FAWE Rapport Annuel 2007

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Forum des éducatrices africaines (FAWE)

Rapport annuel du FAWE 2007

Rendre l’éducation africaine sensible au genre : plaider, agir et influer



Rapport annuel du FAWE 2007

F A W E

Forum des éducatrices africaines (FAWE) FAWE House, Chania Avenue, off Wood Avenue P.O. Box 21394-00505 Ngong Road Nairobi, Kenya Tel: +254 20 387 3131 Fax: +254 20 387 4150 fawe@fawe.org www.fawe.org


Notre vision

Un monde exempt de toute disparité de genre et dans lequel toutes les filles d’Afrique ont accès à une éducation de qualité, obtiennent de bons resultats et achèvent leurs études.

Notre mission

Promouvoir l’équité et l’égalité de genre dans l’éducation en Afrique en encourageant l’adoption de mesures politiques, de pratiques et d’attitudes positives en faveur de l’éducation des filles.

Publié par le Forum des éducatrices africaines (FAWE) © 2008


Table des matières Liste des abréviations et acronymes

ii

Mot de la Directrice exécutive

iii

1.

L’année en rétrospective

1

2.

2007 : une année de résultats 2.1 Influencer la réforme politique 2.1.1 Etudes de recherche 2.2 Plaider en faveur de l’éducation des filles 2.2.1 Publications 2.3 Démontrer les meilleures pratiques 2.3.1 Sciences, mathématiques et technologie 2.3.2 Le modèle Tuseme pour l’habilitation des jeunes 2.3.3 Clubs des filles 2.3.4 Centres d’excellence 2.3.5 Programme de bourses d’études 2.3.6 Pédagogie intégrant la dimension genre 2.3.7 Classes d’appoint 2.3.8 Education non formelle 2.3.9 Clubs des mères 2.4 Renforcer la capacité des Antennes nationales 2.5 Reproduire et intégrer les modèles du FAWE

3 3 4 5 6 7 7 8 9 9 9 10 10 10 11 11 11

3.

Perspectives d’avenir

13

4.

Rapport financier

14

5.

Annexes Annexe 1: Le FAWE sur la scène internationale Annexe 2: Membres du Comité exécutif du FAWE Annexe 3: Personnel du Secrétariat régional du FAWE Annexe 4: Membres du FAWE Annexe 5: Coordonnées des Antennes nationales

19 19 20 21 22 27

Liste des tableaux et graphiques Graphique 1: Dépenses en fonction des objectifs stratégiques Graphique 2: Répartition des dépenses du Secrétariat régional et des Antennes nationales Tableau 1.1: Sommaire des dépenses du FAWE du janvier à octobre 2007 (en $ US) Tableau 2.1: Subventions principales destinées aux interventions de démonstration Tableau 2.2: Bénéficiaires du programme Tuseme par pays Tableau 2.3: Impacts du modèle du FAWE « L’Ecole intégrant la dimension genre » Tableau 2.4: Nombre de femmes inscrites à l’école grâce à la campagne “Anyone, anywhere” (N’importe qui, N’importe où)

2 2 2 7 8 9 10


Liste des abréviations et acronymes AAI ADEA AGSP AN ASHEWA CGI CE CERTWID CME EPT FATA FAWE FAWEK FAWEZA FTI IDR OMD OXFAM SMT S&E Tuseme TIC UA UNESCO UNGEI UNICEF USAID VIH/SIDA

ii

Action Aid International Association pour le développement de l’éducation en Afrique Ambassadors Girls’ Support Programme (Programme USAID de Bourses de l’Ambassadeur pour les jeunes filles) Antenne nationale L’Association de renforcement des capacités de l’enseignement supérieur pour les femmes en Afrique Clinton Global Initiative (Initiative mondiale Clinton) Centre d’excellence Centre de recherche, de formation et d’information sur les femmes et le développement Campagne mondiale de l’éducation Education pour Tous Assistance technique rattachée au FAWE Forum des éducatrices africaines Antenne nationale du FAWE au Kenya Antenne nationale du FAWE en Zambie Fast-Track Initiative (Initiative accélérée) L’Institut de recherche en matière de développement Objectifs du millénaire pour le développement Oxford Committee for Famine Relief Sciences, mathématiques et technologie Suivi et évaluation [Exprimons-nous] Modèle du FAWE pour l’habilitation des jeunes Technologie de l’information et de la communication Union Africaine Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture Initiative des Nations Unies pour l’éducation des filles Fonds des Nations Unies pour l’enfance Agence des Etats-unis pour le développement international Virus de l’immunodéficience humaine / Syndrome d’immunodéficience acquis


Mot de la Directrice exécutive

M

algré l’engagement pris par le monde d’atteindre la parité de genre dans l’enseignement primaire et secondaire en 2005 ainsi que l’égalité de genre en 2015, l’accès à l’éducation et la réussite scolaire en Afrique demeurent problématique pour des millions d’enfants. C’est particulièrement le cas des filles vivant dans la pauvreté en milieu rural, dans des zones de conflits et dans des régions géographiquement isolées ou culturellement marquées. L’œuvre du FAWE repose sur la prémisse que l’Afrique ne doit plus faire de plus de la moitié de ses jeunes – en l’occurrence les filles – des éternels parents pauvres. Notre expérience montre que les filles sont mieux préparées à faire face aux défis relatifs à leur éducation et à briller lorsque leurs enseignants sont formés pour répondre à leurs besoins, leurs manuels scolaires renvoient une image positive des filles et promeuvent l’équité entre les sexes, leur environnement scolaire est accueillant et favorable à l’apprentissage, et leur communauté les soutient dans leur parcours scolaire. Au cours de l’année, à travers ses programmes et modèles basés sur le genre, le FAWE s’est préoccupé de la transformation aussi bien des processus que des milieux et agents éducatifs. De la formation en matière de pédagogie intégrant le genre à l’habilitation des filles à travers des clubs Tuseme et les Centres d’excellence, le FAWE a atteint plus de 51.000 filles, formé plus de 400 enseignants et soutenu 131 écoles.... Les résultats réalisés se manifestent à trois niveaux et témoignent de la performance du FAWE au regard de la défense la dimension genre dans l’éducation. Notamment, un nombre croissant de ministères de l’éducation nationale ont réussi et continuent à faire de l’éducation des filles et de l’équité de genre des priorités de leurs politiques éducatives. Au niveau pédagogique, trois collèges de formation des enseignants ont adopté le modèle de pédagogie sensible au genre en 2007 et procèdent actuellement à son intégration dans leur programme de formation. De ce fait, 6.292 enseignants actuellement en formation entreront en fonction ayant été sensibilisés sur la manière dont les questions de genre affectent l’éducation des filles et équipés des compétences requises pour aborder ces questions. D’autre part, 51.061 filles dans neuf pays africains ont bénéficié du modèle Tuseme pour l’habilitation des jeunes et seront mieux placées pour lutter contre les disparités, les préjugés et la discrimination basées sur le genre. Les filles formées dans le cadre du processus Tuseme sont équipées de meilleures compétences pour résoudre des problèmes et aptitudes de vie quotidienne, ainsi que d’une meilleure compréhension de la manière dont les relations de genre prévalentes contribuent à leur marginalisation. Les 12 établissements scolaires au sein desquels les Centres d’excellence ont été reproduits ont subi des transformations sur le plan physique, social et pédagogique afin de prendre intégralement en compte les besoins spécifiques des filles en matière d’apprentissage. Elles ont vu une meilleure performance académique de la part des filles comme des garçons. La mission du FAWE demeure celle de promouvoir l’équité et l’égalité de genre dans le domaine de l’éducation en Afrique, en encourageant aussi bien des politiques que des pratiques et des attitudes positives à l’égard de l’éducation des filles. En ce début de la période de notre Plan stratégique 2008-2012, nous nous efforcerons, avec un engagement renouvelé, à faciliter l’accès à un plus grand nombre des filles aux institutions éducatives au sein desquelles elles pourront recevoir un enseignement ou une formation de qualité. Nous comptons nous servir de toutes les leçons tirées de l’année 2007 pour mettre en œuvre de façon plus efficace nos programmes et obtenir de meilleurs résultats au cours des années à venir. Nos sincères remerciements s’adressent à nos partenaires bailleurs de fonds et à nos partenaires stratégiques, aux institutions ainsi qu’aux individus qui nous ont soutenus et qui ont collaboré avec nous pour promouvoir les opportunités et les chances d’épanouissement des filles en Afrique.

Codou Diaw Directrice exécutive

iii


Les activités SMT intégrant le genre du FAWE ont bénéficié plus de 3.500 filles en 2007.


1.

L’année en rétrospective

2

007 a été une année intense et active de transition entre le Plan stratégique de 2002-2006 et celui de 2008- 2012. Les réussites de l’année ont été nombreuses et le présent rapport détaille la manière dont le FAWE, à travers des programmes intégrés, des partenariats solides et une direction déterminée, s’est efforcé d’être une organisation de plus en plus responsable, dont les interventions sont basées sur des données probantes, et orientée par les résultats. Le FAWE a dirigé ses activités vers ses quatre objectifs stratégiques, à savoir : 1) influencer le processus d’intégration de genre au sein des politiques et projets éducatifs ; 2) sensibiliser le public sur l’éducation des filles à travers le plaidoyer ; 3) entreprendre des interventions de démonstration ; et 4) influencer le processus de reproduction et de mise à échelle des modèles réussis pour améliorer l’éducation des filles. Ainsi, au cours de l’année 2007, le FAWE a joué un rôle déterminant dans l’évaluation de 16 politiques nationales de l’éducation et a proposé aux ministères concernés des solutions qui prennent en compte l’aspect genre. A titre d’exemple de cette implication, l’Antenne nationale du FAWE au Kenya (FAWEK) a co-présidé le groupe de travail qui a dirigé les travaux d’élaboration de la Politique kenyane de genre dans le domaine de l’éducation. Dans d’autres pays, de nouvelles recherches et enquêtes ont été demandées en vue d’influencer davantage la politique1. Des approches innovatrices ont été employées pour le plaidoyer. En Sierra Leone, les activités de lobbying du FAWE, en collaboration avec le centre d’appui juridique « Lawyers’ Centre for Legal Assistance » et le Groupe de femmes «Fifty/Fifty» ont conduit à la promulgation en lois de projets de loi sur le genre2. Le FAWE a par ailleurs contribué de manière significative à la prise en compte des questions de genre dans la politique de l’éducation à travers sa participation aux différents forums internationaux. L’impact des interventions de démonstration du FAWE s’est manifesté par l’accès, la rétention et la performance améliorés des filles dans 42 écoles. A titre d’exemple, à l’école secondaire Mballa II au Cameroun, 62 filles qui ont participé au programme les sciences, les mathématiques et la technologie (SMT) du FAWE ont amélioré de 4,2 % leurs notes aux tests en une seule année scolaire. Outre ces résultats, le FAWE a procédé à la reproduction de ses modèles réussis – SMT, la Pédagogie intégrant le dimension genre, les Centres d’excellence, le modèle Tuseme pour l’habilitation des filles – et les bourses d’études dans 21 pays. Plus de 80.000 filles ont bénéficié de ces interventions durant la seule année 20073. Une autre activité majeure de 2007 a été l’élaboration du Plan stratégique 2008-2012. Afin d’assurer une mise en œuvre efficace du plan, un accord-cadre a été élaboré en vue de clarifier les rôles et responsabilités respectifs du Secrétariat régional et des Antennes nationales. Simultanément, pour accroître l’impact de son travail et atteindre un plus grand nombre de filles dans les pays en conflits et post-conflits, le FAWE a entrepris la création de cinq nouvelles Antennes nationales : en Angola, au Congo, en RDC, en Somalie et au Soudan. La Somalie a procédé au lancement officiellement de son Antenne nationale alors que les réunions inaugurales du RDC et du Sud Soudan ont eu lieu au mois de décembre. Le FAWE a par ailleurs organisé des réunions statutaires pour définir l’orientation de l’organisation et examiner les questions de gouvernance. Dix Antennes nationales – Burundi, Cameroun, Ethiopie, Libéria, Madagascar, Malawi, Rwanda, Seychelles, Zambie et Zimbabwe – ont tenu leurs assemblées 1

2 3

Des exemples d’études menées comprennent l’impact de la violence basée sur le genre sur la participation des filles à l’éducation au Tchad et les obstacles à l’éducation des filles dans quatre régions du Mali. Loi sur la violence conjugale, Loi sur les droits de l’enfant, et Loi sur le VIH/SIDA. Tuseme – 51.061; bourses d’étude – 15.616; Pédagogie intégrant le genre – 6.292; Centres d’excellence – 5.368 ; et SMT – 3.561.

