Inforevue 3/2013

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La fête avec Safe Party Zone

DAFA: 20500years, feet or below

Faut-il investir dans l’ANPR?

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MAGAZINE DE LA POLICE INTÉGRÉE


“CHANGEMENTS ET TRADITIONS”

L’Inforevue est une publication de la Direction des relations internes (DSI) de la police fédérale

Rédacteur en chef: Benoît Dupuis Rédaction: Stefan Debroux, Renato Guion, Gwendoline Hendrick, Saskia Van Puyvelde Lay-out et photographie: Ruben Accou, Jocelyn Balcaen, Caroline Chaidron, Emmanuelle Glibert, Karolien Snyers, Lavinia Wouters Dessins: Didier Castenholz , Ruben Accou Traductions: Service traduction du DSEK Service de communication interne Imprimerie: Goekint Graphics 059 51 43 43 Editeur responsable: Eric Cobut - rue Fritz Toussaint 8 1050 Bruxelles Relations publiques et abonnement: Laurence Slachmuylders, rue Fritz Toussaint, 8 - 1050 Bruxelles Tél. 02 642 65 32 - Fax 02 642 60 97 Tarif d’abonnement: Belgique et autres pays: 10 euros Facture justificative: 1,25 euro pour frais d’administration et d’envoi. Un abonnement à Inforevue, le magazine de la police intégrée, donne droit à quatre numéros et est automatiquement prolongé sauf avis contraire avant le quatrième numéro. Tous droits réservés. Dit magazine verschijnt ook in het Nederlands. Teamware: _DGS/INFOREVUE E-mail: inforevue@police.be ISSN: 1780-7638 La rubrique ‘Bib’ est réalisée par le Centre de documentation et de connaissances policières (DGS/DSEK).

Changements et traditions peuvent apparaître comme antinomiques mais ces termes caractérisent à merveille le présent et le futur proche de la police fédérale.

Toute organisation qui veut évoluer doit s’adapter et donc changer. Tous les membres du personnel, quelles que soient leurs expériences, ont connu une ou plusieurs périodes de changements, qu’ils s’appellent ‘fusions’ ou ‘réformes’. Ce qui est cependant nouveau, c’est l’accélération de ces évolutions. La dernière en date porte ainsi le nom d’optimalisation de la police fédérale. Un certain nombre de décisions de principes ont été prises avant la période des grands congés par les ministres compétents. La rentrée sera le moment propice pour en discuter les modalités ainsi que les conséquences pratiques pour les membres du personnel. Un défi de taille à rencontrer, et c’est un paradoxe dans notre monde actuel où les nouvelles technologies prennent une place prépondérante, sera de donner la bonne information, au bon moment, à la bonne personne. Ceci constitue indéniablement un défi de taille …

Mais développer de nouveaux modes de fonctionnement n’a une chance de réussir que si le nouvel édifice se construit sur des bases solides. Il s’agit, tout d’abord, dans les services publics de sa richesse première, à savoir les membres du personnel. Mais un autre socle très important et à ne pas négliger est constitué des expériences antérieures, de la mémoire collective d’une organisation, soit les traditions.

Les 20 ans de l’appui aérien et les 75 ans de l’Escorte royale à cheval indiquent que ces entités, parmi d’autres, ont non seulement quelque chose à nous apprendre mais ont aussi un rôle important à remplir dans notre organisation policière de demain. Bonne fête à eux !

Olivier Libois

Directeur général de la police administrative

www.polimagery.be


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sommaire

DES VOLONTAIRES À LA POLICE Des maillons indispensables

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ANALYSE CRIMINELLE Quand le profilage géographique sert l’enquête… CHASUBLE ET PARKA DE CIRCULATION Top visibilité

PRÉVENTION À LA ZONE DE POLICE ORNE-THYLE Les cambrioleurs ne prennent pas de vacances…

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VINGTIÈME ANNIVERSAIRE DE L’APPUI AÉRIEN “Les yeux de nos clients”

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FACE TO FACE Investir dans le système ANPR en vaut-il la peine ? COOPÉRATION INTERNATIONALE ‘Trial’ is not ‘process’

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SAFE PARTY ZONE Des fêtards bien identifiés RECONNAISSANCE MOBILE DES PLAQUES ANPR et grosse cylindrée

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FORMATION HYCAP EN FLANDRE OCCIDENTALE Évacuer, arrêter et motiver !

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rubriques

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Radar...2

Eurêka !...38

Casus...33

Feedback...53

Historia...7

Out of office...23

Le monde policier...40

Les affaires en court...42

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R ADAR

L A POLICE EN CHIFFRES

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C’est le nombre de médailles remportées par les policiers et pompiers belges aux World Police & Fire Games 2013 qui ont eu lieu à Belfast du 1e au 10 août derniers. Nos compatriotes ont ramené 16 médailles d’or, 32 d’argent et 20 de bronze, ce qui les place à la 24e place au tableau des médailles. félicitations à tous ces champions !

QUOTE

les criminels n’agissent plus avec un révolver ou un couteau, mais de plus en plus souvent avec un pc portable et une tablette” anita harrewyn, Procureur général de Gand, het laatste Nieuws, 3 septembre 2013

BIB

retour d'eXpÉrience en geStion deS connaiSSanceS la gestion des connaissances, discipline en constante évolution, a dépassé le simple phénomène de mode, puisque de nombreuses entreprises, tant du secteur public que privé, ont déployé des ressources, des outils et des moyens afin de capturer, structurer, modéliser et réutiliser leurs connaissances les plus critiques. Cet ouvrage relate, au travers d'expériences du terrain, le chemin parcouru pour mettre en oeuvre la gestion des connaissances (KM). les auteurs, issus d'organisations privées et publiques françaises (GDf sUEZ, IM Projet) et belges (police fédérale, administration fédérale belge, sTIB, forem, UCB, etc.), expliquent les difficultés rencontrées mais aussi les succès obtenus dans le déploiement de projets KM. Cet ouvrage s'adresse à un large public : responsables en gestion des connaissances, en ressources humaines, managers, consultants, etc. Il intéressera également les enseignants et étudiants des filières de management. INFO Retour d'expérience en gestion des connaissances françoise Rossion. – Paris: lavoisier, 2012. – XVII, 238 p.

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R ADAR

tweetwall @PoliceMariemont Prévenez les personnes âgées ou plus fragiles de votre entourage. La violence n’est pas la seule méthode employée... http://fb.me/1QdRNb63f

@ZPOrneThyle

W E B WAT C H

airSupportunit.Be le service d’appui aérien de la police fédérale (DGa/Dafa) dispose désormais de son site web. Initialement créé pour communiquer le programme des journées portes ouvertes des 21 et 22 septembre 2013, ce site va évoluer, à terme, vers un canal de communication officiel de l’appui aérien, lié au site www.policefederale.be, sur lequel les amateurs trouveront toutes les informations utiles. Pour rappel, Dafa dispose déjà d’un compte officiel sur Twitter : @hElI_fEDPOlfED INFO @www.airsupportunit.be

Ozone et vague de chaleur http://fb.me/BwMlYcir

@Polsupport_F

La #police intégrée au 21 juillet 2013 http://bit.ly/13u8TQN #polmov via youtube

@ZP5327

Nez à nez avec un serpent ! Cette après-midi, notre service environnement a été contacté par un particulier. http://fb.me/2W8zYKASD

@reseaufrancopol

#Mali : Nos experts #FRANCOPOL partagent leur expérience en gestion de la sécurité publique des processus électoraux. pic.twitter.com/JeLTxU0bwb

@zpz_polbru

Aujourd’hui #fetenationale. Communication en real time via Twitter #polbru #trafic

@presse_polfed

Le village policier sur la Place Poelaert, vu du ciel. Photo @HELI_FEDPOLFED pic.twitter.com/lZuCjxYguR

@INTERPOL_Cyber

SUR LE VIF

Selon ESET, de plus en plus de cybercriminels ont recours au réseau The Onion Router (Tor) favorisant l’anonymat. http://bit.ly/1ca3OGr

@Jobpol_F

Patrick soete (44 ans), d’hombeek, est consultant technique au service d’appui aérien de la police fédérale (DGa/Dafa). Il s’occupe de l’entretien et de la réparation des hélicoptères. Il veille à la fiabilité et à la sécurité de chaque vol d’hélico’. Patrick a débuté sa carrière en 1988 à la force aérienne de la Défense. En 1994, il est passé à l’ancienne gendarmerie : “J’aime beaucoup ce job passionnant et varié. les formations que nous suivons à l’étranger sont également enrichissantes. En outre, j’ai la chance de venir travailler à vélo tous les jours. J’habite en effet à deux pas de Melsbroek !”

Cette semaine, 60 nouveaux points de contact suivent une formation afin de mieux vous renseigner sur le métier de policier ! #jobpol

@policecomines

Si vos fenêtres sont ouvertes, pour les voleurs c’est la fête! Comme il y a du soleil, n’oubliez-pas que les voleurs ne sont pas en veille !

@recherche_bel

#Feedback – Tessa VERLEYEN a été retrouvée en bonne santé. Merci pour votre collaboration. pls-RT

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R A D A R f l a s h é

© Jos Balcaen

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R A D A R f l a s h é

Pas ‘cap’ ? L’inspecteur Grégory Vermote, de la zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles a brillamment relevé le défi que lui ont lancé des jeunes en visite à la foire du Midi: faire la circulation sur une piste d’autos tamponneuses. “Trop fort” se sont exclamés les jeunes !

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R A D A R G P S

Beachland à Blankenberge

© Vincent Kalut

Les 6 et 7 juillet 2013 a lieu sur les plages de Blankenberge et Wenduine le festival de musique Beachland. En plus des nombreux festivaliers, divers services de police répondent présents : les zones de police Blankenberge/Zuienkerke et Bredene/De Haan ; 50 aspirants-inspecteurs de l’école de police de Flandre orientale règlent la circulation ; la police de la route de Jabbeke se charge de repérer les véhicules suspects dans le trafic ; le service TST de la police de la navigation engage un appareil SWAP et un chien drogue ; la police à cheval patrouille tandis que des teams de recherche locaux et l’équipe de preuves de la police fédérale sont actifs sur le site du festival.

En route pour la Belle Province

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Du 12 au 20 septembre 2013, cinq policiers de la zone boraine (Boussu/Frameries/Quaregnon/ Saint-Ghislain/Colfontaine) partent pour une immersion au sein de la police de la Ville de Québec où un programme ayant pour fil conducteur la police communautaire les attend (aspect opérationnel, unité d’intervention, aspect jeunesse, prévention, volet enquêtes, …). Le but de cette immersion professionnelle est d’instaurer un échange de bonnes pratiques avec les collègues d’outre-Atlantique.

Spa-Francorchamps goes international Les 24 et 25 août 2013, à l'occasion du Grand Prix de Formule 1, quelque 950 policiers issus de Wallonie et de Bruxelles assurent jour et nuit la sécurité et la mobilité à l’intérieur et aux abords du circuit. Une trentaine de collègues luxembourgeois, français, allemands et néerlandais renforcent ce dispositif afin d’assurer une visibilité, un accueil et une assistance de qualité aux citoyens étrangers venus assister à cette manifestation internationale.


Réalisée par le Musée de la police intégrée, la rubrique Historia nous fait découvrir ou nous remémorer un événement, un personnage, une pièce d’équipement ou une unité des anciens corps de police.

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HISTORIA

LA CRIMINALITE A BRUXELLES A LA BELLE EPOQUE : L’AFFAIRE COURTOIS TExTE Benoît Mihail - Musée de la police intégrée

Dans l’histoire judiciaire belge, les drames de la fin du XXe siècle (les tueurs du Brabant Wallon et l’affaire Dutroux) ont quelque peu rejeté dans l’ombre les dossiers plus anciens qui ont, en leur temps, marqué les esprits. L’affaire Courtois, du nom d’un ancien officier de police condamné pour meurtre, en fait partie. Tout commence à Ixelles un matin d’avril 1896, lorsqu’une domestique découvre le corps sans vie de sa patronne, la riche veuve du baron Albert Herry. La disparition du coffrefort et des 35 000 francs (environ 200 000 euros) en actions qu’il contenait met la police sur la piste d’un cambriolage, tandis que le médecin légiste conclut à un assassinat par strangulation. Le même jour, un agent de change reçoit la visite d’un certain Lefèvre, commandant d’artillerie, qui lui remet une partie des titres. Après avoir compris leur origine douteuse, il contacte la police à qui il fournit un signalement du suspect. Un inspec-

teur reconnaît tout de suite un de ses anciens chefs à la police de Bruxelles, le commissaire adjoint à la retraite Alexandre Courtois. Habitué des affaires louches, ce dernier a été exclu du corps quelque temps plus tôt, pour avoir falsifié un procès-verbal. Après la découverte du coffre-fort volé, le suspect est arrêté, ainsi que les deux complices qui l’ont aidé à le déplacer, un marchand de charbon et un artisan verrier. Courtois est condamné à la peine capitale par la Cour d’assises du Brabant en 1897 ; il décède de maladie à la prison de Louvain en 1904.

Les portraits des coupables présentés ici sont inédits. Ils proviennent des archives privées de la famille du commissaire Coene, un fin limier de la police de Bruxelles actif dans les années 1890-1920. Vous pourrez bientôt découvrir au musée la reproduction des plus beaux documents de cette collection exceptionnelle sur le milieu criminel bruxellois de la Belle Epoque.

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Des volon ta ir es à l a police

Des maillons indispensables À la zone de police Regio Rhode & Schelde, le personnel policier n’est pas le seul à œuvrer en faveur de la sécurité et de la viabilité des communes de Destelbergen, Melle, Merelbeke et Oosterzele. Depuis plusieurs années déjà, un grand nombre de volontaires, dont des handicapés, prêtent main-forte à la police afin d’accomplir toutes sortes de tâches. Une situation avantageuse pour tout le monde, que le chef de corps n’hésite pas à recommander. En effet, d’après lui, ces volontaires se sentent utiles et lui permettent en outre d’affecter son personnel à d’autres tâches. TExte Saskia Van Puyvelde Photographie Lavinia Wouters

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MERELBEKE – “Au début des années 90, j’ai quitté Bruxelles pour Oosterzele”, explique le chef de corps Yves Asselman. “À l’époque, la commune comptait 13 000 habitants. La kermesse était l’événement de l’année. Mais, du jour au lendemain, la vie est devenue un peu moins paisible : en l’espace d’un week-end, six habitations du même quartier ont été visitées par des cambrioleurs. Pour un village comme Oosterzele, cette affaire n’était pas rien ! Ce fut le branle-bas général, la police a subitement dû faire de la prévention et organiser des soirées d’information sur les cambriolages. Avec les moyens de l’époque, c’était infaisable, si bien que l’idée nous est vite venue de nous faire assister par des citoyens engagés. Un petit groupe de volontaires s’est alors formé progressivement ; il s’appelait le MPO, pour Misdrijfpreventie Oosterzele (‘Prévention des infractions à Oosterzele’). Ensuite, à l’époque, l’usage voulait que les membres de la protection civile remplissent la fonction de signaleurs lors des courses cyclistes, très fréquentes dans cette région. Mais à cause de la professionnalisation de la protection civile, on a été confronté subitement à une pénurie de signaleurs. Nous avons alors formé les membres du MPO pour qu’ils puissent assumer cette tâche. Bien sûr, cette décision a suscité de nombreuses critiques, car on ne peut

tout de même pas confier des tâches de nature policière à des citoyens, n’estce pas ? Par la suite, la police a chargé ce groupe de volontaires de dispenser des conseils en matière de technoprévention afin d’améliorer la sécurité des habitations. Une fois encore, cela s’est fait moyennant une formation préalable et le respect du cadre légal, bien entendu. Toutes les maisons de tous les quartiers ont reçu la visite d’un fonctionnaire de police et de volontaires du MPO. Le fonctionnaire de police donnait toutes les explications et se rendait déjà à la maison suivante, tandis qu’un volontaire examinait l’extérieur de la première maison pour y trouver d’éven-

tuels points à améliorer. Grâce à cette méthode de travail, une seule soirée suffisait à un groupe, soit un policier et six volontaires, pour distribuer des conseils de technoprévention à tout un quartier. Un énorme gain de temps, donc !” Dans l’intervalle, le MPO est devenu le ZMPO, pour Zonale Misdrijfpreventie Organisatie (‘Organisation zonale de prévention des infractions’), et compte actuellement quelque soixante membres. “C’est devenu un vrai groupe d’amis”, explique le commissaire Geert Van Hoecke, le directeur de la communication et de la politique de la zone. Et celui-ci de poursuivre : “Ils nous aident par exemple à organiser le salon Le chef de corps Yves Asselman (à gauche) et le commissaire Geert Van Hoecke


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Accueil À l’accueil d’Oosterzele, vous pourrez rencontrer Gunther Meersschaut quatre demi-journées par semaine. Ce jeune homme de 28 ans travaille comme volontaire à la police depuis 2007. ”Ce travail est agréable. Je ne vis plus chez mes parents, mais ils habitent juste en face. Ils peuvent donc toujours venir aider si c’est nécessaire.”

encode notamment les procès-verbaux dans le pc. Il vient travailler plusieurs demi-journées par semaine. Il éprouve à juste titre un véritable sentiment d’appartenance. Nous associons également tous ces volontaires à tous les événements organisés par la zone : les teambuildings, les fêtes, etc.”

comme se plaît à les appeler le chef de corps. “Tout a commencé avec Kristof, un jeune homme de 19 ans qui a été victime d’un grave accident de moto en 1994 et qui a ainsi vu son rêve – devenir gendarme – voler en éclats”, poursuit-il (voir page suivante). Le jeune homme en a gardé un handicap moteur. “Nous avons essayé de l’employer avec le sta“L’égalité est la clé” Outre ce premier groupe de volontaires tut de volontaire. Ce fut une réussite. (ZMPO), il existe un deuxième groupe, Kristof effectue un travail très utile pour le service de la circulation : il composé de personnes moins valides, de la sécurité, à graver et à contrôler les bicyclettes dans les écoles. La plusvalue de ce groupe est devenue structurelle. Ils rendent ainsi service à la société et se sentent particulièrement utiles. Un seul coup de fil suffit pour les faire entrer en action !”

