appelle pour connaître les conditions météorologiques sur le pic du Teide.
Une fois les données récupérées par les machines, elles sont recueillies et analysées en laboratoire (4). Elles sont alors envoyées sur tout le reste du territoire. Ainsi, on peut anticiper les moments où l’usine de dessalinisation doit fonctionner à plein régime. Par exemple, lorsque les filets à nuages sont peu performants, dû au manque de vents.
L’antenne météorologique fonctionne avec trois éléments. (1) Le premier calcule la pluviométrie. (2) Le second, la guérite, située à un mètre du sol, calcule la température et l’humidité ressenties. (3) Le troisième calcule la puissance et l’orientation des vents toutes les secondes. Il est situé dans les 10 mètres au-dessus du sol.
L’observation ne se limite pas aux phénomènes météorologiques. La Caldera est un lieu d’exception reconnu mondialement pour l’observation des étoiles (5). RELEVÉ À PRÉVOIR : Un relevé à envoyer tous les jours
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LES COULEURS DE TENERIFE
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BIBLIOGRAPHIE SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES (LIVRES, PÉRIODIQUES,ETC.) - CAMBRIDGE : Harvard University Graduate School of Design, «Island», New geographies, n°8, 2008, 224 pages - Tardieu Amédée, Chérubini S. et Desverges Noel. L’Univers. «Histoire et description de tous les peuples. Sénégambie, Guinée, Nubie, Abyssinie.» Firmin Didot Frères, éditeurs, Paris, n°56, 1847, 373 pages - FERNANDEZ CALDAS, Enrique et PEREZ GARCIA, Victor. «Caracteristicas quimicas de las aguas subterraneas de las Islas Canarias Occidentales. (Tenerife, La Palma, Gomera y Hierro).» Santa Cruz de Tenerife, Centro de edafologia y biologia aplicada de Tenerife, 1974, 177 pages -Suárez Moreno, Francisco. «Historia y cultura del agua en Canarias». 16 mai 2011 - AZZI, Elias. «Le dessalement de l’eau de mer en Espagne : un secteur en reorientation.» Ambassade de France en Espagne, service pour la science et la technologie. Juillet - août 2014 - SEGURA, Cristian. «Les îles Canaries, pionnières dans l’utilisation d’eau dessalée», El Pais. 21 janvier 2018 <https://elpais.com/politica/2018/01/20/ actualidad/1516475753_444638.html>
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- C’est pas sorcier. «Bananes: sorciers à pleins régime» <https://www.youtube.com/ watch?v=xguEgpLQV3k>
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REMERCIEMENTS Nous adressons nos remerciements aux personnes qui nous ont aidées dans la réalisation de ce projet de fin d’études. En premier lieu, nous remercions JeanPatrice Calori, professeur à l’ENSAV et architecte à l’agence CAB et Elodie Artières. En tant que directeurs de projet, ils nous ont guidé dans notre travail et nous ont aidé à trouver des solutions pour avancer. Nous tenons aussi à remercier nos familles, Catherine, Patrick, Sylvain et Etienne Rousson ainsi que Cécile, Pascal et Diane Versaci, Tom Bessières, pour leur soutien et mots toujours justes qui nous ont permis de croire en notre travail. Nous remercions nos proches et nos amis. Ils ont tous été d’une grande aide et inspiration pour nous : Thierry, Dorianne, Lucie, Camille, Jeanne B., Jeanne M., Marianne, Jasmine, Laure, Pauline, Cédric, Paul, Djimeé, Florian, Clément, Fanny,... Un merci spécial aux Kiss My Brass pour l’animation musicale. Merci à toutes ces personnes !