1


générales et six d’entre elles ont élu de nouveaux membres de leurs Comités exécutifs respectifs. Au niveau régional, deux réunions du Comité exécutif du FAWE ont eu lieu. Le FAWE, qui compte parmi ses membres des décideurs en politiques, des spécialistes en analyse de politiques, des praticiens du secteur de l’éducation, ainsi des spécialistes sur les questions de genre, a redynamisé et renforcé son adhésion aux niveaux régional et national pour assurer une meilleure gouvernance. Dans une large mesure, la bonne performance du FAWE en 2007 a été possible grâce au programme de renforcement des capacités des Antennes nationales du FAWE4. Les fonctions de suivi et évaluation (S&E), ainsi que celles de mobilisation de ressources et de ressources humaines et administration ont été d’une importance capitale pour la réalisation efficace des diverses activités programmatiques. La mise en œuvre réussie des programmes de l’année de transition n’aurait pas été possible sans les fonds mobilisés à travers le Consortium des bailleurs de fonds du FAWE et d’autres initiatives. Les fonds mobilisés par le Secrétariat régional et les Antennes nationales s’élèvent à 9.673.226 $US. Dans l’ensemble, le FAWE a eu un taux de réalisation des programmes estimé à 90,7%, en dépit des retards dans le déboursement des fonds promis et la collecte de 43% de ces fonds seulement durant la deuxième moitié de l’année. Tableau 2.1 : Sommaire des dépenses du FAWE du janvier à octobre 2007 (en $ US) Secrétariat régional

Antennes nationales

TOTAL

Objectif 1

4.918

778.412

783.330

Objectif 2

194.571

238.448

433.019

Objectif 3

61.865

501.922

563.787

Objectif 4

-

114.203

114.203

Ressources humaines

533.597

79.523

613.120

Finance & Admin.

161.881

7.461

169.342

90.064

55.745

145.809

1.046.896

1.775.714

2.822.610

S&E TOTAL

Objectif 1

Objectif 2

Objectif 3 Objectif 4

Figure 1: Dépenses en fonction des objectifs stratégiques

Accroître l’accès chez les filles, plus particulièrement chez les filles des zones rurales, les filles très démunies et les filles des zones isolées et marginalisées sur les plans géographique et culturel dans le domaine de l’éducation Continuer à influencer les réformes politiques, en assurant particulièrement l’intégration de la dimension genre dans les PAN relatifs à l’EPT et dans les Plans sectoriels d’éducation Renforcer la capacité de 14 antennes nationales afin de les doter des aptitudes requises pour promouvoir l’accès, la rétention et la performance chez les filles. Influencer la reproduction et l’intégration des ‘bonnes pratiques’ dans le domaine de l’éducation des filles au sein des systèmes et pratiques nationaux en matière d’éducation

900,000 800,000

Figure 2: Répartition des dépenses du Secrétariat régional et des Antennes nationales

700,000 600,000 500,000

SR 37%

SR AN

400,000

AN 63%

300,000 200,000 100,000 -

2

Obj 1

Source : FAWE 4

Obj 2

Obj 3

Obj 4

RH

Finance & Admin

S&E

Le programme de renforcement des capacités des Antennes nationales a été initié en 2002 dans 14 pays. En 2007, quatre nouvelles Antennes nationales ont commencé leur programme de renforcement des capacités (voir section 2.4).


2.

2007 : une année de résultats

L

a plupart des politiques, projets et pratiques éducatifs en Afrique subsaharienne ne prennent pas en compte l’aspect genre. Ceci contribue à un moindre impact des interventions visant à assurer une éducation de qualité à tous les enfants, et plus particulièrement aux filles. Là où les politiques et projets éducatifs existent, ils sont rarement traduits en stratégies susceptibles d’être mises en œuvre. Le FAWE a œuvré en 2007 pour combler cette lacune à travers des actions qui ont contribué à une amélioration de la prise en compte du gendre dans les politiques, projets et pratiques éducatifs en Afrique. Notamment, lors du Forum régional de l’EPT de Dakar +7, le FAWE a replacé ce débat au centre des préoccupations afin de s’assurer que l’objectif de l’équité de genre, qui n’a pas été réalisé en 2005, demeurait une priorité clé à l’ordre du jour des objectifs de l’EPT. En tant que membre du Comité consultatif mondial de l’initiative des Nations unies pour l’éducation des filles (UNGEI), le FAWE est parmi les organisations ayant fait des recommandations sur le genre aux réunions de groupes de haut niveau de l’Initiative accélérée (FTI).

2.1

Influencer la réforme politique

Au niveau national, le FAWE et ses Antennes nationales ont entrepris une analyse des politiques et projets éducatifs existants, afin de se rendre compte à quel point ils prennent en compte la problématique du genre. De ce fait, le FAWE a pu influencer avec succès les ministères de l’éducation de ces pays afin qu’ils procédent à l’élimination des inégalités de genre identifiées dans les politiques et projets existants et qu’ils s’impliquent dans le processus de réforme du secteur éducatif. L’impact général de cet engagement politique comprend : • l’examen de quatre documents de politique en Ethiopie, au Kenya, au Sénégal et en Tanzanie ; • la coordination, de la part du Ministère de l’éducation nationale, du processus d’élaboration et de diffusion du document Politique kenyane de genre dans le domaine de l’éducation ; • le direction de différents groupes de travail et coalitions de neuf Antennes nationales – Kenya, Liberia, Malawi, Mali, Nigeria, Ouganda Rwanda, Tchad et Zambie ; • l’organisation de sept réunions et forums sur les objectifs de l’EPT en matière de genre au Burkina Faso, au Burundi, au Malawi, au Mali, au Nigeria, au Sénégal et en Zambie. Influence des Antennes nationales sur la politique

Témoignant de l’action décisive du FAWE, les Antennes nationales de l’Ethiopie et du Mali ont signé des protocoles d’accord avec leurs Ministères de l’éducation nationale en vue de s’assurer que les réformes qui tiennent compte de la problématique du genre soient institutionnalisées. L’implication de l’Antenne nationale du Burkina Faso dans le comité directeur pour l’étude sur L’Identification des obstacles persistants à l’accès, la rétention et la

Le FAWE Burundi a organisé deux réunions consultatives avec le Ministère de l’éducation nationale. Ces réunions ont eu pour résultat l’élaboration d’un document de politique nationale pour l’éducation des filles. Le FAWE Malawi a mené le processus d’évaluation des directives sur la politique de réinscription dont il a coordonné la dissémination auprès des diverses parties prenantes. L’antenne a collaboré avec le personnel chargé de l’éducation dans dix districts pour la mise en œuvre efficace de ces directives. Le FAWE Nigeria a examiné les documents de politique nationale existants, par exemple, les textes de droits, codes et réglementations aux niveaux international, africain et national, afin d’identifier les inégalités qui constituent des obstacles à l’accès des filles à l’éducation. Ce processus a conduit à la promulgation d’une nouvelle loi sur la violence contre les filles dans le domaine de l’éducation et a été suivi d’un communiqué à l’intention du Ministère fédéral de l’éducation avant sa soumission à l’Assemblée nationale.

3


« Enfin, les modèles du FAWE intégrant le performance scolaire des filles a aidé l’Antenne à mieux influencer et obtenir l’implication du Ministère genre ont trouvé le contexte opportun: la de l’éducation nationale. Grâce à la contribution du FAWE Namibie aussi bien à l’examen de la politique et Politique d’éducation du Kenya sensible au des directives sur l’éducation des filles qu’à l’examen genre. » de la Constitution nationale, l’Antenne est devenue Elaine Mukuru, Présidente du FAWE Kenya membre du Comité de l’autorité traditionnelle contre les pratiques traditionnelles nocives. Par conséquent, le FAWE Namibie se trouve au premier rang du combat pour l’élimination des obstacles à l’éducation des filles dans le pays. Parallèlement, l’implication du FAWE Zanzibar dans le processus d’élaboration du Plan de développement de l’éducation à Zanzibar (ZEDP: 2008-2012) a permis à l’Antenne de mener des discussions sur trois thèmes thématiques – le genre, les TIC et l’enseignement supérieur. 2.1.1 Etudes de recherche

Le FAWE a entrepris de la recherche-action visant à influencer la politique, améliorer le contact avec des parties prenantes, et orienter des interventions de terrain. Des études et enquêtes ont été entreprises dans cinq Antennes nationales sur l’éducation des filles et les résultats ont été utilisés pour influencer les processus de réforme des politiques ainsi que les pratiques (voir encadré ci-dessous). Etudes réalisées par les Antennes nationales Le FAWE Ethiopie a réalisé une étude basée sur le genre en matière de curriculum et de cultures institutionnelles dans sept collèges de formation des enseignants. Sur la base de ces résultats, le Ministère de l’éducation nationale a entrepris une évaluation du programme de formation de différents collèges. Au Kenya, il a été observé à travers le projet sur la maturation sexuelle entrepris par l’Antenne que la propreté et les conditions générales d’assainissement posaient des problèmes dans certaines écoles dans l’Ouest du Kenya et à Nairobi. L’Antenne a réalisé une étude pour évaluer les dispositions prises par les écoles afin d’améliorer les conditions d’assainissement et la propreté en général. Des prix ont été décernés à 400 écoles du projet pour encourager les directions scolaires à maintenir un haut niveau d’hygiène. L’Antenne du Mali a mené une étude sur les Obstacles à l’éducation des filles dans les régions de Banamba, Kati, Kangaba et Kita, ainsi que sur la Compréhension de la question d’équité de genre au Mali. Les résultats de ces études ont été partagés avec le Ministère de l’éducation en vue d’une prise de mesures appropriées. Le FAWE Tchad a réalisé une étude sur la violence basée sur le genre dans les établissements scolaires. L’étude a porté essentiellement sur la situation des filles et la manière dont la violence exerce un impact sur leur performance et leur rétention au niveau scolaire. Il est envisagé que le Ministère de l’éducation utilisera ces données dans le cadre des efforts visant à trouver des solutions aux problèmes affectant la performance et la réussite scolaires des filles L’Antenne nationale de la Zambie a entrepris une enquête sur l’attitude des étudiants en vue de déterminer leur perception de l’école intégrant la dimension genre afin de fournir des données probantes au processus de conception des programmes. L’analyse est en cours et la dissémination des résultats est prévue en 2008.