Cependant, la collaboration avec ce groupe de volontaires ne se passe pas toujours aussi bien. Le commissaire Van Hoecke nous en dit plus : “Nous avions engagé un garçon atteint d’un autisme sévère pour nettoyer les véhicules d’intervention. Avec lui, l’expérience a été un échec. En effet, avec le temps, le jeune homme a pris son rôle à ce point au sérieux qu’il a perdu de vue ses propres limites. Lorsque, après une première mise au point, il a commis un nouvel écart (il a garé lui-même un combi dans le garage), nous avons été contraints – la mort dans l’âme et après nous être concertés avec le conseiller professionnel – de mettre un terme à cette collaboration.” Ce groupe se compose actuellement de six volontaires. L’un d’eux, Gunther, assure l’accueil à Oosterzele durant quelques demi-journées par semaine (voir ci-dessus). Une jeune femme malvoyante est chargée, quant à elle, de reprendre contact par téléphone

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De s vol o n ta i r e s à l a p ol i c e

”Jusqu’à la retraite !”

À Oosterzele, nous avons rencontré Kristof Sackx. Âgé de 38 ans, celui-ci ci est devenu handicapé moteur en 1994 à la suite d’un grave accident de moto. Kristof travaille depuis neuf ans déjà comme volontaire à la police. ”Mon accident a été suivi d’une longue période de rééducation, au cours de laquelle j’ai dû réapprendre à marcher, à parler … Je suis entré en contact avec la police par l’intermédiaire du centre de jour pour moins-valides de Bottelare. Je prête main-forte au service de la circulation trois demi-journées par semaine. J’aime beaucoup mon travail, c’est très gratifiant. Les collègues sont sympas et, si c’est possible, je voudrais continuer d’encoder des PV jusqu’à ma retraite !”

Le troisième groupe de volontaires peut, de manière générale, être défini comme le groupe des ‘citoyens’. “Grâce notamment aux partenariats locaux de prévention (PLP) et aux réseaux sociaux, nous essayons d’encourager les citoyens à signaler des faits”, conclut le commissaire Van Hoecke. “En 2012, nous avons enregistré 106 flagrants délits, un chiffre que “La clé de la réussite de ce projet, c’est l’on rencontre l’égalité”, précise le commissaire divisionnaire Asselman. “Tous les maillons dans peu d’autres zones. Sur ces 106 flagrants délits, trois peuvent être mis de l’organisation sont importants. Si, par exemple, Kristof ne peut plus venir, à l’actif de nos équipes opérationnelles. j’aurai un problème. Nous leur montrons Dans tous les autres cas, la prise en flaque nous les apprécions et que nous les grant délit a été rendue possible grâce respectons, qu’ils font partie intégrante au concours de riverains ! Dans pareil d’un ensemble plus large. Bien sûr, ce cas, la personne qui a signalé les faits projet se développe au fil des années, il reçoit une lettre de remerciement ainsi faut le construire étape par étape.” qu’un petit cadeau. Le système fait ainsi avec les victimes. “La police engage ces moins-valides grâce à ses contacts avec des institutions”, poursuit le commissaire. “La demande vient soit des jeunes eux-mêmes, soit de nous. Le secteur des soins infirmiers à domicile porte également à notre connaissance des noms de moins-valides qui sont intéressés par le projet et qui peuvent, d’une manière ou d’une autre, prêter assistance à la police et jouer ainsi un rôle important dans la société. Tant que cette collaboration profite aux deux parties et offre une plus-value structurelle, nous continuerons l’aventure.”

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tache d’huile et, par la même occasion, les citoyens prennent conscience de leur responsabilité. Nous constatons par ailleurs qu’ils réagissent positivement lorsque quelqu’un se fait prendre.

Tant que cette collaboration profite aux deux parties et offre une plus-value structurelle, nous continuerons l’aventure S’ils veulent un quartier sûr, les citoyens doivent y contribuer activement, surtout depuis que le nombre de cambriolages augmente chaque année dans la zone.” f www.politie5418.be www.twitter.com/politie5418 www.facebook.com/politie5418


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A n a ly s e c r i m i n e l l e

Quand le profilage géographique sert l’enquête… Utilisé depuis de nombreuses années, aux Etats-Unis notamment, le geographic profiling ou profilage géographique est encore peu connu en Belgique. Plusieurs recherches dans ce domaine sont pourtant menées au sein de l’université de Liège en collaboration avec la police fédérale, et son unité centrale d’analyse criminelle opérationnelle. Texte Gwendoline Hendrick PHotograPHie Jos Balcaen

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A n a ly s e c r i m i n e l l e

BRUXELLES/LIEGE – Les possibilités qu’offrent les sciences afin d’aider à résoudre des affaires criminelles sont multiples. Encore méconnu à l’heure actuelle, le profilage géographique pourrait, d’ici quelques années, constituer un important appui dans le cadre de certaines enquêtes. Plusieurs de nos voisins ont d’ailleurs déjà une bonne expérience en matière de geographic profiling, comme la police britannique qui compte quatre profileurs géographiques en ses rangs. Chez nous, la discipline est encore très récente. En 2009, le commissaire divisionnaire Marc Simon, chef du service d’analyse criminelle opérationnelle de la Direction des opérations de police judiciaire (DGJ/DJO/MAC), avait eu vent, via un ancien collègue, de l’appui que pouvait fournir l’unité de géomatique (contraction de géographie et informatique) de l’université de Liège

d’analyse criminelle opérationnelle (DJO/MAC), du Service d’analyse stratégique (CGO/PA) ainsi que du Service agression (DJB/agression) de la police fédérale.

L’analyse spatiale en dit long…

“Pourquoi un phénomène criminel se produit-il à un endroit et pas à un autre ? C’est ce à quoi nous tentons de répondre en analysant, entre autres, les particularités de faits en série”, indique Marie Trotta, doctorante à

simplement de placer des points sur une carte, nous effectuons des traitements de données : des transformations, des propagations de distances… et cela afin d’obtenir des probabilités”. Cette méthode permet d’optimiser l’utilisation des ressources humaines dans l’enquête en identifiant les zones de recherche les plus probables. “Cela peut ouvrir de nouvelles pistes pour une enquête. Le profilage géographique doit donc être envisagé comme un appui aux méthodes d’enquête classiques”, souligne Marie Trotta.

le profilage géographique doit être envisagé comme un appui aux méthodes d’enquête classiques

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dans le cadre d’enquêtes policières. "J’ai vite compris l’intérêt qu’une telle méthode pouvait apporter à l’enquête. Il restait à savoir  comment collaborer avec l’université et développer une méthode de profilage géographique ?", relate le commissaire divisionnaire. C’est à cette question essentielle que tente à présent de répondre un groupe de travail constitué de représentants du Service des sciences comportementales (DJT/SC), du Service

l’unité de géomatique de l’université de Liège. “Nous utilisons la localisation de différents faits dans le temps et dans l’espace et nous nous basons sur les principes de comportement des agresseurs afin de déterminer des zones de ‘recherche’”, poursuit-elle. Ce principe de base peut également être élargi à d’autres hypothèses, lesquelles sont mises en relation avec l’environnement dans lequel évolue l’auteur. Elle ajoute : “Il ne s’agit pas

Celle-ci a développé un modèle qui tient compte de nos particularités géographiques. “Des recherches et des travaux ont déjà été réalisés dans d’autres pays mais les méthodes développées ailleurs (aux Etats-Unis, par exemple) n’étaient pas transposables telles quelles chez nous puisqu’elles ne tenaient évidemment pas compte des spécificités liées au territoire belge”, précise Marc Simon. “Les densités de population ou les distances entre les


villes sont sensiblement différentes chez nous”, ajoute encore la géographe. Pour Marc Simon, l’objectif de ces recherches est de développer une méthode de travail validée scientifiquement et sur le terrain. “Nous souhaiterions que le profilage géographique devienne un outil mis à disposition des analystes criminels qui seraient formés au préalable à cette matière”, expose-t-il. La méthode a déjà été mise à l’épreuve dans le cadre de plusieurs dossiers réels et notamment dans un cas de disparition et dans une affaire de meurtre.

Dans un dossier de viols en série, le travail de l’unité de géomatique a permis de délimiter des zones probables dans lesquelles pourrait se trouver l’auteur des faits. “Dans le cadre de notre travail, nous émettons toujours plusieurs hypothèses ; l’une d’entre elles coïncidait. Dans cette affaire, nous disposions d’informations temporelles et nous connaissions les lieux des différentes agressions. Ce qui nous intéresse, c’est ce qui sort de l’ordinaire dans les données. Dans le cas présent, ce qui avait essentiellement attiré notre attention, c’est que l’un des faits présentait une localisation particulière. Les viols avaient eu lieu dans le centre de deux villes à proximité de lieux attractifs (cafés, discothèques) alors qu’un autre fait de la série s’était produit dans un village. Nous avons alors cherché à savoir pourquoi ce fait était décalé spatialement. Et c’est là que la chronologie des faits est également très importante car elle peut fournir des informations essentielles”, explique Marie Trotta. Grâce au travail de l’unité de géomatique, des zones de recherche ont pu être déterminées et plusieurs tests ADN ont été réalisés, notamment sur l’auteur de ces agressions sexuelles.

“Ce projet relatif au profilage géographique s’inscrit dans la nécessité, dans ce monde en constante évolution, de développer des collaborations avec le monde académique et cela, afin d’aider la police à mieux combattre la criminalité”, conclut Marc Simon. f

marc simon et marie trotta

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a n a ly s e c r i m i n e l l e

Le ProFiLAGe GÉoGrAPHique à LA cArte ? Le profilage géographique n’est pas LA solution en soi mais bien un outil complémentaire à intégrer dans la gestion de l’enquête. “Par ailleurs, nous dépendons de l’hypothèse de départ qui nous est donnée”, précise Marie Trotta. Plus les informations fournies seront précises, plus les chances d’aboutir à des résultats seront grandes. Mais de quels éléments faut-il disposer pour faire appel aux méthodes de profilage géographique ? “Il faut nous renseigner une positon relativement exacte des faits. Parfois, on nous communique un nom de rue sans autre précision mais si celle-ci fait deux kilomètres, les résultats peuvent changer. L’idéal est de repérer un point, une position sur une carte. Toute information spatiale est intéressante. Il est également important de connaître les contraintes temporelles, d’indiquer le moment des faits. Enfin, le mode de transport de l’agresseur est également un facteur déterminant. Les contraintes de distance ne sont pas les mêmes si l’on est à pied ou à bord d’un véhicule, par exemple. Enfin, nous demandons à recevoir des données dépersonnalisées”, explique la doctorante. “Nous pourrions très bien imaginer la création d’un formulaire avec différents champs reprenant les informations nécessaires”, suggère à son tour Marc Simon. Dans ce cadre, il serait aussi intéressant de sensibiliser les policiers de terrain en les invitant à décrire avec davantage de précisions les lieux des délits ou des crimes qu’ils seraient amenés à constater.

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c h a s u bl e e t pa r K a De c i rc u l at ion

Top visibilité Les directives du Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale imposent aux membres du personnel opérationnel qui se trouvent dans des conditions de circulation de porter une tenue de haute visibilité conforme à la classe 3 de la norme ISO 20471. Une parka et une chasuble de circulation munies du marquage police rejoignent donc l’équipement de fonction. Les premières pièces devraient se voir sur les routes début 2014. TExTE Gwenaëlle Maziers PhoTograPhiE Jos Balcaen

La norme iso 20471, c’est notamment : - un matériau textile de base orange fluo d’une surface minimale de 0,80m² pour toutes les tailles ; - des bandes rétroréfléchissantes de 50mm de largeur et d’une surface minimale de 0,20m² ; - des bandes rétroréfléchissantes qui ne peuvent pas s’interrompre sur plus de 50mm.

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transferts bicolores avec textes dans le dos, sur la poitrine et la manche pour optimaliser la visibilité du porteur. Les logos bicolores augmentent la visibilité dans différentes conditions climatiques et de clarté.

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caRactéRistiQUEs coMMUnEs

Bandes ré�léchissantes qui entourent l’entièreté du torse pour rendre le porteur visible lors de tous ses mouvements et dans toutes les conditions de clarté. fermeture autoagrippante avec une marge de 50mm pour permettre de combiner la chasuble avec différentes pièces d’équipement.

La paRKa Pièce d’équipement quatre-saisons, qui protège le porteur du vent, de la pluie et de la saleté. En cas de besoin, la parka peut être combinée au pantalon de pluie de l’équipement de base.

Bandes agrippantes prévues sur les poches poitrine pour accrocher la nominette et la plaquette de grade. Différents types de poches prévus (sur la poitrine, à l’avant, napoléon, porte-stylos, intérieure).

Pour faciliter l’usage de la radio, de petites attaches sont prévues dans le col ainsi que sur la poche de poitrine pour le clip du speaker.

La chasUBLE Pièce légère, combinable avec toutes les pièces d’équipement, facilement repliable. ouvertures latérales pour faciliter un accès rapide aux accessoires du ceinturon de police.

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v i n G t i È m e a n n i v e r s a i r e D e l’ a p p u i a é r i e n

“Les yeux de nos clients” Le vingtième anniversaire du Service d’appui aérien (DAFA) de la police fédérale a été célébré les 21 et 22 septembre. L'histoire commence en 1950, lorsque l’Etatmajor général de l’ancienne gendarmerie demande l’aide de l’armée en vue d’un appui aérien. À l’heure actuelle, DAFA est un acteur incontournable qui remplit toutes sortes de missions d’appui aérien spécialisées, tant pour la police locale que pour la police fédérale. Depuis le ciel, l’hélicoptère RAGO1 voit nettement plus de choses que ses ‘clients’ sur le terrain. Nous vous invitons à remonter le temps, jusqu’à l’époque où DAFA s’appelait encore GASU2 et s’élevait dans le ciel à bord d’un Piper. TExTE Saskia Van Puyvelde PhoTograPhiE Jos Balcaen - Lavinia Wouters - Tom Houquet - Archives

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Nom de code de l’hélicoptère. Gendarmerie Air Support Unit.

1953

1963

■ La gendarmerie et l’Armée de terre collaborent officiellement.

■ L’armée achète les premiers Alouettes II, qui sont basés à Brasschaat. La gendarmerie continue toutefois d’utiliser le Piper jusqu’en 1968.

1967 ■ A la fin de cette année, le gouvernement belge décide d’acheter 49 Alouettes II. Six d’entre eux sont destinés à la gendarmerie. La livraison des appareils a lieu en 1968 et 1969.

1968 1970 ■ 30 mai : la gendarmerie perd son premier appareil à VieuxGenappe. Un Alouette qui venait d’être livré touche un câble à haute tension. Le pilote et le passager périssent dans l’accident.

■ A partir de cette année, la gendarmerie n’utilise plus que l’Alouette, qui s’avère être l’hélicoptère idéal pour effectuer des observations aériennes.


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LA roLL’s roYce Des HÉLicoPtÈres Le Puma se prêtait à merveille à l’exécution d’un grand nombre de missions aériennes par la gendarmerie, qui l’utilisait pour survoler des agglomérations ou lors d’événements rassemblant une foule importante tels que des manifestations ou compétitions sportifs. Cet hélicoptère pouvait transporter 16 personnes ou 2,7 tonnes de matériel à une vitesse de 265 km/h. Ces caractéristiques ont fait du Puma l’instrument idéal pour la brigade Diane (les unités spéciales, c’est-à-dire l’actuelle CGSU), qui a souvent effectué des exercices spectaculaires tels que des descentes en rappel. Cet engin a également démontré son utilité dans le domaine de la circulation, a permis d’amener rapidement des gendarmes à un endroit donné et de poursuivre des bandits. Le Puma fut également utilisé dans le cadre de la lutte anti-incendie (le seau ‘Alkan’ permettait de transporter de grandes quantités d’eau), lors d’inondations ou de catastrophes, pour le transport de blessés ou de certaines VIP tels que le Roi Baudouin et la Reine Fabiola. Par heure de vol, cet hélicoptère coûtait cinq fois plus cher que l’Alouette. Il convenait dès lors de déterminer les priorités au niveau des missions. C’est à son bord que l’on alla chercher le gangster Patrick Haemers à Coxyde, lors de son retour du Brésil. Lors d’inondations dans la Vallée de l’Ourthe, le Puma transporta l’Escadron spécial d’intervention (ESI) sur le lieu de la catastrophe. Ils remarquèrent trois personnes accrochées dans l’eau à d’énormes sacs. Les trois intéressés furent repêchés et déposés au sein d’une brigade locale. A juste titre : il s’agissait de trois voleurs ayant profité de la catastrophe pour cambrioler les caravanes.

