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MAGAZINE DE LA POLICE INTÉGRÉE
CRIMINALITÉ AUTOMOBILE ET TECHNOLOGIE
Des drones pour la police Very Irritating Police à la côte
Recrutement :
la campagne qui fait le buzz
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“LA COLLABORATION SE VOIT RENFORCÉE” L’Inforevue est une publication de la Direction des relations internes (DSI) de la police fédérale
Rédacteur en chef: Benoît Dupuis Rédaction: Stefan Debroux, Renato Guion, Gwendoline Hendrick, Saskia Van Puyvelde Lay-out et photographie: Ruben Accou, Jocelyn Balcaen, Devid Camerlinck, Caroline Chaidron, Emmanuelle Glibert, Karolien Snyers, Lavinia Wouters Dessins: Didier Castenholz Traductions: Service traduction du DSEK Service de communication interne Imprimerie: Goekint Printing 02 378 09 39 Editeur responsable: Eric Cobut - rue Fritz Toussaint 8 1050 Bruxelles Relations publiques et abonnement: Harry De Clerck, rue Fritz Toussaint, 8 1050 Bruxelles Tél. 02 642 65 32 - Fax 02 642 60 97 Tarif d’abonnement: Belgique et autres pays: 10 euros Facture justificative: 1,25 euro pour frais d’administration et d’envoi. Un abonnement à Inforevue, le magazine de la police intégrée, donne droit à quatre numéros et est automatiquement prolongé sauf avis contraire avant le quatrième numéro. Tous droits réservés. Dit magazine verschijnt ook in het Nederlands. Contactez la rédaction au 02 642 61 39 Teamware: _DGS/INFOREVUE E-mail: inforevue@police.be ISSN: 1780-7638 La rubrique ‘Bib’ est réalisée par le Centre de documentation et de connaissances policières (DGS/DSEK).
Voilà trois mois que j’ai été désignée en tant que commissaire générale, des mois véritablement passionnants placés sous le signe de l’information, du dialogue et de la collaboration, mais aussi de la discipline budgétaire.
Nous n’avons pas tardé à effectuer des visites de travail au niveau des arrondissements. Ces dernières me permettent de nouer des contacts directs avec nos policiers et de dresser un aperçu de ce qui se passe sur le terrain, car c’est bien entendu là que s’opère le travail policier et que nous devons mériter notre légitimité en tant que police fédérale.
La collaboration non seulement avec la Commission permanente de la police locale (CPPL), mais aussi avec d’autres partenaires tels que le Comité P ou l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM), se voit renforcée. De concert avec la CPPL, nous nous penchons, par exemple, sur différents projets qui concernent l’ensemble de la police intégrée. L’organisation apprenante est le premier projet à propos duquel nous avons voulu obtenir un maximum d’informations. À l’avenir, nous le piloterons conjointement. De la sorte, nous assurerons un suivi étroit de la réforme de la formation, du recrutement, de la sélection et du développement du leadership, et prendrons, le cas échéant, les décisions nécessaires.
La fonction de commissaire générale recouvre toutefois des aspects moins plaisants. Je pense, par exemple, à la recherche permanente de moyens de réduire les dépenses. Chacun de nous doit consentir des efforts. Les décisions à cette fin seront prises de concert avec les directeurs généraux, en tenant compte de l’ensemble des informations dont je dispose. J’ai pour principe de toucher le moins possible à la qualité opérationnelle et organisationnelle de nos services, bien que je sois consciente que ce principe n’est pas indéfiniment extensible. À l’approche de l’été, permettez-moi de saluer les collaborateurs qui s’apprêtent à prendre la route des vacances. Je tiens par ailleurs à encourager les personnes qui continuent d’assurer notre fonctionnement. Je songe ici, entre autres, à nos collègues dans les aéroports, sur le réseau ferroviaire et nos autoroutes, mais également à la côte, dans les Ardennes, sur les lieux des festivals d’été et d’autres pôles d’attraction touristique, ainsi qu’à nos collaborateurs des services d’appui et à ceux qui assurent le travail judiciaire.
Tout le monde compte sur leur professionnalisme, mais surtout sur un été calme et sûr.
Catherine De Bolle Commissaire générale de la police fédérale
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sommaire
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LA POLICE BULGARE À GAND La ville promise CAMPAGNE DE RECRUTEMENT “Vous êtes aussi…”
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DRONE Prendre de la hauteur
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FACE TO FACE Des drones à usage policier ?
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CRIMINALITÉ AUTOMOBILE La technologie : amie ou ennemie ?
PELOTON ANTI-BANDITISME LIÈGE MÉTROPOLE “Une saine agressivité”
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BREVET DE DIRECTION L’envie d’évoluer
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PROJET VIP Du travail sur mesure
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IMAGE ET ÉDUCATION Des détectives en herbe en balade ENQUÊTES DE TÉLÉPHONIE Phoobs Revolution
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POLICE ET MÉDIAS SOCIAUX Permanence sur Twitter à Malines
rubriques
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Le drone, une matière à discussion.
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Radar...2
Out of office...39
Eurêka !...32
Feedback...53
Historia...7 Casus...27
Le monde policier...42
Les affaires en court...44
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L A POLICE EN CHIFFRES
11072 Afin d’aider les membres du personnel à respecter la législation Salduz, le Centre de documentation et de connaissances (DGS/DSEK) de la police fédérale a élaboré un manuel et une affiche. Depuis le début de l’année, 11 072 manuels et 1 757 affiches ont été commandés par les services de police.
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QUOTE
Il y a dans la commission des meurtres une fatalité liée à la nature humaine. Il faut poursuivre les efforts entrepris sur ces groupes très exposés, victimes de la violence intrafamiliale.
Claude Bottamedi, chef de corps de la zone Orneau-Mehaigne, Le Soir, 5/04/2012
BIB
LA CRIMINALITÉ NUMÉRIQUE Avant que les cybercriminels ne mettent en danger la sécurité de l’État et des entreprises, ceux qui pénétraient les systèmes d’exploitation des premiers ordinateurs étaient simplement des passionnés, supplantés désormais par des réseaux organisés, aux conduites aussi criminelles que celles des mafias. Paradoxalement, alors que les systèmes étaient vulnérables, ils n’étaient attaqués qu’en surface. Maintenant que la sécurité est renforcée, que les lignes de codes se sont sophistiquées, ils sont rendus beaucoup plus fragiles par l’effet de la complexification et de la vulgarisation des pratiques qui n’échappent donc plus à la criminalité ordinaire et nécessitent une réaction de l’État et de la société. INFO La criminalité numérique : Mafias, pédophilie, fraudes, sectes, rumeurs, jihad, propagande, terrorisme, cyberdéfense, normes... Paris : La documentation Française, 2008. 282 p.
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tweetwall @policecomines Cybercriminalité, le conseil du jour : Les techniques marketing des sites de rencontres – http://www.policedecomines-warneton.be/index. php?page=cyber&section=01&#conseil
@PoliceWokra
W E B WAT C H
VILLAGE POLICIER Le samedi 21 juillet 2012, de nombreux services de la police fédérale et de la police locale accueilleront le public dans une ambiance décontractée à l’occasion de notre fête nationale. Le site www.villagepolicier.be vous propose toutes les informations utiles concernant le défilé ainsi que les activités organisées sur le village policier installé sur la place Poelaert. Le site, habillé aux couleurs de l’événement, est disponible en trois langues et est accessible via votre smartphone. INFO www.villagepolicier.be
Pol #WOKRA a tenu le 20.04.2012 de 14h > 23h une action combinée sur son territoire en collaboration avec VLABEL. http://www.wokra.be
@ZP5327
“Pickpockets: restez méfiants”, la nouvelle campagne de la Police Boraine : http://www.policeboraine.be/accueil.htm
@Polsupport_F
Outils online pour l’accueil de nouveaux collègues #motivation #infonouvelles http://www.polsupport.be/FILE/DGS/DSI/2103F.pdf
@presse_polfed
La police de la navigation lance une campagne de prévention sur l’environnement pour les bateaux de plaisance : http://bit.ly/JMFQmP
@DCANAMUR
Evaluer la sécurité de votre maison face au cambriolage – http://1268.oceanic.belgium.be/ survey3/?fr
@policemonsquévy
SUR LE VIF
L’inspecteur Joris Kerckhof, 34 ans, a rejoint la police fédérale en 2004 et débuté la formation de maître-chien en 2007. Sa chienne Rheia, née le 14 novembre 2009, a obtenu son brevet de chien de patrouille l’an dernier. Tous deux font actuellement partie de l’équipe d’appui opérationnel de la police des chemins de fer (SPC) de Bruxelles. Après avoir participé aux World Police and Fire Games à New-York en 2011 et remporté la médaille d’or dans la discipline ‘Protection’, l’inspecteur envisage de prendre part au Police Dog Trials en septembre prochain au Canada.
Cette année, nous avons accueilli notre Commissaire générale, Catherine De Bolle lors du Doudou. Ici, lors du combat. http://pic.twitter.com/aI4xOUJq
@recherche_bel
#vidéo Attaque à main armée sur bijouterie #Goldline à #Hasselt. Reconnaissez-vous les auteurs ? http://tinyurl.com/ccfwqz3 pls-RT
@zpz_polbru
Sommet européen le 23 mai. Pour plus d’informations, consultez notre site. Lokalepolitie.be/5339/home/t…
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Sur Facebook ! A l’occasion de la visite de la ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet à la police des chemins de fer de Bruxelles (voir en page 46), celle-ci et les personnes l’accompagnant ont pris le métro de la station Rogier vers Bruxelles-Midi. A plusieurs reprises, les voyageurs l’ont reconnue et ce garçon a vite pris une photo pour, selon ses dires, la mettre sur Facebook !
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VISITE PRINCIÈRE CONTRÔLES DE TRANSPORTS DE DÉCHETS 29 mai 2012. Dans l’arrondissement de Courtrai, les polices locale et fédérale mènent, avec l’appui de partenaires d’autres services d’inspection, une opération de contrôle des transports de déchets. Elle se déroule sur les routes régionales et autoroutes ainsi que sur les voies navigables. 210 camions et 10 bateaux sont contrôlés en profondeur. 35 infractions, dont une quinzaine relatives à la législation environnementale, sont constatées.
24 avril 2012. Le Prince Philippe visite les installations didactiques d’entraînement ‘drogues’ de la police fédérale à Ranst. Le Prince y participe à une réunion sur le travail policier en matière de lutte contre la drogue. Il visite aussi la simulation de laboratoire de drogues synthétiques et une plantation reconstituée de cannabis.
GO FOR POLICE @ BRUSSELS 24 mars 2012. Quelque 1 500 personnes se rendent dans l’une des six zones bruxelloises qui ouvrent leurs portes pour une opération de promotion du recrutement. De nombreux candidats motivés rencontrent des policiers de terrain et discutent des possibilités de carrière dans les polices bruxelloises.
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JOURNÉE SÉCURISATION MOTARDS 28 mai 2012. 350 motards participent à la Journée sécurisation motards des services de police de l’arrondissement judiciaire de Dinant. Au moyen d’un road book, les participants quittent le ‘Couvidôme’ de Couvin et sillonnent les chemins pittoresques de l’arrondissement pour arriver sur le site de l’aérodrome de Cerfontaine.
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Réalisée par le Service historique de la police, la rubrique Historia nous fait découvrir ou nous remémorer un événement, un personnage, une pièce d’équipement ou une unité des anciens corps de police.
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HISTORIA
LA POLICE DES CAMPAGNES SELON ARTHUR MASSON Il est question, dans cette édition, d’un écrivain wallon qui popularisa, jadis, gardes champêtres et gendarmes. TEXTE Benoît Mihail - Service historique
BRUXELLES – Entre les années 1930 et 1950, les campagnes belges subissent des transformations profondes qui suscitent en retour un sentiment de nostalgie à l’égard de traditions rurales jugées menacées. Des auteurs dits 'régionalistes' décrivent la vie paisible des villages épargnés par la modernité, et pour mieux appuyer leur amour du terroir, ils n’hésitent pas à forcer quelque peu le trait.
Les agents de la police rurale n’échappent pas au phénomène. Ainsi, le garde champêtre, longtemps moqué pour son manque de professionnalisme, devient sous leur plume un policier proche des gens qui connaît le moindre petit sentier de sa commune. Le gendarme entre lui aussi dans le cercle des figures populaires, alors qu’il fut craint, voire haï, pour être l’agent d’un pouvoir central oppresseur. Le Wallon Arthur Masson (18961970) a beaucoup contribué à façonner cette image. Il se fait connaître au début de la Seconde Guerre mondiale par une série de romans mettant en scène Toine Culot, un ‘obèse
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Ardennais’ vivant à Trignolles, le long de la frontière française. Dans cet univers, les délits de braconnage ou de contrebande font figure de tradition ancestrale que les forces de l’ordre combattent avec modération.
L’intérêt de Masson pour la police attire l’attention de l’état-major de la gendarmerie à la fin des années 1950. Les généraux d’alors ont bien compris l’importance des nouvelles méthodes de communication et ouvrent à l’auteur les colonnes de la Revue de la Gendarmerie pour une série de nouvelles qui seront reprises dans le recueil Les Hommes d’armes. Fait exceptionnel, Masson est même fait ‘brigadier d’honneur’ en 1963. Le sujet vous intéresse ? Allez donc visiter l’Espace-Musée Arthur Masson à Treignes, qui propose ‘un parcoursspectacle sur le monde rural ardennais des années 1930 à 1960’. Et notez déjà qu’à partir du 19 septembre, le musée de la police proposera une exposition interactive sur le thème des animaux et la police ; la vie du ‘champette’ et du gendarme d’autrefois y sera bien sûr évoquée !
