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— Le DVI s’entraîne en terrain difficile — 8
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FRONTEX Rapid reaction teams
INTERNET REFERRAL UNIT Traquer les terroristes sur le net
YAMMER Bâtisseurs de moulins
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MAGAZINE DE LA POLICE INTÉGRÉE
L’Inforevue est une publication de la Direction de la communication de la Police Fédérale
Rédacteur en chef: Benoît Dupuis Rédaction: Stefan Debroux, Nicolas Mangon, Jonathan Pfund, Juliette Saey et Saskia Van Puyvelde Lay-out et photographie: Ruben Accou, Jocelyn Balcaen, Christian Berteaux, Caroline Chaidron, Emmanuelle Glibert, Karolien Snyers et Lavinia Wouters Dessins: Ruben Accou, Emmanuelle Glibert et Benoit Goesaert Traductions: Service de traduction Direction de la communication Imprimerie: Goekint Graphics 059 51 43 43 Editeur responsable: Géraldine Bomal - Avenue de la Couronne 145A - 1050 Bruxelles Relations publiques et abonnement: Laurence Slachmuylders, Avenue de la Couronne 145A - 1050 Bruxelles Tél. 02 642 65 32 - Fax 02 642 60 97 Tarif d’abonnement: Belgique et autres pays: 10 euros Facture justificative: 1,25 euro pour frais d’administration et d’envoi. Un abonnement à Inforevue, le magazine de la police intégrée, donne droit à quatre numéros et est automatiquement prolongé sauf résiliation deux mois avant son échéance. Tous droits réservés. Dit magazine verschijnt ook in het Nederlands. E-mail: Gestion Abonnements: cgc@police.belgium.eu
Rédaction: cgc.product@police.belgium.eu ISSN: 1780-7638
Renforcement de la capacité d’action de Frontex
Créée en 2004, l’agence européenne Frontex avait pour mission intiale de coordonner la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres Schengen afin d’assurer la sécurité dans le contexte de la migration. Toutefois, depuis l’entrée en vigueur du règlement européen 2016/1624 du 14 septembre 2016, l’agence a vu son mandat élargi à la lutte contre la criminalité transfrontalière. Repabtisée Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, Frontex a donc été investie d’une série de nouvelles tâches. La création d’une équipe de réaction rapide (Rapid Reaction Pool) constitue l’une des nouvelles initiatives prises dans ce cadre. Dans des situations d’urgence, Frontex pourra désormais s’appuyer sur les moyens techniques et humains de ce dispositif afin de fournir une assistance aux États qui en font la demande. La participation à ce pool est obligatoire pour tous les États membres. La Belgique fournira trente collaborateurs, issus dans des proportions égales de la police intégrée, de la Défense et de l’Office des étrangers. Une autre nouveauté réside dans la création d’équipes conjointes dans le cadre des activités de retour (return pools), composées de contrôleurs (return monitors), d’ ‘escorteurs ‘ (return escorts) et de spécialistes des questions de retour (return specialists). Dans ce cadre, la Belgique mettra à la disposition de Frontex deux membres de l’Inspection générale de la police fédérale et de la police locale (AIG), cinq membres de la police aéronautique et cinq membres de l’Office des étrangers. Frontex organise par ailleurs des formations spécialisées dans le domaine de la gestion intégrée des frontières. La police belge, plus particulièrement la Direction générale de la police administrative de la Police Fédérale, contribue de manière substantielle à la mise en place de ces formations. Celles-ci apportent une plus-value directe aux personnes chargées du contrôle aux frontières dans les différents États membres. L’application de normes de formation communes facilite par ailleurs la coopération internationale.
À sa création, l’agence Frontex ne pouvait s’appuyer que sur quelques dizaines de collaborateurs. En 2020, ce nombre avoisinera le millier. Pour ce faire, l’agence compte notamment sur les services de police nationaux. Nous nous trouvons de toute évidence dans une situation ‘gagnant-gagnant’ : une approche coordonnée et internationale est en effet indispensable pour faire face aux phénomènes de sécurité transfrontaliers.
Fabrice Leggeri Executive director Frontex
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FRONTEX Participation belge aux Rapid Reaction Teams
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INTERNET REFERRAL UNIT Traquer les terroristes sur le net
COOPÉRATION AVEC LA COMMUNAUTÉ JUIVE Sans crainte à la synagogue
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DVI Un réel appui en terrain difficile CELLULE PERSONNES DISPARUES Identification de corps
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FACE TO FACE La police aux festivals d’été : discrète ou visible?
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SÉCURITÉ ROUTIÈRE Principales causes de mortalité sur les routes en 2016 ESPRIT D’INITIATIVE Nivelles innove
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rubriques Radar... 2
Les Experts...12
INNOVATION Yammer et les bâtisseurs de moulins !
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L’INVITÉ La popularité au service de la prévention
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Historia...16
SuperCop...17
Out of office... 18
Un jour avec...32
Le Monde policier... 38 Casus...40
Les affaires en court... 41
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R ADAR QUOTE
“
Parfois, il ne s’agit que de petites choses, comme dire monsieur ou madame. Parler, faire preuve d’empathie et de compréhension : ce sont les armes les plus importantes de la police.
”
La page Facebook de l’Académie provinciale de police du Hainaut a pour objectif de communiquer sur la vie en son sein. L’internaute y trouvera des informations sur les rentrées académiques, les remises des diplômes, la journée portes ouvertes, les évènements provinciaux et de l’institut de formation ainsi que les dernières nouvelles du recrutement et de la sélection. Ses deux gestionnaires assurent aussi le relais d’informations des zones de police et de la Police Fédérale.
BARIS & HAKAN UNAL
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Baris a entamé sa carrière à la police en 2001 en tant qu’agent à la police locale de Bruxelles-Capitale/Ixelles. En 2014, il est promu inspecteur. En 2016, il obtient sa mobilité pour la Direction sécurité publique (DGA/DAS) de la Police Fédérale, où il souhaite développer ses compétences et se spécialiser dans divers aspects du maintien de l’ordre public : arroseuse, team arrestation, team lock-on, etc.
C ’est le taux de conducteurs ‘safe’ lors du week-end sans alcool du 9 au 12 juin pour le lancement de la campagne Bob d’été contre la conduite sous influence.
LE HAINAUT ET MADAGASCAR
SUR LE VIF
• °24 mai 1979 • né et élevé à Bruxelles
97,23 %
La criminologue Anjuli Van Damme (entre-temps devenue aspirant-inspecteur), Het Nieuwsblad, 26 avril 2017. Elle a étudié la relation entre l’attitude des policiers et la réaction des gens.
BARIS UNAL
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L A POLICE EN CHIFFRES
HAKAN UNAL
• °24 mai 1979 • né et élevé à Bruxelles
Hakan a débuté en 2006 comme employé administratif ‘gestionnaire fonctionnel BNG’ à la police locale de Montgomery. En 2012, il devient agent de police à la zone de Bruxelles-Capitale/Ixelles. Entre-temps, il s’est lancé le dé�i d’accéder à la formation de base inspecteur. Son ambition : marcher sur les traces de son frère jumeau à la Police Fédérale.
L’interaction porte surtout sur les questions relatives au recrutement, mais chaque commentaire est véri�ié. Cette vitrine de l’académie est suivie par quelque 2500 personnes dont certaines de... Madagascar ! INFO
https://www.facebook.com/Académie-de-Police/
L’ I N F O G R A P H I E
Descentes des laboratoires de police technique et scientifique en 2016
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R ADAR
tweetwall @policefederale Chaque année au moins 15 avis de recherche d’enfants disparus sont publiés sur notre site web. Partagez-les! http://bit.ly/2rPZM1s
25 839 vols
@zpz_polbru
1 489 braquages et autres vols avec violence
A tous les collègues nationaux et internationaux, un tout grand merci pour votre soutien et appui #Trump #NATOSummit #proudtoserve
@Police_Niv_Gen Ne nous laissons pas gagner par la peur. Nos pensées vont vers les victimes de l’attaque de Manchester. #ManchesterArena
@PolicedeLiege
1 043
incendies (volontaires et accidentels)
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Faux PV en matière de stationnement retrouvés sur des pare-brises de voitures ces derniers jours. Infos sur http://www.policeliege.be/pdf/faux-pv.pdf
@ZPLesseLhomme
Nouvelle campagne de l’AWSR : Un médicament peut provoquer un accident. http://fb.me/8InSgEn2d
@ZPNamur
RAPPEL: il reste des places pour la séance info - prévention cambriolage! Ne tardez pas à vous inscrire infos: http://bit.ly/2oLYEgS
meutres et homicides
@HELI_FEDPOLFED
487 suicides
1 322 décès suspects
?
Dimanche, nous avons survolé l’incendie dans les bois du Sart-Tilman avec le bambi bucket. 52 fois 1 200 L d’eau ont été largués!
@PoliceLux
#SlowDownEurope Contôle de deux heures dont la première partie couvrait l’aspect préventif : la présence de la @PoliceLux sur les routes
@PoliceNationale
[#cyberattaque] @Europol annonce une solution partielle pour décrypter les dossiers infectés par #Wannacry
@Europol
199 faits de moeurs
Europol’s #DataProtection e-magazine. Is Europol watching you? Find out here: https://www.europol.europa. eu/st/DPO/#/cover
@NCA_UK
Do you have pictures or video of the #Manchester #Arena incident? You can help the investigation by uploading to https://ukpoliceimageappeal.co.uk
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© Christian Berteaux
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F L A S H É
En plein dans le mille Pendant le week-end du 12 au 14 mai 2017, les unités spéciales belges ont organisé l’exercice en mer KINGEX. Les participants ont dû, dès la pointe de l’aube, faire face à une situation de crise se jouant à bord du Koningsdam, un navire de croisière très luxueux. Les petits bateaux à moteur rapides et maniables, que l’on appelle les RHIB (Rigid Hull Inflatable Boat), leur ont permis d’approcher le navire en un temps record. Les GSG 9 (unités spéciales allemandes), le Special Forces Group (Défense belge), la Marine belge, la police de la navigation (SPN) et le Carrefour d’information maritime ont également participé à l’exercice. L’hélicoptère le suivait quant à lui depuis le ciel.
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GPS
Fraude au tachygraphe
Vive la technologie ! Le 25 avril, la police locale de Comines présente son bilan 2016 : 2546 interventions policières, alors qu’elle en comptait près de 3000 deux ans plus tôt. La raison ? Plus de proactivité, notamment à l’aide des tablettes mise à disposition des patrouilles. Et à la plate-forme I+ Hainaut, qui permet le partage d’informations entre les zones de l’arrondissement et le monde judiciaire pour le suivi des libérés conditionnels et le partage de bases de données sur des groupes d’individus particuliers.
#vintagefriday
Instagram: federalepolitie
Une action internationale de contrôle se déroule le 16 mai à Grand-Bigard le long de la E40. 21 experts (de Pologne, des Pays-Bas, de France, d’Allemagne, du Danemark et d’Irlande) et 29 belges des polices fédérales et locales y prennent part. 46 camions sont contrôlés, 11 d’entre eux sont en fraude. Cette opération est organisée en marge d’un séminaire sur cette problématique organisé par le Centrex Circulation routière.
Goliath : 24 en une seule nuit Dans la nuit du 12 au 13 juin, 157 policiers mènent une action de contrôle d’envergure en Flandre orientale. Trois entreprises privées de gardiennage et la police néerlandaise apportent leur appui à cette action Goliath. La police intercepte 24 personnes signalées dans la banque de données policière. L’action visait les cambriolages dans les habitations, les home-jackings, les vols de métaux, les vols de véhicules, les vols au bélier, le vol de matériel de chantier et la criminalité (routière) en général.
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Non, madame ne tient pas un iPad pour composer un portrait-robot. Il était tout à fait possible de créer une image plutôt correcte d’un suspect sur base de découpes photo de coiffures, d’yeux, de nez et de bouches.
personnes trouvées en possession de drogues lors d’une action Etoile des services de la police et de la douane, organisée dans le Benelux et en France entre le 18 et le 21 mai.
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No Comment La police de la navigation (SPN), le corps d’intervention d’Anvers et des collègues de la police néerlandaise s’entraînent ensemble
https://youtu.be/R9ksqVRaCyI
Contre la traite des êtres humains Le 11 mai, la police judiciaire fédérale de Bruxelles et la zone de police Bruxelles Nord, démantèlent un important réseau criminel qui se livrait à de la traite des êtres humains dans le quartier nord de Bruxelles. L’enquête s’est étendue sur plusieurs mois. Cinq suspects sont déférés devant le juge d’instruction de Bruxelles.
3 Entre le 24 et le 27 avril, le Fugitive Active Search Team (FAST) de la Police Fédérale arrête trois fugitifs recherchés internationalement et �igurant sur la liste ‘Most Wanted’ de leur pays.
Most Wanted La police locale de Charleroi arrête, le 7 avril, Aza P., l’un des fugitifs repris sur le site www.mostwanted. federalpolice.be. L’individu se cachait chez des proches depuis plusieurs semaines.
21/7 La police intégrée a le plaisir de vous convier au 16e village policier organisé place Poelaert à Bruxelles. A l’occasion de notre fête nationale, de nombreux services de la police locale et de la Police Fédérale vous accueilleront dans une ambiance festive et décontractée. Infos : www.2107.be.
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FRONTEX
Participation belge aux Rapid Reaction Teams • Le Rapid Reaction Pool est un nouveau mécanisme de l’agence Frontex1. • Composée de 1 500 personnes, cette équipe de réaction rapide peut être sollicitée par les pays européens dans des situations d’urgence. • La Belgique y contribue avec 10 policiers, 10 militaires et 10 fonctionnaires de l’Office des étrangers. TEXTE Stefan Debroux PHOTOGRAPHIE Lavinia Wouters
Quand un pays peut-il faire appel à un Rapid Reaction Team ? Gert De Schepper : “Un pays peut demander l’assistance d’une telle équipe en cas d’accroissement imprévu et exceptionnel de la pression migratoire. Il faut donc que les événements surviennent subitement et soient limités dans le temps. On peut alors parler de situation d’urgence. Mais cette limite dans le temps est toute relative : les îles grecques et italiennes sont confrontées depuis longtemps déjà à une pression migratoire exceptionnelle.”
Yves Van der Hoeven : “ Par ‘situation d’urgence’, nous entendons par exemple un afflux massif et subit de migrants. Cela s’est déjà produit notamment à la frontière entre la Croatie et la Bulgarie : deux gardefrontières s’y sont retrouvés nez à nez avec près de 100 000 migrants. Dans pareille situation, il importe de prêter assistance aux collègues le plus rapidement possible, mais aussi de faire face, en un laps de temps très court, aux besoins en matière d’accueil et de logistique.”
Gert De Schepper : “Dès l’instant où un pays sollicite l’aide d’un Rapid Reaction Team, Frontex dispose de deux jours pour décider si elle accède ou non à la demande. En cas de décision positive, l’agence dispose de trois jours pour préparer un plan opérationnel et de cinq jours supplémentaires pour tout mettre en place. Un Rapid Reaction Team doit donc être
opérationnel au bout de dix jours.”
