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3.2. Nouvelle vision urbaine

La mixité sociale et la diversité des fonctions. (Philippe Gargov, 2012)

Pour conclure, l’urbanité est une manière, culture de savoir vivre en communauté qui améliore le bien-être humain : l’art de vivre en milieu urbain.

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II. Nouvelle vision urbaine

Figure 89: une nouvelle vision pour l'espace urbain. Source: www.pinterest.com

Dans ce titre on va citer des concepts et des manières d’intervention qui poussentles usagers à se sentir bien et en bonne santé.

Pour cela, on va s’inspirer du livre « Sunstein Nudge Improv » de Richard H. Thaler Cass R19 pour apporter des actes qui aide à atteindre notre objectif, on va commencer par donner, selon le rapport de prospective du UK, les cinq façons du bien-être : mettre en contact, reste actif, remarquer, apprendre et donner. Ainsi, on va présenter les méthodes utilisées pour concrétiser ses actes dans une conception physique.

19 Économistes chercheurs, fondateurs du livre « Nudge »

61 (Thaler, 2008)

 Mettre en contact

 Reste actif

 Remarquer

 Apprendre

 Donner

1. Un espace qui favorise les liens sociaux :

C’est-à-dire penser à un espace qui favorise les rencontres. La sociabilité, l’échange, vivre en communauté… Il présente un des concepts de base pour créer un lieu de bien-être, un lieu propice les liens sociaux entre les hommes. (Thaler, 2008)

L’isolement, la solitude peuvent favoriser la dépression, l’addiction, et même des comportements sociaux pathologiques, ces termes présentent aujourd’hui un problème qu’on appelle le ‘stress social’. Favoriser l’établissement des réseaux sociaux et de

communication, créer une atmosphère urbaine et conviviale sont des facteurs favorables pour la santé mentale, car celle-ci présente une partie intégrante de la santé publique. Une communauté active et responsable doit lutter contre l’isolement social en contribuant à la convivialité des lieux publics, afin faire rencontrer les différentes cultures et générations qui la composent. Cela renforce, par ailleurs, le développement de l’économie locale, du tissu associatif, ainsi que la sensation de sécurité et du bien-être des habitants. En déduction, on peut dire que mettre en contact les hommes, c’est améliorer la quantité et la qualité des connexions sociales, parler et écouter que ce soit avec un membre de la famille ou étrangers (rencontre directe et indirecte). Comment intervenir pour améliorer ce concept ?

Figure 90: Placette urbaine interactive. Source: www.pinterest.com

Figure 91: illustration du concept de socialilisation. Source. www.pinterest.com

62 (Quirós, 2009)

Manière d’intervention :

La mise en disposition des espaces publics quotidiens crée des opportunités pour les usagers pour se connecter, souvent, nous les constructeurs, conservons des morceaux de la ville (jardins, parc, rue…) qui poussent les citadins à améliorer leurs interactions, et pour réussir à atteindre cet objectif il faut prendre en considération ces critères : (Nikolova, 2014)

a. L’emplacement et places :

Emplacement accessible avec proximité des ressources en commun pour soutenir la rencontre et intensifier les occasions de cet évènement. (Thaler, 2008)

b. L’adaptabilité :

C’est-à-dire l’espace à multiple fonctions ou les espaces sans fonction prescrite, qui permettent la spontanéité des activités et l’improvisation de ses usagers, qui lui permet d’être libre dans son choix. (Thaler, 2008)

« Les bonnes conceptions sont celles qui ne dictent pas à l’individu comment elles doivent percevoir, opérer ou ressentir dans le bâtiment, mais ont la possibilité de les explorer et de les vivre par elles-mêmes »20

c. Le sentiment de sécurité :

Figure 92: une passerelle urbaine . www.pinterest.com

Ou se sentir la familiarité du lieu, c’est important pour encourager les citadins d’aller dehors, interagir et appartenir à l’environnement, et se diverge vers deux axes : la sécurité routière et celle face à la criminalité. (Thaler, 2008)

Figure 93: l'espace urbain favorise la sociabilité. www.pinterest.com

20 HOW ARCHITECTURE USE SPACE,

LIGHT AND MATERIAL TO AFFECT YOUR MOOD

URL : www. independent.co.u

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 Sécurité routière :

Dans ce contexte, on doit favoriser, premièrement, la marchabilité qui signifie marcher à pied en sécurité juste après le cycliste suivi par la voiture, qui doit être le moyen de transport le moins voulu dans les espaces urbains.