4

Le FAWE a par ailleurs continué à soutenir la recherche-action au niveau des universités pour identifier les obstacles à la participation des filles au niveau tertiaire. Le but est de permettre aux chercheurs de faire des recommandations que les administrations des universités pourraient adopter pour résoudre les problèmes identifiés. Des études ont été menées dans cinq universités en Afrique du Sud, au Kenya, au Nigeria et en Tanzanie (deux universités). Une étude entreprise à l’université de Mzumbe en Tanzanie intitulée L’Examen de la persistance du harcèlement sexuel dans les institutions d’enseignement supérieur en Afrique : une étude de cas de quatre universités en Tanzanie a recommandé que l’approche


participative soit employée pour renforcer la politique universitaire existante ainsi que les règlements intérieurs des étudiants sur le harcèlement sexuel. Pour des raisons d’efficacité, il a été suggéré que la population estudiantine soit sensibilisée sur ce sujet et que des structures accessibles et conviviales d’orientation et de conseils pour les filles soient mises en place.

Recherche-action financée par le FAWE dans les universités 1.

Elaboration, mise en œuvre, suivi et évaluation des politiques universitaires intégrant le genre en matière de harcèlement sexuel et d’égalité des chances d’emploi à l’Université de Pretoria – Afrique du Sud.

2.

Stratégie de communication dans la lutte contre le harcèlement sexuel dans les universités kenyanes pour la promotion de la performance académique et le développement professionnel des femmes – Kenya.

3.

Harcèlement sexuel des étudiantes dans les universités nigérianes: données empiriques et solutions – Nigeria.

En vue d’orienter les interventions politiques Examen de la persistance du phénomène de harcèlement sexuel dans et le processus de programmation, le FAWE 4. les institutions d’enseignement supérieur en Afrique : une étude de cas de a mis à jour les ressources de son site quatre universités en Tanzanie – Tanzanie. Internet, www.fawe.org, et de ses bases de 5. Les avantages et faiblesses potentiels basés sur le gendre de la technologie données avec des statistiques aux niveaux de l’apprentissage électronique dans les institutions d’enseignement national et régional, des résultats de la supérieur en Tanzanie: le cas de la participation des filles dans les disciplines recherche sur l’éducation et les nouvelles des sciences, des mathématiques et de la technologie) – Tanzanie. tendances et stratégies dans le domaine de l’éducation des filles. Ces informations et d’autres données pertinentes sur l’éducation des filles et des femmes ont été mises à la disposition des 150 chercheurs, praticiens du secteur des médias, divers partenaires programmatiques et membres du personnel du FAWE qui ont consulté le Centre de documentation du FAWE au cours de l’année.

2.2

Plaider en faveur de l’éducation des filles

En 2007, le FAWE a entrepris des activités de plaidoyer tant au niveau national qu’au niveau international5. Sa participation aux réunions et réseaux du domaine de l’éducation aux niveaux régional et international visait à assurer qu’une attention accrue soit accordée à l’éducation des filles. Ceci a contribué de façon importante à l’expansion du réseau du FAWE et à la dissémination de ses modèles intégrant le genre. En particulier, le modèle Tuseme pour l’habilitation des jeunes a été présenté lors du Forum international consultatif sur le changement en matière d’éducation des filles au Nigeria et adopté par les différents partenaires comme modèle viable d’habilitation des filles. FAWE est également membre de la Campagne mondiale de l’éducation (CME) et a participé aux évènements organisés par le CME. Dans le cadre des campagnes entreprises en matière de plaidoyer, plusieurs Antennes nationales, y compris le Cameroun, les Iles Comores, l’Ethiopie, la Gambie, la Guinée, le Kenya, le Malawi, le Mozambique et la Zambie, ont rejoint les partenaires internationaux dans la célébration des journées internationales afin de mieux soutenir le programme d’éducation des filles. Parmi les journées fêtées se retrouvent la Journée internationale des femmes, la Journée internationale de l’enfant africain, la Semaine de l’action mondiale, la Journée mondiale des enseignants et la Journée internationale sur l’alphabétisation. Le FAWE Tchad et le FAWE Mali ont joué un rôle déterminant dans la coordination de la participation de la société civile à ces événements. Au cours de ces célébrations, d’importants collaborateurs au sein des ministères, ainsi que « Après plusieurs mois de plaidoyer et des agences internationales et la société civile ont d’éducation à travers FAWE FM 105.9, le marqué leur engagement à trouver des solutions aux problèmes persistants affectant les filles dans nombre d’enfants travaillant dans les plantations le cadre de leurs efforts pour réaliser les objectifs d’ananas a considérablement baissé. » de l’EPT.

Equipe locale de suivi du FAWE Ghana 5

Voir annexe 1 pour une liste de réunions auxquelles le FAWE a pris part.

5


Au cours de l’année, le FAWE a continué à produire et à disséminer des matériels et outils de plaidoyer et à utiliser des approches innovatrices pour sensibiliser le public sur les obstacles et les avantages liés à l’éducation des filles. L’organisation a utilisé divers canaux des médias pour une sensibilisation accrue au niveau de la communauté en faveur de l’éducation des filles. Les Antennes nationales du Burkina Faso, du Rwanda et de la Zambie ont présenté respectivement 24, 20 et 13 émissions télévisées. FAWE Ethiopie a diffusé plus de 280 présentations et émissions radios sur des thèmes tels que le mariage précoce, le VIH/SIDA et les avantages d’envoyer les filles à l’école. De suite de ces émissions, une motivation accrue pour se faire inscrire à l’école, y rester le plus longtemps possible et vaincre les obstacles à la réussite scolaire a été observée parmi les filles. Le FAWE Ghana a entrepris une étude pour évaluer le niveau d’écoute de sa station radiodiffusée FM et la portée de ses programmes en matière de promotion de l’éducation des filles. The Students’ Channel (canal des étudiants) aborde les questions affectant les étudiants en milieu scolaire. Time with our Partners (Temps en compagnie de nos partenaires) crée une plateforme pour permettre aux partenaires du FAWE ainsi qu’à d’autres parties prenantes d’aborder des questions importantes affectant la vie des filles et des femmes. L’étude a montré que 85% des personnes interrogées suivaient ces émissions tous les jour.

Plaidoyer à travers les programmes radiodiffusés Le FAWE Burkina Faso a collaboré avec le Ministère chargé des droits humains dans le cadre d’une émission radiodiffusée sur les droits des enfants. Des filles venant d’écoles sélectionnées ont participé à cette émission qui a permis d’atteindre des filles déscolarisées. Motivées par le programme, de nombreuses filles déscolarisées ont ensuite contacté l’Antenne pour se renseigner sur comment rejoindre l’école. Au Cameroun, l’Antenne a organisé une série d’émissions en directe à la radio couvrant des thèmes tels que les SMT et la violence basée sur le genre, et fournissant des informations sur les activités de l’Antenne. Des appels ont été reçus aussi bien de la région centrale que de la région australe, deux régions où la participation des filles est faible – ce qui indique une sensibilisation accrue en matière de l’éducation des filles. L’Antenne nationale des Comores a reçu des communautés auparavant inaccessibles des demandes d’entreprendre des activités d’éducation des filles dans leurs régions. Ces demandes sont le résultat direct des 288 émissions radiodiffusées facilitées par l’Antenne. Le FAWE Mali a entrepris diverses activités de plaidoyer visant à promouvoir l’éducation des filles. Elle a enregistré divers clips audio et vidéo qui ont été diffusés régulièrement par les stations locales de radiodiffusion et de télévision. Les réponses aux discussions d’un grand nombre d’auditeurs indiquent clairement que ces émissions contribuent à l’amélioration de l’éducation des filles au Mali. Le FAWE Nigeria a organisé une discussion de table ronde avec les médias pour élaborer un plan d’action en vue d’orienter la campagne médiatique sur la violence contre les filles dans le secteur de l’éducation. Par conséquent, une augmentation de 2% a été réalisée en termes de couverture médiatique sur la violence contre les filles dans le secteur de l’éducation. Au Tchad, l’Antenne a travaillé étroitement avec trois stations de radio – à savoir la Radio FM Liberté, la Radio Harmonie et la Radiodiffusion nationale – pour diffuser une série d’émissions sur les activités du FAWE, particulièrement les Clubs des filles. Cette initiative a permis d’encourager davantage des filles à participer aux émissions radiodiffusées, les motivant ainsi à parler des problèmes auxquels elles font face.

En outre, les campagnes en faveur de l’éducation des filles au Burkina Faso, au Ghana, au Mali, en Namibie, au Nigeria, en Ouganda, au Sénégal, à Zanzibar et au Zimbabwe ont été renforcées par la production et la diffusion d’un éventail de supports tels que des T-shirts, des tissus, des posters, des dépliants et des prospectus.

2.2.1 Publications

6

Le bulletin Rendre visible l’invisible (FAWE INFO Vol. 14, Nos. 1 & 2) ainsi que les bulletins des Antennes nationales du Burkina Faso, de l’Ethiopie, de la Namibie, de l’Ouganda, du Rwanda et du Zimbabwe ont aidé à assurer la visibilité du FAWE dans ses efforts pour la réalisation des objectifs de l’EPT. En raison de cette reconnaissance, certaines Antennes nationales ont reçu de leurs ministères d’éducation respectifs le mandat de diriger des campagnes et divers processus sur le genre. Les Antennes du Burkina Faso et du Sénégal ont assuré la coordination de la journée nationale de l’éducation des filles, l’Antenne du Malawi a assuré la dissémination de nouvelles directives sur


la politique de réinscription, et le FAWE Liberia a sensibilisé l’opinion publique sur la Politique de l’éducation des filles. Ces différents rôles, ainsi que les tâches assumées, ont permis au FAWE de maintenir son leadership en matière de plaidoyer pour l’éducation des filles au niveau national. Les versions françaises des manuels sur les modèles du FAWE – Habilitation de la jeunesse à travers Tuseme ; Une école qui intègre la dimension genre ; Pour une pédagogie qui intègre la dimension genre – ont été produits pour faciliter la reproduction de ces modèles dans les pays francophones. Ces manuels ont été utilisés pour la formation sur Tuseme et la Pédagogie intégrant le genre au Sénégal, et sur la Pédagogie intégrant le genre et les Centres d’excellence en Guinée. Par ailleurs, le Secrétariat régional a produit six numéros de son bulletin électronique interne qui ont été distribués auprès de toutes les Antennes nationales et ont contribué à une amélioration de la communication au niveau interne.

2.3

Démontrer les meilleures pratiques

Dans le cadre de sa stratégie de mettre en avant les meilleures pratiques permettant d’accroître l’accès, la rétention et la performance des filles, le FAWE a déboursé au total 90 subventions en faveur des Antennes nationales pour soutenir diverses interventions de démonstration sur le terrain. Les programmes clés soutenus sont présentés dans le tableau 2.1 ci-contre. Parmi les démonstrations d’interventions menées au cours de 2007, le FAWE Gabon a introduit des services de bibliothèque communautaire en milieu rural pour offrir aux filles un environnement favorable à l’étude individuelle. Une enquête préliminaire indique que ces bibliothèques bénéficient les filles qui manquent un environnement favorable à domicile pour faire leurs travaux. Le FAWE Guinée a créé un poste de secours pour les filles rescapées des régions déchirées par des guerres et celles confrontése à d’autres défis sur le plan social. Le centre offre un environnement d’apprentissage et des services de conseil. De telles interventions ainsi que celles détaillées ci-dessous ont été possibles grâce aux partenariats stratégiques. Les Antennes nationales du FAWE ont travaillé en étroite collaboration avec des communautés, gouvernements, bailleurs de Tableau 2.1 : Subventions principales destinées aux fonds et individus afin d’assurer une mise interventions de démonstration en œuvre efficace de leurs interventions de démonstration. Notamment, l’UNICEF et Catégories de subventions No. de l’USAID ont soutenu les filles défavorisées subventions à travers des subventions accordées à huit Sciences, mathématiques et technologie 12 Antennes – Ethiopie, Gambie, Kenya, Namibie, Tuseme et Clubs de filles 11 Ouganda, Sénégal, Sierra Leone et Tanzanie. Centres d’excellence 10 Les ministères de l’éducation ont également assuré un appui financier aux Antennes 10 Bourses pour les filles défavorisées nationales du FAWE au Ghana, en Gambie, au Recherche dans l’enseignement supérieur 6 Liberia, en Namibie, au Rwanda et au Sénégal. Formation des enseignants en pédagogie intégrant 4 D’autres partenaires majeurs comprennent la le genre Fondation Rockefeller, Plan WARO, UNESCO, Source: FAWE Oxfam et Save the Children.

