communes La Lettre des élus socialistes et républicains N° 4 - 20 février 2011
Sommaire Actu nationale - En bref L’Appel pour une autre politique du logement Focus Révolution durable dans le Gers Argumentaire Cantonales Comment améliorer la participation électorale En bref Transports ferroviaires : des maires en colère L’élue de la semaine Najat Belkacem-Vallaud
Argumentaire (p.3) Les 30 ans du 10 mai Le 10 mai 2011 célébrera les 30 ans de la victoire de François Mitterrand en 1981. Martine Aubry a chargé Jean Glavany de présider un groupe de travail qui coordonnera l'ensemble des initiatives prises par le Parti à cette date. Le Parti a besoin de savoir très rapidement, pour proposer un dispositif pertinent et utile, les initiatives prises dans les villes pour mardi 10 mai prochain. Pour faciliter la transmission des informations, Mathieu Bourgasser (mathieu.bourgasser@parti-socialiste.fr, 01 45 56 77 48 ou 06 85 02 44 00) est, au siège du PS, en charge de coordonner ce beau projet. Merci de bien vouloir le contacter en lui indiquant les interlocuteurs des initiatives prévues.
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Chaque élection cantonale est aussi une élection nationale
départements et régions de france
NOUVEAU ! NUMERO 4
Vous partagez sans doute l’impression que les médias nationaux sont très silencieux sur les échéances cantonales. Ce n’est pas qu’une impression. Pour la première fois, ainsi en a décidé la droite, il n’y aura pas de suspension des travaux de l’Assemblée nationale pour ces élections. Le gouvernement et ses relais minimisent systématiquement l’importance des scrutins du 20 et 27 mars. La droite cherche à discréditer par avance les messages politiques nationaux qu’on pourra retirer des résultats de ces prochaines élections. D’ailleurs, nombreux sont les candidats UMP à masquer leur appartenance partisane sur le terrain : pas de parti, pas de logo, pas de soutien à Nicolas Sarkozy… et pas de programme national ! Mais la droite veut également disqualifier l’influence que ces résultats auront dans la vie quotidienne des Français, quitte à nourrir la défiance et la résignation. Circulez, il n’y a rien à voir ? Si, il y a à voir ! Localement, la victoire appartiendra à celui qui mobilisera le mieux ses électeurs, dès le premier tour. La modification des modalités de qualification pour le deuxième tour pardonnera encore moins la division à gauche. Vous trouverez quelques rappels sur la mobilisation en page 3 : présence, programme, porte-à-porte ! Malgré la proportion déjà forte de Conseils généraux à gauche, nous pouvons encore progresser. Et ce sera bien un message politique national. Un message d’opposition des Français aux politiques de Nicolas Sarkozy, mais aussi d’adhésion aux politiques publiques socialistes et républicaines. Ces victoires, et à défaut chacune des voix gagnées sur le terrain, nous aurons à nous en servir très vite, parce que dès aujourd’hui plusieurs combats politiques sont en train de se nouer. Sur la réforme des collectivités territoriales, d’abord. La composition, actuellement en cours, des commissions départementales de coopération intercommunale, doit recueillir toute notre vigilance : le redécoupage de la carte intercommunale, prévue pour la fin de l’année, sera très lourd de conséquences. Par ailleurs, nous devrons peser le plus possible sur le redécoupage des cantons, prévu avant l’été. La remise à plat du financement de la « dépendance », annoncée pour cette année par le Président de la République, promet un combat politique que l’on doit anticiper dès cette campagne cantonale, du fait des compétences des Conseils généraux. Si nous ne mobilisons pas les Français, dès maintenant, nous aurons à l’arrivée la solution UMP, facile à imaginer : dépenses à la seule charge des Départements, et captation des profits par les assurances privées. Plus que jamais, les élections cantonales des 20 et 27 mars sont une étape déterminante de la vie politique de notre pays et de la vie quotidienne des Français. Bonne campagne à tous ! Marylise Lebranchu Présidente de la FNESR
La lettre électronique de Communes de France et de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains 8 bis, rue de Solférino - 75007 Paris • Téléphone 01 42 81 41 36 • Fax 01 48 74 00 78 • redaction@mde-communes-de-france.fr
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L’Appel pour une autre politique du logement e 16 février à Clamart, Martine Aubry a lancé l'appel pour une Lpréoccupation autre politique du logement. « Le logement est un des sujets de majeure des Français, a expliqué la première secré-
taire du PS. Nous n'attendons pas 2012 pour agir partout là où nous sommes. Les élus, sur le terrain, font partout où ils le peuvent une politique de logement social », a souligné Martine Aubry. En présence de Bertrand Delanoë, Martine Aubry a souligné que « le maire de Paris a fait en très peu de temps fait une politique de logement social que l'on n'avait jamais vue à Paris », tout comme Pierre Cohen, maire de Toulouse, et Adeline Hazan, maire de Reims, qui participaient au lancement de cet appel. « Nous sommes dans une position de crise », a affirmé Martine Aubry, rappelant que « 3,5 millions de Français sont mal logés, 1,2 million sur la liste d'attente pour avoir un HLM et 1 million qui vivent dans des logements insalubres ». La première secrétaire a également pointé le désengagement de l'État, qui « apportait 8 000 € il y a dix ans pour un PLUS, contre 800 aujourd'hui ».
