Edito
Comm. 155
Discours 317
Discours 318
Fiche
Carnet 155
155
Une campagne Obama à la Française Si la campagne de Barack Obama en 2008 devait se réduire à ses outils techniques, il serait possible d’annoncer la généralisation de «campagnes Obama» par : • la multiplication des vidéos sur YouTube, • la création de réseaux communautaires via Facebook, • l’envoi de messages brefs via Twitter, • … La «panoplie» grand public sera copiée, recopiée, amplifiée, déformée … Plus fondamentalement, la campagne 2008 de Barack Obama repose sur une multitude de socles pour apporter une réponse de valeur à une attente structurante de l’opinion. Avant octobre 2008, l’opinion Américaine présente trois caractéristiques : • elle est éclatée, • elle est déboussolée, • elle est en mal de revanche. Elle est éclatée, parce que devant les échecs multiples de la classe politique classique, chacun échafaude ses propres recettes. La guerre d’Irak a désacralisé les médias classiques. Bien
Revue presse
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davantage, les nouveaux supports via Internet ont créé leur espace en amplifiant la démonstration des erreurs des médias classiques. L’opinion publique est déboussolée, parce qu’elle n’a plus confiance. Cette confiance est ébranlée par : • l’affaire Enron qui a été le début de la débâcle du système financier, • par les mœurs politiques de Washington qui semblent corrompues, • par la fonction présidentielle qui, sous GW Bush, est progressivement associée au mensonge. Ce fut d’abord le mensonge dans le motif officiel de l’ouverture de la guerre d’Irak. Ce fut ensuite le mensonge dans l’annonce de la «mission accomplie» alors qu’une nouvelle forme de guerre allait prendre naissance. L’opinion publique est en mal de revanche. De nombreux candidats le perçoivent au sein même du camp Républicain. L’offre 2008 a été très pauvre parce que de nombreux candidats potentiels avaient le sentiment juste et légitime qu’ils seraient scotchés au bilan Bush et que
Lettre Hebdomadaire 167 - www.exprimeo.fr
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