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LA POLICE BULGARE À GAND
La ville promise La ville de Gand compte des ressortissants de pas moins de 118 nationalités. Particularité par rapport aux autres villes du royaume : les Bulgares constituent le principal groupe d’allochtones. C’est dans le quartier Rabot, alors que nous nous trouvons sur le trottoir devant un café bulgare, que l’officier de liaison bulgare Jordan Lasov déclare de manière quelque peu mystérieuse “Ghent is special” au sujet de la popularité de Gand auprès de ses compatriotes. La forte expansion de cette communauté ne se fait toutefois pas sans heurts. Barrière de la langue, nuisances, criminalité… La ville de Gand a finalement tiré la sonnette d’alarme. En quête de solutions, les autorités gantoises ont recouru à une primeur : l’arrivée de quatre policiers bulgares, venus renforcer le corps de la police locale durant le mois de mars 2012. L’équipe d’Inforevue leur a rendu visite afin de démystifier le ‘rêve gantois’… TEXTE Stefan Debroux
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Wim Van Hulle, commissaire divisionnaire de la police de Gand, souscrit à cette nuance : "En fonction des sources, entre 6 000 et 10 000 Bulgares vivent à Gand. C’est grâce au projet de collaboration avec la police bulgare que nous sommes parvenus à mieux identifier l’origine de cette communauté."
La mise sur pied de ce projet ne s’est pas faite en un tour de main. "Ces nouveaux Gantois ne se comportent pas tous de manière exemplaire. Nous avons tenté de dresser la ‘cartographie’ d’un certain nombre de problèmes et de risques, allant de faits de dépôt clandestin, d’absentéisme scolaire, de séjour clandestin à des faits de fraude socioéconomique et d’emploi illégal. Le service de recherche se penche en outre sur des dossiers liés à des vols de métaux, à la traite des êtres humains, à la fraude socioéconomique et à la prostitution, dans le cadre desquels des Bulgares (turcs) jouent, en tant qu’auteurs ou victimes, un rôle central", déclare le commissaire Mark Vander Bauwede, chef de service de la section de quartier Gent-West, au sujet de la préparation de ce projet.
Comment les enquêteurs bulgares pouvaient-ils concourir au travail de recherche de la police gantoise ? "Grâce à eux, nous disposions d’un point de contact direct pour obtenir des informations, par exemple, pour vérifier si une personne suspectée d’avoir commis des vols de cuivre s’était également rendue coupable de certains
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GAND – Deux mille, six mille, sept mille, dix mille, douze mille… Lors de la présentation des agents bulgares, certains journaux ont révélé des chiffres impressionnants concernant la population rom à Gand, non sans un certain sens de la spéculation et de l’excès, semble-t-il. "Je n’ai rencontré qu’une poignée de Roms au sein de la communauté bulgare. La vaste majorité des Bulgares vivant à Gand appartiennent à une minorité turco-bulgare du nord-est du pays", déclare Svetlozar Georgiev, l’un des quatre policiers bulgares.
faits en Bulgarie", déclare l’inspecteur principal Koen Goorman du service de recherche de la police gantoise. "Normalement, ces procédures sont plutôt longues et complexes. Il nous a toutefois suffi de leur poser la question. Un petit mail ou un petit coup de téléphone vers la Bulgarie et on nous apportait les informations sur un plateau. Ils nous ont également donné des conseils instructifs sur les plaques d’immatriculation et les permis de conduire bulgares, des informations que nous n’aurions pas facilement obte-
CERTAINS FAITS CONSIDÉRÉS ICI COMME DES NUISANCES OU DES ACTES ILLÉGAUX TIENNENT PARFOIS À DES DIFFÉRENCES CULTURELLES OU, TOUT SIMPLEMENT, À L’IGNORANCE DES DROITS ET DES DEVOIRS. CASTING SUR MESURE En substance, cette collaboration entre la Bulgarie et Gand (Belgique) vise deux objectifs : l’échange d’informations et la prévention. Et pour cela, il faut disposer des personnes adéquates … Le casting sur mesure des policiers bulgares a nécessité un travail approfondi de la part de la police gantoise. Des ‘profils’ ont ensuite été établis sur la base de cette analyse en vue de la sélection des policiers bulgares : un enquêteur spécialisé dans la traite des êtres humains et la prostitution, un enquêteur spécialisé dans les cambriolages et les vols, un agent connaissant la région dont sont originaires les Bulgares turcophones de Gand, ainsi qu’un agent de sécurité. Bien que ce ne fut jamais de leur propre initiative, ces deux agents purent également patrouiller en uniforme, porter leur arme et l’utiliser en cas de nécessité. Certains d’entre eux disposaient déjà d’une expérience dans des projets similaires menés en Allemagne, en Autriche et au Canada.
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L A POLICE BULGARE À GAND
nues vu que nous ne partageons pas, par exemple, de banque de données1."
Et Luc Deceukelier, enquêteur, de préciser : "Les informations fournies par nos collègues bulgares servent uniquement d’informations contextuelles. Nous ne pouvons pas les employer directement dans un dossier judiciaire. Mais pour comprendre les filières du trafic d’êtres humains, la plus-value est indéniable."
avons identifié 43 familles posant problème (nuisances, vol ou abus du système socioéconomique). Mais la plupart des Bulgares vivant à Gand sont sincèrement en quête du ‘rêve gantois’. Eu égard à l’ampleur du chômage dans leur région, leur situation était désespérée. Pour eux, retourner chez eux n’est pas concevable. Le message que nous leur donnons est dès lors le suivant : poursuivez votre rêve, ok, mais respectez la loi, apprenez la langue, allez à l’école…"
ce qui entraîne des nuisances pour les autres habitants du quartier. Une fois pris dans cette spirale négative, il est difficile de l’enrayer. C’est pourquoi nous avons tenté, avec l’aide de nos collègues bulgares, d’établir autant de contacts que possible avec cette communauté afin de dissiper leur méfiance vis-à-vis de la police : nous ne sommes pas des ennemis."
Alors, quel bilan après un mois : cette collaboration éphémère en valait-elle la peine ? Tant les policiers gantois BARRIÈRE & PERCEPTION L’inspecteur principal Luc Deceukelier que leurs homologues bulgares sont On n’aime que ce qu’on connaît et l’incompréhension mutuelle ne fait que ajoute : "Malheureusement, ils tombent unanimes. "Sachant que la recherche prend beaucoup de temps, un délai renforcer cette tendance. "La présence parfois de Charybde en Scylla. Ils ont d’un mois est trop court. Cette initiapayé une grande somme d’argent aux de nos collègues bulgares fut d’une tive mérite certainement d’être renouvaleur inestimable en vue de l’amélio- trafiquants d’êtres humains pour velée, à condition que le dossier soit ration des rapports entre la population arriver ici, contractant déjà une prepréparé de manière approfondie." mière dette. Ils éprouvent ensuite des bulgare et la police gantoise", déclare difficultés à joindre les deux bouts, Mark Vander Bauwede. "Il est difficile ce qui fait d’eux la proie des exploid’évoquer et de résoudre des proAffaire à suivre, sans aucun doute... f blèmes tels que les dépôts clandestins teurs et des marchands de sommeil 1 La Bulgarie ne faisant pas (encore) partie de l’espace et l’absentéisme scolaire sans surmon- ou les incite à exercer eux-mêmes des Schengen, le système d’information Schengen (SIS) ter cette barrière de la langue. Un rôle activités criminelles. Par désespoir, ne comporte aucune information concernant les certains squattent des habitations, plaques d’immatriculation bulgares… de sensibilisation et de prévention était dévolu aux policiers bulgares. Ils nous ont suivis dans les écoles et les centres d’accompagnement afin de discuter avec des (jeunes) compatriotes de l’école buissonnière, des permis de travail, de l’importance de connaître des langues…" Svetlozar Georgiev souligne l’importance du facteur ‘communication’ dans le processus d’intégration : "Certains faits considérés ici comme des nuisances ou des actes illégaux tiennent parfois à des différences culturelles ou, tout simplement, à l’ignorance des droits et des devoirs. C’est ce que nous avons constaté dans les réactions d’un grand nombre de Bulgares avec lesquels nous avons discuté. Quelle fut leur réaction ? Ils furent d’abord surpris de rencontrer des agents bulgares. Mais la glace fut vite brisée. Leur réserve fit place à la curiosité. Puis ils laissèrent libre cours à un flot de questions."
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Si l’on cible toute une communauté, il y a un risque de stigmatisation. Svetlozar Georgiev : "On ne peut pas mettre tout le monde dans le même panier. Sur ce délai d’un mois, nous
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ON NE PEUT PAS METTRE TOUT LE MONDE DANS LE MÊME PANIER. LA PLUPART DES BULGARES SONT ICI SINCÈREMENT EN QUÊTE DU 'RÊVE GANTOIS'!
Les quatre policiers bulgares Orhan Hasanov, Milen Stoyanov, Svetlozar Georgiev, Nikolay Nichev et l’officier de liaison Jordan Lasov, en compagnie de deux policiers gantois.
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TRAITE DES ÊTRES HUMAINS
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L A POLICE BULGARE À GAND
“Le fait de rencontrer un groupe de Bulgares provenant tous de la même région, voire d’un même village, constitue un indice sérieux de traite des êtres humains”, déclare Luc Deceukelier, chef de l’équipe Meprosch (Mensenhandel, Prostitutie en Schijnhuwelijken : traite des êtres humains, prostitution et mariages blancs) de la recherche locale de Gand. La traite des êtres humains consiste, entre autres, en l’exploitation sexuelle (prostitution) ou économique de personnes (travailler dans des conditions déplorables pour une bouchée de pain ou sans rémunération). Ces personnes constituent en outre une proie facile pour les marchands de sommeil et les ‘employeurs’ malhonnêtes. Luc Deceukelier : “ Nous constatons que les ‘négriers’ turcs exploitent des Bulgares turcophones dans le cadre de professions en pénurie, par exemple dans le commerce de gros de viande ou dans le secteur de la construction. Ces personnes reçoivent des contrats journaliers ou sont engagées comme de faux indépendants. Elles sont en outre souvent hébergées par les mêmes employeurs dans de piètres conditions. Par voie de conséquence, elles restent dépendantes de ces ‘négriers’ et se retrouvent, à leur insu, dans une situation qu’il est particulièrement difficile de changer. Pour nous attaquer à ces structures, nous collaborons, entre autres, avec les services de l’Inspection du travail, l’Inspection du logement…”
VOL DE MÉTAUX FRAUDE SOCIOÉCONOMIQUE Dans un certain sens, le problème de la fraude socioéconomique est lié à la traite des êtres humains. Luc Deceukelier : “Nous avons été confrontés à certains cas dans lesquels des failles du système sont utilisées pour fournir un ‘statut’ à des personnes exploitées. Pensons, par exemple, aux faux indépendants. Une personne ‘actionnaire’ d’un établissement horeca obtient un permis de séjour belge. Au bout d’un certain temps, elle cède la place à un autre ‘actionnaire’. L’ancien actionnaire a entre-temps empoché une carte de séjour temporaire et, chose invraisembable, a toute latitude pour tirer parti du système d’indemnités et d’allocations…”
Il est difficile d’étouffer dans l’œuf le phénomène des vols de métaux, en particulier les vols de cuivre. Ses conséquences sont parfois désastreuses, tant au niveau économique qu’au niveau sociétal (par exemple, pour le transport ferroviaire). “La plupart des vols de cuivre sont commis par des auteurs bulgares”, déclare l’inspecteur principal Koen Goorman du service de recherche de Gand. “Ils vendent leur butin à des ferrailleurs. Si on examine chaque cas séparément, on peut dire que ces auteurs se rendent coupables de larcins. En d’autres termes, un vol de cuivre n’est pas un fait grave sur le plan judiciaire. C’est pourquoi il importe d’établir des liens et de dresser la ‘cartographie’ des multirécidivistes.”
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C A M PAG N E DE R E C R U T E M E N T
“Vous êtes aussi…” Informer sur les possibilités de carrière au sein de la police intégrée et positionner l’organisation en tant qu’employeur de choix, tels sont les principaux objectifs des campagnes de recrutement menées par la Direction du recrutement et de la sélection (DSR) de la police fédérale. En mars 2011, le concept ‘De A à Z’1 a ainsi fait place à la nouvelle ligne de communication ‘Vous êtes aussi’. Présentation. TEXTE Gwendoline Hendrick
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La Poli ce recr ute La Police recrute www.jobpol.be ou 0800 99 505
Vous êtes aussi
expert sauveteur
médiateur responsable à l’écoute
www.jobp ol.be
nts rôles dans La Police joue différe iels. tous sont essent notre société et de nous recherchons C’est pourquoi es (m/f) afin nouveaux collègu ns policières ou fonctio d’occuper les s. diverse plus les civiles
“VOUS ÊTES AUSSI EXPERT, SAUVETEUR, MÉDIATEUR, RESPONSABLE, À L’ÉCOUTE.”
Le nouveau concept de communication poursuit plusieurs ambitions. Il se veut proche de la réalité du terrain tout en soulignant l’importance du capital humain et le caractère exigeant d’une carrière au sein de la police.
DIMENSION HUMAINE Le collaborateur (membre du cadre opérationnel ou du cadre administratif et logistique) est mis en évidence par l’utilisation d’un encadrement ‘polaroïd’. “Une importante partie du recrutement se fait par l’intermédiaire du personnel. Il est donc important que celui-ci se reconnaisse également au travers des campagnes de communication”, souligne Virginie Bénit, commissaire au sein de la Direction du recrutement et de la sélection.
