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MAGAZINE DE LA POLICE INTÉGRÉE
NERO contre nuisances
Des cold cases sur le feu
Télétravail :
bien-être et confiance
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“NOTRE MONDE POLICIER PEUT S’ADAPTER AUX RÉALITÉS D’AUJOURD’HUI !” L’Inforevue est une publication de la Direction des relations internes (DSI) de la police fédérale
Rédacteur en chef: Benoît Dupuis Rédaction: Stefan Debroux, Renato Guion, Gwendoline Hendrick, Eric Levêque, Saskia Van Puyvelde Lay-out et photographie: Ruben Accou, Jocelyn Balcaen, Caroline Chaidron, Emmanuelle Glibert, Karolien Snyers, Lavinia Wouters Dessins: Didier Castenholz , Ruben Accou Traductions: Service traduction du DSEK Service de communication interne Imprimerie: Goekint Graphics 059 51 43 43 Editeur responsable: Eric Cobut - rue Fritz Toussaint 8 1050 Bruxelles Relations publiques et abonnement: Laurence Slachmuylders, rue Fritz Toussaint, 8 - 1050 Bruxelles Tél. 02 642 65 32 - Fax 02 642 60 97 Tarif d’abonnement: Belgique et autres pays: 10 euros Facture justificative: 1,25 euro pour frais d’administration et d’envoi. Un abonnement à Inforevue, le magazine de la police intégrée, donne droit à quatre numéros et est automatiquement prolongé sauf avis contraire avant le quatrième numéro. Tous droits réservés. Dit magazine verschijnt ook in het Nederlands. Contactez la rédaction au 02 642 61 39 Teamware: _DGS/INFOREVUE E-mail: inforevue@police.be ISSN: 1780-7638 La rubrique ‘Bib’ est réalisée par le Centre de documentation et de connaissances policières (DGS/DSEK).
www.polimagery.be
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75 ans ! Cela se fête, car trois-quarts de siècle représentent plusieurs générations, de nombreux événements, bien souvent aussi une évolution dans les mœurs et les mentalités. Cette fois-ci, il s’agit de célébrer les 75 ans de l’Escorte royale à cheval. C’est par Circulaire ministérielle du 6 août 1938 que l’escorte des Souverains fut confiée à la gendarmerie ; la première sortie eut toutefois lieu le 13 avril 1938 à l’occasion des Floralies gantoises. Loin de moi l’idée de me transformer, le temps de cet éditorial, en historien ou en mémorialiste. La frontière avec la nostalgie est souvent fort ténue, et cela ne correspond nullement à mon état d’esprit. Je souhaiterais plutôt mettre en avant l’une ou l’autre idée qui me tiennent à cœur et que je souhaiterais partager avec vous.
Regarder 75 ans en arrière, c’est se dire que notre paysage policier a bien changé. Tout au long de ces années, les cavaliers de l’Escorte auront rempli leurs missions, dans une tenue et selon un protocole quasi identiques. Est-ce à dire que les hommes et les femmes qui la composent sont eux aussi restés immuables, ancrés dans une vision traditionnelle de la police ? Sûrement pas ! Ils et elles sont des policiers en phase avec leur époque, d’autant plus qu’actuellement, les prestations de l’Escorte représentent moins de 10 % de l’ensemble des missions de la police à cheval. Néanmoins, j’aime à croire que l’Escorte royale, de par son caractère symbolique et protocolaire, représente d’une certaine façon, et de manière intemporelle, une des raisons d’être d’un service de police : en tant qu’organe de l’Etat, assurer avec professionnalisme les missions qui lui sont confiées et, de la sorte, contribuer au-delà des années, à la bonne image de cette police auprès de la population.
Un autre élément essentiel et récent dans l’évolution de l’Escorte royale est la volonté, émise il y a presque trois ans par le roi, de renforcer, même de manière symbolique, le caractère intégré de notre police. C’est dans cet esprit qu’en tant qu’officier d’un corps de police locale, j’assure le commandement de l’Escorte depuis le 1e janvier 2011. Cette intégration se renforcera dans l’avenir puisque, après accord des autorités policières fédérales et locales, d’autres membres de la police locale auront bientôt la possibilité de participer à l’Escorte royale à cheval, sous certaines conditions bien entendu. Cet esprit d’intégration et d’ouverture, couplé aux valeurs de transparence et de cohérence qui me sont chères, me paraît fondamental. En tant que policier local, régulièrement au contact de collègues fédéraux, je ne peux qu’être convaincu de la nécessité de cette communication transversale. Il ne s’agit pas ici de théorie ou de grands principes, mais bien de leur mise en œuvre pratique et concrète. Je souhaite à tout un chacun, membre de la police intégrée, de pouvoir vivre cet esprit d’intégration comme il m’est donné de le faire au quotidien.
Pierre Jacobs Commissaire divisionnaire - Zone de police de Namur - Commandant de l’Escorte royale
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sommaire
FORMATION À LA CONDUITE L’urgence, ça se simule !
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FACE TO FACE Les communiqués quotidiens sur les cambriolages mettent-ils à mal notre légitimité ?
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PROJET NERO Du sur mesure pour chaque jeune GIS : TRANSFERT DE DÉTENUS DANGEREUX “Une attention de tous les instants”
COOPÉRATION POLICIÈRE INTERNATIONALE Des changements radicaux en perspective DES TREKKERS EN BRABANT WALLON Collaborer pour ne pas être reconnus
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TÉLÉTRAVAIL À LA POLICE FÉDÉRALE Plus d’autonomie et de responsabilisation
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FORMATIONS EN FLANDRE ORIENTALE Premiers secours aux victimes de cybercriminalité POLICE JUDICIAIRE FÉDÉRALE DE BRUXELLES Des cold cases sur le feu
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FONCTION DE POLICE GUIDÉE PAR L’INFORMATION Facile à concrétiser
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rubriques
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L’Escorte royale chez le roi
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Radar...2
Casus...35
Out of office...25
Feedback...53
Historia...7
Eurêka !...16
Le monde policier...42
Les affaires en court...44
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51 L A POLICE EN CHIFFRES
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51 des 195 zones de la police locale de notre pays possèdent un compte Twitter géré activement. la plupart des comptes (45) appartiennent à des zones flamandes. Côté francophone, seules 5 zones wallonnes et 1 zone bruxelloise sont actives sur Twitter. les 51 zones actives sur Twitter comptent ensemble plus de 37.500 followers.
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QUOTE
ni angélisme, ni diabolisation mais n’oublions pas que c’est parfois le regard stigmatisant que l’on porte sur l’autre qui le pousse précisément où on ne voulait pas qu’il aille.” le commissaire alain Grignard, enquêteur de la PJf Bruxelles/ DR3/Terrorisme, islamologue, dans le Vif, 10 mai 2013.
(Polinfo.be)
BIB
FAUX en ÉcritUre et UsAGe de FAUX le législateur de 1810 a réalisé un progrès certain en spécialisant le faux documentaire, ou faux en écriture, en le distinguant parmi les formes multiples de la fausseté, qui étaient livrées, sous l’ancien Régime, à l’arbitraire des tribunaux. Cette spécialisation se justifie parce qu’à raison de la valeur illimitée que peut contenir un écrit et de la facilité relative d’une falsification le danger social est particulièrement élevé. Encore reste-t-il qu’il n’est pas d’incrimination qui ait soulevé plus de questions et donné lieu à plus de difficultés que celle du ‘faux en écriture’. Quant à l’importance que revêt le faux documentaire dans la pratique judiciaire, voici comment s’exprimait Pirmez, au cours des travaux préparatoires du Code pénal belge : “Il n’est aucun genre de faux qui ait plus d’importance que le faux en écriture, parce qu’il n’en est aucun que les tribunaux aient aussi souvent à réprimer”. Voici une étude détaillée sur le sujet, par alain lorent, Conseiller honoraire à la Cour d’appel de liège. INFO Faux en écritures et usage de faux lORENT, alain. - Waterloo : Kluwer, 2012. - IX, 274 pp.
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R ADAR
tweetwall @policecomines Classement des armes d’intérêt historique, folklorique ou décoratifs qui ne sont plus en vente libre https://docs.google.com/file/d/0Bxc3ZU…
@Polsupport_F
W E B WAT C H
sAFeonWeb.be CERT.be, la ‘cyber emergency team’ fédérale a lancé safeonweb.be. Ce nouveau site internet a pour ambition d’informer rapidement et efficacement les citoyens belges en matière de sécurité informatique, des plus récentes et plus importantes menaces numériques et de sécurité sur Internet. “Grâce à ce site, nous bénéficierons d’une réactivité totale dans l’information que nous offrons au citoyen. Outre des informations sur les menaces les plus récentes et les plus importantes, nous avons aussi l’intention de lui fournir des informations de base, des astuces et des conseils quant aux mesures qu’il peut prendre lui-même.”, selon Christian Van heurck, coordinateur de CERT.be. la plateforme sera également présente sur facebook et Twitter. INFO www.safeonweb.be
SUR LE VIF
l’aspirant commissaire Caroline Geerts travaille depuis 12 ans à la police judiciaire fédérale. Elle suit, jusque fin septembre, sa formation à l’Ecole nationale des officiers. “Une nouvelle étape exaltante dans ma carrière à la police ! Je suis juriste et criminologue de formation. Ce bagage peut m’être utile chaque jour dans ma fonction. Je vois l’avenir comme un défi ! la police doit répondre présent dans les nouvelles technologies de l’information, même en période difficile sur le plan budgétaire. Cela implique que nous voulions et puissions offrir un service de qualité, même avec moins de personnel et de moyens. Mais ce n’est pas que négatif ! Cela nous encourage à trouver des solutions créatives. Je trouve que la dimension à la fois locale et internationale de l’approche des problèmes de sécurité constitue un paradoxe intéressant.”
Police fédérale et médias sociaux: texte de vision + note cadre + FAQ + clip vidéo sur Polsupport http://ow.ly/l2ASK #SMPolBe
@ZPOrneThyle
Un gros bisou printanier pour BOB ! 0http://fb.me/1DEsI4FsL
@presse_polfed
La police arrête 36 personnes dans les transports publics. Plus d’infos: http://www.polfed-fedpol.be/ presse/presse_detail_fr.php?recordID2=2340 …
@ZP5327
Attention : Certains habitants nous ont signalé avoir vu des signes particuliers dessinés à la craie sur des... http://fb.me/1j3hbw6hT
@DCANAMUR
NAMUR - Concertation provinciale de sécurité sur la prévention vols dans habitations http://www. gouverneurnamur.be/actualites/37-
@PoliceMonsquevy
Votre avis nous intéresse .... 2ème PoliceMag 2013 en cours. Quels sujets aimeriez-vous nous voir aborder?
@HELI_FEDPOLFED
Mise en place de moyens spéciaux de la police contre les vols de cuivre http://tinyurl.com/ bpbu5hc
@Jobpol_F
Vous désirez un entretien personnel avec notre Recruitteam? Rendez-vous à un de nos événements! http://jobpol.be/fr/home/events
@reseaufrancopol
3e Congrès international #FRANCOPOL à #Mons: les inscriptions sont ouvertes ! http://bit. ly/16cxWOZ
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Railex à Schaerbeek Le 26 avril dernier, la police des chemins de fer (DGA/SPC) s’est exercée au maintien de l’ordre public à l’occasion d’un match de football à proximité de la gare de Schaerbeek. Comment gérer supporters belges et hollandais lors du retour chez eux en train et éviter une confrontation ? Des aspirants inspecteurs ont, pour la première fois, pris part à cet exercice ‘Railex’ grandeur nature. © Ruben Accou
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R A D A R G P S
Une ‘BAF’ pour les pirates 22 mars 2013. Suite à une enquête judiciaire, deux sites internet belges sont fermés par le juge d’instruction de Gand parce qu’ils offraient la possibilité de télécharger illégalement des films, de la musique,… Il s’agit de millions de téléchargements pour lesquels les droits d’auteurs n’avaient pas été payés. Après une enquête intensive et en collaboration avec l’ASBL Belgian AntiPiracy Foundation (BAF), la police judiciaire fédérale de Gand a pu localiser les responsables. Du matériel informatique est saisi lors de neuf perquisitions.
Police et pompiers ensemble 2 mai 2013. Les accidents de la route créent régulièrement des situations dangereuses et chaotiques sur les routes, tant pour les intervenants que pour les autres usagers de la route. La zone de police GAOZ (As/Genk, Opglabbeek, Zutendaal) et les pompiers de Genk suivent une formation commune pour améliorer la sécurité sur les lieux d’un accident. Dans une deuxième phase, les services médicaux d’urgence et les sociétés de dépannage participeront également à une formation adaptée à ce type de situation.
Un PV toutes les 90 secondes 22 mai 2013. Un radar semi-fixe est placé dans les travaux de réfection du viaduc de Wauthier-Braine sur l’E-19 en direction de Bruxelles. La vitesse maximale autorisée est fixée à 50 km/h. Au cours des 36 premières heures de contrôle menés par la police de la route du Brabant, 2270 procès-verbaux sont dressés, soit un pv toutes les 90 secondes.
Su r l a f r o n t i è r e 16 mai 2013. Présentation d’une nouvelle collaboration transfrontalière entre la zone de police des Hauts-Pays (Dour, Hensies, Honnelles et Quiévrain) et les services de police des municipalités françaises de Thivencelle, Quiévrechain, Crespin et Saint-Aybert. Objectif : préparer la planification des futures patrouilles belgo-françaises transfrontalières. Cette forme de collaboration est rendue possible par l’Accord de Tournai (lire en page 49) qui doit cependant encore être ratifié par le Parlement belge et l’Assemblée nationale française.
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Réalisée par le Musée de la police intégrée, la rubrique Historia nous fait découvrir ou nous remémorer un événement, un personnage, une pièce d’équipement ou une unité des anciens corps de police.
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HISTORIA
LES GENDARMES EN PRISON TexTe Benoît Mihail - Musée de la police intégrée
Dans les années qui suivent la Première Guerre mondiale, l’Etat manque de place et de moyens pour loger les gendarmes qui, au contraire des policiers, sont astreints à la vie en caserne. A Neufchâteau, Huy, Marcheen-Famenne, Audenarde et Furnes, il envisage de les installer dans les prisons, alors désaffectées ou en passe de l’être. L’idée fait son apparition fin 1926, lorsque le commandant de la gendarmerie estime que l’hébergement des gendarmes dans le civil est coûteux, mauvais pour le service et ‘très préjudiciable à la discipline’. A Furnes, le bâtiment de la brigade, loué à la ville, est trop petit pour accueillir tant les bureaux du district (subdivision chargée du travail judiciaire) que les logements des 19 gendarmes ; ceux-ci occupent dès lors les maisons d’une petite citéjardin. L’Etat-major étudie alors, avec le ministère des Travaux publics, l’éventualité d’une occupation partielle de la prison située juste en face.
dant de district évoque l’image négative pour les gendarmes “de devoir loger dans des cellules à défaut de détenus.” Le commandant de brigade insiste pour sa part sur l’attachement de ses hommes à la cité-jardin : “tous m’ont répondu qu’ils préfèrent de beaucoup ajouter trente ou quarante francs à leur indemnité de logement et de pouvoir continuer à habiter une maisonnette propre et bien située, à aller habiter les logements de l’ancienne prison, aux frais de l’Etat.”
Cette hostilité, ainsi que le coût des travaux d’aménagement à prévoir, font hésiter la hiérarchie qui repousse le projet avant de l’abandonner. La brigade comme la prison seront finalement rasées.
L’histoire des bâtiments en dit long sur la vie de ceux qui les ont occupés. Voilà pourquoi le musée souhaite entreprendre un répertoire des lieux policiers, en commençant par la gendarmerie car celle-ci est mieux documentée. Tous ceux qui souhaitent Le projet est accueilli avec tiédeur par nous aider peuvent naturellement les responsables locaux. Le comman- nous contacter.
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For m at ion à l a condu i t e
L’urgence, ça se simule ! Après les simulateurs de vol pour pilotes et de tir pour policiers, place au simulateur de conduite pour aspirants ! L’Académie provinciale de police Emilien Vaes (APPEV), en Province de Hainaut, vient d’en faire l’acquisition. Objectif : inculquer aux futurs policiers les fondamentaux de la conduite d’urgence en travaillant sur leur capacité de discernement. Le feu bleu et la sirène ne mettent en effet pas les services d’intervention à l’abri d’un obstacle imprévu … Texte Benoît Dupuis/Maud Losfeld (Province du Hainaut)
JURBISE – En février dernier, un parlementaire a posé une question à la ministre de l’Intérieur sur le nombre d’accidents impliquant des véhicules de police. Si les statistiques en la matière n’étaient pas disponibles pour la police locale, celles du niveau fédéral avaient été communiquées : en 2011, 270 accidents de la route ont impliqué un véhicule de service, dont 90 au cours d’une intervention. La ministre annonçait dans la foulée l’organisation d’une formation théorique et pratique à la conduite défensive pour les aspirants.
