2022 FAWE Annual Report - French version

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RAPPORT ANNUEL

A propos du Forum des éducatrices africaines (FAWE)

Le Forum des éducatrices africaines (FAWE) est une organisation non gouvernementale panafricaine à base de membres qui intervient dans la promotion de l’éducation des filles et des femmes dans 34 antennes nationales en Afrique subsaharienne. La vision, la mission et l’objectif du FAWE sont tous résolument orientés vers la promotion de l’éducation des filles. Le Secrétariat régional du FAWE est basé à Nairobi, au Kenya.

Antennes nationales du FAWE: Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Comores, Congo, Ethiopie, Eswatini, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Kenya, Liberia, Madagascar, Malawi, Mali, Mozambique, Namibie, Nigeria, République démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Somalie, Soudan du Sud, Tanzanie, Tchad, Togo, Ouganda, Zambie, Zanzibar et Zimbabwe.

DROIT D’AUTEUR:

Cette publication ne peut être reproduite à des fins quelconques sans l’autorisation écrite préalable du FAWE. Le FAWE ne peut être tenu responsable de toute inexactitude. Des extraits de cette publication peuvent être reproduits à des fins de recherche, de plaidoyer et d’éducation, à condition que la source soit reconnue.

© FAWE Forum des éducatrices africaines (FAWE).

4 Chapitre 1: Possibilités illimitées 10 Performances exemplaires des boursières du FAWE à l’école 10 LES BOURSIERS DE LA FONDATION FAWE/MASTERCARD FÉLICITÉS POUR LEURS EXCELLENTES PERFORMANCES À L’INES DE RUHENGERI 11 Une nouvelle chance de formation universitaire 12 Fonds de bourses d’études pour l’entrepreneuriat (SEF) 12 Projet de NORAD sur les créations d’entreprises entretenues par les jeunes 13 Le programme Tamatisha de la Fondation Ford 13 Le Forum des éducatrices africaines (FAWE) lance un nouveau programme visant à réduire les cas de grossesse précoce au Kenya 14 Phase II d’Echidna Giving 15 Droits sexuels et reproductifs pour tous 16 Make Way 16 Education à la santé sexuelle et reproductive (SHARE) 17 Doter les formateurs de formateurs de compétences en formation 19 EDUFAM 19 Les enseigner dès le plus jeune âge! 20 Module de leadership du modèle scolaire: L’éducation consiste à créer les leaders de demain 20 Chapitre 2: Clair et net! Le FAWE au cœur du plaidoyer en faveur des filles et des femmes en Afrique 21 Une feuille de route pour le plaidoyer 21 La campagne: ‘Le genre: mon agenda’ (GIMAC) 21 Commémoration des journées de Plaidoyer 22 Les tabous suscitent des difficultés dans la gestion de la santé menstruelle 23 Droits de l’enfant et l’éducation 26 Sommaire exécutif 6 Remerciements 7 Préambule 8 Acronymes 9
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TABLE OF CONTENTS 1

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5 Chapitre 3: Vers une capacité institutionnelle forte permettant au FAWE de réaliser son mandat. 27 Publications 28 Fonds de dotation du FAWE 29 Table ronde des bailleurs de fonds 39 Chapitre 4: Regard sur les anciens bénéficiaires 30 Annah Hodhera 30 Cheka Omary 31 Chapitre 5: Donner le ton à l’agenda de l’éducation des filles en 32 Afrique grâce à la recherche et à la génération de preuves 32 Exemples de réussite du programme HEAP 32 Passer du désespoir à la réussite 33 Cleophus Komujuni 33 Chapitre 6: Espace du personnel 34 Le FAWE à la recherche d’opportunités pour la mise à l’échelle de l’éducation de la petite enfance (EPE) 35 Chapitre 7: Espace des héroïnes 37 Late Ms. A la mémoire de la regrettée Mme Berthe Meda, Présidente du Conseil d’administration du FAWE Burkina Faso 37 A la mémoire de la Professeure Christine Dranzoa, Présidente du Conseil d’administration du FAWE Afrique (2014-2017) 38 Chapitre 8: Aperçu du dîner de charité organisé par le FAWE 40 Photos 43

SOMMAIRE EXÉCUTIF

Le Forum des éducatrices africaines (FAWE) a le plaisir de présenter son rapport annuel de 2022, lequel met en exergue les principales réalisations de l’organisation au cours de l’année écoulée.

Le FAWE reste engagé dans la promotion de l’équité et de l’égalité entre les sexes dans le secteur de l’éducation en Afrique, et le rapport de cette année reprend en détail les diverses initiatives et programmes qui ont contribué à la réalisation de cet objectif.

L’une de nos principales réalisations au cours de l’année écoulée a été la mise en œuvre réussie du programme de bourses d’études de la Fondation Mastercard du FAWE. Un certain nombre d’étudiants d’Éthiopie et du Rwanda ont non seulement complété leurs études et obtenu leur diplôme, mais ont également enregistré des performances exceptionnelles au sein de leurs établissements. Le FAWE a également pu s’associer une fois de plus à la Fondation Mastercard pour lancer le programme Imarisha Msichana (équivalent de “Renforcer la fille”) d’une durée de deux ans visant à mettre fin aux grossesses précoces au Kenya. Dans le but d’améliorer l’accès à l’éducation des filles vulnérables et marginalisées, y compris celles qui vivent dans les zones touchées par les conflits, le FAWE a relancé l’antenne du FAWE au Sud-Soudan, devenue inactive pendant des années à la suite de la guerre civile dans ce pays. Grâce à des partenariats avec les gouvernements, les organisations de la société civile et d’autres parties prenantes, nous avons pu réaliser des progrès et nous assurer que l’objectif du FAWE de garantir l’accès à une éducation et à une formation de qualité profite aux filles et aux femmes du Sud-Soudan.

En outre, le FAWE a continué à plaider en faveur de changements politiques et d’investissements dans le secteur de l’éducation, y compris l’augmentation du financement de l’éducation des filles et l’intégration d’approches sensibles au genre dans les systèmes éducatifs. Malgré les défis posés par la pandémie de COVID-19 au cours des années précédentes, le FAWE a pu s’adapter et continuer son travail important, y compris le développement de plateformes numériques innovantes et d’outils pour l’apprentissage à distance.

Le FAWE tient à exprimer sa profonde gratitude à l’ensemble de ses partenaires, bailleurs de fonds et sympathisants pour le soutien continu qu’ils apportent à sa mission. Notre volonté reste d’œuvrer pour un avenir où toutes les femmes et les filles africaines auront accès à une éducation de qualité et auront la possibilité de réaliser leur plein potentiel.

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REMERCIEMENTS

Le Rapport annuel de 2022 du FAWE a été conçu et élaboré par le Secrétariat régional sous la direction de la Directrice exécutive, Mme Martha R.L Muhwezi. Le Secrétariat régional tient à remercier le Conseil d’administration du FAWE pour l’orientation stratégique et le soutien qu’il lui a apportés au cours de l’année écoulée. Le Secrétariat régional tient également à remercier chacune de ses 34 antennes nationales pour le temps, l’énergie, la contribution et l’enthousiasme qu’elles consacrent à la promotion de l’éducation des femmes et des filles en Afrique.

Le FAWE est reconnaissant de l’appui financier apporté par divers partenaires, notamment la Fondation Mastercard, Echidna Giving, le Ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas (Gouvernement néerlandais) dans le cadre du programme Make Way et de l’Alliance Break Free, l’Ambassade de Suède à Addis-Abeba dans le cadre d’International IDEA, la Fondation Ford, l’Ambassade de France au Sénégal, la Fondation Paul Gerlin Larjoie (FPGL), le Centre de recherches pour le développement international (CRDI), l’UNESCO, l’EDUFAM, la Banque islamique de développement (BIsD), la Fondation Karanta, Global Affairs Canada et l’UNICEF.

Nous exprimons notre sincère gratitude à toute l’équipe du Secrétariat régional du FAWE pour la mise en œuvre réussie des programmes. pour la mise en œuvre réussie des programmes décrits dans ce rapport. décrits dans ce rapport. Nous exprimons également notre gratitude à Teresa Omondi - Adeitan, Directrice exécutive adjointe et Chef des programmes, pour ses conseils et son soutien. Nous remercions également Teresa Omondi - Adeitan, Directrice exécutive adjointe et responsable des programmes, pour ses conseils et son soutien. Nous remercions tout particulièrement Emily Buyaki, chargée de la communication, pour ses conseils et son soutien. Nous remercions tout particulièrement Emily Buyaki, chargée de communication, Beverly Mumbo, Chargée de programme et Cynthia Barasa, Assistante de programme, pour leur travail dévoué dans la réalisation de ce rapport. L’équipe a tiré des leçons inestimables et abordé des questions cruciales pour l’éducation et l’autonomisation des enfants. questions cruciales pour l’éducation et l’autonomisation des filles et des jeunes filles et des jeunes femmes en Afrique. Enfin, nous tenons à remercier nos anciens élèves pour leurs précieuses contributions et leur engagement dans l’éducation et l’autonomisation des filles et des jeunes femmes en Afrique. pour leurs précieuses contributions et leur soutien à la création de ce rapport.

PRÉAMBULE

C’est avec grand plaisir que je vous présente le Rapport annuel de 2022 du Forum des éducatrices africaines (FAWE). Au cours de l’année écoulée, le FAWE a fait de grands pas dans la promotion de l’éducation des femmes et des filles dans le monde entier.

Conscients que l’éducation est un droit de humain fondamental et un moteur essentiel du développement économique et social, nous tenons à souligner que les femmes et les filles sont encore confrontées à d’importants obstacles pour accéder à l’éducation, notamment la pauvreté, la discrimination et les normes sociétales qui privilégient l’éducation des garçons.

Le FAWE se donne pour mission de briser ces barrières et de contribuer à l’avènement d’un monde où toutes les femmes et les filles peuvent bénéficier d’une éducation de qualité. Grâce à notre vaste gamme de programmes et d’initiatives, nous avons déployé des efforts continus pour autonomiser les femmes et les filles, leur permettant ainsi de réaliser leur plein potentiel.

Dans le présent rapport, nous vous présentons un compte rendu détaillé de nos réalisations au cours de l’année écoulée, y compris l’impact de nos programmes éducatifs, nos efforts de plaidoyer et nos partenariats avec des organisations partageant les mêmes idées. Le rapport contient également des témoignages édifiants de femmes et de jeunes filles que nous avons touchées dans leur vie dans le cadre de notre travail. Nos réalisations remarquables n’auraient pas été possibles sans le dévouement sans faille et les efforts continus de notre personnel exceptionnel, de nos bénévoles, de nos bailleurs de fonds et de nos partenaires. Je suis profondément reconnaissante à chacun d’entre vous pour votre soutien sans faille et votre engagement résolu à l’égard de notre mission. Vos contributions inestimables ont touché la vie d’innombrables personnes et ont ouvert la voie à un avenir meilleur. Je vous remercie du fond du cœur.

Au moment où nous nous tournons vers l’avenir, notre engagement permanent à construire un monde où chaque femme et chaque fille peut accéder à l’éducation et réaliser son potentiel illimité ne cesse de s’affermir. Nous souhaitons de tout cœur que ce rapport fasse naître en vous une étincelle d’inspiration, vous incitant à vous associer à notre action cruciale. Ensemble, entreprenons ce parcours transformationnel et préparons un avenir où les rêves n’auront plus de limites.

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Hononorable Simone De Comarmond, Présidente du conseil d’administration du FAWE

ACRONYMES

ACERWC Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant

AFECN Réseau africain pour la petite enfance

AN Antenne(s) nationale(s)

CCG Groupe de coordination national

CESA Stratégie continentale pour l’éducation en Afrique (CESA 16-25)

COVID-19 Maladie à virus Corona 2019

EPE Education de la petite enfance

EFTP Organisation d’enseignement et de formation techniques et professionnels

ENAI Initiatives de plaidoyer Ewang’an Nadede

ESC Education sexuelle complète

FAWE Forum des éducatrices africaines

FAWEK FAWE Kenya

FCDO Bureau de développement des affaires étrangères du Commonwealth

GES4CESA Stratégie d’égalité des sexes pour la stratégie continentale d’éducation pour l’Afrique

GIMAC La campagne: “Le genre est mon agenda”

GPE Partenariat mondial pour l’éducation

HEAC Certificat d’accès à l’enseignement supérieur

HEAP Programme d’accès à l’enseignement supérieur.

KICC Kenyatta International Conference Center

MTR Examen à mi-parcours

MYE Participation constructive des jeunes

NCHE Conseil national de l’enseignement supérieur

OING Organisations internationales non gouvernementales

ONG Organisation non gouvernementale

OSC Organisation de la société civile

PSG Pédagogie sensible au genre

SAT Southern Africa Trust

SDSR Santé et droits sexuels et reproductifs

SE Secrétaire exécutif

SHARE Education sexuelle et reproductive

SR Secrétariat régional

SRGBV Violence basée sur le genre à l’école

STIM Science, Technologie, Ingénierie et Mathématiques

UA Union africaine

UNESCO Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture

UNICEF Fonds des Nations unies pour l’enfance

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1CHAPITRE: POSSIBILITÉS ILLIMITÉES

Le FAWE envisage un monde plein de possibilités innombrables pour les femmes et les filles - un monde où elles sont entièrement soutenues pour réaliser leur plein potentiel et contribuer activement à leurs communautés et à la prospérité économique de leurs pays. Au cours des trois dernières décennies, le FAWE s’est résolument consacré à l’autonomisation des femmes, en leur permettant de poursuivre leurs rêves d’éducation et en les dotant des compétences nécessaires pour réussir dans tous les domaines de la vie. Ensemble, continuons à nous battre pour un avenir où les aspirations de chaque femme ne connaissent pas de limites. Le présent chapitre met en lumière les activités entreprises en 2022 dans le cadre de la mise en œuvre du programme.