VOUS ÊTES AUSSI… SUR INTERNET “La Direction du recrutement et de la sélection se dotera prochainement d’une page Facebook et d’un compte Twitter”, nous apprend Virginie Bénit. Par ailleurs, une version ‘mobile’ du site internet Jobpol compatible avec les smartphones est désormais consultable. Enfin, un espace interactif devrait être disponible d’ici quelques semaines. Issu d’une collaboration avec l’organisme public Bruxellesformation, celui-ci proposera, entre autres, des vidéos, des témoignages de policiers mais aussi la possibilité pour l’internaute de se tester en vue d’une éventuelle carrière policière…
UN FILM QUI FAIT LE ‘BUZZ’ SUR INTERNET Présenté fin mars à l’occasion du salon Go for Police (voir en p. 6), le minifilm de recrutement, construit sous la forme d’une bande annonce, présente les qualités et compétences attendues d’un futur membre de la police. Visible via le site www.jobpol.be, celui-ci a fait le buzz sur internet et dépassé les 80 000 visions. Le 30 mai dernier, le mini-film a par ailleurs remporté le prix du meilleur film ‘Employer Branding’ du Festival du film d’entreprise d’Anvers2. D’autres films sont prévus et traiteront plus spécifiquement de certains aspects du métier de policier, par exemple en présentant la variété de fonctions existantes au sein de la police. Un film concernant plus particulièrement le personnel CALog pourrait également voir le jour d’ici quelques mois. f
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Lire à ce sujet l’Inforevue 03-2009, pp 9-11. Festival van de Bedrijfsfilm : www.festivalvandebedrijfsfilm.be
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PELOTON ANTIBANDITISME LIÈGE MÉTROPOLE
"Une saine agressivité" Fort de plus de 40 hommes, le peloton anti-banditisme de la zone de police de Liège existe depuis 1976 et travaille essentiellement en appui des patrouilles sur le terrain. C’est dans un ancien domaine militaire où s’entraînent notamment les opérateurs du PAB que nous avons rencontré plusieurs d’entre eux. Au programme du jour : les interventions à hauts risques. TEXTE Gwendoline Hendrick
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LIÈGE – Le peloton anti-banditisme (PAB) Liège Métropole a vu le jour en 1976 après le décès d’un inspecteur de la brigade judiciaire de l’époque, abattu par un malfrat durant un braquage. Aujourd’hui, le PAB compte 38 ‘opérateurs’ (inspecteurs), un inspecteur principal et deux commissaires dont Dominique Belle, membre du PAB depuis 2001 et responsable de l’unité depuis 2006. Deux anciens inspecteurs chargés de la gestion logistique du matériel et de l’armement, viennent compléter l’équipe. Les missions d’appui pour les services sur le terrain constituent l’essentiel du travail des hommes du PAB. Les équipes sont également susceptibles d’être mobilisées dans le cadre de transferts de détenus, d’escortes de personnalités ou d’objets précieux. “Nous pouvons aussi intervenir au profit d’une
brigade locale de recherche (BLR) ou d’une unité de police judiciaire fédérale (PJF) dans le cadre d’une perquisition renforcée”, indique Fabian, inspecteur au PAB depuis 2004. Il est le chef d’un des cinq groupes que compte le peloton. “Quand nous ne sommes pas en mission d’appui, nous effectuons des patrouilles de dissuasion – répression sur les zones de police constituant l’entité de Liège Métropole”, ajoute-t-il. Selon les modalités définies dans un protocole d’accord, le PAB patrouille et intervient en sus de Liège dans les zones de Seraing-Neupré et Herstal. Sur requête, il peut également être déployé sur le territoire de Flémalle. Une équipe de PermanenceIntervention est constituée de trois hommes mais celle-ci peut être renforcée rapidement lorsque le carac-
tère de l’intervention le justifie. Cinq opérateurs et un officier peuvent être activés dans un délai maximal de 45 minutes à toute heure du jour et de la nuit. De plus grands dispositifs sont mis en place lors d’opérations planifiées. Fabian : “De manière générale, nous sommes sollicités chaque fois que l’usage de moyens spécifiques est nécessaire et, en tout cas, dans le cadre de situations présentant des risques élevés. Notre rôle est alors de gérer la menace”.
ACQUÉRIR UN DRILL
La formation occupe également une place importante parmi les activités du groupe. “Les hommes suivent en moyenne 10 à 12 heures d’entraînement par semaine. Ils pratiquent le tir, le combat rapproché, revoient les tactiques et procédures d’interven-
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tion, etc.”, précise le commissaire Belle. C’est d’ailleurs à l’une de ces séances que nous avons pu assister au sein d’un ancien domaine militaire. De façon ponctuelle, la maison du crime1 à Seraing sert aussi de ‘décor’ lors de différents exercices. Après avoir revêtu leurs équipements, les hommes sont fin prêts pour débuter l’entraînement. “L’équipement complet peut atteindre jusqu’à 40 kg pour un opérateur muni du bélier”, explique Nicolas, inspecteur au PAB depuis trois ans. Les interventions à hauts risques constituent le thème général de cet après-midi. Des cibles factices sont réparties dans les différentes pièces et sont déplacées selon le scénario prévu pour chaque simulation. L’objectif de ces séances est de développer de bons réflexes, à savoir des gestes et actions adaptés à un contexte particulier tels que la pénétration dans un bâtiment par les fenêtres, par une porte... Une attention particulière est accordée à la fluidité des mouvements “car plus le temps passe lors d’une intervention, plus le nombre de victimes potentielles risque d’augmenter”, assure Fabian. “A d’autres moments cependant, le silence et la circonspection seront préférés à la rapidité”, ajoute-til. Chaque exercice constitue une nouvelle occasion de s’améliorer. A l’issue de chacun d’entre eux, le commissaire Belle et ses hommes font le point sur ce qui a bien fonctionné, ce qu’il est encore possible d’améliorer… Outre une excellente condition physique, les inspecteurs du PAB doivent disposer d’une bonne dose de sang froid, d’un esprit de groupe et faire preuve d’une certaine discipline. Ils doivent être à même de prendre des décisions et d’agir vite si nécessaire. “Sans être pour autant des athlètes de haut niveau, les opérateurs doivent être relativement sportifs. On attend également d’eux de la maturité ainsi
qu’une saine agressivité. Enfin, ce sont aussi de bons tireurs”, précise le dirigeant du PAB. Une grande partie des inspecteurs sont par ailleurs moniteurs en maîtrise de la violence avec ou sans arme. Le caractère imprévu de certaines situations et missions exige également une réelle
disponibilité de la part des hommes du peloton. “Ce que j’aime dans ce boulot c’est justement l’action, l’adrénaline. Je pense qu’aucun de nous ne se plairait dans un travail sédentaire”, conclut Fabian. f 1
Il s’agit d’une maison d’habitation reconstituée servant de lieu d’entraînement et de formation.
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DRONE
Prendre de la hauteur
Le drone acquis est un ALTURA PRO AT6. Il dispose de six moteurs électriques et pèse 2,3 kg. L’appareil se commande à l’aide d’un module principal de pilotage ou contrôleur. Les images sont transmises en direct à l’aide d’un module downlink vers une station au sol ou n’importe quelle localisation. L’armature de l’appareil est intégralement fabriquée en carbone 3 K.
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En mai de cette année, la zone de police GAOZ (Genk/As/Opglabbeek/Zutendaal) a fait l’acquisition d’un ‘drone’. Cet appareil, qui est en fait une caméra volante mobile, ressemble à un mini-hélicoptère et mesure à peine un mètre de large pour 40 cm de haut. Le drone va être testé au sein de la zone jusqu’en janvier 2013. TEXTE Saskia Van Puyvelde
PHOTOGRAPHIE Ruben Accou
GENK – L’appareil sera utilisé en soutien d’activités opérationnelles telles que le maintien de l’ordre public, la circulation, la recherche de personnes disparues, les incendies, la gestion des catastrophes … Cela fait plus d’un an que l’inspecteur principal Marc Bellinkx, du département R&D/IT, s’occupe de ce projet. “Jusqu’au mois de janvier, le drone sera testé et ensuite, nous apporterons des modifications avec la firme néerlandaise qui le produit : par exemple, alléger la bat-
terie et la rendre plus performante. Naturellement, il ne pourra jamais remplacer un hélicoptère, mais il peut être utilisé en complément et, surtout, dans des délais très courts.” Le drone a un pilote fixe, l’inspecteur Yves Bosmans de la section ordre public. Avec Marc, il a suivi la formation ad hoc : “Le temps de vol opérationnel idéal est d’environ trente minutes. Il est possible d’y monter une caméra HD ou une caméra thermique, ce qui donne des images d’une grande précision. Nous pou-
vons programmer préalablement un itinéraire de vol par GPS, mais pour l’instant nous préférons éviter de le perdre de vue. Aucun problème face à des vitesses de vent de trois à quatre Beaufort ou de faibles pluies, seules les averses violentes ou les fortes chutes de neige l’empêchent de voler.” Le drone a une vitesse ascensionnelle de sept mètres par seconde. Il peut monter jusqu’à 150 mètres d’altitude et atteindre une vitesse de 70 km/h. Le coût ? 13 000 euros, sans accessoires. f
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FACE TO FACE
Des drones à usage policier ? Comme vous le lirez en pages 20-21, la zone de police GAOZ mène un projet-pilote d’utilisation d’un drone pour une série de missions purement policières. Ce type d’appareil, a priori destiné à des fins militaires, présente-t-il un réel intérêt pour la police ? Quelle est sa plus-value ? PHOTOGRAPHIE Jos Balcaen & Lavinia Wouters
"Suite aux évolutions du marché et à des demandes d’information émanant de services de police, DAFA a créé un groupe de travail Unmanned Aerial Vehicle (UAV). Celui-ci est chargé d’étudier tous les aspects de l’engagement de drones au sein de la police. Cela concerne, notamment, la sécurité et les volets techniques, l’opérationnalité, la législation en la matière et, enfin, le coût.
Nous devons d’abord établir une distinction entre les drones commerciaux et militaires. Les UAV militaires ont fortement évolué sur le plan technique. Ils coûtent plus cher qu’un avion ou un hélicoptère avec pilote. Les drones commerciaux sont plus petits, plus simples et meilleur marché. Ils proviennent du circuit récréatif des avions et hélicoptères téléguidés. La technologie UAV commerciale est encore relativement récente. Sur le plan de la stabilisation, de gros progrès ont été enregistrés ces dernières années. Les nouveaux appareils se conduisent eux-mêmes grâce à des systèmes stabilisés qui utilisent la technologie GPS.
JAN VERBRUGGEN
INSPECTEUR-PRINCIPAL AVIATEUR - Chef des opérations Service d’appui aérien de la police fédérale (DAFA)
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Néanmoins, de grands défis attendent encore le secteur : - l’autonomie des drones – 30 minutes pour la plupart – doit être fortement allongée; - leur portée, actuellement limitée à 1 ou 2 km, doit également être améliorée ; - le ‘payload’, c’est-à-dire la charge que peut porter l’appareil, doit être renforcé. Les UAV’s actuels ne peuvent emporter que des caméras légères et le produit qu’elles livrent actuellement n’est pas assez bon pour être exploité. On peut travailler avec la photo digitale, mais pour les images vidéo (en direct) ou infrarouges, les résultats sont très mauvais.
Plus important encore est l’aspect sécurité. Malgré les progrès technologiques, des accidents se produisent encore. Certaines mesures de sécurité doivent donc être garanties. Les trois grandes limitations en matière de sécurité sont de ne pas voler audessus d’une foule, au-dessus des villes et autoroutes ainsi que la nuit. Il n’existe en Belgique aucune législation spécifique en la matière. La Direction générale du transport aérien travaille à l’élaboration d’un nouveau cadre légal qui doit permettre, à l’avenir, l’engagement d’UAV’s de manière sûre et encadrée. En conclusion, la technologie UAV s’avère prometteuse et pourra, lorsqu’elle aura évolué dans les prochaines années, apporter une plusvalue au sein de la police." f
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DRONE FACE TO FACE
Dans la rubrique Face to face, deux membres de la police intégrée expriment leur opinion personnelle sur une thématique donnée. Ces avis peuvent être concordants, divergents, complémentaires, nuancés, etc.
"Depuis quelques années la zone Bruxelles Nord étudie la possibilité d’utilisation d’un drone dans le cadre des missions de police administrative et judiciaire. Si le projet n’a pas encore abouti, malgré des essais réalisés concrètement sur le terrain, c’est pour diverses raisons telles que le coût élevé et les difficultés d’utilisation en certaines circonstances.
LES PREMIERS ESSAIS NE FURENT PAS CONCLUANTS. Quelles étaient et sont toujours les attentes des services de police, par rapport à l’utilisation du drone ? Elles sont nombreuses et diverses : - état quotidien de la fluidité du trafic sur certains axes de pénétration dans la zone de police ; - constatations des accidents de la circulation avec prise de photos en altitude, et report des données sur plan ; - surveillance de certains espaces verts ; - surveillance des grands rassemblements de personnes ; - prise de photos aériennes discrètes dans le cadre d’opérations judiciaires ; - surveillance discrète des voies de fuite lors d’opérations judiciaires.
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Les premiers essais ne furent pas concluants. L’appareil de type hélicoptère était très instable dès que le vent atteignait deux Beaufort, ce qui, sous nos latitudes, est relativement fréquent. Des prospections furent alors tentées en France, pour développer un projet d’utilisation d’un avion et d’un hélicoptère, mais ne purent toutefois aboutir.
Le projet est-il abandonné ? Non parce que l’utilité d’un tel appareil est réelle pour les services de police. Si la conjoncture économique actuelle nous force à évaluer l’opportunité d’un tel achat, la location de ce type d’appareil pour des missions ponctuelles reste une solution que nous examinons." f
ROLAND THIÉBAULT
COMMISSAIRE - Responsable de la coordination opérationnelle (Zone de police Bruxelles Nord)
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BREVET DE DIRECTION
BREVET DE DIRECTION
L’envie d’évoluer Accéder au grade de commissaire divisionnaire, telle est l’ambition des 70 candidats retenus dans le cadre de la formation pour l’obtention du brevet de direction. A l’issue d’un processus de sélection, ces derniers ont débuté leur formation, intensive à bien des égards. Responsables de l’encadrement, coaches et participants nous en disent un peu plus à ce sujet. TEXTE Gwendoline Hendrick
PHOTOGRAPHIE Lavinia Wouters
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BRUXELLES / VERVIERS – C’est à Verviers, au sein d’un complexe hôtelier, que nous retrouvons les 70 participants à la formation au brevet de direction 2012, leurs coaches et les personnes responsables de leur encadrement. Organisée par L’Ecole nationale des officiers de la police fédérale (DSEO), la formation (hors stage) est répartie sur un peu plus de sept semaines (dont quatre semaines résidentielles), soit 37 journées. Chaque semaine, une nouvelle thématique est abordée, comme, par exemple le leadership, la police administrative... A côté des exposés et des rencontres hebdomadaires, la méthode d’enseignement principalement employée est l’action learning. Il s’agit de confronter les candidats à une problématique relevant du milieu policier et de les amener à élaborer leur propre solution, tout en tenant compte de différents facteurs tels que la réalité policière, l’évolution de la société, etc. Répartis par groupe, les candidats travaillent sur une tâche en particulier et sont, à cet effet, aidés par leur(s) coach(es) à différents moments. “Au total, 11 tâches sont traitées par 12 groupes”, nous apprend le commissaire divisionnaire Piet De Brouwer, responsable de la formation. “Un groupe traite, par exemple, de l’influence de la crise socio-économique sur la police, un autre des implications de la globalisation sur le maintien d’ordre, etc.”