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L’Académie de police du Hainaut était déjà consciente de l’intérêt de ce type de formation. Ses responsables avaient entamé une réflexion dès octobre 2012. “La conduite de véhicules prioritaires faisait jusqu’ici l’objet d’un module théorique dans la formation de base, ainsi que d’un objectif de stage en zone de police, hélas rarement rencontré vu les difficultés organisationnelles. Il n’était
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Photographie Jos Balcaen
pas toujours évident de mettre un véhicule entre les mains d’un aspirant sans connaître ses capacités ...”, explique Thierry Dierick, directeur de l’académie.
Sur base d’expériences de la police nationale française, de la Sûreté du Québec et de la gendarmerie royale du Canada, l’APPEV a fait l’acquisition d’un simulateur de conduite. Un siège, trois écrans vidéo, des manettes ... l’objet a tout d’un jeu sophistiqué. Un aspect ludique qui n’altère en rien les apports pédagogiques de l’outil ! “Le simulateur permet aux formateurs de veiller au respect des principes fondamentaux en matière de conduite d’urgence. Il place l’aspirant face à des dizaines de scénarios différents d’intervention, que ce soit en matière de densité de circulation ou de conditions climatiques”, poursuit le directeur. “Après une phase de formation des formateurs, l’utilisation effective dans le programme de formation a débuté avec la promotion d’aspirants arrivée
le 3 juin dernier. L’outil va nous permettre de diagnostiquer leur aptitude à la conduite, leur sens de l’observation, leur discernement, leur capacité de réaction face à un obstacle. Cette approche donnera du sens à ce qu’ils ont appris par la théorie.” Le logiciel permet, en effet, de visionner avec le formateur et sous différents angles, la séquence afin d’analyser les points forts mais aussi les erreurs commises lors, par exemple, du franchissement d’un feu rouge, du passage dans une zone à risques, etc. La rétroaction réalisée par le formateur constitue un facteur critique de succès.
Du simulateur à la piste
Le simulateur de conduite a été acquis
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pour un coût de 30 000 euros, grâce aux crédits de ‘coordination police’ mis à disposition par le gouverneur de la Province de Hainaut. Et l’APPEV ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Fin 2013, la régie ‘Hainaut Sécurité’, centre multidisciplinaire d’exercices situé dans la commune de Lens, proposera une piste d’aptitude à la conduite. Les futurs policiers pourront s’y entraîner aux pratiques de conduite défensive. Par ce biais, la Province de Hainaut assurera une véritable continuité dans l’apprentissage à la conduite.
”Le stress est présent !” Le simulateur propose quatre situations en agglomération et deux sur autoroute, dans lesquelles on peut modifier les paramètres de circulation, les conditions atmosphériques et l’état du véhicule. Tout ce qu’il faut, donc, pour surprendre un conducteur. “Le stress est présent !”, reconnaît Kevin Siriez, aspirant. “On est mis dans des situations que l’on ne rencontrait pas lors de la formation. C’est très utile pour nous faire prendre conscience des dangers, on se dit que ces piétons ou automobilistes qui surgissent pourraient être de vraies personnes ... Au début, c’est un peu difficile de s’adapter car dans une vraie voiture, on bouge la tête tandis qu’ici, on dispose d’écrans et des manettes. Mais après un petit temps, ça va !”
L’urgence, ça se simule, et ça se travaille ! f
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P r o j e t NERO
Du sur mesure pour chaque jeune À Lokeren, les jeunes de douze à dix-huit ans qui se rendent coupables de nuisances ou d’infractions au règlement de police sont invités à participer au projet NERO. Cet acronyme signifie Normstelling En Responsabilisering naar aanleiding van Overlast (restauration de la norme et responsabilisation en cas de nuisances). L’implication des parents constitue la force de ce projet qui vise à recadrer les comportements problématiques. texte Saskia Van Puyvelde
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LOKEREN – Il n’est pas rare que les autorités locales soient interpellées par leurs citoyens au sujet de toute une série de petits désagréments communément appelés ‘nuisances’. L’instauration, en 1999, des sanctions administratives communales (SAC) leur a offert un instrument pour lutter contre ces phénomènes. Depuis 2004, les mineurs peuvent se voir infliger une SAC dès l’âge de 16 ans et la limite d’âge passera probablement à 14 ans dans un proche avenir. Au quotidien, la législation SAC n’est pas le seul moyen dont disposent les autorités pour tenter de maîtriser les nuisances.
La zone de police Westkust1 a par exemple lancé la VIP (very irritating police) en 2011. Le projet NERO est en cours, pour sa part, à Malines, Lokeren et Zelzate. “Les mineurs échappent souvent aux sanctions”, nous explique l’inspecteur principal Karel Weyers, responsable du projet NERO à la zone de police de Lokeren. “C’est pourquoi nous avons lancé ce projet dans notre zone en 2008. Nous nous sommes inspirés du projet NERO de Malines, en l’adaptant à notre ville. Quand un jeune de 12 à 18 ans commet une nuisance ou une infraction au règlement général de police et que le fait est constaté par un fonctionnaire de police ou un autre fonctionnaire assermenté, la police ramène l’intéressé en combi au commissariat. D’après le règlement de police de Lokeren, il peut par exemple s’agir d’abandon de déchets, de jeux à des heures ou lieux inappropriés ou dérangeants. Pour le transport du jeune en combi,
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les parents doivent s’acquitter d’une ‘taxe sur le transport de personnes en véhicule de police’, également appelée ‘taxe combi’, d’un montant de 100 euros. À moins qu’ils ne choisissent de participer au projet NERO.”
Un jeune averti…
Si les parents viennent chercher le jeune au bureau de police, ils se voient brièvement expliquer les faits et le projet. Ils reçoivent également une brochure. Karel Weyers : “Nous établissons un rapport administratif et examinons avec le parquet de la jeunesse si le jeune entre dans les conditions pour entamer une procédure NERO. Mes collègues et moi avons suffisamment de métier pour déterminer s’il s’agit de simples incartades ou si l’option NERO doit être suivie. Le dossier est transmis au service de sécurité intégrale de la ville de Lokeren, qui convoque les parents et leur enfant par écrit pour un premier
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d’un soutien éducatif. Dans le cinquième et dernier domaine, nous pouvons convenir que le mineur effectue un service communautaire, surtout s’il a causé des dégâts à la société. Il peut ainsi accompagner l’équipe ÉCO ou le service jeunesse une demi-journée durant les vacances scolaires. Mais ce genre de travail se fait de façon volontaire. Seul le juge peut infliger une peine de travail."
Tout ce qui est convenu est approuvé par les parties concernées (police, service de sécurité intégrale, mineur et parents) et doit être respecté, sans quoi la ‘taxe combi’ devra être payée. “Quatre ou cinq mois après les faits, un entretien d’évaluation est organisé au service de sécurité intégrale”, conclut Mohamed Achaibi. “Si les objectifs ont été respectés et que le programme fixé a été suivi, les parents seront dispensés de la ‘taxe combi’.”
Réfléchir à deux fois Karel Weyers et Mohamed Achaibi
entretien au bureau de police. À cette occasion, les faits sont exposés de manière claire et détaillée et des précisions sont apportées le cas échéant. Les parents et l’enfant décident alors s’ils se lancent ou non dans le projet NERO. S’ils y renoncent, ils paient la ‘taxe combi’. “
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Un second entretien a ensuite lieu au service de sécurité intégrale. Le chargé de suivi, Mohamed Achaibi, nous explique : “Nous établissons un contrat couvrant au maximum cinq domaines, qui varient en fonction du jeune et des faits commis. Ce contrat sur mesure pour le jeune dépend fortement de l’implication des parents. Le premier domaine concerne la récidive : les parents s’engagent à veiller à ce que les faits ne se reproduisent plus avant l’évaluation finale. Le deu-
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xième domaine vise à impliquer les parents en matière d’enseignement : font-ils attention aux résultats scolaires ? Sont-ils présents aux réunions de parents ou aux activités organisées par le CLB2 ? Si ce n’est pas le cas, un contact avec le centre peut, par exemple, être imposé. Dans le troisième domaine, nous examinons si le mineur a des loisirs sains. S’il prétend, par exemple, être affilié à un club sportif, nous demandons qu’il en fournisse la preuve. Nous pouvons organiser un rendez-vous avec le JAC ( Jongerenadviescentrum, centre de conseils pour les jeunes), qui peut l’aider à trouver un loisir utile. S’il se présente au rendez-vous, il reçoit un document justificatif. Dans le quatrième domaine, nous vérifions si les parents ont besoin de suivre un cours d’aptitudes sociales ou de bénéficier
“L’année dernière, sept mineurs entraient dans les conditions pour entamer cette procédure. Trois d’entre eux ont décidé d’y renoncer et de débourser les 100 euros”, ajoute l’inspecteur principal Weyers. “Cette année, six jeunes suivent déjà le projet NERO. Ils ne peuvent y participer à plus de deux reprises, sinon la ‘taxe combi’ sera due dans tous les cas, mais pour l’instant, tous nos ‘clients’ se limitent à une seule participation. Les jeunes savent désormais à quoi s’en tenir et réfléchissent à deux fois. Nous avions lancé le projet entre autres pour réagir aux nuisances dans les environs de la gare, mais celles-ci sont à présent résolues. Notre public cible a modifié son comportement, comme l’indique la baisse significative des statistiques d’infractions.” Plus d’informations : www.lokeren.be ou nero@lokeren.be. f
Pour en savoir plus sur le projet VIP, consultez l’article Du travail sur mesure dans Inforevue 2/2012, p. 28-31 2 Centra voor Leerlingenbegeleiding’, équivalent flamand des centres psycho-médico-sociaux (PMS) 1
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G I S : t r a n sf e r t d e d é t e n u s d a n g e r e u x
“Une attention de tous les instants” Notre pays compte quelque 12 000 détenus, qui doivent parfois quitter la prison, par exemple pour comparaître devant le tribunal ou assister à un enterrement. Si certains sont en danger car d’aucuns souhaitent les éliminer, d’autres peuvent être tentés de prendre la poudre d’escampette. C’est la raison pour laquelle ces détenus sont accompagnés, lors de leur transfert, par un team spécialisé de la police fédérale (GIS/GOTTS). Texte Saskia Van Puyvelde
photographie Lavinia Wouters
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BRUXELLES – Kim De Gelder, Marc Dutroux, Ronald Janssen, Nizar Trabelsi, Ashraf Sekkaki ... Autant de détenus considérés comme ‘dangereux’ pour l’une ou l’autre raison et accompagnés par le GOTTS (Gespecialiseerd Overbrengingsteam – Team Transfert Spécialisé) lors de leur transfert. Le commissaire Kenneth Coigné, qui dirige ce pool relevant du GIS (Gespecialiseerde interventie –Intervention spécialisée) de la Direction générale de la police administrative de la police fédérale, éclaire notre lanterne. “Au sein de la population carcérale, il y a trois niveaux de détenus. Le niveau 1 a trait aux détenus qui représentent une menace interne, qui constituent un danger en soi. Ils sont, par exemple particulièrement violents et/ou sont susceptibles de commettre une tentative d’évasion.
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Kenneth Coigné
En ce qui concerne les niveaux 2 et 3, il est question d’une menace externe : il se peut que des personnes souhaitent les éliminer ou les aident à s’évader. Nous déterminons le niveau approprié sur la base des informations disponibles. L’interprétation et l’évaluation de l’ensemble des éléments disponibles incombent à la zone de police sur le territoire de laquelle se trouve la prison. En cas de découverte, par exemple, d’un GSM dans la cellule d’un détenu, un fonctionnaire de police peut se dire, selon l’interprétation qu’il en fait, ‘attention, il compte organiser une tentative d’évasion par le biais de ses contacts’, alors qu’un autre collègue se pensera que ‘sa femme et ses enfants lui manquent’. Nous nous bornons toutefois à exécuter la mission et ne prenons aucune décision quant au niveau du détenu.”
“Pas le temps de s’ennuyer !”
Le GOTTS fête cette année son dixième anniversaire. “Bien entendu, nous nous acquittons de cette mission depuis plus longtemps”, déclare le commissaire Coigné. “En fait, notre pool a vu le jour au sein de l’ancien ProBev (Protection-Beveiliging), qui fut créé en 1998 en vue de l’escorte des transports de fonds. Au sein de ProBev, une certaine capacité, tant en termes de matériel que de personnel, était prévue pour assurer la protection de transferts de détenus. Le nombre de demandes d’escorte de transports de fonds était en recul et la demande d’accompagnement de transports de détenus était en croissance constante : en 2003, on comptait une demande par
semaine. Un an plus tard, il s’agissait déjà d’une par jour. Le nombre de sollicitations a continué d’augmenter au fil des ans. Eu égard au nombre croissant de membres du personnel exécutant ce type de missions et au procès Dutroux qui se profilait à l’horizon, un pool distinct fut créé au sein de ProBev : le GOTTS. La formation des membres du pool débuta en 2003. Au départ, le personnel pensait que cette mission était un travail ennuyeux. En réalité, rien n’est moins vrai ! Nos missions nécessitent une attention de tous les instants. Elles s’articulent autour de deux axes principaux. D’une part, nous assurons l’extraction et la reconduite des détenus, par exemple, lorsque ceux-ci doivent comparaître devant le tribunal (cas le plus fréquent), assister à un enterrement, se rendre à l’hôpital en vue d’une dialyse rénale ou, dans des cas exceptionnels, lors d’une naissance. D’autre part, nous devons intervenir lorsque des détenus changent de prison, ce qui a lieu tous les six mois pour les détenus à partir du niveau 1.” Comment les demandes d’appui du GOTTS sont-elles introduites ? Pour ce qui est des missions de comparution devant un tribunal ou une cour de justice, les greffes envoient les convocations à la prison dans laquelle le détenu est incarcéré. Cette dernière adresse une demande d’extraction à la police locale sur le territoire de laquelle la prison se trouve. La police locale évalue et analyse la mission, et détermine le niveau de sécurité du détenu en fonction d’une menace éventuelle. Kenneth Coigné : “En fonction du résultat de cette analyse, la police locale envoie une demande au directeur coordinateur (DirCo) de son arrodissement afin de demander l’aide de la police fédérale. La Direction de coordination et d’appui (DCA) évalue le dossier et rend un avis. Si elle est acceptée, la demande est transmise à la Direction des opérations de police administrative (DAO), qui prend la décision finale et nous transmet à son tour la demande. Lors des déplacements de détenus (transferts nationaux/nationale overbrengingen ), le Directorat général des
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établissements pénitentiaires du SPF Justice adresse toutes les demandes à la DCA de Bruxelles, qui transmet à son tour la demande d’appui au corps d’intervention (CIK) pour les détenus de niveau 1 et au GOTTS pour les détenus de niveaux 2 et 3.”
Éviter de trop attirer l’attention
S’il travaille principalement pour le compte de la police locale, le GOTTS intervient également pour la police fédérale. “Nous exécutons toujours nos missions en civil, et ce, pour plusieurs raisons : possibilité d’effectuer des switchs en interne, situation moins agressive pour le détenu et plus grande discrétion”, poursuit le commissaire Coigné. “Nous adaptons notre dispositif en fonction du niveau de sécurité du détenu. Des dérogations et d’autres compositions sont toujours possibles. Une reconnaissance est effectuée la veille de la mission. Un protocole d’accord conclu avec DAO prévoit que le GOTTS, qui compte 55 membres du personnel, doit pouvoir effectuer quotidiennement le transfert de trois détenus de niveau 2 et de deux détenus de niveau 3. Si l’on ajoute à cela les reconnaissances, on a besoin d’une quarantaine de personnes chaque jour, sans tenir compte des formations et des absences. Heureusement, les différentes unités du GIS fonctionnent selon le principe des vases communicants1, si bien que des membres d’une unité
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peuvent être mobilisés de manière flexible dans une autre unité, à condition bien sûr qu’ils disposent du brevet adéquat. Les personnes entrant en service au GIS commencent par suivre une formation visant à leur permettre d’intégrer les teams de preuve et d’arrestation, ainsi que la protection des transports de fonds. Elles n’ont la possibilité d’intégrer les autres unités qu’au bout d’un an. Dès lors qu’il faut satisfaire à un certain profil au niveau physique et psychologique, un grand nombre de collaborateurs considèrent le GIS comme une sorte de tremplin vers les unités spéciales. Lors des missions habituelles et quotidiennes, nous prévoyons toujours une équipe composée de francophones et de néerlandophones. Mais pour le procès de Kim
De Gelder, par exemple, nous avons principalement mobilisé des néerlandophones, pour des raisons évidentes.” Et qu’en est-il des risques ? “En fait, très peu d’incidents surviennent lors de nos missions, entre autres grâce à la solide formation de deux semaines suivie par notre personnel. Celle-ci est précédée d’une journée de test et suivie d’une période de stage de six mois. Notre équipement est en outre maintenu à niveau. Il faut donc être particulièrement téméraire pour oser s’attaquer à notre dispositif !” f Vous pouvez consulter l’offre complète de services du GIS sur Portal > Pol Info > PolDoc > Catfedpol. On désigne par ‘lock-on’ le procédé par lequel des personnes s’attachent ou s’enchaînent à des obstacles afin de servir de boucliers humains et, ainsi, de donner davantage de poids à leurs actions ou d’empêcher l’accès à certains lieux.
