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L’uniformisation des unités de conditionnement du tabac à rouler

LE TABAC À ROULER A CLAIREMENT TOUJOURS SA PLACE DANS LES SHOPS DES STATIONS-SERVICES

DEPUIS LE 1ER JANVIER 2021, L’UNIFORMISATION DES UNITÉS DE CONDITIONNEMENT A ENTRAÎNÉ UNE RESTRUCTURATION DU RAYON DU TABAC À ROULER

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Doc. Notebaert

Au sein de l’assortiment de tabac, le tabac à rouler reste un segment important. Plus de trois fumeurs belges sur dix indiquent en effet qu’ils achètent régulièrement du tabac à rouler. Avec une part de marché d’environ 15 %, les stations-services demeurent des points de vente essentiels. L’année dernière, les ventes de tabac à rouler ont en outre connu une forte hausse dans les shops des stations-services. Depuis le début de 2021, de nouvelles règles s’appliquent au conditionnement du tabac à rouler, ce qui a permis de rendre l’assortiment plus clair.

RYO VS MYO Le tabac à rouler constitue une catégorie non négligeable au sein de l’assortiment de produits du tabac. C’est donc aux shops des stations-services qu’il incombe de consacrer suffisamment d’attention à ces produits. Un important groupe de fumeurs choisit toujours – en raison notamment du goût et du prix plus accessible – de rouler ses propres cigarettes ou de les confectionner à l’aide d’une tubeuse. Dans l’assortiment de tabac à rouler, on distingue deux sortes : le tabac Make Your Own (MYO) (qui permet de fabriquer soi-même des cigarettes avec des tubes) et le tabac Roll Your Own (RYO) (qui permet aux fumeurs de rouler eux-mêmes le tabac à la main pour en faire des cigarettes). Le tabac à tuber a nettement plus de succès que le tabac à rouler, bien que ses ventes aient chuté au cours de l’année passée. Les ventes de produits RYO ont par contre légèrement augmenté. Le tabac à rouler attire surtout un public masculin, tandis que du côté des fumeurs MYO, le rapport homme-femme est plus ou moins équilibré. Au niveau de l’âge des fumeurs, on constate également une différence entre le tabac à rouler et le tabac à tuber : les fumeurs entre 18 et 35 ans achètent en effet surtout du tabac à rouler, tandis que le tabac à tuber attire un public plus âgé. Près de 70 % des fumeurs qui optent pour des produits MYO sont âgés de 35 à 65 ans.

LE PRIX ET LE GOÛT CONVAINQUENT Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les fumeurs optent pour le tabac à rouler. Une des principales est certainement son prix plus accessible : le tabac à rouler est quelque peu moins cher que les cigarettes, mais cela est tout à fait logique puisqu’il s’agit d’un produit semi-fini. De plus, son goût parvient à convaincre les fumeurs. On goûte en effet le goût du tabac pur. De nombreux fumeurs voient aussi le fait de rouler une cigarette comme un moment de détente. Ils peuvent échapper un bref instant à leurs soucis quotidiens et sont ainsi apaisés. Quant à leur choix spécifique, il dépend de différents facteurs. La qualité, la saveur, le prix, le type de coupe et le degré d’humidité du tabac, ainsi que le type d’emballage et la marque sont autant de facteurs qui jouent un rôle décisif.

LES VENTES FRONTALIÈRES ONT LEUR IMPORTANCE Les ventes frontalières restent un facteur essentiel dans le cadre des ventes globales de tabac à rouler. Malgré les fortes hausses d’accises que le gouvernement belge a imposées au cours de ces dernières décennies, les prix de vente pratiqués en Belgique et dans certains de nos pays voisins restent très inégaux. En raison des prix plus intéressants pratiqués dans notre pays, beaucoup de fumeurs étrangers franchissent la frontière pour venir acheter du tabac à rouler dans les régions frontalières belges. Les mesures de confinement de l’année passée, qui ont entraîné une longue fermeture des frontières, ont naturellement eu un impact significatif sur ces ventes frontalières. Nombreux sont d’ailleurs les fumeurs qui passent dans le shop d’une station-service pour acheter leur tabac à rouler. La part de ces shops au sein du marché global belge est en effet d’environ 15 %. Les heures d’ouverture plus

longues, la situation géographique idéale et les possibilités de stationnement de la station-service constituent des atouts évidents et permettent aux fumeurs de facilement acheter leur marque de tabac à rouler préférée.