Performances exemplaires des boursières du FAWE à l’école

Le FAWE est extrêmement fier de se trouver dans la dernière ligne droite de son soutien au programme de bourses de la Fondation Mastercard. Entamé il y a près de dix ans, ce programme novateur a laissé derrière lui d’innombrables réalisations en Ethiopie et au Rwanda.

En juillet 2022, la dernière cohorte en Ethiopie a terminé ses études avec succès, tandis que ses homologues rwandais ont franchi la même étape en 2023. À l’heure actuelle, parmi les 838 boursières rwandaises, 597 jeunes femmes poursuivent des études universitaires. De même, en Ethiopie, sur les 800 étudiantes inscrites au départ, seule une jeune femme remarquable est encore dans le secondaire.

Au Rwanda, en mars 2022, 53 étudiantes de l’INES Ruhengeri ont reçu leur diplôme. Huit d’entre elles ont obtenu une mention très bien dans divers programmes, ce qui leur a ouvert de nouvelles perspectives de carrière. En particulier, trois d’entre eux ont obtenu un poste d’assistant en informatique à l’INES Ruhengeri. Depuis la création de la bourse d’études tertiaires, un total exceptionnel de 95 bénéficiaires rwandais ont obtenu leur diplôme avec fierté. En outre, le 2 décembre 2022, 179 bénéficiaires supplémentaires ont obtenu leur diplôme bien mérité, et 51 d’entre elles ont déjà trouvé un emploi.

En Ethiopie, sur les 182 boursieres qui ont terminé leurs examens de terminale en 2021, un nombre impressionnant de 151 ont réussi et sont devenus éligibles pour l’université en 2022. Cependant, seuls 118 de ces remarquables individus ont pu bénéficier d’un soutien financier de la part du gouvernement. Néanmoins, les 30 anciennes boursières qui n’ont pas pu bénéficier d’un financement gouvernemental ont reçu la bourse d’entrepreneuriat des anciennes boursières, ce qui leur a permis de créer de petites entreprises, individuellement ou en groupe. Une cohorte remarquable de 197 bénéficiaires de la cohorte 5 a obtenu avec fierté son certificat de fin d’études secondaires en novembre 2022, ce qui constitue une réalisation importante.

Au moment où nous arrivons au terme de ce programme extraordinaire, nous revenons sur les innombrables succès enregistrés et nous sommes profondément reconnaissants et pleins d’espoir quant à l’avenir prometteur dont jouiront ces personnes exceptionnelles.

Possibilités d’éducation et de leadership pour tous

Le programme d’accès à l’enseignement supérieur (HEAP) est une initiative de huit ans visant à offrir des possibilités d’éducation et de renforcement du leadership à 300 jeunes femmes et hommes originaires de régions économiquement défavorisées de l’Ouganda. Son objectif principal est de faciliter leur accès à l’enseignement supérieur ou de les aider à trouver un emploi dans des secteurs qui contribuent au développement de leurs communautés et du pays.

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Dans le cadre du programme HEAP, 334 étudiants au total (128 hommes et 206 femmes) bénéficient actuellement d’un soutien. En particulier, en mars 2022, 14 étudiants de l’école d’infirmiers et de sagesfemmes de Jinja ont obtenu leur diplôme avec succès. Nous sommes très fiers d’annoncer qu’une boursière du FAWE a été la meilleure étudiante de l’université. En outre, en mai 2022, 15 autres boursiers ont obtenu leur diplôme à l’Institut des sciences et de la technologie de Mbarara, dont trois avec mention très bien. A ce jour, 133 étudiants au total ont obtenu leur diplôme dans le cadre du programme HEAP.

LES BOURSIERS DE LA FONDATION FAWE/MASTERCARD FÉLICITÉS POUR LEURS EXCELLENTES PERFORMANCES À L’INES DE RUHENGERI

Par FAWE Rwanda

“Je tiens à remercier le FAWE et la fondation Mastercard pour avoir été de véritables parents pour nous et pour avoir pris en charge les personnes vulnérables/pauvres comme moi en leur fournissant tout ce dont elles avaient besoin pour pouvoir accéder à l’éducation”. Elle a ajouté.

Le FAWE Rwanda a fièrement fêté les réalisations remarquables de sa cohorte inaugurale de diplômés, lesquels ont participé au programme de bourses d’études de la Fondation Mastercard. Cet événement important a eu lieu lors de la 13ème cérémonie de remise des diplômes de l’INES Ruhengeri, au cours de laquelle plus de 800 étudiants ont reçu leur diplôme le 11 mars 2022.

La cérémonie de remise des diplômes comprenait 53 boursiers du FAWE/ Fondation Mastercard, dont 28 de la première cohorte et 25 de la deuxième cohorte.

UKWITEGETSE Gikumi, qui a reçu 1 million de francs rwandais en tant que meilleure étudiante de sa faculté, est diplômée en informatique et a été la première de sa classe pendant trois années consécutives jusqu’à l’obtention de son diplôme. S’adressant à Top Africa News, elle a exprimé sa gratitude au FAWE Rwanda pour le soutien qu’il lui a apporté tout au long de son cursus scolaire, du lycée à l’université.

“Je tiens à remercier le FAWE et la fondation Mastercard pour avoir été de véritables parents pour nous et pour avoir pris en charge les personnes vulnérables/pauvres comme moi en leur fournissant tout ce dont elles avaient besoin pour pouvoir accéder à l’éducation”. Elle a ajouté.

Trois autres boursières, Byukusenge Joselyne, Umutoni Yolanda et Irakoze Dinah, ont déjà commencé un stage professionnel à l’INES Ruhengeri et seront chargées de travaux dirigés à l’université.

S’exprimant au nom de l’INES Ruhengeri, le Père Hagenimana Fabien, Vicechancelier, a indiqué que la présence des boursieres du FAWE à l’université a entraîné des changements transformateurs. Il a reconnu que l’université n’était pas habituée à recevoir un nombre aussi important d’étudiants très performants issus des écoles secondaires.

Diplômés de la Fondation Mastercard de la Fondation Mastercard écoutent écoutent les débats lors de la cérémonie de le 11 mars 2022 à Ines Ruhengeri.

11 mars 2022 à Ines Ruhengeri.

“Normalement, au Rwanda, les meilleurs étudiants de l’école secondaire reçoivent des bourses du gouvernement pour l’université du Rwanda ou l’école polytechnique du Rwanda, puis les institutions privées ont tendance à recevoir soit ceux qui refusent la bourse, soit ceux qui ont des parrains. Il n’est pas vraiment facile pour les universités privées d’attirer les meilleurs étudiants de l’école secondaire,” explique le père Fabian.

Il a ajouté que “les boursiers du FAWE ont joué un rôle catalyseur car, depuis leur arrivée à l’université, ils ont changé tout l’environnement en apportant une concurrence positive et aujourd’hui, le département des sciences qui était auparavant dominé par les étudiants masculins, est maintenant dominé par les femmes. C’est pourquoi vous avez pu constater que les filles figuraient parmi les meilleurs étudiants qui ont été récompensés lors de la cérémonie de remise des diplômes”.

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Une nouvelle chance de formation universitaire

Lancé en 2019 dans le cadre d’un partenariat entre le FAWE Ouganda et le Conseil national de l’enseignement supérieur (NCHE), le certificat d’accès à l’enseignement supérieur (HEAC) a changé la donne pour de nombreux étudiants en Ouganda. Le programme d’études est soigneusement conçu pour établir une base académique solide, développer des compétences essentielles et favoriser des attitudes positives parmi les étudiants grâce à des expériences d’enseignement et d’apprentissage novatrices. Il s’agit d’un programme intensif et intégré, spécifiquement conçu pour aider les étudiants qui ne remplissent pas les conditions requises pour suivre un cours ou qui ne sont pas sûrs d’être prêts à suivre des études universitaires. En tant que tel, il constitue une voie supplémentaire d’accès à l’enseignement supérieur en Ouganda, garantissant une plus grande inclusion et de meilleures opportunités pour les étudiants.

Au départ, lors de la création du programme, seules trois universités (Gulu, Mbarara University of Science and Technology et Busitema) ont été sélectionnées en tant qu’institutions pilotes pour le HEAC. Cinq ans plus tard, nous sommes fiers d’annoncer que quatre autres universités (Kabale, Muni, Lira et Mountains of the Moon) ont adopté le HEAC. En outre, trois autres universités (Ndeje, Soroti et Kyambogo) ont exprimé leur vif intérêt pour l’adoption de HEAC. A ce jour, 554 étudiants au total, dont 60 étudiants soutenus par le FAWE, se sont inscrits au HEAC dans les sept universités. Il convient de noter que le Conseil national de l’enseignement supérieur en Ouganda a officiellement reconnu le HEAC comme la quatrième voie d’accès aux cours diplômants et ce, à côté de l’entrée directe, du diplôme et des options d’entrée pour les adultes.

Fonds de bourses d’études pour l’entrepreneuriat (SEF)

Le FAWE, en partenariat avec la Fondation Mastercard, continue d’aider les boursiers à réussir dans leur parcours entrepreneurial. Suite à une visite de contrôle effectuée en février 2022, il a été noté que 43 projets de boursiers ont déjà enregistré des bénéfices et des gains économiques. Quelques-uns des projets agricoles en sont encore au stade de la production. En outre, un étudiant travaillant sur la transformation du soja et du tofu a reçu 5 000 USD dans le cadre de la prestigieuse bourse Resolution Fellow de la Fondation Mastercard, ainsi qu’une adhésion à vie à la bourse.

En l’honneur de la Journée internationale des compétences des jeunes le 15 juillet 2022, le SR du FAWE et le FAWE Rwanda ont conjugué leurs efforts pour organiser un événement de deux jours les 14 et 15 juillet 2022. L’événement a eu lieu au Rwanda Career Women’s Centre et a vu la participation de 25 bénéficiaires et anciens bénéficiaires du Fonds de bourses d’études pour l’entrepreneuriat. Au cours de l’événement, les participants ont reçu une formation sur la santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR) pour l’autonomisation économique et ont été encadrés sur les compétences entrepreneuriales. L’événement a servi de plateforme pour présenter les initiatives du FAWE en matière de formation des jeunes, en encourageant la création et la pérennisation de partenariats avec des parties prenantes partageant les mêmes idées, telles que Digital Opportunity Trust Rwanda et Harambee.

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Bourses du Commonwealth

En 2023, 52 candidats proposés par le FAWE ont eu l’honneur de postuler à des bourses d’études supérieures par l’intermédiaire du Secrétariat du Commonwealth. Parmi eux, 22 candidats exceptionnels ont reçu la prestigieuse bourse. Pour l’avenir, le FAWE a lancé l’appel à candidatures pour les bourses 2023, et nous sommes fiers d’annoncer que nous soumettrons une liste de 52 candidats de 10 pays différents pour examen. Nous adressons nos vœux les plus sincères à chacun des boursiers, en espérant que leurs parcours scolaires soient remplis de succès et d’épanouissement.

Projet de NORAD sur les créations d’entreprises entretenues par les jeunes

Mis en œuvre au Mali et à Zanzibar, le projet a été clos avec succès en mars 2022. Le documentaire du projet est accessible sur le lien suivant: https://www.youtube.com/watch?v=bB3Ng5zdTP4

Le programme Tamatisha de la Fondation Ford

Tamatisha! (“Mettre fin”) en swahili, est un programme du FAWE et de la Fondation Ford qui vise à permettre aux adolescents de réduire le nombre de grossesses précoces. La mise en œuvre est assurée par le FAWE Kenya et les initiatives de plaidoyer Ewang’an Nadede (ENAI -Afrique). Une enquête de base conclue et validée par les principales parties prenantes en août 2022 a affirmé que le nombre de grossesses chez les adolescentes au Kenya a augmenté en 2019-2020 en raison de la fermeture et des mesures restrictives imposées à la période de Covid-19. En février et en août 2022, les principales parties prenantes des comtés de Narok, Nairobi, Machakos, Nakuru et Kajiado se sont réunies pour discuter de l’importance de la redevabilité sociale des communautés dans la mise en œuvre des politiques. Les parties prenantes se sont engagées à soutenir le projet en défendant une mise en œuvre adéquate des politiques de santé sexuelle et reproductive au niveau du comté. En outre, des groupes de travail techniques (GTT) ont été constitués dans les cinq comtés de mise en œuvre. Ces groupes ont pour mission de veiller à ce que les plans de développement intégrés des comtés soient sensibles aux questions d’égalité entre les sexes.

ENAI-Afrique a organisé un atelier de mentorat de trois jours pour les jeunes en avril 2022, au cours duquel 250 adolescents ont été sensibilisés à la santé et aux droits sexuels et reproductifs et à la lutte contre les grossesses précoces. En juin 2022, 10 écoles dans 5 comtés ont été cartographiées pour être considérées comme des centres d’excellence. Par la suite, en septembre 2022, 150 enseignants et membres d’associations parents-enseignants des 10 écoles partenaires ont été formés au concept des centres d’excellence.

En outre, des clubs Tuseme ont été créés dans les 10 écoles afin d’apporter un soutien psychosocial essentiel aux élèves. Actuellement, 684 élèves sont membres actifs de ces clubs. En outre, le mentorat par les pairs a touché 5127 étudiants, qui sont les bénéficiaires indirects des clubs. Le FAWE Kenya a également établi des partenariats avec des stations de médias locales afin de sensibiliser les communautés à la prévention des grossesses chez les adolescentes et à l’importance de la réintégration scolaire pour les mères adolescentes.

Sous le nouveau nom de “Imarisha Msichana! (anciennement connu sous le nom de Dedisha!), le programme a fait l’objet d’une creation d’une nouvelle image en 2022 afin de refléter son immportance, qui signifie en anglais “Build Up the Girl” (Préparer la fille). Le programme de deux ans, financé par la Fondation Mastercard, a été officiellement lancé le 28 juin 2022. Il vise à lutter contre les grossesses précoces au Kenya et est actuellement mis en œuvre dans 20 comtés du pays: Nakuru, Nairobi, Machakos, Elgeyo Marakwet, Kiambu, Garissa, Bungoma, Kakamega, Nyeri, Migori, Murang’a, Kajiado, Narok, Homa-Bay, Trans-Nzoia, Nyandarua, Busia, Meru, Siaya et Turkana.