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Interventions spécialisées Le transfert de détenus dangereux est une mission effectuée par le GIS, Service d’intervention spécialisée de la police fédérale. Cette entité de DGA, qui compte actuellement 341 membres du personnel, est gérée depuis le 1e avril 2012 par le commissaire divisionnaire Jean-Hubert Nicolay. Le GIS travaille en appui pour les différentes entités de la police intégrée et certains partenaires externes (Service public fédéral Justice, Banque nationale, etc.). Il fournit des missions de protection et d’appui spécialisées sur tout le territoire belge : le transfert de détenus dangereux, la protection des VIP, la protection des transports de valeurs et objets sensibles (armes, oeuvres d’art, matière nucléaire, etc.), la protection des transports de la Banque nationale de Belgique, les équipes de preuves et d’arrestation, les équipes d’arrestation VAG, les postes de commandement mobiles, les arroseuses, les blindés APC et les missions lock-on2.
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EURÊKA!
De nos jours, le travail de la police technique et scientifique fait partie intégrante de l’enquête judiciaire. Bien que muettes, les traces matérielles sont souvent les seuls témoins d’un crime ou d’un délit. Elles peuvent se révéler prépondérantes pour l’identification des auteurs et du modus operandi. L’arsenal des possibilités dans lequel les enquêteurs et les experts peuvent puiser constitue la source d’inspiration de cette rubrique.
VOIR C’EST CROIRE L’utilisation de la vidéo dans le domaine de la police technique et scientifique n’est pas neuve. Il n’existe cependant pas de projet commun aux différents laboratoires en la matière. Des membres de plusieurs laboratoires du pays ont donc souhaité se mettre autour de la table afin de partager leurs expériences et de rationaliser l’utilisation de ce média. Deux ‘experts’ ont accepté de nous en dire plus… TexTe Gwendoline Hendrick
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DINANT – Si la vidéo s’est davantage développée ces dernières années, c’est grâce à certaines personnes qui s’y intéressent plus particulièrement. L’outil est utilisé depuis 1996 et le dossier de l’affaire Dutroux à Arlon. “A l’époque, nous étions déjà convaincus de l’intérêt et de la plus-value que pouvait apporter, dans certains cas, la vidéo par rapport à la photo”, indique le commissaire Jean-Robert Hardy, à présent chef du laboratoire de Dinant. “La vidéo existait même avant cela et certaines PJF comme Anvers, Bruxelles et Liège avaient déjà investi dans l’outil”, précise le commissaire Miguel Otoul, chef du laboratoire de Huy. Du matériel avait été mis à disposition mais il n’existait pas de projet d’utilisation et de suivi. “Nous nous sommes vite aperçus que la vidéo pouvait être intéressante au niveau de la reconstitution”, souligne Jean-Robert Hardy. Mais une des grosses difficultés à l’époque était liée à la lecture des cassettes VHS car tous les magistrats ne disposaient pas de l’appareil nécessaire. Aujourd’hui, ce problème a pratiquement disparu car un CD ou un DVD se lisent aisément sur un ordinateur. Par ailleurs, l’outil est de plus en plus facile d’utilisation. “La sensibilité des caméras a largement évolué, par exemple. A l’heure actuelle, on peut plus facilement filmer dans des conditions difficiles et disposer malgré tout de bonnes images”,
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exposent les deux policiers. De même, les logiciels de montage disponibles actuellement permettent de produire un travail précis et soigné alors qu’auparavant, il fallait un matériel professionnel et coûteux.
‘y a paS phOtO’
L’intérêt pour la vidéo a poussé nos ‘experts’ à initier une réflexion plus globale. “Avec plusieurs collaborateurs de la Direction de la police technique et scientifique (DJT), nous avons mis sur pied un groupe de travail composé de membres des laboratoires qui utilisent la vidéo. L’objectif est, notamment, d’envisager les missions qui pourraient être confiées aux labos. Nous ne voulons cependant pas
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reconstitution d'un meurtre, filmée par des membres du laboratoire de Bruxelles.
“La reconstitution intégrait quatre versions”, précise-t-il. “Celle de l’épouse de la victime, des deux tueurs présumés et d’un intermédiaire. Les images étaient directement retransmises par les soins d’une société privée dans un des camions du Service d’intervention spécialisée (DGA/ GIS) de la police fédérale. Les enquêteurs prenaient des notes et pouvaient directement interpeler le juge s’ils avaient des questions”. L’enregistrement peut, en outre, imposer un système mais seulement mieux faire connaître être utilisé par la suite en cour d’assises. A cet égard, l’utilisation de la vidéo tend à faciliter la compréhension de l’outil et ses avantages”, explique Jean-Robert. Au niveau chacune des versions des protagonistes lors d’un procès. des reconstitutions, la vidéo peut présenter une réelle plus-value. La base de l’exercice est de vérifier la faisabiBref, l'outil présente un large potentiel d’exploitation. Dès lité des choses. Là où la photo permet de disposer d’une image A et d’une image B, la vidéo montre comment passer lors, devrait-on créer une cellule spécialisée en la matière de l’une à l’autre et oblige à être cohérent. Avant d’utiliser ou doit-on travailler avec des personnes de référence réparties dans différents laboratoires du pays ? Voilà ce média, certaines conditions sont néanmoins requises : quelques-unes des questions soulevées à présent par le il convient d’évaluer l’intérêt potentiel de la prise de vue groupe de travail… En attendant, plusieurs laboratoires vidéo et de s’assurer qu’elle soit bien réalisable. Il est nécessaire de bien préparer et organiser le travail. D’après continuent d’utiliser ce média lors de reconstitutions. A Bruxelles certains magistrats ont même accepté que la le chef de labo de Dinant : “savoir au préalable ce que l’on va filmer, où et à quel moment, implique de bien connaître vidéo remplace la photo ! le dossier. Au delà de l’aspect technique, il ne faut évidemment pas perdre de vue l’approche policière”. Par ailleurs, la loi Salduz prévoit la présence des avocat(s) et partie(s) civile(s) sur les lieux d’une reconstitution qui peut donc concerner pas mal de gens. Là encore, la vidéo présente un plus, à savoir la possibilité de retransmettre les images en direct. L’avantage est que tout le monde voit les mêmes actions simultanément, à condition que la caméra soit bien placée. Cette expérience a déjà été testée par Miguel Otoul sur demande d’un juge d’instruction.
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Coopér at ion pol ic ièr e i n t er nat iona l e
Des changements radicaux en perspective Le réseau des officiers de liaison va être réorganisé en profondeur. Six postes seront en effet fermés au cours des prochaines années dans l’Union européenne. Cela signifie concrètement qu’il ne sera désormais plus possible de faire appel au réseau personnel de ces collègues belges sur place. Les choses vont également changer quelque peu en dehors de l’Union européenne (UE). Désireuse d’en apprendre davantage sur ce dossier, l’équipe d’Inforevue s’est adressée au commissaire divisionnaire Peter De Buysscher et au commissaire Dirk Beersmans, de la Direction de la coopération policière internationale (CGI), qui sont respectivement directeur et responsable du ‘LO-desk’ au sein de cette direction. Nous avons fait le point avec eux sur le pourquoi et le comment de cette réorganisation. Texte Saskia Van Puyvelde
Photographie Lavinia Wouters
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Peter De Buysscher
Dirk Beersmans
BRUXELLES – Le réseau des officiers de liaison – également appelés les ‘LO’, de l’anglais liaison officer – a vu le jour dans les années 90 et n’a plus été évalué depuis lors en tant que tel. Le temps était-il donc venu de l’optimiser ? Nous avons posé la question à Peter De Buysscher : “Compte tenu de la situation internationale actuelle”, explique ce dernier, “des évolutions dans le domaine de l’échange international d’informations et de la charge de travail opérationnelle, on peut dire qu’il est devenu urgent d’actualiser le réseau. Nos LO sont-ils encore à leur place ? Grâce à une ‘image’, nous avons pu déterminer quelles étaient les régions prioritaires pour la police fédérale belge. Nous avons ainsi décidé de fermer six postes dans l’UE au cours de ces prochaines années. Le Luxembourg et la France sont déjà fermés, les Pays-Bas ont fusionné avec Europol1, et l’Autriche, la Pologne et l’Allemagne sont les prochains sur la liste. Pour d’autres pays, en revanche, la fermeture du poste serait prématurée. En effet, certains d’entre eux pos-
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sèdent une structure policière complexe, et leur LO-desk à La Haye n’est pas encore dans une position optimale (voir plus loin). S’agissant d’autres pays encore, la coopération avec eux est à ce point intense qu’un poste d’officier de liaison bilatéral demeure nécessaire. C’est pour ces raisons que nous avons décidé de conserver nos postes en Espagne, en Italie et en Roumanie. La démarche n’est pas évidente et devra certainement être évaluée ultérieurement. L’officier de liaison en Roumanie2 sera également accrédité pour la Serbie. En dehors de l’UE, les postes sont maintenus en Albanie, au Maroc, en Turquie, aux États-Unis, en Thaïlande et en Russie. À partir de 2014, l’officier de liaison en Russie sera également accrédité pour l’Ukraine. En Amérique du Sud, le poste sera transféré du Venezuela (Caracas) au Brésil (Brasilia) dès qu’un officier de liaison aura été sélectionné. Le Brésil est une puissance économique montante confrontée à un taux de criminalité élevé à cause de la drogue, de la traite des êtres humains,
etc. Les postes d’officier de liaison en Espagne, au Brésil, en Turquie et en Russie ont été déclarés vacants. Une nouvelle commission de sélection va être constituée et les candidats sélectionnés pourront être officiers de liaison pendant six ans au maximum.”
Qu’est-ce qui va changer pour les enquêteurs ? “Dans deux tiers des cas, l’enquêteur s’adresse directement au LO. Cela s’explique évidemment par le fait qu’il sait que l’officier de liaison fournira une réponse rapide et fiable à ses questions. Il faut que l’enquêteur puisse, à l’avenir, compter sur un service identique de la part du LO-desk au sein d’Europol mais, en même temps, qu’un maximum d’informations soit partagé. Europol va jouer un rôle essentiel dans le domaine de l’échange d’informations au sein de l’UE. Il va devenir un carrefour d’information en matière de criminalité, qui pourra recouper les informations, établir des liens et réaliser des analyses. Tous les États membres de l’UE – soit 28 pays lorsque la Croatie
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L’envoi d’un officier de liaison dans un pays déterminé a pour but de promouvoir et d’accélérer la coopération entre les pays concernés. L’officier de liaison collecte et échange des informations, contribue à faire avancer des enquêtes et assure le suivi de phénomènes criminels déterminés. Il facilite par ailleurs l’exécution de commissions rogatoires. une fois par an, les Lo se réunissent en Belgique pour discuter des nouvelles tendances et des évolutions dans leurs domaines. La tradition veut que durant cette semaine des Lo (cette année du 13 au 17 mai), une photo de groupe soit prise.
sera devenue membre – de même que quelques pays avec lesquels Europol a conclu un accord (Islande, Suisse, Canada, États-Unis …) possèdent un officier de liaison à La Haye. Ces personnes ont leur bureau dans le même couloir ; ils traiteront les dossiers à la place du LO belge à l’étranger. Leur charge de travail va augmenter ! Nous avons constaté que nos LO à l’étranger sont parfois sollicités pour des choses que l’on peut obtenir autrement. En principe, on doit faire appel à eux pour des dossiers urgents, complexes et confidentiels, et non pour vérifier des numéros de plaque ...” “La place des officiers de liaison se situe parmi celles des autres canaux d’information”, poursuit Dirk Beersmans. “Il existe une note de ser-
vice sur le modèle du choix de canal qui décrit une procédure uniforme pour certains dossiers ou pour la demande de certaines informations. Certes, le LO est très fiable et confortable, mais c’est un canal onéreux, coexistant avec d’autres. Nous devons oser entamer une réflexion sur l’avenir de la gestion des informations. Il y a de nombreuses évolutions en matière d’échange d’informations : Europol et son application SIENA 3, les possibilités liées à la décision-cadre suédoise de 2003, Interpol, Schengen, etc. On tend de plus en plus vers une communication directe entre les États membres de l’UE. Cette évolution est impossible à contrer.” la qualité s’en ressentira-t-elle ? “Il est logique que la présence d’un LO
en bleu, les officiers de liaison à l’étranger, et en vert les missions internationales.
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sur place présente un avantage”, poursuit le directeur. “Nous allons faire en sorte que les désavantages restent aussi limités que possible. Les LO basés à Europol auront la possibilité, à l’instar des LO bilatéraux, de faciliter les dossiers, de réunir des enquêteurs autour d’une table et, si nécessaire, de se rendre dans le pays concerné pour y débloquer une situation. Le service qu’ils fourniront aux policiers sera identique. Tout le monde aura encore quelqu’un à qui s’adresser pour son dossier ! L’argent que cette optimisation permettra d’économiser – soit environ 1 250 000 euros – pourra être utilisé afin de renforcer la position de la Belgique dans des pays hors UE. Nous nous focalisons actuellement sur les Balkans, les pays du Sahel et le Moyen-Orient.” D’autres pays procèdent-ils également à une telle réorganisation ? “Le Danemark a mené à bien une réforme similaire. Le Royaume-Uni (Grande-Bretagne et Irlande du nord) a renforcé son desk au sein d’Europol et a, notamment, fermé son poste d’officier de liaison en Belgique. Quant aux Néerlandais, ils ferment tous leurs postes dans l’Union”, répond Dirk Beersmans. “Grâce à un accord au niveau du Benelux, qui a été signé en avril 2011 et porte exécution d’une décision du Conseil européen permettant l’utilisation commune des LO, les officiers de liaison de Belgique et des Pays-Bas – le Luxembourg n’en possède pas – peuvent être utilisés de façon commune. Ainsi, un LO belge peut gérer des dossiers néerlandais, et vice versa. Les pays et les accré-
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ditations seront répartis à l’avenir entre notre pays et les Pays-Bas. Ces derniers occupent, par exemple, une position plus forte en Asie et en Amérique du Sud. Notre LO en Albanie, lui, a déjà fait office d’officier de liaison Benelux dans le cadre d’un projet pilote, à la grande satisfaction des polices néerlandaise et belge. Concrètement, cela signifie donc que pour certains pays, c’est un LO néerlandais qui s’occupera de votre dossier. Cela a été le cas, ces deux dernières années, pour l’Amérique du Sud, où nous n’avons pas encore d’officier de liaison. Nous collaborons également avec d’autres pays. Ainsi, au Népal, ni les Néerlandais ni les Belges n’ont de LO, contrairement aux Allemands et aux Britanniques. Grâce à une décision du Conseil européen relative à la coopération entre les LO, nous avons pu traiter un dossier par l’intermédiaire du LO allemand, qui a d’ailleurs également fait du super boulot pour nous au Kenya. Pour un certain nombre de régions, nous ferons également appel à des ‘LO ad hoc’, c.-à-d. des membres du personnel de CGI qui, par exemple, font déjà office de responsables de projet dans une région déterminée, sans toutefois y être installés. Prenons l’exemple du Congo. La police belge y mène déjà une mission et s’y investit principalement dans des projets relatifs à la police de proximité et à la police de base. Cela n’aurait aucun sens d’envoyer un LO dans ce pays, puisque nous y avons déjà des collaborateurs qui s’y sont constitué un réseau.” Et que pensent les lO de cette réorganisation ? Peter De Buysscher nous éclaire : “En fait, tout le monde peut terminer son mandat. Le scénario retenu chez nous est celui de l’extinction progressive, contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays européens, qui ont décidé de retirer immédiatement leurs officiers de liaison. Je ne nie pas que le fait de disposer d’un LO est confortable, mais de nombreux autres canaux d’échange d’informations ont fait leur apparition
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entretemps. Nous devons suivre cette évolution. Notre pays s’investit depuis longtemps déjà dans Europol. Nous devons à présent profiter des nombreux avantages qu’offre la collaboration avec cette agence et augmenter le rendement. L’argent économisé va nous permettre de nous concentrer sur les régions où le développement de la criminalité (organisée) a un impact direct ou indirect sur la sécurité nationale belge et, partant, sur les activités de la police intégrée.” f
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L’Office européen de police basé à La Haye. Lire également l’article L’analyse criminelle s’exporte en Moldavie dans l’Inforevue 1/2012, pp. 22-24. L’acronyme SIENA signifie Secure Information Exchange Network Application. Il s’agit d’un programme permettant l’échange d’informations opérationnelles en matière de criminalité entre les États membres de l’UE, Europol et des tiers. Les carrefours d’information d’arrondissement (CIA) vont également commencer à l’utiliser d’ici peu.
