Lettre Hebdomadaire n°118 Semaine n°06 du 05 au 11 février 2008
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Edito Les patriotismes locaux Historiquement, les démocraties est d’abord celui de l’échec des ont toujours été mises à l’épreuve approches idéologiques plus par les circonstances économiques universalistes. difficiles. La poussée de patriotismes En effet, l’exercice calme et apaisé intervient lorsque les références de relations démocratiques paraît i d é o l o g i q u e s t r a d i t i o n n e l l e s coïncider avec les périodes de deviennent inefficaces voire même prospérité économique. Dés que suspectes. cette prospérité disparaît ou tarde à revenir, certains «démons» Il y a un moment où le décalage apparaissent dont le retour en entre la «parole officielle» et la force de certaines idéologies plus conscience collective de certaines agressives qui s’opposent alors à difficultés produit un rejet des une forme d’universalisme pour grilles classiques de lecture. Plus promouvoir diverses formes de ce décalage dure ou se creuse, patriotismes. plus les repères classiques sont c o n s i d é r é s c o m m e Ce patriotisme est l’expression instrumentalisés à des fins d’une identit é linguistique, «impures» et suscitent un culturelle, géographique qui scepticisme croissant. cherche à s’affirmer progressivement dans un cadre Les idéologies classiques ont politique. toujours eu deux vocations complémentaires : Le patriotisme n’est pas une • un mécanisme de guide de la pensée, idéologie. C’est un état d’esprit pour apporter des solutions. qui repose sur l’exaltation de • critères d’identité (géographique, culturelle …) Sur ces deux volets, la période pour présenter une alternative. actuelle est marquée par une f ra gil i sat io n ma ni f est e des Cette approche de «nouvelle idéologies qui ne donnent plus de offre» repose sur un terrain qui grille d’analyse et qui apportent Lettre Hebdomadaire 118 - www.exprimeo.fr
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encore moins de solutions. Cette poussée d’un nouveau patriotisme intervient donc classiquement lorsque trois facteurs sont réunis.
par l’échec sur trois fronts d’aspirations vitales pour le progrès de l’espèce humaine : être, se réaliser, fraterniser.
Tout d’abord, dans les circonstances où les idéologies traditionnelles ont fait preuve de leurs faiblesses. Elle s’avèrent incapables de mettre en œuvre des solutions durables. Elles donnent le sentiment de s’accommoder de situations qui ne sont plus supportées par l’opinion publique. Cette dernière éprouve alors le besoin de se réfugier dans une autre voie.
Sur ces trois fronts, l’actualité semble laisser place à l’autodestruction, à une désagrégation de la communauté exposée à des maux multiples qui amplifient les peurs les plus anciennes de l’humanité y compris tout simplement la préservation de sa place sur la planète terre.
La mode du patriotisme local correspond au renforcement de la collectivité de Ensuite, l’émergence du rattachement, celle de la patriotisme accompagne les «nouvelle identité». périodes où les valeurs universelles sont perçues C’est une évolution intéressante comme un luxe. L’opinion dans laquelle s’engagent la quasip u bl i q u e n e c o n t e s t e pa s totalité des collectivités locales fondamentalement telle ou telle ayant franchi une certaine taille valeur d’accueil, de libéralisme, de critique à l’exemple de la tolérance mais elle considère que campagne «Only Lyon, la ville que la pression des évènements du le monde entier va nous envier». moment renvoie ces valeurs à des défis d’une autre époque ou à des aspects de «vitrine» qui n’ont plus de raison d’être. (prochain édito :
Editeur : Newday Directeur de publication : Jonathan BONZY SIREN : 479 561 243 Adresse : 127 rue Amelot 75 011 Paris
Enfin, dernière étape, face à des sociétés de plus en plus permissives, le patriotisme est perçu comme un moyen de «légitime défense». Pour se sauver dans des circonstances particulièrement mouvementées, le patriotisme apparaît alors comme une réponse car permettant de réaliser l’unité au moment même où elle serait menacée par des évènements forts.