1973 ■ 3 juillet : le premier des trois hélicoptères Puma qui avaient été commandés quitte le tarmac français et atterrit le jour même à Brasschaat. Le deuxième Puma est livré en octobre de la même année et le troisième, en juillet 1974. Ces trois Pumas sont les premiers hélicoptères bimoteurs utilisés en Belgique. Ils sont baptisés G01, G02 et G03.

1974 1e août : une unité spéciale est créée à Brasschaat en vue de l’entretien des Puma. Cette unité se compose d’une trentaine de membres de l’armée et de la gendarmerie. Les conditions de travail dans le minuscule hangar de Brasschaat sont difficiles.

1986 1992 ■ 6 mars : catastrophe du Herald of Free Enterprise. L’Aviation légère et la gendarmerie sont chargées de transporter des plongeurs à bord de deux Pumas et de plusieurs Alouettes, ainsi que de transporter les naufragés à l’hôpital.

1e janvier : la gendarmerie est démilitarisée et relève désormais des Ministères de l’Intérieur et de la Justice. Par voie de conséquence, elle crée sa propre unité d’appui aérien et un déménagement a lieu de Brasschaat à Melsbroek. Cette nouvelle unité est dirigée par le major Herman Perdu.

1993 ■ Le personnel de bord se compose d’Etienne Van Dormael, un commandant aviateur retraité de la Force aérienne, et de six pilotes officiers détachés de l’armée. Un recrutement est organisé au sein de la gendarmerie et les trois premiers lauréats pouvant participer à la formation avec un Marchetti sont Frank Gheyskens, Bert Derieuw et Didier Geraerts. Du personnel civil et des gendarmes provenant d’autres unités sont également recrutés.

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v i n G t i È m e a n n i v e r s a i r e D e l ’a p p u i a é r i e n

DAFA à L’Heure ActueLLe DAFA compte 45 membres du personnel. Le commissaire Emmanuel Leleux en est le chef de service faisant fonction. Treize mécaniciens font partie du groupe de maintenance. Onze places de pilote sont prévues, mais seuls cinq pilotes sont en fonction à l’heure actuelle. “C’est pourquoi nous bénéficions, depuis 2009, de l’assistance de deux pilotes militaires”, déclare le commissaire Marc Arys. “En octobre 2013, la Défense mettra à notre dispo-

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sition deux pilotes supplémentaires. Un certain nombre de pilotes sont actuellement en formation3. Cette mise à disposition prendra fin lorsque le cadre des pilotes policiers sera complet.” La formation est particulièrement longue. “Il faut compter environ cinq ans pour être totalement opérationnel”, poursuit le commissaire. “C’est pourquoi il a été suggéré d’envoyer, au terme de leur formation de vol, ces pilotes, ainsi que ceux de la Défense,

1993

1993

1994

1996 1997

■ 16 novembre : des modules préfabriqués jaunes sont aménagés pour la gendarmerie dans un coin du hangar du 15e Wing de Melsbroek. Le major Herman Perdu y présente officiellement le Détachement d’appui aérien. Le nouveau Britten Norman, un avion livré quelques semaines plus tôt est présenté à cette occasion. Cet appareil est équipé de moyens de radiocommunication et de radionavigation exceptionnels. Il dispose en outre d’une autonomie de plus de 2 000 kilomètres. “Cet appareil répond parfaitement à la mission principale : l’observation aérienne lors d’actions policières de grande envergure”, déclare alors le major Herman Perdu.

■ 14 décembre : les trois Pumas volent en formation pour la dernière fois au-dessus de Brasschaat. Un entretien approfondi s’avère nécessaire mais le coût de ce dernier ne laisse pas d’autre choix à la gendarmerie : il est convenu avec l’entreprise française qu’un Puma sera échangé contre l’entretien d’un autre Puma. Les trois hélicoptères quittent le pays le lendemain. Malheureusement, une rafale retourne l’un des appareils sur l’aérodrome de LyonBron. Les passagers ne subissent que de blessures légères, mais le Puma ne peut plus être sauvé. La gendarmerie ne dispose dès lors plus que d’un seul Puma...

■ Trois avions monomoteurs Cessna 182 sont livrés. Ces appareils sont discrets et particulièrement économiques. À ce moment-là, la gendarmerie dispose d’une flotte diversifiée : trois Cessna, un Puma, un Britten Norman et cinq Alouettes II.

■ Début de l’année : le premier Alouette II est mis hors service. En avril de la même année, le logo de la gendarmerie est apposé sur les quatre Alouettes restants.

1e septembre : les trois premiers pilotes de la gendarmerie – Frank Gheyskens, Bert Derieuw et Didier Geraerts – réussissent leur formation. En février 1995, ils sont ‘lâchés’ sur le Cessna 182 et reçoivent leurs ailes de pilotes de gendarmerie le mois suivant.

■ 22 septembre : l’un des Cessna est en difficulté à l’aéroport de BruxellesNational lorsqu’il est pris dans le souffle d’air généré par les turbopropulseurs d’un C130 néerlandais. L’avion culbute. Seul un passager doit être transporté à l’hôpital pour recevoir des soins.

■ Livraison du premier MD 900, un appareil bimoteur du constructeur d’hélicoptères américain Mc Donnell Douglas. Le deuxième engin est livré un an plus tard.


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v i n G t i È m e a n n i v e r s a i r e D e l ’a p p u i a é r i e n

à Dax, en France, afin qu’ils suivent la formation de pilote d’hélicoptère. Cela permettrait un gain de temps, car DAFA pourrait déjà disposer des pilotes au bout de trois ans.” Outre le pilote, le TFO ( Tactical Flight Officer ou observateur aérien) prend place dans les engins. Ces inspecteurs principaux revêtus de la qualité d’officier de police judiciaire assurent la réalisation d’images vidéos, de photos... et, surtout, guident les équipes sur le terrain.

Le Service d’appui aérien peut intervenir dans différents domaines. Pour plus d’informations à ce sujet, nous vous renvoyons au site web www.airsupportunit.be

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Si vous souhaitez en savoir davantage sur la formation de pilote policier, nous vous invitons à lire l’article suivant : Un rêve d’enfant qui devient réalité dans l’Inforevue 4/2009, p. 24-26.

1998

1999

2000...

■ 2 mai : un Family Day est organisé à l’occasion du dernier vol du Puma. On décide de se défaire de cet hélicoptère en raison du coût excessif de son entretien. Les personnes présentes vantent de manière unanime les caractéristiques impressionnantes de cet hélicoptère de 7 400 kg.

■ Le premier MD 520, un appareil monomoteur de Mc Donell Douglas, s’adjoint à la flotte.

■ 21 juillet : pour la première et dernière fois dans l’histoire, cinq hélicoptères de la gendarmerie participent au défilé de la fête nationale. L’Alouette, deux MD 900 et deux MD 520 brillent de mille feux lors de ce moment historique. Cet événement est unique pour deux raisons: d’abord, c’est la première et dernière fois qu’un Alouette de la gendarmerie participe à un défilé aérien; ensuite, c’est la dernière fois que ces hélicoptères portent les couleurs de la gendarmerie. L’affaire Dutroux allait en effet déboucher sur la création de la police intégrée.

■ 13 août : lors du hold-up d’une banque à Ransart (Charleroi), l’hélicoptère de la police est la cible d’un tir de kalachnikov. Le commandant aviateur Van Dormael constate par la suite un énorme trou dans la queue de l’engin. Heureusement, le MD 900 se compose de matériau composite. La balle a traversé l’appareil sans causer de dégâts.

10 août : l’Alouette est définitivement mis hors service. En octobre 2000, un autre Alouette effectue son dernier vol. Les deux Alouettes restants sont également à la fin de leur vie opérationnelle et se voient affectés à un autre usage. ■

2013 ■ 10 octobre : la gendarmerie perd son seul Britten Norman. Lors d’une visite à Beauvechain, un Marchetti dont on effectuait l’entretien se dégage de ses cales et percute le Britten Norman en stationnement. Les deux appareils prennent feu et ce regrettable accident tire un trait sur le seul Britten Norman de la gendarmerie.

■ Le Service d’appui aérien fête son vingtième anniversaire. La flotte se compose actuellement de deux Cessna, deux MD 520 et quatre MD 900/902. Le dernier MD 902 a été mis en service en août 2011. Il s’agit du ‘Black Thunder’, qui était en fait bleu foncé... mais qui portera bientôt les couleurs de la police fédérale.

e ■ 1 janvier 2001 : la gendarmerie cesse d’exister et la police fédérale voit le jour.

■ Mi-2001 : un troisième MD 900 rejoint la flotte.

■ 10 janvier 2003 : deux policiers du Service d’appui aérien décèdent lors d’un accident avec le Cessna juste en face des bâtiments de la police fédérale à Melsbroek. Il s’agit du pilote Hedwig Devos et de l’observateur aérien Lieven Vlaeminck.

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col l a bor at ion Fruc t u eu se

Symbiose sur la plage BLANKENBERGE – Pendant l’affluence de la saison estivale, l’inspecteur Karine Rappé s’installe sous la digue de mer, plus spécifiquement au poste central du service de sauvetage. Cette cohabitation temporaire symbolise la bonne collaboration entre la zone de police de Blankenberge/Zuienkerke et le service de sauvetage de cette populaire station balnéaire. Objectif : offrir rapidement une réponse adéquate aux incidents de toute nature survenant sur la plage. TExTE Stefan Debroux PhoTograPhiE Lavinia Wouters

pRofEssion: saUvEtEUR sUR La pLagE De début mai à fin septembre, le service de sauvetage de la ville de Blankenberge compte sept sauveteurs professionnels. Ils sont prêts à intervenir 7 jours sur 7, du matin au soir. En haute saison (juillet et août), une trentaine d’étudiants jobistes viennent grossir leurs rangs.

Un sauveteur occupe-t-il tout son temps à sortir des gens de l’eau ? Tom Cocle, sauveteur en chef, nous répond : “Nous consacrons environ 60 pour cent de notre temps au travail de sauvetage qui consiste en la surveillance préventive en mer ou depuis la plage – rappeler les gens qui s’aventurent au-delà des bouées pour qu’ils reviennent vers la plage – et en interventions. Cette année (jusqu’au 28 août, NDLR), nous avons sauvé 26 personnes d’une noyade fatale. Au printemps, nous sommes parvenus à déjouer trois tentatives de suicide. Le ‘sauvetage’ consiste également à agir lors d’incidents moins dramatiques, notamment dispenser les premiers soins d’urgence. Nous comptons ainsi à notre actif près de 880 interventions de soins, principalement des coupures aux pieds, des piqûres d’insectes et de méduses. Les 40 pour cent qui restent, nous les consacrons à la gestion de la plage. Nous jouons un rôle dans presque tout ce qui se passe sur la plage ou en mer, à savoir la gestion des concessions des cabines de plage, l’organisation de petites ou grandes festivités, des activités spor-

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tives, etc. Lors du Beachland (voir page 6) par exemple, nous assurons la sécurité dans l’eau en collaboration avec la police de la navigation. Outre notre expertise en tant que sauveteurs, nos moyens logistiques (pick-up et RIB) offrent souvent une plus-value non négligeable.”

pLagE = viLLE

Les jours d’extrême affluence, quand la plage est noire de monde, les sauveteurs sont confrontés aux moins beaux côtés de la société. Tom Cocle : “30 000 vacanciers, c’est l’équivalent de la population d’une ville, avec les problèmes qui lui sont propres… Bagarres, consommation d’alcool et de drogue, chiens errants, faits de moeurs, etc. En tant que sauveteurs, nous ne sommes pas compétents dans ces matières, mais comme nous sommes présents sur la plage, les gens s’adressent à nous pour signaler des faits. Sauf s’il s’agit d’une broutille, nous contactons la police, plus précisément, l’inspecteur Karine Rappé. Dans ces cas-là, nous récoltons les fruits de notre étroite collaboration avec la police de la plage. Elle arrive directement sur les lieux sans que l’on doive attendre ou se perdre en explications laborieuses !” Quand la plage est bondée, le vol de portefeuilles et d’iPhones, par exemple, est une véritable calamité. Les victimes abordent en général un sauveteur. Tom Cocle : “Nous nous rendons alors ensemble à notre poste


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principal pour y visionner les images vidéo – nous disposons d’une seule caméra qui nous permet de surveiller la plage depuis notre poste et dont les images sont conservées 24 heures – et ensuite, nous donnons une description de l’auteur à Karine.”

L’inspecteur Karine Rappé prévient à son tour les patrouilles. “Sachant que ces vols sont souvent le fait de groupes organisés qui commettent leurs méfaits puis retournent dans leur pays, on arrive parfois à cueillir un auteur en partance grâce à une description”, explique-t-elle.

La poLicE dE La pLagE, LE pLUs BEaU joB d’été ? La police de la plage se résume en fait à l’inspecteur Karine Rappé. “Je dois décevoir ceux qui pensent qu’être policier sur la plage revient à bronzer dans un transat ou à flâner sur la digue”, déclare l’inspecteur en riant. “Pendant les semaines de l’été les plus denses, j’échange ma place habituelle au bureau principal contre un poste de police improvisé auprès du service de sauvetage. Cela change un peu le quotidien, mais ne rend certainement pas les journées plus calmes ! Quand un sauveteur a besoin d’une assistance de la police, je me rends sur place. J’évalue la situation, j’interviens et si nécessaire, je coordonne une intervention. Ou si les sauveteurs ont besoin d’un périmètre, par exemple pour réanimer quelqu’un, j’y veille. La collaboration fonctionne on ne peut mieux !”

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col l a b or at ion F r u c t u e u s e

Le bracelet de Maya l’abeille est une initiative de Studio 100 en collaboration avec notamment Child Focus. Le but est que les parents écrivent leur numéro de GSM et le nom de leur enfant sur le bracelet. Cela simplifie quelque peu les retrouvailles. C’est Maya qui attire les enfants. Elle doit faire en sorte que les enfants veuillent porter le gadget de leur propre gré. Les bracelets sont disponibles auprès des services de sauvetage, mais également dans les offices du tourisme, les parcs d’attraction de Studio 100, etc.

Les deux services collaborent depuis déjà huit ans, à la satisfaction de tous. “L’entente avec les sauveteurs est excellente”, estime Karine Rappé. “Toutefois, cette bonne ambiance offre un contraste criant avec l’attitude négative de certains baigneurs. Au fil des années, j’ai l’impression que les touristes d’un jour se montrent davantage agressifs et moins tolérants. Ils s’emportent pour un oui ou pour un non ! Peut-être qu’ils arrivent à la côte l’esprit échauffé parce qu’ils ont été coincés trop longtemps dans les embouteillages ou ont dû voyager dans un train bondé…”

Maya L’aBEiLLE À La REscoUssE

Le phénomène des enfants qui se perdent sur la plage se répète année après année. À Blankenberge, on en compte environ 550 par saison. “Avec un pic de 40 à 60 enfants les jours de plus grande affluence”, raconte Tom Cocle. “Parfois, on en a dix à la fois au poste ! Il s’agit alors de réunir parents et enfants. En attendant, nous nous occupons des enfants car ils ont soif, faim…”

Tom Cocle et Karine Rappé approuvent unanimement la suppression des panneaux d’orientation. “Pendant 21 ans, ils étaient le moyen par excellence pour éviter que des enfants ne s’égarent ou pour les ramener à leurs parents. Mais en pratique, ils ne s’avéraient pas très utiles. Un enfant en pleurs n’arrive pas à s’orienter sur la plage et il est encore moins capable de décrire un panneau… Aujourd’hui, une alternative existe, à savoir les bracelets

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de Maya l’abeille. Ces bracelets sont beaucoup plus efficaces pour ramener au plus vite les enfants perdus auprès de leur famille. La rapidité est un facteur critique, surtout quand ce sont les parents qui signalent la disparition de leur enfant. Si nous ne retrouvons pas directement l’enfant sur la plage, nous devons prendre en compte qu’il a pu être entraîné par le ressac. En principe, la procédure ‘naufragé’ est lancée après un demi-heure. Ensuite, nous mettons en œuvre les grands moyens, par exemple le Sea King et faisons appel aux sauveteurs, à la police de la navigation, au service de sauvetage en mer, à la garde côtière, à la police, dont la Cellule personnes disparues, aux pompiers, etc.” La procédure ‘naufragé’ est un scénario bien huilé, mais au fond, elle demeure une sorte de worst case scenario. Lors d’une disparition, il s’agit tout d’abord d’utiliser tous les canaux de communication. “Qu’il s’agisse de nos beachhouses offrant une vue à 360° ou des médias sociaux. Et les deux simultanément ! La zone de police de Blankenberge est présente sur Twitter et Facebook. Dès que la connexion sans fil est établie, nous pouvons afficher des avis ou des photos des personnes disparues sur un écran. Cela constitue un canal de communication complémentaire ingénieux pour les personnes présentes sur la plage”, conclut le sauveteur en chef. f twitter pZ: @PZBlankenberge facebook: LokalePolitieBlankenbergeZuienkerke


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OUT OF OFFICE Dans la rubrique Out of Office, nous quittons la sphère professionnelle pour vous présenter la passion, le hobby ou une activité originale d’un membre du personnel.