L’ÉTONNANTE ÉVOLUTION DU MARCHÉ En premier lieu, on remarque qu’au sein du segment du tabac à rouler, le mélange light/ American gagne légèrement du terrain. Cette catégorie représente plus d’un tiers des ventes globales. Les mélanges mi-corsés/full flavour représentent toujours la majorité du marché, avec une part de plus de 60 %, bien que leurs ventes aient quelque peu reculé. Les mélanges corsés attirent quant à eux un public très spécifique, ce qui explique que leur part de marché reste limitée à environ 5 %. On constate également une légère baisse des ventes. Notez toutefois que dans le cadre des ventes frontalières, ces proportions peuvent souvent varier. Dans les points de vente à proximité des Pays-Bas, par exemple, ce sont surtout les mélanges full flavour qui ont du succès. Les mélanges light/American y sont achetés moins souvent que dans le reste de la Belgique. Du côté des pots RYO, on voit en outre un essor de ce que l’on appelle les ‘mélanges hybrides’. Concrètement, cela signifie que pour faire ces produits, on combine un mélange RYO avec une autre coupe, ce qui rend le grammage par cigarette plus intéressant pour le consommateur. Enfin, on constate que les unités de conditionnement de tabac à rouler de plus petite taille gagnent de plus en plus de terrain dans notre pays. Les emballages RYO de 50 g demeurent les best-sellers incontestés, surtout dans la région frontalière, où ils représentent la majorité du volume vendu. L’année passée, les ventes des emballages 30 g ont cependant connu une importante hausse. Dans les régions frontalières de notre pays, les grandes unités de conditionnement ont rencontré un franc succès. Les fumeurs étrangers qui viennent acheter leur tabac à rouler en Belgique optent en effet pour de grands volumes. Les seaux de 250 g et 400 g y ont donc beaucoup de succès sur le plan des ventes.

L’UNIFORMISATION DES UNITÉS DE CONDITIONNEMENT Depuis le 1er janvier 2021, notre pays impose une limite sur les formats des emballages de tabac à rouler. Concrètement, cela signifie qu’à présent, entre 30 g et 50 g, seuls les multiples de 5 g sont autorisés. Et entre 50 g et 100 g, on ne peut proposer que des multiples de 10 g. Au-delà de 100 g, les paliers sont de 25 g, et au-dessus de 500 g, ils sont de 50 g. Autre règle imposée à partir de cette année : les emballages de tabac à rouler ne peuvent plus contenir plus de 1.000 g. Cette modification simplifie l’assortiment de tabac à rouler, tant pour les détaillants que pour les consommateurs. Pour les fumeurs, les comparaisons de prix deviennent également quelque peu plus simples.

LA FORTE HAUSSE DES ACCISES Autre fait important depuis le 1er janvier 2021 : le gouvernement fédéral a augmenté de manière drastique les accises en Belgique – une mesure qu’il compte réitérer dans les années à venir. À cause de cette hausse d’accises, le prix du tabac à rouler est actuellement plus élevé qu’en Allemagne, ce qui n’avait plus été le cas depuis longtemps. Malgré cela, le tabac à rouler reste meilleur marché dans notre pays qu’en France, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Il s’agit naturellement d’une bonne nouvelle pour les ventes frontalières, mais nous constatons toutefois que les différences de prix avec ces pays sont de moins en moins marquées. En raison des hausses d’accises prévues pour les années à venir, il y a de fortes chances que le prix du tabac à rouler aux Pays-Bas, par exemple, devienne plus avantageux qu’en Belgique. Ce qui pourrait bien sûr peser lourdement sur les ventes près de la frontière néerlandaise. Dans les pays qui nous entourent, les accises les plus basses sur le tabac à rouler restent celles du Grand-Duché de Luxembourg.