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MIs à L’honneur Au Kosovo Le samedi 4 mai 2013, deux policiers fédéraux, les inspecteurs Dimitri Mulkens et Serge Van Thillo, ont été mis à l’honneur à Pristina, la capitale du Kosovo. Le 7 mars 2013, les deux policiers, aidés de quelques collègues étrangers, ont sauvé trois personnes dont le véhicule était tombé dans une rivière lors d’un accident de la circulation. Dimitri Mulken et Serge Van Thillo, qui sont basés au Kosovo pour une durée d’un an, font partie de la mission internationale EULEX, qui vise à promouvoir la paix et la stabilité dans les Balkans occidentaux. CGI est donc responsable du déploiement des officiers de liaison à l’étranger, mais également de celui d’autres policiers belges participant à des missions internationales. Ces dernières s’inscrivent dans le cadre soit de la politique commune de sécurité et de défense de l’UE, soit de la politique de sécurité des Nations Unies. Elles ont pour objectif d’appuyer la réforme de la police, de la justice et de la douane dans des pays ou des régions qui sont forcés de (re)construire ces piliers à la suite de conflits militaires ou civils. Un pan important de ces missions est celui de la protection des citoyens et du contrôle du respect des droits et libertés individuels. La capacité d’expertise que la police intégrée doit mettre à disposition en vue de ces missions, de même que les pays ou régions où cette capacité doit être mise en œuvre, fait chaque année l’objet d’une concertation avec le SPF Affaires étrangères. CGI fait, à cet égard, office de coordinateur. Selon Peter De Buysscher : “Nous visons un effet de retour : le fait d’entraîner ou de superviser les services de police dans ces pays ou régions, que ce soit sur le plan stratégique ou sur celui de leurs activités opérationnelles, devrait avoir un impact positif sur la lutte contre les phénomènes criminels qui prennent naissance dans ces parties du monde et dont nous subissons les conséquences dans notre pays. En ce moment, les régions qui sont prioritaires pour nous sont les pays du Sahel, les Balkans et le Moyen-Orient.” La police intégrée belge affecte chaque année pas moins de 33 personnes à des missions à l’étranger. Cette année, des policiers belges sont actifs au Congo, au Kosovo, au Mali, au Niger et en Cisjordanie. La Libye suivra bientôt.
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De s tr ek k ers en Br a b a n t wa llon
Collaborer pour ne pas être reconnus Les centres commerciaux d’Ottignies-Louvain-la-Neuve et de Waterloo se classent parmi les plus grands du Brabant wallon. Qui dit centres commerciaux, dit affluence, et affluence rime hélas, bien souvent, avec pickpockets. Confrontées à cette même réalité, les zones de police d’Ottignies-Louvain-la-Neuve et de Waterloo ont décidé de collaborer afin de contrer ce phénomène. TEXTE Eric Levêque
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PHotograPHie Jos Balcaen
WATERLOO – Le vol à la tire consiste en la substitution sans violence d’objets de valeur, sans que la victime ne s’en rende compte. Si le problème n’est pas aussi aigu qu’à Bruxelles, les villes d’Ottignies-Louvain-la-Neuve et de Waterloo y sont malgré tout confrontées. Le commissaire Didier Samain, directeur des opérations de la zone de police de Waterloo, explique la réaction des forces de l’ordre : “Nous avons constaté une recrudescence des vols à la tire ces dernières années. Nous avions certes suivi des formations permettant de filer les targets (traduisez les ‘cibles’ ou les auteurs), mais pas de les détecter. J’ai donc pris contact avec la zone de Bruxelles, qui propose une formation spéciale ‘vols à la tire’. Je me suis alors rendu compte que le chef de corps d’une autre ville du Brabant wallon entreprenait des démarches similaires.” En effet, Maurice Levêque, chef de corps d’Ottignies Louvain-la-Neuve, confronté au même phénomène, désirait envoyer des policiers suivre cette formation de trekkers, spécialistes de la détection des vols à la tire. Même problématique, même formation, une collaboration envisageable ?
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Une communication exemplaire Dans le fond, pourquoi et surtout comment collaborer pour ce type d’intervention ? Didier Samain nous éclaire : “À Waterloo, tous les commerces sont plus ou moins regroupés en une seule rue. En multipliant les filatures dans cette zone, notre personnel risque, à la longue, d’être reconnu.” Même constat pour Louvain-la-Neuve et son centre commercial. “L’échange de policiers est apparu alors comme la solution la plus efficace. Nous avons pris contact avec Maurice Levêque afin d’analyser les possibilités de partenariat, et nous sommes directement tombés d’accord”, expose Didier Samain. “La communication et la mise en place du projet ont été d’une réelle facilité. Tout le monde était partant et proposait de nouvelles idées”, ajoute avec enthousiasme le directeur des opérations. De son côté, le commissaire divisionnaire Maurice Lévêque se dit partant pour de nouveaux échanges avec d’autres zones : “La communication interzonale s’est vraiment bien passée, c’est encourageant pour la suite.”
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Se fondre dans la masse pour ne pas être repérés, c’est aussi le rôle des trekkers 23
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LA FORMATION, UNE ÉTAPE-CLÉ La formation de trekker, suivie par les policiers des deux zones, est d’une durée d’une semaine, avec possibilité de recyclage. “Elle consiste dans un premier temps en l’observation sur écrans des techniques utilisées par les voleurs, et ensuite en une série d’observations sur le terrain”, explique l’inspecteur Serge Vanhollebeke, trekker opérationnel à Bruxelles et instructeur. “Différentes zones de police sont déjà venues la suivre, notamment des collègues de Mons, Liège, Gand, Anvers, et donc aussi Waterloo
"DAvAntAGe sur Le terrAIn" Frédéric Wantiez , accompagné de Nathan de Baets, tous les deux membres du service intervention de la police de Waterloo, nous explique son travail de trekker. "Nous avons suivi la formation pratique à Bruxelles début 2013. Le fait de suivre cette formation et de l’appliquer ici nous a permis d’être de nouveau davantage sur le terrain, notamment dans les transports en commun. " En effet, la ville du Lion possède un réseau de bus qui n’était plus, depuis longtemps, emprunté par les policiers. "Nous sortons environ une fois par mois en opération spéciale trekkers, durant une journée complète. Les résultats sont là : nous avons procédé à deux arrestations dès notre première sortie", conclut-t-il.
et Ottignies.” Et concernant le travail de terrain ? “Mon job est, essentiellement, la filature de pickpockets à pied, en ville, mais aussi l’appui aux collègues, que ce soit ceux des mœurs ou des stupéfiants. Les filatures durent en moyenne 32 minutes, mais peuvent varier de 3 secondes à 3h45. Ainsi, nos patrouilles marchent entre 10 et 20 km par jour”, continue Serge Vanhollebeke. “Nous utilisons également les transports en commun et parcourons parfois des distances très importantes.”
mÊmE phéNOmÈNE, aDaptatION DIfféRENtE
Le chef de corps de Waterloo ad intérim, le commissaire divisionnaire Michel Vandewalle, a proposé à 40 membres de son personnel de suivre une formation à choisir parmi neuf thématiques, dont le vol dans les commerces. C’est dans ce cadre que des policiers ont été envoyés à Bruxelles afin d’apprendre à traquer les pickpockets. “Nos policiers sont des généralistes, qui peuvent choisir de se spécialiser dans une thématique qui leur convient”, affirme le commissaire divisionnaire. “Evidemment, nos zones sont différentes de celles, plus peuplées, de Bruxelles. Il a donc fallu changer certaines techniques.” En effet, si la formation leur apprend à détecter le malfrat, c’est aux policiers d’adapter les méthodes apprises afin de l’appréhender. Le chef de corps d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, Maurice Levêque, précise : “les trekkers font leur travail de repérage en civil, et une équipe extérieure, en uniforme cette fois, est chargée de l’interception. Vu la superficie réduite de la zone, c’est un luxe que nos zones de province peuvent se permettre, contrairement à la zone de la capitale, où une intervention externe est beaucoup plus délicate ou difficile à coordonner.” f
Didier samain
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OUT OF OFFICE La rubrique Out of Office nous fait quitter le monde du travail pour vous présenter la passion, le hobby ou une activité originale d’un membre du personnel.
CAP VERS LE LARGE Certains habitants du littoral ont de l’eau de mer qui leur coule dans les veines. Tel est le cas de Dimitri Vandepoele (31 ans), moniteur de tir et inspecteur au service intervention de la zone de police Westkust (Coxyde/La Panne). “Il y a environ six ans, j’ai voulu donner un nouvel élan à mes activités sportives. J’hésitais entre le catamaran et le kayak de mer. C’est pour ce dernier que j’ai opté.” TexTe Stefan Debroux
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COXYDE – Le kayak de mer offre de nombreuses possibilités. Il se pratique toute l’année : dans la chaleur de l’été comme sous zéro degré, dans la brise légère comme par 7 Beaufort, dans les hautes vagues comme sur le calme plat. Il existe même le ‘kayak surf’ pour ceux qui n’ont pas peur des déferlantes !
UN SpORt paRfOIS RENvERSaNt
Le kayak de mer est tout différent du kayak de rivière ou sur un lac. Vous pagayez vers le large, 5, 10, 20, 30, 40 kilomètres … avec l’horizon en point de mire. “En mer, on a tendance à mal estimer les distances”, nous raconte Dimitri. “Il y a une bouée à 6 km au large de Nieuport, donc pas trop loin en apparence. Mais quand j’ai pagayé jusque là pour la première fois et que j’ai regardé derrière moi, j’ai été surpris. De plus, il faut toujours tenir compte des marées et du courant. Quand l’eau est calme, celui-ci est d’environ 4 km/h. Donc, sans rien faire, vous pouvez parcourir toute la côte belge d’ouest en est en un jour. Étant donné ce courant, s’orienter à la boussole n’est guère pratique car si on dérive, l’aiguille continue d’indiquer le nord. Je me base sur les cartes maritimes et navigue au GPS.”
Sans personne à proximité pour vous aider, les moindres problèmes peuvent vite devenir très délicats. Chavirer est par exemple un grand classique. Dimitri : “Cela peut arriver en cas de fortes vagues ou de manœuvre brusque. Pour se tirer d’embarras, il faut maîtriser la technique du retournement à l’aide de la pagaie. Cela demande de l’entraînement. Si cette technique ne réussit pas, il faut s’extraire du cockpit pour agripper le kayak et le redresser. Si cela ne fonctionne
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pas non plus, dans l’eau froide… La plupart des décès survenant lors de la pratique d’un sport nautique ne sont pas dus à la noyade, mais à l’hypothermie. Il va donc de soi qu’une combinaison thermique n’est pas un luxe. Je ne transige pas sur la sécurité. Cela passe par l’équipement (gilet de sauvetage, fusée de détresse, téléphone maritime, etc.) et une solide préparation, tant sur le plan physique qu’en matière de navigation.”
OBJEctIf ? DES REcORDS pERSONNElS
Dimitri Vandepoele ne rate jamais une occasion de prendre le large avec son kayak. Seul, avec un ami ou parfois son épouse. “J’essaye de sortir en mer environ deux fois par semaine pour effectuer en moyenne 60 km. Les petites distances permettent de s’amuser et de bavarder. Sur des parcours plus longs, l’euphorie des dix premiers kilomètres fait souvent place à un silence de mort. C’est alors qu’il faut mordre sur sa chique.” Le kayak de mer compte une poignée d’adeptes en Belgique. Il n’y a pas de compétition. “Je me lance moi-même des défis. Mon record personnel offshore est de 32 km, en ligne droite jusqu’à la bouée météo de Westhinder, aller-retour en solo et sans ravitaillement. Mon record de distance est de 113,5 km non-stop, de Wulpen à Gravelines (France) aller-retour par les eaux intérieures. Depuis l’année dernière, j’utilise un kayak plus long : un modèle d’expédition avec espace de stockage et aileron inférieur. Cela améliore la stabilité dans les eaux agitées et augmente surtout la vitesse. De quoi ouvrir des perspectives pour repousser encore et encore les limites. Mon prochain objectif ? Franchir la Manche avec un ami ! De Nieuport à Ramsgate, soit 100 kilomètres. Dans un scénario optimiste, nous devrions effectuer la traversée en 22 heures. Quatre Belges ont déjà réussi cette prouesse d’endurance en 2005, avec un bateau-pilote. Nous voulons relever le défi sans accompagnement.” www.youtube.com/northseakayak dimitri.vandepoele@politiewestkust.be
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Les communiqués quotidiens sur les cambriolages mettent-ils à mal notre légitimité ? Notre hypothèse nous vient cette fois d’une discussion menée au sein du groupe Fonction de police – Communication interne et externe sur www.linkedin.com. Elle est la suivante : les communiqués de presse quotidiens sur les (statistiques des) cambriolages mettent à mal la légitimité de la police, car cela fait naître l’impression que la police ne contrôle pas la situation. Deux porte-paroles de la police nous confient ce que leur inspire cette phrase. photographie Jos Balcaen & Lavinia Wouters
Dès la création de la zone de police Vilvorde/Machelen, l’option a été prise de communiquer de manière ouverte et transparente. C’est pourquoi nous diffusons un communiqué de presse quotidien. Le communiqué a évolué au point de devenir un rapport détaillé présentant l’essentiel des faits survenus dans le cadre des principaux phénomènes. Les cambriolages, les vols dans des véhicules et les accidents de la circulation en sont quelques exemples. Les élections d’octobre 2012 ont provoqué une recomposition du Collège de police et celui-ci a rapidement pris la décision de supprimer le communiqué de presse quotidien et de le remplacer par une édition hebdomadaire. Il estime qu’un communiqué de presse quotidien renforce le sentiment d’insécurité et fait croire que la criminalité est
plus forte dans notre zone que dans d’autres communes. La preuve en est que Vilvorde et Machelen sont cités quotidiennement dans les pages régionales de la presse écrite. Le président du Collège de police est d’avis que ces communiqués nuisent à la légitimité du corps de police.
En tant que porte-parole, je demeure toutefois partisan d’une communication transparente envers la population. Les avis sont apparemment partagés. D’aucuns perçoivent le communiqué de presse quotidien comme un élément utile en matière de prévention mais pour d’autres, celui-ci renforce le sentiment d’insécurité. Le nouveau communiqué hebdomadaire se limite en tout cas à recenser les faits relevant d’un seul phénomène spécifique en mettant l’accent sur la prévention. f
Erik Bassleer
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commissaire - Directeur des opérations de la zone de police Vilvorde/Machelen
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Dans la rubrique Face to face, deux membres de la police intégrée expriment leur opinion personnelle sur une thématique donnée. Ces avis peuvent être concordants, divergents, complémentaires ou encore nuancés… Il y a peu, j’étais à la boucherie et j’entendais des clients discuter. “Tant de cambriolages dans notre quartier !”, “Je n’en dors plus”, “J’espère que la police va vite les pincer !”, “Je vais faire installer une alarme !”. Cet échantillon m’a permis de me faire une petite idée des réactions au communiqué de presse que j’avais diffusé quelques jours auparavant. La population était en émoi. Avons-nous raison d’agir de la sorte ? Telle est la question que je me pose souvent en tant que porte-parole.
Après douze ans d’expérience dans la communication externe d’une zone de police, ma réponse reste résolument ‘OUI’. Notre citoyen-client a le droit de disposer d’informations correctes et objectives. Ce que j’avais entendu chez le boucher concernait les faits, sans aucune spéculation. Ces faits étaient graves, mais situés dans le bon contexte. Que nous choisissions ou non de communiquer sur les cambriolages, les citoyens le feront de toute façon. On en parle dans les journaux, à la radio ou à la télévision, dans les médias sociaux… Notre citoyenclient est préoccupé par ce qui se passe dans son quartier.
L’un des piliers de l’excellence dans la fonction de police est la transparence. En assurant une ‘juste communication’, nous évitons que ce qui se dit de la criminalité et des nuisances ne perde toute commune mesure avec la réalité. En complément d’un éventuel appel à témoins ou d’une enquête de quartier (numéros de plaques suspects ou personnes fréquentant le quartier), cela peut nous fournir des informations précieuses pour élucider une affaire. On peut également y associer des conseils de prévention sur mesure ! Garantir ensemble la sécurité demeure un leitmotiv dans l’exercice de notre fonction de police de base. Jusqu’où aller ? J’admets que nous évoluons souvent sur un fil. Les journalistes, avec qui nous entretenons en tant que
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porte-paroles un rapport de confiance réciproque, se rendent eux aussi sur le terrain, posent des questions, interrogent des gens et tendent l’oreille. Il arrive souvent qu’ils nous demandent de confirmer le nom d’un suspect ou d’une victime… Dans notre rôle, nous sommes toutefois tenus au secret professionnel et au respect de la législation sur la vie privée. C’est quelque chose qui s’apprend, dans certains cas par essais et erreurs. Il n’est parfois pas facile de ‘se taire’ quand des suspects sont appréhendés suite à la réussite d’une action. L’instruction judiciaire se poursuit et la communication est dès lors limitée. Heureusement, nous avons de bonnes relations avec les porte-paroles du parquet et il reste possible de communiquer dans ces cas-là. Nous pouvons ainsi améliorer et objectiver le sentiment de sécurité. Cela accroît la motivation de nos collègues, les autorités administratives obtiennent du feedback, les citoyens perçoivent des résultats. En bref : la communication nous donne de l’oxygène dans notre lutte quotidienne contre la criminalité. Elle bénéficie également à notre légitimité, qui est indispensable si nous voulons continuer à faire les bonnes choses, au bon moment et au bon endroit, avec notre capacité.