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TENERIFE UNE ÎLE, CINQ CLIMATS, CINQ POTENTIELS, CINQ PROCESSUS, UN SYSTÈME. Mémoire de PFE - Février 2019 Eve Versaci et Florianne Rousson Directeur de projet : Jean-Patrice Calori 166 pages
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TENE R I F E
PFE | J-P. Calori - Eve Versaci & Florianne Rousson | 2018-2019
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AVANT-PROPOS Nous allons vous parler de Tenerife, île volcanique, située aux Canaries. Nous parlerons donc de cette île où nous sommes allées, de ce territoire pour lequel nous avons eu un coup de cœur pour ses essences, ses couleurs et la diversité de ses paysages et coutumes. À Tenerife, la demande en eau douce ne cesse d’augmenter, pourtant cette ressource est limitée. Au travers de la question de l’eau, de la culture bannière, du monde creusé souterrain, de la mer de nuage, et des phénomènes climatiques, nous avons cherché des solutions pour la production et la gestion de cette ressource.
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S O M M A I R E
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ANALYSE
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SYSTÃ&#x2C6;ME
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PROJETS
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CONCLUSION
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TENERIFE Les îles Canaries sont un archipel de l’Océan Atlantique situé au large des côtes du Maroc et du Sahara Occidental. Tenerife est l’île la plus grande des 7 îles de l’archipel. Elle a été formée par des éruptions volcaniques il y a 7 millions d’années. Depuis 500 000 ans, son volcan, le Teide, culmine à 3 718m d’altitude ce qui en fait le sommet le plus haut d’Espagne.
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3718 m
PICO DEL TEIDE LAT 25°17’N
2200 m
TEIDE VIOLET
1600 m
PINS CANARIENS
400 m
LAURYSYLVER
0m
BANANERAIES OCEAN
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LE CLIMAT Tenerife bénéficie d’un climat unique auquel elle doit son surnom « d’île du printemps éternel » Saint Amand, un poète francais, en voyage à Tenerife, disait d’ailleurs « tous les mois on peut voir en ces lieux le printemps et l’été confondu en automne » (1630). Il n’est pas rare en une même journée, de prendre un bain de soleil sur la côte, et de jouer dans la neige sur le Teide. Cette diversité climatique est dut à l’orographie de l’île. Celle-ci se divise en 5 grandes couches : océan (0 m) / bananeraies (0 à 400 m) / entrées des galeries souterraines situées dans la laurysilver (400 à 1600 m) / les
alizés mêlés aux pins canariens, une espèce endémique de l’archipel espagnol (1 200 à 2 000 m) / et enfin le volcan (2 000 à 3 718 m). Outre l’orographie de l’île, la diversité climatique est renforcée par un élément particulier. Il s’agit des alizés, des vents qui montent le long des côtes, et forment une mer de nuages, bloquée entre 1000 et 1600m. Cette brume permanente compense le manque de précipitations, qui explique la richesse de la végétation et s’infiltre dans les roches volcaniques pour venir se déposer dans des poches internes de l’île. Essentielle à la survie des habitants, la mer de nuages alimente l’aquifère canarien.
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GALERIES SOUTERRAINES PUITS CARTE D’UNE ÎLE AUX NOMBREUSES GALERIES SOUTERRAINES
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L’EAU Tenerife est un toponyme d’origine berbère, tin-irifi, qui signifie l’endroit de la soif. Le manque de pluie a poussé les premiers habitants, les guanches, à trouver des solutions pour combattre la soif. Notamment en creusant les premiers puits citernes de l’île. Depuis, les besoins en eau ont augmenté, et 1700km de galeries souterraines ont été creusé, et plus de 500 puits. Cependant, l’aquifère canarien n’est pas une ressource inépuisable. Il faudrait plusieurs décennies pour qu’il retrouve sont état initial. Face aux besoins croissants en eau des populations, il faudrait trouver deux solutions. De nouvelles techniques pour récupérer de l’eau douce et un meilleur contrôle des infrastructures existantes.
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PARPAING
1.5M MINIMUM
MULCH
PIERRES SÈCHES
2M À
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XM
TERRE VOLCANIQUE
AGRICULTURE ET BANANERAIES L’augmentation des populations engendre aussi une intensification de l’agriculture à Tenerife, activité gourmande en eau.
Cela est passé par la création de restanques de tailles variables, protégés par des murs de soutènement, qui s’élèvent, et protègent les cultures des vents.