Mobilisation de la société
lui coûtent deux logements sociaux, a-t-elle résumé. Supprimons ces dispositifs qui ne profitent qu'à quelques-uns et réorientons nos efforts », a lancé Nathalie Perrin-Gilbert.
Réorienter les efforts « On oblige les bailleurs sociaux, à l'aide des loyers, à financer les logements à construire », pour pallier le désengagement de l'État, a noté Jacques Bigot, maire d'Illkirsch-Graffenstaden (Bas-Rhin) et président de la Communauté urbaine de Strasbourg. Adeline Hazan, maire de Reims, a présenté la mesure qui consiste à inclure un tiers de logement social dans chaque nouveau programme : « C'est une disposition que nous faisons déjà dans nos villes, et que nous souhaitons voir inscrite dans la loi ». Jacques Salvator, maire d'Aubervilliers, a plaidé pour une hausse de la taxe sur les logements vacants, décidée par l'État, qui permettrait de remettre des logements sur le marché. Jean-Yves Le Bouillonec, député-maire de Cachan, a conclu en appelant à l'accès à la "dignité républicaine", celle qui permet à chacun de vivre, de se soigner, et d'être logé : « C'est une pierre fondatrice du rendez-vous des socialistes avec les Français ».
Martine Aubry a ensuite détaillé les "moyens nouveaux" que les soPour signer l’Appel : http://www.parti-socialiste.fr/articles/les-premiers-sicialistes demandent pour une autre politique du logement. Parmi gnataires ceux-ci, en finir avec les avantages fiscaux abusifs pour les investissements locatifs ainsi qu'un encadrement de la hausse des prix à la relocation. « C'est le début d'une moLes premiers signataires bilisation de la société française », a expliqué Marie-Noëlle Martine Aubry (Lille), JacLienemann, ancienne ministre du logement et présidente ques Bigot (llkirch-Grafde la Fédération nationale des sociétés coopératives HLM. fenstaden), Jean Yves Le « Deux tiers des nouveaux logements ont été produits pour Bouillonnec (Cachan), le tiers des Français les plus riches, a-t-elle souligné. Si tous Alain Cacheux (président les élus respectaient la loi SRU, ça ferait 400 000 logements de Lille Métropole Habitat, sociaux supplémentaires ». président de la Fédération Bertrand Delanoë a détaillé pour sa part les mesures prises nationale des offices pupar la mairie de Paris pour encadrer les loyers de l'immobilier, notamment l'interdiction pour le propriétaire d'augblics de l'habitat), Michel menter « de manière inconsidérée » la hausse des loyers, Champredon (Evreux), dispositif qu'il a proposé sans succès au premier ministre Pierre Cohen (Toulouse), Bertrand Delanoë (Paris), Valérie Fourneyd'étendre à la première location et la relocation. « S'il y a ron (Rouen), Adeline Hazan (Reims), Philippe Kaltenbach (Clamart), un domaine dans lequel il faut protéger, c'est celui du logeMarie-Noëlle Lienemann (présidente de la Fédération nationale des ment », a résumé Bertrand Delanoë. Nathalie Perrin-Gilbert, coopératives HLM), Nathalie Perrin-Gilbert (secrétaire nationale du secrétaire nationale du PS au logement, a insisté sur le disPS au logement, maire du 1er arrondissement de Lyon), Thierry Repositif de défiscalisation Scellier, qui « coûte cher à l'État » pentin (sénateur de Savoie), Jacques Salvator (Aubervilliers). et favorise la spéculation. « Un Scellier coûte à l'État ce que 2
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argumentaire - cantonales mars 2011 - argumentaire - cantonales mars 2011
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Comment améliorer la participation électorale ?