En tant que porte-parole, j’estime qu’il est important de communiquer objectivement et régulièrement sur les points positifs comme négatifs. Notre citoyenclient y a droit et cela renforce à terme la confiance dans le travail de la police. Cette confiance se mérite en permanence, tout au long de la chaîne de sécurité (phase proactive, répressive et de suivi). À cet égard, je vois le rôle d’un porteparole comme celui d’un facilitateur, qui doit être toujours disponible pour l’actualité ! Cela s’avère parfois fatigant mais toujours passionnant ! f
Stefaan Vannieuwenhuyse
commissaire - Porte-parole de la zone Grensleie (Menen/Wevelgem/Ledegem)
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BRUXELLES – Le télétravail a fait son apparition dans les années 70-80 et s’est davantage développé vers le début des années 2000. Aujourd’hui, il est largement répandu au sein des organisations. Une journée nationale du télétravail (le 22 novembre) a même vu le jour en 2010. Le terme désigne en fait plusieurs réali-
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tés : le travail à domicile et le travail en bureau satellite.
A la police fédérale, la formule existe déjà depuis plusieurs années de manière informelle. La Direction de la mobilité et de la gestion du personnel (DGS/DSP) s’est chargée d’élaborer un cadre com-
mun en la matière. "Il y a quelque temps, DSP a reçu cette mission de l’équipe de management de la Direction générale de l’appui et de la gestion (DGS). Le plan national de sécurité 2012-2015 était en cours de rédaction mais il semblait déjà clair qu’il fallait moderniser la politique des ressources humaines et assouplir les
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Plus d’autonomie et de responsabilisation Télétravailler de façon occasionnelle à la police fédérale ? C’est possible. Déjà utilisé dans certains services, ce mode de travail à distance est à présent formalisé dans une note. Malgré les idées reçues, la formule ne s’adresse pas uniquement aux membres du cadre administratif et logistique et présente par ailleurs de nombreux avantages. La preuve avec ces quelques explications et témoignages … texte Gwendoline Hendrick
manières de travailler à la police fédérale. Par ailleurs, une série d’initiatives visant à mettre en place le télétravail se développait déjà çà et là au sein de certaines directions", se souvient Benjamin Dobruszkes, conseiller au sein du service développement de DSP. Depuis mars dernier, une note1 détermine les modalités
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photographie Jos Balcaen
du télétravail occasionnel et devrait donc permettre une meilleure uniformité de sa pratique au sein des différentes entités de la police fédérale. Globalement, elle prévoit la possibilité de télétravailler une à deux journées par semaine, sous certaines conditions. Instaurer une limite dans la pratique du télétravail
permet d’éviter une trop grande désocialisation. "L’idée globale est de responsabiliser le membre du personnel, de passer d’une culture de présentéisme à une culture de résultats", souligne Benjamin. Ce mode de fonctionnement permet une certaine souplesse puisque le membre du personnel a le loisir d’organiser sa
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journée comme il le souhaite, l’essentiel étant que le travail qu’il s’est engagé à faire le soit effectivement. Enfin, l’initiative ne concerne que la police fédérale qui a agi en tant qu’employeur à l’égard de son personnel. Quelques zones de police, comme celle de Gand par exemple, autorisent aussi le télétravail et d’autres envisagent de le faire. "Depuis la publication de la note, plusieurs polices locales nous ont d’ailleurs contactés dans ce but", précise le conseiller.
L'idée est de passer d'une culture de présentéisme à une culture de résultats
à quand le télétravail régulier ?
La mise en place du télétravail occasionnel au sein de la police fédérale est une première étape. A plus long terme, les membres du personnel pourraient également bénéficier du télétravail régulier, c’est-à-dire lors de jour(s) fixe(s) déterminé(s), et du travail au sein de bureau satellite, à l’instar de ce qui se fait déjà au sein de l’open office d’Audenarde2 en Flandre orientale.
Le télétravail régulier implique cependant que les fichiers informatiques disponibles au boulot le soient également à la maison, via un accès sécurisé. A l’heure actuelle, la police fédérale n’est pas (encore) en mesure d’assurer cette disponibilité de l’information mais la Direction de la télématique (DGS/ DST) de la police fédérale va s’y atteler prochainement. La pratique du travail en bureau satellite, c’est-à-dire depuis une infrastructure policière proche de chez soi, semble, quant à elle, plus aisée à mettre en place. Que le télétravail soit occasionnel, régulier ou encore en bureau satellite, son succès se base avant tout sur une bonne relation de confiance entre le membre du personnel et son supérieur. A condition d’observer quelques règles simples (déterminer des objectifs, donner du feedback sur le travail réalisé …), le télétravail se veut bénéfique tant pour l’organisation que pour le bien-être des collaborateurs. f
Benjamin Dobruszkes
Tout le monde peut-il télétravailler ?
Benjamin Dobruszkes, en charge du dossier sur le télétravail initié par la conseillère Emmanuelle de Leu de Cécil : "Non, il faut rester honnête. A priori, tout le monde peut le demander pour autant que la nature du travail s’y prête. Certains collaborateurs n’ont pas cette possibilité. C’est le cas du personnel d’entretien, par exemple." "Le télétravail n’est, par contre, pas réservé exclusivement aux membres du cadre administratif et logistique. Les membres du cadre opérationnel peuvent également effectuer certaines tâches à domicile. Je pense, notamment, à l’analyse approfondie de données, à la préparation d’un témoignage en cour d’assises, … A terme, l’accès aux applications policières à partir de son domicile multipliera encore les possibilités en la matière. Cet élément sera pris en considération lors du développement de nouveaux systèmes informatiques. Le but final est de pouvoir accéder à l’information en tout temps et en tout lieu."
a note DGS/DSP-Dév HR/2013/10762 sur le télétraL vail occasionnel à domicile est disponible sur Poldoc et Polsupport. 2 Lire à ce sujet l’Infonouvelles 2168 du 6 février 2013, p.3. 1
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"Une fonction qui s’y prête à 100 %"
Wilfried De Rycke et Karin Henin
"Un local dans chaque PJF ? "
Les commissaires Karin Henin et Wilfried De Rycke travaillent tous deux à la Direction générale de la police judiciaire (DGJ/IPS) et s’occupent plus particulièrement de la coopération policière internationale pour la police judiciaire fédérale. Ils ont déjà testé la pratique du travail à domicile : "Il y a quelques années, dans le cadre d’une autre fonction, j’ai témoigné durant un procès de cour d’assises à Gand", explique Wilfried De Rycke. "Ce genre d’intervention nécessite un important travail de préparation, il faut bien connaître le dossier. J’avais, à l’époque, réalisé le document Powerpoint à la maison, au calme, avec l’accord de mon chef de service. Plus récemment, une collègue a préparé un gros boulot de planification à domicile également". Karin Henin : "Certaines tâches qui demandent une grande concentration ou un travail de mise en forme peuvent se prêter à la pratique du télétravail. La plus-value réside dans le fait d’être seul à la maison et bien sûr d’y être au calme. Les grands avantages de cette ‘formule‘ sont une meilleure productivité et un gain de temps en terme de trajet entre le domicile et le lieu de travail, ce qui favorise la santé mentale et physique des collaborateurs". Elle poursuit : "Cependant, malgré ces avantages flagrants, nous préférons souvent nous rendre au bureau, pour l’ambiance constructive que nous y trouvons et la possibilité d’enrichir chaque analyse produite par notre service de nos deux points de vue. D’autre part, nous habitons la même région, nous pourrions très bien imaginer aller travailler ensemble dans un bureau satellite. Chaque PJF pourrait mettre un local à disposition par exemple …"
Fabian Roland est traducteur au sein du Centre de documentation et de connaissances policières de la police fédérale (DGS/ DSE/DSEK). Son service est l’un des premiers à avoir mis en place le travail à domicile. "Je pratique le télétravail depuis 2009. Au départ, mes collègues et moi-même pouvions y recourir un jour par semaine. En mars de l’année passée, j’ai relancé le sujet auprès de ma chef de section et j’ai demandé à étendre cette possibilité à deux jours par semaine. Depuis mars 2012, le travail à domicile occasionnel (sans jour fixe) est possible à raison de 6 à 8 jours par mois dans notre section. Dans la pratique, on essaie de privilégier les jours demandés, tout en respectant la règle qui prévoit la présence minimale de quatre traducteurs (deux francophones, deux néerlandophones) au sein du service. Par ailleurs, le télétravail n’est pas autorisé lorsqu’une réunion de service est programmée. Une fonction comme la nôtre se prête à 100 % à la pratique du télétravail. Venant de Mons, j’évite ainsi entre 3h15 et 3h30 de trajet quotidien. Je peux donc dormir plus longtemps et prévoir plus facilement des activités après le boulot. Par ailleurs, le fait d’être seul à la maison me permet de passer plus de temps sur mon travail. L’inconvénient est que les contacts sociaux sont moins importants qu’auparavant. Pour cette raison, je ne voudrais pas télétravailler tous les jours. Par contre, je trouverais fabuleux de pouvoir le faire au sein d’un bureau satellite. C’est, d’après moi, la solution rêvée." Fabian Roland
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Premiers secours aux victimes de cybercriminalitĂŠ
Wim van der Biest
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Les délits commis par le biais d’un ordinateur connecté à internet sont aujourd’hui légion. Tout policier possède-t-il pour autant les connaissances pour y répondre, par exemple en enregistrant une plainte spécifique à ce type de délit ou en préservant des traces ICT ? De telles tâches, auparavant réservées à des experts, font désormais partie de la fonction de police de base. En Flandre orientale, certains policiers ont subi une immersion dans l’univers de la cybercriminalité. Texte Stefan Debroux
TERMONDE/HAALTERT – L’explosion de la cybercriminalité est indissociablement liée à l’accroissement des activités liées à internet. Plus de cinq millions de Belges sont présents sur Facebook. L’internet banking est désormais la norme. Aujourd’hui, quiconque ne possède pas son PC (portable ou non), sa connexion wifi ou son smartphone est considéré comme un marginal ! Cette évolution numérique a des conséquences perverses : le volume de la cybercriminalité dépasse la capacité des enquêteurs spécialisés des Computer Crime Units. Le commissaire Wim Van der Biest est chef de service à la Regional Computer Crime Unit (RCCU) de Termonde. Ayant contribué à la mise sur pied de la formation en cybercriminalité destinée aux services de la police locale, il nous en explique les contours : “En tant que spécialistes, nous devrions en fait nous concentrer sur quatre formes de criminalité high tech. Selon la politique (de poursuites) du procureur du roi, il s’agit des faux en informatique (comme la création d’un faux profil Facebook entraînant un préjudice/ impact public ou économique), de la fraude informatique (par exemple, le détournement de données de cartes de crédit), du hacking (piratage d’un
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Photographie Lavinia Wouters
compte bancaire internet) et du sabotage de données (logiciels malveillants ou virus). Par ailleurs, 70 % de notre appui concerne des affaires de mœurs, la plupart du temps des enquêtes locales de pornographie enfantine impliquant l’analyse de disques durs. Bref, nous sommes bien occupés et n’avons pas le temps de nous consacrer à de ‘simples’ enquêtes de cybercriminalité. C’est là que la fonction de police de base peut entrer en ligne de compte.”
Fonction de police de base
La police ne compte pas que des spécialistes en son sein. Certains aspects et formes de cybercriminalité peuvent être pris en charge par la fonction de police de base, en l’occurrence les services de police de première ligne et les enquêteurs de la police locale. Wim Van der Biest : “Il s’agit de dos-
siers qu’une simple conversation avec l’agent de quartier suffit parfois à régler ou dont l’impact sur la société est plutôt faible. Par exemple, une adolescente se rend à la police parce que quelqu’un a créé un profil Facebook à son nom et y poste des messages scabreux. En découvrant l’identité Facebook – c.-à-d. une trace numérique, relativement facile à trouver –, vous connaissez le nom de l’auteur qui sera, dans la plupart des cas, un camarade de classe… Autre exemple : une personne dépose plainte pour escroquerie via e-mail ou eBay. Pour ce type de plainte, le policier devrait être en mesure d’introduire une première action auprès du parquet et de préserver l’une ou l’autre trace (par exemple l’adresse IP de l’expéditeur ou l’heure d’envoi du message), sans l’intervention de la RCCU. Il s’agit de pratiques simples et courantes, à condition
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du ‘simple’ cybertravail d’enquête pour chaque policier toutefois de savoir de quoi il retourne. D’où cette initiative de formation en cybercriminalité.”
Deux modules de la formation en cybercriminalité sont dispensés par des spécialistes des RCCU de Gand, Audenarde et Termonde, ainsi que par des volontaires issus de zones de la police locale, sous l’égide de l’OostVlaamse Politieacademie (OPAC). Le module de base, qui s’étend sur une journée, est destiné à tout le monde, de l’inspecteur de quartier à l’inspecteur d’intervention. Il englobe notamment la définition du concept de cybercriminalité, l’identification et la préservation de traces informatiques et la familiarisation avec certaines notions de base en matière de technologies de l’information et de médias sociaux. Le deuxième module, destiné aux enquêteurs et étalé sur deux jours, est consacré à l’exploitation des traces informatiques dans le cadre d’une enquête et à la recherche de données issues de médias sociaux et de sources ouvertes (blogs, sites web). L’inspecteur principal Dirk Demil, chef du service de recherche de la zone Haaltert/Denderleeuw, reconnaît ce besoin de formation : “Nous recevons quasiment chaque semaine une plainte liée à la cybercriminalité, essentiellement pour des escroqueries via internet et des fraudes à la carte bancaire. Je pense que nous n’avons plus le choix, chacun doit y mettre du sien, y compris les collègues qui enregistrent les plaintes et pas uniquement les enquêteurs. Cette formation est dès lors enrichissante. Les réactions sont en tout cas positives.”
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Logiquement, l’étape ultérieure devrait être d’étendre la formation aux autres provinces et d’intégrer un volet ‘cybercriminalité’ à la formation de base. f
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Le rôle de pionnier du parquet
TERMONDE – Au niveau du parquet de Termonde, c’est le substitut du procureur du roi, Jan Kerkhofs, qui prend l’initiative. En tant que magistrat de référence, il a défini les grandes lignes de la politique menée en matière de criminalité informatique en Flandre orientale, sur la base d’une interaction entre parquet, police locale et police fédérale. Cette politique établit une distinction claire entre fonction de police de base (pour la police locale) et fonction de police spécialisée (pour les Computer Crime Units de la police judiciaire fédérale), avec une formation en cybercriminalité permettant de garantir l’implication de la fonction de police de base. En outre, en partant de l’idée que la qualité prime sur la quantité, la politique de poursuites menée va de pair avec une politique de classement sans suite bien définie. Cela implique, par exemple, la possibilité d’un classement sans suite en cas d’escroquerie via internet dont le préjudice est inférieur à 1 000 euros, ou lorsqu’il est question d’imprévoyance manifeste. N’est-ce pas là envoyer un mauvais signal aux escrocs et aux victimes ? Selon Jan Kerkhofs, ce n’est pas du tout le cas : “La politique de classement sans suite est en premier lieu un indicateur pour les policiers ; ils peuvent ainsi évaluer – dans la multitude des dossiers à traiter – à quoi consacrer judicieusement leur énergie. Pour le magistrat, cette politique ne représente qu’une directive. Il peut malgré tout décider d’engager des poursuites. Pour le citoyen, il s’agit d’un signal qui l’incite à se montrer attentif aux dangers de l’internet. Le dernier iPhone proposé à 200 euros sur un site étranger, c’est trop beau pour être vrai ! Pour la personne qui débourse cette somme et qui se rend compte ensuite qu’elle a été grugée, il n’est jamais agréable d’entendre que l’affaire restera lettre morte. D’un autre côté, est-il vraiment raisonnable de mener une enquête pour 200 euros, avec toutes les longues demandes d’entraide judiciaire ou les coûteuses commissions rogatoires à l’étranger qu’elle implique ?”
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CASUS
Dans cette rubrique, le Service juridique de la police fédérale (DGS/DSJ) débat de questions ou de procédures juridiques traitant de pratiques policières courantes. Gros plan cette fois sur l’arrêt ‘Gillan et Quinton c. Royaume-Uni’, du 12 janvier 2010, prononcé par la Cour européenne des droits de l’homme.