DE HUY A LA NORMANDIE : PARI TENU ! Parcourir, en moins d’une semaine, 850 kilomètres à vélo pour rejoindre la Normandie, voilà le défi que se sont lancé deux collaborateurs de la police judiciaire fédérale (PJF) de Huy. Photos à l’appui, ces deux sportifs partagent leur récit … TExTE Gwendoline Hendrick PhoTograPhiE Vittore Da Pra & Pascal Libert

Vittore Da Pra et Pascal Libert à Hirson

HUY – Pascal Libert et Vittore Da Pra travaillent tous deux à la police judiciaire fédérale (PJF) de Huy. Le premier est inspecteur principal au bureau des ‘Affaires spéciales’ et le second est inspecteur au sein du Regional computer crime unit (RCCU). Ensemble, ils ont parcouru plus de 850 kilomètres dans le but de rejoindre la Normandie à vélo. “Il y a environ un an, en discutant avec un collègue, l’idée d’une telle aventure a été lancée. Nous avons alors opté pour la Normandie, une région riche en histoire que nous pouvions atteindre en une semaine, escales comprises”, explique Pascal Libert. Après plusieurs mois d’entraînement, les deux sportifs ont pris le départ le 1er juillet dernier, accompagnés d’un troisième collègue, à moto. Ils ont ainsi fait étape à Hirson, Noyon, Evreux et Caen, chef-lieu de la région Basse Normandie. A partir de la ‘ville aux cents clochers’, ils ont ensuite effectué une boucle en passant par Arromanches-lesBains, Colleville-sur-Mer (et son cimetière militaire américain), Saint-Laurent-sur-Mer, bordant la plage d’Omaha, la pointe du Hoc et enfin Bayeux. La troisième étape fut, sans aucun doute, la plus éprouvante : “c’était la plus longue, nous avons parcouru ce jour-là près de 200 kilomètres (avec beaucoup de côtes) sous la pluie et avec le vent de face”, se souvient Vittore Da Pra. Pour le retour, les deux hommes avaient loué une camionnette jusque Givet. De là, ils ont à nouveau

enfourché leur vélo pour la dernière étape, celle les menant à l’arrivée avec un sentiment de fierté ! “C’est un défi personnel que nous sommes fiers d’avoir relevé”, racontent les deux policiers.

faiRE dEs éMULEs

Evidemment, un tel challenge a nécessité un important travail de préparation. Avant le départ et depuis le début de l’année, les compteurs des vélos de Vittore et Pascal affichaient respectivement 4000 et 2000 kilomètres. Au-delà de l’entraînement physique, les deux sportifs ont également dû organiser leur ‘voyage’ au préalable : il fallait prévoir et adapter les itinéraires en fonction des différentes étapes mais aussi penser à l’hébergement. A ce propos, les policiers ont pu compter sur l’accueil chaleureux de ‘collègues’ français. Lors de chaque escale, ils ont en effet logé dans une caserne de la gendarmerie française. Au travers de leur expérience, les deux enquêteurs aimeraient également susciter un engouement et promouvoir ainsi la pratique du sport, notamment durant les pauses de midi lorsque la hiérarchie le permet. Même si rien n’est encore décidé, le Tour de Corse pourrait bien figurer sur la liste de leurs prochaines aventures, “avec des étapes plus courtes cette fois”, précise Pascal Libert. Mens sana in corpore sano pourrait être le leitmotiv de ces deux sportifs qui, à 44 (Pascal) et 54 ans (Vittore) n’ont certainement pas à rougir de leur condition physique !

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P r é v e n t i o n à l a z o n e d e p o l i c e O r n e -T h y l e

Les cambrioleurs ne prennent pas de vacances …

Quoi de plus attractif, pour des cambrioleurs, qu’une maison inoccupée ? Afin de partir en vacances l’esprit plus tranquille, de plus en plus de citoyens font appel à la police locale pour surveiller leur habitation durant leur absence. La zone de police Orne-Thyle propose, elle aussi, ce service à la population. Reportage. TeXTE Gwendoline Hendrick Photographie Lavinia Wouters

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MONT-SAINT-GUIBERT – Depuis le début de l’année, la zone de police OrneThyle (Chastre / Court-Saint-Etienne / Mont-Saint-Guibert / Villers-La-Ville / Walhain) a enregistré 241 demandes de surveillance d’habitation. La grande majorité de ces missions concerne la période des vacances, c’est-à-dire les mois de juin à septembre. Fin août, la zone comptabilisait 167 demandes pour la période en cours. Le principe


Check-list - Ne tentez pas le diable : pas d’objets de valeur visibles de l’extérieur, si vous devez garder des biens de valeur chez vous, dispersez-les en différents endroits sécurisés. - Réduisez le plus possible le butin qui pourrait être emporté : pas d’argent liquide, placez vos bijoux en lieu sûr. - Pensez à marquer et à enregistrer vos biens de valeurs. - Faites appel à un conseiller en techno-prévention auprès de votre zone de police. - Ne laissez pas ‘trainer’ vos clefs. - Avisez la police en cas d’agissements suspects dans le voisinage. - Vérifiez que vos biens sont correctement assurés contre le vol. Plus d’information sur www.besafe.be

ciers regroupent alors leurs visites par secteur car il n’est évidemment pas possible de couvrir les cinq communes de la zone en une seule journée.

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est simple : sur demande, une équipe de police se rend à domicile en l'absence des propriétaires. Sur place, les policiers vérifient les différents points d’accès (portes, fenêtres) et voient s’il n’y a pas de ‘mouvements’ suspects. Afin de bénéficier de ce service, les citoyens doivent simplement remplir un formulaire de ‘demande de surveillance de maison inoccupée’, disponible sur le site internet de la police locale ou auprès des différents commissariats que compte la zone de police. “Il suffit d’indiquer le lieu qui doit être surveillé et la période d’absence. Nous demandons également de mentionner le nom d’une personne de confiance que l’on puisse éventuellement contacter. Il est également utile de préciser si la maison est équipée d’une alarme, s’il y a des animaux dans la propriété ou encore s’il est prévu que les habitants laissent un véhicule sur place”, explique l’inspecteur principal Fabrice Tillieux, responsable de ces missions au sein de la zone. “Il est par ailleurs souhaitable de signaler toute particularité liée à la maison comme, par exemple, la présence d’un cabinet pour les professions libérales”, ajoute-t-il. Un retour effectué plus tôt que prévu sera aussi déclaré à la police, évitant ainsi tout risque de confusion. Une fois le formulaire complété et remis à la police, un encodage des informations est réalisé au niveau de l’ISLP (Integrated system for local police). Un document est également remis aux équipes d’intervention qui effectuent la surveillance des maisons. Les poli-

Quelques précautions utiles

Dans le cadre de leurs missions de surveillance, les policiers rencontrent quelquefois certaines petites difficultés. “Parfois, les gens demandent que l’on passe chez eux mais on ne sait pas accéder à leur habitation”, souligne l’inspecteur Cédric Dardenne. Par ailleurs, les numéros des maisons sont souvent absents. Certains vacanciers font également preuve de négligence : “en laissant un papier sur la porte indiquant de s’adresser au voisin en cas de livraison, par exemple”, précise l’inspectrice Delphine Anciaux. Or, quelques précautions simples peuvent permettre d’éviter bien des ennuis. Il s’agit évidemment de fermer correctement les portes et fenêtres (sans oublier les velux) mais aussi “de ne pas laisser d’échelle à proximité de la maison, de demander à quelqu’un de venir relever la boîte aux lettres”, conseille-t-elle. “Lorsque les gens partent en vacances, ils ont souvent tendance à fermer toutes les tentures, là aussi il est recommandé de demander, à un voisin par exemple, de venir les ouvrir de temps en temps”, précise l’inspecteur Dardenne. Bref, l’absence des occupants ne doit sûrement pas sauter aux yeux des potentiels cambrioleurs. Par ailleurs, de nombreux autres moyens de techno-prévention peuvent être mis en œuvre afin de limiter les risques : placement d’une alarme, installation de protections mécaniques … Un détail important mérite encore d’être souligné car les policiers chargés de la surveillance des maisons inoccupées effectuent leur ‘ronde’ à bord d’une voiture banalisée. Même si le leitmotiv de la police est ‘plus de bleu en rue’, l’utilisation d’un tel véhicule se justifie par une volonté d’observer une certaine discrétion quant à l’absence des propriétaires. Enfin, peu après leur retour de vacances, les utilisateurs de ce service reçoivent un courrier récapitulatif les informant des moments des différentes visites réalisées chez eux … par les soins de la police. f

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P r é v e n t i o n à l aFxa zxc ox enxe txod xef xax pcx oel i c e O r n e - T h y l e

Investir dans le système ANPR en vaut-il la peine ? La technologie de reconnaissance automatique des plaques d’immatriculation (ANPR ou Automatic NumberPlate Recognition) est l’une des dernières armes utilisées en vue d’améliorer la sécurité (routière) et de lutter contre la criminalité. Mais cet investissement en vaut-il la peine ? Deux chefs de corps de la région frontalière de Flandre occidentale et du Hainaut nous éclairent sur cette question. Ceux-ci, à l’instar de huit autres zones de police de la région, mettent à profit l’ANPR en l’associant à l’application InfoTARGET. Cet instrument transforme les caméras ANPR mobiles (et fixes) en appareils intelligents auxquels rien n’échappe. photographie Jos Balcaen & Lavinia Wouters

“Nous avons intégré InfoTARGET dans Zoom1, l’application web pour tablettes grâce à laquelle nos inspecteurs peuvent consulter des informations policières à jour, partout et à tout moment. InfoTARGET est un outil simple permettant d’échanger, de lier et de visualiser sur Google Maps des données ANPR et les informations qui y sont associées. Pouvoir partager ces informations rapidement, voire en temps réel, avec les neuf zones de police voisines qui utilisent InfoTARGET, est un atout. Imaginons qu’une patrouille de Comines contrôle, la nuit, un véhicule suspect immatriculé en France et l’enregistre à l’aide d’InfoTARGET. Si les nuits suivantes, ce véhicule est également repéré, grâce au système APNR, dans des quartiers résidentiels de Harelbeke et de Courtrai, on peut faire le lien et réagir rapidement ! Par rapport à l’échange d’informations basé sur les RIR et la BNG, qui nécessite plus de temps et davantage d’étapes intermédiaires, ce dispositif-ci constitue donc une plus-value dans la lutte contre la criminalité frontalière. Conformément à la MFO-3, les PV et les RIR continuent à être établis et tout ce qui est encodé dans InfoTARGET est également enregistré en BNG. Ce faisant, nous nous conformons parfaitement aux règles édictées par le parquet général, l’organe de contrôle de la gestion de l’information policière et la Commission de protection de la vie privée. Les aspects légaux de l’utilisation de caméras ANPR mobiles sont un point critique dont nous devons

tenir compte. Cette matière est régie en partie par la ‘loi caméras’ de 2006. Malgré les avis de la Commission de protection de la vie privée, nous sommes toujours ici dans une zone grise qui exige d’urgence des modifications législatives. Une précision réglementaire doit être menée à ce sujet pour valider les procédures provenant du terrain.

Certains expriment, à juste titre, des réticences à l’égard d’outils en ligne tels qu’InfoTARGET et Zoom, qui ne tournent pas sur le réseau sécurisé de la police, car ils craignent pour la sécurité (c’est-à-dire la confidentialité) des informations. ‘Il y aurait un risque de voir des personnes malhonnêtes exploiter des fuites ?’ J’entends ces avis et je compare toujours cette situation à un compte en ligne : nous utilisons des fichiers cryptés, tout comme les banques qui mettent l’argent de leurs clients en ligne et en toute sécurité ... Enfin, la condition sine qua non pour optimaliser le rendement de l’ANPR et d’outils en ligne tels qu’InfoTARGET est d’impliquer et de responsabiliser son propre personnel, les gens sur le terrain. Ceux-ci veulent quelque chose de pratique, qui donne des résultats rapidement et de manière visible. C’est à cette condition que le système suscitera leur enthousiasme et ne sera pas perçu comme une nouvelle contrainte.” f Plus d’informations sur l’application Zoom dans l’Inforevue 02-2013, page 52.

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Sébastien Dauchy

commissaire divisionnaire - Chef de corps de la zone de police Comines/Warneton 20 26


Dans la rubrique Face to face, deux membres de la police intégrée expriment leur opinion personnelle sur une thématique donnée. Ces avis peuvent être concordants, divergents, complémentaires ou encore nuancés…

“L’utilisation combinée de l’ANPR mobile et de l’application InfoTARGET est particulièrement intéressante dans le sens où elle permet de diriger et de suivre le travail policier (administratif et judiciaire) sur la route, et ce de façon ciblée et, si nécessaire, en temps réel. Nous nous focalisons notamment sur la criminalité frontalière, mais l’outil est parfaitement modulable et peut être utilisé afin, par exemple, de retirer de la circulation des conducteurs en défaut d’assurance ou qui n’ont pas payé leur amende dans le cadre d’une perception immédiate, ou encore des individus suspectés d’un délit de fuite. Nous paramétrons InfoTARGET à l’aide de listes de numéros de plaque, en fonction de la mission du policier qui doit prendre la route.

Contrairement à la majorité des caméras ANPR (fixes), qui enregistrent d’interminables listes de numéros de plaque afin de produire des statistiques et des graphiques, et dont le retour sur investissement est proche de zéro, notre système vise l’efficacité. En cas de résultat positif (appelé ‘hit’), nos équipes peuvent intercepter le véhicule directement ou informer, via InfoTARGET, tout collègue – à l’intérieur comme à l’extérieur de notre zone –connecté au système par le biais de son ordinateur ou de sa tablette. Cette rapidité et cette interactivité constituent des atouts indéniables. Pour multiplier des informations, il faut les partager. À notre époque, les technologies de communication numériques sans fil (3G,

i n f o r e v u e 0 31 2 0 1 32

Prévention à l a xFxa zxc ox enxe txod xef xax pcx oex lice Orne-Thyle

wifi, etc.) constituent un excellent moyen d’atteindre cet objectif. Ce n’est un secret pour personne : j’ai fait de l’intégration des ICT dans notre culture – je parle des ICT au service du travail policier – mon cheval de bataille. Par analogie avec InfoCOP, InfoDOC et InfoPOP, on peut affirmer qu’InfoTARGET est un nouvel épisode de l’histoire de la fonction de police guidée par l’information paperless. Et c’est une réussite!

À présent, le défi consiste à étendre l’utilisation d’un outil tel que InfoTARGET à d’autres zones de police et à la police fédérale (CIC, CIA, PJF). Celle-ci possède en effet, grâce aux ‘images’, une mine d’informations concernant les phénomènes criminels. À défaut, l’ANPR restera sousutilisé. La criminalité et la sécurité routière ne s’arrêtent pas aux frontières des zones de police ou des communes, ni à celles des régions. Il est tout à fait possible d’étendre le système : la collaboration dans notre région en est la preuve. Il vaut donc certainement la peine d’investir dans l’ANPR et une application telle qu’InfoTARGET. L’étape suivante consistera à développer une norme1 en vue d’une utilisation commune.” f Pour en apprendre davantage sur l’instauration d’une norme pour les caméras ANPR fixes, lire l’article à ce sujet paru dans la rubrique ‘Innovation’ du numéro 1 (juillet-août) de Lead@Pol, disponible sur www.polsupport.be.

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Rino Defoor

commissaire divisionnaire - Chef de corps de la zone de police Gavers (Harelbeke/Deerlijk) 21 27


Coopér at ion i n t er nat iona le

‘Trial’ is not ‘process’ En anglais, le mot ‘procès’ se traduit par ‘trial’, et non par ‘process’. C’est l’une des méprises parfois relevées dans des messages internationaux traduits par des personnes dont ce n’est pas la mission. D’où l’intérêt de faire appel à des traducteurs professionnels, en l’occurrence, ceux de la section Traduction du Service traitement de l’information (CGOT) de la Direction de l’information policière opérationnelle. Petite visite dans un service qui compte en ses rangs des ‘moutons à cinq pattes’. Follow us, sígannos… TeXTE Benoît Dupuis Photographie Jos Balcaen

Laurence Legrand

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bruxelles – Quotidiennement, pas moins de 650 avis présentant un caractère international arrivent à CGOT1. Toute information impliquant le franchissement d’une frontière passe par ce point de contact. L’un des obstacles potentiels à la bonne réception d’une information par un service de police est, bien évidemment, la langue utilisée. Les enquêteurs, qu’ils soient d’une police judiciaire fédérale ou d’une zone de police, ne sont pas forcément polyglottes. C’est là que peut intervenir un précieux service d’appui, CGOT/T, la section Traduction de CGOT. Elle compte en

son sein pas moins de neuf traducteurs, disponibles en priorité pour les messages à caractère opérationnel, c’est-à-dire liés à un dossier de police administrative ou judiciaire, envoyés principalement via Schengen, Interpol ou Europol, par les services de police belges et étrangers. “Nos langues de travail sont au nombre de cinq, les trois langues nationales auxquelles viennent s’ajouter l’anglais et l’espagnol”, explique Laurence Legrand, qui dirige la section. “Nous couvrons une quinzaine de combinaisons, ce qui n’est pas rien. Les plus sollicitées sont celles qui comprennent l’anglais,


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Environnement textuel Traduire des textes à caractère judiciaire ou policier s’avère parfois être un exercice de haut vol. “Aucun d’entre nous ne peut prétendre être un expert en balistique, en carrousels TVA ou en moteurs à combustion interne”, déclare Ludovic De Groef, traducteur. “Autre réalité de notre travail : le manque d’équivalences d’un système juridique à l’autre. Les traductions, dans ce domaine, peuvent s’assimiler à de véritables casse-tête. Un simple exemple : nous avons récemment été amenés à traduire un message d’Interpol Canberra dans un dossier de blanchiment d’argent. A cette occasion, nous avons constaté que les rapports entre le pouvoir juridictionnel et les services de police, en Belgique et en Australie, étaient aux antipodes - c’est le cas de le dire - l’un de l’autre, mais aussi que l’organisation de la police australienne ne ressemblait que de très loin à celle de la police belge. Ce texte, d’environ une page, a mobilisé trois traducteurs pendant un certain temps !”

la langue véhiculaire de nos principaux canaux de communication. Nous travaillons pour la plupart dans deux langues étrangères, mais nous comptons au sein de la section des ‘moutons à cinq pattes’, qui couvrent un nombre de langues plus important. Sauf cas de force majeure, seuls les francophones traduisent vers le français et les néerlandophones vers le néerlandais. C’est un luxe que nous n’avons pas pour les autres langues puisque nous traduisons chaque jour vers l’anglais et, dans une moindre mesure, vers l’espagnol et l’allemand, à partir ou non de notre langue maternelle.”