2.3.1 Sciences, mathématiques et technologie

La participation des filles dans les disciplines SMT en Afrique sub-saharienne ainsi que leur performance ont longtemps été en dessous de la moyenne. Pour redresser cette situation, le FAWE a accordé 12 subventions au Burkina Faso, au Cameroun, au Kenya, au Malawi, au Mali, au Mozambique, à l’Ouganda, à la Tanzanie, à la Zambie, à Zanzibar et au Zimbabwe. Cet appui a compris des activités

7


SMT dans 42 écoles au profit de 3.561 filles et 271 enseignants. De plus, 166 enseignants ont été formés en pédagogie intégrant le genre pour les disciplines SMT et utilisent actuellement des méthodologies d’enseignement qui prennent en compte l’aspect genre dans leurs cours des SMT. Le programme SMT du FAWE a eu un impact positif sur la performance scolaire au sein des établissements concernés et a par ailleurs eu pour résultat : de meilleurs taux de participation des filles dans les disciplines SMT ; un changement positif dans l’attitude des filles vis-à-vis des disciplines SMT ; l’amélioration de l’attitude des enseignants à l’égard de la participation des filles dans les disciplines SMT ; et une meilleure utilisation par les enseignants des méthodologies innovatrices et accessibles d’enseignement des disciplines SMT.

2.3.2 Le modèle Tuseme pour l’habilitation des jeunes

8

Interventions en matière des disciplines SMT Le FAWE Kenya a formé 37 enseignants, cinq chefs d’établissements scolaires et un agent du Ministère de l’éducation en pédagogie intégrant le genre en SMT. Ce personnel en formation a organisé un camp de sciences pour 60 filles et 12 nouveaux enseignants qui a eu pour résultat un intérêt accru et une implication active aux SMT parmi les filles ayant participé au camp de sciences. Le FAWE Namibie a soutenu 48 filles de 10ème et 12ème années d’études par des techniques d’amélioration de leur performance dans les disciplines SMT dans la zone d’habitat spontané de Katutura. Des cours de rattrapage ont été organisés pour des sujets présentant des difficultés et les filles ont été formées sur diverses techniques de réponses aux questions. Dans le cadre de son appui à la politique de rendre obligatoire les sciences au premier cycle d’enseignement secondaire, le FAWE Ouganda a initié un programme de re-orientation pour les chefs d’établissements et les comités de gestion scolaire en matière de SMT. Des rapports préliminaires indiquent que tous les élèves de ce niveau étudient les sciences et que toutes les filles ont dorénavant l’occasion d’étudier les disciplines scientifiques. Le FAWE Zambie a organisé une exposition sur les SMT pour 100 enseignants. L’exposition a facilité l’échange de connaissances et compétences sur l’enseignement des thèmes spécifiques des disciplines SMT perçus comme difficiles par les filles. L’expo a permis d’améliorer la performance des élèves suite à l’application des innovations ayant fait l’objet de révision par les pairs sur l’enseignement des SMT.

A travers son modèle Tuseme [Exprimonsnous], le FAWE a continué à accorder aux filles l’opportunité de s’exprimer et de s’engager dans un dialogue avec leurs pairs, Tableau 2.2 : Bénéficiaires du programme Tuseme par pays leurs enseignants, leurs parents et leur Antenne nationale Enseignants Elèves Ecoles communauté. En 2007, le modèle Tuseme a Ethiopie 18 2.500 5 été reproduit par deux Antennes nationales supplémentaires (Gambie, Sénégal) portant à Gambie 18 3.000 6 13 le nombre de pays dans lesquels le modèle Guinée 20 622 8 a été reproduit jusqu’ici. Il a également Kenya 35 10.400 5 été mis à l’échelle au niveau national par Malawi 25 5.000 10 l’Ethiopie, la Namibie, le Malawi, le Mali et Mali 155 939 50 la Zambie. Au total, 416 enseignants ont été Namibie 15 7.600 5 formés et 51.061 élèves de 131 écoles ont bénéficié de ce modèle au cours de l’année. Sénégal 30 5.000 10 Les élèves ont élaboré des plans d’action pour 100 16.000 32 Tanzanie trouver des solutions à leurs problèmes et 416 51.061 131 Total une nette amélioration a été observée en ce Source: FAWE qui concerne l’attitude des filles, leur estime de soi, leur leadership ainsi que leurs compétences de vie pratique. Les bénéficiaires sont par la suite entrés en contact avec leurs pairs à travers des clubs Tuseme. Dans certains établissements, la formation de certains groupes d’étude et l’appui à ces groupes a aidé à améliorer la performance scolaire des élèves impliqués dans le processus Tuseme et a également permis de réduire de manière significative le harcèlement sexuel. D’autres résultats enregistrés comprennent de bonnes relations entres chefs d’établissements scolaires, enseignants et élèves ; une meilleure gestion de la maturation sexuelle ; et une meilleure attitude des enseignants à l’égard des filles.


2.3.3 Clubs des filles

En plus des clubs Tuseme, sept nouveaux Clubs des filles ont été créés – quatre par l’Antenne nationale des Comores et trois par celle du Togo – pour soutenir 6.500 filles dans 150 écoles et instituions. Les activités menées dans ces clubs comprennent le développement des compétences de vie pratique, la santé reproductive chez les adolescents, les techniques d’habilitation, l’orientation et les conseils, ainsi que le théâtre.

2.3.4 Centres d’excellence

Le FAWE a continué à renforcer son modèle d’école intégrant la dimension genre à travers ses Centres d’excellence. Au total 13 Centres d’excellence dans 10 pays, à savoir le Burkina Faso, la Gambie, la Guinée, le Kenya, le Rwanda, le Sénégal, la Tanzanie, le Tchad et la Zambie, ont bénéficié d’un appui pour créer un environnement scolaire qui prend en compte l’aspect genre à travers la pédagogie sensible au genre, le programme d’habilitation des filles, une communauté scolaire favorable, des structures sanitaires répondant aux besoins spécifiques liés au genre, et les conseils, entre autres. Ceci a contribué à une augmentation importante de l’accès, la rétention et la performance des filles dans ces établissements. Depuis la création des Centres d’excellence, 5.698 élèves au total - dont 3.562 filles et 2.136 garçons - ont bénéficié de ces interventions. Tableau 2.3 : Impacts du modèle du FAWE ‘L’Ecole intégrant la dimension genre’ Performance scolaire •

Meilleurs taux de réussite aux examens nationaux (de 75% en 2002 à 98% en 2007) à l’Ecole primaire des filles de Kajiado au Kenya. 60% des élèves parmi ceux ayant réalisé la meilleure performance au niveau national au Rwanda étaient des filles du Centre d’excellence de l’Ecole des filles du FAWE au Rwanda.

Meilleurs taux de rétention pour les filles dans tous le Centres d’excellence.

Taux faibles de déperdition scolaire dans tous le Centres d’excellence.

Habilitation des jeunes • • • •

Réduction de grossesses dans tous les Centres d’excellence. Plus de filles dans les comités scolaires et assumant un rôle de leadership. Participation accrue des filles en classe. Un meilleur niveau de sensibilisation parmi les garçons des Centres d’excellence mixtes, rendant plus faciles les relations entre filles et garçons au sein des établissements scolaires et dans les communautés environnantes.

Source: FAWE

2.3.5 Programme de bourses d’études

Durant l’année 2007, 15.616 filles douées mais défavorisées ont bénéficié du programme de bourses d’étude du FAWE. Ces subventions couvrent tout le cycle scolaire et prennent en charge les frais de scolarité ainsi que le matériel sanitaire, parmi d’autres besoins. Dix antennes – Ethiopie, Ghana, Kenya, Liberia, Malawi, Nigeria, Tanzanie, Zanzibar et Zimbabwe – ont reçu des subventions du FAWE destinées aux bourses « Grâce à la formation en méthodes d’études pour aider 3.800 filles. A titre d’exemple, à partir sensibles au genre dans l’enseignement de la subvention du FAWE, l’Antenne d’Ethiopie soutient 31 des SMT, ma classe est caractérisée par filles pour tout le cycle. En outre, 20 Antennes nationales ont mobilisé des ressources localement et ont pu soutenir 11.816 filles.

une émulation équitable et loyale. » Issa Diabate, enseignant à l’ECICA Mali 9


Notamment, le FAWE Ethiopie a mobilisé des ressources à travers le programme de l’USAID de Bourses de l’Ambassadeur pour les jeunes filles en vue de soutenir 240 filles de huit écoles secondaires dans les régions de Harari, de Somali et d’Afar.

2.3.6 Pédagogie intégrant la dimension genre

La formation des enseignants et des administrateurs en pédagogie intégrant le genre constitue un aspect clé du Centre d’excellence. Le FAWE a accordé quatre subventions en 2007 pour faciliter la formation des formateurs, des inspecteurs scolaires et des agents des Ministères de l’éducation en pédagogie sensible au genre. Au total, 44 inspecteurs scolaires et 261 professeurs ont été formés et ont par la suite atteint 6.292 enseignants en formation initiale – 3.716 en Ethiopie, 756 au Sénégal et 1.820 en Tanzanie. Au Sénégal, les 44 inspecteurs formés ont été affectés dans 11 régions du pays pour assurer le suivi et améliorer la performance des enseignants. Cette stratégie, qui consiste à assurer la formation aux futurs enseignants en même temps qu’aux enseignants en fonction, a permis d’assurer une dissémination plus rapide du modèle de formation en pédagogie intégrant le genre dans les écoles et systèmes éducatifs. Parallèlement, les enseignants des Centres d’excellence où le modèle de pédagogie intégrant le genre a été élaboré et mis à l’essai ont continué à le mettre à l’œuvre au niveau scolaire. Ceci a permis une meilleure performance scolaire aussi bien parmi les filles que parmi les garçons.

2.3.7 Classes d’appoint

Pour continuer à améliorer la performance scolaire des filles, six Antennes nationales, à savoir le Gabon, la Namibie, le Sénégal, le Togo, la Zambie et le Zimbabwe, ont organisé des classes d’appoint permettant à plus de 5.000 filles de bénéficier de travaux dirigés dans les disciplines présentant des difficultés. En particulier, le FAWE Zambie (FAWEZA) a soutenu 63 centres et a organisé des classes d’appoint pour 3.150 filles afin de préparer les filles des 7ème, 9ème et 12ème années d’études aux examens de fin d’études. Pour évaluer l’impact de ces classes sur la performance des filles aux examens d’état, particulièrement dans les centres où s’organisent les classes d’appoint, FAWEZA a réalisé une analyse des notes des participantes. Selon cette analyse, 90% des filles inscrites dans ces classes ont obtenu leurs certificats. Depuis 2005, 5.550 filles au total ont participé aux classes d’appoint. Des efforts sont en cours pour intégrer ces classes d’appoint dans les écoles.