STOP AND SEARCH ? TexTe DGS/DSJ/AJO
Dans cet arrêt, la Cour européenne des droits de l’homme statue sur la question de savoir s’il est légal d’interpeller une personne dans la rue afin de la soumettre à une fouille et de rechercher sur elle des objets susceptibles d’ être utilisés à des fins terroristes. Outre une possible incompatibilité avec l’article 5 de la Convention européenne des droits de l’homme (droit à la liberté et à la sûreté), la cour s’est focalisée sur l’application de l’article 8 de ce même texte (respect de la vie privée). Dans le cas présent, les requérants ont argué que la technique d’interpellation et de fouille (stop and search) utilisée par la police lors des faits a porté atteinte à leur droits.
lES faItS En septembre 2003 a eu lieu dans la partie Est de Londres une foire aux armes qui a déclenché de nombreuses manifestations. Muni d’un sac à dos, M. Gillan, le premier requérant, circulait à bicyclette non loin de la foire afin de prendre part aux protestations. Il s’est alors fait arrêter et fouiller par deux fonctionnaires de police. La fouille n’ayant rien donné, le plaignant a pu poursuivre sa route au bout d’une vingtaine de minutes. Le deuxième plaignant, Mme Quinton, est une journaliste qui voulait filmer les manifestations. Revêtue d’un gilet de photographe, elle était équipée d’un petit sac et tenait un appareil photo en main. Bien qu’elle ait présenté sa carte de presse aux policiers, elle s’est également fait interpeller et fouiller.
La fouille s’étant également avérée négative, elle a pu rependre son chemin après cinq minutes. La loi britannique de 2000 sur le terrorisme (Terrorism Act) confère à la police le pouvoir d’intercepter, dans une zone géographique déterminée, toute personne à pied ou en voiture et de procéder à une fouille de cette personne afin de rechercher des objets de nature à être utilisés à des fins terroristes et ce, même s’il n’existe pas de motif raisonnable de soupçonner que l’intéressé a de tels objets sur lui. Le recours à la technique stop and search requiert l’autorisation du ministre de l’Intérieur, laquelle est valable 28 jours au maximum et n’est pas rendue publique. Par ailleurs, le citoyen peut être retenu aussi longtemps que cela est raisonnablement nécessaire pour procéder à la fouille.
DécISION DE la cOUR Pour juger si une personne a été privée de sa liberté au sens de l’art. 5, § 1, de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH), la cour estime qu’il convient d’examiner les aspects concrets de la situation. Ainsi, il faut tenir compte, entre autres choses, du type de mesure ainsi que de la durée, des effets et du mode d’exécution de celle-ci. Dans le cas qui nous occupe, la fouille n’a pas nécessité de retenir les requérants plus d’une demi-heure1. La cour établit une distinction entre la restriction de liberté, qui relève de
l’art. 2 du Protocole n° 42, et la privation de liberté, au sens de l’art. 5, § 1, de la CEDH, en fonction du degré ou de l’intensité de la mesure. S’agissant de l’application de l’art. 8, la cour a estimé que la fouille des requérants telle qu’elle a été exécutée constituait en revanche une ingérence dans leur droit au respect de la vie privée. Le fait que les fouilles ont eu lieu en public et qu’elles aient pu ainsi humilier les intéressés a pesé lourd dans la balance. En outre, les effets personnels (sac à dos, portefeuille) qui ont été fouillés renfermaient des informations personnelles. Les ingérences de ce type sont fondées lorsqu’elles sont conformes à la loi, qu’elles visent un ou plusieurs objectifs légitimes et qu’elles sont nécessaires dans une société démocratique. La cour a jugé que la première condition n’était pas remplie puisque la base légale sur laquelle reposent les fouilles de ce type n’offre pas au citoyen de garantie suffisante contre les ingérences arbitraires, si bien qu’il existe un risque réel que ces prérogatives soient utilisées de manière discriminatoire. En effet, de telles fouilles ne doivent être considérées que comme ‘opportunes’ (et non ‘nécessaires’) pour prévenir des actes de terrorisme, de sorte qu’il n’y a pas d’exigence d’apprécier la proportionnalité de la mesure. La cour a dès lors conclu qu’il y avait eu violation de l’art. 8 de la CEDH. 1
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Le fait de refuser de se faire fouiller est punissable aux termes du Terrorism Act. Lequel n’a pas été ratifié par le Royaume-Uni.
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PJ F d e B r u x e l l e s
Des cold cases sur le feu Au sein de la police judiciaire fédérale (PJF) de Bruxelles, trois policiers se consacrent aux Cold cases ou ‘affaires froides’, ces dossiers non élucidés pour lesquels les délais de prescription ne sont pas encore atteints. Un véritable travail d’horlogerie suisse diront certains… TEXTE Gwendoline Hendrick
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PHotograPHie Jos Balcaen
BRUXELLES – Malgré le taux d’élucidation très satisfaisant (77%) des dossiers d’homicides menés par la police judiciaire fédérale de Bruxelles, la quantité d’affaires non résolues augmente d’année en année. Le nombre de Cold cases n’ayant pas atteint le délai de prescription légale (30 ans) est dès lors trop élevé. C’est à ce genre d’affaires, concernant des homicides, que s’intéressent l’inspecteur principal Michaël De Beul, chef d’équipe, le commissaire Guy Lust ainsi que l’inspecteur principal Philippe Vanhorenbeke. Le travail sur ces ‘dossiers froids’ représente en effet la quasi-totalité des activités de ces policiers. “La mise en place de cette cellule Cold case provient d’un besoin et de la motivation des trois policiers à la base de sa création. La tâche est énorme pour si peu de personnes qui effectuent, par ailleurs, un véritable travail d’horlogerie suisse ! ”, souligne le commissaire Jean-Michel Le Moine, chef de la division de recherche 6 (homicides- enlèvements parentaux). D’après lui, mobiliser des enquêteurs, dont le nombre est déjà insuffisant, pour des dossiers dits ‘froids’ pourrait interpeller certaines personnes. Pour les familles des victimes, la perception est évidemment différente. Ne pas pouvoir faire correctement le deuil d’un proche engendre beaucoup de souffrance.
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Guy Lust A l'instar d'un célèbre casse-tête, toute la difficulté est de replacer les éléments matériels dans leur contexte.
Le temps : ennemi et atout
la période de 2002 à 2012”, explique Guy Lust. Le système actuel effectue automatiquement les comparaisons de traces mais ce n’était pas le cas avant 2010. “Sur les 270 dossiers sélectionnés, nous avons, à l’heure actuelle, plus de 20 correspondances. Mais il faut encore établir s’il existe un lien entre la trace identifiée et le suspect”, ajoute-t-il. Toute la difficulté est en effet de replacer les éléments matériels (traces…) dans leur contexte. Si les possibilités actuelles sont bien plus nombreuses qu’auparavant, les enquêteurs de la cellule sont cependant confrontés à certaines difficultés : décès ou délocalisation de témoins, ‘perte de mémoire’, destruction ou fragilisation des pièces à conviction, manque de moyens humains ... “Actuellement, nous travaillons à trois sur une bonne dizaine de dossiers”, déclare Michaël De Beul. “Ceux-ci nous sont transmis par le parquet (via une apostille en tant qu’acte interruptif de la prescription1) mais nous n’avons pas de comité révéler déterminante dans le cadre de sélection comme aux Pays-Bas, d’anciens dossiers. “Nous travaillons par exemple. Chez eux, une vingtaine avec des partenaires tels que le Service d’analystes travaillent quatre à six d’identification judiciaire de la Direction mois sur un même dossier avant de de la police technique et scientifique transmettre l’ensemble des devoirs (DJT/SIJ) et le laboratoire de la PJF à effectuer aux enquêteurs”. Au sein de Bruxelles. Nous avons demandé au de la cellule Cold cases, les policiers premier de nous ressortir du système procèdent eux-mêmes à la relecture APFIS (Automated Palm and Fingerprint des dossiers complets, en discutent Identification System), les traces digita- ensemble, croisent leurs informations, les relevées sur les lieux d’un crime et relèvent les éventuels manquements identifiables mais non identifiées pour de l’époque et réalisent les devoirs Avec le temps, la police technique et scientifique n’a cessé d’évoluer et offre désormais beaucoup plus de possibilités qu’il y a 10 ou 20 ans. Des traces peuvent être exploitables aujourd’hui alors qu’elles ne l’étaient pas à l’époque. On comprend dès lors que l’utilisation des techniques actuelles peut se
un véritable travail d’horlogerie suisse !
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Pj F d e B r u x e l l e S
Guy Lust, Jean-Michel Le Moine, philippe vanhorenbeke et Michaël De Beul
il faut aVoir une ViSion européenne, Voire mondiale
une MAMAn InnoCentée pLus De 20 Ans AprÈs Les FAIts …
complémentaires nécessaires. Un travail qui dépasse souvent nos frontières : “D’autant plus que, dans nos affaires, pas mal de suspects sont des personnes d’origine étrangère”, ajoute le chef d’équipe. L’échange d’informations entre pays peut également porter ses fruits. A ce sujet, la position d’officier de contact à Interpol qu’occupe Guy Lust facilite considérablement le travail de l’équipe “Nous ne pouvons plus réfléchir uniquement au niveau local, il faut avoir une vision européenne, voire mondiale”, conclut ce dernier. f 1
En l’absence de nouvel élément, ce document prolonge le délai de prescription.
Des éléments d’une enquête actuelle peuvent parfois apporter un nouvel éclairage sur une vieille affaire. C’est ce qu’il s’est passé dans le cadre de l’affaire de tentative de meurtre de madame X. L’auteur Y, aujourd’hui condamné pour ces faits, avait déjà été cité dans un dossier plus ancien. Celui-ci datait de 1988 et concernait un bébé âgé de 18 mois. Michaël De Beul : “La cellule nouvellement créée avait reçu la mission de relire ce dossier et de voir s’il existait des similitudes entre les deux affaires”. A l’époque des faits en 88, un bébé avait été retrouvé au pied de l’immeuble où il vivait avec sa maman. La fenêtre de sa chambre, située quelques étages plus haut, était ouverte. L’autopsie avait révélé que la petite victime avait été écrasée et que ses jambes avaient été cassées postmortem. En réalité, tout semblait avoir été mis en scène afin de faire croire à une défenestration accidentelle de l’enfant. Lorsque le petit corps avait été retrouvé, la mère était seule dans son appartement et les soupçons s’étaient rapidement portés sur elle. A cette période, monsieur Y était l’amant
de la jeune mère et avait d’ailleurs passé un moment chez elle durant la soirée précédant la macabre découverte. Ce dernier était décrit comme jaloux de l’enfant et estimait que sa mère lui accordait trop d’attention. Il avait été interrogé mais n’avait pas été poursuivi. “Au moment des faits, Monsieur Y était déjà un adulte alors que la maman était assez jeune et impulsive. Elle n’avait peut-être pas eu les réactions de mère éplorée auxquelles les enquêteurs s’attendaient”, précise l’inspecteur principal De Beul. Bien des années plus tard, l’enquête de la cellule Cold cases s’oriente vers une mise hors de cause de la maman. Philippe Vanhorenbeke “L’avantage que nous avons eu par rapport aux enquêteurs de l’époque, c’est que nous connaissions le profil psychologique de Monsieur Y. Nous avons retrouvé de nombreuses similitudes entre les deux affaires : mises en scène, mensonges, utilisation de faux certificats. Nous savions, par le dossier récent, que Monsieur Y était un manipulateur, ces éléments laissent à penser qu’il l’était déjà à l’époque … ”.
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Facile à concrétiser
De quoi un policier a-t-il besoin pour appliquer le concept de ‘fonction de police guidée par l’information’ (ou FPGI) dans son travail ? Il doit être doté d’une bonne faculté d’observation, d’un sens du détail affûté et, en outre, savoir ce qu’il doit faire des informations qu’il recueille. Au sein de l’arrondissement d’Audenarde, les services de police ont décidé d’organiser conjointement une série de journées thématiques FPGI afin de confronter la pratique à la théorie. TEXTE Stefan Debroux
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AUDENARDE – Nous sommes dans l’arrondissement d’Audenarde. Cinq incidents, nécessitant l’intervention d’une trentaine de policiers, se produisent simultanément à des endroits différents. L’une des équipes mobilisées procède au contrôle d’un véhicule suspect. Un deuxième groupe de policiers mène une perquisition avec mandat, tandis qu’un troisième effectue une perquisition avec consentement. Une quatrième intervention est par ailleurs nécessaire à la suite d’un accident de la circulation. Enfin, une cinquième équipe doit investiguer des agissements suspects dans le cadre d’une série de cambriolages. Loin d’être le fruit du hasard, ces interventions sont une simulation. Mais une simulation réaliste ! Toutes ces situations présentent un ou plusieurs liens entre elles. Aux participants d’en démêler l’écheveau ! Le but de l’exercice est de sensibiliser les policiers, quelle que soit leur fonction, à la nécessité d’assimiler et de partager des informations. Un détail a priori insignifiant relevé lors d’un contrôle routier peut en effet s’avérer crucial pour une affaire dont s’occupent d’autres policiers dans une zone de police voisine. “On pourrait dire que la journée thématique FPGI relève à la fois du cours de recyclage et de la journée teambuilding”, explique Ronny Decuyper, qui, en sa qualité d’officier en charge de la politique, assume à la police fédérale d’Audenarde un rôle d’appui et Johnny Miserez
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Jan De Sutter
Nous devons faire en sorte que la culture policière soit mûre pour le partage de l'information de coordination. “Une journée thématique consiste en un exercice pratique portant sur cinq situations et en une espèce de réflexion sur ses propres expériences à l’aide de la méthode de l’enquête appréciative1. Pour l’exercice, nous sommes allés chercher notre inspiration du côté de l’école de police limbourgeoise Plot, qui a mis en place une initiative similaire dans le cadre du travail de quartier. En bout de course, les 500 collaborateurs des services de police locaux et fédéraux de l’arrondissement d’Audenarde auront tous été plongés dans le bain de la fonction de police guidée par l’information.” Personne de référence EFP2, Johnny Miserez, commissaire à la zone de police Brakel, est l’un des initiateurs des journées FPGI. Il nous explique : “Nous voulions organiser quelque chose autour d’un aspect de notre travail dont nous profitons tous. Le partage de l’information revêt précisément
un tel intérêt commun. Chaque zone de police a apporté sa pierre à l’édifice. D’une part, en élaborant l’intégralité du scénario pour l’une des cinq situations et, d’autre part, en mobilisant des accompagnateurs pour les journées thématiques. Il n’a toutefois pas été facile de trouver le soutien nécessaire. Lorsque je suis parti à la recherche de personnes disposées à s’engager et à jouer un rôle moteur, je me suis heurté à une certaine résistance, du moins au début, car le succès de la session zéro et l’évaluation positive de la première session ont en effet renversé la vapeur.” L’Oost-Vlaamse Politieacademie (OPAC) s’est elle aussi lancée dans l’aventure et a pris en charge les aspects didactiques des journées thématiques FPGI. L’école a également fourni les acteurs, qui ont joué les situations de la manière la plus réaliste possible. “La préparation a été un travail de longue haleine”, explique le commis-
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saire Erik Van Steenbergen, chargé de cours ‘formation continuée accélérée’, à l’OPAC. “L’organisation du projet a mobilisé un grand nombre d’acteurs, tant sur le plan du contenu que sur celui des aspects pratiques. Il a donc fallu accorder nos violons. Les pièces du puzzle sont à présent en place. Selon moi, la force de ces journées thématiques réside dans l’interaction et la participation active des membres de différents services de police. Les participants apprennent par expérience, ce qui est de nature à susciter leur enthousiasme.”