Quels sont les policiers qui peuvent faire partie d’un Rapid Reaction Team ? Gert De Schepper : “Citons en premier lieu les membres de la police aéronautique, de la police de la navigation et de la police des chemins de fer. C’est normal : leur champ d’action – les frontières – est le même que celui de Frontex. De plus, ils connaissent bien les priorités et les méthodes de travail de l’agence. La formation fonctionnelle nationale pour les contrôleurs aux frontières se fonde en effet sur le programme de formation européen établi par Frontex. Il sert de tronc commun pour la formation de tous les contrôleurs aux frontières en Europe. Ce système facilite la collaboration au sein des équipes conjointes européennes.” Yves Van der Hoeven : “Un Rapid Reaction Team regroupe des pro-
Gert De Schepper coordonne la participation belge aux opérations Frontex.
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• Commissaire • Immigration & Border Control • Point de contact national pour Frontex • Direction des opérations de police administrative (DAO) – Police Fédérale
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Yves Van der Hoeven participe régulièrement aux opérations Frontex depuis 2007. • Inspecteur principal • Police de la navigation de Zeebruges (SPN) – Police Fédérale • Contribue à la politique nationale de migration et à l’image dans ce domaine
fils spécifiques. On y trouve par exemple des experts en débriefing, en empreintes digitales et des contrôleurs aux frontières de première ligne. Ces fonctions peuvent être remplies par des policiers. Il y a ensuite les experts en screening de l’Office des étrangers et les officiers de surveillance. Cette dernière tâche est dévolue aux militaires.” Gert De Schepper : “Je tiens toutefois à souligner que les collègues de la Police judiciaire fédérale ou de la police locale qui possèdent d’autres compétences que le contrôle aux frontières peuvent eux aussi faire partie d’une Rapid Reaction Pool. En effet, Frontex ne se concentre à présent plus exclusivement sur le phénomène de la migration : elle cible également d’autres formes de criminalité transfrontalière. Quoi qu’il en soit, la flexibilité est le maître-mot : les membres du pool doivent être prêts en quasipermanence à participer à une opération. Et il faut avoir la possibilité de s’absenter pendant un mois, ce qui n’est pas le cas de tout le monde.” Les opérations de Frontex et le mécanisme du Rapid Reaction Team portent-ils leurs fruits ? Yves Van der Hoeven : “Bien que cela soit difficile à observer, les opérations Frontex ont un impact notable : elles
entraînent un déplacement des flux migratoires et des changements dans les tactiques utilisées par les trafiquants d’êtres humains. Cela oblige Frontex à rester vigilant et flexible. En fait, nous devrions travailler dans une optique de dissuasion, mais c’est difficile lorsqu’on n’a aucune prise sur la cause du problème.” f
1 Créée le 1er mai 2005, Frontex est l’Agence européenne de gardefrontières et de garde-côtes pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l’Union européenne. Son siège se situe à Varsovie. À sa création, l’agence ne comptait que quelques dizaines de collaborateurs. En 2020, ce nombre avoisinera le millier.
“La participation aux opérations Frontex est très profitable : on s’enrichit des connaissances et de l’expertise de ses collègues étrangers et, en même temps, on développe un réseau professionnel international, ce qui peut toujours être utile.”
LA PRÉSENCE BELGE PARTICULIÈREMENT APPRÉCIÉE
Depuis 2007, l’inspecteur principal Yves Van der Hoeven participe quasiment chaque année à l’opération conjointe Minerva de l’agence Frontex. Cette opération est axée sur les contrôles frontaliers au niveau de la liaison par ferry entre le Maroc et l’Espagne. “C’est un itinéraire à haut risque pour diverses raisons. Chaque année, des individus profitent de la période des vacances pour tenter de pénétrer illégalement ou discrètement en Europe, soit à l’aide de documents faux ou falsifiés, soit en recourant à la technique du look alike. Il faut savoir que la plupart des documents interceptés pendant les opérations Minerva en Espagne sont… belges. La présence d’un expert belge sur place constitue donc un réel atout. Mes collègues espagnols apprécient mon assistance et mon savoir-faire, et les Belges d’origine marocaine qui rentrent chez eux sont heureux qu’on s’adresse à eux dans leur langue.”
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INTERNET REFERRAL UNIT
Traquer les terroristes sur le net Au mois de mai, la presse a présenté des chiffres impressionnants concernant les activités du service ‘i2’ : en moins d’un an, ce dernier a constaté pas moins de 929 infractions, dont 602 dans le cadre du terrorisme. Ces constats ont entraîné la fermeture de 174 sites web. TEXTE Saskia Van Puyvelde PHOTOGRAPHIE Lavinia Wouters
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BRUXELLES – Le service ‘i2’ (pour Internet Investigation) fait partie de la direction opérationnelle de DJSOC, la Direction de lutte contre la criminalité grave et organisée. Le chef de service Alain Luypaert précise : “Créé en 2014 lors de l’optimalisation, le service ‘i2’ a effectivement débuté ses activités en janvier 2016. Il a ensuite obtenu du renfort dans le cadre du plan Canal1. En juillet 2015, Europol a fondé l’IRU, qui signifie Internet Referral Unit, et l’IRU belge a officiellement été créée fin août 2016. En novembre 2016, l’Intérieur et la Justice nous ont désignés comme SPOC2 pour la Belgique en matière d’incitations à la haine (hate speech). Dans les grandes lignes, notre service ‘i2-IRU’ a donc deux missions : d’abord en tant qu’IRU, nous menons sur demande des recherches sur tout ce qui concerne le terrorisme, la propagande, l’extrémisme et les contenus violents sur Internet. Il y a également nos tâches en matière de hate speech: rechercher en ligne des sites web, des propos sur Facebook, etc. racistes ou discriminants ; en un mot, tout ce qui incite à la haine. Notre objectif est identique pour les deux missions : faire supprimer le contenu. Nous contactons pour ce faire les fournisseurs d’accès, qui sont de plus en plus coopérants. Viennent ensuite les missions hors IRU. Nous n’effectuons pas d’enquêtes autonomes mais prêtons assistance sur demande à des
unités d’enquête et des partenaires pour rechercher les éléments pouvant présenter un intérêt dans le cadre de leurs enquêtes.”
LES CHIFFRES
Actuellement, le service ‘i2-IRU’ compte 22 membres du personnel à temps plein mais ce nombre va augmenter dans les prochains mois. “Le terrorisme constitue pour l’instant un hot topic”, poursuit le commissaire Luypaert. “C’est la raison pour laquelle 70 % de nos missions sont liées à l’IRU. Les résultats ne sont pas mauvais : en moins d’un an, nous avons traité 929 dossiers, dont 602 concernaient le terrorisme, 114 des cas d’abus sur mineurs, 26 du trafic d’armes et 13 des faits de traite des êtres humains. Les dossiers restants se partagent entre les stupéfiants et les vols. Sur la base des éléments constatés et retrouvés, les unités à l’origine des demandes poursuivent le travail d’enquête. En douze mois de travail opérationnel, le service a fait procéder à 174 suppressions de contenu. Dans le courant de l’année 2016, en partenariat avec Europol et les enquêteurs, l’IRU a fait supprimer 391 comptes Facebook et Twitter, dont un nombre important directement reliés aux attentats de mars 2016.” Le service collabore actuellement notamment avec la Federal Computer Crime Unit (FCCU) pour développer
des outils spécifiques permettant d’améliorer et d’accélérer l’échange de données avec d’autres services de sécurité belges.
EUROPE
Parmi les États membres, la Belgique est l’un des cinq pionniers à s’être dotés de leur propre IRU. Il existe une étroite collaboration avec l’IRU d’Europol. Tine Hollevoet, porte-parole
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d’Europol : “L’EU IRU a été créée en juillet 2015 au sein de l’European Counter Terrorism Centre à Europol. Depuis lors, 32 566 messages en ligne ont déjà été traités (chiffres de début juin 2017). Ces messages étaient issus de 151 fournisseurs Internet ou réseaux sociaux différents. Au moins 83 % de ces messages transférés à ces fournisseurs ont été supprimés du web peu de temps après notre inter-
vention. L’EU IRU effectue un travail ciblé et traque spécifiquement la propagande terroriste diffusée par des profils connus ou en lien avec des incidents majeurs tels que les tout récents attentats terroristes. L’EU IRU entend jouer un rôle important lorsque la propagande est encore ‘fraîche’, actuelle et que sa diffusion est encore peu active. Un second objectif est de cerner les modes opératoires et les
tactiques utilisés par ceux qui diffusent cette propagande, afin de les en empêcher. Au sein de l’EU Internet Forum, l’EU IRU travaille en étroite collaboration avec de nombreux partenaires privés pour sensibiliser les sociétés du web à prendre ellesmêmes les mesures nécessaires pour lutter contre de tels abus.” f Voir Inforevue 03/2016, pp. 10-17 Single Point Of Contact.
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LES EXPERTS
Sur la route
Chaud, chaud, chaud … L’été est la saison préférée de la plupart d’entre nous, en raison des températures clémentes. Mais la chaleur n’a pas que des bons côtés. Sur les conducteurs, elle peut avoir un effet comparable à celui de l’alcool, en provoquant notamment de la somnolence, une diminution de la concentration ou de l’énervement. Mais la saison chaude est aussi la saison de tous les dangers pour les passagers de véhicules, qu’ils soient humains ou non. En effet, pour une course qui ne dure que ‘deux minutes’, l’automobiliste est parfois tenté de laisser dans son véhicule un enfant qui dort ou son animal de compagnie. Grave erreur ! Une expérience québécoise a démontré qu’avec une température extérieure de 22°, on peut rapidement atteindre 50°
Olivier QUISQUATER
au centre d’une voiture. Et quand on sait que la température corporelle d’un jeune enfant peut monter jusqu’à cinq fois plus vite que celle d’un adulte, on comprend qu’une course qui ne devait prendre que deux minutes, mais qui dans les faits, dure souvent bien plus longtemps, peut se révéler dangereuse, voire mortelle, pour un jeune passager ...
Pour surfer tranquille
Vacances, j’oublie tout. Ou pas ... Olivier BOGAERT
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L’attaque informatique que le monde a connue, en mai dernier, a permis de mettre en évidence que de nombreuses entreprises faisaient encore usage d’environnements numériques qui n’avaient pas été mis à jour. Et ce qui est vrai pour le monde de l’entreprise l’est aussi pour les particuliers que nous sommes. C’est l’occasion, à la veille des vacances, parce que nous serons nombreux à emporter notre ordinateur, en plus de notre smartphone, de donner quelques conseils de prudence : • tout d’abord, avant de partir, vérifiez que le système d’exploitation est à jour et que tous les correctifs proposés ont bien été installés. Et la même chose pour votre solution de sécurité ;
• faites aussi une copie de sauvegarde sur un disque externe. Ceci vous permettra de faire face aux conséquences d’un accident ou d’un vol, par exemple ; • une fois arrivé sur votre lieu de vacances, évitez de vous connecter à des réseaux Wi-Fi ouverts et non protégés. Renseignez-vous dans votre hôtel, club de vacances ou camping et demandez un identifiant et un mot de passe. Même si ce service est payant, vous ne devez pas hésiter ; • enfin, si vous êtes un utilisateur régulier des réseaux sociaux, inutile d’encombrer votre mur d’informations sur votre séjour avec dates de départ et d’arrivée, par exemple. Et puis, rappelez ces principes à vos enfants et ados qui sont souvent très enthousiastes à partager ces infos.
Comment dire …
The police are here ! En anglais, l’emploi du mot police et de ses dérivés n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. En effet, dans la langue de Shakespeare, police est un nom collectif qui se conjugue toujours au pluriel, à la différence du français ou du néerlandais. Ainsi, la police est dans la rue se dit the police are in the street ; la police a arrêté le suspect devient the police have arrested the suspect. Tout comme people, ce mot n’a donc pas de forme singulière. Pour parler d’un policier, on pourra utiliser a policeman/policewoman ou encore a police officer, un terme très général désignant tout membre d’un corps de police. Notons en passant qu’un officier de police
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LES EXPERTS
se dira alors a senior police officer. Quel terme utiliser pour un service de police ? À l’échelle nationale ou régionale, on pourra employer, notamment, police force ou police service. L’expression the British police force/service désigne donc la police britannique dans son ensemble. Précisons donc bien que force et service, à la différence de police, sont des noms comptables, qui acceptent les marques du singulier et du pluriel. On pourra ainsi dire a professional police force ; the police service in Northern Ireland is very modern … Enfin, retenons qu’en règle générale, police department désigne un service de police à l’échelle locale ou municipale.
Olivier LOUYS
0800 99 272 federal.contactcenter@police.belgium.eu
Allo, le Contactcenter ?
Pécule de vacances : pourquoi ne l’avez-vous pas (entièrement) perçu ? Chaque année, le Contactcenter est sollicité par des membres du personnel qui s’étonnent de ne pas avoir perçu l’allocation de pécule de vacances au mois de mai ou encore de n’avoir reçu qu’un montant nettement inférieur à l’année précédente. Certaines modifications dans le parcours de carrière des intéressés engendrent le paiement du pécule de vacances anticipé (par ex : la mise à la pension, un changement d’employeur via la mobilité, une nomination dans le cadre de la promotion sociale, une procédure de recrutement via IN-EX, …) Ainsi, un inspecteur ayant fait mobilité d’une zone de police vers une autre le 1e septembre d’une année, percevra immédiatement
Pascal COLLARD le pécule de vacances anticipé relatif à la période 1e janvier – 31 août de cette même année via son ancien employeur. Au mois de mai suivant, le pécule relatif à la période 1e septembre – 31 décembre sera versé par son nouvel employeur. Autre exemple : en cas de diminution des prestations (interruption de carrière, …) durant la période de référence prise en compte pour le calcul du pécule, celui-ci est réduit à due concurrence.
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C O O PÉ R AT IO N AV E C L A C O M M U N AU T É J U I V E
Sans crainte à la synagogue La communauté juive d’Anvers compte quelque 18 000 membres. Depuis les années 80, elle prend elle-même une série de mesures pour accroître sa sécurité. Chaque semaine, le team DIA-ISRA et le service INFO de la zone de police d’Anvers se concertent avec la communauté juive afin de permettre – ensemble – le Jewish way of life en toute sécurité. TEXTE Saskia Van Puyvelde PHOTOGRAPHIE Lavinia Wouters
ANVERS – Le 20 octobre 1981, jour de la fête juive des Tabernacles, une camionnette stationnée devant la synagogue de la rue Houvenier, dans le quartier des diamantaires, explose à 9 heures du matin. Bilan de ce terrible attentat : trois morts, une centaine de blessés et des dégâts matériels considérables. L’année précédente, les Juifs d’Anvers avaient déjà été terrorisés par un attentat meurtrier : le 20 juillet 1980, un Palestinien de Syrie lançait deux grenades sur un groupe d’enfants juifs, faisant un mort et une vingtaine de blessés. “On a alors commencé à installer des blocs de béton devant les synagogues et les écoles et à renforcer drastiquement les mesures de sécurité”, confie Michel Suchowolski, du comité de coordination de la communauté juive.”Les années 80 ont vu l’instauration de la Shmira1, l’organisation juive de sécurité. Celle-ci, composée uniquement de volontaires, recrute ses membres au sein de la communauté juive d’Anvers. Ils apportent leur appui pour la surveillance de grandes fêtes et événements spéciaux, comme par exemple la présentation d’un rouleau de Torah. Elle travaille toujours en étroite collaboration avec la police d’Anvers.”