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PATRICE DE METS, ZONE DE POLICE VLAAMSE ARDENNEN ”C’est principalement l’envie d’évoluer qui m’a amenée ici. J’aspirais également à assumer davantage de responsabilités. La formation est très intensive et très diversifiée par son contenu. Nous recevons énormément d’informations en peu de temps. Combiner le brevet de direction et le boulot n’est également pas simple. Je trouve par contre que les semaines résidentielles m’apportent plus de confort car elles me permettent de mieux me concentrer sur la formation. Durant ces périodes, c’est mon mari qui s’occupe de nos deux garçons. Je n’ai pas encore de vision exacte concernant mon avenir professionnel mais je souhaite certainement conserver un lien avec le travail policier de terrain. Police locale, fédérale… je ne ferme aucune porte.”
NOTRE RÔLE EST DE PERMETTRE AUX CANDIDATS DE NOTRE GROUPE DE VALORISER LEUR POTENTIEL.
A l’issue de chaque semaine, des entretiens individuels ont lieu entre les candidats et leur(s) coach(es). Ces derniers ont tous suivi une formation en coaching (d’apprentissage) de trois semaines dispensée par DSEO.
Le commissaire divisionnaire Thierry Maurer et la conseillère Ann Massei, tous deux collaborateurs au sein du commissariat général, font partie de ‘l’équipe’ de coaches. “Mon rôle, avec mon collègue Claude Baulard, est de
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permettre aux candidats de notre groupe de valoriser leur potentiel. Il s’agit de les inciter à se poser les bonnes questions et à ouvrir leur champ de réflexion. Ensemble, nous essayons également de travailler sur une compétence à améliorer et identifiée comme telle lors de l’assessment1”, explique Thierry Maurer. “Le coach soutient le groupe afin de l’aider à mener à bien sa tâche. Il ne donne pas la solution mais bien des conseils, des indications. Il travaille également au niveau individuel, notamment en accompagnant le candidat dans le choix de son lieu de stage, mais n’est pas un évaluateur”, précise quant à elle Ann Massei. Pour Thierry Maurer, un bon candidat doit avoir soif d’apprendre, faire preuve d’une certaine ouverture d’esprit et être capable de se remettre en question. Du côté de notre coach féminin, la motivation et l’écoute sont deux qualités essentielles. f 1
Technique d’évaluation via une mise en situation.
SANDRINE DUBOIS, COMMISSARIAT GÉNÉRAL “L’envie d’apprendre me motive énormément. Sans être carriériste, je pense que participer au brevet de direction fait partie d’une évolution dans mon parcours professionnel et m’apportera sans doute de nouvelles opportunités. Le cumul entre la formation et la fonction n’est pas simple à gérer. D’autant plus qu’il faut également s’organiser au niveau familial et les enfants ne comprennent pas forcément l’enjeu de tout cela. Le principe de l’action learning me plaît beaucoup et j’apprends également des choses sur moi-même, par exemple en découvrant certaines facettes de ma personnalité. L’objectif est vraiment de travailler sur nos points faibles. On peut se permettre de faire des erreurs et de ressortir ensuite grandi par rapport à celles-ci.“
LAURENT COUCKE, PJF DE BRUXELLES “Mon ambition, en souhaitant devenir commissaire divisionnaire, est de m’investir encore plus au niveau de la police, de faire avancer l’organisation en mettant en pratique tout ce que j’ai déjà appris et d’entrer de plein fouet dans le 21e siècle! La formation nous donne la possibilité de rencontrer pas mal de personnes issues d’horizons différents. La qualité des gens qui la composent ainsi que de l’encadrement est à souligner. La motivation, le respect de l’organisation et des autres sont, je pense, des éléments essentiels pour de potentiels futurs dirigeants. L’ouverture d’esprit est également primordiale. Je suis très optimiste et conscient de la chance que j’ai de suivre cette formation. Mon objectif est de la valoriser au plus vite et d’obtenir davantage de responsabilités.”
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CASUS Dans cette rubrique, le Service juridique de la police fédérale (DGS/DSJ) débat de questions ou de procédures juridiques traitant de pratiques policières courantes.
REFOULEMENT D’UN RESSORTISSANT D’UN PAYS TIERS Cet article traite d’une décision de la Cour européenne des droits de l’Homme sur le refoulement d’un Irakien par la Belgique. TEXTE Alain Liners et Martin Stock
En janvier 2012, la Cour européenne des droits de l’Homme et des libertés fondamentales (ci-après, la Cour) a condamné la Belgique pour violation de plusieurs articles de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales (CEDH) dans l’affaire M.S c./ Belgique. La Cour a notamment condamné la Belgique pour violation de l’article 3 CEDH, qui établit que ”nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants”, au motif que les autorités belges n’ont pas pris les mesures nécessaires pour s’assurer de la sécurité d’un ressortissant irakien lors de son retour au pays.
LES FAITS
M.S., un ressortissant irakien, fut arrêté en Belgique en 2003 et condamné en 2004 pour des faits de terrorisme. A sa sortie de prison en 2007, un ordre de quitter le territoire est délivré à son encontre et il est transféré de la prison vers un centre fermé pour illégaux, dans l’attente de son éloignement effectif. Cette mesure de détention était motivée par le séjour illégal de M.S. et par le risque qu’il présentait pour l’ordre public. Entre 2007 et 2010, il est consécutivement détenu dans des centres fermés
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et assigné à résidence, dans l’attente de son éloignement du territoire. Ayant épuisé toutes les voies de recours possibles, M.S. opte finalement pour un retour volontaire en échange d’une compensation financière. A son arrivée en Irak le 27 octobre 2010, M.S. est arrêté à sa descente de l’avion et détenu pendant trois semaines puis relâché sous caution et soumis à de strictes conditions. La procédure engagée contre lui en Irak suit actuellement son cours.
DÉCISION DE LA COUR
1. La Cour examine premièrement si M.S. a valablement pu renoncer à son droit de se prévaloir de la protection offerte par l’article 3 CEDH. Au vu des faits, la Cour constate que M.S. n’avait que deux ‘choix’ : rester en Belgique, sans espoir d’y obtenir le droit d’y séjourner légalement et sans perspective concrète d’y vivre en liberté, ou retourner en Irak tout en courant le risque d’y être arrêté et de subir des mauvais traitements en prison. Au vu des détentions successives de l’intéressé, la Cour conclut que les conditions d’un consentement libre n’étaient pas remplies et que, dès lors, M.S. ne peut être considéré comme ayant valablement renoncé à la protection offerte par l’article
3 CEDH. Son retour en Irak doit dès lors s’analyser comme un retour forcé par les autorités belges. 2. La conclusion de la Cour est ensuite relativement prévisible. Elle reproche aux autorités belges de pas avoir entouré le processus de retour du requérant d’un minimum de sauvegardes pour assurer sa sécurité. Il est notamment reproché aux autorités belges de n’avoir effectué aucune démarche auprès des autorités irakiennes en vue d’obtenir des assurances diplomatiques que le requérant ne serait pas victime de traitements contraires à l’article 3 CEDH à son retour en Irak. La Cour note, à cet égard, que le souhait exprimé par M.S. qu’aucun contact ne soit établi avec l’ambassade d’Irak et l’absence de représentation diplomatique belge en Irak ne peuvent pas être pris en compte quand il est question d’évaluer les risques de mauvais traitements.
CONCLUSION
Lors du refoulement d’un ressortissant d’un pays tiers, les autorités belges doivent prendre en compte la situation particulière de celui-ci et s’assurer, préalablement à son renvoi, qu’il n’encourra aucun danger dans le pays vers lequel il est envoyé.
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Les inspecteurs Kobe De Clercq et Diony Vanheste nous emmènent dans les endroits typiquement fréquentés par le groupe cible : l’arrêt de tram ‘De Panne Centrum’ et l’arrêt de tram principal de Coxyde, points de départ vers un dancing bien connu d’Ostende. Kobe : "Avant de pouvoir conduire cette Volvo, j’ai d’abord dû suivre un cours de dérapage contrôlé dispensé par la police fédérale à Berg. Dans notre zone, nous sommes seulement cinq à avoir ce brevet. Les autres attendent de pouvoir suivre la formation."
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PROJET VIP
Du travail sur mesure Durant l’été, la zone de police Westkust (La Panne/Coxyde/ Nieuport) est souvent confrontée à de jeunes délinquants venus de grandes villes comme Anvers, Bruxelles et Charleroi ou des banlieues de Lille, Roubaix et Dunkerque, en vue de passer une ou deux nuits à la côte1. L’absence de contrôle social et le grand anonymat dont bénéficient ces jeunes représentent autant de sauf-conduits pour commettre nuisances, délits ou crimes. Il en va de même pour les criminels itinérants européens, qui profitent de la globalisation et de la possibilité de franchir rapidement les frontières. Nous nous sommes entretenus avec le commissaire divisionnaire Nicholas Paelinck, chef de corps de la zone Westkust. Ce dernier, excédé par ce phénomène, a mis sur pied un projet VIP qui, s’il a déjà porté ses fruits, a également essuyé son flot de critiques. TEXTE Saskia Van Puyvelde
COXYDE – Le projet VIP a vu le jour le 1er juillet 2011. VIP signifie Very Irritating Police, un nom directement sujet à controverse. Nicholas Paelinck : "Notre intention était de communiquer sur le projet après l’été 2011. Toutefois, un journal ayant eu vent de celui-ci nous a poussés à le présenter prématurément. Il fut immédiatement associé à un projet lancé à Rotterdam, alors qu’il est totalement différent ! Une vague de protestations a ensuite déferlé, sans faire aucun cas du contenu de notre projet ni de son message. Ici, dans notre zone de police, nous rencontrons deux types de personnes : la population locale, composée majoritairement de seniors, et les touristes (notamment frontaliers). Les jeunes 'à problème' de la région sont interpellés par l’inspecteur de quartier et peuvent faire l’objet d’un projet pédagogique. Par contre, des délinquants récidivistes qui, par exemple, volent une voiture à Lille pour venir faire la fête à la
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PHOTOGRAPHIE Lavinia Wouters
mer se retrouvent dans un certain anonymat les autorisant à croire que tout est permis. Ces jeunes ont déjà un profil bien déterminé et il n’est pas vraiment possible d’agir avec eux de manière proactive. Il en va de même avec les groupes d’auteurs itinérants et leurs tactiques hit and run. Le projet VIP nous permet ainsi de disposer d’un outil sur mesure pour lutter contre ce type de malfaiteurs."
fées' deux fois par jour et orientées sur la base d’une évaluation quotidienne. "Les délinquants potentiels sont contrôlés et identifiés dans le cadre de comportements suspects, ce qui permet de mettre un nom et une adresse sur leur visage", poursuit Nicholas Paelinck. Les patrouilles VIP s’intéressent également à certains points sensibles (cafés, dancings, lieux de rencontre des jeunes posant problème), à des personnes bien déterminées (jeunes assignés à résiVERY IRRITATING PATROUILLE dence, etc.), aux endroits à risque liés Après son succès de l’été dernier à certaines formes de criminalité, (voir plus loin), le projet a été réitéré. au suivi des hits positifs de l’appaConcrètement, il implique la mise en œuvre d’une patrouille VIP par la zone reil de reconnaissance automatique des plaques d’immatriculation, etc. de police Westkust, pratiquement Ces patrouilles peuvent également quotidiennement durant les mois d’été. Cette patrouille se concentre sur accueillir en leur sein un inspecteur les nuisances (sonores), le vandalisme, de quartier confronté à un problème spécifique ou un enquêteur en charge les graffiti, les jeunes traînant dans d’un phénomène précis (ex. : absenles rues et consommant de grandes téisme scolaire). Les plans d’actions quantités de drogues et d’alcool, les vols avec violence, la détention illégale du plan zonal de sécurité (PZS) sont ainsi également pris en compte. "Les d’armes, etc. Les équipes sont 'brie-
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PROJET VIP
patrouilles sont effectuées dans un véhicule d’intervention banalisé, de couleur noire (une Volvo rapide munie d’un gyrophare)", précise le chef de corps. "De cette manière, le citoyen constate que la police est présente et nous nous forgeons une réputation auprès de notre groupe cible. Les individus ayant de mauvaises intentions doivent également savoir que la police est prête à intervenir." En mai de cette année, la zone de police Westkust a conclu un protocole d’accord avec la zone de police RIHO (Roulers/Izegem/Hooglede). Grâce à cet appui de RIHO, il est désormais possible d’effectuer pratiquement
visionner dans des magasins de nuit puis, sous l’influence de la drogue et de la boisson, importunaient les citoyens. En route pour Ostende, où ils se rendaient pour faire la fête, les choses ont fini par dégénérer. La police a dû intervenir pour rétablir l’ordre. Grâce à l’action VIP et à son approche rapide et efficace, le problème a pu être réglé."
Et qu’en est-il des chiffres ? Au cours de l’été 2011, la criminalité ‘saisonnière’ a chuté de manière spectaculaire. En comparaison avec les années précédentes, le vandalisme a diminué de 30 %, les bagarres de 50 %, les cambriolages dans les habitations et
AVEC CES JEUNES DÉLINQUANTS, LA SEULE MÉTHODE EFFICACE EST DE RÉAGIR RAPIDEMENT ET FERMEMENT.
tous les jours des patrouilles VIP. En contrepartie, RIHO reçoit du soutien dans sa lutte contre ce fléau incessant qu’est la criminalité grave.