Les élections cantonales font l'objet d'une stratégie d'évitement de la part du pouvoir. À aucun moment, l'UMP n'engage le débat sur les questions relevant de la compétence des conseils généraux. Or, l'enjeu de la mobilisation sera déterminant
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a participation électorale était, au premier tour des élections régionales de 2010, de 48,79 %, et au premier tour des cantonales de 2008, de 44,53 % (dans un contexte de jumelage avec les élections municipales). En 2004, sur les mêmes cantons, l'abstention s'élevait à 36,09 %. Or, nous savons qu'une victoire électorale est davantage le fruit d'une mobilisation meilleure d'un camp sur l'autre que de transferts massifs de suffrages d'un camp vers l'autre. Le PS s'efforce de politiser les enjeux de ces élections qui concernent tous les départements mais seulement la moitié des cantons. Dans un tel contexte, il s'agit de mettre en place des dispositifs militants susceptibles de favoriser la participation de notre électorat.
Cibler les bureaux de vote Il convient de relayer l'effort de politisation opéré par le Parti socialiste en développant des techniques simples susceptibles d'amener les électeurs de notre camp à se mobiliser davantage. Il est souhaitable de mentionner sur tous les documents de campagne la date des élections cantonales (20 & 27 mars). Peu connues de nos concitoyens, les dates doivent être rappelées dans toutes les communications. Au préalable, il est nécessaire de pratiquer un ciblage des bureaux de votes qui votent à gauche et qui s'abstiennent tendanciellement plus que la moyenne. Il est préférable de cibler en fonction des précédentes cantonales, régionales et municipales. Dans une élection à l'échelle du canton, le ciblage peut donc s'effectuer par communes/bureaux de votes, selon la taille du canton concerné.
Le porte à porte : une technique efficace Ces élections cantonales sont l'occasion, avant 2012, de mettre en pratique le porte-à-porte de manière plus systématique que par le passé. Elle est en effet l’une des techniques les plus efficaces pour inciter les électeurs à se déplacer et pour les convaincre. Fortement personnalisée, l'élection cantonale implique un contact personnel entre le candidat et les électeurs. Le porte-à-porte est donc la technique la plus adaptée pour rencontrer les électeurs. Il est toutefois préférable que le candidat soit accompagné (de son (ou de sa) remplaçant(e)). Chaque contact de 2 à 5 minutes peut déterminer la participer d'un ou de plusieurs électeurs d'un même foyer. La réédition d'une séance de porte-à-porte accroîtra les chances de mobiliser davantage d'électeurs. Il faut prévoir des créneaux horaires de 17 à 21h en semaine et de 10 à 21h le week-end, sans oublier que, la journée en semaine, retraités et étudiants peuvent se trouver chez eux. S'il convient d'adapter la technique en fonction du terrain électoral du candidat (zones urbaines ou rurales, quartiers d'habitat social ou quartiers pavillonnaires), il faut néanmoins prendre conscience de l'atout déterminant que cette technique représente face à des candidats UMP souvent peu enclins à montrer leur étiquette. À l'Université d'été du PS de La Rochelle en août dernier, un atelier était d'ailleurs consacré au développement de ces techniques, expérimentées dans le cadre de la campagne de Jean-Paul Huchon en Ile-de-France en 2010. Il vous est possible de consulter une note du Laboratoire des Idées consacrée précisément aux techniques relatives au porte-à-porte : http://www.parti-socialiste.fr/articles/frapper-aux-portes-oucomment-mobiliser-pour-les-prochaines-elections Il existe bien entendu d'autres techniques que le porte-à-porte comme les réunions aux pieds d'immeubles, les réunions d'appartement ou les appels téléphoniques (au plus près du scrutin). Gaël Brustier
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focus conseil général du gers © CdT Gers
Révolution durable dans le Gers Révolution durable : ce thème revient depuis cinq ans dans la communication du Conseil général du Gers. Un axe stratégique clé pour l'action du département