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PROTECTION 24H/24 “La métropole anversoise regroupe deux grandes communautés juives disposant de leur propre rabbinat : les congrégations Machzikei Hadass et Shomre Hadass”, souligne Tomer Reuveni, représentant de la Shmira.”Ces congrégations sont ellesmêmes composées de plus petites communautés avec leurs propres traditions. Soixante pour cent d’entre elles sont ultra-orthodoxes, tandis que les autres sont plus modernes. La Machzikei Hadass et la Shomre Hadass sont à la tête de 19 écoles et 41 synagogues possédant chacune leur propre rabbin. La Shmira représente le point de contact unique pour l’ensemble de la communauté, mais aussi pour la police et la ville pour tout ce qui touche à la sécurité.” Eu égard au niveau de menace fixé à 3 depuis les années 80, soit un niveau en dessous du niveau maximal2, l’ensemble des écoles, synagogues, centre culturels, etc. appartenant à la communauté juive sont protégés 24h/24. La communauté a fourni elle-même des portes en acier blindées et a équipé des salles de classe et des synagogues de vitres pare-balles voire, pour certains bâtiments, de sas de sécurité, comme dans les banques. Outre la Shmira, certaines institutions juives font éga-
lement appel à des sociétés telles que G4S ou Securitas afin d’engager du personnel de sécurité formé. Ces agents de gardiennage passent l’essentiel de leur temps à effectuer un screening des visiteurs, surveiller les entrées et sorties des écoles et inspecter les autobus destinés au transport des élèves. Les personnes et les véhicules suspects du quartier sont également contrôlés. Les Juifs ne sont toutefois pas les seuls à pourvoir à leur sécurité. La police d’Anvers, plus particulièrement le team DIA-ISRA (pour Diamant-Israël), dispose de sa propre salle de commandement permettant de surveiller le quartier juif et le quartier des diamantaires 24h/24, via les réseaux de vidéosurveilllance et ANPR. La police organise également des patrouilles quotidiennes dans ces quartiers, en vélo ou en voiture, avec des haltes régulières devant les institutions juives. Les collègues de la Défense prennent également part à ces missions de surveillance. Toutes ces mesures de sécurité sont destinées à tranquilliser la communauté juive, qui doit pouvoir se rendre sans crainte dans les synagogues et les écoles et prendre part à divers événements. “Quelque 125 événements ont lieu chaque année, parfois plusieurs fois par jour”, nous explique l’inspecteur principal Michaël Sleeckx, qui
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assure la co-direction du team DIA-ISRA avec l’inspecteur principal Hugo Van Nuffelen. Le team compte 41 membres du personnel. “En fonction de l’ampleur de l’événement et du risque pour la sécurité, du personnel supplémentaire peut être mobilisé. Nous évoquons tous ces événements lors de notre briefing hebdomadaire.”
TEST UNITY DANS LA COMMUNAUTÉ JUIVE
CONCERTATION HEBDOMADAIRE L’inspecteur Koen Van Bogaert, du service INFO, participe également à la concertation : “Par l’intermédiaire de ce service et de Tomer, nous recueillons des informations sur les événements qui se déroulent au sein de la communauté juive. En fonction de l’événement, nous établissons une fiche de signalement ou un rapport d’information (RAR) et déployons des policiers et/ou des militaires.” Durant cette concertation, de nombreuses informations sont échangées sur les événements passés et à venir. Notre fil rouge est la sécurité de chacun. Par exemple : lors d’un enterrement dans la communauté juive – auquel participent parfois des centaines de personnes – une cérémonie a lieu dans la rue et, si la police n’est pas au courant, le trafic peut être perturbé et dangereux pour tous les Anversois.
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“Afin de parfaire encore la communication entre la communauté juive et la police, un réseau de communication de crise a été mis en place”, souligne Michaël. “Cela étant, la collaboration est excellente depuis longtemps déjà et s’améliore même chaque année”, conclut Michel Suchowolski. Shalom ! f En hébreu, ‘shmira’ signifie ‘surveillance’. Depuis les attentats du 22 mars 2016, l’ensemble du territoire belge est placé sous un niveau 3 de menace.
Le 26 janvier 2017, la communauté juive d’Anvers servait de toile de fond à un test mené dans le cadre du projet Unity, à l’origine du développement d’une plate-forme en ligne et d’une application. Unity rassemble différents services de police, universités et entreprises privées de dix pays européens et a pour but de renforcer les relations/la communication entre la police et la communauté afin de garantir une sécurité maximale aux citoyens. Au sein du projet Unity, la Police Fédérale est l’un des six utilisateurs policiers finaux et a demandé à la police locale d’Anvers de collaborer à un test. Chaque test permet d’adapter et d’améliorer les outils de communication numériques. Vous souhaitez en savoir plus ? Allez jeter un œil sur www.unity-project.eu.
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HISTORIA
Au service de la nature : l’évolution du métier de ̕garde forestier̕ Jadis, les acteurs chargés de la protection de la nature dans les régions rurales étaient au nombre de trois : le gendarme, le garde champêtre (police rurale) et le garde forestier.
Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants A ntoine de Saint-Ex upér y
Les gardes forestiers veillaient sur les eaux et forêts, qui relevaient depuis longtemps du pouvoir royal. Le roi décidait en effet qui pouvait chasser sur son territoire. Après la Révolution française (1789), ces prérogatives royales passèrent à l’État central, qui confia la surveillance des zones rurales aux gardes forestiers, attachés au ministère de l’Agriculture. Chargés de la protection de ces zones à proprement parler, les gardes forestiers avaient en outre le pouvoir d’arrêter les personnes qui y causaient des dommages, comme les braconniers ou les pyromanes. Ils portaient un uniforme et une arme à feu. Officiers de police judiciaire, ils étaient habilités à dresser procès-verbal, mais ils ne pouvaient poursuivre leur enquête puisque, contrairement aux agents de police, ils n’étaient pas officiers auxiliaires du procureur du Roi.
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L’évolution qu’a connue le corps par la suite est plutôt méconnue. Au début, son
mode d’organisation ressemblait à celui d’une institution décentralisée, divisée en ‘cantonnements’ et ‘triages’ gérés par des ingénieurs. Les forestiers – les ‘agents techniques’ de l’époque – portaient un uniforme vert, réglementé en 1836 et modifié à plusieurs reprises jusqu’en 1976. Leurs missions sont décrites pour la première fois de façon complète dans le Code forestier de 1854. Celui-ci fixe notamment les grades et les conditions d’admission au corps, sans toutefois en détailler son organisation ou son fonctionnement. En 1920, le “manuel de service” publié par l’administration centrale précise que le port de l’uniforme n’est obligatoire que pour des missions spécifiques (rondes, perquisitions…). Lorsqu’ils sont en service normal, les gardes peuvent se contenter de la plaquette d’identification et du képi (ou du chapeau). Les outils, comme le marteau, le sécateur et le fusil de chasse (pour éliminer les animaux nuisibles), leur sont en revanche indispensables. Leur mission principale consiste en effet à patrouiller afin de veiller à l’entretien et à la préservation de la nature. Pour arrêter les contrevenants, les gardes
forestiers font généralement appel à la police et à la gendarmerie, mais l’inverse est également vrai.
Les différents changements intervenus dans les années 1970 et 1980, comme la modernisation des campagnes et de la sylviculture, et surtout la régionalisation en 1976, ont bouleversé le travail et les compétences des gardes forestiers. Bruxelles, la Flandre et la Wallonie gèrent à présent leurs eaux et forêts de manière autonome. La Flandre et la Wallonie ont par ailleurs réformé le Code forestier, donnant respectivement naissance au Vlaamse Bosdecreet (1990) et au Code forestier wallon (2008). En Wallonie, les gardes forestiers dépendent à présent du Département de la nature et des forêts, mais le braconnage relève de la compétence d’une unité anti-braconnage du Département de la police et des contrôles. En Flandre, les gardes forestiers en uniforme demeurent compétents pour la surveillance des forêts, mais pas pour les missions répressives.
Astrid Vierendeels
17/01/2017
12h30
Wavre
Sophie Chavagne A
Action Sophie a vite compris qu’il se passait quelque chose d’anormal et la rapidité de sa réaction a certainement contribué à sauver la vie du quinquagénaire.
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Indifférence Pendant que quelqu’un était en train de mourir, la file d’automobilistes s’impatientait. “Quatre voitures sont arrêtées pour prêter main forte. Mais combien étaient dans la file ? Chacun ne se préoccupe que de lui-même, pressé par le temps, les obligations.”
M
Merci Après les faits, la victime du malaise est venue remercier Sophie. L’homme n’avait aucun souvenir de ce qui lui était arrivé et s’est reconnu... au travers des articles de presse qui relataient l’intervention salvatrice de l’inspectrice.
M
Modestie Sophie est particulièrement modeste : “Rien ne prouve que c’est mon intervention qui a sauvé cet homme. Vous savez, des infirmiers, secouristes ou urgentistes pratiquent ce genre de geste chaque jour, et personne n’en parle...”
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Satisfaction Pour son intervention, Sophie a été mise à l’honneur par le conseil communal de Wavre : “Une belle démonstration de l’implication, de la disponibilité et de l’esprit de service de notre corps de police afin d’assurer la sécurité de nos concitoyens. Nous lui adressons toutes nos félicitations et tous nos remerciements pour cette belle action”, a déclaré la bourgmestre de Wavre ff., Françoise Pigeolet.
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Valorisation Cette reconnaissance, Sophie l’apprécie à sa juste valeur, mais pour elle : “c’était un événement inopiné. Contrairement à un travail d’enquête ou d’accompagnement de victimes qui demandent une grande implication, je n’ai rien fait pour que cet événement m’arrive. La valorisation du travail quotidien des policiers est tout aussi importante.”
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SUPERCOP
L’inspectrice Sophie Chavagne, du service jeunesse de la police locale de Wavre, reconduisait une mère en pleurs et son enfant après une audition particulièrement difficile. Après les avoir déposés chez eux, elle reprend la route et se trouve bloquée par un véhicule à l’arrêt sur la chaussée. La file se forme, les coups de klaxons pleuvent. Elle voit dans cette voiture une personne tremblante, dans l’impossibilité d’enlever sa ceinture. Sophie accourt à son aide. Au volant, un homme d’une cinquantaine d’années, corpulent, livide et suffoquant. Tant bien que mal, avec l’aide d’un passant, elle l’extrait du véhicule et pratique un vigoureux massage cardiaque. L’homme ne bouge plus. Sophie poursuit inlassablement ses tentatives de réanimation. Finalement avec succès ! La victime revient à elle et respire à nouveau. Les autres véhicules passent à côté d’elles, les coups de klaxon ne cessent pas. Enfin, les secours arrivent. Cet homme s’en sortira. Ironie du sort, il venait de passer un examen à la clinique avant ce malaise qui aurait pu lui être fatal. Benoît Dupuis
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12 © Lavinia Wouters
“Une expérience formidable”
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OUT OF OFFICE
27 250 euros pour le gagnant de l’émission ‘De Mol’ diffusée sur la chaîne flamande Vier. Il avait repéré l’inspecteur de police Eline Michiels depuis le troisième épisode : il a démasqué la ‘taupe’ de 25 ans qui était la seule à savoir qu’elle n’allait pas gagner, mais qu’elle allait par contre aller au bout du voyage. Un périple de trois semaines en Afrique du Sud.
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OREST – Pour ceux qui ne connaissent pas La Taupe : onze candidats essaient de remplir au maximum la cagnotte tout au long des huit semaines d’émission. Ils doivent pour cela accomplir des missions. Un des candidats, la taupe, essaie de faire échouer ces missions, sans se faire démasquer. Un candidat se fait éliminer chaque semaine. Lors du dernier épisode, il ne reste donc que trois candidats : le gagnant, le perdant et la taupe. Dans l’épisode 9, les téléspectateurs découvrent comment la taupe a saboté le jeu.
Cette année, le saboteur était l’inspecteur Eline Michiels. Elle travaille à la zone de police Midi (Anderlecht/Saint-Gilles/Forest) et fait partie du Koban SILVA (à Forest), mis en place sur le modèle du Koban UNEUS1 (à Saint-Gilles). “Cela a été le voyage de ma vie”, raconte Eline, visiblement toujours sous l’effet de cette grande aventure. “Dès le premier jour, vous participez à des activités formidables et vous nouez des amitiés intenses.” Même si elle a dû mentir pour saboter le jeu... “J’ai menti quand il le fallait, mais le soir, ils ont appris à connaître la vraie Eline.”
TROIS SEMAINES EN PLANQUE
Près de 6 500 personnes se sont inscrites pour participer à l’émission, mais seules onze d’entre elles ont été sélectionnées pour le jeu. “Il a été demandé à tous les candidats s’ils voulaient être la taupe”, poursuit-elle. “Jamais je n’avais pensé être choisie, quel honneur ! Évidemment, il était tout de suite clair pour moi que je ne pourrais pas gagner le jeu, mais l’argent ne m’intéresse pas. Par ailleurs, j’ai pu rester sur place pendant les trois semaines du jeu ; je suis tellement contente d’avoir vécu cette expérience. En plus, tout mon voyage a été filmé !” Les émissions ont été enregistrées en novembre 2016 pour être prêtes pour la diffusion à la télé au printemps. Entre-temps, il
était interdit aux candidats de se contacter. “Celui qui était éliminé pendant le voyage et renvoyé chez lui devait rester ‘planqué’ pendant la période restante du voyage : cela signifiait ni se connecter ni rencontrer des gens. Cette consigne est difficile à respecter. Seuls mes parents et mon frère étaient au courant. Comme j’étais la taupe, j’étais la seule à connaître le lieu des enregistrements. Je connaissais aussi les questions qui allaient être posées pendant les missions. En réalité, c’est vraiment stressant : les autres allaient-ils se douter de quelque chose ?” La taupe a saboté ce qu’elle pouvait, par exemple quand elle a dû répondre à la question de savoir dans quelle province se trouvent les cantons de l’Est. “J’ai donné une réponse tellement bête que j’ai cru qu’ils ne me soupçonneraient jamais”, raconte Eline en riant.