L’ÉTÉ ATYPIQUE DE 2011
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L’été dernier, un total de 60 patrouilles et 7 grandes actions VIP (en collaboration avec la police des chemins de fer et la gendarmerie française) ont eu lieu au sein de la zone de police Westkust. "L’une de ces grandes actions avait pour cible une bande de jeunes skinheads arrivée en Belgique, en bus, depuis Dunkerque", souligne le chef de corps. "Ces jeunes prenaient ensuite le tram, en descendaient pour s’appro-
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jeunes criminels évitent notre zone car ils y ont déjà été contrôlés et sont donc connus de nos services. Quant aux groupes d’auteurs d’Europe de l’Est, ils ont ignoré la Westkust l’été dernier. Enfin, nous pouvons compter, depuis des années, sur le suivi strict du parquet et des juges d’instruction : un vol équivaut à une arrestation. S’il est impossible de mesurer l’impact des patrouilles VIP, les chiffres sont ce qu’ils sont (positifs), et nous poursuivons donc sur cette voie."
PARTISANS ET OPPOSANTS
Aujourd’hui, le traitement VIP repose sur l’interprétation subjective, par la police, d’indices de (possibilité de) nuisances/criminalité dans le chef de certains citoyens qui, dans l’espace public, se comportent d’une manière à même de créer un sentiment d’insécurité. Nicholas Paelinck : "Nos hommes savent parfaitement sur qui ils doivent se focaliser, sans pour autant effectuer des contrôles
appartements de 50 %, les vols à l’étalage de 30 % et les vols de bicyclettes de 40 %. On n’a recensé qu’une dizaine de faits de vol dans des véhicules, et à peine quatre vols et sept tentatives de vol de véhicules. "Ces résultats sont probablement dus à une combinaison de moyens d’action, la prévention étant en effet difficile à mesurer", souligne notre interlocuteur. "Le mauvais temps a certainement aussi joué un rôle : il dissuade notre public cible de débarquer à la côte. La forte présence d’autres patrouilles sur le terrain a également eu une influence, tout comme une série de projets en cours (dont VIP, caméras,…). Certains
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PROJET VIP
arbitraires ! Ces contrôles ont pour cadre un arrêté du bourgmestre ou encore la loi sur la fonction de police. L’ancien gouverneur provincial, M. Breyne, considérait du reste le projet VIP comme une bonne pratique et soutenait totalement la zone de police et son approche. En matière de hooliganisme, cette approche, basée sur la surveillance humaine (présence de spotters de la police dans les stades) et par caméras interposées a porté ses fruits et a permis d’identifier des fauteurs de troubles. Les hooligans ne peuvent désormais plus se cacher. Par ailleurs, l’Unizo, l’union des entrepreneurs flamands, souhaite également le maintien des patrouilles VIP."
commune de La Panne. Je leur ai demandé s’ils avaient l’intention de lancer un projet pédagogique avec ces jeunes. Et bien, j’attends toujours leur Si son approche a recueilli bon nombre réponse ! C’est facile de critiquer depuis la ligne de touche. Par contre, de louanges, le chef de corps a égaleproposer une solution à un problème ment dû essuyer un flot de critiques. est une autre paire de manches. Avec "Cela a souvent suscité le débat", soupire-t-il. "Notamment avec le commis- ces jeunes délinquants, la seule méthode efficace consiste à réagir saire aux droits de l’enfant et un rapidement et fermement. Nous ne membre du service jeunesse de la
sommes toutefois pas sourds à la critique, que du contraire. En octobre, nous organisons ainsi, en collaboration avec le Centrum voor Politiestudies (CPS) à Coxyde, une soirée-débat sur l’approche VIP de la police (www.politiestudies.be). Le professeur Paul De Hert fera partie des intervenants. Ce dernier se pose la question de savoir si ce type d’intervention policière ne porte pas atteinte aux principes de légalité et de proportionnalité. M. De Hert s'interroge, par exemple, sur le respect de la vie privée à l’ère du numérique : reconnaissance automatique des plaques d’immatriculation, caméras de surveillance, etc."
"Une étude scientifique est actuellement menée par Composite (Comparative Police Studies in the EU2). Celle-ci devrait, nous l’espérons, être clôturée en octobre. Nous pourrons alors la présenter en même temps que les résultats de l’été. À terme, nous souhaitons d’ailleurs élargir les patrouilles VIP, qui deviendraient alors des patrouilles ‘flagrants délits’ proactives et guidées par l’information3, encore davantage axées sur la recherche, l’exploitation et le partage des informations", conclut Nicholas Paelinck. "L’approche VIP n’est qu’un des nombreux outils à la disposition de la zone de police pour traiter cette problématique typique de la côte." f 1
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Voir également Projet d’échange unique. Des Carolos sécurisent la côte. Dans le numéro de septembre 2005 d’Inforevue, pp. 25-27. ww.composite-project.eu Lire également Unité Flag. Au bon moment au bon endroit dans Inforevue 012012 pp.28-31.
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PROJET VIP
EURÊKA!
De nos jours, le travail de la police technique et scientifique fait partie intégrante de l’enquête judiciaire. Bien que muettes, les traces matérielles sont souvent les seuls témoins d’un délit. Elles peuvent se révéler prépondérantes pour l’identification des auteurs et du modus operandi. L’arsenal des possibilités dans lequel les enquêteurs et les experts peuvent puiser constitue la source d’inspiration de cette rubrique. Dans Eurêka !, nous soulevons un coin du voile.
QUAND LA COLLE SUPPLEE LA POUDRE Pour cette édition, nous nous sommes intéressés au labo de la police judiciaire fédérale de Tournai qui nous présente la révélation aux vapeurs de cyanoacrylate. TEXTE Benoît Dupuis
PHOTOGRAPHIE Jos Balcaen
TOURNAI – Tout le monde connaît le prélèvement d’empreintes digitales à l’aide de poudre. Cette technique ne convient cependant pas à tous les types de supports. Essayez-la, par exemple, sur un sac plastique, une bouteille, un outil, une cannette ou le canon bien lisse d’une arme et vous serez forcé de constater des résultats peu probants. Pour pallier à cette difficulté, les enquêteurs de la police technique et scientifique disposent d’un autre produit : le cyanoacrylate. Il s’agit, en fait, d’une sorte de ‘super-glu’. "Nous plaçons les objets à analyser dans une ‘armoire à révélation’ – NDLR : cela ressemble à une sorte de frigo transparent – où le taux d’humidité est porté à 78 %. S’il n’est pas atteint, le processus s’arrête car la colle n’adhèrera pas de manière optimale. Nous plaçons le cyanoacrylate dans un petit bac prévu à cet effet. Le produit est chauffé, se vaporise et se dépose sur les objets", explique le commissaire Michel Messely, chef du labo tournaisien. Le processus dure environ une heure. "Avant que l’on ouvre l’armoire à révélation, un système de filtrage interne à charbon actif évacue les vapeurs car elles sont irritantes. Nous procédons ensuite à un examen visuel de l’objet et des traces révélées. Il est parfois nécessaire de les accentuer par coloration. Les traces sont directement photographiées. Il est également possible de les transférer sur une gélatine, voire de les poudrer."
Lorsque l’empreinte semble exploitable, l’opérateur prend systématiquement une photo. Ce cliché peut être amélioré par un logiciel de traitement d’images avant d’être envoyé au Service d’identification judiciaire de la Direction de la police technique et scientifique (DGJ/DJT/SIJ) pour comparaison avec la banque de données d’empreintes digitales et palmaires. Une identification est obtenue lorsque douze points communs sont trouvés entre deux empreintes. La recherche s’effectue d’abord électroniquement, puis la comparaison visuelle est effectuée par deux personnes différentes. "La révélation aux vapeurs de cyanoacrylate est une méthode simple à mettre en œuvre et qui donne d’excellents résultats. Nous l’utilisons presque quotidiennement", conclut Michel Messely. En 2011, Le laboratoire de la police judiciaire fédérale de Tournai a effectué quelque 1 500 descentes sur les lieux de crime ou délit.
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(1) Les objets à analyser sont placés dans l’armoire à révélation. La vaporisation du cyanoacrylate va débuter.
(2) Le processus est terminé. Après le travail de la machine, place à l’humain. L’inspecteur principal Rudy Pierard procède prudemment à un contrôle visuel des traces sur la boîte d’emballage d’une montre. “Le but, c’est d’aller chercher l’élément qui fera avancer l’enquête. Notre job, c’est aussi de sélectionner les pièces exploitables.”
(3) Etape suivante : la prise d’une photographie métrique. Un repère millimétré est posé à côté de la trace. Le cliché est tiré en grandeur nature.
(4) Rudy Pierard améliore l’image en jouant sur les contrastes noir-blanc. “Nous devons être prudents a�in de ne pas modi�ier la nature physique de la trace. C’est un élément de preuve !”. Ce travail terminé, le �ichier peut être envoyé au SIJ.
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I M AG E E T É D U C AT ION
Des détectives en herbe en balade D’une manière générale, la profession de policier occupe une place de choix dans la liste des métiers que rêvent d’exercer les enfants âgés de huit à douze ans. Mais si l’un d’eux vous demandait, plein d’enthousiasme et d’espoir, ce que fait précisément la police, que répondriez-vous ? “Tu n’as qu’à regarder Starsky et Hutch” ? Ou encore “Voilà un peu de lecture : c’est notre organigramme et le plan de sécurité”... La ville de Gand a mis en place une formule plus originale : la flikkenwandeling (littéralement : la ‘promenade des flics’), une balade à travers les rues de la ville. Suivez le guide. TEXTE Stefan Debroux
PHOTOGRAPHIE Michel Bogaert & Lavinia Wouters
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La zone de police de Gand a joué la carte du partenariat. Steven De Smet nous en dit davantage : “À tout seigneur, tout honneur : c’est un stagiaire du service communication qui a jeté les bases du concept. Ensuite, Vizit, une organisation spécialisée dans les balades urbaines, a été associée au projet. Nous avons collaboré avec elle afin d’élaborer le parcours et les énigmes. Depuis avril 2012, Vizit est en fait notre porte-drapeau : c’est elle qui prend en charge tous les aspects pratiques de l’organisation de la promenade. Notre rôle se limite à distribuer des casquettes à l’effigie de la police (au début de la balade) ainsi que des bandes dessinées – bien méritées – aux enfants (à la fin du parcours), et nous essayons de faire en sorte qu’un vrai agent croise ‘par hasard’ leur chemin.”
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GAND – La �likkenwandeling n’est pas une simple promenade pour les enfants (ou écoliers) âgés de huit à douze ans. Ses objectifs sont divers : faire découvrir l’histoire de la ville et des anecdotes, sensibiliser les participants aux missions de la police – telles que la sécurité routière – et, bien sûr, stimuler le flair des jeunes Gantois au moyen d’énigmes à résoudre et d’enquêtes à mener. Bref, un jeu didactique d’une demi-heure destiné à séduire les futures recrues gantoises. Mais comment ont-ils donc mis cela sur pied ? Nous avons posé la question au commissaire divisionnaire Steven De Smet, à l’origine de cette initiative. “La �likkenwandeling est l’un des projets éducatifs à l’aide desquels nous voulons présenter le métier de policier aux élèves du primaire, ainsi que la façon dont une ville protège ses habitants et leur permet de vivre en sécurité.”
enfants ont l’occasion d’entendre et de voir durant la promenade. Et son récit débute par une histoire de dragons. “Ils frappent l’imagination. Le dragon doré qui orne le beffroi monte la garde, il est le protecteur de la ville et des Gantois. Cette symbolique a revêtu une nouvelle dimension en 1998. En effet, les dragons sont alors descendus dans la rue sous les traits de la brigade cycliste de la police de Gand ! Pourtant, les policiers à bicyclette avaient autrefois un autre surnom : les cygnes. Leur cape, qui claquait au vent, rappelait en effet la silhouette du cygne.”
TORTURE À L’HÔTEL DE VILLE
Notre prochaine halte est l’hôtel de ville. Nous nous trouvons dans la Salle de la pacification, dont le dallage est orné d’un labyrinthe. Evelyn Cruyt nous explique qu’ “entre le moyen âge et le 18e siècle, le bourgmestre et les échevins pouvaient, tels des juges, tor-
turer et punir les gens. La peine infligée pouvait être très originale. Ainsi, les condamnés devaient parfois aller en pèlerinage à Rome. C’était un voyage difficile et, qui plus est, dangereux à cause des brigands. Ceux qui avaient de l’argent pouvaient se libérer de cette peine en payant ! Mais le criminel se voyait néanmoins infliger une peine alternative : il devait se traîner, sur les mains et les genoux, à travers le labyrinthe ornant le sol de la Salle de la pacification, sous les insultes du public.”
Les pèlerinages d’autrefois sont devenus des peines d’emprisonnement et les scènes infamantes de l’hôtel de ville ont cédé la place aux débats politiques. Le dragon, en revanche, veille encore et toujours sur les Gantois.
Vous êtes intéressé par la �likkenwandeling ? Rendez-vous sur le site www.vizit.be. f
DES CYGNES ET DES DRAGONS À BICYCLETTE
VOUS AVEZ DIT ‘FLIK’ ?
Avant de recevoir leur bande dessinée �likkenstrip, mettant en scène le personnage Bruce, les enfants doivent d’abord enquêter à travers la ville. Dans le cœur de celle-ci, sur la place SaintBavon – le point de départ de la balade –, nous rencontrons Evelyn Cruyt, notre guide de service. Pour nous, elle lève quelques coins du voile sur ce que les
En guise d’apothéose, les participants à la flikkenwandeling ont droit à une petite leçon d’étymologie consacrée à l’origine du mot néerlandais ‘flik’. Depuis la série télévisée Flikken, diffusée sur la chaîne één, ce terme a une connotation plutôt positive, ce qui n’a pas toujours été le cas... On lui prête diverses origines. Il serait ainsi une forme abrégée du mot français ‘friquet’. Selon d’autres sources, ‘flik’ viendrait du mot ‘Fliege’, de l’argot des malfaiteurs allemands, qui signifie ‘espion’ ou ‘mouchard’.