Ensuite, il faut planifier les espaces publiques d’une manière indispensable qui diminue la surveillance des utilisateurs sur leurs enfants par exemple et diminue aussi les pensées négatives, ceci par la création des limites physiques dans les espaces de pratique social sans toucher le psychique humain.

 Éviter la criminalité :

Figure 94: sécurité routière dans l'urbain

Ce terme est plus fréquent dans la nuit que le matin, et c’est dû au manque de lumière et la diminution de nombre des usagers. Pour assurer la sérénité d’un environnement, on doit intensifier la lumière en dehors en premier lieu, et maintenir l’espace animé et vivant en second lieu.

Ainsi, l’alternance entre les activités diurne et nocturne aide a animé le lieu durant la nuit et

invite plus les usagers. Aussi la transparence des façades rend l’extérieur plus sécurisé et améliore la luminosité (venant de l’intérieur).

De plus, la disposition de l’extérieur doit être

Figure 95: les usagers profitent de leur espace urbain. Source: www.pinterest.com

dégagée et cohérente, ce qui facilite la compréhension de l’espace d’où une orientation claire, et favorise le contact visuel d’où un sentiment d’appartenance et de confrontation se produit.

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d. Le charme :

C’est un terme vague selon les études sociales, mais en parlant d’un espace charmant, on parle d’un espace propre, paisible, plaisant… ou un lieu animé et vivant, ce terme nous emmène vers un autre critère important : la particularité. (Thaler, 2008)

e. La particularité :

C’est l’espace de caractère unique, qualité unique, esthétique unique… donc un vécu unique. Çaparticipe à mémoriser le cadre, et enrichie la mémoire de l’usager, c’est un pas vers le bien-être.

f. Mobilier urbain propice aux rencontres :

Les mobiliers urbains, les bancs publics, les luminaires, les abris,

Figure 96: illustration d'Owen davey. www.owendavey.com

les installations… sont les moyens utilisés pour assurer une expérience réjouissante dans l’espace, leur disposition bénéfice des critères qu’on a cité précédemment. Ces éléments nécessitent une réflexion et intégration dans leurs contextes et environnements, au-delà de la notion ‘plaquer l’aménagement’.

Ainsi, le mobilier urbain présente des repères pour l’usager, qui lui permet de mémoriser son vécu et de se sentir chez soi pour certain, aussi cet outil influence le vécu de l’espace, ça oriente le flux visuel dans le cas où on a besoin de créer un lien visuel avec

une personne ou une vue…

Cet aménagement est dédié à susciter la rencontre, sa conception doit être réalisée d’une sorte que les citadins s’échangent, se voient, se communiquent… ou restent seuls.

Concrètement, il faut rapprocher les assises et éviter l’écart entre eux, aussi créer des courts bancs groupés au lieu des longs bancs que leurs utilisateurs gardent une certaine distance entre eux pour des raisons de protection personnel.

Figure 97: Le mobilier urbain comme catalyseur d'annimation de l'espace. www.pinterest.com

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Pour cela, on peut prendre l’exemple parisien « chaises mobiles » qui forme des espaces publics que leur but est de favoriser l’urbanité (la sociabilité).

Donc l’architecte doit utiliser les mobiliers urbains d’une sorte que la sociabilité devient favorable, sans oublier la cohérence et l’esthétique qui sont des caractères de base dans notre conception.

Une chose menant à une autre, le développement axé sur les piétons est en corrélation avec le sentiment de communauté et aussi

fortement liée aux possibilités d’interactions sociaux. Sans oublier les

liens avec l’environnement de qualités naturelles, le vert et le paysage, que leur intégration associe fortement l’urbanité et le bien-être.