“DE L’INTÉRÊT POUR LES GENS”
Cela fait maintenant presque six ans qu’Eline travaille à la police. “Je cerne facilement les gens, ils m’intéressent. Ils me racontent beaucoup de choses et de la sorte, je gagne leur confiance. Peutêtre que ce trait de caractère m’a aidée pendant le jeu.” Cette aventure lui a-t-elle apporté quelque chose d’utile pour son travail ? “Mon entourage me dit que je me suis apaisée. Aujourd’hui, je relativise davantage et j’accepte plus facilement les gens ou les situations tels qu’ils sont.” Les candidats communiquent presque tous les jours via les médias sociaux et se sont revus plusieurs fois depuis la fin de l’émission. “Je pense que l’on va entretenir toute notre vie ce lien qui nous a uni pendant cette aventure”, conclut Eline. “Et non, personne ne m’en veut ! Cela fait partie du jeu et tout le monde le sait.”
Saskia Van Puyvelde
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Le terme Koban renvoie au modèle japonais de la police de proximité. Les deux projets visent à améliorer la qualité de vie dans certains quartiers, par une intervention policière axée sur le quartier. Pour plus d’informations sur ce sujet, lisez l’Inforevue 01/2015, p. 30-33.
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DVI
Un réel appui en terrain difficile Souvent, il faut avoir le cœur bien accroché pour travailler à la police. Voyez les membres de la section MTD (Moeilijk terrein - Terrain difficile) du DVI de la Police Fédérale, spécialisés dans la récupération de corps en terrains difficilement accessibles. Entre cordages, mousquetons et... perspectives d’avenir de cette entité, nous avons suivi une journée de la formation des candidats. TEXTE Juliette Saey/Benoît Dupuis PHOTOGRAPHIE Jocelyn Balcaen
AYWAILLE - Le Disaster Victim Identification team (DVI) de la Police Fédérale est un service d’appui qui fait désormais partie de la Direction centrale de la police technique et scientifique (DJT). L’une de ses sections a pour particularité d’opérer en terrains difficiles pour, par exemple, récupérer un corps ou fournir un appui aux laboratoires de police technique et scientifique chargés de prélever des traces. La section MTD était autrefois connue comme l’équipe de spéléologues du DVI.
Après le départ à la pension de ses deux piliers, un changement de direction et une législation contraignante, deux choix s’offraient à Kurt Garrez et Régis Kalut, les coordinateurs de la section : “C’était soit tout arrêter, soit tout remettre en ordre”, nous confie Régis. “Nous avons opté pour la deuxième solution. Objectif : monter un dossier à l’attention des autorités en vue d’organiser une formation en collaboration avec l’école des pompiers GRIMP, adaptée et légalement reconnue par le Service public fédéral Intérieur. Dès l’accord obtenu, l’offre de formation a été ouverte à l’ensemble des membres de la police intégrée.” Quatorze collègues se sont portés candidats pour douze places disponibles (six néerlandophones et six francophones). La formation MTD dure une semaine
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en immersion au Centre national des pompiers GRIMP, situé à Aywaille. Elle allie 40 heures de pratique, 8 heures d’analyse de risques (théorie) et se termine par un examen. S’ils réussissent toutes les étapes, les candidats obtiennent le précieux brevet et peuvent intégrer la nouvelle section. Mais seuls sept d’entre eux, hélas, sont parvenus au bout ce premier programme de recrutement/ formation.
PLUS-VALUE
Si les deux coordinateurs ont décidé d’entreprendre cette aventure, c’est parce que cette forme de spéciali-
sation répond à un besoin réel des entités de terrain. Fruit d’une belle collaboration entre directions générales de la Police Fédérale, cette offre de service entre aussi dans le cadre des plans d’urgence et d’intervention, dont la discipline 1 (opérations de secours) et la discipline 3 (opérations de police lors de catastrophes). La direction du DVI luxembourgeois y est également associée en vue d’un protocole d’appui international. L’engagement de la section MTD est un appui gratuit pour tous les services de police, disponible sur demande adressée à la Direction des opérations de
police administrative (DGA/DAO) ou à la Direction des opérations de police judiciaire (DGJ/ DJO) dans le cadre d’une mission judiciaire. L’équipe MTD n’intervient pas que pour des victimes décédées. Ses membres peuvent venir en aide non urgente aux policiers en difficultés face à une situation en terrain périlleux. La plus-value de la section MTD réside en sa capacité à analyser le milieu pour éviter le danger et préserver les indices, ce qui permet, in fine, d’augmenter la qualité des constatations. f
No Comment : DVI-Belgium – Training ‘on difficult ground’
“Participer à l’aventure” • • •
Nom: Kurt Garrez Âge : 45 ans Fonction : WPR – Police Fédérale de la route – Flandre occidentale – Jabbeke + Coordinateur de la section MTD “J’ai déjà effectué de nombreuses missions en Belgique, par exemple, à Maelbeek en mars 2016, ainsi qu’à l’étranger (Kosovo, Tsunami en Thaïlande, accident de car de Sierre, en Suisse...). Ce travail me tient à cœur et je ne pourrais y prendre part sans le soutien de mes supérieurs et collègues qui doivent me remplacer lorsque je dois partir en intervention avec le DVI. Nous pouvons être appelés n’importe où, à toutes les heures du jour et de la nuit. La flexibilité est un maître-mot ! Je suis heureux de participer à l’aventure de la mise en place de cette section MTD.”
“Peut-être ouvrirai-je la voie à d’autres ?” • • •
Nom : Pascale Somville Âge : 50 ans Fonction : Division Eco-fin – PJF Charleroi “Passionnée de spéléologie depuis douze ans, je n’ai pas hésité une seconde à poser ma candidature lorsque j’ai vu l’offre pour la formation MTD. Habituée à un travail de bureau, je voulais sortir de ma routine, être davantage en contact avec les gens. Mais c’était surtout l’occasion de me rendre utile en mettant à profit, dans le cadre professionnel, des compétences acquises lors de mes loisirs. Je suis membre du cadre administratif et logistique, et la seule femme à m’être lancée dans l’aventure. Peut-être ouvrirai-je la voie à d’autres ?”
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C E L L U L E PE R S ON N E S DI S PA R U E S
Identification de corps Cinq membres de la Cellule personnes disparues s’occupent à plein temps de l’identification de corps, de restes humains non identifiés et de personnes souffrant d’amnésie. Étant donné que ces cinq collaborateurs partagent leur bureau avec 13 autres membres de la Cellule personnes disparues, elles peuvent établir rapidement des liens entre les disparitions inquiétantes et des dépouilles mortelles. TEXTE Laurent Libeert & Saskia Van Puyvelde PHOTOGRAPHIE Christian Berteaux
Guido Van Rillaer
BRUXELLES – “Nous partons du principe que tout corps non identifié est forcément une personne disparue”, explique le commissaire Guido Van Rillaer. “C’est pour cette raison que ce phénomène est également traité par la Cellule personnes disparues. De 1975 à aujourd’hui, notre banque de données des corps non identifiés (sur le territoire belge) comporte pas moins de 136 dossiers ouverts, dont 113 concernent des hommes et 23 des femmes. Mais toutes ces personnes n’ont pas été portées disparues…”
APPROCHE MULTIDISCIPLINAIRE
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“Pour identifier une personne inconnue, nous ne travaillons pas seuls”, poursuit l’inspecteur Laurent Libeert. “Dès que les policiers effectuant les premières constatations sont confrontés à un corps auquel ils ne peuvent attribuer tout de suite une identité, une enquête de voisinage et l’audition de témoins sont d’une
importance capitale pour recueillir un maximum d’éléments pour le dossier. Le laboratoire examinera la dépouille (empreintes digitales, échantillons,
reportage photo, etc.) et, en fonction de l’arrondissement, un médecin légiste se rendra sur place. Il déterminera la cause du décès et auscultera
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du Disaster Victim Identification (DVI) prennent soin d’inscrire toutes les données sur un formulaire post mortem. Sur la base de toutes les données recueillies et en concertation avec le juge d’instruction, la Cellule personnes disparues se met au travail en vérifiant d’abord si le corps correspond à un dossier ‘disparition inquiétante’. Nous mettons en parallèle tous les éléments objectifs – par exemple, l’âge, le lieu de découverte et le sexe – et faisons appel, en fonction du type d’élément, aux connaissances et à l’expertise de services spécifiques pour nous assister. Si au bout de tous ces efforts, le corps n’a toujours pas été identifié, une diffusion dans les médias peut constituer une solution.”
BANQUE DE DONNÉES ADN
minutieusement le corps en faisant particulièrement attention à certains détails. Parfois, il procède aussi à une autopsie interne. Les membres
“Lorsqu’une identité semble se profiler, l’identification du corps doit être confirmée à 100 %. C’est à cette fin qu’un dossier ante mortem est établi”, précise le commissaire Van Rillaer. “Le médecin de famille, le dentiste, la famille… peuvent alors nous aider. L’identification grâce à l’ADN est aussi une solution. Cette année encore, nous disposerons d’une banque de données ADN ‘personnes disparues’. Elle sera placée sous la supervision de la cellule nationale ADN du parquet fédéral et gérée par l’Institut national de criminologie et de criminalistique (INCC). Cette banque de données comportera le profil ADN de tout corps (ou partie de corps) non identifié(e) ainsi que de toute personne faisant l’objet d’une disparition inquiétante ou de ses proches. Les profils ADN des dossiers ouverts de longue date seront enregistrés systématiquement et comparés automatiquement les uns avec les autres. Des liens pourront ainsi être établis entre des dossiers pour lesquels l’enquête policière n’a pas apporté d’indices.” Si l’identité d’une victime demeure inconnue après un certain temps, sa dépouille sera enterrée comme incon-
Laurent Libeert
nue. L’inhumation a, en principe, lieu au cimetière de la commune où le corps a été découvert. “Nous conservons soigneusement le dossier en espérant que des éléments complémentaires permettront une identification plus tard.”
‘COLD CASES’
Depuis peu, les cinq collègues sortent de l’oubli ce que l’on appelle des ‘cold cases’, d’anciennes affaires non élucidées “Nous réexaminons des dossiers à la lumière des possibilités policières et scientifiques actuelles”, explique l’inspecteur Libeert. “Certaines techniques n’existaient en effet pas ou ne pouvaient encore être appliquées au moment de la découverte du corps. Nous espérons ainsi pouvoir obtenir des résultats concrets grâce aux moyens plus modernes mis à notre disposition.” “Dans la mesure du possible, nous nous rendons également sur le terrain”, conclut le commissaire Van Rillaer. “Le contact direct avec les enquêteurs est indispensable. Lorsque vous savez qui était sur place, vous savez qui appeler par la suite. C’est pourquoi nous demandons à tous les collègues de terrain de ne pas hésiter à nous contacter. Plus vite nous sommes impliqués, plus une identification se déroulera de manière efficace.” f
Le Cellule personnes disparues fait partie de la Direction des opérations en matière de police judiciaire (DJO) de la Direction générale de la police judiciaire (DGJ) de la Police Fédérale.
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FACE TO FACE
La police aux festivals d’été : discrète ou visible ? Rohnny Biets
COMMISSAIRE – GOLD COMMANDER POUR PUKKELPOP – ZONE DE POLICE LIMBURG REGIO HOOFDSTAD
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a zone de police Limburg Regio Hoofdstad (PZ LRH) est un des partenaires importants qui veillent à la sécurité au cours d’un des plus grands festivals de musique belges. Depuis des années, nous mettons sur pied la zone de police temporaire Pukkelpop lors des cinq jours du festival organisé à Hasselt. Notre concept policier est dirigé depuis le Pukkelpop Controle Centrum. Nous nous efforçons, déjà depuis un certain temps, de développer toutes les fonctionnalités de base au sein de cette zone de police temporaire. Malgré le fait que nous accordons énormément d’importance à l’accueil, la planification et la mise en œuvre des mesures appropriées demeure un art qu’il convient d’exercer avec beaucoup de précision. Il arrive souvent que nous nous balancions sur une corde raide ; nous sommes en permanence à la recherche d’un équilibre entre la sécurité de tous et l’engagement de personnel et de moyens. Depuis l’année dernière, la présence policière visible est encore plus appréciée. Cela n’a pas toujours été le cas dans le passé. L’époque où les casquettes de police étaient une proie pour les festivaliers, les ordres des agents étaient ignorés
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et les équipes de police se faisaient provoquer est de plus en plus de l’histoire ancienne.
Dans le contexte actuel des menaces (terroristes), les festivaliers, leurs membres de la famille restés chez eux, les riverains et surtout les membres de l’organisation se sentent plus rassurés par la présence policière.
Cette année, le concept policier se concentrera encore plus sur notre visibilité. Encore plus que lors des éditions précédentes, nous accorderons une attention particulière à la sécurité des festivaliers, des signaleurs, des riverains et évidemment du personnel policier. Les analyses approfondies et une vigilance accrue sont plus que jamais à l’ordre du jour. À partir de cette année, nous mettrons en place des dispositifs statiques pour des missions spécifiques. Tout en gardant à l’esprit les principes d’accueil et d’accessibilité, le défi consistera à convaincre les festivaliers et les riverains que ces équipes de police ont des missions propres. En 2017, nous serons à nouveau présents de manière visible sur le site du festival et ses abords, avec l’appui spécialisé de la Police Fédérale. Visibles là où cela s’avère indispensable, invisibles lorsque c’est possible et nécessaire. Sans avoir l’intention de faire de Kiewit-Hasselt une forteresse, nous attendons avec impatience l’ouverture de #PKP17 le 16 août 2017.
Accueillir quotidiennement 70 000 festivaliers, des artistes et leur équipe, des membres de l’organisation ainsi que des partenaires et des services (de secours) en tout genre n’est pas une sinécure. De nouvelles idées, de nouvelles évolutions et de nouvelles menaces requièrent aussi chaque année des efforts différents et supplémentaires. En quoi consiste l’accueil policier lors des festivals d’été ? Discrétion ou visibilité?
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FACE TO FACE
Michel Rompen
DIRECTEUR COORDINATEUR DU HAINAUT – COMMISSAIRE DIVISIONNAIRE – GOLD COMMANDER POUR LE DOUR FESTIVAL
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e Dour Music Festival (DMF) se déroule chaque année au mois de juillet. Il accueille d’un public d’adolescents. Cela fait déjà quelques années que j’assure la fonction de Gold Commander de concert avec la zone de police des Hauts-Pays, zone sur laquelle l’évènement se déroule.
La question de la visibilité de la police envers les festivaliers peut, à mon sens, différer selon le style de public. Depuis l’attentat de Manchester, il va de soi que la sécurité doit être maximale. On doit en tirer les leçons.