Le changement)
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La profession de foi Très souvent, l’attention consacrée à la rédaction de la profession de foi est inversement proportionnelle à l’importance objective de ce document. En effet, quelles sont les caractéristiques techniques d’une profession de foi ? C’est un document qui : •
est sûr de parvenir à tous les électeurs,
•
est accompagné des documents des autres candidats donc qui permet une vision comparative immédiate,
•
candidats, la profession de foi est un document rédigé à la « va vite » comme une obligation administrative dont on se libère sur un coin de table à la sortie d’une réunion publique lors de l’avant dernière semaine de la campagne électorale. A l’opposé de tels réflexes, il faut consacrer à la profession de foi une attention proportionnelle à la réalité objective de ses traits spécifiques à savoir le dernier document qui parvient à tous les électeurs accompagné de l’offre des concurrents. 6 repères pratiques être mis en œuvre. 1)
En préalable, il importe de bien distinguer la profession de foi du 1er tour et celle du 2ème tour. Les enjeux sont différents et la profession de foi du 2ème tour se doit d’intégrer des considérations très factuelles.
2)
La profession de foi est le 1er document à rédiger au début de la campagne électorale quand le candidat vient d’arrêter sa stratégie de campagne. S’il devait résumer en 1 page recto verso l’essentiel des applications de cette stratégie
est diffusé dans les dernières heures de la campagne.
Ces caractéristiques ne sont remplies par a ucun a ut r e document pendant la campagne électorale. Bien davantage, la lecture de chacune des spécificités de la profession de foi en font manifestement un document majeur dans la communication d’une campagne électorale. Et pourtant, loin de respecter ce constat, pour bon nombre de
doivent
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de campagne, il rédigerait la meilleure profession de foi. La profession de foi doit être l’un des premiers documents à rédiger et non pas le dernier. 6) Avec cette précaution, le candidat est non seulement sûr que sa profession de foi sera d’une cohérence absolue avec toute sa stratégie de communication mais encore ce document constituera un résumé permanent de cohérence tout au long de la campagne. 3)
La profession de foi du 1er tour doit être un véritable argumentaire simple dont la qualité donne envie au lecteur non seulement d’aller jusqu’au bout de sa lecture mais aussi, voire surtout, de voter pour vous. Pour cela, le style doit être simple et clair avec des mots compréhensibles par tous dans un langage direct impliquant pour chacun y compris pour l’auteur de la profession de foi.
4)
Cet argumentaire doit être généraliste. Sauf circonstances exceptionnelles, la profession de foi ne doit pas s’adresser à des groupes spécifiques. Cette approche segmentée produit des effets d’exclusions qui vont totalement à l’encontre de l’esprit d’une profession de foi.
5)
La profession de foi est la bas e du co ntrat démocratique. Sa rédaction doit donc comprendre des
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formules permettant l’utilisation de la première personne. Sur le plan technique, la profession de foi doit être un modèle de lisibilité. Le texte doit être court. Les titres doivent être expressifs. Les photos doivent être de qualité et porteuses de messages cohérents. Il faut d’ailleurs rompre avec les photos en portrait qui constituent le cadre classique des professions de foi en France. L’impression doit être d’une bonne tenue.
La profession de foi n’est pas un acte administratif mais elle est le point d’orgue d’une communication électorale. A ce titre, elle attention prioritaire.