La section a quelque 15 500 traductions par an à son actif 2. Les services de police belges reçoivent ainsi les messages dans leur langue. Ceux à destination de l’étranger sont transmis dans la ou l’une des langues communément admise(s) par les différents partenaires concernés. L’échange international d’informations se fait selon les priorités établies en termes de canaux3, dans les délais impartis. Les demandes opérationnelles émanant des autres sections de CGOT sont introduites selon trois degrés d’urgence : le Flash, l’Urgent et

la Routine, à traiter respectivement dans l’heure, dans les 24 heures et au plus vite après les deux premiers. “Pour les demandes opérationnelles émises par d’autres services, les délais sont notamment fixés en fonction de la charge de travail prioritaire, des effectifs disponibles et de la longueur des documents”, précise Laurence Legrand.

Les traducteurs de CGOT/T sont souvent amenés à travailler dans l’urgence, dans des domaines parfois très pointus et, régulièrement, vers des langues étrangères. Pas toujours facile, dans ces conditions, de concilier rigueur et rapidité ! Et Laurence Legrand de conclure : “Ce sont des petits défis que nous relevons au quotidien. C’est là tout l’attrait de notre profession. Et de savoir que notre travail, dans la chaîne du traitement de l’information opérationnelle, peut s’avérer précieux pour le policier sur le terrain, c’est extrêmement gratifiant !” f Lire aussi l’article Echange international d’informations policières. Oser prendre des décisions cruciales, dans l’Inforevue 4/2012, pp. 37-39. 2 Moyenne calculée sur la base des cinq dernières années. 3 Lire aussi Coopération policière internationale. Des changements radicaux en perspective, dans l’Inforevue 2/2013, pp. 18-21. 1

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S a f e Pa r t y Z on e

Des fêtards bien identifiés Afin d’empêcher des fauteurs de trouble de venir semer la pagaille lors de fêtes organisées par des associations de jeunesse, la ville de Courtrai a décidé d’appliquer le concept de Safe Party Zone. La clef de voûte de ce concept réside dans le fait que les fêtards qui viennent sans leur carte d’identité peuvent se voir refuser l’accès aux fêtes portant ce label. De concert avec les associations de jeunesse, le team Jeunesse de la ville de Courtrai et la zone de police Vlas ont mis sur pied un contrôle d’accès simple mais ingénieux. Texte Stefan Debroux Photographie Lavinia Wouters

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COURTRAI – Le commissaire Filip Devriendt, le directeur des opérations de la zone de police Vlas (Courtrai/ Kuurne/lendelede), partenaire dans le cadre du concept Safe Party Zone, déclare : “Les fêtes organisées par les associations de jeunesse de Courtrai attirent beaucoup de monde : de plusieurs centaines à plus de 3 500 jeunes. La foule combinée à la boisson, à la musique, à une ambiance détendue ... débouche parfois sur des bagarres. C’est presque inévitable. Au cours des dernières années, nous avons toutefois constaté des faits de violence ‘sérieuse’, qui finissaient par prendre des proportions inquiétantes. Dans un premier temps, nous entendions lutter contre ce phénomène en obligeant les organisateurs de fêtes à prévoir un service de sécurité, bien entendu conformément à la loi sur les sociétés privées de gardiennage. Nous pensions que cela allait faciliter la coopération. Cela offrait également la possibilité de séparer le bon grain de l’ivraie, car il y a parfois de faux portiers dans le milieu des soirées de jeunes. Cette mesure s’est toutefois révélée inefficace. Nous butions en effet contre un problème légal concernant le partage d’informations. En

tant que policiers, nous savions qui avait des choses à se reprocher, mais nous ne pouvions pas communiquer d’informations sur les fauteurs de troubles aux services de sécurité afin qu’ils puissent mener un filtrage ‘préventif’. En d’autres termes, rien n’empêchait ceux qui voulaient en découdre d’acheter un ticket d’entrée et de semer la pagaille. Nous avons donc décidé de changer de cap.”

Accès interdit !

Cette nouvelle orientation a débuté par une adaptation du règlement général de police, qui prévoit désormais une interdiction d’accès (pour une durée d’un an au maximum) aux fêtes organisées à Courtrai. Il s’agit d’une mesure administrative similaire à l’interdiction de stade que les autorités fédérales peuvent prononcer à l’encontre de ‘supporters’ qui dépassent les bornes et enfreignent la loi football. En l’occurrence, il appartient au bourgmestre de décider qui peut accéder aux salles des fêtes. Interdire l’accès à une fête est une chose, mais s’assurer qu’un fauteur de troubles faisant l’objet d’une telle interdiction ne parvienne pas à s’y

faufiler est une autre paire de manches. “C’est pourquoi nous avons conçu le concept de la Safe Party Zone, avec lequel nous allions jouer la carte d’un Courtrai nouveau et moderne. Sortir et rentrer chez soi en toute sécurité en fait partie”, déclare, Merijn D'hondt, le responsable des fêtes de la ville de Courtrai. “Au fond, le concept de la Safe Party Zone consiste en un contrôle d’identité de toute personne souhaitant accéder à la salle des fêtes. Deux choses sont nécessaires pour cela : d’une part, les jeunes souhaitant prendre part à la fête doivent pouvoir présenter un document d’identité et, d’autre part, l’association de jeunesse organisant la fête dispose d’un scanner (en principe, un lecteur de carte) que nous mettons à sa disposition et qui est associé à la liste des interdictions d’accès1. Les jeunes doivent insérer leur carte d’identité dans le scanner et une lumière rouge ou verte s’allume selon qu’ils font ou non l’objet d’une interdiction d’accès. En cas de lumière rouge, on invite aimablement l’intéressé à quitter les lieux. S’il oppose un refus ou commence à faire du chahut, la police intervient et l’intéressé peut se voir infliger une sanction administrative communale (SAC) sous la forme d’une amende de 250 euros.”


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Le commissaire Filip Devriendt et Merijn D'hondt

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S a f e Pa r t y Z o n e

Safe Party Zone veut être un label de qualité offrant une garantie de sécurité Pas de fête sans ‘buddy’ Le concept de la Safe Party Zone ne s’applique qu’aux fêtes organisées par les associations de jeunesse et non aux événements commerciaux. La Ville a conclu un accord avec les gestionnaires des salles des fêtes. Dès qu’une association de jeunesse y organise quelque chose, la Safe Party Zone est d’application. Cette dernière ne se limite pas au contrôle d’identité à l’entrée, que du contraire.

L’idée était la suivante : comment assurer une meilleure organisation, comment réduire le risque de troubles ? Le but est que la Safe Party Zone soit un label de qualité offrant une garantie de sécurité, pour autant que l’on puisse chiffrer la sécurité. Merijn D’hondt explique le concept : “Pour pouvoir utiliser le label, l’association de jeunesse doit satisfaire à certaines conditions. Grosso modo, il y en a trois. D’abord, les membres de l’association doivent suivre une formation relative à certains aspects liés à la sécurité dans le cadre d’événements. Pensons, par exemple, aux premiers secours et à la manière d’agir avec les consommateurs de drogue et les personnes se soulageant la vessie n’importe où. Les jeunes réussissant cette formation se voient décerner le titre de ‘veiligheidsbuddy’ (pote de la sécurité) ou ‘fuifbuddy’ (pote de la fête). En deux ans, la ville de Courtrai a délivré 80 attestations. Pour une association de jeunesse, il est indispensable de compter un ‘buddy’ dans ses rangs car sans ‘buddy’, pas de Safe Party Zone. Ensuite, il faut suivre un scénario pour ce qui est de la sécurité incendie, du contrôle de la foule, du règlement d’ordre intérieur ...”

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Safe Party Zone … un label de qualité reconnaissable … un contrôle d’identité à l’entrée … la sécurité règne dans la salle des fêtes … moins de fauteurs de troubles et plus de plaisir … moins d’interventions policières … les parents peuvent dormir sur leurs deux oreilles

Zone. Le logo doit être visible sur les affiches, les prospectus, la page Facebook ..., de sorte que chacun sache qu’il ne pourra pas prendre part à la fête sans carte d’identité ou avec une interdiction de fête. Et celui qui fait du grabuge ou ne respecte pas le règlement d’ordre intérieur sait qu’il peut se voir infliger une interdiction de fête.”

Pas de vandalisme, juste du plaisir

En 2012, les associations de jeunesse de Courtrai ont organisé 88 fêtes avec le label Safe Party Zone. En 2013, 55 fêtes ont déjà été organisées. Merijn souligne que le système a été mis au point après concertation avec les associations de jeunesse. “Elles en avaient aussi plus qu’assez que la violence atteigne parfois des proportions démesurées. Les associations de jeunesse ne rechignent absolument pas à participer à ce projet. En fait, elles y ont tout intérêt. Quand une fête est synonyme de bagarre, elle n’attire pas la foule. Moins de problèmes, plus de monde, plus de recettes ... Pour une ASBL, ça compte !” f

Selon Filip Devriendt, les effets de la Safe Party Zone sont tangibles. “Le nombre d’interventions de la police lors de fêtes a diminué et nous n’effectuons plus de patrouilles statiques à l’entrée. Les ‘fuifbuddies’ ont repris ce rôle. L’effet préventif et dissuasif de la Pour de plus amples informations, nous Safe Party Zone est la principale raison vous proposons de visiter le site suipour laquelle le système fonctionne. vant : www.kortrijk.be/safepartyzone L’obligation de présenter un document 1 La liste des interdictions d’accès relève de la d’identité tient à distance les fauteurs responsabilité du bourgmestre et est mise à jour par Merijn D’hondt, le responsable des fêtes de la ville de troubles. Les gaillards frappés d’une de Courtrai. Il met le matériel (contenant la liste des interdiction de fête se rendent compte interdictions intégrée dans un fichier verrouillé) à la disposition de l’association de jeunesse en vue du qu’ils ne peuvent plus se fondre dans contrôle d’accès. À l’entrée, les données personl’anonymat. En résumé, le noyau dur nelles ne sont pas enregistrées. Le système examine uniquement s’il y a une correspondance (‘match’) des fauteurs de troubles, soit une trenentre l’identité de la personne et les données de la taine de personnes, ayant une interdicliste. Cette procédure a été approuvée par la Commission de protection de la vie privée. Finalement, tion de fête à leur actif ont été privés de seules deux personnes connaissent les interdictions leur terrain de jeu. Malheureusement, “Enfin, l’association de jeunesse doit d’accès : le bourgmestre et le responsable des fêtes. faire savoir clairement qu’elle organise l’effet pervers est que l’horeca en subit de temps en temps les conséquences.” une fête portant le label Safe Party


Dans cette rubrique, le Service juridique de la police fédérale (DGS/ DSJ) débat de questions ou de procédures juridiques traitant de pratiques policières courantes. Il est cette fois question de l’arrêt de la Cour d’appel de Bruxelles du 11 janvier 2012, concernant la constitution de partie civile par une zone de police en raison du dommage moral subi par celle-ci.

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CASUS

CONSTITUTION DE PARTIE CIVILE PAR UNE ZONE DE POLICE TExTE DGS/DSJ/AJO

Selon diverses sources, la violence à l’encontre de policiers durant l’exercice de leurs fonctions est en augmentation ces dernières années. Outre des lésions physiques, ces actes de violence peuvent avoir un impact psychologique sur les policiers victimes ainsi que sur leurs collègues. De plus, les incapacités de travail qui en résultent ne sont pas sans conséquences pour les zones de police concernées, qui se voient ainsi privées pendant une période déterminée d’une partie de leur personnel. La circulaire ministérielle GPI 72 du 8 février 2013 relative à l’assistance en justice des membres du personnel des services de police qui sont victimes d’actes de violence ou de fausses plaintes, reconnaît le problème et met en exergue la possibilité de fournir gratuitement une assistance en justice aux membres du personnel de la police locale ou fédérale lorsqu’il a été porté atteinte à leur intégrité physique ou psychique, et plus particulièrement lorsqu’il est question de dommage moral, et ce, même si les intéressés ne sont pas en incapacité de travail. L’assistance en justice gratuite est ancrée dans la loi, plus particulièrement dans l’article 52 de la loi sur la fonction de police (LFP)1.

L’arrêt de la Cour d’appel de Bruxelles du 11 janvier 2012 est important. En effet, outre les membres du personnel concernés, la zone de police (en tant

que personne morale de droit public) s’est également constituée partie civile en raison du dommage moral subi.

Au niveau civil, les deux accusés ont été condamnés en première instance à payer un montant provisoire de 2 500 euros à la zone de police de NivellesGenappe, qui s’était constituée partie LEs faits Dans la nuit du 3 mai 2008, quatre fonc- civile. La zone de police avait demandé 25 000 euros de dommages et intérêts tionnaires de police sont envoyés en pour couvrir les heures supplémenintervention dans un café de Nivelles. taires qui ont dû être prestées par les La tenancière de ce dernier rencontre collègues des policiers en incapacité des difficultés avec deux clients qui ne veulent pas quitter l’établissement, qui de travail. Le tribunal de première instance a jugé qu’il ne pouvait être vient pourtant de fermer. Les policiers question de dommage moral, arguant y sont confrontés à deux personnes en du fait que seules des personnes état d’ébriété, au comportement très physiques peuvent subir ce type de agressif. Lorsque l’un des deux individus (S.) est privé de sa liberté et installé dommage. Bien qu’elle ait confirmé le montant des dommages et intérêts, dans le véhicule de police, le second l’instance d’appel a néanmoins rejeté (V.) fait montre d’une grande violence l’argument selon lequel les personnes envers les policiers et leur assène des morales ne peuvent pas subir de domcoups à plusieurs reprises. Pendant le trajet vers le commissariat, les policiers mage moral. Pour une zone de police, le dommage moral peut résider dans se font insulter en permanence. V. est poursuivi notamment pour rébellion et les conséquences subies sur le plan psychologique par les collègues du outrage. À cause de la rébellion de V., fonctionnaire de police confronté à des les policiers intervenants ont tous été actes de violence durant l’exercice de blessés, et deux d’entre eux ont été en ses fonctions. Il peut également résider incapacité de travail pour des durées respectives de 1 mois et 4 mois et demi. dans l’atteinte à l’image de la police vis-à-vis du public. Enfin, l’on peut égadécision dE L’instancE d’appEL lement considérer comme dommage Sur le plan pénal, V. a été condamné par moral les conséquences desdits actes de violence pour la zone de police qui le tribunal correctionnel de Nivelles doit se passer pendant une période à un an d’emprisonnement et à une amende de 50 euros2. La Cour d’appel de déterminée de son policier en incapaBruxelles a estimé que cette peine était cité de travail du fait de ses blessures. proportionnelle à la gravité des faits et 1 MB 22 décembre 1992. a donc confirmé le premier jugement. 2 Corr. Nivelles 28 avril 2010..

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À bord

3G/wi-fi, pour la c accès internet rapide + Le toughbook ave oTARGET ), font de la te InfoCOP (y compris Inf sui la à et P ISL à ion connex ilités sont légion : police mobile. Les possib de eau bur ble ita vér Seat un des communications nées policières, traiter don de s que ban les ster consul uments policiers (procè ions et rédiger des doc ent erv int des et res policiè mation, etc.). verbaux, rappor ts d’infor caméras ANPR. logiciel Pagis, pour les Un ordinateur équipé du + terminal de imprimante mobile et un Le tout complété par une + d’infraction aux règles tions immédiates en cas paiement pour les percep de circulation.

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R econ na is s a nce mobile de s pl aqu e s d’i mm at r ic u l at ion

ANPR et grosse cylindrée HARELBEKE/DEERLIJK – Depuis le 1e juin 2013, la zone de police Gavers dispose d’un nouveau véhicule banalisé équipé de caméras de reconnaissance automatique des plaques d’immatriculation (ANPR). Les quatre caméras fixées sur l’imposant capot enregistrent tout ce qui passe devant ou à côté de la Seat Exeo. "Cette voiture vous voit avant même que vous ne l’aperceviez", explique le commissaire divisionnaire Rino Defoor, chef de corps de la police locale de Gavers. Texte Stefan Debroux Photographie Lavinia Wouters

InfoTARGET + Les caméras ANPR sont reliées à InfoTARGET (voir Face to Face à la page 26). Elles scannent tous les numéros de plaque qui apparaissent à l’image. Dans la pratique (de juin à août 2013), le véhicule a circulé durant 228 heures et vérifié 89 174 plaques d’immatriculation, soit 391 plaques par heure! En cas de hit (181 au cours de cette période), un pop-up s’affiche pour signaler qu’une plaque recherchée à été repérée. + L’utilisation combinée des caméras ANPR et d’InfoTARGET permet d’effectuer des recherches ciblées sur des véhicules signalés au niveau international, par exemple des véhicules volés, des véhicules en défaut de contrôle technique ou d’assurance. + Huit zones de police de Flandre occidentale et du Hainaut utilisent aussi InfoTARGET, principalement dans le cadre de la lutte contre la criminalité transfrontalière : Vlas, Grensleie, Mira, Midow, Riho, Arro Ieper, Mouscron et Comines-Warneton. Elles ont la possibilité d’introduire des ‘local targets’, qui pourront alors être repérés par les caméras ANPR de la Seat ou les autres, fixes, situées sur le territoire de ces zones.