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OUT OF OFFICE La rubrique Out of Office nous fait quitter le monde du travail pour vous présenter la passion, le hobby ou une activité originale d’un membre du personnel.
KURT ET LE TRESOR DE SOCOTRA ZINGEM – Kurt Garrez (40) est motard à la police de la route d’Aalter et membre du Disaster Victim Identification team (DVI), avec lequel il est parti en mission à Phuket (tsunami), au Kosovo (charniers) et, plus récemment, à Sierre (accident de car). Pas vraiment des scènes qui vous laissent de marbre ! Un sérieux exutoire s’avère dès lors nécessaire. Bienvenue dans l’univers aventureux de la spéléologie, de la spéléoplongée et du canyoning ! TEXTE Stefan Debroux
PHOTOGRAPHIE Kurt Garrez
Qu’est-ce qui pousse un homme à se
Kurt Garrez : “Explorer des grottes où nul homme n’est jamais allé procure un sentiment d’excitation indescriptible. La curiosité de savoir ce qui se cache derrière un coin… les cristaux, les stalactites… certaines grottes sont de véritables joyaux. Il y a une vingtaine d’années, j’ai attrapé le virus de la spéléologie lors d’une équipée avec les spéléologues du club SC33 de Courtrai, dont je suis à présent le président. J’ai tout de suite été pris par l’ambiance amicale, l’aventure et le défi sportif. Et cela va de mal en pis !” (rires) I
“Je ne suis pas claustrophobe. Je pense que tout spéléologue qui se respecte doit avoir des nerfs d’acier. Si vous vous retrouvez coincé dans un boyau étroit, le mot d’ordre est de rester zen ; ne pas se stresser et détendre ses muscles afin de rendre son corps le plus souple et fin possible. Il n’y a qu’une seule issue de sortie, cela rend les choses à la fois simples et diablement compliquées si vous avez besoin d’aide.” A
“Selon moi, une intervention sur autoroute est plus dangereuse que la spéléologie. La spéléoplongée et le canyoning (NDLR : descendre des cours d’eau et des gorges ou des cascades en rappel), c’est 12_DSI_IR02_ARTICLES_FR.indd 39
en effet une autre histoire. Lorsque vous dépendez d’une bonbonne d’oxygène, il y a toujours un risque de noyade. Qui plus est, par moments, vous n’y voyez plus rien. Votre vie ne tient alors plus qu’à un fil ou, plus précisément, à une corde !” S
“Socotra est un archipel tropical situé au large du Yémen, dans une zone infestée de pirates. Il y a des années, un physicien y a découvert, dans un complexe de grottes jusqu’alors inconnu, une espèce de chauve-souris à queue. Une grotte ne figurant sur aucune carte : c’était une véritable aubaine topographique ! Nous y sommes donc allés. La population locale y vit toujours de manière primitive. Le complexe de grottes avait une longueur de 7 km, une température de 30° Celsius et un taux d’humidité de 100 %. Rien que le fait de s’y promener, ou plutôt d’y ramper, vous mettait déjà en sueur ! Les habitants de la région ne s’aventurent pas dans ces grottes qui sont, selon eux, la demeure des diables et des démons. Fait remarquable : nous y avons découvert une tablette portant des inscriptions qui, selon un expert, date de 250 après JC. Cette tablette est probablement arrivée là à la suite d’un naufrage. Nous l’avons photographiée puis laissée sur place. Pour les archéologues et les chasseurs de trésors, il s’agit à présent d’un objet très convoité. Seuls huit spéléologues dans le monde savent où elle se trouve, et j’en fais partie !” (ricane)
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POLICE ET MÉDIA S SOCIAUX
Permanence sur Twitter à Malines De plus en plus de services de police osent franchir le pas et utilisent désormais les médias sociaux pour communiquer avec le citoyen. Le nombre de zones (une quarantaine) s’aventurant dans le monde de Twitter et Facebook connaît une augmentation constante et certains sont devenus de véritables spécialistes en la matière. Une zone de police va jusqu’à organiser une heure de permanence sur Twitter ! Tweets et explications (sous forme de messages de maximum 140 caractères) avec le commissaire Maurice Dommicent de Malines, alias @MDommicent pour les tweetos. TEXTE Stefan Debroux
@ PolitieMechelen La police locale de Malines a ouvert un compte Twitter le 22 mai 2011. Un an plus tard, le compte totalise plus de 2 050 followers. # 2 050 followers Si la popularité se mesure au nombre de followers, @PolitieMechelen est le numéro deux de la police belge sur Twitter, après @recherche_bel.
# Attention ! @PolitieMechelen a acquis cette popularité en captant l’attention des médias et en communiquant rapidement lors d’événements tels que le festival en plein air Maanrock.
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PHOTOGRAPHIE Lavinia Wouters
que www.politiemechelen.be, le site de la ville de Malines ou de l’Institut belge pour la sécurité routière.
# Caisse de résonance Twitter = interaction/dialogue. Il s’agit d’une caisse de résonance par laquelle s’expriment les préoccupations des Malinois. @PolitieMechelen permet donc de prendre le pouls de la population. # Permanence Twitter : #tsupm Une fois par mois, le lundi soir, se tient la permanence sur Twitter. #tsupm n’est pas une fin en soi, mais un moment-clé pour placer @PolitieMechelen au centre de l’attention.
tions. Seule différence : dans le cas de #tsupm, une équipe constituée d’experts est regroupée dans un même local.
@ MDommicent Cette présence de la police de Malines dans les médias sociaux n’est pas due à un geek1 de la dernière génération, mais à un commissaire expérimenté comptant plus de 35 ans de carrière au sein de la police.
# D’IBM à l’iPad “Je suis féru d’informatique. Quand les premiers PC IBM sont apparus à la gendarmerie dans les années 80, j’ai insisté pour être parmi les premiers à en faire usage.”
# Un succès ? # De A à Z @PolitieMechelen émet des tweets La permanence connaît un succès # A way of life sur toute une série de thèmes qui variable : le nombre de consulta“Être présent sur Twitter n’implique concernent les Malinois : circulation, tions peut aller de quelques-unes pas un horaire dans le style 9h-17h. matches à risque, prévention, touà une vingtaine en une heure. Cela Il s’agit d’une activité intensive, jours avec le hashtag #mechelen. requiert de la flexibilité vis-à-vis même à domicile ou durant les des horaires et du contenu. congés, au moyen d’un iPhone ou # Le tweet comme relais d’un iPad. C’est pourquoi on ne peut Twitter est un levier permettant # Hic et nunc l’imposer à personne...” de faire le lien avec des sources @PolitieMechelen réagit toujours en d’informations plus ‘riches’, telles temps réel aux questions et sugges- 1 Jeune passionné d’informatique.
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@MDOMMICENT # Peur de l’eau froide “Naturellement, nous nous sommes demandés ce qui nous attendrait une fois que nous aurions franchi le pas vers le world wide web. Mais notre crainte d’être assaillis d’insultes s’est avérée injustifiée.”
# C’est en forgeant … “Au début, il m’arrivait de discuter ou d’effacer des messages critiques. C’est à éviter, car on court ainsi le risque de lancer une spirale négative.” # Question de crédibilité “Il faut du temps pour gagner sa crédibilité dans le monde des médias sociaux, a fortiori sur un microblog comme Twitter. À l’inverse, on peut la perdre en un rien de temps…” f
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MONDE POLICIER
AT H E N E S
CRISE OBLIGE,POLICIERS À LOUER EN GRÈCE
Comment ça ? De la concurrence déloyale ?
Face à la crise et désireuse de lever des fonds, la police grecque propose de louer trente euros de l’heure les services de ses agents pour assurer la sécurité d’événements privés. “Nous ne fournirons ces services que dans des cas exceptionnels et seulement si nous avons les moyens et les effectifs nécessaires. Pas question pendant ce temps-là de priver un seul citoyen de la protection qui lui est due”, a expliqué Thanassis Kokkalakis, porte-parole de la police grecque. L’argent récolté servira notamment à financer le matériel qui équipe les forces de l’ordre. Une nouvelle loi entrée en vigueur fixe à 30 euros le tarif d’une heure de ‘location’ d’un agent de police. Si une voiture d’escorte est nécessaire, comme par exemple pour transporter une oeuvre d’art, il faudra débourser 40 euros supplémentaires de l’heure, et 20 euros si l’on réclame la protection d’un motard.
OKL AHOMA
PERMIS DE TIRER AU TÉLÉPHONE
Sarah McKinley, une jeune mère de 18 ans résidant dans l’Oklahoma, a abattu un homme qui s’était introduit chez elle après avoir reçu l’autorisation implicite de recourir à la force par la police. “Allo 911 ? Je peux tirer sur quelqu’un ?”. Voici en substance ce que Sarah McKinley a demandé à l’opérateur de la police au bout du fil avant de tuer d’un coup de feu Justin Martin, un homme qui était rentré chez elle par effraction armé d’un couteau de chasse. Seule chez elle avec son enfant âgé de trois mois, la jeune femme entend des intrus forcer sa porte. Elle appelle la police, s’enferme dans sa chambre qu’elle barricade avec un canapé, colle un biberon dans la bouche de son bébé pour qu’il ne fasse pas de bruit et se munit des deux armes de la maison : un fusil à pompe 18 millimètres et une arme de poing. “J’ai deux armes dans la main – j’ai le droit de lui tirer dessus s’il franchit cette porte ?”, demande-t-elle à l’opérateur. “Je ne peux pas vous dire ce que vous pouvez faire, mais faites ce que vous avez à faire pour protéger votre bébé”, lui répond-on à l’autre bout du fil. Un échange enregistré dont des extraits ont été diffusés par les médias américains. D’après la police, la jeune mère était bien dans son droit, la loi de l’Oklahoma autorisant l'utilisation d'une arme mortelle sur quelqu’un qui s’introduit dans un domicile sans y avoir été invité.
BANJUL
MÉTHODES EXPÉDITIVES
Le président ghambien Yahya Jammeh a encouragé les policiers à “tirer d’abord et interroger après” les criminels armés qui sévissent dans son pays. C’est ce qu’il a déclaré lors d’une réunion du Conseil national de sécurité (NSC) à Banjul. “Trafiquants de drogues, pédophiles, homosexuels, assassins, nous ne tolérerons pas ça dans ce pays, qu’ils soient noirs ou blancs n’a aucune importance”, a ajouté le président Jammeh. La réunion du NSC s’est tenue après le meurtre d’une Britannique par trois personnes suspectées d’être originaires du Nigéria.
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MONDE POLICIER
Ils sont fous ces Romains !
Point de référence BRUXELLES 12:00
ROME
POLICIERS CONTRE CENTURIONS
Les touristes ont assisté à une scène insolite devant le Colisée à Rome : des centurions romains, avec tunique, cuirasse, glaive et casque à crête, affrontant des policiers municipaux. La police est intervenue devant l’antique amphithéâtre flavien pour faire appliquer un décret municipal interdisant aux modernes ‘centurions’, jugés plutôt envahissants, de se faire photographier, tradition oblige, avec les touristes en échange de quelques billets. Dans l’Italie de la crise et de l’austérité, le ministère de la Culture juge intolérable l’attitude de ces légionnaires, accusés de travailler au noir, de harceler et d’arnaquer les touristes en pratiquant des prix scandaleusement élevés. En outre, ils porteraient préjudice à l’image de la glorieuse armée romaine, dont les légions ont étendu la puissance jusqu’en Afrique et en Asie, en gardant de prosaïques 'jeans' sous leur tunique rouge ou en se chaussant de vulgaires baskets au lieu des légendaires sandales de cuir ('caligae'). Le combat a commencé quand des policiers municipaux en uniforme sont intervenus pour interpeller deux centurions postés sous une arcade du premier étage du Colisée. “A moi la légion !”, ont dû crier les deux hommes, auxquels une vingtaine de frères d’armes sont aussitôt venus prêter main forte. L’échauffourée a fait un blessé léger dans les troupes romaines.
TOK YO
UN PERROQUET ÉGARÉ EXPLIQUE SON ADRESSE
Un perroquet égaré a pu être rendu à sa maîtresse en expliquant à la police japonaise l’adresse exacte de sa propriétaire. L’oiseau s’était envolé de son domicile de la ville de Sagamihara, à l’ouest de Tokyo, et s’était posé peu après sur l’épaule d’un client d’un hôtel des environs, avant d’être amené à la police. Le perroquet a subitement répété trois fois de suite le nom de sa ville et de son arrondissement de résidence, a expliqué un porteparole de la police locale. Il a ensuite prononcé distinctement les numéros du pâté de maison et du domicile de sa maîtresse, devant trois policiers aux aguets. L’oiseau a alors pu être ramené chez lui. Sa propriétaire, une sexagénaire, avait quelque temps auparavant perdu définitivement un autre perroquet, aussi avait-elle pris ses précautions. “Elle avait enseigné son adresse à ce perroquet après l’avoir acheté il y a deux ans”, a expliqué le porte-parole. Avant d’être rapporté à sa maîtresse, l’oiseau a même eu le temps de donner aux policiers son nom, Piko-chan.
Je vais me recycler comme GPS...
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AFFAIRES EN COURT
HOMMAGE À DAMIEN HENRYON
H O N N E U R , D E VO I R E T VA L E U R f Voici un extrait de l’hommage rendu à l’inspecteur Damien Henryon par Marc Arend, chef de corps de la zone de police Sud-Luxembourg.