Le recrutement du personnel nécessaire a été finalisé en 2022 et les activités de démarrage ont commencé peu de temps après. La cartographie des 160 écoles participantes dans les 20 comtés a été réalisée avec succès, et une enquête de base devrait s’achever en janvier 2023.

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Le Forum des éducatrices africaines (FAWE) lance un nouveau programme visant à réduire les cas de grossesse précoce au Kenya

Slogan: Sa scolarisation, son avenir!

Le 28 juin 2022, le Forum des éducatrices africaines (FAWE) a lancé un programme novateur visant à réduire considérablement la prévalence des grossesses précoces au Kenya. Cette initiative novatrice, connue sous le nom d’Imarisha Msichana (qui se traduit par “ Construire la fille/Renforcer la fille “), est actuellement mise en œuvre dans 20 comtés du Kenya à savoir: Nakuru, Nairobi, Machakos, Elgeyo Marakwet, Kiambu, Garissa, Bungoma, Kakamega, Nyeri, Migori, Murang’a, Kajiado, Narok, Homa-Bay, Trans-Nzoia, Nyandarua, Busia, Meru, Siaya et Turkana.

Les grossesses précoces restent un problème important et permanent au Kenya, avec des implications économiques, sanitaires et sociales considérables. Non seulement ce problème prive les jeunes filles de leur enfance, mais il constitue également un formidable obstacle à leur capacité à réaliser pleinement leur potentiel et à contribuer de manière significative au développement social, économique et politique du pays. S’exprimant lors de l’événement de lancement qui s’est tenu à Nairobi, au Kenya, la Directrice exécutive du FAWE Afrique, Mme Martha Muhwezi, a déclaré : “Les grossesses précoces continuent de constituer l’un des principaux obstacles à la scolarisation des filles en Afrique dans son ensemble et au Kenya en particulier. Nous avons vu des cas où des filles tombent enceintes et ne reprennent jamais leurs études. Cela perpétue le cercle vicieux de la pauvreté. En tant que FAWE, nous faisons tout ce qui est possible pour que les filles bénéficient de l’égalité des chances, non seulement en matière de scolarisation, mais aussi dans leur vie sociale et professionnelle, afin qu’elles puissent réaliser tout leur potentiel.”

Le programme est prévu pour une période de deux ans, de juin 2022 à juin 2024. Les principaux partenaires sont les mères adolescentes/adolescentes âgées de 9 à 18 ans et les jeunes femmes âgées de 19 à 25 ans. Dans le cadre de ce programme, les jeunes filles recevront des connaissances utiles et des compétences nécessaires pour pouvoir passer pleinement à l’âge adulte et les aider à devenir des membres productifs de leur communauté.

“Nous avons choisi cette tranche d’âge parce qu’elle est jeune et qu’elle risque donc de ne pas bénéficier d’un avenir prospère. Il est possible, et cela a déjà été prouvé, qu’une mère adolescente puisse reprendre ses études et y réussir”. a déclaré Mme Terry Otieno, Directrice exécutive adjointe du FAWE Kenya.

Julius Jwan, Secrétaire permanent, Apprentissage précoce et éducation de base, Mme Evelyn Owoko, Ministère de la politique éducative et du partenariat, Affaires de la Communauté d’Afrique de l’Est, a

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déclaré (De gauche à droite) La professeure Genevieve Mwayuli, membre du Conseil d’administration du FAWE, l’honorable Lina Jebii Kilimo, membre du Conseil d’administration du FAWE Kenya, une étudiante de State House Girls’ High School, la Directrice exécutive du FAWE Afrique, Martha Muhwezi, Mme Evelyne Owoko, Secrétaire permanente à l’apprentissage précoce et à l’éducation de base, et Mme Teresa Omondi, Directrice exécutive adjointe du FAWE Afrique, coupent un gâteau à l’occasion du lancement du programme Imarisha Msichana, le 28 juin 2022 à Nairobi (Kenya).

: “Nous devons encore travailler plus dur pour autonomiser les filles. N’oublions pas l’ODD 4, qui porte sur l’apprentissage permanent et la nécessité de ne laisser personne de côté. Les politiques de réintégration telles que celles préconisées par le FAWE sont essentielles pour atteindre l’objectif de l’éducation pour tous. En tant que ministère, nous soutenons les organisations dans leurs efforts pour soutenir l’éducation.”

Les activités du programme Imarisha Msichana comprendront la collaboration avec les principales parties prenantes pour générer des données crédibles et acceptables sur les grossesses précoces au Kenya qui permettront de proposer des solutions adaptées ; le plaidoyer pour la réintégration des filles à l’école, des forums de sensibilisation pour les filles, les jeunes femmes, les garçons, les jeunes hommes, les parents, les leaders communautaires sur la sexualité humaine et la prévention des grossesses précoces et des mariages précoces, des programmes de plaidoyer dans les médias, et la remise de prix aux ambassadeurs de l’égalité des sexes du FAWE.

Il s’agira d’investir dans les adolescentes et les jeunes femmes des comtés sélectionnés afin qu’elles évoluent et participent efficacement à la vie de leur société. La sélection comprendra également un ciblage spécifique des adolescentes handicapées et des filles déplacées/réfugiées. Ces filles seront consultées sur les solutions proposées et, le cas échéant, participeront à la mise en œuvre du projet. Les filles seront initiées au programme d’autonomisation des jeunes Tuseme du FAWE qui permet l’autonomisation des jeunes femmes et la sensibilisation au genre en améliorant l’estime de soi des filles, leur leadership, leurs compétences sociales et de vie, et en encourageant une attitude positive chez les garçons à l’égard de la scolarisation des filles. Les outils d’autonomisation comprendront l’utilisation du manuel Tuseme existant pour créer des clubs Tuseme dans les écoles participant au programme.

Phase II d’Echidna Giving

Le programme Echidna Giving II, visant à renforcer les capacités institutionnelles, s’est achevé en septembre 2022. Le FAWE se prépare actuellement à la troisième phase du programme après avoir reçu l’approbation de la demande. Dans le cadre de cette nouvelle phase, le FAWE collaborera avec quatre antennes. En juillet 2022, le personnel du Secrétariat régional du FAWE a effectué une mission au Libéria afin d’apporter son soutien à cette antenne. Les activités ont notamment consisté à organiser une formation à la pédagogie sensible au genre à l’intention de 40 parties prenantes, à faciliter les élections lors de l’Assemblée générale et à procéder à une initiation pour le nouveau conseil d’administration. L’objectif est de permettre aux formateurs nouvellement formés de partager leurs connaissances avec d’autres afin de promouvoir l’apprentissage sensible au genre au Libéria.

Le FAWE a organisé un webinaire sur la Journée internationale des femmes et des filles dans les sciences, offrant une plateforme pour le partage des connaissances et le mentorat entre les praticiennes et les jeunes filles et femmes intéressées par les différentes disciplines des STIM. De même, le FAWE a organisé un webinaire à l’occasion de la Journée internationale de la femme, au cours duquel des femmes d’horizons et de domaines divers ont partagé leurs expériences et leurs témoignages sur les moyens de briser les barrières dans leurs domaines d’influence.

En outre, le projet a soutenu la table ronde des donateurs du FAWE qui s’est tenue en juillet et à laquelle ont participé au moins 15 partenaires. Les discussions au cours de la session ont permis au FAWE de présenter son travail à ses partenaires et d’avoir un aperçu de son orientation stratégique pour l’année 2022.

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Droits sexuels et reproductifs pour tous Make Way

Make Way est un programme quinquennal mis en œuvre en Ethiopie, au Kenya, au Rwanda, en Ouganda et en Zambie. Son objectif principal est d’autonomiser les jeunes vulnérables en mettant en avant leurs droits, en facilitant l’accès à des informations précises et en améliorant les services. Le programme met l’accent sur le lobbying et le plaidoyer en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs (SDSR) des jeunes vulnérables. Le 30 septembre 2022, le FAWE a fait son entrée en Ouganda en tant qu’organisation partenaire stratégique de l’Alliance SDSR. Ce partenariat facilitera la mise en œuvre du programme Make Way en Ouganda. En août 2022, le FAWE a pris l’initiative d’élaborer un guide sur l’engagement significatif des jeunes. Ce guide sera adopté par le personnel du SR du FAWE et de l’Antenne nationale du FAWE à travers une série de sessions de renforcement des capacités prévues pour le quatrième trimestre. De même, dans le cadre de la lutte contre les grossesses et les mariages précoces, le programme Break Free Alliance a mené un exercice de récolte des résultats au Kenya et en Ethiopie afin d’évaluer le succès et les progrès accomplis dans la réalisation des résultats du programme aux niveaux national et régional. L’équipe du consortium kenyan a organisé une formation sur la protection des enfants, qui a été identifiée comme une lacune importante lors de l’examen de la collecte des résultats. En outre, le FAWE, le Rozaria Memorial Trust et le SRHR Africa Trust (SAT) ont organisé un événement au cours de l’examen national volontaire des ODD pour encourager une plus grande participation des jeunes aux processus régionaux et un meilleur financement de l’éducation à mesure que les écoles se remettent de l’épidémie de COVID. Le rapport peut être consulté à l’adresse suivante https://fawers-my.sharepoint.com/:b:/g/personal/jkhamati_fawe_org/ EbesLvEqg8dKg3Nr0hliCvUBwLiX86EKdehXZENDvYMHog?e=J8xer6. Further, the regional consortium held a side event on youth engagement in SDGs during the African voluntary review on SDGs. FAWE’s role on the event was to set out status on implementation of SDG 4 .

Reconnaissant l’importance de la participation des jeunes aux activités du projet, les partenaires du consortium Break Free ont organisé la première d’une série de réunions de jeunes du 9 au 11 juin 2022. Cette réunion a spécifiquement mis l’accent sur l’engagement des jeunes et a rassemblé des participants de la Zambie, de l’Ethiopie, du Kenya et du Soudan. La réunion visait à faciliter l’apprentissage et l’échange d’expériences liées à l’engagement des jeunes dans leurs pays respectifs. Au cours de l’événement, le FAWE a fait une présentation sur l’engagement des jeunes au sein de l’Union africaine et de la Communauté de l’Afrique de l’Est. En tant qu’organisation principale du consortium national du Kenya, le programme a activement promu l’engagement significatif des jeunes. En collaboration avec le programme Make Way, le programme a coorganisé une formation sur l’engagement significatif des jeunes à Nairobi en octobre. En outre, le programme a apporté son soutien à l’atelier de l’engagement significatif des jeunes qui s’est tenu à Niamey, au Niger, du 8 au 10 novembre. En outre, le programme a contribué à l’élaboration du rapport de l’ambassadeur de bonne volonté de l’UA sur le mariage précoce et a participé à la réunion de validation qui a suivi.

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Education à la santé sexuelle et reproductive (SHARE)

L’enquête de base dans le cadre du projet SHARE a démarré en juillet 2022 et la collecte de données a été effectuée en Ouganda et au Ghana, ce qui a permis de commencer la mise en œuvre des activités de la première année. Le 6 octobre 2022, le consortium SHARE a organisé une formation sur l’utilisation de Teams en tant qu’outil de partage de documents. Cette formation avait pour but de faciliter l’accès et le partage des documents.

Right To Play, FAWE, FHI 360 et WaterAid lancent le projet SHARE pour soutenir la santé et les droits sexuels et reproductifs des adolescents.

Le projet d’éducation sexuelle et reproductive (SHARE) est mis en œuvre par un consortium dirigé par Right To Play en partenariat avec le Forum des éducatrices africaines (FAWE) et WaterAid, avec le soutien technique de FHI360. Ce projet vise à promouvoir l’égalité des sexes en améliorant l’accès des jeunes, en particulier des filles et des jeunes femmes, à l’éducation sexuelle et reproductive ainsi qu’à des soins de santé tenant compte des spécificités de chaque sexe. Le projet quinquennal adoptera une approche intersectionnelle pour permettre aux jeunes de prendre des décisions éclairées concernant leur santé reproductive. Le projet aidera les jeunes à se protéger contre les maladies, à éviter les grossesses précoces ou non désirées et à défendre leur propre santé, leur bien-être et leurs droits.

“Aujourd’hui, nous ne pouvons pas nous fermer les yeux sur les droits des filles et des jeunes femmes en matière de santé sexuelle et reproductive. Les enjeux sont trop importants et le prix trop lourd à supporter si nous ne prenons pas des mesures efficaces. Il est temps de faire face au problème et d’agir en conséquence”, a déclaré Martha Muhwezi, Directrice exécutive du FAWE Afrique.

SHARE est soutenu par le gouvernement canadien et financé par Affaires mondiales Canada. Il fait partie de l’engagement historique de 325 millions USD que le Canada a engagé en 2019 lorsqu’il a accueilli la conférence “Les femmes donnent la vie”, un investissement qui favorise l’égalité des sexes ainsi que la santé et les droits des femmes et des filles, et qui soutient la réalisation de la Politique d’aide internationale féministe du Canada. L’honorable Harjit S. Sajjan, ministre du Développement international et ministre responsable de l’Agence de développement économique du Canada pour le Pacifique, a initialement annoncé le soutien au projet SHARE lors de la Conférence canadienne sur la santé mondiale en novembre 2021.