mérite
une
C’est une nouvelle approche qui doit entourer ce document d’information. (prochain conseil technique : Le choix des photos)
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Discours 221 L’impôt local La France est malade de sa dépense publique. Le niveau des prélèvements obligatoire est trop élevé. Les affectations des actions sont trop confuses. Les résultats pratiques sont incertains. De toutes parts montent la colère et les questions des citoyens qui ressentent l’appareil d’Etat comme une structure lourde, dépensière, à l’origine de gaspillages, de gâchis voire même de scandales. La situation est différente au niveau des collectivités locales. Elle s’explique probablement par les effets positifs de la proximité. Pourtant, je suis convaincu que, dans cette période de stabilisation du pouvoir d’achat de chacun, si nous n’engageons pas une réelle explication sur l’impôt local, nous pouvons subir à notre tour les mêmes critiques que celles affectant l’Etat. C’est pourquoi je crois à la nécessité d’une nouvelle approche de l’impôt local. Nous devons rappeler que l’impôt est le levier du partage qui permet de mener l’ensemble des efforts de notre vie en communauté. C’est un effort qui porte le poids du passé. Un budget n’est jamais libre de contraintes anciennes qui trouvent leurs origines par exemple dans la charge de la dette traduisant les efforts conduits sur plusieurs générations pour financer nos équipements collectifs majeurs. C’est un effort qui porte le poids des réalisations actuelles. La maintenance de notre patrimoine (écoles, bâtiments publics…), les solidarités sociales permettant d’aider les plus faibles ou les plus fragiles vivent grâce au produit de l’impôt. C’est un effort qui prépare l’avenir. Chaque budget porte des investissements qui font notre quotidien de demain. Cette part d’avenir sera d’autant plus forte que la maîtrise des dépenses de fonctionnement nous permettra de consacrer une part de plus en plus importante aux investissements. Pour bien connaître notre Commune, il m’arrive parfois de rêver à une «fête de l’impôt». Un temps pendant lequel chacun prendrait réellement conscience du degré d’équipement de notre collectivité, de Lettre Hebdomadaire 118 www.exprimeo.fr
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ses efforts pour chacun de ses membres. Peut-être verrons-nous un jour une telle action ? Dans l’attente, il est indispensable de conduire chaque jour une explication et une évaluation de nos actions.L’évaluation des politiques publiques s’est développée tardivement en France. Elle est apparue dans les années 80 avec la création de comités d’évaluation appelés à examiner des politiques sectorielles : universités, recherche, formation professionnelle. Le décret du 22/01/1990, établi sur la base du rapport Viveret, a mis en place un dispositif ayant vocation à évaluer l’ensemble des politiques publiques avec la création d‘un Comité Interministériel de l’évaluation. Malheureusement, ce texte n’a pas connu les conséquences pratiques qu’il méritait. A notre niveau, nous devons relever ce défi de l’évaluation. Avec pragmatisme, car les services publics ont des contingences qui ne peuvent toutes se ramener à la seule lecture du coût. Avec volonté, car une collectivité qui vit mal sa dépense publique est une collectivité qui s’apprête à divorcer de l’un de ses liens communautaires principaux. Surtout, avec une crédibilité implacable de l’évaluation. La crédibilité repose sur l’implication de tous les partenaires concernés comme sur la rigueur et la permanence des critères de traitement des informations. Il ne s’agit pas de demander d’émettre un jugement de valeur sur telle ou telle action publique. Il s’agit de rappeler à quoi sert l’impôt ; le coût, le contenu et l’utilité concrète de chaque service public. L’impôt n’est pas malade de son niveau. Il est d’abord malade de son absence de visibilité dans l’action. Une action inconnue est une dépense suspecte. Cette explication nous impose de donner un sens à l’ensemble de nos décisions. Pour cela, il importe que nous consacrions un temps supplémentaire à la visibilité pluriannuelle des politiques conduites. Nous devons réorganiser le groupement de nos actions au sein de filières qui permettent d’avoir à la fois une vision plus groupée et sur plusieurs années. C’est un lourd travail. Mais c’est une vraie bataille pour l’avenir. Lettre Hebdomadaire 118 - www.exprimeo.fr