En ce qui concerne le Dour Music Festival en particulier, j’ose affirmer que la visibilité de la police est un atout, surtout en début de festival. Elle fixe d’emblée les règles à respecter, elle rassure tous les jeunes festivaliers ainsi que leurs parents. La présence de la police se concentre sur les voies d’accès et dans la zone d’entrée. Dans ce contexte, le policier est plongé dans l’ambiance du festival et une relation de confiance se crée. L’émulation de groupe fait que les policiers, à la longue, font partie du décor et les voir semble couler de source.
En tant que directeur coordinateur, le DMF est l’un des rares évènements que j’ai la chance de coordonner comme Gold Commander avec le chef de corps faisant fonction de la ZP des Hauts Pays, le commissaire Frédéric Carton. A noter que des moyens spécialisés sont déployés lors de cet évènement, entre autres l’appui aérien (DAFA), des maîtres-chiens… Ces moyens ultra visibles constituent une opportunité, tant en matière de sécurité que d’image et sont le gage d’un évènement géré de manière professionnelle. Cette même visibilité rassure les festivaliers et leurs proches. En effet, il n’est pas rare d’être interpellé par des festivaliers qui ont ‘perdu’ un camarade…
Au fil des années, tout le monde me reconnaît et me salue. Cela me fait plaisir pour la police. C’est à ce genre d’occasion que le community policing prend tout son sens et que je renoue avec le besoin et l’utilité de servir le citoyen.
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SÉCURITÉ ROUTIÈRE
Principales causes de mortalité sur les routes en 2016 En 2016, les services de police locaux et fédéraux ont constaté un total de 739 885 infractions de circulation, soit 13 000 par jour ! Cela représente une hausse de 2,37 % par rapport à l’année précédente. TEXTE Thomas Rayen & Stefan Debroux ILLUSTRATION Emmanuelle Glibert
Moins de victimes ? Bien que le dernier baromètre de la sécurité routière de l’Institut belge pour la sécurité routière (IBSR) indique une diminution du nombre de tués en 2016 (de 13 %, par rapport aux 732 personnes tuées sur les routes en 2015), l’aspect répressif de la sécurité routière demeure une absolue nécessité. En comparaison avec d’autres États membres de l’Union européenne, le nombre de tués sur les routes belges est supérieur à la moyenne : 67 tués par million d’habitants contre 52 (moyenne de l’UE). La plupart des décès sont dus aux trois principales causes suivantes : conduite sous influence, vitesse et non-port de la ceinture de sécurité. Les GSM et autres distractions constituent une quatrième cause.
�En matière de sécurité routière, le volet répressif constitue un chapitre essentiel. Outre l’éducation et les infrastructures, il est l’un des trois piliers de la sécurité routière. Les efforts consentis par les collègues sur le terrain ont pour but de stimuler un comportement de conduite responsable et de décourager les contrevenants. Tous ensemble, nous continuons à aspirer à des routes sans danger, car chaque victime de la route est une victime de trop” Koen Ricour, directeur de la police fédérale de la route (DAH)
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3 La ceinture de sécurité sauve des vies
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1 Moins de fous du volant 3 227 489 en 2015 3 282 860 en 2016
La vitesse excessive est dangereuse car elle augmente le risque d’accident. Il ressort des chiffres relatifs aux infractions que ‘les excès de vitesse très, voire extrêmement élevés enregistrent une tendance à la baisse’. Dans la catégorie ‘plus de 31 km/h trop vite’, nous constatons un recul de 28 %. En dépit des nombreuses campagnes de sensibilisation et d’autres initiatives, les contrôles de vitesse restent nécessaires pour provoquer un changement de comportement chez les automobilistes. Les chiffres indiquent un pas dans la bonne direction.
79 073 en 2015 73 838 en 2016
Elle fait diminuer le risque d’issue fatale en cas d’accident de près de 42 %. Par rapport aux années précédentes, le nombre d’infractions relatives au port de la ceinture de sécurité et aux sièges auto n’a jamais été si bas. Les conducteurs semblent être toujours plus conscients de l’importance de ces systèmes de sécurité.
2 Les jeunes et la drogue
5 884 en 2015 6 812 en 2016
Le nombre d’infractions en matière de drogues a connu une croissance de 16 %. Cette hausse est probablement due à la prolifération des drogues synthétiques dans le monde de la nuit et à leur popularité chez les jeunes (18 - 29 ans). Il ressort également des mesures de comportement de l’IBSR que ce sont les plus jeunes conducteurs qui consomment le plus souvent des drogues. La conduite sous l’influence de la drogue met non seulement en péril la sécurité routière mais elle entraîne également des risques graves pour la santé.
4 killers
L’alcool au volant
Le nombre d’infractions en matière de conduite sous l’influence de l’alcool a augmenté de 6 %. La police dispose d’appareils d’échantillonnage ou samplers qui permettent de contrôler rapidement un conducteur. Il suffit de souffler doucement dans l’appareil qui mentionnera ensuite si le conducteur a bu de l’alcool. Les zones de police sont de plus en plus nombreuses à les utiliser. Davantage de conducteurs peuvent ainsi être contrôlés dans un laps de temps plus court.
BOB
4 Le GSM au volant
108 829 en 2015 108 500 en 2016
L’usage du GSM au volant est source de distraction et augmente le risque d’accident et de conséquences fatales. Des études internationales affirment que la distraction serait la cause de 10 à 30 % des accidents en Europe. Le nombre d’infractions constatées reste plus ou moins stationnaire. La sensibilisation et les contrôles ciblés sur ce danger restent donc d’actualité.
47 690 en 2015 50 510 en 2016
Pour connaître l’intégralité des infractions de circulation 2016 et l’évolution depuis 2007, consultez le site web www.statistiquescirculation.policefederale.be. 1
DG MOVE (2015). Study on good practices for reducing road safety risks caused by road user distractions - Final report. Retrieved March 28, 2016, from http:// ec.europa.eu/transport/road_safety/pdf/behavior/distraction_study.pdf
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E SPR I T D’I N I T I AT I V E
Nivelles innove Quand on n’a pas (beaucoup) d’argent, il faut des idées ! Ce célèbre adage pourrait sans aucun doute s’appliquer à la zone de police Nivelles-Genappe, qui vient de mener à bien une série de projets innovants destinés à accroître l’efficacité de son fonctionnement, tout en facilitant considérablement la vie des membres de son personnel. TEXTE Nicolas Mangon PHOTOGRAPHIE Christian Berteaux
NIVELLES – C’est au sein du spacieux commissariat central de Nivelles, aux murs encore égayés par d’innombrables dessins d’enfants ayant participé aux récentes portes ouvertes, que nous accueillent le commissaire divisionnaire Pascal Neyman, chef de corps, et Blanche Flemal, directrice des ressources matérielles. But de la visite : découvrir quelques-uns des outils acquis ou développés par cette zone particulièrement dynamique.
ARMOIRE INTELLIGENTE
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La zone de police de NivellesGenappe s’est dotée depuis peu d’une armoire où ranger les clés des véhicules et les radios des membres du personnel opérationnel. Bien entendu, il ne s’agit pas d’une armoire ordinaire ; celle-ci est dite ‘intelligente’, c’est-à-dire qu’elle gère électroniquement son contenu. Concernant
les clés des véhicules, l’armoire procède notamment à la gestion du kilométrage (utile pour les véhicules de leasing) ou encore à celle des témoins d’alerte allumés (ce qui peut éventuellement entraîner le blocage de certains véhicules défectueux). S’agissant des radios, l’armoire intelligente a permis d’optimaliser leur usage et, par conséquent, d’en réduire le nombre et le coût. Des
économies qui ont, du reste, déjà permis de rentabiliser l’investissement ! Accessible via un code personnel, l’armoire indique également aux policiers les radios dont les batteries sont les plus chargées, de quoi réaliser un gain de temps réel au profit du travail sur le terrain… Outre cette armoire, les policiers nivellois disposent également de
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quelques tablettes comportant des programmes comme le BSD (bulletin de service dynamique) qui permet, entre autres, de visualiser les missions déjà accomplies ou qui restent à poursuivre au sein de la zone, par le biais d’une carte interactive. Par exemple, il est ainsi possible d’effectuer un suivi cartographique des habitations inoccupées à surveiller en cas de départ en vacances des propriétaires. D’autres applications comme Assisto (pour les constats à l’amiable) ou Regula Document (pour les contrôles d’identité) sont éga-
Blanche Flemal
UNE VÉRITABLE DYNAMIQUE S’EST ENCLENCHÉE DANS NOTRE ZONE, UN PROJET EN ENGENDRANT UN AUTRE.
Pascal Neyman
lement installées sur les tablettes. Simple et pratique !
POLANDO
Il y a un peu plus d’un an, devant la volonté de simplifier les procédures de commande d’équipement de fonction et de responsabiliser les membres du personnel à leur utilisation, la ZP Nivelles-Genappe a mis sur pied un système de commande via un catalogue en ligne. L’idée, empruntée à la zone de police Mariemont, a été adaptée aux besoins spécifiques de la centaine de policiers que compte la zone. En fonction de son profil, chaque policier se voit octroyer un budget annuel (350 € de base, reconductible) qu’il peut gérer librement, en bon père de
famille. Un système d’essayage a également été instauré. Chaque commande effectuée doit ensuite être validée par la personne responsable de la zone. Le site Polando, disponible sur l’intranet, est géré par deux membres du personnel. “Mettre tout en ligne et encoder tous les articles a nécessité pas mal de temps, mais à présent la gestion de notre Polando se déroule sans aucune difficulté. Le système représente en tout cas un gain de temps intéressant, notamment par rapport aux contrats cadre”, nous confie Blanche Flemal. “Simple, convivial et enrichi de photos et de descriptifs des produits disponibles, le site rencontre en tout cas un vif succès, à en juger par le nombre croissant de connexions.”
“Notre volonté est d’évoluer vers la modernité, de faire avancer les choses”, conclut Pascal Neyman. “Le mieux étant l’ennemi du bien, nous visons avant tout à disposer d’applications qui fonctionnent et représentent une réelle plus-value. Une véritable dynamique s’est enclenchée dans notre zone, un projet en engendrant un autre. C’est très satisfaisant.” f
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I N N O VAT I O N
Yammer et les bâtisseurs de moulins ! • Près de 10 000 collègues ont déjà rejoint Yammer, une plateforme de réseau social qui fait partie depuis peu de l’architecture IT de la police. • Pour utiliser Yammer, vous devez disposer d’une adresse mail @police.belgium.eu. • Yammer contribue-t-il au renforcement de la communication, du partage des connaissances, de la cohésion et de la coopération entre les membres du personnel de la police locale et de la Police Fédérale ? “Lorsque souffle le vent du changement, certains construisent des murs, d’autres des moulins.” TEXTE Stefan Debroux PHOTOGRAPHIE Lavinia Wouters
Vincent Moreau – General product manager – Direction de l’information policière & ICT (DRI) – Police Fédérale
”UN FORUM VIVANT”
“La qualité d’un réseau se mesure principalement au nombre de questions et de réponses qui y sont formulées. Le flux sur Yammer parle de lui-même. Pour nous, les spécialistes IT, ce flux d’interactions nous donne l’opportunité de prendre en permanence le pouls, de réagir rapidement à une question ou à un problème d’un collègue. Bref, Yammer est un excellent canal pour poser une question et y trouver une réponse.”
Vincent cherchait un outil de médias sociaux adapté au partage des connaissances et au travail en réseau dans un environnement sécurisé. Avec Yammer, c’est à présent chose faite ! 30
Benoit Arcoly – Enquêteur de la zone de police Nivelles/Genappe
Benoit a fait appel au savoir collectif.
”UN MESSAGE, AFFAIRE RÉSOLUE”
“Quelques semaines après la présentation de Yammer au sein de la zone, je me suis dit : pourquoi pas essayer! Sans imaginer le succès… J’ai vu l’opportunité de faire avancer une enquête sur un tagueur. Mon post a servi de déclic ; énormément de collègues d’autres zones ont réagi : plus de 60 commentaires ! Certains comprenant l’identité de l’auteur ont même dû être retirés, puisque ce n’est pas le canal approprié pour divulguer des infos confidentielles. Yammer a vraiment permis à chacun de prendre conscience que le phénomène ne se limitait pas à sa propre zone. Les échanges ont finalement abouti à la résolution de l’enquête.”
Yve et d’autres personnes partageant les mêmes idées communiquent dans le groupe thématique ‘Policing the future’, qui est axé sur l’impact de la technologie sur la criminalité et la recherche. “Je suis séduit par Yammer. Ses atouts sont innombrables: il est simple d’utilisation et accessible à peu près de partout, que ce soit sur tablette, PC ou smartphone. Le fait que la communauté Yammer se limite à l’organisation policière donne une plus grande liberté de communication que sur Twitter ou Facebook, par exemple. Bien entendu, sans perdre de vue la policy en vigueur. Yammer est un outil idéal pour attirer l’attention sur un thème de manière continue et selon le principe de la tache d’huile.”
Stéphanie Coupez –Chargée de communication de la zone de police de Mons-Quévy
”PAS BESOIN DE RÉINVENTER LA ROUE”
“Yammer facilite les échanges d’idées, le partage d’informations avec les collègues des services fédéraux et des autres zones de police. Il se développe petit à petit. J’espère à terme voir des groupes spécifiques, comme celui des community managers, prendre de la consistance. Yammer est un bon moyen pour partager les ressources afin de ne pas réinventer la roue.”
Stéphanie partage et récolte des informations dans le groupe de pratique axé sur la communication.
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Nel Vandelannoote – Monitoring specialist – Direction de la communication (CGC) – Police Fédérale
Yve Driesen – Chef du service Coordination & direction – PJF Limbourg
“POUR MIEUX RENDRE SERVICE”
“J’ai été super emballée dès les débuts de Yammer ! D’abord parce que l’on découvre la diversité des sujets qui occupent la police intégrée. Mais aussi parce que je vois l’énorme potentiel de Yammer quant au ‘service rendu au client’ : je peux informer de manière proactive sur les produits et services de ma direction, et, au besoin, interpeller le collègue responsable pour une réponse juste et rapide !”
Nel assure le monitoring, entre autres, des médias sociaux de la Police Fédérale.
Quentin Etienne – Gestionnaire fonctionnel au Bureau judiciaire de la zone de police Mons-Quévy
Quentin y trouve une belle source d’informations.
”BIEN CHOISIR SES GROUPES DE DISCUSSION”
“Un outil tel que Yammer présente certainement des défauts mais je préfère voir le verre à trois quarts plein : j’y ai, de nombreuses fois, trouvé des informations que je n’avais dénichées nulle part ailleurs. Dans la même veine, je n’y ai jamais vu de question laissée sans réponse. Un secret pour ne pas se laisser déborder par la foule d’infos disponibles est de bien choisir les groupes de discussion dont on fait partie. D’un autre côté, il faut aussi savoir ne répondre que lorsqu’on est certain de ce que l’on va écrire.”