Figure 99Illustration d'une ambiance urbaine. . Source: www.pinterest.com

Figure 98: qualité natuelle de l'environnement. Source: www.pinterest.com

Figure 101: parcours vélo. Source: www.pinterest.com

Figure 100: le vélo comme activité sportif et un mode de vie sain. Source: www.pinterest.com

2. Un espace qui favorise l’activité sportive

Les activités physiques en milieu urbain connaissent un âge d’or, un âge révolutionnaire, dû à la multitude des clubs de gym, yoga, cycliste, natation, de marcheurs… pour cela, les architectes et les urbanistes s’intéressent à cette évolution en ajoutant des espaces sportifs, qui vise tous et en trouvant des idées dont leur but l’intégration des équipements sportifs dans les espaces urbains. L’aménagement d’espaces attractifs, de parcs et jardins de proximité, la construction de terrains et d’équipements sportifs, ainsi que les aménagements piétonniers et cyclables, sont cruciaux pour favoriser l’activité physique de la population. (Nikolova, 2014)

Puisque l’homme aujourd’hui favorise le confort dans tous ses dimensions, on va dans ce volet défavoriser le confort physique dans les sens de susciter l’usager à faire une marche au lieu de se promener en véhicule pour cela on met en importance certains

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critères qu’on en a parlé avant comme l’adaptabilité de l’espace, la sécurité, l’accessibilité, le charme et la sécurité…

Et d’autres, comme donner une raison pour la pratique des activités sportifs, et spécifier un objectif pour le trajet, tout ça pour encourager et inviter les visiteurs d’être actif, ainsi cela peut être un pas vers une population active.

On cite par exemple le complexe Via Verde, construit en 2012 dans le quartier de Bronx à New York par les deux groupes d’architectes Dattner21 et Grimshaw22, ce site est composé de trois types de bâtiments : une tour, des immeubles et des villas. Au rezde-chaussée, on trouve les espaces publics, le concept était d’organiser des jardins dynamiques suspendus qui remontent vers la toiture plantée des immeubles, le but était d’éviter premièrement l’utilisation des ascenseurs qu’on ne les trouve pas fréquents, et deuxièmement inciter les habitants à monter pour découvrir ce jardin, comme résultat, ce parc en air, qui présente la cinquième façade de bâtiment, devient un pôle pour les habitants pour promener, pratiquer le sport et le jardinage ou de se reposer et sociabiliser. Cette toiture est maintenant un espace de partage, favorisant l’urbanité, et ce projet nous présente une sensibilité dans la conception des escaliers puisqu’il présente le moyen utiliser pour atteindre le parc. Les cages sont larges, naturellement éclairées et colorées de couleurs vives. (Nikolova, 2014)

Figure 102 : Le design actif de l'immeuble Via Verde. Source: www.archdaily.com

Figure 103Plan masse de Via verde. Source : www.archdaily.com

21 Dattner Architects est une agence basée à New York.

22 Nicholas Grimshaw est un architecte anglais, né 9 Octobre 1939 et basé à London.

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Manière d’intervention :

La Marchabilité :

La marchabilité est une théorie de l’urbaniste de Jeff Speck23, un facteur clé qui rend les villes prospérés, l’idée principale est d’animer les trottoirs et de créer un noyau urbain convivial et vivant en se basant sur les avantages de la marche pour créer des villes de marche, ’walkable city’24, la marche se trouve être le moyen le plus facile pour pratiquer le sport, moins couteuse que les véhicules, et la meilleure façon de découvrir et de vivre un lieu. Elle présente un outil clé pour générer l’urbanité dans les villes modernes et contemporaines qui, de plus en plus obligent les citadins à déplacer en automobile. (Speck, 2013)

Dans l’espace urbain, on trouve des trajets plus pour les citadins, d’où certains chercheurs ont parti de cette constatation pour fournir des outils qui aident à améliorer les villes à travers une étude qualitative et quantitative sur ses espaces préférés.