Des progrès ont été accomplis ces dernières années pour réduire les obstacles systémiques auxquels sont confrontés les groupes marginalisés dans l’exercice de leurs droits sexuels et reproductifs, mais il reste encore beaucoup à faire. Une étude menée en 2020 par le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) dans 57 pays a révélé que seuls 55 % des filles et des femmes estiment être en mesure de prendre des décisions et d’exercer leurs droits reproductifs. Ce manque d’autonomie les expose à un risque accru de grossesses non

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désirées, d’infections sexuellement transmissibles et d’accouchements à risques . Au Ghana, le taux de grossesses précoces est passé de 10 % en 2008 à 30 % en 2017, avec une augmentation supplémentaire à partir de 2020 en raison des restrictions liées au COVID-19. Au Mozambique, près de la moitié des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans, et une sur dix l’est avant l’âge de 15 ans. En Ouganda, le taux de mariage précoce est légèrement inférieur, avec 40 % des filles mariées avant l’âge de 18 ans ; ces dernières années, la proportion de grossesses de mineures ( 15 à 19 ans) a augmenté jusqu’à 25 %. S’appuyant sur les domaines d’expertise respectifs des partenaires du projet, le consortium travaillera avec de jeunes adultes, des enseignants, des éducateurs, des agents de santé locaux, ainsi qu’avec des partenaires communautaires et gouvernementaux afin d’améliorer l’accès des jeunes, en particulier des filles et des jeunes femmes, à l’éducation sexuelle et reproductive ainsi qu’à des services de santé tenant compte des spécificités de chaque sexe.

Right To Play s’appuiera sur plus de vingt ans d’expérience en matière de protection, d’éducation et d’autonomisation des enfants grâce au pouvoir du jeu pour donner aux mentors et aux enseignants la formation dont ils ont besoin pour fournir aux jeunes des informations factuelles sur la santé sexuelle et

reproductive grâce à des activités d’apprentissage par l’expérience dans les écoles.

“Nous sommes fiers d’aider les jeunes, en particulier les filles et les jeunes femmes, à acquérir les connaissances et la confiance qui les aideront à prendre des décisions basées sur des preuves concernant leur santé reproductive”, déclare Susan McIsaac, directrice générale de Right To Play International. “En utilisant notre approche ludique et intéressante de l’apprentissage, nous travaillerons avec nos partenaires experts le FAWE, FHI 360, et WaterAid pour surmonter les barrières systémiques qui empêchent les jeunes de revendiquer leurs droits humains liés à la santé et leur donner les moyens de devenir les acteurs de leur propre santé”.

Fondé en 1992, le FAWE est une ONG panafricaine qui œuvre en faveur de l’éducation des filles et des femmes en influençant la transformation des systèmes éducatifs en Afrique à travers le plaidoyer. Le FAWE mettra l’accent sur le plaidoyer et l’engagement politique afin de garantir que les droits sexuels et reproductifs des adolescents deviennent une réalité

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Photo credits: Right to Play

Doter les formateurs de formateurs de compétences en formation EDUFAM

Chaque apprenant a le droit d’étudier dans un environnement sûr et respectueux de l’égalité des sexes. Cela leur permet d’avoir confiance en eux, de se sentir en paix et d’être capables de s’exprimer pleinement tout en poursuivant leurs études. Le FAWE, en collaboration avec EDUFAM, a organisé des formations TUSEME et COE en avril et mai/juin 2022 respectivement, au Burundi, en RDC et au Rwanda. Ces formations ont mobilisé 90 parties prenantes de l’éducation, notamment des enseignants, des directeurs d’école, des fonctionnaires du Ministère de l’éducation et des représentants des antennes du FAWE.

En juillet, une formation sur la pédagogie sensible au genre a été dispensée à 70 acteurs de l’EFTP, avec 30 participants au Rwanda et 40 au Burundi. Cependant, en raison de l’insécurité en RDC, la formation GRP4TVET a été reportée et a eu lieu en novembre 2022, avec la participation de 40 acteurs de l’EFTP. A la suite de ces formations, les participants ont élaboré des plans d’action qui sont actuellement mis en œuvre dans les écoles et les établissements d’EFTP partenaires. La mise en œuvre de ces plans est suivie par la Maison Shalom, le Collectif des Associations et ONG Féminines du Burundi (CAFOB), et l’Union des Collectifs des Associations Féminines de la Région des Grands Lacs (COCAFEM), qui sont les partenaires nationaux de mise en œuvre du projet. En octobre 2022, le FAWE a dispensé une formation sur le suivi et l’évaluation aux 30 partenaires de mise en œuvre et aux chefs de projet, assurant ainsi un suivi efficace des progrès et des changements dans les écoles partenaires.

De même, en août 2022, le FAWE a organisé une session de formation des formateurs sur le modèle CoE du FAWE à l’intention du personnel du WASRO et des antennes francophones du Bénin, du Burundi, du Tchad, de la RDC, du Gabon, de la Guinée, du Mali, du Sénégal, du Nigéria et du Togo, avec le soutien de KIX Lartes. Au cours de cette session, le FAWE a également renforcé la compréhension des règles

financières et de redevabilité des antennes afin de faciliter la rédaction et la compréhension de leurs rapports financiers.

En outre, 21 participants ont reçu une formation sur les méthodologies de recherche sensibles au genre et les outils de suivi et d’évaluation développés pour orienter la mise en œuvre du projet de KIX Karanta, FAWE et ROCARE. Le projet a été lancé en juillet 2022, à l’occasion d’un événement présidé par le ministre malien de l’éducation. Les activités du projet se déroulent en trois étapes : la production de données par les pays participants (y compris l’analyse et la validation des rapports provisoires des pays et la finalisation), la production d’un rapport de recherche résumé et la proposition du modèle de classe de remédiation” centre d’éducation non formelle à vocation scolaire (CENF/VS)”. L’identification des centres qui accueilleront les activités du projet dans les pays de mise en œuvre est également en cours. En outre, en collaboration avec l’IFEEFA, le FAWE a organisé des formations sur la pédagogie sensible au genre et Tuseme au Gabon, au Mali, au Burundi, en RDC, au Tchad et en Guinée. Par ailleurs, en collaboration avec l’IFEEFA, le FAWE a organisé des formations sur la pédagogie sensible au genre et Tuseme au Gabon, au Mali, au Burundi, en RDC, au Tchad et en Guinée. Ces formations ont ciblé 40 enseignants et 40 apprenants de 10 écoles. Les connaissances acquises lors de ces formations ont été partagées avec 5 673 apprenants, dont 4 478 filles et 1 195 garçons. Les plans d’action élaborés par les dix écoles de chaque pays sont actuellement mis en œuvre et suivis, de même que l’animation du réseau d’enseignantes mis en place par le projet dans les sept pays. Une plateforme numérique est également en cours de création afin de faciliter la communication au sein du réseau et d’inciter les journalistes à promouvoir une meilleure couverture de la question du genre dans le secteur de l’éducation.

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Photo credits: FAWE Malawi

Les enseigner dès le plus jeune âge!

Le FAWE vise à promouvoir le leadership chez les filles et les femmes dès leur plus jeune âge, en particulier dans les premières années de scolarité. En 2022, le FAWE a développé et validé le module scolaire modèle pour les femmes et la participation politique. Une formation des enseignants sur le manuel a également été organisée ; les enseignants étaient du Kenya, du Zimbabwe et de la RDC.

Module de leadership du modèle scolaire: L’éducation consiste à créer les leaders de demain

Par Martha Muhwezi, Directrice exécutive du FAWE Afrique

En tant que leader d’opinion sur les questions liées à l’éducation des filles en Afrique, le Forum des éducatrices africaines (FAWE) se joint au monde entier pour marquer la Journée internationale de l’éducation sur le thème “Changer de cap, transformer l’éducation”. Le FAWE, avec le

soutien de l’institut International pour la démocratie et l’assistance électorale (IDEA), dans le cadre des programmes “Femmes et participation politique” (FPP), élabore un module modèle de leadership scolaire ciblant les filles dans les écoles, afin de réduire la métaphore communément admise de la fuite du tuyau d’accès au leadership parmi les filles et les femmes. L’intervention du FAWE a été rendue nécessaire par l’absence de formation au leadership spécifique aux filles dans les écoles.

Le module de leadership scolaire est conçu pour un apprentissage précoce afin de permettre une meilleure compréhension de la manière dont le développement du leadership des filles est abordé dans les écoles. Les filles sont confrontées à une perception biaisée du leadership qui favorise les garçons en tant que leaders ; ces préjugés sont le fait des garçons, des filles et parfois des parents. Ces préjugés à l’encontre du pouvoir des filles peuvent s’expliquer par le manque de confiance et d’estime de soi de la

plupart d’entre elles, ainsi que par des stéréotypes, comme le fait de considérer les filles comme trop affectives ou trop expressives. Il est important que les filles soient non seulement exposées aux opportunités de développement du leadership et aux options professionnelles, mais que des efforts intentionnels soient faits pour créer des programmes qui surmontent ces barrières. Le module de leadership scolaire est une voie éducative vers le leadership pour les filles, il s’attaquera aux divers obstacles qui empêchent les filles d’accéder au leadership et renforcera l’autonomisation et l’inclusivité. Alors que nous célébrons l’éducation, le FAWE espère que le module sera adopté par les écoles en Afrique et au-delà afin d’inculquer des compétences de leadership aux filles et aux garçons. L’environnement scolaire est la seule source d’éducation pour les expériences et les programmes formels de leadership auxquels les étudiants sont soumis.

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CHAPITRE: CLAIR ET NET! LE

FAWE AU CŒUR DU PLAIDOYER

EN FAVEUR DES FILLES ET DES FEMMES EN AFRIQUE

Une feuille de route pour le plaidoyer

En 2022, le FAWE a élaboré la Stratégie de plaidoyer pour 2023-2027, qui vise à faire le plaidoyer pour l’intégration d’approches et de politiques sensibles au genre dans les systèmes éducatifs africains. L’objectif est de promouvoir l’acquisition d’aptitudes et de compétences chez les filles et les femmes, afin de leur permettre de contribuer à la transformation de leurs sociétés.

En sa qualité d’autorité reconnue en matière d’éducation des filles en Afrique, la stratégie de plaidoyer du FAWE offre de nombreuses possibilités de collaboration et de partenariat avec des organisations partageant les mêmes idées. Ces partenaires potentiels comprennent des partenaires techniques, des partenaires au développement, des partenaires stratégiques et d’autres parties prenantes clés qui partagent des objectifs communs. La stratégie sert de plateforme pour identifier les domaines de collaboration et de partenariat susceptibles de promouvoir ces objectifs communs.

L’élaboration de la stratégie a fait l’objet d’un processus consultatif, y compris des réunions avec les Antennes nationales du FAWE, les anciens bénéficiaires, et des discussions approfondies avec le Conseil d’administration du FAWE Afrique et le Secrétariat régional. Ces consultations ont permis d’intégrer un large éventail de perspectives et d’expertises dans la stratégie, ce qui en fait un document complet et inclusif.

La campagne: ‘Le genre: mon agenda’ (GIMAC)

Ayant assuré la présidence de GIMAC pendant plus de 7 ans, le FAWE, par l’intermédiaire de sa Directrice exécutive, a cédé son poste lors de la 38ème session de GIMAC. A l’occasion d’un événement haut en couleur qui s’est tenu à Addis Abeba, en Ethiopie, les partenaires de GIMAC ont félicité la Directrice exécutive du FAWE pour avoir assumé ses fonctions et donné le ton à la campagne. Lors de la 38ème commémoration de GIMAC qui s’est tenue en février 2022 à Addis Abeba, Ethiopie, le FAWE a rejoint les OSC d’Afrique à la 38ème réunion consultative des OSC avant le sommet de GIMAC sur l’intégration du genre à l’Union africaine et dans les Etats membres qui s’est tenue à Addis Abeba du 1er au 4 février 2022. Le FAWE a soutenu la participation de 4 jeunes à la formation GIMAC sur le plaidoyer des jeunes femmes. Le FAWE a activement contribué à la production du rapport sur l’indice de la déclaration solennelle, un effort de collaboration mené par le GIMAC. En outre, le FAWE a présenté son travail pendant la pandémie et a pris la tête de la session de GIMAC sur l’éducation, qui a porté sur le thème de l’UA de la sécurité alimentaire et des systèmes alimentaires.

En outre, en préparation de la commémoration de GIMAC en juillet, le FAWE a organisé un pré-webinaire visant à recueillir et à consolider les perspectives des organisations de la société civile (OSC), des communautés économiques régionales (CER) et des écoles sur le thème de l’UA du renforcement de la résilience en matière de nutrition et de sécurité alimentaire en Afrique. Le webinaire a attiré plus de 50 participants de tout le continent, et leurs points de vue ont été compilés et présentés lors de la session de GIMAC sur l’éducation qui s’est tenue le 12 juillet 2022.

En outre, au cours de la même semaine, le FAWE a joué un rôle de premier plan dans le domaine de l’éducation lors de la 3ème réunion des CER et de l’Union africaine, en collaboration avec le Partenariat mondial pour l’éducation et le Programme alimentaire mondial. Lors de cet événement, le FAWE a mis l’accent sur l’impact crucial de l’alimentation sur l’éducation et a formulé des recommandations qui ont été intégrées dans la déclaration finale.

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Les participants à la 38e réunion du pré-sommet GIMAC posent pour une photo à Lusaka, en Zambie, en juillet 2022.

Commémoration des journées de Plaidoyer

Pourquoi le FAWE commémore-t-il les Journées internationales de plaidoyer ? Les Journées internationales de plaidoyer sont des occasions importantes pour sensibiliser le grand public aux questions urgentes, mobiliser le soutien politique et les ressources pour relever les défis mondiaux, et célébrer et renforcer les réalisations de l’humanité. En 2022, le FAWE a célébré activement plusieurs journées internationales correspondant à sa mission et à ses objectifs.

Lors de la Journée internationale des femmes et des filles dans les sciences (11 février 2022), le FAWE a organisé un webinaire qui a servi de plateforme pour le partage des connaissances et a permis aux jeunes filles et aux femmes d’interagir avec des praticiennes dans diverses disciplines des STIM et d’être encadrées par elles.

Lors de la Journée internationale de la femme (8 mars 2022), le FAWE a organisé un webinaire qui a réuni des femmes de divers horizons et domaines pour partager leurs témoignages sur la façon dont elles surmontent les obstacles dans leurs sphères d’influence.