Tomates, pommes de terre, vergers, vins et fruits sont cultivés à Tenerife, mais c’est la culture bananière avec 400 000t/an qui est l’essentiel de la production locale.
La nature même des sols a été transformée pour rendre les terres favorables à la culture bananière avec l’apport de roche volcanique, d’aiguilles de pin canarien, et de divers éléments prélevés sur l’île qui forme un agrégat que l’on nomme le mulch. Tout cela soutenu par des pierres sèches, et protégé par des murs de parpaings.
C’est tout un paysage qui s’est construit autour de cette production entre 0 et 400 mètres d’altitude. Le littoral a totalement été façonné par cette agriculture. Une fois les plaines côtières exploitées, il était in-envisageable d’utiliser les terrains plats d’altitude, inappropriés à la culture bananière. Seuls les flancs de coteaux permettaient d’étendre la production.
Au-delà du remodelage paysager de l’île, la culture est essentielle à l’économie locale, puisqu’elle est le 7eme exportateur mondial de bananes.
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6. LES DIFFÃ&#x2030;RENTS TYPES DE MURS DE PROTECTION DANS LES BANANERAIES
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ENTRE LES MURS Au sein des paysages climatiques, hydrauliques et agraires de Tenerife, on retrouve un élément récurrent ; le mur qui se décline en trois types. Le mur naturel, que ce soit les enceintes de la Caldera, ou les falaises de los Gigantes, Le mur de soutènement, qui compense le fort relief de l’île Le mur de protection, très présent dans les bananeraies et qui ont différentes formes, de parpaings ajourés ou de filets tendus
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DE L’ANALYSE AU PROJET
OBSE RV A TION
RÉ CU P É RATION
STOCKA GE
Nous avons perçu Tenerife comme une unité écologique composée de cinq environnements aux climats divers. Des activités se développent au sein de ces microclimats. Tenerife se décompose à travers les couches suivantes : océan / bananeraies / entrée des galeries souterraines dans la laurysilver / les alizés mêlés aux pins canariens / et enfin le Teide. Au travers de la lecture de l’île et de ces différents climats, nous nous sommes interogées. Comment lier cinq micro-architectures tout en valorisant la spécificité de leur environnement ?
C O N SOM MA TION P RÉ LÈ V E ME N T
À travers un processus en cinq étapes nous avons tenté de répondre à cette question. Prélèvement, consommation, stockage, récupération et observation sont directement lié à leur terrain. Les différentes couches interagissent les unes avec les autres dans un langage architectural commun.
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LE SYSTÃ&#x2C6;ME
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MAQUETTE SCHÉMATIQUE . ÉCHELLE : 1/500
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Dès le début, nos premières sensations nous ont mené à un travail en coupe. Ainsi nous avons obtenu une lecture de l’île en 5 couches. Ensuite, la réalisation de cette maquette théorique, qui représente symboliquement les différentes couches climatiques de Tenerife, nous a permis de proposer un système en 5 étapes.
de dessalinisation. Elle provient également des galeries souterraines de Tenerife. L’eau de l’aquifère est collectée dans un bassin de rétention. Il s’agit d’une ressource en eau permanente en altitude. - ALIZES : La mer de nuage s’installe sur la couche supérieure. Cette ressource en eau horizontale est récupérée dans les galeries souterraines de la couche inférieure, mais aussi à l’aide de filets à nuages. Cet accès à l’eau douce permet l’exploitation des pins canariens, et l’extraction de leurs pignons.
- OCEAN : Face à la baisse de volume en eau de l’aquifère canarien, et des besoins croissants de la population, la production d’eau douce doit augmenter. L’usine de dessalinisation s’impose comme le premier processus de transformation des eaux en eau douce.
- VOLCAN : Enfin, sur le volcan, une antenne météorologique récolte des données climatiques qui anticipent les besoins en eau de l’île. Ainsi, on sait quand l’usine de dessalinisation doit fonctionner à plein régime, par exemple lorsque les filets à nuages sont peu performants, dut au manque de vents.