2.3.8 Education non formelle

10

La campagne « Toute personne peut-être un apprenant actif, quelque soit l’endroit où elle se trouve» a été lancé par les Antennes nationales du Burkina Faso, de Guinée, de Kenya et du Liberia. Le programme a ouvert les portes d’apprentissage à 2.192 femmes et Tableau 2.4 : Nombre de femmes inscrites filles qui n’avaient pas pu accéder à l’enseignement à l’école grâce à la campagne ‘Anyone, formel en raison de leur âge, leurs horaires de travail, le anywhere’ (N’importe qui, N’importe où) coût, le manque de moyens de transport, les contraintes Pays No. d’inscrites sociales, la maladie ou les responsabilités familiales. Les femmes qui ont bénéficié ont développé des Burkina Faso 877 compétences en alphabétisation et d’autres aptitudes Guinée 200 ont été équipées d’outils et de ressources pour soutenir Kenya 100 les études de leurs enfants et pratiquer l’équité de genre parmi leurs enfants. Depuis, ces femmes se Liberia 101 sont impliquées davantage dans les campagnes 1,278 Total d’information et de sensibilisation de porte à porte afin Source: FAWE d’encourager d’autres parents à inscrire leurs filles à l’école et de plaider pour les droits des filles à l’éducation.


2.3.9 Clubs des mères

Les capacités de 677 mères ont été renforcées à travers les Clubs des mères en vue de promouvoir la rétention scolaire des filles et leur réinscription à l’école. Au delà des classes d’alphabétisation, les mères ont développé des compétences et ont acquis de la confiance en soi pour pouvoir participer de façon efficace aux associations de parents et aux réunions organisées au niveau local. Elles ont organisé des groupes d’étude, des séances de travaux dirigés et des programmes d’encadrement des filles, contribuant ainsi à la rétention et à la performance des filles. En Zambie et au Malawi, où les Clubs des mères sont très actifs, de nombreuses mères sont devenues des leaders efficaces de communauté et ont aidé à secourir plus de 45 fillesmères déscolarisées qui ont été réinscrites à l’école.

2.4

Clubs des mères Les Clubs de mères du FAWE Gambie ont joué un rôle déterminant en atteignant un plus grand nombre de filles marginalisées. Au total, 49 Clubs de mères étaient en opération dans la seule région du nord de la Gambie en 2007. Suite à une évaluation de ces Clubs, 10 ont reçu des subventions de démarrage de la part de l’Antenne pour initier des activités génératrices de revenus. Ces revenus ont permis d’aider les filles défavorisées de la région, contribuant ainsi à l’amélioration de l’accès et de la rétention. Le FAWE Liberia a sensibilisé 1.800 membres de 15 communautés. En tout, 375 mères ont été identifiées et sélectionnées en tant que membres des Clubs, puis formés en matière de gestion de petites entreprises. Elles ont reçu des subventions de démarrage pour initier des micro-entreprises. Ces entreprises sont actuellement opérationnelles et sont en train de générer des revenus pour les mères ainsi que pour l’éducation des filles à leur charge.

Renforcer les capacités des Antennes nationales

Le programme FATA (Assistance technique rattachée au FAWE), initié en 2002 pour renforcer les capacités des Antennes nationales est arrivé à son terme en 2007 dans 12 pays : le Burkina Faso, l’Ethiopie, la Gambie, la Guinée, le Kenya, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, l’Ouganda, la Tanzanie, le Tchad et la Zambie. Le but du programme est d’améliorer les capacités en matière de gouvernance, de conception et de mise en œuvre, ainsi que de suivi et d’évaluation des programmes. Il a considérablement amélioré la fonctionnalité des Antennes nationales ainsi que leur capacité de mise en œuvre des programmes et de mobilisation de ressources. Ainsi, le programme FATA a permis aux Antennes d’enregistrer une augmentation remarquable des fonds mobilisés au niveau local, de 3.712.613 $US en 2003 à 6.531.057 $US en 2007. Grâce à une subvention du Ministère des affaires étrangères de Finlande, le programme de renforcement des capacités a été étendu dans quatre pays supplémentaires en 2007 – le Liberia, le Sénégal, le Zanzibar et le Zimbabwe. Ces Antennes nationales ont été évaluées en vue d’identifier leurs besoins spécifiques en matière de renforcement des capacités, y compris la fonctionnalité de leur Secrétariat, leur gouvernance et la mise en œuvre de leurs programmes. Des lacunes ont été identifiées et des projets élaborés en vue d’y remédier. Il est prévu que toutes les autres Antennes du FAWE participeront au programme de renforcement des capacités à partir de 2008.

2.5

Reproduire et intégrer les modèles du FAWE

Au cours de l’année 2007, le FAWE a continué à influencer la reproduction de ses trois modèles les plus réussis en matière d’éducation des filles, à savoir Tuseme, les Centres d’excellence et la Pédagogie intégrant la dimension genre, dans 13 pays. Comme il a été noté dans la section 2.3.2, Tuseme a été reproduit par les Antennes de la Gambie et du Sénégal, tandis que le modèle de Pédagogie intégrant le genre, ayant fait l’objet d’expérimentation dans le cadre des interventions pilotes

« Grâce au processus Tuseme, j’ai appris à prendre conscience, à respecter et à défendre les droits des filles à l’éducation. » Peter Tutu, élève, Lycée Kamulanga, Zambie

11


au sein de diverses écoles, a été reproduit dans trois institutions de formation des enseignants6 et intégré dans leur programme de formation initiale des enseignants. Les Antennes nationales et le Secrétariat régional ont travaillé en étroite collaboration avec les ministères de l’éducation et ont contribué, par leur expertise technique, à l’intégration des modèles réussis du FAWE pour l’éducation des filles. La décision du Ministère de l’éducation du Sénégal d’intégrer la Pédagogie sensible au genre dans le programme national de formation des enseignants est le résultat direct de ce type de collaboration. Au Kenya, les modèles de Pédagogie sensible au genre, Tuseme, Centres d’excellence et gestion de la maturation sexuelle ont tous été intégrés au sein de la Politique kenyane sur le genre et l’éducation, alors qu’en Tanzanie, le modèle Tuseme a été intégré dans le Plan de développement de l’enseignement secondaire.

Une nette amélioration des résultats des examens nationaux a été notée parmi les filles des Centres d’excellence.

12 6

Ambo College en Ethiopie, FASTEF (Faculté des Sciences et Technologies de l’Education et de la Formation) au Sénégal, et MUCE (Mkwawa University College of Education) en Tanzanie.


3.

Perspectives d’avenir

Q

ue les objectifs de l’EPT et des OMD de parité de genre en matière d’accès à l’éducation n’ont pas été atteints en 2005 témoigne du travail considérable à faire dans ce domaine. Malgré les progrès réalisés, des disparités basées sur le genre persistent dans le domaine de l’éducation à travers l’Afrique où les taux élevés de déperdition scolaire et le niveau très bas d’accès à l’enseignement post-primaire empêchent encore de nombreuses filles d’obtenir une éducation de valeur. Etant donné ces disparités persistantes, le FAWE subit, aussi bien au niveau national qu’au niveau régional, des pressions dues au besoin d’étendre ses programmes et utiliser des approches plus ciblées pour atteindre un plus grand nombre de filles défavorisées, particulièrement celles touchées par le VIH/SIDA, les conflits ou l’invalidité. Néanmoins, avec l’engagement et le soutien continus de ses partenaires financiers et stratégiques, le FAWE entend relever ces défis dans les années à venir. Le FAWE devra assurer la tâche de renforcer la capacité des Antennes nationales pour qu’elles puissent influencer de manière plus efficace les processus d’élaboration de politiques et programmes. L’organisation devra également trouver des moyens permettant d’assurer que ses modèles intégrant le genre soient reproduits et mis à l’échelle dans plus de pays en vue d’atteindre un plus grand nombre de filles. De plus, le FAWE devra s’assurer que ses programmes visent davantage à développer chez les filles des compétences requises au niveau de l’enseignement post-primaire, afin de mieux les préparer à s’intégrer dans le marché du travail.

Le Plan stratégique du FAWE pour 2008-2012 sera un élément clé permettant d’optimiser nos atouts pour relever les nouveaux défis rencontrés dans le secteur de l’éducation des filles en Afrique. Ce plan donnera l’élan aux efforts de renforcement des capacités de l’organisation, et plus particulièrement au niveau des Antennes nationales, de manière à réaliser pleinement son mandat qui consiste à améliorer l’accès, la rétention et la performance des filles. Afin de continuer le processus de transformation du système éducatif et scolaire en Afrique et offrir à toutes les filles africaines les meilleures opportunités éducatives et chances de vie, le FAWE a prévu une série d’activités à entreprendre au cours de l’année 2008. Le FAWE : • renforcera les capacités des Antennes nationales pour une mise en œuvre efficace des programmes ; • renforcera les liens de collaboration avec les ministères de l’éducation nationale afin d’influencer plus efficacement le processus d’intégration de l’aspect genre au sein des politiques et projets de l’éducation ; • mettra en place de nouvelles interventions de démonstration en vue de relever les défis persistants ou peu adressés en matière d’éducation des filles ; • entreprendra de plaider au niveau de la base pour encourager l’appui de la communauté à l’éducation des filles ; • mènera de nouveaux projets de recherche-action et utilisera les résultats aux fins du plaidoyer et pour influencer la politique et les projets de l’éducation ; • évaluera et documentera ses modèles réussis en vue de leur reproduction et de leur mise à l’échelle ; • révisera sa structure organisationnelle pour une gouvernance efficace et une meilleure fonctionnalité ; • établira de nouveaux partenariats et renforcera ceux qui existent avec des organisations poursuivant les mêmes buts en vue des efforts concertés pour réaliser les objectifs de l’EPT en matière de genre. A travers ces actions, le FAWE continuera à mener les efforts à tous les niveaux pour améliorer l’accès des filles tant à l’enseignement formel qu’à l’enseignement non formel, parfaire les méthodologies et les environnements de l’enseignement et de l’apprentissage pour incorporer la dimension genre, et aboutir à l’équité et l’égalité du genre en matière d’éducation. Avec un sens d’urgence, le FAWE continuera à prendre des pas décisifs en 2008 et au-delà vers une éducation de qualité pour toutes les filles africaines et l’intégration de la dimension genre dans le domaine de l’éducation à travers le continent.

« Nous avons le plaisir et l’honneur de reconnaître et de célébrer le travail considérable et fécond que font les responsables, le personnel et les prestataires bénévoles du FAWE. » Henry Kravis, fondateur du ‘Prix de Leadership Henry R. Kravis

13


4.

Rapport financier

Extrait du rapport des auditeurs indépendants pour l’exercice financier 2007

Aux membres du Forum des éducatrices africaines Rapport sur les états financiers

Nous avons procédé à l’audit des états financiers du Forum des éducatrices africaines présentés dans les pages ci-après, comprenant le bilan au 30 septembre 2007, la déclaration des revenus et des dépenses, les changements en soldes de fonds et le flux de trésorerie pour l’année qui vient d’être clôturée, ainsi qu’un résumé des politiques comptables significatives et d’autres notes explicatives. Nous avons obtenu toutes les informations et explications qui, à notre avis, étaient considérées comme nécessaires aux fins de l’audit. Les états financiers sont conformes aux informations contenues dans les livres comptables de l’organisation.

Responsabilité du Comité exécutif concernant les états financiers

Le Comité exécutif est responsable de la préparation et de la présentation en bonne et due forme de ces états financiers et qui donnent une image fidèle de la situation de l’organisation. Cette responsabilité comprend la conception, l’exécution et le maintien des procédés de contrôle au niveau interne qui sont pertinents pour la préparation et la bonne présentation des états financiers dépourvus de tout renseignement erroné que ce soit pour des raisons de fraude ou d’erreur ; la sélection et l’application des politiques comptables appropriées ; et la réalisation des estimations qui sont raisonnables selon les circonstances.