Le 14 juin 2022, le FAWE a participé à la célébration continentale de la Journée de l’enfant africain à Maseru, au Lesotho. L’objectif était de rencontrer le Comité d’experts et d’explorer les possibilités de collaboration entre le FAWE et le programme BFA. Le FAWE a soutenu le Forum des OSC dans la documentation des voix des enfants sur le thème de l’UA de la Journée de l’enfant africain, qui avait pour thème “ L’élimination des pratiques néfastes à l’égard des enfants : Progrès en matière de politiques et de pratiques depuis 2013 “. Le FAWE a apporté

son soutien au processus de documentation au Malawi, en Zambie, au Mali et au Sénégal. La vidéo enregistrée a été diffusée lors de la célébration de la commémoration continentale au Lesotho. Cette initiative est conforme à l’objectif 1 du programme BFA, lequel vise à donner aux filles les moyens de plaider en faveur de leur éducation, et à l’objectif 2, lequel vise à tenir les responsables redevables de la mise en œuvre des lois et des politiques.

Au cours de la Journée internationale des filles dans les TIC (28 avril 2022), le FAWE a participé à un webinaire dirigé par Eco-bank. Cet événement a ouvert la voie à la participation du FAWE à une réunion de haut niveau sur l’éducation organisée par le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE) et le Rotary International.

Le 10 octobre 2022, avec le soutien du projet BFA, le FAWE a participé avec le FAWE Malawi à la commémoration de la journée internationale de la fille au Malawi. La réunion a réuni des filles issues des zones de projet de BFA au Malawi, le vice-ministre de l’éducation et des modèles issus des forces de l’ordre, du secteur de la santé et du système judiciaire.

Le 25 novembre 2022, début des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre, le FAWE a organisé un dîner de bienfaisance pour prévenir la violence à l’égard des filles et mobiliser davantage de fonds pour les filles dans le besoin. Les mots-clés étaient #16MillionPlus4Girls et #OrangetheWorld. En outre, le 8 décembre 2022, le FAWE a rejoint le FAWE Kenya lors d’un séminaire en ligne pour commémorer les 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre.

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Photo credit: Freepik

Les tabous suscitent des difficultés dans la gestion de la santé menstruelle

Chargée de programme, SHARE

Une bonne gestion de l’hygiène menstruelle - la gestion de l’hygiène associée au processus menstruel - joue un rôle fondamental pour permettre aux femmes et aux filles de réaliser pleinement leur potentiel.

Le manque d’accès aux informations sur l’hygiène menstruelle et les produits sanitaires, la stigmatisation persistante et l’insuffisance des infrastructures sanitaires sont les causes d’une mauvaise hygiène menstruelle, laquelle nuit au bien-être social, économique et scolaire des filles.

Les femmes et les filles qui ne sont pas en mesure de gérer correctement leur hygiène menstruelle risquent souvent d’être confrontées à d’autres problèmes de santé reproductive, tels que les grossesses précoces et les avortements à risque, ce qui compromet leur scolarité en raison du manque d’accès à une hygiène menstruelle, à des soins et à une gestion adéquats.

Une bonne gestion de l’hygiène menstruelle joue un rôle fondamental pour permettre aux femmes et aux jeunes filles de réaliser pleinement leur potentiel.

Si de nombreuses femmes et filles dans le monde sont confrontées à des problèmes de gestion de leur santé et de leur hygiène menstruelles, les filles vivant dans des foyers à faibles revenus sont touchées de manière disproportionnée. Les défis sont plus importants et les conséquences plus graves, car elles ont moins de chances d’avoir accès aux informations

sur la santé menstruelle ou aux produits hygiéniques et ce, à cause de leur situation économique.

Par exemple, les resultats de la recherche montrent que 65% des femmes au Kenya n’ont pas les moyens d’acheter des produits d’hygiène menstruelle et sont souvent obligées d’avoir des relations sexuelles transactionnelles pour se procurer les produits nécessaires. En raison de leur manque d’autonomie, les femmes et les jeunes filles ne sont souvent pas en mesure de négocier des rapports sexuels protégés et finissent par souffrir d’autres problèmes de santé reproductive, notamment le risque d’attraper le VIH/ SIDA et d’autres IST.

En Afrique subsaharienne, de nombreuses filles perdent 20 % de leur année scolaire, voire abandonnent complètement l’école. Cela condamne ces femmes et ces filles à un cycle de pauvreté, réduisant leur participation au développement économique et diminuant leurs résultats sanitaires et sociaux.

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Photo credits: FAWE Kenya

Programmes de fourniture de produits d’hygiène menstruelle

Alors que certains pays comme le Kenya ont mis en place des programmes offrant des produits sanitaires gratuits dans les écoles publiques afin de réduire le taux d’absentéisme, des organisations non gouvernementales et d’autres parties prenantes ont dû intervenir pour apporter un soutien supplémentaire.

Les différentes parties prenantes se sont mobilisées pour réduire le coût des produits sanitaires et pour élaborer et mettre en œuvre des politiques de gestion de la santé menstruelle. Il s’agit là d’interventions nécessaires, mais pour qu’elles soient plus ciblées et plus efficaces, il est prudent d’avoir des conversations sur la gestion de la santé menstruelle avec les filles au moment de la ménarche ou à l’école, afin de s’assurer qu’elles obtiennent les informations nécessaires et précises à un stade précoce.

En raison du caractère “tabou” de la menstruation, les ménages n’auront pas de conversations sur la menstruationce qu’elle est, quand s’y attendre ou comment la gérer.

La plupart des jeunes filles sont souvent prises par surprise lorsqu’elles ont leurs premières règles et ne savent pas quoi faire.

La plupart d’entre elles sont gênées et ont tendance à se cacher plutôt qu’à chercher les informations nécessaires. Lorsqu’elles cherchent à s’informer, elles s’adressent souvent à des pairs qui ne disposent pas nécessairement des informations correctes et finissent par être induites en erreur.

Des organisations telles que le Forum des éducatrices africaines (FAWE) organisent des programmes de sensibilisation dans les écoles pour garantir que les filles reçoivent des informations correctes sur leur santé menstruelle. En partenariat avec Right to Play et WaterAid dans le cadre du programme d’éducation sexuelle et reproductive, le FAWE a adopté une approche holistique de la gestion de la santé menstruelle.

Etant donné que les impacts négatifs du manque de santé et d’hygiène menstruelles touchent tous les secteurs, le consortium a adopté une approche multisectorielle et holistique pour améliorer l’hygiène menstruelle dans des pays tels que le Ghana, le Mozambique et l’Eswatini.

En travaillant avec les différents ministères et les écoles aux niveaux primaire et secondaire pour aborder la gestion de la santé menstruelle, le FAWE espère que ces services et informations, ainsi que d’autres services de santé reproductive, deviendront facilement accessibles aux filles.

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Photo credits: FAWE Kenya

Le FAWE Rwanda célèbre la Journée mondiale des compétences des jeunes de 2022

Le 15 juillet 2022, le FAWE Rwanda, en collaboration avec ses partenaires, a célébré la Journée mondiale des compétences des jeunes. L’événement a réuni des représentants du gouvernement, du secteur privé, des femmes entrepreneurs, des anciens bénéficiaires du FAWE Rwanda, des bénéficiaires de bourses et des partenaires du FAWE Rwanda.

A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des compétences des jeunes, les bénéficiaires du FAWE Rwanda ont exposé certains de leurs produits lucratifs.

Sous le thème: “Apprentissage et compétences pour la vie, le travail et le développement durable’’, en commémoration de la Journée mondiale des compétences des jeunes, le FAWE, a organisé, à travers le FAWE Rwanda Career Women Center, des cours de recyclage à l’intention de 24 jeunes boursières/anciennes boursières de Mastercard et d’autres jeunes femmes soutenues par ONU Femmes.

Le programme de formation portait sur les affaires et l’entreprenariat, le marketing numérique et la communication /présentation pour améliorer les compétences des stagiaires dans leur compétitivité commerciale. Les jeunes entrepreneurs ont également été formés sur les droits sexuels, reproductifs et de santé.

Dans son discours d’ouverture, la Coordinatrice nationale du FAWE Rwanda, Mme Antonia Mutoro, a expliqué que le FAWE Rwanda célèbre la Journée mondiale des compétences des jeunes afin de souligner sa contribution au secteur de l’éducation et à la formation des jeunes femmes et des filles, ainsi que l’impact de l’alphabétisation numérique et de l’entreprenariat.

“Les 25 jeunes femmes d’aujourd’hui présentent diverses entreprises dans les domaines du textile et de la mode, de l’agriculture et de la technologie. Elles ont notamment créé des emplois pour elles-mêmes et pour d’autres, et ont regroupé leurs entreprises pour créer des opportunités pour une centaine de personnes. Ce sont des jeunes qui auraient fini par être des demandeurs d’emploi, mais qui sont aujourd’hui des créateurs d’emplois,” a déclaré Mme Antonia.

Dans son allocution, la Présidente du FAWE Rwanda, Mme Christine Mbabazi, a remercié l’ONU Femmes Rwanda pour son soutien financier aux premières étapes de la création du Career Women Center qui a accueilli les stagiaires qui ont été célébrés lors de la Journée mondiale des compétences de la jeunesse.

Elle a également exprimé sa gratitude à tous les partenaires, dont le gouvernement du Rwanda, la Fondation Mastercard, la Francophonie, ONU Femmes, FAWE Africa, DOT Rwanda, HARAMBEE, Make Way et le Fonds Malala, entre autres.

Mme Mbabazi a déclaré : “Une gratitude particulière va au gouvernement du Rwanda sous la direction de S.E. Kagame pour les cadres politiques et les systèmes volontaires qui ont encouragé la participation et l’engagement des jeunes”.

Elle a ajouté que “cela a permis aux jeunes, en particulier aux femmes, d’accéder à des postes de direction dans les institutions gouvernementales et le secteur privé”. Elle conclut sa remarque par une citation de Larry Bird, un grand joueur de basket-ball américain, qui disait: “Un gagnant est quelqu’un qui reconnaît les talents que Dieu lui a donnés, qui travaille d’arrache-pied pour les transformer en compétences et qui utilise ces compétences pour atteindre ses objectifs”.

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À ce jour, le FAWE a aidé plus de 15 000 filles issues de milieux défavorisés à suivre un enseignement secondaire et supérieur.

Au nom du ministre de l’éducation, l’invitée d’honneur, Mme Rose Baguma, directrice générale de la politique et de l’analyse de l’éducation au ministère de l’éducation, a félicité le FAWE Rwanda pour cette grande réussite, en particulier à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des compétences des jeunes.

Droits de l’enfant et l’éducation

En mars 2022, le FAWE a participé en qualité de panéliste au Forum des OSC sur le changement climatique et l’éducation. Le FAWE a discuté des tendances émergentes dans le domaine du changement climatique, de l’impact de la sécheresse dans la région de la Corne de l’Afrique, des effets du conflit en Ethiopie entraînant la fermeture des écoles et l’insécurité, et des défis rencontrés par les écoles lors de leur réouverture après la période du COVID-19.

Par la suite, en avril 2022, le FAWE a été invité à faire partie du comité de gestion du forum des OSC de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (ACRWC). Le FAWE est représenté dans ce rôle par la Directrice exécutive adjointe. Ce poste permet au FAWE de défendre les droits des filles, car les décisions prises par le Forum des OSC sont transmises au Comité d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant.

Articles supplémentaires:

▪ Commemoration of World Teachers Day: Lire: http://fawe.org/2022/10/05/investing-inteachers-is-the-first-step-in-attaining-globaleducation-goals/

▪ Menstrual Health Day article that ran in the GPE blog - https://www.globalpartnership. org/blog/taboos-cause-challenges-menstrualhealth-management

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CHAPITRE 3: VERS UNE CAPACITÉ

INSTITUTIONNELLE FORTE PERMETTANT AU FAWE DE RÉALISER SON MANDAT.

Agir en accord avec les autres

La devise “Soyez le garant de votre frère/ sœur” résonne profondément au sein du FAWE, car nous croyons qu’il faut se soutenir et s’entraider malgré les frontières internationales. Nos bureaux régionaux et nos antennes collaborent étroitement et s’entraident chaque fois en cas de besoin. En mars 2022, le FAWE s’est associé à Design for Change pour renforcer les capacités des coordinateurs nationaux grâce à une boîte à outils qui complète la pédagogie sensible au genre, en mettant l’accent sur des méthodes d’enseignement novatrices.

En termes d’appui programmatique, le FAWE a aidé le Groupe de coordination national (GCC) zambien, dirigé par le FAWE Zambie, à élaborer un plan de lobbying, de plaidoyer et de communication pour le projet Make Way, qui est actuellement en cours de mise en œuvre. En outre, le FAWE a soutenu le FAWE Kenya dans le recrutement de responsables de projet pour le programme Imarisha Msichana. Le FAWE a également apporté son soutien au FAWE Tanzanie, au FAWE Gambie, au FAWE Kenya, au FAWE Libéria et au FAWE Mozambique en organisant des assemblées générales et en facilitant l’intronisation des membres du conseil d’administration nouvellement élus. Nous sommes ravis d’annoncer que le FAWE Sud-Soudan a officiellement rouvert ses portes et est pleinement opérationnel, et nous nous réjouissons à l’idée d’être à nouveau au service des filles du Sud-Soudan.

Le FAWE réorganise son antenne du Sud-Soudan afin d’améliorer l’accès des filles à une éducation de qualité et à des opportunités de formation au Sud-Soudan

Le 29 juillet 2022, le Forum des éducatrices africaines a réactivé l’Antenne nationale du FAWE Sud-Soudan au Ministère de l’éducation du Sud-Soudan. L’Antenne nouvellement restructurée a également profité de l’occasion pour lancer le Plan stratégique pour 2022-2027.

Créé en 2009, le FAWE Sud-Soudan travaille en étroite collaboration avec le Ministère de l’éducation et d’autres partenaires nationaux. En raison des conflits qui ont éclaté dans le pays, les activités de l’Antenne nationale ont été suspendues en 2013.

Compte tenu du nombre élevé de filles déplacées et ayant un accès limité à l’éducation, le FAWE Afrique a élaboré un plan stratégique inclusif, adapté et visionnaire pour répondre à la question de l’accès à une éducation de qualité au Sud-Soudan.