- BANANERAIES : Une fois l’eau transformée en eau douce, elle est acheminée vers les habitations et les cultures. On l’utilise entre autre pour la production et le conditionnement des bananes. L’idée étant de réguler la consommation, pour optimiser l’apport en eau.
On a donc 5 processus, prélèvement, consommation, stockage, récupération et observation. Le dernier régulant les 4 autres.
- GALERIES : La ressource en eau douce ne vient pas uniquement de l’usine
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VOL CAN
ALI ZÉS
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OCÉ A N
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LES PROJETS
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AQUARELLES POUR CHAQUE PROJET
BIEN QUE LIÉS LES UNS AUX AUTRES, CHAQUE PROJET A SON IDENTITÉ PROPRE...
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AXONOMÉTRIE ET PLAN MAQUETTE . ÉCHELLE : 1/500
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USINE DE DESSALINISATION L’usine de dessalinisation se glisse le long des bananeraies, dans un système en bande inspiré des restanques avoisinantes. Il ne s’agit pas là uniquement d’un process mais aussi d’une réécriture du paysage. Le processus est compris entre deux murs, qui le protègent et l’habillent. Reprenant une méthode locale, ils sont coulés sur place. Mêlé à de la roche volcanique, le béton prend des teintes allant de l’ocre au noir. Ces murs, perpendiculaires à la pente, mènent l’eau jusque dans les bananeraies.
Signalé par les portiques, l’eau turquoise de l’océan s’achemine dans différentes terrasses, correspondant aux différentes étapes de l’osmose inverse, technique la plus répandue dans la transformation des eaux salines en eau douce. Plus l’eau s’élève, plus elle devient pure. Elle passe par divers bassins creusés dans le sol, qui retiennent les plus gros déchets (tels que les algues). Elle arrive ensuite dans des pompes qui la propulse dans des tubes où s’effectue l’osmose inverse. Filtrée, elle s’écoule doucement dans un dernier bassin, prête à être utilisée. Source à l’envers, il faut s’élever pour trouver la fin du processus et l’eau douce tant recherchée.
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USINE DE CONDITIONNEMENT L’agriculture bananière est la plus présente sur l’île. Symbole de Tenerife, elle façonne entièrement le littoral. Des centaines de restanques se succèdent les unes après les autres, séquencées par des murs de protection. Les feuilles vertes des bananiers apparaissent et disparaissent au gré du vent derrière les parpaings jaunis par le soleil. L’acheminement de l’eau sur ces terres est essentiel, de la plantation du bananier au traitement des récoltes.
s’adosse au mur existant. Celui-ci, à l’instar des bananeraies, le protège des vents violents et de la chaleur. Sur la structure se pose une toiture légère. Constituée de canis, elle reprend l’esprit des pergolas canariennes. Dissimulée dans les bananeraies, celle-ci accueille les 10 étapes du processus de conditionnement des bananes. Les régimes acheminés sur des couffins, sont accrochés à des chaines, on ôte leur plastique de protection. On les découpe en mains, on les rince, on les redécoupe en bouquet, on les re-rince, on les traite. Et enfin elles sont expédiées vers leurs destinations respectives.
Au cœur de ce paysage atypique, les murs de protection existants, perpendiculaire à la pente sont l’archétype du site. Donnée endogène, le projet s’appuie sur cet élément fort. La structure en portique béton
Indissociable aux cultures bananières, le conditionnement s’inscrit dans le paysage.