Stefan De Proft – Projet national ANPR – Police Fédérale
”CONVIVIALITÉ ET VUE D’ENSEMBLE”
“Yammer est un ballon d’oxygène par rapport à l’utilisation des mails. Les mails, sans parler des annexes, risquaient parfois de s’égarer... Yammer permet de garder une vue d’ensemble claire : les posts sont convenablement placés les uns à côté ou en-dessous des autres. Un simple clic permet de dérouler l’ensemble d’une conversation. Nous utilisons Yammer non seulement pour informer les utilisateurs ANPR des évolutions dans l’environnement de test, mais aussi pour fournir des informations pertinentes. Les possibilités de partage d’images et de vidéos sont des fonctionnalités plaisantes.”
Stefan a créé un groupe thématique fermé et ouvert concernant le projet national ANPR. 31
Avant de décoller, Gerry étudie, à l’aide d’une carte, la zone d’action de l’opération du jour. Gerry est aux commandes et actionne les hélices. En route pour Namur!
Ce type d’opération nécessite un approvisionnement important en fuel.
Un officier de la WPR Namur suit la fuite de suspects grâce à la caméra infrarouge.
L’opération du jour vise principalement à enrayer le phénomène des vols de cargaisons dans les camions.
L’opération se termine. Après une longue nuit.
Gerry Neckebroeck
PILOTE, DIRECTION D’APPUI AÉRIEN (DAFA)
PROFESSION :
21:30
Nous retrouvons le pilote Gerry et son acolyte du jour, l’observateur aérien (TFO dans le jargon) Olivier Jassogne, à la base aérienne de Melsbroek. L’ambiance est très conviviale au sein de l’équipe DAFA. Les équipes passent de nombreuses heures ensemble, ce qui nécessite une bonne compréhension entre le pilote et son observateur aérien. “La communication est essentielle entre nous, en trois mots on doit pouvoir se comprendre”. Avant de décoller, Gerry et son TFO étudient, à l’aide d’une carte, la zone d’action de l’opération du jour. Gerry regarde une dernière fois les prévisions météo et se prépare ensuite pour le décollage.
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U N J O U R AV E C
IDENTITY KIT Gerry Neckebroeck a entamé sa carrière comme pilote d’hélicoptère à l’armée. “Depuis tout petit, je rêvais d’exercer ce métier”. Depuis 2009, Gerry est détaché au sein de DAFA, la Direction d’appui aérien de la Police Fédérale. “La police m’intéressait beaucoup et au niveau de l’équipement aérien, elle était à la pointe”. Il compte à présent plus de 7000 heures de vol à son actif, mais reste toujours motivé par son métier. “J’aime le fait que, chaque jour, je sais quand je commence, mais jamais quand je vais finir. Même après 8 ans comme pilote DAFA, je découvre encore chaque jour de nouvelles choses”.
22:00
Nous embarquons à bord de l’hélicoptère et recevons le briefing de sécurité. Casque radio bien visé sur la tête, ceinture serrée, Gerry est au commande et actionne les hélices. En route pour Namur. Le soleil se couche et la nuit commence à tomber. Gerry n’appréhende pas le vol de nuit. “C’est différent, mais cela ne pose aucun problème si la météo est bonne. C’est même plus facile pour naviguer et pour le travail avec les caméras, le contraste de lumière étant meilleur avec le mode infrarouge”.
22:25
Gerry pose l’hélicoptère à côté du poste de commandement de Daussoulx, dans la région de Namur. Nous retrouvons sur place l’équipe de la Police Fédérale de la route de Namur (WPR Namur) qui coordonne l’opération. Avant le lancement de l’opération, nous assistons au briefing pour convenir de la répartition des équipes sur le territoire et rappeler les consignes et procédures de sécurité. L’opération du jour vise principalement à enrayer le phénomène des vols de cargaisons dans les camions. La WPR Namur a fait appel au soutien de DAFA, très important pour ce type d’opération. “Nous sommes les yeux des équipes au sol, nous leur donnons une vue sur les choses qu’ils ne savent pas voir”.
23:30
Ce type d’opération, de longue durée, nécessite un approvisionnement important en fuel. Dès lors, un camion de ravitaillement stationnera à Namur durant toute la durée de l’opération pour ravitailler l’hélicoptère. Avant chaque vol, un mécanicien de DAFA vérifie que tout est en ordre sur l’appareil et effectue les réglages préalables, dont le calcul du fuel nécessaire.
01:00 Gerry s’installe aux commandes de l’hélicoptère et
avec nous dans l’hélicoptère, survole tranquillement les différentes zones identifiées comme sensibles. Il s’agit d’un véritable travail d’équipe. Chacun à son rôle, mais tous sont attentifs à tous les éléments susceptibles d’être intéressants. Le métier de pilote ne se résume pas à piloter.
Alors que Gerry s’apprête à revenir au poste de commandement, 04:00
une équipe au sol lui signale à la radio deux véhicules suspects situés sur un parking à proximité. Le TFO mentionne à Gerry l’emplacement exact des véhicules et nous arrivons rapidement sur les lieux. Peu de temps après, nous apprenons qu’un des occupants du véhicule a pris la fuite, avant notre arrivée, vers un village voisin. Gerry met alors le cap vers ce village. La traque commence, il faut être attentif à chaque recoin. L’individu est alors repéré dans un jardin et intercepté par les équipes au sol.
05:00
L’opération se termine. Après une longue nuit, Gerry est satisfait que le travail, en étroite collaboration avec la Police Fédérale de la route de Namur, ait porté ses fruits. Gerry et son TFO mettent alors le cap de retour vers la base de Melsbroek. A leur arrivée, ils feront un dernier débriefing de l’opération.
Jonathan Pfund
s’envole pour un premier survol de la région. De prime abord, ce n’est pas évident de se repérer dans la nuit, mais Gerry, avec l’aide de son TFO et du commissaire de la WPR Namur, qui a embarqué
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L’ I N V I T É Dans cette rubrique, Inforevue invite un membre du personnel de la police à un entretien portant sur des thèmes liés tant à sa fonction qu’au monde policier au sens large.
La popularité au service de la prévention Les téléspectateurs de l’émission Enquêtes connaissent sûrement son visage, son sourire et sa ‘main de velours dans un gant de fer’. Rencontre avec l’inspecteur Bertrand Caroy, chef du service circulation de la zone de police boraine. Entre tradition familiale, vocation et interventions, voici quelques tranches de vie d’un Montois, motard passionné, passé plusieurs fois par le chas de l’aiguille … TEXTE Benoît Dupuis
PHOTOGRAPHIE Christian Berteaux
COLFONTAINE – Avec un grand-père garde champêtre et un père commissaire divisionnaire à la police communale, l’avenir de Bertrand Caroy semblait tracé. Effectivement. Il entre à la police communale de Mons en 1992. “Par vocation, pas pour la sûreté de l’emploi !”, insiste-t-il. Il y travaillera successivement au service roulage, au cabinet du chef de corps et à l’intervention. En 1998, il rejoint la police communale de Frameries : “Mon père était commissaire divisionnaire à Mons et j’étais davantage jugé sur mon nom que sur base de mes compétences. Je devais changer d’air.” C’est à Frameries qu’il fait part au chef de corps, Marcel Staelen, de ses idées de création d’un service circulation avec motards. Cela marque le début d’une aventure commune qu’ils poursuivront dès 2002 au sein de la nouvelle zone de police boraine. Depuis maintenant cinq ans, il dirige un service circulation de quatorze personnes dont neuf motards. Sa notoriété médiatique, au service de
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la prévention et de l’image de la police boraine, il l’a forgée sur les plateaux de la télé locale Télé MB dès 1998, puis avec l’émission Enquêtes de RTL-TVI, qui suit des policiers sur leur terrain d’action : “Nous montrons les bons et les mauvais côtés de la société. Dans mon quotidien, je rencontre des gens bien, d’autres moins ... Le citoyen a le droit de voir et de savoir, dans le respect des prescrits légaux, ce qui se vit sur le territoire d’une zone de police. Enquêtes m’apporte effectivement une popularité. Je reçois des appels de toute la Wallonie. Sur Facebook, on sollicite des conseils. Presque tous les jours, des parents me demandent de faire un selfie avec leur enfant. Pour moi, c’est le plus important : je peux sensibiliser les adultes de demain à la sécurité routière !” Donc, la police et les médias sont faits pour s’entendre ? “Oui, j’estime que nous devons travailler avec eux car l’information peut nous aider
dans différents domaines. Moi, j’aime savoir ce qui se passe près de chez moi, les vols, les dégradations ... Je suis favorable à une bonne communication avec la presse, dans le respect mutuel, sans déformation de ce qui est dit.” Comme policier de la route, qu’est-ce qui vous énerve le plus ? “La bêtise, le non-respect des autres et le mensonge. Je n’ai aucune empathie pour quelqu’un qui tente de me raconter n’importe quoi pour justifier l’injustifiable. Aujourd’hui, les gens sont énervés. Le culte du moi l’emporte sur tout. Je le constate tous les jours et j’ai du mal à le supporter.”
Quelle est la plus belle énormité qu’un conducteur vous ait sortie lors d’un contrôle ? “Pfff. Il y en a tellement ! On s’attend à tout et n’importe quoi. Comme l’invention du décès d’un proche pour expliquer un excès de vitesse.”
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L’INVITÉ
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L’ I N V I T É
VERY IRRITATING QUESTION
Lorsqu’on est aussi populaire grâce à la presse et aux médias sociaux, l’est-on autant au sein de la police ?
“Il se peut que je dérange certains, mais c’est le cas dès qu’on crée quelque chose. La jalousie peut s’installer, cela dépend de la mentalité de chacun. Qu’on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. Par rapport à Enquêtes, j’ai osé participer, j’ai pris mes responsabilités. Tant pis si ça déplaît aux esprits chagrins.”
OPUS CITATUM “Pour critiquer les gens, il faut les connaître, et pour les connaître, il faut les aimer” Coluche
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Vous êtes décrit comme une ‘main de velours dans un gant de fer’. Cela vous correspond-il vraiment ? “Oui. Je suis intransigeant, exigeant, avec les autres comme avec moi-même. En externe comme en interne. Sur chaque contrôle ou manifestation où mes hommes sont engagés, je suis présent. Directif mais à l’écoute, disposé à aider. Cela semblera
être un cliché à beaucoup, mais sous mon uniforme bat un cœur d’homme. Je sais faire la part des choses. Vous savez, la police, la zone boraine, ce sont des pyramides. Et sans la base, il n’y a pas de sommet ...”
BONNE ÉTOILE ?
Policier, et notamment de la route, ce n’est pas sans risque, vous en savez quelque chose ... “Oui ! A la police communale de Mons, au retour d’une mission, j’ai été victime d’un grave accident de voiture. J’étais sur le siège passager. Notre véhicule est parti en tonneaux. Lorsque j’ai repris connaissance, mon collègue mourait à côté de moi. Cela a changé ma vision des choses. Quand je suis sur le terrain, j’ai toujours une réserve, je cherche à être maître de tous mes moyens. J’ai la chance d’être encore en vie et je ne veux pas jouer avec ... Et pourtant. En 2003, j’ai été renversé, au retour d’une interpellation, par ... un véhicule de police sans sirène qui a brûlé un feu rouge. Sans trop de mal mais j’ai eu chaud. Et voici deux ans, en route pour une intervention sur un accident, je remontais une file de véhicule, feu bleu et sirène activés. Je ne roulais pas vite, à peine 40 km/h, mais un véhicule a brusquement traversé la chaussée. J’ai été éjecté de la moto, mon ceinturon m’a maintenu accroché à celle-ci. Je suis parti tête la première dans le pare-brise de la moto. Malgré le casque, j’ai été scalpé par le verre à hauteur du front. Là aussi, ma bonne étoile m’a sauvé. Je m’en suis tiré avec une quarantaine de points de suture. Pour peu, à quelques centimètres, je perdais un œil. Ce furent des épreuves, mais
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PERSON OF INTEREST
Est-il vrai que votre vocation policière vous vient aussi d’un drame familial ?
elles me motivent à lutter davantage contre les incivilités routières. Rouler n’est pas un jeu !”
L’INVITÉ
“Oui. J’étais enfant. Un soir, le meilleur ami de mon frère a frappé à la porte. Il appelait à l’aide car ce dernier avait été fauché par un chauffard ivre qui avait pris la fuite. Mon frère n’a pas survécu. Cela a marqué la vie familiale. Nul ne peut imaginer ce que cela représente s’il ne l’a pas vécu. Ce drame a renforcé ma vocation et mon intérêt pour la sécurité routière. Si mon action épargne une telle horreur à quelqu’un, sauve une vie, elle en vaut la peine.”
Ne craignez-vous pas qu’elle vous lâche un jour, cette bonne étoile ? “Pourvu que non. J’adore mon travail. J’ai accompli mon rêve. En vingt-cinq ans de carrière, malgré ces aléas, je ne compte, au total, qu’un mois de congés de maladie. Lors de mon dernier accident, après deux semaines, j’étais de retour pour les contrôles routiers à l’occasion du festival de Dour ... ”
POUR OU CONTRE
• Plus de prévention, moins de répression : “Cela dépend des domaines. En matière de conduite sous influence, par exemple, la prévention dure depuis assez longtemps. Seule la répression marche vraiment.” • La taux d’alcoolémie à zéro : “Contre. La limite actuelle de 0,22 mg/l est bonne. Le vrai danger vient après ce seuil.” • L’alcolock pour les récidivistes : “Contre. Je préfère un grande présence dissuasive sur le terrain. L’alcolock doit encore faire ses preuves.” • Les sanctions administratives communales : “Pour. Cela libère le parquet de certaines tâches, et permet aux communes de récupérer les amendes pour incivilités commises sur leur territoire.” • L’allongement de la carrière : “Pour. Si la santé me le permet, j’irai jusqu’au bout.”
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MONDE POLICIER
SHERIF
F
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Cagoules, lunettes noires, musique épique, pour menacer les dealers d’héroïne, la police de Lake County n’y va pas par quatre chemins. Le shérif a partagé une vidéo sur son compte Facebook, avec un message aux trafiquants qui se veut sans appel. “Nous arrivons. Courez”, tonne le shérif d’un ton très menaçant, entouré de ses hommes à visages cachés. Mais la vidéo a complètement raté son objectif. Sur Facebook, les internautes ont soit exprimé leur indignation quant à la méthode de communication utilisée par la police, soit ironisé face à cette mise en scène. Beaucoup dénoncent notamment la ressemblance avec les vidéos des djihadistes de Daech. “C’est très irresponsable. Pensez avant de partager”, s’est indigné un internaute.
Caresse et cannabis
Europe
Amérique
La vidéo qui rate son but
Lors d’une opération de communication organisée par la gendarmerie française dans un centre commercial de Barentin (Seine-Maritime), à côté de Rouen, un homme s’est mis en tête de caresser le chien de l’équipe cynophile d’Évreux. Problème, il est venu flatter l’animal avec du cannabis en poche. L’animal, qui répond au nom de Greystock, n’a pas manqué de renifler la drogue et a prévenu ses maîtres. Ces derniers ont alors interpellé l’homme. Ce dernier a eu les honneurs du compte Twitter de la gendarmerie qui a résumé l’histoire avec le hashtag #thuglife, que l’on peut traduire par ‘vie de voyou’. Ca valait au moins ça.