La disparition brutale de Damien galvanise toutes les forces policières. Tous les policiers sont sur les dents quelle que soit la zone, quel que soit le pays. Les recherches aboutissent, deux personnes sont interceptées. Il y en d’autres mais ils ont pu s’enfuir. Les recherches continuent et continueront jusqu’à ce que toute la lumière soit faite et la justice rendue dans toute sa rigueur. Quand j’ai appris l’affreuse nouvelle, je suis resté sans voix et trois mots me sont venus à l’esprit : Honneur, Devoir et Valeur. Pour Damien, cela a été un privilège et un honneur de rentrer dans le corps de la police comme plusieurs membres de sa famille l’ont fait auparavant. Il rentre dans le corps de la police intégrée le 3 octobre 2005. Il est incorporé à l’académie de Namur promotion 18. Suite à un accident, il intègre la promotion 20 et termine sa formation le 26 janvier 2007. Après un détachement à La Louvière, il choisit la police locale et est nommé au sein de notre zone de police le 1e mai 2007. Il travaille d’abord au poste d’Aubange dans le cadre du service d’Intervention et Enquêtes.
Damien, tout au long de sa carrière, a été un membre apprécié et reconnu par tous. Volontaire, il ne refusait aucune mission. Il était toujours prêt et disponible au grand dam de sa compagne parfois. Prudent dans son travail, il veillait toujours à sa sécurité et celle de son collègue. Comme il avait suivi une année de pédagogie avant de rentrer à la police, en tant que spécialiste en maîtrise de la violence, il savait amener ses collègues à s’améliorer en tir et à maîtriser les paramètres complexes des choix à effectuer. C’était un homme de devoir. © ZP Sud-Luxembourg
Mercredi 4 avril 2012, Damien Henryon est de service à Saint- Léger avec son collègue Jean-François. Les événements crépitent à la radio, une poursuite a débuté suite à un flagrant délit de vol. Les indications laissent croire que les fuyards se dirigent vers eux. D’initiative, avec son collègue, ils se mettent en route et organisent un barrage à hauteur de Châtillon. Le véhicule d’intervention sur le côté droit, Damien et son collègue sortent la herse du véhicule. Damien a tiré la herse, il arrive de l’autre côté de la chaussée. Le véhicule en fuite arrive à toute vitesse et, voyant la herse, braque sur la gauche et fonce sur Damien. Il n’a aucune échappatoire. Damien est percuté avec la plus extrême violence. Les fuyards continuent leur route. Damien gît de l’autre côté du carrefour. Les secours sont appelés. En vain. Damien est mort.
En mars 2009, il va au poste de Saint Léger toujours au service Intervention et Enquêtes. En 2010, il devient spécialiste en maîtrise de la violence contrainte avec arme à feu. Sa maman m’a dit qu’il envisageait de rentrer dans une unité à moto et, pour se familiariser, avait acheté une moto. Il ne se voyait pas dans un autre métier que celui de policier.
Chacun se souviendra de sa voix. A tout qui l'entendait, croyait qu’il était natif de Namur. Il avait le sens de la répartie qui pouvait laisser plus d’un pantois et son humour ‘pince sans rire’ restera dans nos mémoires. C’était aussi un homme disponible pour participer à l’organisation de journées récréatives au sein de la zone. Il était bon et généreux. Son fils Matteo commence à faire ses premiers pas. Il en était fier et heureux et n’a pu s’empêcher d’en aviser ses amis. C’était un père attentif et attentionné. Il avait la volonté de vouloir toujours réussir ce qu’il entreprenait. C’était un homme de valeur. En servant son pays, il a fait la moitié de son devoir, en protégeant la population, il a fait l’autre moitié. Qu’il reste à tout jamais dans nos cœurs et nos pensées et un exemple pour nous tous. Marc Arend souhaite remercier l’ensemble des policiers, tant fédéraux que locaux, qui sont venus de toutes les régions du pays pour rendre un dernier hommage à leur collègue.
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CONFÉRENCE INTERRÉGIONALE
Les
VIOLENCES SCOL AIRES
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AFFAIRES EN COURT
en question f
SAINT-VITH - Après une première conférence consacrée à ‘L’aide au victimes au sein de la Grande Région’ en 2005 à Sarrebruck (D), le sous-groupe de travail ‘Prévention de la criminalité’ de la Grande Région Sarre/Lorraine/ Luxembourg/Rhénanie-Palatinat/Wallonie/Communauté Germanophone, présidé depuis début de l’année par le directeur coordinateur d’Eupen, André Desenfants, a organisé une conférence interrégionale sur le thème des violences scolaires. Le 29 mars 2012, pas moins de 250 participants venus des cinq régions partenaires de la Grande Région se sont réunis à Saint Vith. Plusieurs orateurs de haut niveau, tant scientifiques que policiers, y ont présenté leurs recherches et expériences en la matière. Le professeur Britta Bannenberg de l’université de Giessen (Allemagne), docteur en criminologie et spécialiste dans le domaine de la violence dans les écoles, a exposé, sur base d’un cas concret, une analyse détaillée du profil et des aspects psychologiques d’un auteur d’une situation ‘Amok’1 dans une école. Peter Hönle, directeur des opérations sur les lieux de la fusillade au collège Albertville à Winnenden (Bade-Wurtmberg), a présenté la vision policière de ce terrible événement, avant, pendant et après les faits qui ont fait 16 morts le 11 mars 2009. Par la suite, plusieurs ateliers thématiques ont été organisés par des experts issus des cinq régions. C’est ainsi que la police nationale de Forbach (Lorraine) a présenté l’approche française des violences scolaires, tandis qu’une équipe mixte policier-éducateur de la Sarre a expliqué les impacts positifs de la création d’équipes de crise dans
Discours de clôture par le président, André Desenfants.
toutes les écoles secondaires du Land. La préfecture de police de Trèves (Rhénanie-Palatinat) animait un workshop sur les possibilités de techno-prévention en milieu scolaire. La Belgique était représentée par le centre d’éducation spéciale d’Eupen qui présentait son projet Time-Out et ses différentes alternatives à l’expulsion scolaire. La troupe de danse Dance4Teens, composée d’enfants originaires de Trèves, a illustré les propos de la journée par un spectacle mettant en scène les dangers du harcèlement moral et des situations Amok. Lors de son discours de clôture, André Desenfants a insisté sur l’importance d’une approche intégrée et transfrontalière dans le domaine de la violence à l’école, ainsi que dans celui de la prévention de la criminalité en général. Philippe Hilligsmann DCA Eupen 1
Tueur fou ayant pour objectif de faire le plus grand nombre de victimes. Voir Inforevue 1/2011, pp. 29-31.
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AFFAIRES EN COURT
RÉSE AU DES COM M U N IC AT E U R S
Les médias sociaux en question en Wallonie
PL A N N AT ION A L DE SÉCURITÉ
Journée d’étude à Evere f
18 mètres sous terre f BRUXELLES – Le vendredi 23 mars 2012, Joëlle Milquet, ministre de l’Intérieur, a rendu visite à la section bruxelloise de la police des chemins de fer (SPC). Après un bref passage par le centre de commandement de la station de métro Rogier, mieux connu sous le nom de ‘Ramco’ (pour Rail Metro Coordination)1, elle s’est rendue – en métro – à Bruxelles-Midi et son service de contrôle frontalier des trains internationaux. La visite s’est achevée dans le bâtiment Blérot, nouveau point de chute de plusieurs services de la SPC. La ministre y a rencontré les membres du personnel, s’est enquise de leurs tâches et conditions de travail et a prêté une oreille attentive aux problèmes touchant la SPC : pénurie de personnel, hébergement et sécurité. Joëlle Milquet a pris le temps de s’informer sur la situation, dans l’intérêt du personnel et de la population. S.V.P. 1
Voir également Un coup de jeune pour ‘Ramco’ dans Inforevue 03/2011 (p.34-35).
Les sessions d’information étaient organisées de manière décentralisée, à Eupen, Namur, Charleroi et Tournai par com@pol, le réseau des communicateurs de la police intégrée. Comment utiliser les médias sociaux dans le travail policier ? Quels en sont les forces, les limites et les risques ? Durant plus de deux heures, Pascal Renes, coordinateur de la recherche locale de la zone de police Wokra (Wezembeek-Oppem/Kraainem) et spécialiste en la matière, a dressé un aperçu de la situation à l’aide d’exemples concrets.
EVERE – Quelque 250 mandataires et conseillers à la politique de la police intégrée ont assisté, le 16 mai dernier, à une journée d’étude sur l’Image policière nationale de sécurité (IPNS) et le plan national de sécurité (PNS) 2012-2015. Des thématiques telles que les résultats de l’IPNS, la mise en œuvre et le suivi du PNS, la sécurité routière, l'immigration illégale et le contrôle aux frontières, la lutte contre les nuisances et incivilités ou encore la production de cannabis ont fait l’objet d’exposés et de débats. La commissaire générale de la police fédérale y a, entre autres, rappelé l’importance du partenariat : "Seuls, on ne peut assurer la sécurité et la viabilité de la société." Le PNS 2012-2015 peut être consulté sur www.policefederale.be, à la rubrique Publications. B.D.
Sa présentation peut être consultée en le contactant… via le réseau Linked In ! B.D.
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VISI T E DE HAU T R ANG
CHARLEROI – Quelque 120 membres de la police intégrée ont assisté, les 25 et 26 avril 2012, à une session d’information sur les médias sociaux. 5,2 millions de Belges sont aujourd’hui présents sur Facebook, Twitter, Linked In, etc. Une police ancrée dans la société se doit donc de suivre ces nouveaux moyens de communication sociale.
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AFFAIRES EN COURT
JOURNÉE DE L A FEMME
Le Sénat a accueilli les femmes policières f BRUXELLES – A la veille de la Journée de la Femme, quelque deux cents personnes se sont réunies au Sénat, le 7 mars dernier, pour écouter les échanges des deux tables rondes consacrées, d’une part, à la place de la femme dans la police1 et, d’autre part, aux interactions entre les victimes féminines et la police. Cette rencontre a été organisée à l’initiative de la ministre de l’Intérieur et de l’Egalité des chances, Joëlle Milquet. Il y a une dizaine d’années, on ne comptait qu’environ 6 % de femmes dans la police. Actuellement, elles sont 16 % avec de grandes différences selon les corps de police. Mais malgré la nomination récente de Catherine De Bolle à la tête de la police fédérale, les femmes restent très rares aux postes de commandement. L’évolution suit son cours, mais lentement. Comme l’a signalé la Ministre : "ces trois dernières années, les femmes candidates agents de police représentaient 26 % des futurs effectifs et 27 % des inspecteurs. En ce qui concerne les candidatures externes des officiers, les femmes représentaient en moyenne ces dernières années
45 % et elles étaient 41 % à être engagées. Il faudra attendre plusieurs années avant de pouvoir s’assurer d’une réelle présence de 30 % de femmes dans les cadres de base mais aussi et surtout de leur permettre de progresser au sein de la structure afin de pouvoir assurer des postes à responsabilité." Et Joëlle Milquet de conclure : "Oui, le processus d’excellence est en cours à la police. Oui, le processus de changement est enclenché et les femmes seront amenées à y jouer un rôle de plus en plus important. Et je souhaite dire aux hommes ‘n’ayez pas peur’ : les femmes veulent faire un travail d’excellence avec vous." Quant à la violence faite aux femmes, rappelons qu’elle figure parmi les priorités du plan national de sécurité 2012-2015. B.D. 1
Relisez à ce propos l’édition spéciale Inforevue au féminin, disponible sur www.polsupport.be > Personnel > Communication > Inforevue
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AFFAIRES EN COURT
POLICE BORAINE
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Le Ser vice jeunesse sur Facebook f BAUDOUR – Toujours à l’affût d’une bonne idée pour être encore plus proche de la population et à son écoute, la zone de police boraine, et plus particulièrement son Service Jeunesse, a créé sa page Facebook, dédiée aux jeunes et aux problèmes auxquels ils peuvent être confrontés. Son objectif est clair : apporter, en temps réel, diverses informations et conseils. "Pas moins de 4 000 000 de Belges sont inscrits sur Facebook et la plupart des ados et jeunes adultes y sont présents et y passent quotidiennement de nombreuses heures. Il nous a donc paru judicieux d’y être également afin de parler aux jeunes via un de leurs moyens de communication favoris", explique Marie Van Nuffelle, assistante sociale au Service jeunesse.
40 ANS D’UNITÉS SPÉCIALES
Jour et nuit
SUR L A BRÈCHE f BRUXELLES – C’est avec une grande attention des médias que les unités spéciales de la police fédérale (CGSU) ont fêté leurs 40 ans d’existence le jeudi 22 mars 20121. L’événement a été célébré en présence de la ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet et de la commissaire générale Catherine De Bolle. Les partenaires belges et étrangers étaient accueillis dans les salles Messina et Canadian du complexe Géruzet, où étaient présentés toutes les spécialisations et les différents services. Un static show dans la cours donnait un aperçu des véhicules et du matériel utilisés dans le cadre de leurs interventions. Des démonstrations aussi impressionnantes que variées ont permis aux visiteurs de comprendre en quoi consistait leur travail. Le soir, le commissaire divisionnaire Eric Liévin, qui a dirigé CGSU de mai 1988 au 1er avril dernier, a été mis à l’honneur. Un hommage poignant lui a été rendu et de nombreux éloges furent exprimés.
Le lecteur y trouve des articles d’actualité évoquant des thèmes susceptibles d’intéresser le public cible : l’anorexie, le harcèlement à l’école, les numéros de téléphone d’urgence, … "Après pratiquement deux mois d’existence, nous sommes plutôt satisfaits du résultat et des retours que nous en avons mais nous avons prévu une évaluation de son utilité et de sa pertinence pour la fin de l’année", déclare l’inspecteur David Tournai. Vous y accédez via www.facebook. com/servicejeunesse5327 ou en tapant directement sur Facebook : Borice Jeunesse. ZP boraine
S.V.P. 1
Lire également Diane a bien grandi, dans l’Inforevue 01/2012 pp. 10-13.
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PORTES OUVERTES © Jos Balcaen
Le TIG
d’HAZODI en démonstration
LESSINES f
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LESSINES – Une journée dans la peau d’un responsable sécurité, c’est le concept mis en place à Lessines, le samedi 2 juin, lors de la première ‘Security Day’ de la zone de police des Collines.