Hit and no run + Grâce à la connexion sans fil rapide présente dans la Seat, InfoTARGET peut être mis à jour en permanence pour inclure de nouveaux numéros recherchés. Le logiciel permet également une communication instantanée interactive entre services de police. Dès lors, en cas de hit par l’ANPR mobile, l’information est signalée sur chaque PC ou tablette équipé d’InfoTARGET ! + Mauvaise nouvelle pour ceux qui espéraient échapper à une intervention : le capot de la Seat Exeo renferme un puissant moteur à même de rivaliser avec un turbo standard. Coût du véhicule, y compris le blindage des portes et toute la gamme d’équipements high-tech allant du GPS à l’ANPR : près de 50 000 euros. f

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For m at ion h yc a p e n Fl a nDr e occiDe n ta le

Évacuer, arrêter et motiver !

L’HyCap est un des termes techniques les plus typiques et à la fois mystérieux du jargon policier depuis la réforme de 2001. Saviez-vous que l’on peut s’y former ? Inforevue vous invite à découvrir la formation HyCap mise sur pied par le commissaire Didier Vandecasteele en Flandre occidentale. TExTE Stefan Debroux PhoTograPhiE Devid Camerlynck

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BRUgEs – HyCap est l’abréviation de ‘capacité hypothéquée’ et fait référence à un mécanisme de solidarité entre les zones de police en matière de renforts pour des missions de police administrative. En d’autres termes, le système HyCap vise la mise à disposition, par toutes les zones de police du pays, d’une partie de leur capacité opérationnelle, dans ce cas 4 % de leur effectif, au profit d’une autre zone qui ne dispose pas de suffisamment de personnes pour assurer la gestion lors d’un événement. Les matchs à risque, les manifestations de masse mais aussi les actions de contrôle de la circulation de grande envergure sont des exemples classiques pour lesquels les zones font appel à l’HyCap.

C’est la police fédérale, plus particulièrement les DCA (directions de coordination et d’appui), qui gère l’HyCap. Les DCA pourvoient également à la formation HyCap. “En effet, il est absolument nécessaire que toutes les unités qui interviennent en renfort d’une zone de police appliquent une même philosophie, en respectant les mêmes modes d’action, tactiques et techniques. À défaut de convention commune, des problèmes risquent de se poser. D’où l’existence de cette formation annuelle pour accorder les violons.” C’est ce que déclare le commissaire Didier Vandecasteele qui prend en charge l’événement HyCap à la DCA de Bruges

depuis trois ans. “Nombreux sont ceux, j’en conviens, qui considèrent cette formation comme un mal nécessaire. Mais au fond, cela dépend de ce que l’on en fait. Le défi consiste à en faire quelque chose d’original. Elle doit être en lien avec la réalité et instructive, bien entendu, mais aussi innovante ! Cette année, on a proposé une intervention sur un bateau dans le port de Zeebruges. En tout, 800 inspecteurs et officiers issus des 19 zones de police de Flandre occidentale ont participé à l’une des huit séances. Les étudiants suivant une septième année en Sécurité intégrale à Torhout et à Roulers ont, quant à eux, joué les rôles de figurants.”


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© Lavinia Wouters

Didier Vandecasteele

la formation HyCap doit être à la fois réaliste et originale Drill, chevaux et arroseuses “Il est impensable de dispenser une formation HyCap sans la constitution traditionnelle de sections et de pelotons”, dixit Didier Vandecasteele. “Cette petite touche de discipline et de tactique est indissociablement liée à l’événement. Les exercices de maintien de l’ordre avec la cavalerie et les arroseuses sont également incontournables, tout comme les chevaux de frise qui sont les moyens classiques utilisés lors des services d’ordre.”

Réflexion

Le commissaire Vandecasteele nous trace les grandes lignes de la formation : “Que peut-il se passer sur un bateau ? Deux scénarios plausibles ont été préparés. Premièrement, il a fallu passer les menottes à plusieurs hooligans britanniques en furie. Ensuite, le bateau a dû être évacué afin de trouver un colis piégé. Les officiers avaient dû préparer les actions deux jours avant leur mise en pratique. Quand une intervention sur un bateau à six étages tel que le Pride of York s’impose, une préparation digne de ce nom comportant des plans et tout le toutim n’est certainement pas un luxe. En conclusion, la formation HyCap ne se limite pas exclusivement à une intervention physique. Les participants doivent également se creuser les méninges pour trouver des solutions créatives.”

À l’action !

Les pelotons montent à bord, les ‘hooligans’ sont débarqués et arrêtés, le bateau est évacué, le colis piégé est découvert grâce au flair d’un chien policier, etc. “Les policiers appliquent en fait des techniques classiques, mais dans un environnement nouveau et inhabituel. C’est stimulant. Je trouve qu’il est très important que l’exercice soit un défi car cela permet à la formation HyCap de servir également de teambuilding. Les activités organisées avec les RIB et les canots à l’issue de l’exercice sur le bateau étaient également placées sous le signe de la ‘motivation’ et de l’intervention en mer à titre expérimental”, conclut Didier Vandecasteele. f

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EURÊKA!

À l’heure actuelle, le travail de la police technique et scientifique fait partie intégrante de l’enquête judiciaire. Même si elles n’ont pas le don de la parole, les traces matérielles sont souvent les seuls témoins d’un crime ou d’un délit. Elles peuvent s’avérer déterminantes pour identifier les auteurs et découvrir leur mode opératoire. Pour rédiger cette rubrique, nous avons puisé notre inspiration dans l’arsenal de possibilités que peuvent exploiter les enquêteurs et les experts.

“LAISSER LE MOINS DE PLACE POSSIBLE AU DOUTE” La photographie est l’un des éléments essentiels, la pierre angulaire du travail d’un laboratoire. Ce sont les photos qui inculpent ou qui disculpent… Qu’il s’agisse de vues d’ensemble ou de clichés détaillés, les photos du labo doivent être de qualité optimale sur le plan technique. Nous avons poussé la porte du labo de Malines, qui traite chaque année quelque 2 000 dossiers. TExTE Saskia Van Puyvelde PhoTograPhiE Lavinia Wouters

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MALINES – Le labo de Malines est dépêché sur les lieux dans tous les cas de vols où l’on est susceptible de trouver des traces, de décès suspects, de faits de violence, de reconstitutions, etc. “Toutes les zones de police de l’arrondissement de Malines possèdent toutefois leurs propres spécialistes afin de procéder aux constatations techniques”, explique Patrick Debeuf, le commissaire responsable du laboratoire. “Ces personnes relèvent les traces dans le cadre des cambriolages et des vols dans les véhicules et nous les apportent ensuite. Cela nous permet de gagner beaucoup de temps.” Toutes les traces sont photographiées et mesurées. “Pendant notre formation, le module ‘photographie’ est le plus lourd et le plus difficile. Même si bon nombre d’entre nous ont suivi une formation scientifique, il n’est pas évident, lorsqu’on n’est pas initié, de maîtriser Patrick Debeuf la matière. Il faut jouer avec

le diaphragme, la vitesse d’obturation, la lumière, etc.” Depuis 2008, la photographie numérique s’est imposée, que ce soit en déplacement ou au labo même. “Pour les faits graves comme les meurtres, il faut constituer un dossier photographique complet. Nous photographions le lieu du délit tel qu’il a été découvert, avant que l’on ne touche à tout. Outre les vues d’ensemble, nous prenons également des photos détaillées – comme lors des autopsies –, ce qui se produit au moins une fois par mois. Le médecin légiste peut nous demander de photographier tel ou tel détail, ce qui permettra peut-être de se prononcer définitivement sur la cause du décès. Par exemple, le fait qu’une balle ait touché une artère doit pouvoir être prouvé à l’aide d’une photographie de qualité.”

dEs photos optiMaLEs sUR LE pLan tEchniQUE “La manière dont nous avons trouvé une trace doit apparaître de manière très précise”, explique Wouter Gielen. “Nous devons bien réfléchir à la manière dont nous photographions la trace, de sorte que l’on puisse utiliser la photo ultérieurement à des fins de comparaison. Il faut laisser le moins de place possible au doute. C’est pourquoi la photo doit être optimale sur le plan technique. Aussi, pour photographier les traces, nous utilisons un macro-objectif, qui nous accompagne sur le terrain. Au labo, nous arri-


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un contrôle permet de vérifier que les empreintes digitales sont bien utilisables.

toutes les traces sont photographiées et mesurées.

La full-frame camera prend des photos de meilleure qualité.

vons, pour certaines photos, à un meilleur résultat grâce à la full-frame camera. Nous l’utilisons par exemple pour photographier les empreintes digitales ‘transportées’, qui sont ensuite envoyées au Service d’identification judiciaire (SIJ). Ces traces sont en fait transférées sur un support, une espèce de ruban adhésif, afin de pouvoir être traitées plus tard au labo. Pour les empreintes digitales, nous utilisons une valeur ISO équivalente à 100, afin que le grain de la photo soit le plus petit possible. Tous les détails que vous photographiez doivent être préservés. Nous jouons avec la lumière et les valeurs de couleur jusqu’à ce que nous soyons satisfaits du résultat, de l’image qui apparaît à l’écran. Nous en faisons alors une photo définitive. Celle-ci doit être convertie dans un format spécifique et répondre à un certain nombre d’exigences, en termes de résolution et de forme, pour pouvoir être envoyée au SIJ. À défaut, cette photo ne pourra pas être utilisée à des fins d’identification. Nous conservons la photo originale, brute (au format DNG, pour les connaisseurs…), dans nos archives pour pouvoir la réutiliser à tout moment par la suite. Comme par le passé, avec les négatifs.” Lorsque l’on procède à la comparaison d’empreintes digitales, il faut pouvoir mettre au jour au moins huit points de convergence. Le commissaire Debeuf nous explique :

“Idéalement, il en faut douze, mais à partir de huit, on peut déjà associer une empreinte digitale à une personne. C’est pourquoi nous essayons d’avoir le plus de contraste possible dans les photos, il faut que tous les points spécifiques puissent être mis en évidence.” Le labo recourt également au logiciel de comparaison Lucia pour les traces de chaussures. “Dans ce cas aussi, il nous faut des photos optimales sur le plan technique”, conclut le commissaire. “La chaussure est-elle usée à certains endroits ? A-t-on à faire à un profil de marche particulier… ? Plus nous découvrons des ‘dégradations’ de ce type, plus nous pouvons être sûrs que la trace relevée a été laissée par la chaussure incriminée. Notre responsabilité n’est pas négligeable. En effet, si l’affaire est portée devant les tribunaux, il faut être sûr de son coup.” Wouter Gielen

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monDe De policier

MINOU MINOU MINOU

s a i n t-t r ope z

ENCorE LES gENDarMES DE SaiNT-TroPEZ…

Les gendarmes de Saint-Tropez (Var) ont retrouvé un lynx de 18 kilos qui s’était échappé d’une luxueuse propriété louée par des Russes. “Il y a beaucoup d’extravagance ici et il faut innover. Avant c’était juste les belles voitures”, a commenté un gendarme. Le gros félin, plus précisément un serval, a été retrouvé tout près de son domicile situé dans un quartier résidentiel de Gassin, à 10 km de Saint-Tropez. Les gendarmes ont été épaulés par la police municipale de Gassin pour attraper avec une perche spéciale l’animal, repéré prostré près d’un arbre vers 21h00, après s’être fait la belle le matin. Les servals, qui ne sont pas une espèce protégée, peuvent devenir dangereux après un retour de quelques jours dans la nature, a précisé l’Office national de la chasse à la gendarmerie.

t e G u c i G a l pa

TESTS DE ProBiTÉ

Le gouvernement du Honduras a suspendu environ 1 400 membres de la police criminelle, soit 10 % des effectifs des forces de l’ordre, afin de les soumettre à des tests de probité, dans le cadre d’un plan de lutte contre la corruption. “La mesure a pour but de certifier (l’honnêteté) et de perfectionner la police nationale”, a indiqué le ministère de la Sécurité. Les agents seront provisoirement libérés de leurs responsabilités et soumis à des tests psychologiques, de consommation de drogue et à un détecteur de mensonges. La police criminelle enquête sur les homicides, les vols de véhicules et intervient, entre autres, dans le contrôle des armes. Elle gère également la base de données d’enquêtes qui couvre tout le territoire. Fernando Jaar, président de la Chambre de commerce, a déclaré sur la radio America que “le ministre de la Sécurité, Arturo Corrales, (lui) avait confié que cette décision était due au fait que certains enquêteurs transmettaient des informations au crime organisé”. Le président du Honduras, Porfirio Lobo, a lancé en 2011 un plan visant à assainir les rangs des forces de l’ordre, dont certains membres se livrent au trafic de drogue ou collaborent avec des bandes criminelles. Mais ce processus a échoué, selon le responsable de l’Association pour une société plus juste (ASJ), Carlos Hernandez. L’ASJ est la branche locale de l’organisation non gouvernementale Transparency International. Au cours d’une conférence de presse, M. Hernandez a affirmé que le processus d’épuration n’avait abouti qu’à l’ordre de limoger 33 agents, dont 26 sont toujours en poste. Selon les Nations unies, le Honduras détient le record du monde en matière de violences, avec 85,5 homicides pour 100 000 habitants par an. D’après les autorités locales, 20 meurtres sont commis chaque jour dans ce petit pays d’Amérique centrale de 7,6 millions d’habitants.

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toK yo

Point de référence bruxelles 12:00

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monDe De policier

La gaZETTE DU CLaN YaMagUChi

Imaginez le Mafia weekly, ou bien le Cosa Nostra Giornale, eh bien les membres de la pègre japonaise, les yakuza, ont leur propre publication, avec même une rubrique poésie ! Selon plusieurs journaux japonais, le premier numéro de cette nouvelle publication baptisée Yamaguchi-gumi Shinpo, autrement dit ‘la gazette du clan Yamaguchi’, l’un des plus puissants et importants du Japon, est sorti récemment. On ne le trouve évidemment pas en kiosque, pas question non plus de s’abonner, mais les près de 28 000 membres ont reçu ce n° 1 de 8 pages avec en prime un éditorial du “patron” du clan, Kenichi Shinoda, pour regonfler le moral de ses troupes. Selon le quotidien Sankei Shimbun, qui a pu se procurer ‘la gazette du clan Yamaguchi’, Kenichi Shinoda rappelle dans sa tribune aux jeunes générations yakuza les valeurs et la discipline qui ont fait la force de la pègre japonaise pendant des décennies. Mais la publication, dont la périodicité n’est pas précisée, contient également des sections plus légères : une page jeux avec des problèmes de Go ou de Shogi, une chronique poésie avec des haiku (poèmes japonais traditionnels), et une indispensable rubrique ‘people’ dans laquelle les lecteurs ont par exemple pu avoir tous les détails sur les dernières parties de pêche des ‘gros bonnets’ du clan. Comme la mafia italienne ou les triades chinoises, les yakuza sont actifs dans un large éventail d’activités lucratives allant du jeu au trafic de drogue et à la prostitution, en passant par l’usure et le racket. Ils disposent aussi d’intérêts dans la finance et l’immobilier. Les organisations yakuza ne sont pas officiellement illégales et leurs activités ont longtemps été tolérées par les autorités, mais l’arsenal législatif antimafia s’est renforcé ces dernières années et les syndicats du crime sont davantage inquiétés par la police. “Ils sont probablement conscients que c’est aujourd’hui plus difficile de faire leurs affaires avec de nouvelles dispositions plus dures, qui par exemple les empêchent d’ouvrir des comptes en banque ou de signer des contrats immobiliers”, raconte un policier cité par le Mainichi Shimbun.

“Si VoUS VoUS CoMPorTEZ MaL, CarToN JaUNE”

Après les journaux, la police de Tokyo envisage d’honorer un agent de la circulation pour la façon dont il a utilisé son sens de l’humour afin de canaliser une foule de fans de football, après la qualification du Japon pour la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Selon les médias, un haut responsable de la police de Tokyo a souligné que le policier, âgé d’une vingtaine d’années et surnommé ‘DJ police’ sur internet, a grandement contribué à éviter des incidents durant les festivités de rue, dans le quartier branché de Shibuya. Après la victoire de l’équipe nationale de football du Japon face à l’Australie pour la participation à la Coupe du Monde, le policier n’a pas cessé de calmer la cohue au micro en employant

le jargon footballistique, ce qui toucha les admirateurs de cette populaire discipline. “Si vous vous comportez mal, carton jaune”, “célébrons l’esprit du fair-play”, furent deux de ses formules qui firent mouche. En réponse à l’appel du policier à bien se comporter, les fans l’ont applaudi. Originaire de la préfecture de Miyagi (est), ce jeune agent des forces de l’ordre a ainsi brillamment contrôlé les foules, non seulement ce soir-là, mais aussi lors d’événements tels que des feux d’artifice et les visites du Nouvel An aux sanctuaires shintoïstes. Le nom de l’agent de cet agent de police au talent d’orateur n’a pas été divulgué.