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MONDE POLICIER
Les policiers du Tadjikistan devront dorénavant aller régulièrement au théâtre pour “élever leur niveau culturel”, a annoncé le ministère de l’Intérieur de ce pays d’Asie centrale. Les policiers “de tous rangs” devront aller au théâtre au moins une fois par mois, a déclaré le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Oumarjon Emomali. Aller au théâtre “élèvera” le “niveau culturel des policiers et réduira leur fatigue après une journée de travail difficile et stressante”, a-t-il expliqué, précisant que “la police, à la fois dans la capitale et dans les régions, sera informée des dernières sorties”. L’autoritaire président tadjik Emomali Rakhmon, qui dirige le pays depuis 1992, a ordonné en 2015 la construction d’un théâtre de 100 millions de dollars appelé à devenir le plus grand d’Asie centrale.Le pays est habitué aux projets grandioses. En 2011, le mât le plus haut du monde avait été inauguré dans la capitale Douchanbé. D’une hauteur de 165 mètres, il est surmonté d’un drapeau tadjik de 30 mètres sur 60.
VIEW INTER TAKE:
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Force reste à la loi
Oceanie
Asie
Théâtre et ‘niveau culturel’
Pour un policier australien, le devoir passe avant tout autre chose, même avant une interview accordée à des journalistes. Alors qu’un agent de police s’adressait aux médias lors d’une conférence de presse, la séquence, filmée par le média local Prime 7 News Border a été interrompue par un homme visiblement ivre et s’apprêtant à venir perturber le bon déroulement de l’événement.Mais anticipant les éventuels débordements devant les caméras, le policier a simplement fait une pause pour procéder à une arrestation ! La réaction de ce policier australien a impressionné de nombreux internautes qui ont allègrement partagé la vidéo. Celle-ci a été vue plus de 400 000 fois. De quoi dissuader ceux qui souhaiteraient perturber un tournage en direct.
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CASUS
Armement : que faire de la ‘ferraille’ à l’avenir ?
L’arrêté royal (AR) du 3 juin 2007 relatif à l’armement uniforme de la police comporte une disposition transitoire : les services de police ont 10 ans pour uniformiser leur armement. L’échéance approche. Que faire à présent ?
SITUATION JURIDIQUE ET FACTUELLE L’article 25 de l’AR Armement décrit la mesure transitoire suivante pour ce qui concerne les conditions auxquelles doit répondre l’armement réglementaire de la police : “À l’exception du port en service d’une arme personnelle dûment autorisé, lequel reste réglementaire durant une période maximale de deux ans suivant la date d’entrée en vigueur du présent arrêté, et du port du revolver pour lequel une période transitoire de 10 ans est prévue, l’armement des services de police doit répondre au prescrit du présent arrêté endéans les six ans suivant la date d’entrée en vigueur précitée. Toute nouvelle acquisition d’armement s’effectue conformément au prescrit du présent arrêté et aux normes techniques applicables au moment de l’établissement du cahier des charges.” (souligné par le rédacteur). Cette échéance approche et sera atteinte le 1er juillet 2017. La question suivante se pose à présent : “Qu’en est-il de l’armement individuel qui répond bien aux conditions de l’AR Armement, mais pas au livre des normes ?”
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QUE FAIRE À PRÉSENT ? Pour lever toute ambiguïté, nous insistons sur le fait qu’au sens strict de l’AR, l’armement ne doit répondre à la fois aux prescriptions de l’AR Armement et aux normes techniques que lors d’une nouvelle acquisition d’armes. Si un nouvel achat n’est cependant pas nécessaire (p. ex. parce que les armes fonctionnent toujours correctement et que la sécurité des personnes concernées est suffisamment respectée), l’armement acquis avant la date d’entrée en vigueur de l’AR Armement doit uniquement répondre aux prescriptions de l’AR Armement.
CONCLUSION
En guise de conclusion, nous pouvons donc considérer que trois situations peuvent se produire par rapport à l’armement : 1. Les armes achetées avant l’entrée en vigueur de l’AR Armement qui ne répondent pas aux prescriptions de l’AR Armement doivent être remplacées pour le 1er juillet 2017 au plus tard. Elles doivent alors répondre à la fois aux prescriptions de l’AR Armement et aux normes techniques. 2. Les armes achetées avant l’entrée en vigueur de l’AR Armement qui
répondent aux prescriptions de l’AR Armement peuvent être conservées pour autant qu’elles fonctionnent correctement et respectent suffisamment la sécurité des membres du personnel. 3. Les armes achetées après l’entrée en vigueur de l’AR Armement doivent répondre tant aux prescriptions de l’AR Armement qu’aux normes techniques.
Sven Verbeiren
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Arrêté royal relatif à l’armement de la police intégrée, structurée à deux niveaux, ainsi qu’à l’armement des membres des Services d’Enquêtes des Comités permanents P et R et du personnel de l’Inspection générale de la police fédérale et de la police locale.
Affaires en court Appui aérien : l’ailes des nouvelles recrues
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EVENT Moving for Solidarity
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SPORT 10 Miles & Hunger Race
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SUCCESS STORY Le Bulletin de recherche et d’information
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SPORT
Moving 4 Solidarity
Ouvert aux familles et aux civils La samedi 23 septembre 2017 aura lieu l’action de solidarité ‘Moving 4 Solidarity’. Un événement co-organisé par la Fédération sportive de la police belge et la Fondation contre le cancer, entre autres. Au programme : sport et jeux pour petits et grands, au service de la bonne cause. NEVELE – Marche, cyclisme, course à pied, présence d’invités surprise et la perspective de passer un bon moment tous ensemble : voilà ce qui vous attend le 23 septembre ! Pour les sportifs, une course relais sur piste finlandaise est prévue, ainsi qu’une marche d’une vingtaine de kilomètres et, pour les cyclistes, le choix entre une randonnée sportive de 106 km, une promenade récréative d’environ 40 km et un parcours familial d’une vingtaine de kilomètres. Toute la famille est donc bienvenue !
OUVERT À TOUS
L’événement a été mis sur pied par la Belgische Politiesportbond et son pendant francophone, la Fédération sportive de la police belge (FSPB), en collaboration avec la Fondation contre le cancer, la police intégrée, le service social et plusieurs sponsors. Les bénéfices seront intégralement reversés à la lutte contre le cancer. Le commissaire divisionnaire Carlos De Walsche est l’un des moteurs de l’organisation : “Il s’agit d’un événement très familial lors duquel chaque membre de la police et ses proches pourront témoigner de leur solidarité envers toutes les personnes qui traversent de lourdes épreuves. L’événement est également ouvert aux civils et doit témoigner de notre intégration dans la société, de notre collaboration avec le citoyen et de notre orientation vers l’extérieur. Le but est de sortir de nos casernes et de faire preuve de solidarité. Delfine Persoon, championne du monde de boxe et inspecteur de police à la Direction de coordination et d’appui de Flandre occidentale, sera également de la partie”, conclut le commissaire divisionnaire. “Elle sera présente durant les activités sportives et lors de la cérémonie de clôture où sera remise une coquette somme, du moins je l’espère.”
EN PRATIQUE
Les premières activités sportives débuteront à 13 heures.
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ing Mov
NEVELE
SOLIDARITY
au profit de la lutte contre le cancer
Parcours cyclistes sportifs, récréatifs et enfants
Parcours pour marcheurs et joggers
> Inscriptions en ligne © Patje Cosyn
PLUS D'INFOS :
WWW.MOVINGFORSOLIDARITY.BE 17_Affiche A2_FR_Moving for Solidarity b.indd 1
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Les frais d’inscription s’élèvent à 10 euros par personne pour les adultes et à 5 euros pour les enfants jusqu’à 12 ans, du moins si vous vous inscrivez en ligne. Le jour même, le coût de l’inscription sera plus élevé.
À l’issue des épreuves sportives aura lieu une cérémonie durant laquelle les bénéfices de l’action seront communiqués. Un chèque sera remis à la Fondation contre le cancer. La journée se clôturera par quelques performances scéniques. Chacun aura alors l’occasion de se restaurer et de se désaltérer. Le Service social de la police intégrée (SSDGPI) considère la participation à cet événement comme une activité de teambuilding pour les membres de la police intégrée. Les frais d’inscription pourront ainsi être récupérés, pour autant que le chef de corps ou le chef de service donne son feu vert. Pour toute information pratique (inscription, horaires, parkings, etc.), ne manquez pas de visiter le site web www.movingforsolidarity.be.
S.V.P.
La Police Fédérale au cœur du SHAPE
CASTEAU – Le cinquantième anniversaire de l’ouverture du SHAPE, le grand quartier général des forces alliées en Europe, a été célébré le 31 mars dernier. Une importante délégation policière était présente à ces cérémonies. Parmi eux, des
membres du Détachement de la Police Fédérale au SHAPE. Cette entité de la Direction Protection (DGA/DAP)est présente à Casteau depuis le début, d’abord comme unité de la gendarmerie, puis de la Police Fédérale après la réforme.
Ces policiers effectuent quelque 230 000 contrôles d’accès au site par an, mais aussi différentes missions de police de base au profit des autorités SHAPE et de la communauté internationale telles que l’accueil, l’assistance au SHAPE (partenariat, liaison, plans d’urgence)et aux membres du SHAPE, le community policing, des interventions et des enquêtes ou encore la gestion négociée de l’espace public. D’autres missions de police spécialisées leurs sont également
© Christian Berteaux
Anniversaire
inforevue 022017
AFFAIRES EN COURT
confiées. Ils travaillent en partenariat avec la police militaire internationale (IMP), assurent la protection des membres et des installations, assurent un appui aux zones de police locale et à la Police Fédérale (emploi de la langue anglaise ) et sont aussi chargés de la protection du SACEUR, le commandant des forces alliées en Europe.
J.S
Après le 22 mars 2016
Une marraine pour
la Direction sécurité publique police, les meilleurs docteurs, les meilleurs hôpitaux, les meilleures aides… pour nous. C’est pour ça que j’ai accepté cette demande.” Elle a donc été accueillie au complexe de Witte de Haelen par une haie d’honneur et un discours qui l’a fortement touchée. Après la cérémonie, Nidhi et son mari ont pu faire le tour des différents bâtiments du complexe et ainsi découvrir le lieu de travail des personnes qui lui sont venues en aide.
© Jos Balcaen
BRUXELLES – Le 28 mars dernier, Nidhi Chaphekar a accepté de devenir la marraine officielle de la Direction sécurité publique de la Police Fédérale (DGA/DAS). Victime des attentats du 22 mars 2016, elle avait été secourue par un membre de l’équipe et a gardé contact avec lui. “C’était vraiment important pour moi de faire quelque chose en retour de l’aide que l’on m’a apportée. J’ai la chance de pouvoir vivre une deuxième vie et ça me touche, c’est un honneur pour moi de devenir la marraine de la DAS. Vous avez la meilleure
J.S
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AFFAIRES EN COURT
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© Laurent Dave © xxx
Antwerp 10 Miles
Hunger Race
Courir et pagayer pour la bonne cause BOUILLON – Quatre amis et collègues des polices locale et Fédérale ont décidé de se lancer dans une aventure un peu folle : la Hunger Race. Il s’agit d’un défi sportif et solidaire au profit de l’organisation SOS Faim : un trail de quarante km avec un parcours d’obstacles et quinze km de kayak. Ces ‘4 fantastiques’ ont baptisé leur équipe Je cours donc je sue. Carmen, Gladys, Laurent et Jean-Marc ont tous une âme de sportif, mais la Hunger Race, c’est un fameux défi à relever. Carmen : ”On peut toujours s’entraîner pour avoir une bonne condition. Mais dans le cas présent, il faut dépasser le stade de l’endurance. Les capacités d’orientation sont en effet soumises à rude épreuve dans les forêts ardennaises. Et il faut davantage qu’une bonne dose d’audace pour franchir les obstacles, dont un deathride.”
Le 8 juillet, ce sera le jour J. Le quatuor de ‘Je cours donc je sue’ a déjà récolté, au prix de nombreux litres de sueur, 1 400 euros au profit de SOS Faim.
S.D.
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Au profit d’un collègue malade ANVERS – Le 23 avril dernier, douze policiers et policières ont participé aux 10 Miles en tenue fonctionnelle complète ! Ils ont couru pour un collègue malade et la Ligue Parkinson flamande. “Chaque année, une centaine de collègues de la zone d’Anvers participent aux 10 Miles d’Anvers”, raconte l’inspecteur principal Bjorn Van Tichelen, membre de l’unité mobile. “L’idée de faire quelque chose pour la Ligue Parkinson a germé lorsqu’un de nos collègues souffrant de cette maladie depuis environ quatre ans a dû quitter notre unité. Participer en tenue fonctionnelle me plaisait. Notre objectif était de parcourir la distance en moins de deux heures, mais ce fut finalement accompli en... 2h03. Même si nous n’avons pas atteint notre but, on peut saluer la performance des onze collègues qui ont pris part à ce défi. Tout qui connaît l’uniforme HHOO1 sait que ce n’est pas une sinécure de courir 16 km avec cette tenue. Mais nous sommes tous arrivés au bout.” Cette initiative était une première, mais Bjorn veut la pérenniser : “Peut-être courrons nous l’an prochain pour une autre bonne oeuvre, afin d’aider un autre collègue malade et d’attirer l’attention sur sa maladie.” Pour récolter des fonds, Bjorn et ses collègues ont créé un badge avec l’horizon anversois et le logo de la Ligue Parkinson flamande. Il est en vente au prix de dix euros et a rapporté, jusqu’à présent, environ 2 000 euros. Intéressé(e) ? N’hésitez pas à contacter Bjorn.
S.V.P.
Mémorial
Une initiative pour le recueillement MONS – L’année 2016 a été particulièrement difficile à la zone de Mons-Quevy. En quelques mois, trois jeunes collègues ont en effet perdu la vie. Le besoin de leur rendre hommage s’étant fait ressentir, un Mémorial a été installé.
“Nous avons voulu donner l’opportunité à chaque membre actif du personnel d’avoir une pensée pour tous ceux qu’ils ont connus et qui sont décédés durant leur séjour dans la zone de police. C’est ainsi que l’idée d’un mémorial est née, mêlant modernité, sobriété et élégance, reprenant les nom, prénom, fonction, dates de naissance et de décès”, a déclaré le chef de corps Marc Garin, lors de son inauguration. “A l’avenir, nous souhaitons faire vivre ce mémorial, non seulement en ayant une pensée émue à chaque fois que nous passerons devant cette réalisation mais également en le fleurissant chaque année lors d’une cérémonie particulière, le jour de la journée de la police.”