Prenant la parole lors de l’événement de lancement qui s’est tenu à Juba, au Sud-Soudan, la Directrice exécutive du FAWE Afrique, Mme Martha Muhwezi, a déclaré : “Les femmes et les filles devraient toujours être en mesure de jouir de leurs droits à l’éducation. Il est de notre devoir de mettre en place les conditions nécessaires à leur participation effective à la société”.

La restructuration de l’Antenne du Sud-Soudan permettra au FAWE de former les enseignants et les acteurs de l’éducation à la pédagogie sensible au genre et à la politique et la planification sensibles au genre, afin d’améliorer la rétention et les bons résultats des filles à tous les niveaux de l’éducation.

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FAWE Regional Secretariat and FAWE South Sudan chapter staff pose for a group photo after the relaunch of the FAWE South Sudan Chapter in July 2022.

Le FAWE Sud-Soudan s’est également engagé à soutenir la tolérance zéro à l’égard de la violence basée sur le genre en milieu scolaire et d’autres pratiques néfastes en raison des normes patriarcales dominantes omniprésentes qui font que de telles pratiques sont normalisées et empêchent les filles d’accéder à l’éducation et au bien-être au sein de la société.

Le lancement de la Charte et du Plan stratégique du FAWE Sud-Soudan a eu lieu en partenariat avec le Ministère de l’éducation.

Publications

Au cours de la mise en œuvre des activités programmatiques en 2022, le FAWE a produit plusieurs publications visant à diffuser les connaissances et les idées. Ces publications comprennent le Rapport annuel de 2021, le Rapport sur les STIM, le manuel sur la violence basée sur le genre en milieu scolaire (SRGBV), et les notes de politique sur les politiques de réintégration des adolescents pour les mères scolarisées. En outre, le FAWE a produit des publications sur l’intégration du genre dans les secteurs de l’éducation en Namibie et au Sénégal. Ces publications ont été largement diffusées parmi les parties prenantes du FAWE pour un apprentissage et un partage continus tout au long de l’année. En outre, le FAWE a publié des bulletins d’information au cours de la période de référence afin de fournir des mises à jour et des informations régulières. Les versions électroniques de ces publications sont également disponibles sur le site web du FAWE, www.fawe.org.

D’autres publications/blogs sont également disponibles en cliquant sur les liens ci-dessous:

- Lors des journées internationales/de plaidoyer, le FAWE a publié les articles suivants (voir les liens ci-dessous):

- https://www.globalpartnership.org/blog/increasing-girls-interest-andparticipation-science-education-and-innovation

- https://www.globalpartnership.org/blog/school-re-entry-policies-mustbe-effective-teenage-mothers-africa

- https://www.globalpartnership.org/blog/taboos-cause-challengesmenstrual-health-management

- https://www.globalpartnership.org/blog/new-tool-empower-africangirls-against-violence

Le FAWE a également documenté ses activités sous forme de documentaires. Les liens vers les documentaires sont disponibles ci-dessous:

- Documentaires/vidéos du FAWE en 2022, voir les liens ci-dessous:

• Documentaire sur le projet FAWE/Norad - https://www.youtube.com/ watch?v=bB3Ng5zdTP4

• Vidéo sur l’Académie FPP 1 et 2 - https://www.youtube.com/watch?v=VoTzKxyuxQ

• Vidéo sur l’Académie du FAWE 3 et 4 - https://fawers-my.sharepoint.com/:v:/g/ personal/ebuyaki_fawe_org/EbrF5NvTrblNuvzNrA6dAEwB9zGTMD4AlXxpdxnsoQgLw?e=wkRbN0

• Vidéo sur les fondatrices du FAWE - https://fawersmy.sharepoint.com/:v:/g/personal/ebuyaki_fawe_org/ EaIJModwk71BlqmBqJmK8t8Bux79gYOeE00IPaZso56r6Q?e=Gr9NTV

• Commémoration de la Journée de l’enfant africain - vidéo produite: https://fawers-my.sharepoint.com/:f:/g/personal/ebuyaki_fawe_org/ EpOdE2JmXQRHoqcJmiqSBPEBefA7QcXvjANgWiyHB1MZzQ?e=PKWWMe

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Photo credits: FAWE Malawi

Renforcer les capacités des salariés en technologies de l’information

Grâce à un partenariat avec EQUANET, le FAWE a facilité la mise en place d’une plateforme de mentorat en ligne basée sur la technologie, permettant des binômes mentor-mentoré dans 10 antennes africaines sélectionnées, notamment en Ouganda, au Zimbabwe, au Kenya, au Rwanda, au Nigéria, en Sierra Leone, au Mali, en Zambie, au Sénégal et en République démocratique du Congo (RDC).

Le FAWE a également accordé la priorité au renforcement continu des capacités du personnel suite à la mise en œuvre du nouveau système financier, Microsoft Dynamics 365 Business Central, et Microsoft Office 365. Les membres du personnel ont été dotés des outils et applications nécessaires pour améliorer leurs activités quotidiennes et leur efficacité générale.

En outre, le FAWE a assuré l’entretien cohérent de l’infrastructure TIC actuelle durant toute l’année afin de fournir des services sans interruption. En outre, la finalisation d’une politique de protection des données TIC visait à sauvegarder les données et la vie privée.

Afin de favoriser l’apprentissage entre pairs, les représentants du FAWE ont effectué une visite d’évaluation comparative à l’IIPE de l’UNESCO, où ils ont eu l’occasion d’acquérir des connaissances et d’échanger des idées sur la mise en place d’initiatives d’apprentissage en ligne au sein du FAWE. A la suite de cette visite, l’élaboration d’une stratégie d’apprentissage en ligne est actuellement en cours.

1. Imarisha Msichana par la Fondation Mastercard

2. Le fonds Malala

3. Echidna Giving Phase 3

2 ans Kenya

1 an Niveau régional

3 ans Appui à 4 antennes du FAWE

4. Wellspring Philanthropic 2 ans Visibilité régionale et internationale

1. Co-Impact Gender Fund (FAWE, VVOB, Kenya University)

2. Fondation Lego

3 ans

3. Appel à propositions de l’Union européenne 2 ans Tanzanie et Zanzibar

4. Urgent Action Fund for Advocacy and Alliance building

5. La subvention FCDO “What Works Hub for Global Education” (“Plateforme de ce qui fonctionne pour l’éducation mondiale”)

Fonds de dotation du FAWE

Le Conseil d’administration du FAWE a approuvé la désignation de Britam Insurance comme entité détentrice du Fonds de dotation du FAWE. 150 000 USD ont été investis comme fonds de démarrage.

Table ronde des bailleurs de fonds

Une table ronde des bailleurs de fonds du secteur privé a été organisée en juin 2022, à laquelle ont participé des parties prenantes du secteur privé afin de discuter des domaines potentiels de partenariat et d’explorer le lien entre le secteur privé et l’enseignement supérieur. Au cours de cet événement, le FAWE a présenté sa vision de la phase 2 aux participants et a sollicité leur soutien financier.

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Programme Durée Lieu
Programme Durée Lieu

CHAPITRE: REGARD SUR LES ANCIENS BÉNÉFICIAIRES

FLes anciens boursiers du FAWE ne cessent de nous surprendre par leurs remarquables réalisations. En 2022, nous avons été ravis d’accueillir deux anciens boursiers exceptionnels de Tanzanie et de Gambie au sein des conseils d’administration de leurs sections respectives. Cette opportunité unique leur a permis de poursuivre leur parcours en contribuant au FAWE, de la même manière qu’ils ont été soutenus par l’organisation.

Nous sommes également très fiers des réalisations de Clement Kaponda, un ancien du FAWE originaire de Zambie, qui a été nommé responsable des jeunes pour l’un de nos précieux partenaires, le Partenariat mondial pour l’éducation. Son dévouement et son leadership sont une véritable source d’inspiration.

Afin de favoriser la croissance et le progrès continus parmi nos anciens boursiers, le FAWE a organisé un webinaire spécial le 8 septembre 2022, axé sur l’image de marque personnelle pour le développement professionnel. Il était réconfortant de voir 37 anciens participer activement et fournir des commentaires positifs sur la façon dont le webinaire les a aidés à redéfinir leur image personnelle pour s’aligner sur les besoins et les exigences actuels du marché du travail.

Le 11 octobre 2022, le FAWE a conjugué ses forces avec celles de partenaires renommés, notamment la VVOB, le Rapport GEM de l’UNESCO et l’AFECN, pour organiser un webinaire passionnant sur l’accès universel à un enseignement de base complet et à l’apprentissage de base. Nos talentueux anciens boursiers ont pris la tête de la modération et de la coordination de l’événement, mettant en valeur leur expertise et leur engagement. Au cours du webinaire, nous avons collectivement reconnu les lacunes existantes dans la main-d’œuvre de l’éducation de la petite enfance (EPE) et avons souligné l’importance des efforts collaboratifs pour relever les défis rencontrés au niveau de l’EPE.

Le FAWE apprécie et célèbre les réalisations et les contributions exceptionnelles de ses anciens boursiers, lesquels continuent de nous inspirer et de créer un impact positif dans le domaine de l’éducation.

FAWE cherishes and celebrates the exceptional achievements and contributions of our alumni, as they continue to inspire us and create a positive impact in the field of education.

Annah Hodhera

“It is important to have people believe in you. With this support, what you can achieve is limitless,” Ronnie Coleman once said and I can relate. I was orphaned at the age of 10 when I was about to complete my Grade Six in 2009 and that’s when FAWE Zimbabwe (FAWEZI) chipped in and supported me until I completed my primary and secondary education. My results were always exceptional because I was supported in all angles and I worked very hard with determination. With the support of the entire FAWEZI Secretariat, I managed to smoothly pursue my Bachelor of Business Studies Honors Degree in Management and I graduated in December 2021. I am currently working as an Administrative Assistant at Zimbabwe Health Interventions, one of the best humanitarian organizations operating in our country. Supporting the Finance, Operations and Administration Departments as a Graduate Trainee has enabled me to tremendously develop personally and professionally. Currently I am planning to commence my Master of Science in Logistics and Supply Chain Management degree in 2024. My profound gratitude goes to FAWEZI for helping me discover the phoenix I am and supporting me all the way to ensure that all of my dreams come true.”

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Clement Kaponda, ancien boursier du FAWE, nommé responsable de la jeunesse au sein du Partenariat mondial pour l’education (GPE)

Source GPE/ https://www.globalpartnership.org/financing-2025/ youth-leaders

Cheka Omary

“Le FAWE m’a financée pour étudier à l’école secondaire de Mgugu au moment où j’avais besoin d’un soutien financier et psychologique parce que j’étais orpheline. Le soutien du FAWE m’a beaucoup apporté, car il m’a permis de ne plus me demander qui allait payer mes frais de scolarité.

En tant qu’étudiante à l’école secondaire de Mgugu, j’étais un membre actif du club “TUSEME” ; le programme “ Parlons ouvertement” m’a permis de développer ma confiance en soi, de m’affirmer et d’acquérir de bonnes compétences en matière d’encadrement. TUSEME m’a permis de croire en moi et m’a donné les moyens de revendiquer mes droits.

En tant qu’ancienne lauréate du FAWE Tanzanie (FAWETZ) et membre du conseil d’administration du FAWETZ, j’ai représenté le FAWETZ lors d’une visite d’apprentissage pour l’équipe de plaidoyer du modèle de réintégration des ONG et des hauts fonctionnaires du secteur de l’éducation à Zanzibar. J’ai également rejoint la même équipe pour présenter les leçons tirées de la mise en œuvre du modèle de réintégration aux membres du Parlement et aux décideurs politiques de trois ministères (ministère de l’éducation, des sciences et de la technologie (MOEST), ministère du développement communautaire, de l’égalité des sexes, des femmes et des groupes spéciaux, et ministère de la présidence, de l’administration régionale et des autorités locales (PORALG)).

Je suis actuellement présidente de l’association des anciens boursiers du FAWETZ, où j’ai mobilisé et continue de mobiliser mes collègues anciens boursiers pour qu’ils rejoignent le groupe WhatsApp que j’ai créé et ce, afin de soutenir les jeunes filles dans leur quête d’éducation pour le développement.

J’aimerais conseiller aux jeunes filles d’avoir confiance en elles et de ne pas sous-estimer leurs capacités académiques.”

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Cheka Omary

CHAPITRE: DONNER LE TON À L’AGENDA DE L’ÉDUCATION DES FILLES EN AFRIQUE

GRÂCE À LA RECHERCHE ET À LA GÉNÉRATION DE PREUVES

Les équipes de suivi et d’évaluation du FAWE ont vraiment travaillé d’arrache-pied au cours de la période de référence, et leur dévouement est louable. En 2022, nous avons finalisé avec succès le rapport d’examen à mi-parcours de HEAP en janvier, marquant ainsi une étape importante. Les idées et les recommandations issues de cet examen sont déjà mises en œuvre, contribuant ainsi à l’amélioration continue de nos programmes.

L’un des résultats remarquables de l’examen est l’expansion des centres d’accès à l’enseignement supérieur (HEAC) et la numérisation remarquable du programme d’orientation prolongée. Ces avancées renforceront notre capacité à atteindre et à soutenir encore plus d’étudiants dans leur parcours éducatif. En outre, nous avons réalisé avec succès l’examen à mi-parcours de notre plan stratégique 2019-2023. Cet important rapport a fait l’objet d’un processus de validation approfondi auquel ont participé des représentants des Antennes nationales du FAWE et du Conseil d’administration du FAWE Afrique. Les principales conclusions et recommandations de cet examen ont déjà permis de nous engager sur la voie du progrès. A titre d’exemple, reconnaissant l’importance d’investir dans la recherche, nous sommes convaincus de redoubler d’efforts dans ce domaine. En outre, nous développons activement notre unité de mobilisation des ressources afin de répondre aux besoins croissants de notre organisation.

Il convient de mentionner que les recommandations judicieuses de l’étude nous orienteront dans l’élaboration de la prochaine stratégie pour les années 2024 à 2028.