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ôles d'excellence rurale, covoiturage, bilan carbone et Agenda 21 : le Gers multiplie les initiatives en matière de développement durable. Une stratégie voulue par le président du Conseil général, Philippe Martin. Ce n'est pas un hasard si le département du Gers a formé recours contre les cultures d'OGM sur son territoire et soutient les communes du département qui souhaitent combattre ces ensemencements. Le Gers tient à sauvegarder ses paysages et ses traditions sans rien sacrifier de sa modernité ni de l'innovation. Dans ce département, on milite pour une agriculture durable. Ainsi, la publication d'un annuaire des producteurs, magasins et marchés bio, des associations pour le maintien d'une agriculture paysanne (AMAP) et des jardins partagés s'inscrit dans le cadre de son Agenda 21. Dans la même lignée, la fin de 2010 a vu l'examen du bilan carbone réalisé en 2008 et l'adoption d'objectifs ambitieux destinés à limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES). En 2007, le fonctionnement des services du Conseil général a induit une émission de 7 200 tonnes équivalent carbone. Le principal poste d'émission du Bilan carbone du Conseil général du Gers est le poste "déplacements de personnes". Les services les plus émetteurs de GES sont l'enseignement - qui concentre 33 % des émissions de GES de la collectivité et pour lequel le déplacement des personnes est prépondérant -, le transport public, qui regroupe 19 % des émissions de GES produites par les services du département, et la voirie, qui émet 18 % des GES. En réponse à cette analyse, des mesures ont été mises en place. Sont particulièrement visés l'énergie des bâtiments départementaux, l'utilisation d'énergies renouvelables, le bois en premier lieu, et l'introduction de critères carbone dans les marchés
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publics. Bien avant l'obligation faite par le Grenelle, le Conseil général du Gers était l'une des premières collectivités en France à s'être lancée dans la réalisation d'un Bilan carbone, première étape vers la définition d'un Plan Climat énergie territorial. À ce jour, une dizaine de départements ont finalisé un Bilan carbone.
Soutien à la filière agricole Mais le département ne se contente pas d'une défense "passive" de l'environnement. Ainsi, dans le cadre du second appel à projets national sur les Pôles d'excellence rurale lancé en 2010, sur les six projets gersois, quatre ont été labellisés. D'abord, le PER "Agrobio" pour la promotion de l'agriculture biologique, porté par le CEEI Gers Gascogne. En second lieu, le PER "Volailles de qualité et festives du Gers", porté par la Communauté de communes Cœur d'Astarac en Gascogne. Ensuite, le PER "Vignes et Patrimoine en Gascogne" élaboré par l'association "5 filières Gascogne Armagnac" en partenariat avec le Département. Enfin, le PER "Terra Mair, pôle de l'écoconstruction" porté par le Conseil général en collaboration avec la Chambre de métiers du Gers. Autant de succès qui permettront que la filière agricole durable s'épanouisse dans le département. Naturellement, le Conseil général ne néglige pas pour autant les aspects traditionnels de ce secteur, tel le covoiturage ou la création d'une Maison de la mobilité. Ainsi, sous l'impulsion de Philippe Martin, toutes les facettes du développement durable sont à l'honneur dans le Gers. François Couthon
actu - En bref - actu - En bref - actu - En bref - actu - En bref Transports ferroviaires : des maires en colère Les villes moyennes se disent victime de l'insuffisance de l'investissement ferroviaire. « La réorganisation actuelle de l'ensemble des lignes interrégionales doit être traitée dans sa globalité », plaident les élus de la FMVM, qui se disent également préoccupés par l'aménagement des quartiers autour des gares, dont dépendent le rayonnement et l'attractivité de leurs bassins de vie. « La gare, c'est la porte d'entrée de la ville, note ainsi Daniel Paris, maire de Sens (Yonne). Il est indispensable que l'État facilite la reprise des emprises foncières et immobilières