Figure 104: la marchabilité dans l'urbain. Source: www.pinterest.com

La ville pour les piétons

23 Architect urbaniste

24 How Downtown Can Save America, One Step at a Time

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D’après Jeff Speck, pour assurer ce concept dans la ville, on doit prendre en considération quatre principes d’organisation

 Avoir une bonne raison pour marcher  Garantir la sécurité lorsqu’on marche  La marche doit être réjouissante et confortable  Le parcours doit être passionné et incite les usagers à le découvrir

Dans ce contexte, les concepteurs doivent mettre en importance la place que possède le piéton par rapport aux autres moyens de transport, projeter des rues dont la partie piétonne occupe plus d’espace que la chaussée réservée aux automobiles tout en assurant la sécurité du citadin à pied, aussi éviter les obstacles qui bloquent les trajets, et assurer une homogénéité et une qualité visuelle dans le parcours. (Speck, 2013)

On cite dans ce concept l’exemple de la ville Vienne en Autriche qui est reconnue comme « la ville où il fait bien de vivre », classée la première au monde comme la plus agréable ville, d’après l’enquête Mercer 2018, un de ses caractéristiques est la ville où il fait bon de marcher. (Bachelier, 2018)

Figure 105hiérarchie des moyens de transports à Copenhagen. Source: Bicycle innovation lab

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Le cyclisme urbain

Figure 106: illustration du cyclisme urbain. www.pinterest.com

Figure 108: une manière de favoriser l'activité sportif. Source: www.pinterest.com Figure 107: Classement des villes amies du vélo. Source: www.pinterest.com

La deuxième manière choisie pour favoriser l’activité physique, est le cyclisme urbain, ça fait partie de l’éco-mobilité, il s’agit de tout ce qui est relatif aux circulations à vélo qui est aujourd’hui, le moyen de déplacement le plus idéal dans les villes grâce à sa propreté, sa capacité écologique et son cout par rapport aux autres moyens en première partie, et son appartenance aux activités

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Ville amie du vélo

sportives en deuxième partie. (L’avenir du cyclisme urbain, ou comment réinventer la roue, s.d.)

D’après une étude de « bicycle innovation Lab.25 », le vélo est considéré comme la réponse la plus convenable aux besoins de la société urbaine en matière de la santé publique, de réduction nuisances, olfactive, sonore, atmosphérique, et aussi d’amélioration du civisme.

Figure 109 Le vélo et la ville. www.pinterest.com

Figure 110: le quotidien en vélo à Amsterdam. Source: www.pinterest.com

Figure 111: le quotidien en vélo àn Copenhagen. www.pinterest.com

Pour cela, la conception urbaine tend à rendre cette pratique plus sécurisée en termes de laisser l’usager à circuler sans être exposé aux accidents, plus spécifiquement l’aménagement de la piste cyclable doit être séparée de la rue véhiculaire par des obstacles physiques tout en assurant la qualité visuelle et l’homogénéité du parcours, aussi, l’architecte urbaniste doit traiter le passage pour cyclistes de façon à le rendre plus accessible et plus agréable.

D’après des réalisations dans plusieurs villes, principalement les villes européennes que représentent les plus investies dans la réinvention de la roue en matière de cyclisme urbain, on constate deux types de transformations en faveur du vélo, soit par le réemploi des infrastructures sous-utilisés ou délaissés, soit par l’actualisation des espaces existants ou la création des nouvelles infrastructures. (L’avenir du cyclisme urbain, ou comment réinventer la roue, s.d.)

L’un des exemples que nous pouvons citer, en matière de villes où il fait bon de cycler, est celui de Copenhague, la capitale du Danemark classée la première dans le titre de « futur paradis du vélo », l’aménagement de la ville favorise cette pratique par l’installation des repose-pieds dans les feux et les signalisations, le marquage des parcours cyclables par des indicateurs à LED, et

25 Laboratoire a Copenhague (2011), connu par ses recherches sur le vélo et son intégration dans les villes

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la synchronisation des feux de circulation pour éviter l’arrêt des vélos

Toujours à Copenhague, la réalisation de « cykelslangen » la voie aérienne dédiée aux vélos qui a créé une homogénéité et une continuité pour les cyclistes.

Parcours Vita (Wolfs, 2015)

Le parcours VITA était à la base un projet à Zurich, Suisse, inventé par l’architecte Erwin Weckemann26 pour devenir un exemplaire à suivre dans plusieurs villes. Le parcours de santé était la nomination par extension de ce terme. Et ça signifie un itinéraire qui assure une promenade sportive en plein air, généralement intégré dans un cadre végétal, rythmées par des obstacles et d’activités. Les exercices se composent habituellement de marche accélérée, footing, course à pied, course zigzag, étirements, barres de tractions…

Généralement en bois ou en plastique, l’aménagement de ce

Figure 112: La passerelle du projet Cykelslagen à Copenhagen. Source: www.pinterest.com

Figure 113: cykelslangen et le nouveau mode de vie à Copenhagen. Source: www.pinterest.com

Le sport en extérieur

parcours sont de divers intensités dans le but d’être adaptable aux formes physiques des usagers dont ils sont libres de choisir la difficulté ou le type de l’exercice.