Cette approche visionnaire nous permet de rester fidèles à notre mission et de continuer à avoir un impact positif sur la vie des filles et des femmes dans toute l’Afrique.

Nous exprimons notre sincère gratitude aux équipes de suivi et d’évaluation assidues pour leur travail précieux dans l’évaluation de nos progrès et l’orientation de nos efforts futurs. Leurs efforts contribuent de manière significative à la croissance et à l’efficacité du FAWE.

Au cours de l’année écoulée, le FAWE a réalisé avec succès l’évaluation finale d’un projet financé par NORAD, lequel a été mis en œuvre au Mali et à Zanzibar. L’une des principales recommandations du rapport est de reproduire le succès du projet dans d’autres antennes du FAWE.

Le FAWE a profité d’une excellente occasion pour améliorer sa visibilité et répondre aux exigences de la subvention du gouvernement néerlandais en publiant sur l’Initiative internationale pour la transparence de l’aide (IITA). Cette étape nous permet non seulement d’accroître notre transparence, mais aussi de présenter notre travail à un public plus large. En outre, la publication sur l’IITA est une condition préalable essentielle à l’obtention de futures subventions du gouvernement néerlandais, ce qui ouvre la voie à encore plus de possibilités de collaboration et de changement positif. Dans un esprit de collaboration et de soutien, l’équipe du Secrétariat régional (SR) du FAWE a entamé une série de visites et de contrôles trimestriels auprès de ses antennes. Ces visites constituent des opportunités inestimables pour l’équipe du SR de fournir des conseils et un soutien dans la mise en œuvre de nos programmes. Nous croyons en la force de nos antennes et, grâce à ces visites de contrôle, nous visons à offrir le soutien nécessaire pour assurer leur succès continu. Les visites effectuées au Sénégal, au Mozambique, au Liberia et en Tanzanie illustrent notre engagement à favoriser des partenariats solides et à fournir un soutien significatif à nos sections.

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Le personnel, les membres du conseil d’administration et les fonctionnaires du FAWE RS et de l’antenne de Zanzibar prennent une photo de groupe et des représentants du gouvernement prennent une photo de groupe visite de suivi à Zanzibar en mars 2022.
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Ces visites sont plus que de simples exercices de contrôle ; elles sont l’expression de notre soutien sans faille et de notre dévouement à la mission collective du FAWE. En travaillant de concert avec nos antennes, nous créons un environnement de collaboration et d’apprentissage partagé, ce qui nous permet d’avoir un impact durable sur la vie des filles et des femmes dans ces pays.

Nous exprimons notre gratitude à l’équipe du Secrétariat régional du FAWE pour les efforts déployés sans relâche dans la conduite de ces visites et pour son engagement à soutenir et à orienter nos antennes. C’est grâce à leur dévouement que nous pouvons continuer à soutenir et à autonomiser les jeunes femmes en Afrique. Exemples de réussite du programme HEAP

Passer du désespoir à la réussite

Miriat Nangobi

Ouganda, District de Buyende - Antenne nationale du FAWE Ougan-

“La bourse HEAP du FAWE Ouganda a marqué le début de la transformation de ma vie. Grâce à cet appel, j’ai appris que j’avais obtenu la bourse du FAWE Ouganda/Mastercard pour poursuivre une licence en sciences agricoles à l’Université de Busitema et que je devais me présenter à l’Université des sciences et technologies de Mbarara pour le programme d’orientation prolongé. Je n’arrivais pas à croire que j’allais commencer mes études universitaires ; ma mère était si impatiente pour moi.

Le FAWE Ouganda a payé tous mes frais de scolarité, financé mes projets d’entreprise universitaires, m’a rendu visite chaque semestre et m’a versé une allocation qui m’a permis de bien me concentrer et de travailler dur sur le plan académique. J’ai réfléchi à ce que je pourrais faire en dehors des cours pour multiplier mon allocation et j’ai opté pour un commerce d’argent mobile et de biscuits. J’ai eu la chance de voir mon entreprise prospérer, mais je n’ai pas oublié pourquoi j’étais allé à l’université. L’entreprise m’a permis de payer les frais de scolarité de certains de mes frères et sœurs, qui sont actuellement en troisième année. J’ai également commencé à cultiver des bananes et à mettre en place une porcherie dans le village pendant la pandémie, ce qui m’a permis d’augmenter mes revenus et d’acquérir de l’expérience dans mon domaine d’études. Au cours de ma quatrième année d’études, j’ai eu l’occasion de mener mes recherches sur la qualité des semences en collaboration avec la National Agriculture Semi-Arid research resources institute. Je suis heureuse de dire que je devrais publier mon article d’ici la fin de l’année 2022. C’est avec humilité que j’ai obtenu mon diplôme de licence en agriculture de l’Université de Busitema, avec une mention très bien. Merci beaucoup au FAWE Ouganda et à la Fondation Mastercard de m’avoir accompagnée dans mes études et de m’avoir merveilleusement encadrée.”

Cleophus Komujuni

Ouganda, District de Kanungu - Antenne du FAWE Ouganda

“J’ai obtenu le baccalauréat en 2017 avec 9 points en biologie, chimie et mathématiques (BCM). Après avoir reçu mes résultats, mes espoirs de poursuivre des études supérieures ont été anéantis parce que je n’ai pas réussi à obtenir les points nécessaires pour être accepté dans le programme de mérite officiel. Issue d’un milieu modeste, mon père n’avait pas les moyens de payer les frais de scolarité. Grâce à l’appui du FAWE Ouganda, mon rêve universitaire s’est réalisé. En outre, j’ai réussi à rénover notre vieille maison, à construire une maison commerciale à une porte avec l’électricité, à lancer un projet de service d’argent mobile à la maison pour accroître notre épargne, à payer les frais de scolarité de mon jeune frère à l’Université de Kyambogo et ceux d’une jeune fille de mon village qui est maintenant en septième année d’école primaire. Merci au FAWE Ouganda et à la Fondation Mastercard.”

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Miriat Nangobi Cleophus Komujuni

CHAPITRE: ESPACE DU PERSONNEL

En 2019, le FAWE et la VVOB ont noué une belle collaboration qui a abouti à l’élaboration du manuel GRP4ECE. Ce remarquable manuel a été conçu dans un but précis : donner aux enseignants du préscolaire et aux chefs d’établissement les moyens de lutter contre les stéréotypes de genre préjudiciables. Il visait à créer un espace sûr où ces stéréotypes pourraient être efficacement confrontés et démystifiés, permettant ainsi aux jeunes esprits de s’épanouir sans limites. Cependant, le sort en a voulu autrement, car la pandémie de COVID-19 est venue perturber nos programmes soigneusement élaborés, y compris les activités scolaires. Mais face à cette situation, le FAWE n’a jamais perdu de vue sa mission. Lorsqu’une lueur de normalité est revenue en 2022, nous n’avons pas perdu de temps pour reprendre nos efforts afin de renforcer notre travail dans le domaine de l’éducation et de la protection de la petite enfance (EPPE). Nous avons vu là une occasion de saisir le moment et de tirer le meilleur parti de notre participation aux programmes de soins et d’éducation de la petite enfance.

Avec beaucoup d’enthousiasme, le FAWE a soumis un résumé intitulé “Early Childhood Care and Education in Times of Crisis: Best Practice and Advocacy Opportunities” (Soins et éducation de la petite enfance en temps de crise : Meilleures pratiques et opportunités de plaidoyer) à la prestigieuse Conférence mondiale sur l’éducation et la protection de la petite enfance à Tachkent, en Ouzbékistan. Cette opportunité remarquable nous a non seulement apporté beaucoup de satisfaction, mais a également placé le FAWE à l’avant-garde du plaidoyer et de l’élaboration des programmes d’enseignement en matière de soins et d’éducation de la petite enfance. C’était l’occasion de montrer

notre engagement permanent en faveur de l’éducation de la petite enfance et le pouvoir de transformation qu’elle représente.

Mais le parcours ne s’est pas arrêté par là. Dans le cadre d’une autre collaboration agréable, le FAWE s’est associé à VVOB et Plan International pour soumettre un résumé intitulé: “Advancing Gender Equality in and through Early Childhood Education.” (Promouvoir l’égalité des sexes dans et à travers l’éducation de la petite enfance).

Cette proposition a donné lieu à une présentation virtuelle lors de la Conférence de la Société d’éducation comparée et internationale, le 15 février 2023. Cet événement nous tient à cœur car il nous offre une plateforme pour partager nos précieuses connaissances et contribuer à l’avancement de l’égalité des sexes dans le domaine de l’éducation et de la protection de la petite enfance.

En ce qui concerne l’avenir, nous nous réjouissons des activités dynamiques et des opportunités incroyables qui se présentent à nous dans le cadre de nos efforts visant à alimenter le programme EPPE au sein du FAWE et à promouvoir l’EPPE partout en Afrique. Ensemble, nous continuerons à jeter les bases du changement, en veillant à ce que chaque enfant reçoive une éducation précoce affectueuse et inclusive qui ouvre la voie à un avenir plus prospère.

L’EFFICACITÉ DES POLITIQUES DE

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RÉINTÉGRATION SCOLAIRE POUR LES MÈRES ADOLESCENTES EN AFRIQUE: QUELLES SOLUTIONS?

Par Teresa Omondi Adeitan, directrice exécutive adjointe du FAWE Afrique “J’aimerais reprendre mes études mais je n’ai personne à qui confier mon fils. J’ai également besoin d’argent pour son entretien..... C’est impossible de gagner de l’argent pendant que je suis à l’école” Abigael* 15 ans, Kenya.

La majorité des pays africains ont enregistré un nombre élevé de grossesses précoces pendant la période de confinement liée au COVID 19. Au Kenya, plus de 150 000 adolescentes sont tombées enceintes sur une période de trois mois en 2020, ce qui représente une augmentation de 40 % du nombre total de grossesses précoces. Ces chiffres continuent d’augmenter et les pays sont confrontés au dilemme de trouver des moyens efficaces de soutenir les mères adolescentes, alors que dans certains pays, les services de santé sexuelle et reproductive n’étaient pas une priorité. Malheureusement, avec la levée des confinements et la rentrée scolaire, on semble partir du principe que toutes les jeunes filles enceintes sont prêtes à reprendre l’école et qu’elles doivent donc y retourner tant que les politiques sont favorables. La déclaration d’Abigael est un appel à une réflexion plus approfondie sur l’appel au ralliement pour les politiques de réintégration en Afrique, elle appelle à des stratégies pour la connaissance et les compétences au-delà de l’éducation primaire et secondaire stricte.

Les filles scolarisées deviennent sans aucun doute des femmes instruites qui sont compétitives et qui ont la possibilité de jouer un rôle essentiel dans le domaine socio-économique, dans la gouvernance et dans les processus démocratiques de leur société. Le monde, en particulier l’Afrique subsaharienne, a été confronté à des changements sociaux, économiques et politiques majeurs qui ont eu un impact sur l’éducation pour tous. Les grossesses précoces sont devenues un facteur qui empêche les filles et les jeunes femmes de réaliser leur rêve de sortir de la pauvreté en Afrique.

Le rapport de l’UNICEF indique qu’avant la crise du Covid-19, il était difficile d’obtenir des informations ou des données fiables sur les grossesses et les mariages précoces, mais que la situation actuelle présentée par les informations disponibles est inquiétante pour de nombreuses jeunes filles de la région subsaharienne. Par exemple, le rapport montre qu’au Malawi, en

juillet 2020, le nombre de filles âgées de 10 à 19 ans engrossées au cours du premier semestre de 2020 a potentiellement augmenté de 35 % par rapport à la même période en 2019 ; en Ouganda, on estime que le nombre de grossesses précoces a doublé dans le district de Nwoya quand on compare les tendances de janvier à mars et d’avril à juin 2020. Après la réouverture des écoles, de nombreux gouvernements ont dû faire face à la situation inquiétante des mères adolescentes.

Les résultats des rapports nationaux commandés par le Forum des éducatrices africaines (FAWE) Afrique, au Sénégal, au Malawi, en Namibie et en Tanzanie, ont permis de formuler des recommandations concrètes sur les politiques de réintégration des mères adolescentes. Les rapports soulignent la nécessité d’une large sensibilisation aux politiques de réinscription, qui devraient idéalement être menées dans le cadre d’une approche multipartite impliquant les représentants gouvernementaux concernés, la société civile, les administrateurs scolaires, les chefs religieux et les structures communautaires/ familiales. Les rapports recommandent également l’engagement du gouvernement dans la mise en œuvre des politiques, par exemple en donnant aux responsables au niveau du district les moyens de veiller à ce que les écoles réintégrent les filles qui souhaitent retourner à l’école et à ce qu’elles offrent un environnement favorable à ces enfants-mères. L’institutionnalisation d’un programme complet de conseils pour les adolescents (garçons et filles), les mentors et les autres groupes vulnérables à l’école est l’un des moyens de créer des environnements favorables. Il est également urgent de mettre en place un programme d’études normalisé pour le mentorat et un programme de formation pour les enseignants et les élèves mentors.

En ce qui concerne le soutien aux mères adolescentes confrontées à des défis similaires à ceux d’Abigael, les rapports du FAWE recommandent aux ministères de l’éducation d’accorder une attention particulière aux ménages dont le chef de famille est un enfant. Qu’est-ce que cela signifie pour ces enfants de reprendre l’école? A quels systèmes de soutien ont-ils accès? Il est inévitable que si un soutien psychosocial n’est pas apporté à ces filles, elles abandonneront définitivement l’école pour s’occuper de leurs bébés.

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Il existe plusieurs approches pour proposer un soutien psychosocial. Premièrement, pour les filles prêtes et désireuses de retourner à l’école primaire et secondaire formelle, en plus des conseils, les écoles peuvent envisager un soutien sous forme de services de garderie pour ces filles et, si possible, aider les mères adolescentes et leurs parents à avoir une activité génératrice de revenus pour subvenir aux besoins du bébé et retenir la mère adolescente à l’école. Le FAWE a récemment lancé un programme pilote visant non seulement à aider les mères adolescentes à retourner à l’école, mais aussi à gérer de petites entreprises pour subvenir à leurs besoins de base. Le programme se fait également le champion d’une formation à la pédagogie sensible au genre pour aider les enseignants à répondre aux besoins éducatifs des mères adolescentes en plus de ceux de la population scolaire en général.