nécessaires à leurs projets ». C'est pourquoi les maires des villes moyennes demandent un plan d'action interministériel pour les gares et les dessertes. Christian Pierret, maire de St-Dié (Vosges), dénonce l'absence de politique d'aménagement du territoire : « Il y a un Munich de l'aménagement du territoire depuis de nombreuses années. S'il faut déplacer des voies, c'est à la ville de payer ! », explique le président délégué de la FMVM, qui déplore l'immobilisme de la SNCF et de RFF. Depuis 13 ans, Christian Pierret, président délégué St-Dié attend en effet une signature pour développer un prode la Fédération des maires jet intermodal dans la perspective de l'arrivée prochaine du des villes moyennes TGV. « Investir dans les transports en commun, c'est investir dans l'avenir », lance de son côté Serge Gloaguen, maire de Digne (Alpes-de-Haute-Provence). Pour Guy Ferez, maire d'Auxerre (Yonne), « les trains du quotidien sont des trains malades, la SNCF et ses partenaires sont embourbés dans le poids du financement des TGV ». « Avoir des infrastructures c'est bien, avoir des trains qui circulent, c'est mieux », lancent les élus excédés par les défaillances, comme Michel Champredon, maire d'Evreux (Eure), qui a soutenu la manifestation organisée par les usagers Mantois et Normands début février pour dénoncer les mauvaises conditions de transports. « Il faut dispatcher l'intermodalité », propose de son côté Jean-Claude Villemain, maire de Creil (Oise). « Aujourd'hui la SNCF joue les pompiers mais ne répond pas à toutes les questions », déplorent les maires des villes moyennes. La question du service public est posée, l'intérêt des usagers relève d'une mission sociale. Pour y répondre, certains élus de la FMVM prônent clairement la recentralisation des transports ferroviaires.
www.villesmoyennes.asso.fr
Brigitte Bossu
Echo de campagne
Que peut faire le Conseil général du Pas-de-Calais pour l'économie… Au-delà de l'action économique du département en faveur du développement (aides aux créateurs d'entreprises, financement des infrastructures de transport, actions pour le tourisme…), le poids du budget du Conseil général est à prendre en compte : il représente des dépenses non délocalisables qui font tourner toute l'économie du Département. Ce n'est pas à Arras-Ouest, canton dans lequel Antoine Détourné, ancien président du MJS, est candidat, que l'on pourra dire le contraire. Alors que la mairie a laissé partir la dernière caserne de l'armée et celle des gardes-mobiles, les entreprises arrageoises (dont beaucoup, hélas, ne "sortent pas la tête haute de la crise" comme l'a dit le maire d'Arras lors de ses vœux), savent à quel point un service public fort est utile à l'économie. Jean-Louis Cottigny, conseiller
Loi Ciotti : l'opposition de Montpellier
général d'Arras-Sud, affirme
Hélène Mandroux, maire de Montpellier, et sa majorité municipale se sont prononcées pour l’abrogation de la loi Ciotti "visant à lutter contre l’absentéisme en suspendant les allocations familiales" et dont le décret a été publié au JO fin janvier. « La politique de répression n’a jamais donné de résultats probants en matière de réussite éducative. Nous en sommes convaincus ici à Montpellier où nous unissons nos moyens et nos efforts pour que l’égalité des chances s’exerce dès l’école maternelle, a précisé Hélène Mandroux. Supprimer les allocations familiales aux familles dont les enfants accumulent les absences, c’est ignorer les difficultés que certains de nos concitoyens rencontrent et reporter à plus tard les problèmes que ces situations peuvent soulever. C’est pénaliser encore les plus faibles d’entre nous. C’est à la fois injuste et contre-productif. Et au final, c’est insupportable ! Depuis 2007, 50 000 postes ont été supprimés dans l’Éducation nationale. Les prévisions pour 2011 ne nous donnent aucun espoir de changement, avec 16 000 postes de plus annoncés comme supprimés… Comment peut-on raisonnablement penser que cette hémorragie n’a pas de conséquence sur l’accompagnement scolaire dont certains enfants ont plus besoin que d’autres ? », interroge la maire de Montpellier.