Le grand avantage de ce projet est sa disponibilité, gratuit et ouvert à tous et à tout moment, il est classé mieux qu’une salle de sport, vu son intégration avec la nature, dans le sens de meilleure respiration et la possibilité de faire une pratique en groupe et d’une manière ludique. Donc il est favorable d’amplifier cet espace dans les villes, pour une meilleure santé publique.

26 Architecte suisse, inventeur du parcours VITA

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3. S’enrichir de l’espace :

Pour une meilleure expérience, la disposition urbaine doit être une source des idées immatériels et des paramètres interactifs qui permet à l’usager de les exploiter afin d’améliorer le savoir vivre.

Fournir un espace enrichissant dans le but d’assurer les concepts qu’on va citer par la suite, ceci par le biais d’inciter les citadins à remarquer, apprendre et échanger. (Thaler, 2008)

Figure 114: le mobilier urbain en faveur du sport. Source: www.pinterest.com

Figure 115: la prise de conscience dans l'espace. Source: www.pinterest.com

Figure 116: apprendre de l'espace. Source: www.pinterest.com

Remarquer :

Le geste de remarquer et d’être conscient de l’environnement qui nous entoure, est devenu récemment un concept primordial pour une vie saine, dépourvu de tout symptômes de stresse, anxiété et dépression. C’est un concept que les architectes adoptent maintenant, qui est devenu de plus en plus fréquent dans plusieurs contextes, commercial, urbain, détente…. Faire attention, prendre conscience, penser, se sentir pour arriver à contempler l’espace autour. (Thaler, 2008)

Apprendre :

Les inspirations se créent dans l’individu au début de sa vie et se

changent au court du temps par l’environnement et les expériences qui en a vécues. Le but est de créer l’environnement adéquat pour améliorer cet apprentissage. Apprendre de l’espace pour atteindre plus haut le bien être. (Thaler, 2008)

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Altruisme :

L’altruisme en tant que terme, est lié à la sociabilité, en parlant de la création des paramètres pour le pro-social, plutôt que l’attitude égocentrique. C’est une opportunité pour les gens de se sentir mutuellement dans des communautés mixtes. On tend vers

l’amélioration du comportement envers l’autrui, dépenser le temps et l’argent dans certains cas, charité, et donner l’information. (Thaler, 2008)

Manière d’intervention

Figure 117Illustration de l'altruisme. Source: www.înterest.com

L’adaptabilité de l’espace est un concept qu’on a adopté afin d’atteindre la sociabilité qui s’influence sur ses trois comportements. Comme on les a cités dans le titre « mettre en contact », le charme et la particularité de l’espace restent deux termes relatifs mais

Figure 118: Illustration d'un lieu adaptable à l'usager. www.pinterest.com

nécessaires aussi pour la productivité des usagers, la perception de l’environnement doit assurer une expérience sensorielle intéressante, et à travers ses deux critères, on vise la qualité ressentie par l’usager, « l’homme se projette dans le monde grâce à son corps et à ses sens. Il est accueilli dans des espaces de transition et de vie qui lui offrent un abri et une identité » Assala Bouhaddioui27. La perception spatiale doit être saisi à l’échelle humaine toute en assurant une qualité sensorielle, et plus spécifiquement, la qualité visuelle.

27 Etudiante en architecture (aménagement des territoires).

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La qualité visuelle

Le contact visuel se présente comme une variable importante qui influence le vécu d’un espace, généralement l’impression que donne un espace est d’après une interprétation optique, dans ce contexte, on compte agir sur l’image que reflète un espace afin de produire un plaisir pour les yeux.

Cette image nécessite une composition, en matière d’architecture, équilibrée et homogène, c’est-à-dire au niveau des détails d’aménagement, la forme, l’intégration, les bancs… L’architecte urbaniste perçoit ses éléments avec réflexion pour assurer la cohérence.