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Discours 222 La politique culturelle Après une période de rayonnement culturel qui a duré, avec une intensité et des formes certes variables, de la fin du XIXe siècle jusqu’aux années trente, la France s’était progressivement endormie, au point qu’on a pu parler dans les années 1960/1970 d’un désert culturel. Les phares de la création étaient alors New York et Londres. Cette situation a heureusement changé. La France a retrouvé sa place géographique et « intellectuelle » au milieu des courants créatifs qui parcourent désormais le monde, de l’Asie à l’Amérique du Sud. Dans tous les domaines, là où leurs aînés auraient choisi la banque ou l’administration, de très nombreux talents s’investissent dans le cinéma, l’architecture, la littérature, la mode ou le design. Parallèlement à ce mouvement, les pouvoirs publics ont réintroduit la culture dans leurs préoccupations dominantes et ont lancé des projets significatifs : BEAUBOURG, le Musée d’ORSAY, la cité des Sciences et de l’Industrie de la VILLETTE, le Grand Louvre… partout en France, les villes, grandes ou moyennes, les régions, dépensent plus pour la culture : centres dramatiques, festivals, bibliothèques, musées… sont proposés à un public demandeur. Cet effort public national est indispensable. Le rôle pivot de l’Etat ne sera jamais assez souligné. L’engagement de l’Etat a d’abord un effet psychologique : marquer la priorité de l’Etat pour la culture. La seconde conséquence est celle d’un effet d’entraînement : pendant la réalisation de grands chantiers et la mise en place de ces musées, une multitude de professions de l’art trouvent un champ d’activité considérable, ce qui permet à des techniques de se perpétuer, à d’autres de s’affirmer, ou à certaines d’apparaître. Enfin, quand ils sont réalisés, ces équipements emblématiques drainent une population qui n’aurait jamais fréquenté ces lieux : l’exemple de BEAUBOURG et du Musée d’ORSAY sont édifiants. Si le rôle de l’Etat est déterminant, l’Etat ne peut pas être un acteur efficace s’il est un acteur solitaire. En effet, c’est par un réveil précoce à l’art qu’une population crée une culture vivante et dynamique. Les collectivités locales ont donc un rôle décisif à jouer. De même, le développement des enseignements artistiques est un point Lettre Hebdomadaire 118 - www.exprimeo.fr
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prioritaire. Une des faiblesses du système culturel français est et demeure le peu d’intérêt marqué par les entreprises pour ce type d’interventions. Il faut modifier cette situation pour encourager le mécénat grâce notamment à des incitations concrètes telles que les avantages fiscaux. Le mécénat traduit surtout l’appropriation des évènements culturels par le plus grand nombre. C’est cette évolution là qui est prioritaire. La route est longue pour faire reconnaître la culture en tant qu’acte personnel dans lequel rien ne remplace l’échange légitime entre l’individu et l’œuvre et où la collectivité ne peut intervenir qu’à titre subsidiaire, dans notre pays où déjà Louis XIV s’occupait du moindre détail des bosquets de Versailles et où Napoléon créait la Comédie Française aux premières lueurs de l’incendie de Moscou. Il appartient à chacun d’entre nous de travailler au changement des mentalités pour permettre d’imaginer une entreprise culturelle partout où les structures le permettent grâce au mécénat et au bénévolat. Dans cet esprit, je voudrai insister tout particulièrement sur les efforts immenses à conduire en la matière dans le cadre de l’éducation nationale. La France, dit-on souvent, a une politique éducative exemplaire. Certains économistes renommés affirment même qu’un des facteurs du dynamisme économique de la France après la Seconde Guerre Mondiale, a été la qualité de son enseignement au cours de la première moitié du XXe siècle. De 1945 à 1970, les Républiques ne furent pas moins ambitieuses : le nombre de jeunes français scolarisés a plus que doublé. (le nombre d’étudiants a décuplé), la scolarité effective a été allongée de près de quatre ans ; le nombre d’enseignants a triplé ; la France s’est « couverte » d’écoles, de collèges, de lycées et d’universités. Malgré ce spectaculaire effort quantitatif, l’école traverse en France une de ses plus graves crises de confiance. Il faut certes lutter contre l’illettrisme. Il faut surtout que notre enseignement soit ouvert à toutes les disciplines de la vie dont la culture. Je souhaite que dans notre Commune tous les acteurs de la communauté éducative soient mobilisés dans cette direction. C’est la meilleure contribution que notre Commune peut apporter à l’effort collectif dans ce domaine.
(prochains discours : La vie associative, Le commerce local)
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Etats-Unis : Le Super Tuesday Chez les démocrates, 2 064 délégués sont à désigner mardi 5 février dans 22 Etats. Pour l'instant, Clinton est en tête avec 232 délégués devançant Obama (158 délégués). L'électorat de John Edwards désormais disponible devrait rallier majoritairement Obama offrant à celui-ci une palette très complémentaire de couches électorales. En effet, Edwards captait efficacement la middle class blanche. Les échanges avec Clinton ont été âpres. Les coups bas contre Edwards ont été attribués au clan Clinton. Par conséquent, même en l'absence de recommandation officielle, Obama devrait profiter du retrait Edwards. Cette situation pourrait faire la différence au moment où dans les enquêtes fédérales Obama et Clinton sont au coude à coude. Le retrait d’Edwards s’explique par trois facteurs : •
il a été la première victime de la médiatisation du duel Clinton / Obama. Les médias ont focalisé sur ce duel et marginalisé de fait les autres concurrents.