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Affaires en court

21 juillet 2013

Une royale journée

Quelque 1 300 policiers ont été engagés pour l’événement : 700 de la zone de police de BruxellesCapitale/Ixelles et 600 de la police fédérale.

f A pied, à cheval, en hélicoptère, en moto, en vélo, en rue, dans les gares et métros, au défilé, au Village policier… Discrète ou visible, la police était partout en cette journée caniculaire de fête nationale qui a vu le roi Albert II abdiquer et Philippe monter sur le trône. "Tous les services ont contribué à faire de cette journée historique une très belle réussite, tant sur le plan de la convivialité que de la sécurité. Je tiens à vous assurer de toute ma reconnaissance pour votre professionnalisme", a déclaré la ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet. Voici quelques clichés pris à cette occasion. L’intégralité du reportage photographique peut être consultée sur www.polimagery.be. Un reportage audiovisuel (PolMov) a été réalisé à l’occasion de la fête nationale. Vous pouvez le visionner via le lien suivant : http://www.youtube.com/watch?v=N6DPTQLgx yQ&feature=youtu.be

Les gardes du corps du Service de sécurité auprès des palais royaux ont veillé au grain toute la journée. Petite devinette que posait la presse à ses lecteurs : à quoi sert donc la petite mallette qu’ils portent en permanence ?

L’Escorte royale motorisée a accompagné les nouveaux souverains.

Le détachement à pied était composé d’aspirants des écoles de police d’Anvers (VESTA) et de Liège, de l’Ecole fédérale, de l’Ecole nationale des officiers et de l’Ecole régionale et intercommunale de police (ERIP). L’aspirant David Pecoraco : "Pouvoir défiler, représenter son école, son pays, c’est un grand honneur."

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Les scooters électriques de la ZP Louvain. Ronny Rabau : "Ce 21 juillet est une journée très chaude, avec beaucoup de monde !"


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Affaires en court

© Jos Balcaen

3 000 personnes dont 1 000 enfants ont participé au jeu interactif ‘Mon job à la police’ sur le village policier installé place Poelaert. Ce jeu était organisé par les zones de police de Renaix et des Collines, ainsi que par le Service des relations publiques de la police fédérale.

Toujours autant de succès pour le parcours du Service intervention et opérations de la zone de police de BruxellesCapitale/Ixelles. Retrouvez les photos du Village policier sur www.policefederale.be, cliquez sur Evénements puis Galeries photos. Le camion de prises de mesures du Service de l’équipement individuel, conduit par Cindy Van Den Driessche, accompagnée d’An Van Rampelbergh : "Nous trouvons ça chouette, en tant que civiles, de pouvoir participer à cet événement."

Un reportage audiovisuel (PolMov) a été réalisé à l’occasion de la fête nationale. Vous pouvez le visionner via le lien suivant : http://www.youtube.com/wat ch?v=N6DPTQLgxyQ&feature=youtu.be

Trois hélicoptères du Service d’appui aérien de la police fédérale ont pris part au défilé aérien. "La spécificité de ce type de vol, c’est de passer en formation avec un timing très précis, à la seconde près, au-dessus de la tribune royale", selon l’un des pilotes, Didier Geraerts.

Changement de programme pour L’Escorte royale à cheval. Pour ses 75 ans, elle a reçu le privilège de défiler devant le nouveau roi plu­tôt que de l’accompagner jusqu’au pied de la tribune royale. "Cet anniversaire, conjugué à l’abdication d’Albert II et à la prestation de serment de Philippe, font de 2013 une année historique pour nous", selon son commandant, Pierre Jacobs.

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Affaires en court

P r o j e t- p i l o t e

Plus de faux bleu dans les rues ? f ZAVENTEM – La vitesse excessive et inadaptée constitue encore et toujours l’une des principales causes d’accidents de roulage. C’est ce qui a poussé la Commission permanente de la police locale (CPPL) à mettre sur pied un projet-pilote d’utilisation de mannequins auquel collaborent l’Institut belge pour la sécurité routière (IBSR), la zone de police de Zaventem et une société privée. De faux agents ont été utilisés de juin à septembre 2013 et l’évaluation de ce projet va débuter.

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© ZP Zaventem

Grâce à ce projet-pilote, la CPPL souhaite évaluer de manière ciblée l’effet des mannequins sur le comportement routier et la vitesse, en prêtant une attention particulière aux zones 30 et aux abords des écoles. D’après la CPPL, utiliser ces leurres apporte une importante valeur ajoutée en termes de prévention, parallèlement à toutes les campagnes répressives de ces dernières années. En outre, en ces temps de crise économique et de coupes budgétaires, il s’agit de faire preuve de créativité pour accroître la sécurité routière.

Partenariat À l’initiative de la CPPL, trois partenaires sont associés au projet : l’IBSR, la zone de police de Zaventem et la société OTM. L’IBSR assure l’appui scientifique et la coordination de cette initiative. L’IBSR a exploré la littérature relative à l’utilisation des mannequins et leur effet sur la vitesse et le comportement routier en général. Au départ des sources disponibles et des expériences émanant du réseau TISPOL1, l’utilisation de mannequins et leur effet dissuasif en Europe et à l’extérieur de celle-ci ont été examinés. L’institut a ensuite élaboré un projet d’étude comprenant des recommandations et des points d’attention potentiels pour aider la zone de police de Zaventem à organiser les mesures et les dispositifs de test dans le cadre du projet-pilote. La police locale de Zaventem est, quant à elle, chargée d’effectuer les contrôles de vitesse, de disposer les mannequins aux bons moments et de fournir ensuite les résul-

tats des mesures à l’IBSR. Pour identifier les lieux appropriés pour les tests et les contrôles, l’IBSR a fait appel à l’expérience opérationnelle et à l’expertise de la zone de police. Celle-ci a également aidé la société OTM à fabriquer les mannequins : un inspecteur de la zone a servi de modèle. Le projet s’est terminé en septembre et l’IBSR va procéder à l’analyse des résultats des mesures et à la rédaction des conclusions. Le rapport final sera normalement achevé pour fin octobre. La CPPL pourra alors envisager d’étendre l’utilisation des mannequins à d’autres zones de police. IBSR et S.V.P. Le réseau européen des services de police de la circulation.

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A f f a i r e s e n c o u r t

Distinction © ZP Boraine

f BAUDOUR – Le 15 novembre 2012, à Hautrage, l'inspecteur principal Pascal Hoyaux n'avait pas hésité à sauter dans l'eau glacée du canal Nimy-Blaton pour sauver une dame âgée qui y était tombée. Grâce à son intervention rapide et spontanée et ce, avec l'aide de ses coéquipiers, la victime s'en est sortie saine et sauve, quoique très choquée.

C'est avec émotion que le héros du jour a accepté cet honneur.

Les réflexes qui sauvent…

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SERAING – Dans la nuit du 21 au 22 février, le commissaire Roland Nossin, de la Direction de l’information policière opérationnelle (CGO), qui se trouvait dans le port des yachts de Liège, où il réside, a entendu du bruit et a aperçu un jeune homme tombé dans la Meuse. Il a d’abord tenté de ramener la victime sur la berge à l’aide d’une perche, mais sans succès. Se rendant compte que la victime dérivait avant de couler à pic, il a plongé dans l’eau glacée de la Meuse pour la ramener sur le bord. Malgré une prise en charge rapide par les services de secours, la victime est malheureusement décédée à l’hôpital.

TAMINES – Le 17 juillet dernier, l’intervention de la zone de police Samsom (Sambreville/Sombreffe) a permis de sauver une vie. "Nous étions, mes collègues Jean-Marc Noël, Salvatore Monosi, Pour cet acte de ‘courage, de dévouement Luc Delwiche et moi, en permanence ou d’humanité’, Roland Nossin a été cité mobile ce jour-là", se souvient l’inspecà l’ordre du jour de la police fédérale et le teur Thierry Cellière. "Nous avons quitté le commissariat pour nous rendre sur Roi lui a décerné, par arrêté royal du 23 mai 2013, la médaille civique de 2e classe. une intervention non-urgente lorsque Un dossier a également été introduit par nous avons été interpellés par un citoyen la police fédérale pour qu’il obtienne une qui avait vu un cycliste inanimé sur distinction honorifique du Carnegie Hero un chemin de halage", explique-t-il. Sur place, les policiers découvrent un Fund. homme âgé, inconscient mais avec un pouls. Quelques instants après, le cœur CGO du septuagénaire s’arrête de battre. L’inspecteur Cellière utilise alors le défibrillateur se trouvant à bord du véhicule d’intervention, puis, son collègue Luc Delwiche commence le massage cardiaque. D’après le médecin du SMUR, arrivé peu après sur les lieux, les bons réflexes des policiers ont permis de maintenir l’homme en vie avant d’être transporté vers l’hôpital de Gilly. © XXX

Pour cet acte de bravoure, la Ministre de l'Intérieur, Joëlle Milquet, a souhaité mettre à l'honneur ce valeureux policier. Par l'entremise du Président du Collège de police, Pascal Hoyaux a reçu une distinction honorifique, la médaille de 3e classe pour acte de courage, de dévouement et d'humanité. Cette distinction récompense les pompiers, policiers et même les citoyens qui ont porté secours à des citoyens lors d'incendie, d'inondation,...

Roland Nossin s’est jeté à l’eau

© ZP Samsom

Un acte de bravoure récompensé

ZP Boraine

Dé f i b r i l l at e u r

B r avo u r e

L’inspecteur Cellière avait reçu une information concernant l’utilisation du défibrillateur, somme toute assez simple selon lui. Au-delà de son intervention, ce dernier souhaite avant tout mettre en avant le travail d’une équipe… qui se souviendra certainement longtemps de cette journée ! G.H.

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Affaires en court

Co opé r at ion i n t e r n at ion a l e

Des policiers roumains à Bruxelles f

© Jos Balcaen

BRUXELLES – Les polices roumaine et belge collaborent ensemble depuis plusieurs années déjà. En 2007, un premier plan d’action commun a en effet vu le jour entre les services de police belges et roumains. Chez nous, la Direction de la coopération policière internationale (CGI) coordonne ces différentes initiatives. L’expérience est d’ailleurs renouvelée cette année et prévoit une coopération en matière de formations et de rencontres d’experts ainsi que la participation de policiers roumains à des activités opérationnelles temporaires en Belgique. C’est ainsi que la zone de police de Bruxelles-Capitale/Ixelles a accueilli deux policiers roumains durant les vacances (du 12 juin au 28 août). Ces derniers ont rejoint la section mœurs et ont participé à des actions dans des quartiers où évoluent des cibles roumaines. Une expérience jugée positive par l’inspecteur principal Michel Dubois, directeur adjoint de la section mœurs ainsi que par la policière Corina Botea et son collègue Gabriel Salgau. La première travaille pour la Fugitive Unit, l’équivalent du FAST (Fugitive Active & Asset Search Team) chez nous, deux unités qui ont déjà travaillé ensemble. Le second fait quant à lui partie d’un service en charge de la criminalité itinérante. "En venant ici, je sou-

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haitais voir comment la police belge travaille et, plus particulièrement, comment elle gère ‘la rue’. J’ai aussi découvert d’autres procédures que les nôtres", explique-t-il. Entre-temps, d’autres policiers roumains sont arrivés en Belgique afin d’intégrer différentes unités pour une durée allant de 15 jours à près de 3 mois. Il s’agit d’un policier qui rejoint la zone de police Polbruno (Evere/Saint-Josseten-Noode/ Schaerbeek) durant deux semaines et ensuite la zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles durant deux mois et demi, un enquêteur spécialisé dans la lutte contre la criminalité itinérante et un enquêteur spécialisé dans la lutte contre la fraude sur les moyens de paiement à la police judiciaire fédérale. Enfin, deux formations/rencontres en matière de recherches sous-marines à l’aide du sonar et d’analyse criminelle opérationnelles sont respectivement organisées en septembre et octobre. En novembre, deux sessions, portant sur la protection des témoins et les analyses dactyloscopiques, auront par ailleurs lieu en Roumanie. G.H.


Rock Werchter

Planification d’urgence : espérer le meilleur et se préparer au pire

RW13 sur Twitter

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f assorties de calques. Cet ensemble constitue un véritable guide de référence en cas d’incident. On y trouve des directives relatives aux périmètres, aux voies d’évacuation, à l’emplacement des éventuels centres d’accueil, à la composition et au rôle des équipes de police, de secours et de sécurité, à l’organisation de la radiocommunication, etc. Bref, cet instrument est un condensé pratique et clair des tâches décrites dans le PPUI, le tout sur quelques pages A3 reliées.

LOUVAIN – Pour la préparation du festival Rock Werchter, la tempête du Pukkelpop en 2011 a mobilisé les attentions. L’autorité administrative, la police et les services de secours ont pris les contacts nécessaires pour rassembler le plus d’informations possible sur ce qu’il s’était passé et sur la gestion des événements. Qu’est-ce qui a fonctionné et pourquoi ? Qu’est-ce qui a moins bien marché et pourquoi ? Ces informations étaient primordiales pour améliorer l’approche d’un éventuel incident similaire durant Rock Werchter.

Ces cartes d’action et ces calques ont été testés et validés pour la première fois lors d’un exercice catastrophe en 2012. Ils ont été intégrés dans le PPUI, dans l’ordre d’opération et dans les briefings. Ils ont ensuite été testés durant le service d’ordre proprement dit : les équipes d’intervention doivent, à des moments moins chargés de la journée, prendre leurs positions sur les périmètres et changer de groupes de discussion. Cette approche permet de gagner beaucoup de temps durant la phase réflexe et de passer plus facilement à la phase de gestion de l’incident.

Une des leçons, si pas la plus importante, qu’ils en ont tirée est qu’un plan d’urgence et d’intervention (PPUI) spécifique est (et doit être) nécessaire mais que celui utilisé était tellement détaillé que cela le rendait difficile à utiliser sur le terrain. Un outil de travail plus concret était donc nécessaire pour tous les intervenants et ils se sont mis à l’ouvrage. La phase commune de réflexion et de test qui a eu lieu entre les partenaires (zones de police concernées, organisateur du festival, autorités administratives et judiciaires, service incendie de Louvain, hôpital universitaire de Louvain, Croix-Rouge, responsables de la communication, etc.) a débouché sur l’élaboration de cinq cartes d’action,

H17 H16 H15 Werchter Rock 2013

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Tout s’est bien passé et les plans d’urgence et d’intervention sont retournés dans les armoires après le festival. Mais ils n’y resteront pas longtemps ! Car les cartes et les calques seront adaptés chaque année (changements d’itinéraire en cas de travaux sur les routes, légère modification des périmètres, erreurs  d’impression, etc.), puis à nouveau testés. Ceci afin d’être prêt à gérer un événement dont on espère qu’il ne se produira jamais. 

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Parking getakelde voertuigen F1, F2, F3 Fietsparkings Kiss & Ride zone

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Cartografie: CSD Leuven - Strat.analyse

Bart Van Thienen et Karolien De Smet DCA Louvain

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Affaires en court

WERCHTER – Pour la deuxième année consécutive, la police fédérale a communiqué sur le réseau social Twitter, à l’aide du #RW13, durant le festival de musique Rock Werchter. Elle a ainsi pu diffuser, en temps réel, des informations en matière de mobilité et de prévention aux riverains, aux festivaliers ainsi qu’à leurs proches. La communication était assurée depuis le poste de commandement de la police, au Centre d’information et de communication (CIC) de Louvain. Véritable centre névralgique du déploiement policier durant ces quatre journées de festival, ce dispositif permet d’obtenir avec une grande facilité des informations fiables et complètes afin de pouvoir informer au mieux les citoyens. Si elle a diffusé elle-même des informations sur Twitter et répondu aux questions individuelles, la police est également restée, dans une certaine mesure, à l’affût des informations qui y circulaient au sujet du festival via le #RW13. Cela a permis de détecter à temps des frustrations ou problèmes latents. Pour la deuxième année de suite, le recours aux réseaux sociaux s’est avéré une grande réussite. Il est déjà presque certain qu’on y recourra à nouveau lors des prochaines éditions ! Tine Hollevoet CGPW

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Affaires en court

Visite

Z P E n t r e Sa m b r e e t M e u s e

Une campagne sur le RAVel © Lavinia Wouters

f

Hercule Poirot au musée de la police f BRUXELLES – Début juillet, le musée a reçu la visite d’Hercule Poirot en personne. Ou plutôt de David Suchet, le comédien britannique qui joue le rôle du célèbre détective belge dans la série télévisée adaptée des romans d’Agatha Christie. Celle-ci avait été marquée par le nombre de Belges qu’elle soigna pendant la Première Guerre mondiale lorsqu’elle était infirmière. Elle fit donc de son héros un commissaire de police à la retraite, réfugié en Angleterre après l’invasion allemande. Après le tournage des derniers épisodes de la série, la maison de production a entrepris le documentaire Being Poirot, où David Suchet (au centre sur la photo) explique comment il a vécu son personnage pendant près de 25 ans. David est donc venu en Belgique avec une équipe technique pour découvrir le cadre de vie de Poirot, avant sa carrière de détective. Un détour par le musée s’imposait… Notez qu’il ne portait pas la moustache ce jour là !

G.H.

curité Pour la sé .. de tous. Cyclistes, annoncez -vous!