Responsabilité des auditeurs

Notre responsabilité est d’exprimer, sur la base de notre audit, une opinion indépendante sur ces états financiers. Nous avons procédé à l’audit conformément aux normes internationales établies en matière d’audit. Ces normes requièrent que nous puissions nous conformer aux conditions d’éthique et préparer et réaliser l’audit pour nous assurer que les états financiers sont dépouillés de tout renseignement erroné. Les états financiers de l’année clôturée au 30 septembre 2006 ont été vérifiés par d’autres auditeurs dont le rapport daté du 8 novembre 2006 a donné une opinion favorable. Un audit implique le respect des procédures visant à obtenir une preuve au sujet des montants et des révélations contenus dans les états financiers. Les procédures choisies dépendent du jugement de l’auditeur ; ceci comprend l’évaluation des risques de renseignements erronés du matériel des états financiers, que ce soit pour des raisons de fraude ou d’erreur. En réalisant ces évaluations de risque, l’auditeur examine les procédures internes de contrôle pertinentes à la préparation de l’entité et à la présentation correcte des états financiers afin de mettre en place des procédures d’audit qui sont appropriées aux circonstances, mais non dans le but d’exprimer une opinion au sujet de l’efficacité des procédures internes de contrôle de l’entité. Un audit consiste également à évaluer la justesse des politiques comptables utilisées, ainsi que le bien-fondé des estimations comptables faites par la direction, ainsi que l’évaluation de la présentation générale des états financiers. 14


Nous croyons que les preuves d’audit que nous avons obtenues sont suffisantes et appropriées pour offrir une base à notre opinion d’audit.

Opinion

A notre avis, il y a eu une bonne tenue des livres comptables par l’organisation, et les états financiers donnent une image fidèle de la situation financière du Forum des éducatrices africaines au 30 septembre 2007, et celle de sa performance financière et de son flux de trésorerie pour l’année qui vient d’être clôturée, conformément aux politiques comptables décrites dans la note 1.

Ernst & Young Cabinet d’experts comptables Kenya-Re Towers, Upper Hill Off Ragati Road, P.0. Box 44286 – 00100 GPO Nairobi 18 janvier 2008

15


Déclaration de revenus et de dépenses, des changements en soldes de fonds et de flux de trésorerie pour l’année cloturée au 30 septembre 2007 REVENUS

2007 US$

2006 US$

Revenus générés par des subventions Revenus sur les intérêts Autres revenus Revenus sur le loyer Gain sur les différences en monnaie étrangère

2,820,088 81,280 50,690 33,223 3,866

2,862,247 87,120 22,510 31,015 658

Total

2,989,147

3,003,550

Elargir l’accès Stimuler la réforme politique Renforcer les capacités des Antennes nationales Influencer la reproduction et l’intégration des meilleures pratiques Ressources humaines et administration Finances et mobilisation des ressources Suivi et évaluation

623,509 407,677 1,010,438

1,070,603 444,691 1,252,948

213,392 580,162 167,512 159,645

153,286 544,661 188,187 223,983

Dépenses de fonctionnement

3,162,335

3,878,359

20,671 18,853 2,607

18,853 2,607

42,131

21,460

Total

3,204,466

3,899,819

Déficit de l’année Soldes de fonds supplémentaires reportés

(215,319) 4,242,682

(896,269) 5,138,951

Soldes de fonds reportés

4,027,363

4,242,682

DÉPENSES

Provision pour créances douteuses Dévaluation de la propriété Amortissement bail brut prépayé

16


Bilan au 30 septembre 2007 ACTIFS

2007 US$

2006 US$

830,538 239,817

849,391 242,424

1,070,355

1,091,815

414,499 53,315 2,629,701

576,956 74,340 2,628,422

3,097,515

3,279,718

4,167,870

4,371,533

4,027,363

4,242,682

140,507

128,851

4,167,870

4,371,533

IMMOBILISATIONS Propriété Location opérationnelle à bail prépayé ACTIFS A COURT TERME Soldes en caisse et en banque Créances et autres dépôts Dépôts à terme fixe

TOTAL SOLDE DE FONDS ET PASSIFS Solde de fonds PASSIFS A COURT TERME Autres sommes à payer et charges de régularisation TOTAL

Ces états financiers ont été approuvés par le Comité exécutif le 5 novembre 2007 et signé de la part du Comité par: ........................................... Directrice exécutive

........................................... Membre du Comité exécutif 17


Rappel des responsabilités du Comité exécutif par rapport aux comptes financiers au titre de l’exercice clôturé au 30 septembre 2007 La loi kenyane relative à la Coordination des organisations non gouvernementales prescrit au Comité exécutif du FAWE d’élaborer les comptes financiers de chaque exercice en vue de ressortir de manière claire et nette la situation des activités de l’organisation à la fin de l’exercice, ainsi que les résultats d’exploitation dudit exercice. Il est également demandé au Comité exécutif de veiller à la bonne tenue des documents comptables qui doivent refléter avec une exactitude indiscutable la situation financière de l’organisation. Le Comité exécutif est également responsable de la sauvegarde des immobilisations de l’organisation. Le Comité exécutif endosse la responsabilité des comptes de l’exercice élaborés sur la base des principes comptables rationnels appuyés par des appréciations et des estimations raisonnables conformément aux procédures généralement admises en matière de comptabilité et dans le respect des directives prescrites par l’organisation. Le Comité exécutif estime que les comptes sont une représentation honnête et véritable de la situation financière de l’organisation et de ses résultats d’exploitation. Le Comité exécutif assume par ailleurs la responsabilité de la sauvegarde des documents comptables auxquels l’on peut s’en remettre lors de l’élaboration des états financiers, tout comme à titre d’instruments appropriés de vérification interne des comptes. Rien, au regard de ce qui précède, ne semble suggérer au Comité exécutif que l’organisation, au courant des 12 prochains mois, ne maintiendra pas sa vitalité.

...................................... Directrice exécutive

....................................... Membre du Comité exécutif 5 novembre 2007

18


5.

Annexes

Annexe 1 : Le FAWE sur la scène internationale •

Initiative mondiale Clinton (CGI) : Le FAWE a participé à la réunion de l’Initiative mondiale Clinton qui a eu lieu au mois de septembre, et à laquelle plusieurs gouvernements, organisations de la société civile, compagnies privées et associations ont pris part pour chercher des solutions communes aux problèmes qui se posent au niveau international. Pour la première fois, l’éducation a occupé une place de choix à l’ordre du jour de la réunion et la Directrice exécutive du FAWE faisait partie des experts participant à la session sur les stratégies pour les petites filles et les adolescentes.

Groupe de travail de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) : Le FAWE a participé aux réunions des leaders et coordinateurs du Groupe de travail consultatif et du Comité de direction de l’ADEA, en s’assurant de l’intégration de la question de genre dans tous les programmes du Groupe de travail de l’ADEA.

Décennie de l’Union africaine (UA) pour l’éducation en Afrique : Le FAWE a reçu le mandat de diriger le groupe thématique sur « le genre et la culture » durant la Deuxième décennie de l’éducation pour l’Afrique. Un protocole d’accord entre le FAWE et l’UA est en cours de rédaction.

Le Symposium international de la Banque mondiale : Le FAWE a partagé son expérience de 15 années sur l’éducation des filles ainsi que ses modèles intégrant le genre lors du Symposium de la Banque mondiale sur le thème « Education, voie obligée vers l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes ».

Réseau des femmes espagnoles et africaines : La participation du FAWE à l’atelier de lancement d’un nouveau réseau des femmes africaines et espagnoles a créé l’opportunité d’un nouveau partenariat et une programmation conjointe. Cet atelier a été organisé par le Vice-président du gouvernement espagnol, l’ambassade du Mozambique en Espagne et l’Agence de coopération internationale de l’Espagne. Le but du nouveau réseau est de promouvoir le dialogue ainsi que l’échange de connaissances et d’expériences entre les femmes africaines et les femmes espagnoles, et d’améliorer les politiques de coopération internationale pour qu’elles mettent un accent particulier sur l’égalité de genre.

La 3ème Conférence régionale sur l’enseignement secondaire et la formation en Afrique : Le FAWE a présenté ses résultats de recherche sur le « genre dans l’enseignement secondaire » à la 3ème Conférence régionale sur l’enseignement secondaire et la formation en Afrique. La participation d’une délégation de haut niveau composée de Ministres africains de l’éducation et de partenaires bailleurs de fonds a offert une occasion au FAWE de souligner l’importance de l’intégration de genre comme question prioritaire de l’enseignement secondaire. Les objectifs spécifiques de la conférence ont été de discuter des questions soulevées par les décideurs de l’Afrique sub-saharienne ainsi que des recommandations liées au rapport de synthèse de la 3ème Conférence régionale sur l’enseignement secondaire et la formation en Afrique ; d’aboutir à un consensus avec les principales parties prenantes sur les solutions stratégiques et pratiques pour un développement durable de l’enseignement post-primaire et de la formation au sein des pays de l’Afrique sub-saharienne et en vue de la réalisation des objectifs de développement économique ; et d’améliorer le programme de renforcement des capacités des bailleurs de fonds pour la qualité et la pertinence de l’enseignement secondaire et la formation en Afrique, en vue : a) d’une attention renouvelée sur l’enseignement secondaire et la formation ; et (b) des effets de l’EPT-FTI (Education pour Tous et Initiative accélérée).

Action Aid International (AAI) : Le FAWE a participé à l’atelier organisé par Action Aid International sur la violence contre les filles, au cours duquel les questions en rapport avec les stratégies de prévention, de gestion et – à long terme – d’élimination de la violence contre les filles ont fait l’objet de discussion et d’examen.

19


Annexe 2 : Membres du Comite exécutif du FAWE S. E. Simone de Comarmond*, Présidente du FAWE, est l’une des cinq membres fondatrices de l’organisation. Elle a eu une longue et honorable carrière au sein du gouvernement des Seychelles. Elle a été Ministre de l’éducation nationale pendant cinq ans, au cours desquels elle a créé l’Antenne nationale du FAWE aux Seychelles. Elle a ensuite été Ministre du Tourisme et des transports durant environ 10 ans. S. E. Beth Mugo** est Vice-présidente du FAWE et Vice-ministre de l’éducation nationale au Kenya. Elle est femme d’affaires de haut rang à Nairobi et a dirigé l’Association des femmes professionnelles et femmes d’affaires du Kenya. S. E. Alice Tiendrébeogo* est membre fondatrice du FAWE exerçant les fonctions de Secrétaire honoraire au sein de l’organisation. Ancienne Ministre de l’éducation au Burkina Faso, elle est actuellement à la tête de la Fondation nationale d’alphabétisation. Elle est Présidente de l’Antenne nationale du FAWE au Burkina Faso qu’elle a également créée. Prof. Emebet Mulegeta*, Trésorière du FAWE, est éducatrice de haut rang et Professeur associé de psychologie à l’Université d’Addis-Abeba. Elle est chercheuse de renom sur les questions de genre et a été à la tête du Centre de recherche, de formation et d’information sur les femmes et le développement (CERTWID), ainsi que de l’Institut de recherche en matière de développement (IDR). Elle est actuellement Présidente de l’Antenne nationale du FAWE de l’Ethiopie. Prof. Esther Mwaikambo** est Pédiatre de renom et Recteur de Hubert Kairuki Memorial University en Tanzanie. S. E. Fay Chung est membre fondatrice du FAWE. Elle a été Ministre de l’éducation nationale au Zimbabwe avant d’occuper des postes importants au sein de diverses organisations internationales telles que l’UNICEF et l’UNESCO. Elle est également membre fondatrice de l’Association de renforcement des capacités de l’enseignement supérieur pour les femmes en Afrique (ASHEWA). S. E. Francisca Espirito Santo**, éducatrice de haut rang en Angola, est actuellement en train de créer l’Antenne nationale du FAWE de son pays. Elle a été Ministre de l’éducation nationale en Angola et Gouverneur de la ville de Luanda. Prof. Mary Okwakol** est Recteur de l’université Busitema en Ouganda. Elle a été Professeur de zoologie à l’université Makerere et Vice-recteur de l’université Gulu. Elle est actuellement Présidente de l’Antenne nationale du FAWE en Ouganda. Hon. Mame Bousso Samb Diack** est éducatrice de haut rang et Parlementaire au Sénégal. Elle a été responsable de l’unité chargée de l’éducation des filles au Ministère de l’éducation qui a connu un succès remarquable en matière de promotion de l’accès des filles à l’enseignement primaire. Elle est actuellement Présidente de l’Antenne nationale du FAWE au Sénégal. S. E. Dr Becky Ndjoze-Ojo est Vice-ministre de l’éducation en Namibie. Elle est bien connue comme chercheuse en linguistique et est actuellement Vice-présidente de l’Antenne nationale du FAWE en Namibie. S. E. Rosalie Kama Niamayoua** est Ministre de l’éducation au Congo (Brazzaville). Elle est actuellement Présidente du Bureau des Ministres de l’ADEA et est en train de créer une Antenne nationale du FAWE au Congo. Dr. Codou Diaw est Directrice exécutive du FAWE. Elle a une longue expérience en tant que chercheuse sur le genre et l’éducation et a travaillé avec diverses organisations et agences internationales telles que la Banque mondiale et la JICA.