Deuxièmement, pour les filles qui, pour diverses raisons, ne se sentent pas à l’aise pour retourner à l’école primaire et secondaire formelle, le FAWE se fait le champion de la réintégration dans l’enseignement supérieur ; la formation technique et volontaire. Les mères adolescentes peuvent acquérir des connaissances et des compétences qui leur permettront d’améliorer leur vie dans un délai plus court. Le FAWE soutient la formation technique et volontaire pour les filles non scolarisées. Les politiques de réintégration doivent s’appliquer et être prises en compte de manière efficace pour la formation technique et volontaire.

Troisièmement, le FAWE met fin à l’idée selon laquelle les garçons et les hommes sont les seuls responsables des grossesses précoces. Le FAWE tend également la main aux garçons et aux jeunes hommes qui ont été piégés en tant que pères adolescents. Les adolescents, garçons et filles, doivent participer à l’élaboration de solutions. Les garçons peuvent être les champions de la communauté pour des politiques de réintégration appropriées et efficaces. En outre, les garçons et les jeunes hommes doivent être les ambassadeurs de la communauté pour lutter contre les pratiques néfastes telles que le mariage précoce et encourager les filles à poursuivre leurs études.

D’une manière générale, il va de soi que les grossesses précoces diminuent considérablement les possibilités pour une fille de terminer ses études, ce qui contribue à perpétuer le cycle de la pauvreté . Les enfants nés de mères qui n’ont pas terminé leurs études sont plus susceptibles de ne pas poursuivre pleinement leur propre éducation . Tous les acteurs intéressés sont appelés à veiller à ce que les politiques proposées soient appropriées et répondent aux besoins spécifiques des mères adolescentes. Les politiques ne doivent pas seulement garantir la réintégration, mais aussi aborder les facteurs qui assureront la rétention et la transition vers des niveaux supérieurs d’éducation et/ou le statut socio-économique désiré.

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Photo credits: GPE

CHAPITRE: ESPACE DES HÉROÏNES

En 2022, le FAWE a malheureusement perdu deux éducatrices reconnues qui ont consacré leur temps, leurs compétences et leur passion à l’amélioration et à l’autonomisation des filles africaines. Ces personnalités ont apporté des contributions significatives au domaine de l’éducation et ont joué un rôle essentiel dans la promotion de la mission du FAWE.

Leur dévouement et leur engagement à promouvoir l’éducation des filles ont été une véritable source d’inspiration. Elles ont eu un impact durable sur la vie d’innombrables jeunes filles, les aidant à surmonter les obstacles et à poursuivre leurs aspirations en matière d’éducation. Leur passion et leur expertise manqueront profondément à la communauté du FAWE et à l’ensemble du paysage éducatif.

Leur héritage nous rappelle l’immense valeur de leur travail et l’importance de poursuivre leur mission afin d’offrir une éducation de qualité et des opportunités aux filles en Afrique. Le FAWE rend hommage à leur mémoire en défendant leur vision, en faisant le plaidoyer en faveur de l’égalité des sexes dans l’éducation et en veillant à ce que chaque fille ait la possibilité de réaliser son potentiel.

Bien que physiquement absentes, leur esprit et leur influence continueront à nous orienter et à nous inspirer. Leurs contributions ont laissé une empreinte inoubliable dans la vie de ceux qu’elles ont touchés, et leur dévouement continuera à façonner l’avenir de l’éducation des filles en Afrique. Leur mémoire sera toujours chère, et leur passion pour l’autonomisation des filles restera une lumière qui orientera les efforts continus du FAWE pour créer un monde plus équitable et plus inclusif grâce à l’éducation.Remembering the

Late Ms. A la mémoire de la regrettée Mme Berthe Meda, Présidente du Conseil d’administration du FAWE Burkina Faso

Mme Meda a occupé le poste de Présidente exécutive par intérim et de Vice-présidente du Conseil d’administration du FAWE Burkina Faso, où elle a joué un rôle déterminant dans la promotion de l’éducation des filles. Son engagement pour cette cause s’est manifesté par sa participation à la création de l’AFED (Association des femmes éducatrices du développement), qui s’est ensuite transformée en Forum des éducatrices africaines (FAWE) du Burkina Faso.

En sa qualité d’inspectrice de l’éducation retraitée, Mme Meda était largement reconnue pour son dévouement sans faille, ses efforts acharnés et son sens exemplaire des responsabilités dans la promotion de l’éducation des filles. Son impact et ses contributions resteront à jamais dans nos mémoires, car elle laisse derrière elle un héritage marqué par ses qualités exceptionnelles de personne pleine de compassion et de bienveillance. Les souvenirs de Mme Meda et l’influence profonde qu’elle a eue sur la vie d’innombrables filles au Burkina Faso resteront chers à nos mémoires. Sa passion pour l’autonomisation des filles par l’éducation continuera à nous inspirer dans la poursuite de sa vision et dans nos efforts pour créer une société plus inclusive et plus équitable.

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A la mémoire de la Professeure Christine Dranzoa, Présidente du Conseil d’administration du FAWE Afrique (2014-2017)

Jusqu’à sa disparition, la professeure Dranzoa occupait le poste prestigieux de vice-chancelière de l’université Muni, l’une des plus importantes universités publiques d’Ouganda. Son leadership exceptionnel a permis à l’université de devenir la sixième plus grande université du pays.

Pendant son mandat en tant que Présidente du Conseil d’administration du FAWE Afrique de 2014 à 2017, Mme Dranzoa a soutenu sans réserve la mission du FAWE visant à promouvoir l’égalité des sexes dans le secteur de l’éducation en Afrique. L’une des réalisations remarquables au cours de cette période a été l’élaboration par le FAWE de la Stratégie pour l’égalité entre les hommes et les femmes (GES4CESA), qui offre des orientations complètes aux Etats membres africains pour l’intégration des perspectives de genre dans la mise en œuvre de la Stratégie continentale pour l’éducation en Afrique (CESA 2016-2025). La Professeure Dranzoa a joué un rôle important dans la réalisation de cette initiative, démontrant ainsi son engagement permanent en faveur de la cause du FAWE.

Au-delà de ses rôles de dirigeante, la Professeure Dranzoa a été un mentor respecté par de nombreuses personnes et une formidable championne des droits des filles. Tout au long de sa vie et de sa carrière, elle a défendu sans relâche l’égalité entre les sexes, soulignant l’importance d’offrir une éducation de qualité et des opportunités de formation aux femmes et aux filles.

L’impact du dévouement et du plaidoyer de la Professeure Dranzoa continuera de produire ses effets au sein du FAWE et au-delà. Son héritage inspirera les générations futures à lutter pour l’égalité des sexes dans l’éducation et à travailler à la création d’une société plus inclusive où chaque fille a la possibilité de s’épanouir.

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Lire ci-dessous les messages de condoléances du Conseil d’administration du FAWE Afrique.

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CHAPITRE: APERÇU DU DÎNER DE CHARITÉ ORGANISÉ PAR LE FAWE

La réussite est souvent attribuée à l’éducation, et bien que cette affirmation puisse paraître clichée, elle n’en demeure pas moins vraie. L’éducation joue un rôle essentiel dans la création d’opportunités qui, autrement, resteraient hors de portée. Il est impératif que les gouvernements et toutes les parties prenantes assument leurs responsabilités en garantissant l’accès à une éducation de qualité pour tous

les enfants, en mettant particulièrement l’accent sur l’autonomisation des filles. En donnant la priorité à l’éducation, les gouvernements peuvent avoir un impact positif sur les individus et la société dans son ensemble.

L’éducation permet aux enfants de se doter des connaissances, des compétences et de la confiance dont ils ont besoin pour mener leur vie, poursuivre leurs aspirations et contribuer utilement à la vie de leur communauté. Elle ouvre la voie à un large éventail de possibilités, permettant aux individus de surmonter les contraintes de la pauvreté et de la discrimination.

Il est particulièrement important de garantir l’égalité d’accès à l’éducation pour les filles. En investissant dans l’éducation des filles, les sociétés peuvent réaliser leur plein potentiel et bénéficier de leurs contributions inestimables. Les filles instruites deviennent des femmes autonomes qui participent activement à la vie sociale, économique et politique, favorisant ainsi le progrès et le développement durable.

Il est de la responsabilité collective des gouvernements, des décideurs politiques, des éducateurs, des parents et des communautés de créer un environnement favorable qui soutient et

Vous ne rencontrerez peut-être jamais les filles que vous avez aidées à accéder à l’éducation en Afrique, mais ce que mais ce que vous devez savoir, c’est que vous avez laissé une une marque positive ; ce ne sera plus jamais ne sera plus jamais la même.

encourage l’éducation. Un financement adéquat, des politiques inclusives, des programmes scolaires tenant compte de l’égalité des sexes, des cadres d’apprentissage sûrs et des interventions ciblées sont autant d’éléments essentiels d’une approche globale de l’éducation.

En reconnaissant le pouvoir transformationnel de l’éducation et en travaillant ensemble, nous pouvons briser les barrières, éliminer les inégalités et créer un monde où chaque enfant, quel que soit son sexe ou son milieu, a des chances égales de s’épanouir et de réussir.

Le FAWE a entrepris une initiative louable de plaidoyer en faveur de l’accès à l’éducation, du maintien des filles à l’école et de leur réussite scolaire. Conscient des divers obstacles qui entravent l’éducation des filles et leurs résultats scolaires, le FAWE s’est engagé à relever ces défis.

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Teresa Omondi-Adeitan, Directrice exécutive adjointe, FAWE Africa

Dans de nombreuses régions du continent africain, la violence basée sur le genre est un obstacle qui empêche les filles de s’inscrire à l’école. De plus, les filles sont souvent confrontées à des abus basés sur le genre au sein même de l’environnement scolaire. Afin de lutter contre ce fléau régional et international croissant, le FAWE a organisé un dîner de gala de charité le 25 novembre 2022, pour commémorer les 16 jours d’activisme international contre la violence basée sur le genre (du 25 novembre au 10 décembre). L’événement avait pour thème “ Unissons l’Activisme pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles!”. A cette occasion, le FAWE a lancé une campagne intitulée “Plus de 16 millions de filles bénéficient de l’éducation en Afrique ; l’avenir appartient aux FILLES!” dans le but de collecter 16 millions de shillings kenyans (environ 160 000 dollars) dans le cadre du Fonds pour l’éducation des filles africaines.

Le gala de bienfaisance a été honoré par la présence d’invités estimés, dont la Reine Zulu Sa Majesté la Reine Nozizwe Ka-Mulela Zulu, Hon. Dr. Mary Goretti, la Ministre des affaires Karamoja et femme membre du Parlement du district de Manafwa, le Dr. Julius Jwan, Secrétaire principal du Département d’Etat pour la formation professionnelle et technique, et Julie Gichuru, Responsable des affaires publiques et de la communication à la Fondation Mastercard. D’éminents leaders dans le domaine de l’éducation de toute l’Afrique, représentant des agences

gouvernementales, des institutions académiques, des organisations de la société civile, des entreprises, des Antennes nationales du FAWE, des anciens bénéficiaires, des membres et des amis du FAWE, se sont réunis pour mobiliser collectivement les fonds dont on a un besoin urgent.

Les participants ont été profondément émus par les témoignages des anciens bénéficiaires du FAWE et ont apprécié le discours passionnant d’Adele Onyango.

Grâce à la générosité des particuliers et des entreprises sponsors, le dîner de charité a permis de mobiliser plus de 5 000 000 de shillings kenyans. Cette réalisation remarquable transformera positivement la vie de milliers de filles.

Le FAWE tient à exprimer sa profonde gratitude à tous ceux qui ont contribué financièrement et par d’autres moyens. Votre soutien sans faille, tant en personne qu’en ligne, est largement apprécié. Vos contributions auront un impact significatif sur l’autonomisation des filles africaines, leur permettant de poursuivre leurs rêves et de réaliser leur plein potentiel.

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Sa Majesté la Reine Nozizwe Ka Mulela-Zulu prononce un discours lors du dîner de gala du FAWE.
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Diana Atsieno, ancienne boursière du FAWE, fait un discours

La Directrice exécutive du FAWE Martha R.L Muhwezi (à droite) présente un cadeau au Dr Mary Goretti Kitutu Kimono, Ministre des affaires Karamoja et députée du district de Manafwa.

contre la violence basée sur le genre, intervient lors du dîner

Légende: Partage du gâteau cérémonial. (Julius Jwan, Secrétaire principal, Département d’Etat pour la formation professionnelle et technique; Julie Gichuru, Responsable des affaires publiques et de la communication à la Fondation Mastercard; Martha Muhwezi, Directrice exécutive du FAWE Afrique; Sa Majesté la Reine Nozizwe Ka Mulela-Zulu ; et l’Honorable Simone De Comarmond, Présidente du Conseil d’administration du du FAWE Afrique).

L’équipe du Secrétariat régional du FAWE prend une photo avec la Reine Zulu, Sa Majesté la Reine Nozizwe Ka-Mulela Zulu, après le dîner de gala du FAWE

Dr Julius Jwan, Secrétaire principal du Département d’État à la formation professionnelle et technique (VTT), prononçant son allocution lors du dîner de gala du FAWE.

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Simone De Comarmond, Présidente du Conseil d’administration du FAWE Afrique annonce le gagnant d’une tombola lors du dîner de gala du FAWE. du FAWE.
www.fawe.org FAWE House Chania Avenue, Off Wood Avenue Kilimani, PO Box 21394-00505, Ngong Road, Nairobi, Kenya. +254 709 436 000/+254 714 606 629/+254 736 387 000 Forum for Af rican Women Educationalists FAWE Af rica @RsFawe

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