“L’information est le combustible qui fait tourner la machine policière. Nous devons donc faire en sorte que la culture policière soit mûre pour le partage de cette information”, explique le commissaire divisionnaire Jan De Sutter, chef de corps de la zone de police Zottegem, à propos de sa conception des journées thématiques FPGI. “Vous pouvez vous exercer à appliquer les procédures, chercher des outils et des normes, mais le partage de l’information est, en partie du moins, quelque chose que vous devez avoir en vous. Un policier doit être curieux – au sens positif du terme – et avoir le réflexe de glaner des informations, des détails et d’en faire quelque chose. Si vous ne partez pas avec cet état d’esprit, cela n’a aucun sens d’organiser des briefings ou de mettre en place des bases de données, aussi claires ou performantes soientelles. Je pense que la plupart des policiers sont conscients de cela. Grâce aux journées thématiques FPGI, nous voulons attirer encore un peu plus l’attention sur ces aspects et prouver que la concrétisation de concepts compliqués et onéreux tels que ‘la fonction de police guidée par l’information’ et ‘l’excellence dans la fonction de police’ va en fait de soi et qu’elle est omniprésente dans la pratique quotidienne du policier.”
commissaire Jan Lauwaet, de la zone de police Geraardsbergen/Lierde. “La jeune génération acquiert les principes de la FPGI lors de la formation de base. Elle doit apprendre les ficelles du métier à travers les constatations et les interventions. Les plus anciens, en revanche, ne maîtrisent peut-être pas encore la théorie, mais ils sont des experts de terrain qui peuvent s’appuyer sur un réseau de contacts personnels.” La formule est-elle bien accueillie ? Avant de se rendre, en compagnie de
“Nous planchons déjà sur l’après”, conclut le commissaire divisionnaire Jan De Sutter. “Cette journée thématique FPGI doit permettre de comprendre – pour ne citer qu’un seul exemple – que des constatations effectuées à la suite
Erik Van Steenbergen
L’organisation des journées thématiques FPGI nécessite une importante préparation, de l’encadrement didactique (par Eric Van Steenberge en Claude Vannieuwenhuyse de l’OPAC) à l’appui logistique (par Jelle Van Den Eede et Aleksandra Bjelajac de la DCA d’Audenarde) et bien plus encore.
quelques collègues, à la journée thématique FPGI, l’inspecteur Alexander Monbailliu, enquêteur à la police locale de Renaix, ne savait pas ce qui l’attendait, mais il porte aujourd’hui un regard satisfait sur cette initiative. “C’était passionnant d’échanger des idées avec des collègues d’autres zones de police et d’essayer d’établir des liens. L’exercice – j’ai moi-même participé à la perquisition – était bien conçu et très réaliste, même s’il n’est pas évident de se plonger dans une situation artificielle. J’en retiens “Jeunes et moins jeunes tirent tous profit des journées thématiques FPGI, essentiellement les opportunités que chacun à leur manière. Certains doivent nous offre la radiocommunication. Ça me manque un peu dans le travail quoavant tout être sensibilisés à l’importance des détails, des indications, tandis tidien. Pas au niveau zonal – car dans notre petite zone de police, l’échange que d’autres doivent l’être à l’impord’informations se déroule sans diffitance de partager des informations via des canaux déterminés”, précise le culté – mais bien au niveau supralocal.
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Parfois, cela peut être intéressant de savoir en temps réel ce que font nos collègues dans les zones voisines. Selon moi, la rationalisation de ce type de communication ou d’échange d’informations transfrontalier est une piste à creuser.”
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F o n c t i o n d e p o l i c e g u i d é e pa r l ’ i n f o r m a t i o n
d’un accident de la circulation dans une zone de police X peuvent être utiles pour un service de police Y de la zone voisine. Plus l’échange d’informations est aisé, plus vite on peut aboutir à des résultats. Mais pour pouvoir mettre ceci en pratique, nous devons mettre les moyens nécessaires à la disposition de notre personnel. C’est l’étape suivante : harmoniser les procédures de traitement des informations afin d’accroître l’efficacité de la collaboration entre les zones. C’est en tout cas notre intention.” f La méthode de l’enquête appréciative prend comme point de départ non pas la cause d’un problème, mais bien les succès obtenus par le passé. Dans le cas présent, il s’agit des personnes attentives qui ont transmis les bonnes informations aux bons moments et qui ont permis d’orienter les opérations de police dans la bonne direction. 2 Excellence dans la fonction de police. 1
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new Yor k
Allons sauver la veuve et l’orphelin ... Taiauu ...
londreS
BaTMaN aiDe La PoLiCe BriTaNNiQUe
Un homme portant un costume de Batman a livré à la police de Bradford dans le nord de l’Angleterre un jeune homme de 27 ans recherché pour cambriolage, a indiqué un porte-parole de la police. L’individu, masqué et portant des gants et une cape à la manière du super héros, a livré le malfrat peu avant l’aube à un commissariat de la ville avant de disparaître dans la nuit sans fournir son identité. Le justicier est simplement apparu sur les caméras de surveillance filmant les abords du commissariat.”La personne qui nous a apporté le suspect au commissariat était totalement déguisée en Batman”, a ajouté le porte-parole de la police du West Yorkshire. “Son identité demeure inconnue.”
HelSinki
La NoUVeLLe arMe FaTaLe De La PoLiCe De NeW YorK
Fini les appels radio à la centrale pour la moindre petite information. Depuis peu, la police new-yorkaise s’est dotée de 400 smartphones fonctionnant avec Android. Pas question de téléphoner, mais d’accéder plus rapidement à des informations souvent essentielles sur le terrain. Ce n’est pas par coquetterie ou soucis d’être à la page, mais pour des considérations bien plus pragmatiques. Grâce à une application spécialement développée, les forces de l’ordre peuvent accéder en un instant à toutes les informations nécessaires lors d’une opération. Sur le terrain, le policier peut désormais en un instant vérifier si un véhicule est volé ou non, se référer au casier judiciaire d’un individu ou à son permis de conduire. De plus, l’application permet de consulter les fichiers de détention d’armes à feu. Toutes sortes d’informations très utiles qui permettent de faire le lien entre un événement et d’éventuels antécédents. Comme une cerise sur le smartphone, l’application permet d’avoir un accès permanent et instantané à toutes les caméras de la “Ville qui ne dort pas”. Un chef de police partisan de cette initiative déclare au New York Times : “Les suspects ne se rendent pas compte que nous avons cette technologie. S’ils mentent, nous le savons immédiatement.”
UNe erreUr SUr UNe LiSTe Noire
La Finlande a présenté ses excuses à Vladimir Poutine à la suite d’une bévue de ses services de police qui avaient placé, par erreur, le président russe sur une liste noire de personnes soupçonnées de liens avec des activités criminelles. La présence du chef du Kremlin sur cette liste, qui n’est pas publique, a été révélée par la chaîne de télévision MTV3. La police a confirmé ce fait et dit que le nom de Vladimir Poutine y avait été inscrit par erreur et avait été effacé depuis. “Je présente au président russe Vladimir Poutine nos sincères excuses pour cette inscription erronée”, a déclaré le ministre de l’Intérieur, Paivi Rasanen, dans un communiqué. La police n’a pas pu expliquer comment le nom du président russe s’était retrouvé sur la liste. Une enquête a été ouverte et le chef de la police, Mikko Paatero, a souligné le caractère “tout à fait exceptionnel” de ce genre d’affaires. Les Finlandais craignent leur puissant voisin russe contre qui ils ont livré deux guerres au siècle dernier. Depuis, la Finlande -pays de la zone euro non membre de l’Otan- se garde de toute initiative qui pourrait être considérée comme une provocation par Moscou.
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Ouaip! Pas comme l’autre tacot de Gonzesse ... une ça c’est de la bagnole Ferra ...Quoi DÉJÀ? ... Hein Ali!
Point de référence
duBaÏ
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monde de Policier
aPrÈS UNe LaMBorghiNi, PLaCe À UNe Ferrari
BruxelleS 12:00
Après avoir lancé sur les routes une voiture de patrouille de marque Lamborghini, la police de Dubaï a récidivé en introduisant une Ferrari, pour renforcer davantage “l’image de luxe et de prospérité” de l’Emirat. Le nouveau véhicule blanc et vert de la police a été présenté à la presse aux pieds de Burj Khalifa, la tour la plus haute du monde qui culmine à 828 mètres dans le centre de Dubaï. La Ferrari FF a été confiée à la brigade féminine de la police de Dubaï et servira à patrouiller dans les zones touristiques de la ville. Comme la Lamborghini Aventador, la Ferrari FF ne sera pas utilisée pour pourchasser les fous du volant, nombreux sur les routes périphériques de Dubaï. Cette tâche revient à des unités équipées de puissantes Camaro du constructeur américain Chevrolet introduites récemment par la police de Dubaï. L’introduction de véhicules de police de luxe se veut un signe de la santé retrouvée de Dubaï qui avait connu, fin 2008, une crise économique après la chute brutale de l’immobilier. Le parc de véhicules de la police de Dubaï est composé essentiellement de puissantes voitures de marque allemande et de 4X4 de marque japonaise.
BanGalore
DeS PoLiCierS eN CarToN
La police de Bangalore, en Inde, tente une nouvelle méthode pour réduire les infractions routières : elle positionne des policiers en carton sur le bord des routes afin que les conducteurs pensent que les forces de l’ordre ne cessent de les surveiller. Le nombre de morts sur les routes a explosé en Inde, malgré le peu de personnes possédant une voiture. Pour cause : une faible application de la loi, des conducteurs non formés à la conduite et le mauvais état des routes. Ainsi, l’Inde est devenu l’un des pays où l’on compte le plus de morts liés à la circulation routière dans le monde. De nombreux automobilistes indiens obéiraient aux règles de circulation s’ils pensaient que les forces de l’ordre les avaient à l’oeil en permanence, “mais nous ne pouvons pas être partout”, a expliqué un commissaire de police de Bangalore, MA Saleem. “Dans les villes indiennes, les conducteurs ne respectent pas le code de la route lorsqu’il n’y a pas de policiers à proximité, ils grillent les feux et prennent les sens interdits”, a déploré ce commissaire. “Ces policiers en carton sont très efficaces et ils peuvent travailler sept jours par semaine”, a ironisé Saleem. De tels ‘policiers’ sont souvent utilisés dans certains pays comme la Grande-Bretagne et l’Amérique du Nord pour prévenir certains délits mais, selon Saleem, c’est la première fois que l’idée est mise en pratique dans une ville indienne.
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Affaires en court
© Lavinia Wouters
V i s i t e r o y a l e à C G SU
Couronne et cagoules f BRUXELLES – Le roi Albert II a rendu, le 21 mars dernier, visite à la Direction des unités spéciales de la police fédérale (CGSU). Le souverain a reçu quelques explications sur les différentes spécialisations des unités spéciales et a assisté à une réunion de travail. Les ministres de l'Intérieur, Joëlle Milquet, et de la Justice, Annemie Turtelboom, étaient également présentes, de même que la commissaire générale, Catherine De Bolle. A son arrivée, le roi a été accueilli par quatre membres du service intervention, dont un plongeur, un tireur d'élite
et un maître-chien. Après une réunion de travail avec le directeur des unités spéciales, Roland Pacolet, et le Comité de direction de la police fédérale, le roi s’est vu remettre un présent et a signé le Livre d'or. Le souverain s’est aussi entretenu avec des membres du DVI, l'équipe d'identification des victimes et a assisté à une démonstration d'une série de méthodes et techniques, notamment à l’aide de matériel spécialisé. Une intervention de ces policiers en cas d'attaque de banque a été simulée, sous le regard attentif du roi. B.D.
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Ev é n e m e n t
L’Escorte royale à cheval aux serres de Laeken f
Afin de célébrer les 75 ans d’existence de l’Escorte royale à cheval, différentes activités et festivités sont organisées cette année. C’est ainsi que les collaborateurs de la police à cheval ont été reçus aux serres de Laeken. A l’issue de la visite, une petite cérémonie était organisée en présence du roi. “Cavaliers, magasiniers, maréchaux-ferrants, vétérinaires et membres du cadre administratif et logistique mettent tout en œuvre afin d’offrir une escorte de qualité”, a souligné Pierre Jacobs, le commandant de l’Escorte royale. C’est à l’inspecteur Luc Lemoine qu’est revenu le privilège de remettre un souvenir au roi. Après 36 années de service, ce policier totalise pas moins de 341 escortes. Il fait partie du second peloton de l’Escorte royale qui en compte quatre au total (‘grande escorte’). Enfin, les cavaliers du corps des trompettes ont également interprété deux morceaux avant de laisser place à la réception. L’inspectrice Laurence Fermeus est membre de la police à cheval depuis 17 ans. En plus de sa passion pour les équidés, elle est également attirée par la musique et a
© Jos Balcaen & Marc Thone
LAEKEN – Le mercredi 24 avril dernier, les membres de l’Escorte royale à cheval, accompagnés de leur compagnon ou compagne, ont été reçus aux serres de Laeken à l'invitation et en présence du roi Albert II. Cet événement s’inscrivait dans le cadre du 75e anniversaire de l’Escorte royale à cheval. Les origines de l’Escorte royale à cheval remontent au 15e siècle, et, plus particulièrement, au règne de Philippe Le Bon, duc de Bourgogne. Longtemps assurées par l’armée, les missions d’escortes royales seront confiées à la gendarmerie dès 1938. Aujourd’hui, ce sont les cavaliers de la police fédérale à cheval (DGA-CAV) qui escortent nos souverains. Outre les missions d'escorte, ces cavaliers remplissent quotidiennement des missions de maintien de l'ordre et d’encadrement d’événements sportifs et festifs. Ils interviennent également en appui des zones de police aux quatre coins de la Belgique.
ainsi rejoint le corps des trompettes il y a environ cinq ans. “J’ai d’abord appris à jouer de la trompette à pied avant de le faire à cheval au trot et au galop et de pouvoir maîtriser l’animal avec une seule main”, explique-t-elle. L’utilisation de la musique au sein de l’Escorte royale n’est en effet pas anodine. “Chaque sonnerie représente une action bien précise du protocole”, précise encore la cavalière pour qui, faire partie de l’Escorte royale, est synonyme de "fierté et d’honneur". G.H.
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Sécurité routière © © ZP ZP Liège Liège
ZP Semois et Lesse
Montgomery remporte le tournoi de mini-foot f
Des radars blindés à Liège ? f LIEGE – En 2010, la zone de police de Liège avait fait l’acquisition de trois Lidar1 (LIght Detection And Ranging), un système de caméras semi-fixes s’apparentant aux radars et basé sur la technologie du laser. Ces appareils, capables de couvrir jusqu’à trois bandes de circulation dans un même sens, ont rapidement fait leurs preuves. Leur présence n’était cependant pas du goût de tout le monde et les Lidar liégeois ont subi de nombreuses dégradations: jets de pierres, incendies … Un tir à la kalachnikov aura eu raison du dernier Lidar encore en service.
Bravo à tous et rendez-vous l’année prochaine pour la revanche ? @ www.amicale-semoisetlesse.be G.H.
© ZP Semois et Lesse
Depuis le 16 avril, la police locale teste une version blindée de l’appareil. Celle-ci est mise à disposition par le fabricant durant quelques semaines. Il s’agit du premier Lidar complètement blindé homologué sur le marché. “Il est également hermétique et équipé de caméras et de capteurs sensitifs dont le déclenchement entraîne l’envoi de messages d’alerte”, précise l’inspecteur principal Pascal Gillot, porte-parole de la zone. “Si les modifications techniques sont jugées satisfaisantes, nous envisageons d’effectuer, dans un premier temps, les réparations et adaptations nécessaires sur un de nos trois Lidar”, indique-t-il encore. A l’inverse des radars fixes, les Lidar sont moins limités en termes d’implantation. Ils peuvent se trouver sur un pont, dans un tunnel, à proximité d’une courbe … et même être utilisés dans de mauvaises conditions météorologiques. Ils présentent donc de nombreux avantages … à condition de résister aux assauts des vandales !
BERTRIX – Le quatrième tournoi de mini-foot sur herbe, organisé par l’amicale de la zone de police Semois et Lesse, s’est tenu le vendredi 24 mai dernier. Durant la journée, vingt-quatre équipes de cinq joueurs se sont ainsi affrontées au stade communal Jules Guillaume de Bertrix. Le tournoi, ouvert à tous les services de police, a été remporté par l’équipe de la zone de police Montgomery. Lors de la finale, celle-ci a affronté les joueurs de la zone de police Orneau-Mehaigne. La rencontre s’est terminée sur un match nul (1-1) et les tirs aux buts ont permis de départager les deux finalistes (4-1). Avec douze buts marqués, Maxime Legrand (ZP Montgomery) a remporté le trophée de meilleur buteur tandis que celui de meilleur gardien a été décroché par l’équipe Orneau-Mehaigne avec seulement trois buts encaissés. Enfin, la zone de police Anderlues-Binche s’est vu remettre le trophée du fair-play.
G.H. Lisez à ce sujet l’article Ne dites pas ‘radar’ mais ‘Lidar’ dans l’Inforevue 04-2010, pp. 12-13.
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Affaires en court
Prévention
Premier bilan pour la piste d’éducation routière liégeoise
Ca m é r a s a m o v i b l e s
Renforts
f LIEGE – Depuis le 9 février 2012, une nouvelle piste d’éducation routière, située sous la Place St-Lambert à Liège, est accessible aux élèves de quatrième, cinquième et sixième année des écoles primaires de la Cité ardente. L’an dernier, cette récente infrastructure de 650m2 a accueilli pas moins de 2421 élèves encadrés par trois policiers membres de la Cellule prévention et sécurité routière de la zone de police de Liège.
français au Doudou f © Eric Ghislain (Sud Presse – La Province)
Les enfants sont particulièrement vulnérables dans la circulation. Il est dès lors essentiel de les initier au plus tôt aux règles en usage lorsque l’on circule, comme piéton ou encore comme cycliste, sur la voie publique. Après un cours théorique suivi d’un petit test formatif, les enfants ont l’occasion d’accéder à la piste d’éducation routière en tant que piéton, cycliste ou encore conducteur de go-kart. Ils y découvrent une signalétique qui intègre de nombreuses situations ainsi que différentes configurations de voiries : RAVel1, ronds-points, pistes cyclables… La piste peut accueillir 25 enfants simultanément. A l’issue de chaque séance, une évaluation de la participation des élèves est réalisée. Ces derniers repartent alors avec un brevet et un souvenir. Enfin, l’infrastructure est également utilisée dans le cadre de plusieurs partenariats (notamment avec les plaines de jeux de la Ville de Liège et diverses associations d’aide aux jeunes) ainsi qu’à l’occasion de formations et activités comme l’accueil de réunion de prévention. G.H.