Doc. Imperial Brands

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LES TRUCK-WASH RÉPONDENT AUX NOUVELLES TENDANCES DU SECTEUR DU TRANSPORT

En Belgique, le marché des truck-wash poursuit sa croissance. De plus en plus d’entrepreneurs osent investir dans leur propre installation de lavage avec tout l’équipement nécessaire. Et les truck-wash publics sont eux aussi en plein essor.

Il y a clairement encore un certain potentiel de croissance, car tout comme dans le reste de l’Europe, le secteur du transport national – et donc aussi la flotte de véhicules (lourds) – continue à grandir dans notre pays. De nombreuses sociétés de transport et d’autobus disposent aujourd’hui d’une installation de lavage entièrement automatique ou mobile. C’est d’ailleurs surtout du côté des entreprises qui lavent de manière mobile qu’il existe un évident potentiel, car elles effectuent parfois une transition vers un truck-wash entièrement automatique. De plus, les jeunes entreprises – y compris en dehors du secteur du transport –qui disposent d’une flotte de véhicules en pleine expansion optent de plus en plus souvent pour leur propre concept de lavage. Ces installations sont aussi parfois exploitées en partie de manière publique. De nos jours, il arrive en effet que les sociétés soient à la recherche d’activités professionnelles alternatives. Du fait que les clients deviennent de plus en plus exigeants en ce qui concerne leurs livraisons, un camion propre et soigné est de plus en plus souvent un must pour les sociétés (de transport ou autres). Une autre raison qui incite les entreprises à investir dans leur propre installation de lavage est que leurs chauffeurs ne doivent plus se rendre à un car-wash public, ce qui permet d’économiser beaucoup de temps et d’argent. UN MARCHÉ DE REMPLACEMENT AVANT TOUT Actuellement, en Belgique, il s’agit surtout d’un marché de remplacement (beaucoup de sociétés ont entre-temps une installation de truck-wash qui a plus de 20 ans) plutôt que de nouveaux projets chez des truck-wash publics. L’ouverture d’un truck-wash implique en effet un investissement considérable, et un grand espace et un bon emplacement sont également essentiels dans ce contexte. Il s’agit là des principaux obstacles auxquels se heurtent souvent les entrepreneurs désireux de se lancer sur le marché du truck-wash. Il y a toutefois encore du potentiel dans cette niche publique aussi. On voit actuellement toujours apparaître de nouveaux acteurs sur le marché du truck-wash qui essaient de se démarquer de la concurrence. C’est un marché saturé, mais qui n’a toutefois pas encore atteint sa taille finale. La pratique nous apprend en outre que les installations de truck-wash se trouvent souvent à des endroits isolés. Et pour beaucoup d’entrepreneurs, l’inconnu est synonyme de craintes.

UN MODÈLE D’ENTREPRISE MOINS ATTRAYANT Il faut cependant noter qu’il s’agit d’un secteur plutôt limité, où l’on retrouve un modèle d’entreprise moins attrayant que celui du marché du car-wash ordinaire. Les raisons qui expliquent cela sont diverses : les clients arrivent de manière très groupée (avec par conséquent d’importants pics d’affluence et des moments creux), il est nécessaire de disposer d’un terrain très spacieux et de grands bâtiments, les lavages requièrent (beaucoup) d’interventions manuelles (ce qui signifie qu’il faut prévoir du personnel), les marges de gain sont moins intéressantes, des investissements supplémentaires sont nécessaires parce que les chauffeurs veulent aussi faire le plein, se doucher, manger, etc.

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