20

*

Membres du Comité de gestion

** Membres du Comité de programme


Annexe 3 : Personnel du Secrétariat régional du FAWE Dr. Codou Diaw

Directrice exécutive

Mme Lornah Murage

Chargée de programme

Mme Marema Dioum

Chargée de programme

Mme Rose Washika

Chargée de programme

Mme Hendrina Doroba

Chargée de programme

Mme Antonina Mulamula

Chargée de sciences, mathématiques et technologie

Mme Lucy Wanjiku

Chargée de communications

M Simon Mbugua

Chargé de ressources humaines et administration

M Enock Warinda

Chargé de suivi et évaluation

M Joseph Nyabicha

Chargé de finances et mobilisation des ressources

M Francis Kabue

Comptable

M Joab Owiro

Concepteur graphique / Opérateur en micro-édition

Mme Juliana Lyakurwa

Assistante / Centre de documentation

Mme Agnes Murandah

Assistante de recherche / Centre de conférence

Mme Lucy Wairi

Assistante d’administration

Mme Dora Lumasia

Assistante d’administration

Mme Pauline Kamangara

Secrétaire

Mme Caroline Ochieng

Secrétaire

Mme Christine Kinyua

Secrétaire

M Zeddiel Bundi

Aide-commis

M Daniel Mutisya

Préposé à l’entretien

M Joseph Muiruri

Chauffeur / huissier

21


Annexe 4 : Membres du FAWE Membres à part entière 1.

2.

3.

4.

5.

6.

7.

8.

22

S. E. Namirembe Bitamazire Ministre d’état chargée de l’éducation primaire Ministère de l’éducation Ouganda Mme Mwatumu Malale Présidente FAWE Tanzanie Tanzanie S. E. Gennet Zewide Ambassadrice de la République Démocratique Fédérale de l’Ethiopie en Inde Ethiopie Prof. Leah Marangu Recteur Africa Nazarene University Kenya Prof. Florida Karani University of Nairobi Kenya Mme Naomy Wangai Ancienne directrice des affaires de genre (Retirée du ministère) Ministère de l’éducation Kenya Mme Francisca Espirito Santo Gouverneur de la ville de Luanda Angola Prof. Lydia Makhubu University of Swaziland Kwaluseni Campus Swaziland

9.

Prof. Dorothy Njeuma Recteur L’université de Yaoundé Cameroun

10. Mme Barbara Chilangwa Secrétaire permanent Ministère du développement de la communauté et des services sociales Zambie 11. Mme Monaicha Cheikh Mohaya Secrétaire général du Gouvernement République Fédérale Islamique des Comores 12. Mme Sebtuu Nassor Commissaire pour l’éducation Département de l’éducation, Vuga Zanzibar 13. Prof. Olive Mugenda Recteur Kenyatta University Kenya 14. Dr. Primrose Kurasha Recteur Zimbabwe Open University Zimbabwe 15. Dr. Beatrice Wabudeya Ancienne Ministre au bureau du Président Ministère de l’éducation Ouganda 16. S. E. Halimatou Haman Adama Ministre Ministère de l’éducation de base Cameroun


17. Prof. Mary Okwakol Recteur Busitema University Ouganda

26. S. E. Rosalie Kama Niamayoua Ministère de l’enseignement primaire et secondaire chargée de l’alphabétisation République du Congo

18. Mme Bishagar Therese Ministère de l’éducation Kigali Health Institute Rwanda

27. S. E. Mme Awa Gueye Kebe Ministre de la famille et de la petite enfance Sénégal

19. S. E. Prof. Arthur M R A Lydia Brito Ministère de l’éducation supérieure, des sciences et des technologies Mozambique 20. Prof. Rosalind Mutua Recteur Kiriri Women’s University Kenya 21. S. E. Christine Churcher s/c FAWE Ghana Ghana

28. S. E. Mme Hajyi Bintu Ibrahim Mousa Ministre d’état pour l’éducation Nigeria 29. S. E. Mme Rafiatou Karimou Ministre des enseignements primaire et secondaire Bénin 30. S. E. Mme Fatou Lamin-Fye Secrétaire d’état pour l’éducation Département d’état pour l’éducation La Gambie

22. Mme Macsuzy Mondon Ministre de la santé République des Seychelles

31. S. E. Mme Beth Mugo Vice-ministre de l’éducation Ministère de l’éducation, des sciences et des technologies Kenya

23. S. E. Dr. Jeanne d’Arc Mujawamariya Ministre de l’éducation chargée de l’enseignement primaire et secondaire Ministère de l’éducation, des sciences, des technologies et de la recherche scientifique Rwanda

32. Dr. Antonia Joaquim da Costa Xavier Vice-ministre de l’éducation Ministère de l’éducation Mozambique

24. S. E. Naledi Pandor Ministre de l’éducation Afrique du Sud 25. Mme Ruth Hiyob Mollel Ministère des sciences, des technologies et de l’éducation supérieure Tanzanie

33. Prof. Margaret Kamal Adjoint du recteur Moi University Kenya 34. S. E. Dr. Naomi Katunzi Secrétaire permanent Ministère de l’éducation supérieure, des sciences et des technologies Tanzanie

23


35. Dr. Hope Cynthia Sadza Présidente exécutive Women’s University in Africa Education Services Centre Zimbabwe 36. S. E. Constance Simelame Ministre de l’éducation Swaziland

5.

Eminentes éducatrices 1.

Mme Josephine Ntahobri Consultante African Girls’ Education Initiative Burundi

2.

Mme Salomé Lesse Ngaba Zogo Ancienne inspectrice nationale pour l’éducation Coordinatrice FAWE Cameroun Cameroun

3.

Dr. Meria Damalisy Nowa-Phiri Ministère de la santé et de la population Malawi

4.

Dr. Enala Tembo-Mwase Department of Paraclinical Studies School of Veterinary Medicine University of Zambia Zambie

5.

Mme Mame Bousso Samb Diack Députée à l’Assemblée Nationale Sénégal

6.

Dr. Rosina Akua Acheampong Ghana

7.

Mme Souley Aissatou Secrétaire exécutif Commission nationale du Niger auprès de l’UNESCO Niger

37. S. E. Anna Andrew Kachikho Ministre de l’éducation Malawi 38

S. E. Becky Ndjoze-Ojo Vice-ministre de l’éducation Ministère de l’éducation Namibie

Membres fondatrices 1.

2.

3.

4.

24

Feu S. E. Vida Yeboa Coordinatrice Antenne nationale du FAWE au Ghana Ghana S. E. Simone de Comarmond Présidente Antenne nationale du FAWE au Seychelles Seychelles S. E. Paulette Missambo Ministère de l’état chargé de l’éducation nationale et de la condition féminine Gabon S. E. Dr. Fay Chung Membre du Comité exécutif du FAWE Zimbabwe

S. E. Alice Tiendrébeogo Secrétaire honoraire du Comité exécutif du FAWE Antenne nationale du FAWE au Burkina Faso Burkina Faso


8.

Dr. Emebet Mulegeta Coordinatrice Centre for Research Training and Information on Women in Development (CERTWID) Ethiopie

Membres associés - Femmes 1.

2.

Prof. Jadesola Akande Directrice exécutive Women Law and Nigeria Nigeria Chief (Mme) Veronica Iyabo Anisulowo Ancienne Ministre de l’état pour l’éducation Nigeria

9.

S. E. Margaret Clerke-Kwesie Ancienne Vice-ministre de l’éducation Ghana

10. Dr. Mamphela Ramphele Ancienne Vice-présidente Banque Mondiale Afrique du Sud 11. Mme Aicha Bah Diallo Ancienne Directrice Division de l’éducation de base de l’UNESCO France 12. S. E. Fatoumata Camara Diallo Présidente AMASEF / FAWE Mali Mali

3.

Mme Eleonore Margueritte Nerine Madagascar

4.

S. E. Patience Adow Ghana

5.

S. E. Christine Amoako-Nuama Ministre des terres et des forêts Ghana

6.

Prof. Neo Mathabe Recteur par interim et proviseur Technikon SA Afrique du Sud

1.

S. E. Esi Sutherland-Addy Chercheuse University of Ghana Ghana

S. E. Kalonzo Musyoka Vice-président et Ministre des affaires intérieures Kenya

2.

S. E. Karega Mutahi Secrétaire permanent Ministère de l’éducation Kenya

7.

8.

S. E. Christiana Thorpe Présidente fondatrice FAWE Sierra Leone Sierra Leone

13. Hon. Aminata Tall Ancienne Ministre d’état Sénégal 14. S. E. Graça Machel Fundação para o Desenvolvimentoda da Communidade Mozambique

Membres associés - Hommes

25


3.

4.

26

S. E. Mamadou Ndoye Secrétaire exécutif ADEA France S. E. Armoogum Parsuramen Ancien Directeur Bureau régional UNESCO-BREDA Sénégal

5.

S. E. Amanya Mushega Ancien Ministre de l’éducation Ouganda

6.

S. E. Joseph Mungai Ministre de l’éducation Tanzanie

7.

S. E. Dr. Edward K Makubuya Ministre de l’éducation et des sports Ouganda

8.

S. E. Dr. George Nga Mtafu Député au Parlement Malawi

9.