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BASSIN DE RÉTENTION La nature tropicale laisse peu à peu place à un paysage humide de montagne. C’est dans la laurysilver qu’on accède à l’entrée des galeries souterraines. Isolées, la plupart d’entre-elles s’écoulent sans contrôle dans la nature. Pourtant, à ces altitudes, la ressource en eau est assez limitée. Le bassin de rétention, évoquant un micro barrage de montagne, est un point d’eau fixe et contrôlé. Cette infrastructure à la géométrie très marquée, est composée de 3 bassins en béton. Le premier récolte directement l’eau des galeries. Le second séquencé par 7 lames perpendiculaires à la pente, permet
de s’adapter aux différents besoins. Ces lames apportent souplesse et maniabilité dans la régulation des quantités d’eau dans les bassins. Le projet utilise la nature propre de son site, la pente permet un écoulement naturel de l’eau. Il permet d’irriguer les cultures en contrebas, de subvenir aux besoins des populations, d’abreuver les animaux, de s’y baigner, et dans un cas de force majeur, d’éteindre rapidement les feux de forêt, récurrents aux Canaries. Marqué par une géométrie forte, les murs s’élèvent tandis que l’eau s’écoule.
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FILETS À NUAGES ET USINE DE PIGNONS DE PIN La laurysilver laisse peu à peu place à la forêt de pins canariens. Taches noires sur fond blanc, la cime des arbres se mêle à la mer de nuage. Nouvel océan au-dessus de l’Atlantique, il est une ressource considérable pour la récupération en eau douce. Ici, le projet vient s’encastrer perpendiculairement à la pente, tel une entrée de galerie. Semi-enterré entre des murs coulés sur place, une usine de pignons de pins s’installe. Au-dessus s’élèvent des portiques qui accueillent les
filets. Les nuages les traverse, toute l’humidité se condense et l’eau perle. On peut obtenir jusqu’à 15l par m2 de filet par jour. Dans une pente inverse, l’eau glisse jusque dans le bassin et s’infiltre dans une poche interne à l’usine. Un nouveau processus est en marche. On apporte les pignes, au four elles s’ouvrent, on les broie, les tamise, les nettoie dans les poches d’eau, puis on les laisse sécher. Battu par la brume et encastré dans la montagne, le projet s’efface parfois !
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ANTENNE MÉTÉOROLOGIQUE Enfin, on arrive sur les terres brûlées, ocre et noire du volcan. Là haut, les murs de la station météorologique se confondent dans la roche accidentée. Ce dernier projet régente les précédents. Il est vue comme une conclusion de ce travail de 5 interventions. Le processus serpente le long de 5 murs parallèles à la pente. À l’image des projets précédents, les murs sont en béton composé d’agrégat volcanique, qui le teinte et renforce ses propriétés thermiques. L’ascension vers les étoiles, se fais en trois étapes. Dans un premier temps, on récolte les données pluviométriques,
hydrométriques et météorologiques. Ensuite, un laboratoire analyse les données et envoie les résultats. Enfin, une lunette astronomique est installée sur le dernier plateau. En effet, l’observation ne se limite pas aux phénomènes météorologiques, la Caldera, qui est l’enceinte autour du volcan, est un lieu d’exception pour l’observation des étoiles. C’est un des ciels les plus purs qu’on peut trouver sur notre planète. Traiter la question de l’eau ce n’est pas uniquement la produire et la consommer, c’est aussi la raisonner et la contrôler. Le projet, ancré dans la roche, s’élance vers les étoiles.
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CONCLUSION Pour finir, nous avons perçu Tenerife comme une île aux cinq climats, d’où découlent 5 processus aux identités propres, servant une volonté commune. Tel que le disait Marcel Proust au début du 20ème siècle ; « le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux. » Nous avons porté un nouveau regard sur cet écrin extraordinaire qu’est l’île de Tenerife au travers du prisme de l’eau et de son histoire agraire. Et pourtant ce qui a fait projet, c’est avant tout Tenerife. L’île regorge de paysages grand format à donner le tournis. Forêts primaires, volcans noirs, bananeraies verdoyantes, paysages lunaires, mer de nuages et l’un des ciels les plus purs de la planète… Balayé par vents et marées, ce roc volcanique nous a fait voyager.
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TENERIFE UNE ÎLE, CINQ CLIMATS, CINQ POTENTIELS, CINQ PROCESSUS, UN SYSTÈME. Mémoire de PFE - Février 2019 Eve Versaci et Florianne Rousson Directeur de projet : Jean-Patrice Calori 42 pages