B.D.
nationaal veiligheidsplan 2016-2019
nationaal veiligheidsplan 2016-2019
Nuit du porte-parole
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AFFAIRES EN COURT
Et le meilleur ‘donneur d’interviews’ est … un policier ! PNS 2016-2019
Journée environnement BRUXELLES – La journée thématique Environnement s’est tenue le 28 avril dernier à Bruxelles. Organisée par DJSOC, en partenariat avec CENTREX, elle a marqué le coup d’envoi de l’action Interpol “30 days of waste controls” qui s’est tenue dans toute l’Europe durant le mois de juin.
Une quarantaine de personnes, représentatives des administrations et des différents services de la police intégrée, étaient présentes pour écouter les exposés sur les problématiques et législations environnementales. Les présentations des différents orateurs seront sous peu disponibles sur la plateforme Yammer.
Les échos de l’auditoire étant positifs quant à l’organisation et au contenu, le service DJSOC - Environnement portera une attention particulière au développement de son objectif lié à la formation et à l’appui. Pour rappel, l’environnement est l’un des dix clusters repris au plan national de sécurité (PNS) 2016-20191.
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Voir Inforevue 04/2016, pp. 20-23
Approche multidisciplinaire de la radicalisation ZEDELGEM – Un séminaire s’est tenu le 31 mai sur le thème de l’approche multidisciplinaire de la radicalisation. La Direction de coordination et d’appui de la police fédérale de Flandre occidentale est à l’initiative de ce projet et y a travaillé en collaboration avec l’Académie nationale de police, le team de projet CoPPRa et la cellule Enseignement de la province de Flandre occidentale. La journée s’est articulée autour d’exposés relatifs à la (dé)radicalisation, en insistant pour que les différentes instances favorisent une approche pratique et orientée vers la chaîne.
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Après le mot de bienvenue du gouverneur de la province Carl Decaluwé, Christophe Busch (directeur de Kaserne Dossin) et Karin Heremans (directrice de l’Athénée royal d’Anvers) ont pris la parole. Le premier s’est exprimé sur la taxation à risques et les facteurs déclenchants, tandis que Karin Heremans a axé son exposé sur la prévention et le suivi en milieu scolaire. Les deux orateurs ont souligné, chacun selon leur point de vue, l’importance d’une approche en réseau disciplinaire. Ensuite, c’est le professeur Dries Lesage qui a pris la parole pour décrire la situation politique en Turquie et son impact inévitable dans notre pays. Astrid Boelaert et Christophe Vancoppenolle ont attiré l’attention sur l’aspect pénitentiaire, en particulier sur la détection et l’accompagnement des détenus radicalisés dans les prisons belges. L’inspecteur principal Steven De Munter, de la Computer Crime Unit de la police judiciaire fédérale de Bruxelles, a évoqué l’utilisation de l’opensource intelligence dans la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme. La commissire divisionnaire Els Truyens de la police aéronautique a clos la journée par un retour sur les événements du 22 mars.
Machteld Warlop
ANVERS – Nous savions déjà qu’il avait du bagou. Ses collègues porteparoles et les journalistes le savent et le reconnaissent à présent aussi.
Lors de la Nuit du porte-parole, Peter De Waele de la Police Fédérale a été mis à l’honneur en remportant le titre du meilleur donneur d’interviews de l’année. Selon le jury, il répond de manière pertinente, directe et avec une grande expertise à des questions traitant souvent de sujets complexes. Peter De Waele a débuté sa carrière en 1982 au sein de la gendarmerie en tant que maréchal des logis. En 1996, il a collaboré à la création de la cellule Pédophilie, qu’il a également dirigée. Il y a quatre ans, il est devenu porte-parole de la commissaire générale de la Police Fédérale.
Inforevue a recueilli quelques impressions de Peter : “Quelle surprise ! Je pense qu’on ne peut remporter ce trophée que si on ne s’en préoccupe pas. Si on veut une police proche de la population, il faut parler la langue du citoyen. On ne peut être passionné par ce métier que si on croit en l’organisation, qu’on a établi une relation de confiance avec son patron et que l’on a énormémement de respect pour les personnes sur le terrain.”
B.D.
@PDWaele Quelle belle reconnaissance en tant que “Meilleur donneur d’interviews” lors de la Nuit du porte-parole. Merci aux collègues et aux journalistes pour leur vote. #NVW17
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SUCCESS STORY
Le Bulletin de recherche et d’information ? Précieux ! Connaissez-vous le Bulletin de recherche et d’information (BRI) ? Il s’agit de l’outil interne à la police qui diffuse chaque année près de 5000 avis de recherche avec photos de suspects. L’inspecteur Abdel Fassi, enquêteur affecté à la brigade judiciaire centralisée au sein de la zone de police Schaerbeek/Saint-Josse-Ten-Noode/Evere, nous explique ce qu’il lui apporte dans son travail quotidien.
COMMENT PERCEVEZ-VOUS LE BRI ? “A mon sens, il s’agit d’un outil efficace qui se distingue par sa volonté d’aider à la manifestation de la vérité. De par mon expérience, le BRI facilite de nombreuses identifications de suspects ou des identifications possibles qui permettent d’effectuer de nouvelles investigations. Je suggère à tous les fonctionnaires de police de consulter cet outil.”
DISPOSEZ-VOUS D’OUTILS EFFICACES POUR CONTRIBUER À LA RÉSOLUTION DES ENQUÊTES ? “La formation policière a été davantage personnalisée, les méthodes, la pédagogie et les moyens ont été modernisés, tout ceci avec pour objectif de faire de nous des policiers responsables et polyvalents pour demain. J’ai l’honneur de faire partie d’une zone de police qui encourage l’ensemble des collaborateurs à requérir les services du BRI, tout en gardant un œil attentif aux autres publications. La lutte contre la criminalité est un défi permanent afin d’assurer la sécurité de nos concitoyens. Les modes opératoires des suspects sont en constante évolution et le service Avis de recherche (OAR), par ses diffusions, permet de greffer des éléments de preuves supplémentaires aux enquêtes policières.” AVEZ-VOUS QUELQUES ILLUSTRATIONS CONCRÈTES ? “Oui, tout d’abord en matière de terrorisme. En février 2015, un individu incite sur les réseaux sociaux à la violence contre les forces de l’ordre, en préconisant d’attaquer les commissariats à la grenade. Le BRI a été publié rapidement et le suspect a été identifié par nos services. En février 2016, un individu profère des menaces terroristes en présence de mineurs dans un métro sur le territoire de Molenbeek-Saint-Jean. Les images du suspect sont diffusées, ce qui permet à notre service de l’identifier formellement et à l’enquêteur chargé du dossier de clôturer son enquête.
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La lutte contre le terrorisme est une priorité et il faut continuer à utiliser l’ensemble des outils mis à notre disposition, comme la diffusion des BRI. L’innovation est la clé du succès, elle doit être une seconde nature pour tout policier. Ensuite, dans le cadre de vols à main armée (VMA). En mai et juin 2016, une vague de VMA a eu lieu au préjudice d’hôtels et de pharmacies à Bruxelles. Grâce à la publication rapide des BRI, nous avons identifié l’auteur suite à de précédents contrôles. Nous avons pu arrêter l’individu en flagrant délit lors d’un vol sur le territoire de Schaerbeek. Les victimes ont pu être rassurées pour l’avenir de leur activité.” EN CONCLUSION ? “Nous avons tous un objectif commun: résoudre des enquêtes de façon efficace. Je remercie OAR pour son implication et son aide par la diffusion des BRI. L’institution policière est un ensemble au sein duquel chacun est indispensable à la mission. C’est ce que j’appelle l’esprit de cordée.” Pour consulter le BRI, il faut être membre de la police intégrée, aller sur Portal (réseau Intranet) et cliquer sur l’onglet BRI. Cela permet alors d’accéder à toutes les publications depuis 2005, classées par année et par type de fait. Un moteur de recherche permet aussi d’affiner les requêtes.
Appui aérien
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AFFAIRES EN COURT
Fairtrade@Work © Lavinia Wouters
Du café équitable à la police © Christian Berteaux
Pilotes, TFO’s & Wincher MELSBROEK – Le 21 avril dernier, cinq personnes ont vu la fin et en même temps, le début d’une aventure pour elles. En effet, après une formation de presque quatre ans, deux pilotes ont décroché leurs ailes. Ce fut pour eux une période longue et difficile, en partie loin de leur famille, mais de laquelle ils gardent de bons souvenirs. Deux autres collègues intègrent également l’équipe en qualité de TFO (Tactical Flight Officer). Eux, ont suivi une formation de près de neuf mois. Ils joueront un rôle d’intermédiaire entre air et terre, étant à la fois observateurs aériens et opérateurs radios et caméras.
Enfin, un Wincher les a aussi rejoints dans l’aventure. Mécanicien, il a suivi une formation d’environ deux mois afin de pouvoir manipuler des objets tels que le winch (la grosse corde) ou encore les Bambi Buckets, ces gros sacs remplis d’eau utilisés lors des incendies. Ce fut, pour ces nouvelles recrues, une journée chargée en émotion et en amitié qui promet un bel avenir pour l’appui aérien de la Police Fédérale.
J.S.
No Comment : Presentation of wings – Air Support Federal Police
Award
La campagne de recrutement primée !
“Avec un collègue, je m’occupe des thèmes de l’intégrité et de la diversité au sein de la province de Flandre occidentale”, témoigne Lien Verheye, assistante sociale à la police judiciaire fédérale et initiatrice du projet. “Dans le cadre de la diversité, nous avons contacté Fairtrade Belgium il y a quelques mois. Nous avons fait le choix du café ‘équitable’, tant lors des réunions que dans les distributeurs. Fairtrade Belgium a apprécié notre démarche et a choisi de nous récompenser.”
EN QUOI CONSISTE FAIRTRADE ? © DPRS
BRUXELLES – Une belle récompense. Certes ! Vous avez certainement vu les visuels dans certains journaux, sur les bus ou trams, sur le web, les médias sociaux ou d’autres supports. La campagne de recrutement de la police a été récompensée, le 30 mars dernier, par le References Talent Award. Le jury a notamment souligné la clarté du message dans un contexte difficile, la qualité des produits visuels, le Corporate Branding, le ton utilisé et l’efficacité du message. Ces experts ont également apprécié le fait de montrer des policiers en fonction, en soulignant la diversité présente dans notre organisation. Le prix reçu consiste en un chèque d’une valeur de 22 500 € qui sera utilisé pour une campagne de recrutement auprès de Références et de ses partenaires.
BRUGES – Le 6 juin, la Police Fédérale de Flandre occidentale s’est vu décerner le prix Fairtrade@Work. Fairtrade attribue cette distinction aux entreprises et organisations qui servent du café équitable.
La commissaire générale de la Police Fédérale se réjouit de l’obtention de cet Award : “Je suis fière de cette distinction et félicite tous les services qui ont élaboré cette campagne. Cela démontre qu’en travaillant ensemble,entre partenaires, on obtient des résultats, même dans un contexte délicat !”
Faitrade pratique un modèle de commerce équitable reposant sur des normes sociales et économiques, et propose ainsi aux cultivateurs de café et de cacao du Sud une alternative au modèle du marché libre. En respectant un prix minimum et en accordant une prime supplémentaire, Fairtrade donne un filet de sécurité économique aux communautés de paysans. Même en cas de baisse des prix du cacao ou du café sur les marchés internationaux, les paysans Fairtrade sont certains de pouvoir compter sur un revenu de base. Si ce n’était pas le cas, ils devraient vivre chaque jour dans la crainte de ne plus pouvoir se nourrir, se vêtir ou payer les frais scolaires le lendemain. http://fairtradebelgium.be/
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FEEDBACK
un retour
sur les éditions précédentes
Drones en action
12 000 boîtes jaunes
Vous avez lu dans l’édition précédente de l’Inforevue que l’Institut belge pour la sécurité routière (IBSR) a mis deux drones hypermodernes à la disposition de la Police Fédérale de la route (WPR Anvers et WPR Flandre orientale). La police de la route équipe ces drones d’une caméra 3D pour la photogrammétrie. Nos collègues du desk Audiovisual ont filmé, sous la forme d’un No Comment, la WPR Anvers pendant qu’elle effectuait des mesures à un grand carrefour situé le long de l’A12.
La boîte jaune de la zone de police boraine (voir Inforevue 02/2016) vient de fêter sa première année d’existence. 12.000 personnes ont déjà été sensibilisées et ont reçu leur boîte. Le projet Senior Focus a pris de l’expansion. En effet, d’autres zones de police et/ou autorités administratives ont emboité le pas : la zone de police des Fagnes, le Conseil consultatif de Beloeil, la Province de Luxembourg… D’autres sont en phase de réflexion ou d’installation de ce projet qui a déjà sauvé des vies dans le Borinage.
No Comment : Federal Highway Police of Antwerp - Drone and photogrammetry https://www.youtube.com/watch?v=eXpm9nDscTM
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Vous avez trouvé le mot mystère dans le jeu de l’Inforevue 01/2017 ? Il s’agissait de VEHICULE.
Envie de réagir à un article ou de donner votre avis ? Envoyez nous un courriel à cgc.product@police.belgium.eu
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Jeu
LES VAINQUEURS Bravo à nos abonnés qui ont remporté un des vingt prix en jeu :
– UNE MONTRE DAME – Brenda Snoeck et Nathalie Delchambre – UNE MONTRE HOMME – Jean Schouppe et Jacques Dengis – UNE HORLOGE – Joost Van Hooland – UNE POCHETTE DVD – Didier Gilbert et Walther Debruyne – UNE TASSE – Denis Delalieux et Koen Tijskens – UN LIVRE SUR LA BELGIQUE – Michel Dupont – UNE CLÉ USB – Philippe Godefroid, Olga Brands, Joke Coppesmette – UN PORTFOLIO A4 – Hubert Vanmassenhove – UN CADRE PHOTO – Joke Riquiere – UN PORTFOLIO A5 – Albert Donnet, Etienne Adam, Xavier Duyck – UN STYLO PARKER – Jan Declerck et Shirley Vilette
Voyez également la page Facebook Belgian Police Community
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JEU
7 ERREURS
AU VILLAGE POLICIER
Comme chaque année, la police organise un Village policier sur la place Poelaert, le juillet dans le cadre de la Fête nationale. Nous espérons vous y voir nombreux ! Le programme de la journée est disponible sur www.2107.be. En attendant, nous vous proposons un petit avantgoût de cet événement si festif avec un Village policier en dessin. Ou plutôt, deux villages policiers. Mais quelles sont les sept différences entre les deux ?
Bonne chance et ... bonnes vacances ! Envoyez votre réponse pour le 7 août au plus tard, par mail à cgc@police.belgium.eu ou par courrier à : Police Fédérale CGC Inforevue 145 A avenue de la Couronne 1050 Bruxelles
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Fiers de servir !
Rendez-nous visite le 21 juillet prochain au Village policier, Place Poelaert à Bruxelles ! www.2107.be #BE2107