Journée de la sécurité à
HASSELT – Durant le week-end des 12 et 13 mai, la ZP Hazodi (Hasselt/ Diepenbeek/Zonhoven) a accueilli 10 000 personnes. Un grand succès. Les démonstrations, entre autres, du team d’intervention tactique de la zone (TIG), des chiens policiers et de l’arroseuse ont suscité beaucoup d’intérêt. Une vraie scène de crime avait été reconstituée et les enfants devaient trouver le coupable à l’aide d’indices dissimulés sur les différents stands. Le service des relations publiques de la police fédérale a remis de petits souvenirs aux enfants et dispensé des informations sur le fonctionnement de la police fédérale. Karolien Remels CGPR
Les métiers de la sécurité en fête à
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AFFAIRES EN COURT
GRAMMONT f GRAMMONT – Journée festive à la zone de police Grammont/Lierde, le 26 mai dernier. Outre l’inauguration officielle des nouveaux locaux de la ‘Denderstraat’, pompiers, Défense et services de police locale et fédérale avaient mis les petits plats dans les grands pour cette journée de la sécurité. Diverses démonstrations, notamment de motards, d’arroseuse et de maîtres chiens, ont permis au public présent d’apprécier le professionnalisme et le savoir faire des policiers.
Se lancer dans un ‘death ride’ depuis le sommet de l’Hôtel de ville, discuter avec les acteurs de terrain que sont les policiers, les pompiers, les militaires ou les douaniers, tester son habilité sur une piste de circulation ou encore découvrir les techniques de recherche en laboratoire ne sont que quelques exemples des nombreuses activités qui ont été proposées lors de cette manifestation à la fois ludique et instructive. La police fédérale était également de la partie avec une démonstration de chiens policiers et douaniers et la présence d’un stand labo, de policiers à cheval, d’une voiture tonneau ainsi que d’arroseuses et véhicule blindé de type APC. J.B.
La division ‘professions de la sécurité’ de l’athénée royal de Grammont était aussi représentée. Cette section offre aux jeunes la possibilité de se préparer à une fonction dans le secteur de la sécurité.
J.B.
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Aux dires des nombreux visiteurs, c’était une journée passionnante !
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19 ÉQUIPES CYNOPHILES
Concours national des
LES RÉSE AUX EN ACT ION
L’EXCELLENCE EN VERSION NUMÉRIQUE :
EPZ 2.0
maîtres-chiens de patrouille f © ZP Châtelet
f GAND – Il y a cinq ans, la vision de l’excellence dans la fonction de police était présentée lors d’un congrès international organisé à Bruxelles. Depuis, cette vision s’est généralisée et fait désormais partie du jargon policier quotidien. Mais ce concept est-il suivi par des faits ? Comment cela se concrétise-t-il sur le terrain ? Et surtout avec quels résultats? Pour cette quatrième édition, les organisateurs de cette journée thématique souhaitaient envisager la poursuite de l’excellence dans la fonction de police dans le cadre de la société numérique actuelle. L’école de police limbourgeoise PLOT et le groupe de travail dirigé par la Direction pour l’excellence dans la fonction de police (CGL-X) avaient préparé ensemble un programme varié contenant des exemples pratiques issus du paysage policier belge (entre autres la recherche avec les médias sociaux à la PJF de Gand, Twitter et Facebook comme outils de communication dans la zone de police de Louvain) et du secteur privé (par exemple, le monitoring des médias sociaux chez Telenet). Les participants avaient l’occasion de puiser l’inspiration auprès de nos voisins du nord et de découvrir quelques initiatives de collègues néerlandais. L’univers numérique et surtout l’utilisation des réseaux sociaux y sont en effet beaucoup plus développés. Enfin, l’internationalisation croissante du travail policier représente une autre perspective abordée dans un groupe de travail composé de collègues britanniques et de partenaires privés du secteur de la sécurité. Vous pouvez retrouver l’événement sur Twitter via le hashtag # EPZ20. Des informations à ce sujet sont également disponibles sur le site www.plot.be. S.D.
CHATELET – Le jeudi 31 mai s’est tenu, dans le parc communal de Châtelet, le ‘Concours national des maîtres-chiens de patrouille accompagnés d’un binôme’. Dix-neuf équipes cynophiles, provenant de tout le pays, ont pris part à une douzaine d’épreuves proposant divers scénarios : parcours d’obéissance, intervention dans une buvette de club de football avec des supporters éméchés, fouille d’un véhicule, etc. “Ce concours fut un succès”, se réjouit le commissaire Philippe Painblanc, de la zone organisatrice Aiseau-Presles/Chatelet/Farciennes. “En plus des dix-neuf équipes, de nombreux collègues nous ont prêté main-forte en tant que juges-arbitres et acteurs pour ‘jouer les méchants’ lors des différentes épreuves.” Voici le podium de ce concours national :
Stephan Vandevelde et Frédéric Gérard (ZP Midi) avec RASKO
Sébastien Steven et Joachim Jaerdens (ZP Midi) avec MAIKO
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Alain Dehandschutter et Steven Van Den Winckel (ZP Bruxelles-Capitale/ Ixelles) avec SARKO B.D.
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10 ANS EN IMAGES
L A POLICE PHOTOGÉNIQUE f
R E L AT ION S P U B L I Q U E S
AUX 20 KM DE BRUXELLES
SINT-PIETERS-LEEUW – À l’occasion de ses dix ans, la police locale de SintPieters-Leeuw a lancé une initiative originale : organiser un reportage photo maison. Les images orneront les murs des couloirs et de locaux du nouveau commissariat de police de la Pepingensesteenweg, mais les travaux de rénovation sont toujours en cours. Pour éviter d’entreposer les photos durant des mois en attendant la fin des travaux, il a été décidé d’exposer ces instantanés extra muros, entre autres à l’hôtel de ville et au CPAS. Mark Crispel, chef de corps : “Les partenaires de la police peuvent ainsi découvrir leur police locale d’une autre manière”. Une belle preuve que le travail de la police peut être photogénique. On doit cette initiative à deux policiers talentueux : JeanPierre Van Obbergen, inspecteur principal à la section circulation, et Sylvain Casteels, enquêteur à la section recherche locale, qui se sont transformés pour l’occasion en artistes et ont pointé leur objectif vers le travail de la police, les policiers, la population, les partenaires, le matériel, soit tout ce qui fait l’âme de la police.
RUNNING 4 SOLIDARI TY
“Une ambiance incroyable” f Le jeudi 24 mai 2012 a eu lieu le traditionnel Running 4 Solidarity au sein du complexe Géruzet, à Etterbeek. Cette année, les participants couraient pour Caroline, Lene, Milan, Berre, Pierre et Staf, malheureusement décédé en avril dernier. La nouveauté de cette édition est la réalisation de deux classements: un pour les écoles de police et un pour les autres unités. Une équipe de l’école de police de Gand (OPAC 1) et celle de la Fédération sportive de la police belge (FSPB) ont remporté la course-relais. Différents artistes, de la musique, le deathride, un délicieux en-cas et une boisson bien fraîche: tous les ingrédients étaient réunis pour une fête réussie. “C’est pour moi de la pure nostalgie”, déclare le commissaire Ronny Decuyper, officier chargé de la politique auprès de la Direction de coordination et d’appui (DCA) d’Audenarde. “Je participe depuis le début et l’ambiance ne diminue pas. Un tel événement montre que les policiers sont vraiment solidaires et se serrent les coudes lorsque c’est nécessaire”.
BRUXELLES – Il fallait se lever tôt pour parcourir les 20 km de Bruxelles ! Le dimanche 27 mai 2012, un peu plus de 33 000 participants se sont élancés en six vagues successives au départ des arcades du Cinquantenaire, sous un soleil de plomb. Les coureurs ont parcouru les rues et les avenues de Bruxelles, suivis et encouragés par un large public. Les supporters, présents au départ et, un peu plus tard rejoints par conjoint et enfants, ont pu recevoir des gadgets offerts par le Service des relations publiques de la police fédérale. Ils ont aussi testé l’intérêt de l’utilisation du port de la ceinture grâce à l’incontournable voiture tonneau de la Cellule éducation et prévention de la police de la route. Marc Normand CGPR © Gert Claus
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PA R R A I N A G E D E L A P O L I C E B O R A I N E
P l u s de 1 0 0 0 en fa nt s s e n s i bi l i s és f
CONCOURS INFOREVUE
LE ‘COUPABLE’ A ÉTÉ TROUVÉ… f
BAUDOUR - La fête de clôture du parrainage de la police boraine s’est déroulée les 4 et 7 mai derniers. Une dernière occasion pour les enfants de passer une journée en compagnie de leur parrain-policier. Au cours de ces deux jours, la zone a accueilli plus de 1 000 enfants âgés de 10 à 13 ans et issus d’une cinquantaine de classes. Accompagnés de leur parrain, ils ont eu l’occasion de découvrir de nombreux aspects du métier de policier et de revoir les différents thèmes du parrainage.
BRUXELLES – Dans la dernière édition d’Inforevue (1-2012 – p. 53), nous avions confié aux abonnés la mission d’aider notre mascotte Pol dans son enquête visant à identifier le ‘coupable’ sur une scène de crime. Les participants qui transmettraient la bonne réponse recevraient, après tirage au sort, un petit cadeau offert par Inforevue.
Celui-ci poursuit différents objectifs: démystifier le métier de policier, sensibiliser les enfants à des thématiques diverses comme la sécurité routière, les droits et les devoirs ainsi que la protection de l’environnement ou encore ouvrir le dialogue avec ces jeunes qui, dans quelques mois, entameront leurs études secondaires.
La rédaction a reçu au total 92 réponses par courrier, fax ou e-mail. 91 réponses étaient correctes.
Durant l’année scolaire, quatre rencontres se sont tenues entre les jeunes et les policiers. Au cours de celles-ci, ces thématiques ont été abordées de façon pertinente afin de leur faire comprendre qu’adopter une attitude responsable est indispensable. Au vu du succès sans cesse grandissant de cette opération, le projet connaîtra, dès septembre prochain, une cinquième édition ! ZP boraine
L’auteur du meurtre dans la bande dessinée de notre mascotte était Charly Vandebroeck.
Après tirage au sort, cinq abonnés ont reçu une clé USB : Pierre Claeys de Sint-KruisBrugge, Guy Delcourt de Boirs, Dominique Delusinne de Renaix, Roland Gryp de Termonde et Philippe Nys d’Esneux. Les abonnés suivants ont reçu une veste fluo portant l’inscription ‘Inforevue’ : Charles Reuliaux de Buvrinnes, Michel Smal de Frameries, Marc Vandenbussche de Zonnebeke, Hubert Vanmassenhove de Nieuport et Patrick Wlomainck de Tournai. La rédaction remercie tous les abonnés pour leur participation et félicite les heureux gagnants. Le jeu continue et Pol va évidemment entamer une nouvelle enquête (en page 54). Serez-vous aussi perspicace que lui ? L’énigme est un petit peu plus difficile que dans le magazine précédent. Vous pouvez nous envoyer le nom du coupable jusqu’au 17 août 2012, soit par e-mail à inforevue@police.be, soit par courrier à Concours Inforevue, DGS/DSI à l’attention de Harry De Clerck, Rue Fritz Toussaint 8 à 1050 Bruxelles. Dix abonnés remporteront une petite récompense.
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F E E D B AC K Un retour sur certains articles de l'Inforevue.
Analyse criminelle opérationnelle en Moldavie. Dans l’Inforevue 1/2012, nous vous présentions deux collègues de la police moldave venus suivre le cours d’analyse criminelle opérationnelle (ACO) dans notre pays. Où en sont-ils aujourd’hui ? "La cellule ‘analyse criminelle’ de la République de Moldavie, créée par la police fédérale belge (formation et matériel), existe officiellement, par arrêté ministériel, depuis le 12 mai dernier", répond Jean Fontaine, officier de liaison en Roumanie. "Nos deux collègues moldaves, renforcés par deux policiers, sont d’ores et déjà à l’oeuvre et, en plus de leurs tâches quotidiennes, viennent d’être sollicités pour la réalisation d’un schéma représentant les groupes de Dvory v’zakone (Voleurs dans la loi) moldaves, phénomène qui intéresse tout particulièrement Europol. En septembre, un groupe d’experts belges, autrichiens et roumains se rendra en Moldavie, dans le cadre d’une mission européenne d’évaluation et d’accompagnement de cette cellule. Gageons que cette démarche permettra à terme, sur fonds européens, à la fois de diversifier et de renforcer les moyens matériels de la section, mais aussi d’en accroître l’effectif."
Nouvel Inforevue. Rédactuel, le magazine de l’Association belge de la communication interne consacre, dans son édition de juin 2012, quelques lignes de sa ‘revue de presse’ à notre trimestriel : "Inforevue vient de changer de look. Ce remodelage est le fruit d’une enquête lancée l’été dernier à laquelle près de 600 lecteurs ont répondu et du travail de la rédaction et de l’équipe de graphistes. Le format est légèrement plus petit qu’un A4, la mise en page très aérée, les articles assez courts (une demande des lecteurs). Une attention particulière est accordée à l’illustration. Les photos sont très ‘prises sur le vif’ tout en étant très léchées. Un beau miroir pour le personnel. Du beau boulot."
CA D E AU POUR LES ABONNÉS
Le calendrier des anniversaires Que ce soit par courrier, mail ou via Twitter, vous avez été nombreux à nous faire part de votre satisfaction quant à l’Inforevue new look. Merci pour tous ces sympathiques messages ! Voici déjà le deuxième numéro de cette année 2012. Le traditionnel petit cadeau été ajouté pour les abonnés : un calendrier des anniversaires. Un outil bien pratique pour ne pas oublier de nombreuses dates importantes. Nous vous souhaitons des vacances ensoleillées et sûres. Rendez-vous en septembre prochain avec, en extra, le calendrier scolaire réclamé par bien des mamans. La rédaction
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