En se basant sur les recherches faites aux

Etats-Unis sur la psychologie urbaine, et présenter par Colin Ellard28 dans la conférence « concious cities »29, on cite que la façade d’un bâtiment et avec une analyse de son contexte influence le comportement d’un passager, par exemple lorsque ce dernier traverse un espace de façade opaque et monotone comme les quartiers des habitats, il accélère, par opposition, dans les espaces dégagés et de façades animées il reçoit un impact positif et se ralentit.

Figure 119Illustratuin d'une multitude des qualité visuelles. Source: www.pinterest.com

28 Neuroscientifique, auteur et consultant en design urbain, professeur assistant à l’université de Waterloo.

29 Conférences « HUMAN-CENTRED DESIGN, SCIENCE, AND TECHNOLOGY

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Au-delà de cet impact, une façade peut changer le comportement d’une communauté, on remarque ça dans l’exemple du quartier Vila Cruzeiro, situé à Rio, Brésil. Cette communauté de 60 000 habitats à peu près connue par son tôt de criminalité élevée, sa pauvreté, son violence, l’urbain est le résultat des constructions anarchique, la majorité des bâtiments étaient inachevés et sans enduit extérieur. En 2006, deux artistes Jeroen Koolhaas et Dre Urhahn30 ont eu l’idée de faire une œuvre d’art au sein de cet

espace, colorier la colline bâtie, vu le manque de matières, ce duo a commencé en 2007 par faire un tableau sur 3 maisons successives avec l’aide de quelques habitants, après en 2008, ils ont peint une rue, comme résultat, les citadins étaient impressionnés par le résultat et encouragé pour élargir le projet tous ensemble. (Hass, 2014)

En déduction, on peut dire qu’à travers une intervention artistique participative on a pu assurer une amélioration esthétique, les habitants ont pris la chance de vivre ensemble en communauté et de procurer leurs bonheurs issus de leur espace. Au-delà de cette évolution, le quartier est devenu une destination touristique (ça pousse l’altruisme et la sécurité).

Figure 120: l'oeuvre de Vila Cruzeiro à Rio. Source: www.ppinterest.com

Construire à l’échelle humaine

Dans un espace urbain, les caractéristiques spatiales entre ses espaces publics, ses places, ses bâtiments et tous ses recoins les plus infimes, ont un impact important sur le vécu urbain et déterminent si cet espace est bon pour s’y arrêter ou le fuir.

Un environnement urbain de bien-être doit être à l’échelle de l’Homme, à travers les proportions et l’échelle générale des composantes urbaines, nous pouvons déterminer l’allure de la marche urbaine. Mis à part les proportions, nous pouvons

30 Deux artistes brésiliens, connus par leurs peintures dans les pauvres quartiers

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exploiter d’autres outils pour ramener l’espace urbain à l’échelle de l’Homme tels que les arbres, la végétation, le mobilier urbain et sa nature.

Les proportions et les dimensions doivent être des facteurs de première importance dans la conception urbaine. En effet, si nous négligeons ces deux paramètres au profit du confort, de l’ambiance et de l’éclairage, tout cela sera vain.

« La dimension d’un espace urbain est un facteur déterminant du bienêtre de ses occupants et du rôle qu’il va jouer en tant que cadre pour les activités humaines. » 31

L’architecte urbaniste italien Camillo Sitte32 a souligné l’importance de projeter l’espace urbain en rapport

Figure 122: La ville de Hydra comme exemple d'une ville marchable. Source: www.pinterest.com

avec ses usagers et des fonctions qui y existent, et de le fermer en l’entourant de façades pour limiter le champ visuel et permettre

Figure 121La ville de Hydra. Source: www.pinterest.com

au citadin de le distinguer.

La ville d’Hydra en Grèce, et plus précisément son quartier sur le port, est pensé à l’échelle de l’Homme, par sa taille réduite et sa forme semi-circulaire bordée par une baie. Elle est dimensionnée en considérant les sens. Le port est riche en détails et offre une vue d’ensemble sur les espaces urbains et les fonctions

31 Jan Gehl, «Pour des villes à échelle humaine»

32 Architecte et théoricien autrichien (1843-1903)

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Concepts retenus

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