La Ministre de l’Intérieur visionne les images retransmises au centre de crise… sur son smartphone.
MONS – A l’occasion des festivités annuelles dans la cité du Doudou, la zone de police de Mons/Quévy a obtenu un renfort de dix gendarmes français de la Compagnie d’Avesnes-sur-Helpe qui ont été intégrés dans les dispositifs de sécurisation. De plus, des collègues CRS (compagnie républicaine de sécurité) ont installé à titre expérimental sept caméras amovibles de surveillance urbaine qui ont couvert le centre-ville 24 h/24 pendant une semaine via un réseau sans fil sécurisé. Les images pouvaient être retransmises sur tout support fixe ou mobile ayant un accès internet.
© ZP Liège
Cette expérience a été présentée, le 26 mai dernier, en séance de travail au Centre de crise provincial au Premier Ministre, Elio Di Rupo, à la Ministre de l’Intérieur, Joëlle Milquet et au gouverneur de la province de Hainaut, Tommy Leclercq, qui ont marqué un intérêt certain à l’originalité de la démarche. Les plus hautes autorités sécuritaires du Nord-Pas-de-Calais ont également assisté à l’exposé ainsi que de hauts responsables de la police fédérale. La police fédérale offrira-t-elle ce type d’appui spécialisé dans le futur ? La réflexion est lancée.
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Le RAVel est le nom du réseau wallon des voies réservées aux usagers lents (non motorisés).
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© Lavinia Wouters
Ecoles de police
7 500 candidats policiers en visite f Malgré les conditions hivernales difficiles, ils furent pas moins de 7500 à franchir les portes des neuf écoles provinciales de police, le 23 mars dernier, en quête d’informations sur les carrières à la police. Cette journée Info&Contact était organisée par la Direction du recrutement et de la sélection (DGS/DSR). Les candidats potentiels ont pu participer à un test de simulation des épreuves cognitives. Des aspirants-inspecteurs et des formateurs étaient présents pour répondre à leurs questions. En 2013, l’objectif en matière de recrutement fixé par le gouvernement s’élève à 1500 inspecteurs. Plus d’infos sur www.jobpol.be.
© Jos Balcaen
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Co opé r at i o n t r a n s f r o n ta l i è r e
Prix
© Jos Balcaen
DGS Project Awards 2013 f
Un nouvel Accord de Tournai f
B.D.
Eric Lévêque
© Jos Balcaen
TOURNAI - Les ministres de l'Intérieur belge et français, Joëlle Milquet et Manuel Valls, ont signé, le 18 mars 2013, à Tournai un accord relatif à la coopération transfrontalière en matière de police et de douane. L'objectif du nouvel accord est de renforcer, mieux coordonner et redéployer la coopération sur le terrain et les capacités d'intervention. Désormais, les patrouilles mixtes (belges et françaises) pourront exercer leurs compétences, y compris l'arrestation, lorsqu'ils sont sur le territoire de l'autre partie, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent. Le véhicule utilisé par une patrouille mixte pourra opérer de part et d'autre de la frontière. Les patrouilles traditionnelles, belges ou françaises, ne pourront cependant toujours pas intervenir en territoire étranger. Seule la poursuite sera autorisée en cas de flagrant délit. Ce nouveau texte constitue, en fait, une révision de l’accord de Tournai qui datait de 2001. "La sécurité est une des priorités de nos deux pays. On a modernisé les accords de Tournai. Il y a d'une part un nouvel accord, d'autre part un plan d'actions", a déclaré Joëlle Milquet. "Cela porte sur quatre idées maîtresses : le renforcement du Centre de coopération policière et douanière (CCPD) de Tournai, la modernisation des instruments de coopération, l’augmentation des patrouilles communes mixtes et le renforcement du rôle des intervenants qui passent de spectateurs à acteurs en cas de flagrants délits", a précisé le ministre français Valls. Pour la Belgique, l'accord est étendu à tout le territoire. Pour la France, il porte sur les départements de la Marne, du Pas-de-Calais, de Moselle, Somme, Nord, Aisne, Ardennes, Meuse et Meurthe-Et-Moselle. Après la présentation, les deux ministres ont assisté à un contrôle routier à proximité de la frontière entre Mouscron et Tourcoing.
BRUXELLES - Le jeudi 25 avril 2013 se sont déroulés les DGS Project Awards 2013. Récompensant les meilleurs projets entrepris courant 2012, cette remise de prix avait pour objectif de promouvoir la culture de changement et le travail par projet au sein de la Direction générale de l'appui et de la gestion (DGS) de la police fédérale. Au total, onze projets ont été présentés au public et aux membres du jury, en vue de décrocher une ou des distinctions. Les Awards étaient délivrés dans quatre catégories : innovation, responsabilité sociétale d’entreprise, orientation client et le prix du jury. Les chefs de projet récompensés furent Marc Borry (DGS/ DSEK) et sa cartographie des domaines de connaissances (Award Innovation), Renato Guion (DGS/DSI) et Nicolas Syenave (DGS/DSEK) pour leur projet Catfedpol (Award Orientation client), Fernand Kinwani Matumona (DGS/ DSL) et sa réforme du matériel (Award Responsabilité sociétale de l’entreprise), et enfin Jean-Marie De Kuyssche (DGS/DSM) pour le projet d’application pour fonctions logistiques (Award ‘prix du jury’). Vous pouvez consulter le contenu des différents projets sur Polsupport > Politique et organisation > DGS Project Awards 2013. Félicitations aux heureux gagnants !
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Sa u v e t ag e
T e n M i l e s & Ma r a t h o n
© ZP Aiseau-Presles-Châtelet-Farciennes
"Une super journée"
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S.V.P.
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© ZP Hazodi
ANVERS – Le dimanche 21 avril 2013, 42 membres de la police judiciaire fédérale (PJF) d’Anvers, ainsi qu’un membre de la Direction de coordination et d’appui, ont pris part aux ‘DVV Antwerp Ten Miles’ et au ‘DVV Antwerp Marathon’. Ces courses annuelles, longues respectivement de 16 et 42 km, en étaient cette année à leur 28e édition. La commissaire Sophie Raeymaekers, s’est néanmoins occupée de l’organisation et de la coordination sur place : "L’idée est venue de membres du labo, qui avaient l’intention de courir en groupe et de s’entraîner ensemble. Lorsque nous avons appris cette initiative, nous avons décidé de nous charger de l’organisation et d’en informer le reste de la PJF. Le directeur Stanny De Vlieger a commencé à s’entraîner dix semaines avant l’épreuve, qu’il a bouclée en 1 heure et 19 minutes, ce qui constitue malgré tout une très belle prestation. Dans le classement consacré aux entreprises, nous terminons en 76e position (sur 152). Mais outre les résultats, c’est avant tout la collaboration avec la police locale qui mérite d’être soulignée. Vu nos restrictions budgétaires, nous avons partagé une tente mise gratuitement à notre disposition. Nous avions ainsi un point de ralliement où nous avons pu rencontrer de sympathiques collègues de la police locale. C’est la première fois que nous avons participé en tant qu’organisation mais, vu le succès enregistré, ce n’est certainement pas la dernière !"
© FGP
AISEAU-PRESLES - Le 30 avril dernier, une dame est tombée dans les eaux de la Sambre en voulant porter secours à son chien. Les équipes de police se sont rendues immédiatement sur place, sur indication du témoin des faits. Arrivé le premier sur les lieux, le maître-chien de la zone de police Aiseau-Presles-Châtelet-Farciennes a repéré la malheureuse qui s'agrippait à la berge pour tenter de s'extraire des eaux froides. L'inspecteur Gilles Hernalsteen (photo ci-dessus) n'a pas hésité un seul instant et a plongé dans les eaux troubles et froides pour lui porter secours. Le cours assez fort et la hauteur des berges n'ont pas permis au policier de hisser la quadragénaire hors de l'eau. Le conducteur d'une péniche de passage a alors stoppé sa machine et s'est porté à hauteur de la dame et de son sauveur. Cette arrivée providentielle a permis d'extraire la victime des eaux et au policier de rejoindre la terre ferme. La rapidité de l'intervention du courageux inspecteur a clairement permis de sauver la quadragénaire qui a été transportée à l’hôpital. Aux dernières nouvelles, son état ne présentait plus d'inquiétude. Une belle intervention à mettre à l'honneur de ce policier courageux ! B.D.
La grande foule au Limbourg
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Plongeon dans la Sambre
Portes ouvertes
HASSELT – Les 25 et 26 mai, la zone de police Hazodi (Hasselt/Zonhoven/Diepenbeek) a ouvert, pour la deuxième année consécutive, ses portes au grand public. Les nombreux visiteurs ont pu faire connaissance avec les services de la zone, mais aussi avec la police fédérale car le labo, la police à cheval et le Service d’intervention spécialisée (DGA/GIS) ont également répondu présents dans le Limbourg. Comme le veut la tradition des journées portes ouvertes, les visiteurs ont pu assister à des démonstrations, entre autres des chiens policiers et de la TIG (Equipe d’intervention tactique). Les amateurs d’énigmes pouvaient, pour leur part, relever un défi, celui de démasquer un meurtrier à l’aide d’indices répartis sur les différents stands. Le Service relations publiques de la police fédérale a permis aux enfants de tester leur connaissance des panneaux routiers. En récompense, ils ont reçu un beau brevet : Mon premier permis de conduire. CGPR
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At l a s Com mon C h a l l e n g e 2 0 1 3
Prise d’otages dans un TGV f
© Jos Balcaen
BRUXELLES - Les unités spéciales membres du groupe Atlas ont participé, le 17 avril 2013 à un exercice organisé à l’échelle européenne. Pas moins de 36 services d’unités spéciales de police européennes répartis en neuf groupes, soit 2250 membres, se sont entraînés ensemble dans le cadre du ‘ Atlas Common Challenge 2013’. Ils ont dû gérer plusieurs attaques terroristes menées de manière simultanée dans différents pays et ce sur diverses cibles (avion, train, bâtiment, bus…). Les exercices ont eu lieu en Autriche, Espagne, Irlande, Italie, Lettonie, Roumanie Slovaquie, Suède ainsi qu’en Belgique. A Bruxelles, l’entraînement consistait à gérer une prise d’otage dans un train à grande vitesse. Il impliquait les unités spéciales françaises (RAID et GIGN), luxembourgeoises (USP) et belges (CGSU). Cet exercice était en préparation depuis plus d’un an. Le projet Atlas a pour objectif d’offrir une meilleure protection aux citoyens européens confrontés à un acte terroriste de grande ampleur, en améliorant la collaboration entre les différentes unités spéciales européennes. Ce projet, qui a été initié par les unités spéciales belges, a été présidé entre 2004 et 2008 par la Belgique. Aujourd’hui, Atlas rassemble 36 unités spéciales de police issues des 27 Etats
membres de l’Union européenne ainsi que de la Norvège et de la Suisse. Une vidéo de l’exercice peut être visionnée sur Youtube. Entrez ‘Projet Atlas’ dans le moteur de recherche. B.D. (avec CGPW)
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Police loc ale de Comine s-Warneton
Zoom sur une tablette opérationnelle
© Benoît Dupuis
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COMINES – "La technologie doit s’adapter aux besoins du terrain et pas l’inverse !". Tel est le credo du commissaire divisionnaire Sébastien Dauchy, chef de corps de la police locale de Comines-Warneton. Historiquement, ‘Zoom’ est le nom du bulletin d’information opérationnelle (document papier) que les policiers cominois emportent et exploitent sur le terrain. Il contient les dernières infos judiciaires et administratives : véhicules recherchés, personnes disparues, lieux à surveiller, déchus du droit de conduire, libérés conditionnels, etc. Pour optimiser la transmission et la mise à jour de ce bulletin, la zone a développé une version numérique de son ‘Zoom’. Il s’agit d’une web-application accessible sur le terrain via réseau 3G sur tablette numérique. La zone a donc fait l’acquisition de dix tablettes multimédias pour son personnel opérationnel. Trois sont destinées au service intervention, cinq à la proximité et deux au service d’enquête et de recherche. Le ‘Zoom’ numérique permet, d’une part, une consultation simple et rapide des informations mises à disposition et, d’autre part, des comptes rendus précis et concis en quelques clics. En commençant leur service, les policiers de terrain prennent connaissance des avis de recherche sur la zone et de certaines missions spécifiques dédicacées en fonction de l’information de terrain, du jour de la semaine et de l’horaire. En quelques minutes, les policiers se briefent eux-mêmes via l’applicatif installé sur la tablette. Au cours de leur service, ils alimentent le système de leurs comptes
rendus (par simples clics ou par textes restreints) et viennent alimenter une sorte de bulletin de service numérique. Les remarques et commentaires postés par une équipe restent visibles pour les autres. L’info est donc partagée vers le bas, vers le haut, mais aussi de manière transversale. Il s’agit, selon le chef de corps, "d’une application très concrète de la fonction de police guidée par l’information. La tablette permet même l’envoi d’un e-mail au service de déminage en cas de découverte d’obus, chose fréquente dans cette région martyre de la Première Guerre mondiale !" "La tablette dispose d’une autonomie de dix heures mais elle est rechargeable dans les véhicules", explique Vincent Denys, le gestionnaire technique de la zone. "Zoom n’est pas connecté à l’ISLP mais à un serveur Linux disposant d’une seule adresse IP. Certaines données doivent donc y être encodées préalablement." Le coût ? 380 euros/pièce via le marché fédéral et un forfait de 10 euros par mois par clé 3G. Une innovation à un prix raisonnable en ces temps de restriction et qui sera vite amortie grâce aux économies de papier qu’elle permet. Si l’utilisation de ces tablettes ne supprime pas complètement la charge administrative, elle la réduit néanmoins considérablement. "Nous n’avons pas encore pu mesurer le gain de temps pour nos policiers, mais il me semble évident", assure l’inspecteur principal Laurent Dardenne, chef du service intervention. "Nous ne devons plus remplir le bulletin de service en rentrant au commissariat et le flux d’informations est beaucoup plus rapide qu’autrefois. Nos équipes sont guidées efficacement, en fonction des priorités et de l’info du moment." B.D.
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F E E D B AC K Un retour sur les éditions précédentes d’Inforevue. c Ade Aux Pour les Abonnés
Un plan de lutte contre les vols de câbles Dans l’édition précédente d’Inforevue (01/2013), nous vous présentions la problématique des vols de câbles, devenue, en quelques années, un véritable �léau pour le réseau ferroviaire. L’article (en pages 18 à 21) abordait, notamment, la collaboration entre la police fédérale des chemins de fer, Infrabel et Securail. Depuis, un plan de lutte contre ces vols de câbles a été lancé par les autorités et, plus particulièrement, par la ministre de l’Intérieur, Joëlle Milquet. Ce plan dé�init toute une série de moyens permettant de lutter plus ef�icacement contre le phénomène. Des mesures législatives ont ainsi été prises et interdisent désormais le paiement en liquide des métaux revendus auprès des recycleurs. Le renforcement des actions policières et, entre autres, des contrôles auprès de ces mêmes recycleurs, sont également prévus.
Vacances et jeux Nous voici déjà à la moitié de l’année et les grandes vacances s’annoncent. Nous vous les souhaitons ensoleillées et sûres. Prudence sur les routes, sécurisez votre habitation durant vos vacances, attention aux pickpockets et aux arnaques en tous genres sur les lieux de villégiature, etc. Les abonnés trouveront, avec cette édition, deux ‘extras’. Le premier est un petit folder historique, publié à l’occasion des 75 ans de l’Escorte royale à cheval. Le deuxième est un jeu de dix-huit cartes que les enfants peuvent découper et utiliser soit pour un Qui est qui ?, soit pour reformer des paires. Pol est également de retour, avec une énigme à résoudre. Pourrez-vous l’aider à démasquer le coupable ? Si oui, les abonnés peuvent envoyer leur réponse pour le 19 août prochain au plus tard, soit par mail à inforevue@police. be, soit par courrier à l’adresse Inforevue, les énigmes de Pol, DGS/DSI, rue Fritz Toussaint, 8 à 1050 Bruxelles. N’oubliez pas de mentionner votre numéro d’abonné. Dix lecteurs ayant donné la bonne réponse recevront un petit cadeau. Bonne chance ! Rendez-vous en septembre prochain. La rédaction
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