per les liens entre les entre-
qu'il est possible de développrises et les organismes HLM afin de trouver des solutions aux problèmes de logement des jeunes. http://antoinedetourne.net
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l’élue de la semaine najat vallaud-belkacem
Najat Vallaud-Belkacem : « S’engager pour une charte de la diversité » Jeune femme issue de l'immigration, Najat Vallaud-Belkacem a connu un parcours exemplaire. De Sciences Po Paris à la mairie de Lyon, où elle exerce un mandat d'adjointe, récit de son engagement
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on début de parcours ressemble à celui de nombreuses jeunes femmes de ma génération, issues de l'immigration récente ou non, qui ont fait le choix des études pour exercer pleinement un métier, être autonome financièrement et accéder à quelques responsabilités, clame Najat Vallaud-Belkacem. C'était à la fois une question d'épanouissement personnel, mais aussi une façon de m'engager et de rendre à la société une part de ce qu'elle m'avait donnée ». Native du Maroc, fille d'ouvrier, Najat Belkacem a grandi dans la banlieue d'Amiens entourée de sept frères et sœurs, avant de rejoindre la capitale pour y poursuivre ses études, à Sciences Po. « Avec le 21 avril, j'ai pris conscience comme beaucoup d'autres citoyens français qui se sentaient concernés par le destin politique de leur pays que l'implication dans la vie partisane était une étape indispensable pour changer vraiment les choses ». Ces événements ont marqué durablement toute une génération, au point de laisser une empreinte profonde qu'il a fallu cicatriser collectivement. « Mon engagement s'inscrit comme une forme de contribution à tout cela, reconnaît Najat Vallaud-Belkacem. Aujourd'hui encore, c'est d'ailleurs une boussole pour moi que d'être inconditionnellement du côté de ceux qui se battent pour que la forme et le fond du débat, à gauche comme à droite, ne permette pas à une telle catastrophe d'advenir. C'est pourquoi je suis résolument un acteur politique dont une grande part de l'engagement repose sur la lutte contre le Front national et ses idées ». Pendant ses études, elle avait déjà eu l'occasion de fourbir ses armes auprès de Béatrice Marre, dont elle avait été l'assistante parlementaire, avant d'intégrer un cabinet d'avocat. En 2004, elle est élue conseillère régionale de Rhône-Alpes en charge de la culture,
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sur la liste de Jean-Jack Queyranne. Elle se fait ensuite remarquer par Ségolène Royal qui en fait l'une de ses trois porte-parole pendant la campagne présidentielle 2007. Avant d'être nommée, par Gérard Collomb, adjointe au maire de Lyon, déléguée aux grands événements, à la vie associative et à la jeunesse. Elle siège aussi au Conseil communautaire du Grand Lyon et au Conseil général du Rhône depuis 2008.
Changer les choses « Assez vite, ce sont les questions du vivre ensemble, d'égalité des chances et des mécanismes de solidarité à l'échelle locale qui m'ont passionnée, précise-t-elle. On a fait des choses assez innovantes comme une préparation aux concours de la fonction publique pour les jeunes des quartiers, la mise en place d'un conseil des résidents étrangers lyonnais et nous avons été les premiers à nous engager dans la charte de la diversité. Nous avons réussi à faire des propositions intéressantes également en matière d'égalité d'accès au logement ou à l'emploi, en multipliant les partenariats ». Membre du bureau national du PS, elle est depuis février 2009 secrétaire nationale en charge des questions de société. Elle anime également à Sciences Po Paris un enseignement d'ouverture auprès des élèves de master "affaires publiques", consacré à la prospective politique. « C'est sur le fond des sujets, l'envie de se battre pour changer les choses et un certain nombre de rencontres avec des personnalités fortes qui vont font confiance à un moment donné qu'un parcours se construit, se plaît-elle à répéter. On ne va pas audevant des électeurs pour des ambitions personnelles, jamais ». Bruno Tranchant
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Septembre 2006 Communes
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Gérant - Directeur de la publication : Serge Bossini - Rédacteur en chef : Philippe Foussier - Conception réalisation : Brigitte Bossu Ont participé à ce numéro : Gaël Brustier - François Couthon - Bruno Tranchant - Photos : Pascal Lebrun & D.R
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