S. E. Henry Kosgey Ancien Ministre de l’éducation Kenya

10. S. E. Prof. Romain Munenzi Ministre de l’éducation Rwanda 11. S. E. M Fidèle Kentega Ministère de l’enseignement de base et de l’alphabétisation Burkina Faso 12. S. E. M Almany Fode Sylla Ministère de l’enseignement et de la formation professionnelle Guinée 13. S. E. Prof. Moustapha Sourang Ministre de l’éducation Sénégal 14. S. E. Mr. Moustapha Dicko Ancien Ministre de l’éducation nationale Mali


Annexe 5 : Coordonnées des Antennes nationales AFRIQUE DU SUD

Chair : Ms Vuyisa Tanga FAWE South Africa Chapter The Cottage, University of Cape Town Private Bag X3, Rondebosch 7701 CAPE TOWN, Afrique du Sud Tél : (27) 21 852142; (27) 21 6503254; 6852142 fawesa@education.uct.ac.za fawesa@protem.uct.ac.za

BENIN

Présidente : Mme Elisabeth Gnanvo-Yededji Association des femmes de l’éducation du Bénin (ASFEB) INE-Gbegamey 06 BP1408, Akpapba COTONOU, Bénin Tél : (229)-310566; 321995; (229)-330873 fawe_benin@yahoo.com

BURKINA FASO

Coordinatrice : Mme Lamisana Absetou Présidente : S. E. Alice Tiendrébeogo FAWE Burkina Faso; BP 581 OUAGADOUGOU, Burkina Faso Tél : (226) 50 366268; MOE (226) 50 360979/300282 afed@cenatrin.bf

BURUNDI

Coordinatrice : Mme Beatrice Nijebariko Présidente : Mme Philomène Makaza BP 6382, Avenue de la Mission No.2 BUJUMBURA, Burundi Tél : (257) 244635 fawe-burundi@onatel.bi

CAMEROUN

Coordinatrice : Mme Salome Ngaba Zogo Présidente : Dr. Abossolo Monique FAWE Cameroon (FAWECAM) Immeuble Mah’dong Vetrnique Rue Ne. Essos, BP 31222 YAOUNDE 13, Cameroun

Tél : (237) 222-11-47 Fax : (237) 222-18-73 fawecam_2002@yahoo.fr

COMORES

Coordinateur : Monsieur Mohamed Nafion Présidente : Mme Sittou Raghadat Mohamed FAWE Comores (FAWECOM) Immeuble l’Ifere de Ngazidja B.P. 2540 Comores Tél : (269) 735244 adarkaoui@hotmail.com; fawecom@snpt.km

ETHIOPIE

Coordinator : Ms Roman Degefa Chair : Dr. Emebet Mulugeta Women Educationalist Association (FAWE Ethiopia) Bole Medhanalem Road Behind Zurga Building (Awash Bank/Insurance) P. O. Box 20882 Code 1000 ADDIS ABABA, Ethiopie Tél : (251) 1-2511317 fawe.ethiopia@telecom.net.et

GABON

Coordinatrice : Mme Joséphine Obame Présidente : Mme Philomene Ayingone Association des Femmes Educatrices du Gabon (AFEG) B. P. 2256 LIBREVILLE, Gabon Tél : (241) 775358; (241) 635777

LA GAMBIE

Coordinator : Mrs Yadicon Njie-Eribo Chair : Mrs. Emily Foon-Sarr FAWE Gambia Chapter, FAWEGAM Secretariat Teachers Union Complex Opposite MDI Kanifing South BANJUL, Gambie Tél : (220) 4397646 ; (220) 4397266/ fawegam@hotmail.com emilysarr@yahoo.com

27


GHANA

Coordinator : Ms. Juliana Osei Chair : Mrs Camilla Haldane-Lutterodt Near FAWE FM 105.9 Fotobi (Nsawam-Aburi Road) Eastern Region Accra P.O. Box C 1217, Cantonments ACCRA 2, Ghana Tél : (233) 21 (0)81 91460; (233) 21 (0)81 91461; (233) 21 (0)244 501067; (233) 21 (0)244 658017 faweghana@yahoo.com http://www.ghana.edu.gh

GUINEE

Coordinatrice : Hadja Ramatoulaye Diallo Présidente : Mme Hadja Albertine Fadiga Forum des Educatrices de Guinée (FEG) Siege-Rez-de-Chaussee, Immeuble SENY Quartier Tombo, Commune de Kaloum B.P. 3864 CONAKRY, Guinée Tél : (224) 454797; 451774; (224) 454323; 454797 fawegui@yahoo.fr

KENYA

Coordinator : Ms. Faith Macharia Chair : Mrs. Elaine Mukuru FAWE Kenya Chapter Lenana Road P O Box 52597 NAIROBI, Kenya Tél : (254) 20 2736877/67; (254) 20 2736884 fawek@fawek.org

LIBERIA

Coordinator : Ms. Winifred Deline Chair : Dr. Evelyn Kandakai FAWE Liberia Chapter Ministry of Education 4th Floor, UNESCO PIU P O Box 9012 MONROVIA, Liberia Tél : (231) 226416; 227555; 6424918; 00037747513018 liberiafawe@yahoo.com

28

MADAGASCAR

Coordinatrice : Ms Amarente Norolalao Ranerason Présidente : Manorohanta Dominique Cécile Antenne Nationale FAWE Madagascar Logt 528 Cité Ampefiloha, BP 1489 ANTANANARIVO 101, Madagascar Tél : (261) 20 22 332 19; 033 12 514 47 fawe_mada@wanadoo.mg amarente_onyx@yahoo.com

MALAWI

Coordinator : Mrs Esther Msowoya Chair : Mrs Hazel Manda FAWE Malawi Chapter (FAWEMA) Lilongwe Rural East Education Offices Old Town, off roundabout past ESCOM P.O. Box 30736 Capital City Lilongwe 3, Malawi Tél : (265)1-750-976 Fax : (265)1-751-650 fawema@sdnp.org.mw

MALI

Coordinatrice : Mme Maiga Kadiatou Baby Présidente : SAMASSEKOU Kankou TRAORE Association Malienne pour l’Appui à la Scolarisation et à l’Education des Filles (AMASEF/FAWE) Immeuble MEME-ABK5, Hamdallaye B. P. E. 1366 BAMAKO, Mali Tél : (223) 2293619; 2227767; 2237117 amasef.fawe@afribonemali.net

MOZAMBIQUE

Coordinator : Francisca Nobre Chair : H. E. Graça Machel FAWE Mozambique Chapter FDC, Avenue 25 de Setembro n. 12504 Time Square, 3 andar MAPUTO, Mozambique Tél : (258) 1 430430/1; Mobile : 082886900 Tél Francisca Nobre : 21-303975; 82 3819350 fawemo@tvcabo.co.mz fnobre2001@yahoo.com


NAMIBIE

Chair : Hon Rosalia Nghidinwa Ministry of Basic Education & Culture Luther Street, Government Office Park 1st Floor, Rook 110 Private Bag 13186 WINDHOEK, Namibie Tél : (264) 61 224277; 257662; (264) 61 2933342/67; 2933111; 2933143 fawena@mec.gov.na nandreas@mec.gov.na

NIGER

Coordinatrice : Mme Hima Fatimatou Présidente : Prof Bouli-Ali Diallo FAWE Niger B.P. 13727 NIAMEY, Niger Tél : (227) 96981321 fatimatou3@caramail.com

NIGERIA

Coordinator : Ms. Adegbasan Adelola Patricia Chair : Mrs Jara Tutare FAWE Nigeria Sky Memorial Complex Block E, Flat 2, Wuse, Zone 5 ABUJA, Nigeria Tél : (234) 08027830082; (234) 08034018944 fawen2004@yahoo.com

OUGANDA

Acting Coordinator : Mrs. Martha Muhwezi Chair : Prof. Mary Okwakol FAWE Uganda Chapter Plot 328, Maguluhane Bukoto P O Box 24117 KAMPALA, Ouganda faweu@faweu.or.ug www.faweu.or.ug

RWANDA

Coordinator : Ms Odette Mutanguha Chair : Dr. Kathy Kantengwa FAWE Rwanda Chapter Ministry of Education Building 1st Floor, Room 101-103

P.O. Box 6703 KIGALI, Rwanda Tél : (250) 5 87724; 82162; (250) 5 82514; 87724; 82162 fawerwa@rwanda1.com www.fawerwa.org.rw

SENEGAL

Coordinatrice : Madame Adama Mbengue Présidente : Mme Bousso Sam Diack Présidente de la SN/FEA 23 Rue Calmette; BP 6646 DAKAR-ETOILE, Sénégal Tél : (221) 33-822-4177; MOE (221) 33 8 218930; 221463 fawesenegal1@yahoo.fr mamebousso@yahoo.fr

SEYCHELLES

Contact : Ms Fiona Ernesta Chair : Mrs. Monica Servina Seychelles Association of Women Professionals (SAWOP) P. O. Box 737, Victoria MAHE, Seychelles Tél : (248) 371252 sawop@seychelles.sc www.seychelles.sc

SIERRA LEONE

Coordinator : Mrs. Eileen Hanciles Chair : Mrs Elfrida Scott FAWE Sierra Leone, 4 Hill Street FREETOWN, Sierra Leone Tél : (232) 22 227076 Fax : (232) 22 225844 fawe_sl@yahoo.com

SOMALIE

Acting Coordinator : Ms Hawa Ali Jama Chair : Mrs Zahra Nur BOSSASO, Puntland Tél : 002525-824556 fawesom@yahoo.com zahranur@hotmail.com

29


SUD SOUDAN

Chair : H.E Grace Datiro Minister for Education Juba Area Office Western Equatorial State Email : gracedatiro@yahoo.com

SWAZILAND

Acting. Chair : Prof. Lwandle Kunene 2nd Fl, Swaziland Dairy Board Mahleka Street P.O. Box 5852 MANZINI, Swaziland Tél : (268) 505 8266; (268) 505 9560/1 faweswa@swazi.net

TANZANIE

Acting Coordinator : Zamaradi Said Chair : Mrs. Mwatumu Malale FAWE Tanzania Chapter, Posta House Building 1st Floor Room No.101-102 Ohio/Ghana Street P.O. Box 63319 DAR ES SALAAM, Tanzanie Fax/Tél.2122871; 2125858; Mobile : 0748-645628 FAWETZ@posta.co.tz

TCHAD

Coordinatrice : Ms Anastasie Dewa, Présidente : Mme Naimo Perside Beguy Forum des Educatrices Tchadiennes (FORET/FAWE) Quartier Ambatsana 3ème Arrondissement, carré 07, rue 2086, porte 649 Coté ouest de la Librairie la Source B.P 1120 N’DJAMENA, Tchad Tél : (235) 517465; (235) 519659 fawe_tchad@yahoo.fr ; foret@intnet.td

TOGO

Coordinateur : Monsieur Prosper Adigbli Présidente : Mme Kekeli Jeanine Agounke 42 Avenue de Calais à coté de la Pharmacie pour Tous BP 13077 LOME, Togo Tél : (228) 2224463; (228) 2216965; (228) 2214129 prospekos@yahoo.fr kagounke@caramail.com

30

ZAMBIE

Coordinator : Mrs Daphne Chimuka Chair : Mrs Lillian Kapulu FAWE Zambia Chapter House No. 6680, Chiwalamabwe Rd Olympia Park P O Box 37695 LUSAKA, Zambie Fax : (260) 1 295482 faweza@iconnect.zm

ZANZIBAR

Coordinator : Asma Ismail Nombamba Chair : Mrs. Rabia Hamdan FAWE Zanzibar Chapter C/o Ministry of Education Department of Education P O Box 573 Zanzibar Tél : 255-24-2235225 fawezan@zanlink.com rmahamdani@yahoo.com

ZIMBABWE

Coordinator : Susan Guwiriro Chair : Mrs. Tsitsi Mudenha FAWE Zimbabwe Belvedere Technical Teachers’ College 1 Harvard Road Belvedere P O Box MP1058, Mount Pleasant HARARE, Zimbabwe fawez@africaonline.co.zw



F A W E

Forum des éducatrices africaines (FAWE)

FAWE House, Chania Avenue, off Wood Avenue P.O. Box 21394-00505 Ngong Road Nairobi, Kenya Tel: +254 20 387 3131 Fax: +254 20 387 4150 fawe@fawe.org www.fawe.org


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