•
Faute de succès dans une primaire emblématique, il a connu une décroissance accélérée des dons.
•
Son programme et sa campagne ont manqué d’une tonalité clivante l’installant au cœur de polémiques organisant le débat autour de lui.
Son retrait devrait probablement favoriser Obama car le clan Clinton a toujours été clairement donné comme l’instigateur des coups bas dirigés contre Edwards à l’exemple de la rumeur sur sa vie privée. Dans le camp significatif.
républicain,
McCain
prend
un
avantage
Il capitalise les soutiens des Gouverneurs et profite alors pleinement de Lettre Hebdomadaire 118 - www.exprimeo.fr
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leurs réseaux locaux très efficaces. Si bien que la désignation de McCain paraît désormais probable. Il faudrait un retournement de tendance pour que Romney puisse rester en course avec des chances réelles de succès. Dans le camp démocrate, Obama bénéficie d’une incontestable dynamique. Le «ticket Clinton» laisse peser trop d’inconnues autour de lui et apparaît excessivement comme une mécanique de conquête de pouvoir. L’actuel mouvement lancé par des jeunes démocrates sur le thème : «depuis que nous avons l’âge de nous intéresser à la politique, il n’est question que des Bush et des Clinton ... » a un indiscutable écho. Ces derniers jours, Obama a ajouté des soutiens qui comptent de façon considérable dans le camp démocrate : • soutien de Caroline Kennedy, • soutien de Ted Kennedy, • soutien de Jimmy Carter. Il est désormais paré de toute la légitimité historique du parti démocrate. Bien plus fondamentalement, culturellement, l’espoir prend le pas sur celle de l’expérience.
la
vague
de
Si cette situation se confirme, c’est le tournant qui devrait être le creuset de la victoire d’Obama au sein du parti démocrate. Cette victoire annoncerait alors un duel final avec McCain sur des profils particulièrement tranchés ; ce qui annonce une campagne très mobilisatrice et donc un choix à la légitimité incontestable d’une Amérique ayant à se prononcer d’abord sur elle-même à travers deux profils très différents de candidats.
(prochain carnet : Primaires Américaines : la nouvelle donne )
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Presse 5 faits majeurs de la semaine n°06 L’UMP emportée par les municipales ? Sans inversion rapide de tendance, c’est un réel tsunami politique qui se prépare. La droite pourrait perdre 40 villes significatives à l’exemple de Marseille ou de Toulouse. Cette dernière, 4ème Ville de France, est à droite depuis 1971. Selon la formule désormais courante, l’opinion pratique les «3 L» : elle lèche, elle lâche, elle lynche. L’opinion est entrée dans la troisième phase. Les législatives partielles de di m a nc h e l e mo nt re nt indiscutablement. Le Président a 15 jours pour tenter de changer la donne mais est-ce encore possible ?
François Bayrou se remet dans la course La vague anti Sarkozy qui s’annonce doit permettre au Président du Modem de remettre sur le devant de la scène son approche des enjeux nationaux. Ce d’autant plus que le Modem s’annonce décisif dans de nombreuses villes significatives.
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Obama bat des records Pour le seul mois de janvier 2008, Obama a levé 32 millions de dollars dont 28 millions via Internet, du jamais vu ! Ce montant est le produit de plus de 250 000 donateurs.
McCain joue la « force tranquille » Ségolène Royal prépare «la campagne de printemps» Assurée d’une forte percée du PS lors des élections locales de mars 2008, Ségolène Royal souhaite accélérer son processus de conquête du PS. A cette fin, il lui faut réoccuper le devant de la scène pour ne pas se laisser prendre de vitesse par les élus emblématiques du 9 ou du 16 mars.
Le Sénateur de l’Arizona est très confiant à proximité du Super Tuesday. Il considère que l’écart avec Romney sera considérable dans les grands bastions dont la Californie et New York. La désignation d’Obama va permettre un choc sur des profils clivants. Le Parti Républicain retrouve espoir.
Elle multiplie les contacts avec des élus probables pour que l’appel vienne de la base.
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