DSI-CAVC Benoit GOESAERT

B.M.

FOSSES-LA-VILLE – La zone de police Entre Sambre et Meuse (Floreffe/Fosses-La-Ville/Mettet/ Profondeville) a réalisé une campagne d’affichage concernant l’utilisation du RAVel, le réseau autonome de voies lentes réservé aux piétons et cyclistes notamment. A plusieurs reprises, la police locale a reçu des échos de piétons selon lesquels il n’était pas toujours évident de circuler, en toute sécurité, sur le RAVel. "Il arrive en effet que ces piétons, de surcroît les jeunes enfants, se fassent surprendre par un cycliste qui arrive, à plus vive allure, sans s’annoncer", explique l’inspecteur principal Fabrice Pieters, chargé du projet. ‘Pour la sécurité de tous, annoncez-vous’ a donc été le slogan retenu par la zone de police pour cette campagne. Trois affiches ont ainsi été réalisées avec la collaboration de graphistes de la police fédérale (DGS/DSI). D’ici peu, celles-ci seront visibles à chaque entrée des sections de RAVel que compte la zone. Les visuels seront placés, de façon durable, sur des panneaux métalliques visant ainsi à sensibiliser les usagers du RAVel. Enfin, durant l’été, des policiers à VTT ont également été engagé sur le RAVel dans un but non pas répressif mais bien préventif. La création de cette campagne a par ailleurs été saluée par la Direction (DGO1) Routes et Bâtiments du Service public de Wallonie (SPW).

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Affaires en court

Histoire de l a guerre

co u p l e r oya l

Hommage aux héros de la police à Malines f

Première J o y e u s e e nt r é e f © Gil Plaquet

MALINES – Une cérémonie a été organisée le 25 mai dernier au commissariat de police de Malines, en mémoire de tous les policiers membres de la Résistance ou prisonniers politiques durant la Seconde guerre mondiale. La commissaire divisionnaire Catherine De Bolle avait également fait le déplacement à Malines pour cet hommage, une initiative soutenue par les autorités communales et la section malinoise de la Confédération nationale des prisonniers politiques et ayants droit de Belgique. La commissaire générale de la police fédérale a déposé une couronne de fleurs au pied d’une stèle à la mémoire de Jan Iwens, un policier malinois qui a payé de sa vie son engagement dans la Résistance. Il mourut le 25 octobre 1944 au camp de concentration d’Husum-Neuengamme. Un second nom est inscrit sur la pierre, celui de Lodwijk Verhevick. Il n’avait que 33 ans quand il tomba en service lors du bombardement aérien de Malines le 1er mai 1944. Cette cérémonie a également été l’occasion de rendre hommage à tous les policiers qui s’engagent au jour le jour pour la sécurité de notre société. (source : GVA).

LOUVAIN – Le 6 septembre 2013, le roi Philippe et la reine Mathilde ont fait leur première Joyeuse entrée en province de Brabant famand. De 5 à 6 000 personnes ont salué les nouveaux souverains. 145 policiers locaux et fédéraux ont assuré la sécurité de l’événement. Seuls deux manifestants ont été arrêtés administrativement pour troubles à l’ordre public.

S.V.H.

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A f f a i r e s e n c o u r t

Terrorisme

Un point de contact dédié aux explosifs artisanaux f BRUXELLES – Certaines substances en vente libre sur le marché peuvent servir à la fabrication d’explosifs. Dans une optique de prévention, la police judiciaire fédérale a créé un point de contact auquel les entreprises peuvent signaler tout vol ou toute perte de ces produits – également nommés ‘précurseurs d’explosifs’ –, ainsi que toute transaction suspecte concernant ceux-ci. La police constate de plus en plus fréquemment que des individus ou des groupes réussissent à acheter les substances dont ils ont besoin pour confectionner leurs propres explosifs. À cet égard, le cas d’Anders Breivik, en Norvège, constitue un exemple frappant. Celui-ci s’était en effet procuré du nitrate d’ammonium en grandes quantités et l’avait utilisé comme matière première pour fabriquer l’engin qu’il a fait exploser à Oslo, le 22 juillet 2011. Du coup, le personnage de Breivik a avivé la peur des experts en terrorisme du monde entier. La peur du loup solitaire, le terroriste qui agit en solo et n’attire l’attention des services de sécurité que lorsqu’il est trop tard ... "Dans ce contexte, la police judiciaire fédérale (PJF/DJP/Terrorisme) et la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) ont pris l’initiative de sensibiliser les entreprises aux vols et aux disparitions non traçables de précurseurs d’explosifs, aux transactions suspectes dans ce domaine et à la nécessité de signaler ces faits à la police par le biais du point de contact national créé à cet effet (PCN-Explo)", explique le commissaire Joris De Baerdemaeker. "À titre d’exemple, on parle de ‘transaction suspecte’ lorsque l’acheteur commande (à plusieurs reprises) d’importantes quantités d’un produit dangereux, lorsque l’adresse de livraison fournie est celle d’un particulier ou d’une société inconnue, lorsque des intermédiaires sont impliqués dans la transaction, etc." Compte tenu de la technicité des informations et du caractère sensible de ces dossiers, ce PCN est géré par la police judiciaire fédérale. Le rôle dévolu à la police locale, celui de police de première ligne, demeure néanmoins important. En cas de vol, de disparition ou de perte, il convient de prévenir immédiatement la police locale afin qu’elle procède aux constatations

WAT MELDEN? IDENTITEIT VAN DE AANKOPER Naam, voornaam Woonplaats Telefoonnummer Bedrijfsnaam Andere nuttige gegevens (rekening, btw-nummer, voertuig) Beschrijving van de communicatie met betrokkene (inhoud van de boodschap)

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VOORWERP VAN AANKOOP: STOF, HOEVEELHEID, LEVERINGSVOORWAARDEN,…

WAT MET DIEFSTAL OF VERDWIJNING VAN AANZIENLIJKE HOEVEELHEDEN PRECURSOREN? Criminelen kunnen ook via zware diefstal of op ongemerkte wijze (eventueel via insider) aanzienlijke hoeveelheden precursoren in hun bezit krijgen. Daarbij is het zeer belangrijk dat de politie snel kan ageren en de dader(s) kan opsporen en vatten alvorens een crimineel gebruik, lees het vervaardigen van explosieve tuigen, mogelijk wordt.

Bij diefstal of niet-traceerbare verdwijningen wordt bij voorkeur aangifte gedaan bij de lokale politie en tegelijkertijd wordt aangeraden een melding te doen aan het Nationaal Contactpunt om snel te kunnen

WAT MELDEN? IDENTITEIT VAN DE AANKOPER Naam, voornaam Woonplaats Telefoonnummer Bedrijfsnaam Andere nuttige gegevens (rekening, btw-nummer, voertuig) Beschrijving van de communicatie met betrokkene (inhoud van de boodschap)

STRIJD TEGEN ZELFGEMAAKTE EXPLOSIEVEN

VOORWERP VAN AANKOOP: STOF, HOEVEELHEID, NATIONAAL CONTACTPUNT LEVERINGSVOORWAARDEN,…

bij de FEDERALE POLITIE (NCP)


A s s i s ta n c e p ol i c i è r e au x v i c t i m e s

Un partage d’expérience intense

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Affaires en court

f nécessaires sur place. Mais il est conseillé d’avertir également le point de contact. Cette démarche offre à la police une chance supplémentaire d’intervenir rapidement et de prévenir des attentats. À travers cette initiative, la Belgique anticipe la mise en œuvre du nouveau règlement européen obligeant les États membres de l’Union européenne à créer un point de contact national de ce type à partir de 2014. D’autres États membres de l’UE ont également mis en place, dans une perspective de prévention de la criminalité et du terrorisme, un système similaire de signalement des précurseurs d’explosifs. Précisons enfin que le point de contact n’est pas directement destiné aux services de police (locale). La collaboration policière et l’échange d’informations doivent toujours se dérouler conformément aux procédures policières en vigueur (directives MFO-2, MFO-3, etc.). Les services de police qui souhaitent de plus amples informations à ce sujet peuvent prendre contact avec le Service terrorisme (PJF/DJP/Terrorisme). Brochure Une brochure informative est disponible sur le site web de la police (Poldoc) et sur celui de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB). Ce document a été conçu afin de servir de guide pratique aux secteurs actifs dans la vente aux particuliers et aux professionnels. On y explique ce qu’est une transaction suspecte, un vol, une disparition non traçable, comment ces faits peuvent être détectés, comment il faut y réagir et de quelle manière s’organise le flux d’informations entre le secteur privé et la police.

BRUXELLES – Les 6 et 7 juin derniers, la Direction de la police de la route (DGA/DAH) a organisé deux journées thématiques consacrées à l’assistance policière aux victimes. A cette occasion, deux policiers suisses de la police cantonale du Valais avaient fait le déplacement pour partager leur expérience en tant qu’intervenant lors du dramatique accident de car de Sierre, survenu le 13 mars 2012. Au travers de différents exposés, le capitaine Grégoire Epiney, officier de permanence lors de l’accident et l’inspecteur chef Philippe Duc, responsable de l’enquête, ont abordé, entre autres, les principes fondamentaux de la gestion de crise, l’accueil et la prise en charge des victimes et des familles ainsi que la ‘gestion émotionnelle’ des intervenants. Des membres de la police de la route (WPR) d’Anvers, présents sur les lieux de l’accident de car à Oelegem, en avril dernier, participaient également à ce séminaire qui a donné lieu à d’importants enseignements et échanges. Enfin, Michaël Jonniaux, directeur de la police de la route, a rappelé l’évolution très positive qu’a connue l’assistance policière aux victimes au sein de sa direction ces dernières années. "Nous sommes passés d’un constat purement technique de l’accident à une gestion globale de celui-ci qui englobe aussi la prise en charge humaine", a-t-il souligné. G.H.

Philippe Duc

www.poldoc.be (également sur Portal) www.vbo.be

WAT MELDEN? IDENTITEIT VAN DE AANKOPER Naam, voornaam Woonplaats Telefoonnummer Bedrijfsnaam Andere nuttige gegevens (rekening, btw-nummer, voertuig) Beschrijving van de communicatie met betrokkene (inhoud van de boodschap)

VOORWERP VAN AANKOOP: STOF, HOEVEELHEID, LEVERINGSVOORWAARDEN,…

WAT MET DIEFSTAL OF VERDWIJNING VAN AANZIENLIJKE HOEVEELHEDEN PRECURSOREN? Criminelen kunnen ook via zware diefstal of op ongemerkte wijze (eventueel via insider) aanzienlijke hoeveelheden precursoren in hun bezit krijgen. Daarbij is het zeer belangrijk dat de politie snel kan ageren en de dader(s) kan opsporen en vatten alvorens een crimineel gebruik, lees het vervaardigen van explosieve tuigen, mogelijk wordt.

Bij diefstal of niet-traceerbare verdwijningen wordt bij voorkeur aangifte gedaan bij de lokale politie en tegelijkertijd wordt aangeraden een melding te doen aan het Nationaal Contactpunt om snel te kunnen

Grégoire Epiney

STRIJD TEGEN ZELFGEMAAKTE EXPLOSIEVEN

NATIONAAL CONTACTPUNT bij de FEDERALE POLITIE (NCP)

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Affaires en court

I n au g u r at ion

H o m m a g e à D a v i d Ya n s e n n e

"Un bâtiment à l’échelle humaine" f

© Jos Balcaen

© Jos Balcaen

Un manager hors pair apprécié de tous f

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CHATELET – L’inauguration des nouvelles installations du commissariat central de la zone de police Aiseau-Presles/Châtelet/Farciennes s’est déroulée le 5 septembre dernier en présence des autorités judiciaires, policières et politiques de la province de Hainaut. L’extension du bâtiment original a nécessité un an et demi de travaux. Modernité, lumière, confort et innovation sont les maîtres-mots de cette réalisation qui accueille, au rezde-chaussée, le public et les services d’intervention urgente et d’accueil-plaintes. Au sous-sol, les policiers disposent d’un stand de tir comptant quatre lignes de tir à 20 mètres, équipé de cibles mouvantes, d’une sirène et de feux bleus. Au même niveau a été installée une salle d’entraînement aux techniques de maîtrise de la violence sans arme à feu, avec un tapis de réception d’environ 70m2. "En investissant dans un projet à l’échelle humaine, financièrement réaliste et réalisable, destiné à améliorer l’accueil du public et les conditions de travail de ses collaborateurs, la zone de police s’inscrit encore une fois dans une logique et un mode de gestion qui la caractérisent", a déclaré le chef de corps, Eric Paulus. Les photos de ce nouveau bâtiment sont disponibles sur www.polimagery.be. Cette inauguration a été complétée, le 6 septembre, par un Family Day pour les membres du personnel et leurs proches.

SCHAERBEEK – Le mardi 3 septembre dernier, le Collège de police de la zone Polbruno (Evere/Saint-Josse-ten-Noode/ Schaerbeek) a organisé une cérémonie d’hommage à son chef de corps, le commissaire divisionnaire David Yansenne, décédé le 15 août des suites d’un accident survenu à bord d’un voilier au large de Dunkerque. David Yansenne avait 53 ans. Après avoir passé une grande partie de sa jeunesse au Burundi, David Yansenne est entré comme candidat officier de gendarmerie à l’Ecole royale militaire. Il s’y distingua déjà puisqu’au terme de la première année de formation, il finit premier de sa promotion ce qui lui valut l’honneur d’être ‘parrain’ du Prince Philippe, notre roi actuel. Ses premières années de carrière, il les passa à l’Ecole pour officiers comme répétiteur à la chaire ‘Maintien d’ordre’, pour ensuite être affecté au District de gendarmerie de Bruxelles. Là, il y bâtira une solide réputation dans le domaine de l’ordre public. Chargé de la gestion de tous les grands événements de la capitale, il a mis en pratique – bien avant la lettre – les principes de la ‘gestion négociée de l’espace public’. En 2001, avec la réforme des services de police, il donna une nouvelle orientation à sa carrière policière en devenant chef de corps de la zone de police Polbruno. Très vite, il a pleinement traduit les principes d’une police de proximité en réalisations concrètes sur le terrain et a fait de sa zone de police une organisation moderne, au service des autorités et des citoyens. D’aucuns n’ont pas hésité à dire qu’il comptait parmi les meilleurs chefs de corps du pays, si pas le meilleur. Au-delà du manager hors pair, David Yansenne était un leader charismatique, apprécié de tous. Il avait le sens aigu de la convivialité et respectait tout un chacun, quels que soient son statut, ses origines ou ses convictions. Avec son départ, la police intégrée belge perd l’un de ses plus fidèles serviteurs, mais aussi et surtout l’un de ses meilleurs dirigeants.

B.D.

R.G.


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F E E D B AC K Un retour sur les éditions précédentes d’Inforevue.

Sommets européens Nous vous présentions, dans l’Inforevue 1/2013, l’organisation du service d’ordre d’un sommet européen. Dans un courrier adressé à la Ministre de l’Intérieur, daté du 7 juillet dernier, Jean-Claude Juncker, l’ancien Premier ministre luxembourgeois exprime "ses plus vifs remerciements pour l’excellente prise en charge par la police fédérale belge dont je béné�icie depuis de nombreuses années lors de mes déplacements of�iciels fréquents dans votre pays. Les escortes et mesures de sécurité que vous accordez régulièrement à mes délégations sont d’une qualité impeccable. Les autorités compétentes gèrent ce service de manière très ef�icace, avec une �lexibilité et un savoir-faire remarquables. Les agents chargés de ce travail souvent dif�icile s’acquittent d’ailleurs de leur tâche avec une gentillesse sans faille à mon égard."

Pol, ses enquêtes et ses enquêteurs Vous avez été particulièrement nombreux à participer la dernière enquête de Pol. Le coupable était Christophe Dekens. Plutôt que 10 gagnants, comme annoncé dans la dernière édition, il y en aura 32 ! Une main innocente a procédé au tirage au sort et voici les heureux élus et les lots qu’ils remportent : ❚ un porte-document pour Jeroen Somers ; ❚ une souris en peluche pour Wendy Blommaert, Willy Eeckhoudt et Eric Laloo ; ❚ un bol à soupe pour Geert Baele, Marc Vandendriessche et Baudouin Solheid ; ❚ un recueil de nouvelles policières pour Albert Servais, Jean-Marie Lequesne, Joël Delbart, Richard Loconte et Aristide Denis ; ❚ une veste �luo pour Sabbe Brecht, Pierre Claeys, Robert Linsingh, Paul Muysers, Jeroen Coenegrachts, Charles Reuliaux, Georges Ladry, Michel Virgo, Jean-Louis Huyberechts et Mario Perin ; ❚ un carnet de jeux sur le monde de la police pour Michel Vray, Didier Debecker, Jacques Dengis, Roland Staelen, Raymond Poekes, Luc Baetens, Frank Iacopucci, Jolijn Vanderborght, Helga Boom et Joke Coppesmette.

Et comme le crime ne se repose jamais, Pol poursuit ses enquêtes. Aidez-le, à nouveau, à résoudre l'énigme. Les abonnés peuvent envoyer leur réponse pour le 7 novembre prochain au plus tard, soit par mail à inforevue@police.be, soit par courrier à l’adresse Inforevue, les énigmes de Pol, DGS/DSI, rue Fritz Toussaint, 8 à 1050 Bruxelles. N’oubliez pas de mentionner votre numéro d’abonné.

Bonne chance et rendez-vous en décembre prochain avec le calendrier 2014. La rédaction

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