bure au de depot de br ux elles x / p 409212 / r enato g ui on av enu e de la Cou r onne 145A 1050 bruxelles
AMOK : une menace prise au sérieux Mood City contre la violence intraconjugale
Boire
ou naviguer, il faut aussi choisir
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t r im est r iel / jan v ier f év r ier m ar s 2015
MAGAZINE DE LA POLICE INTÉGRÉE
“LE TRAVAIL POLICIER EST SURTOUT UN TRAVAIL HUMAIN”
L’Inforevue est une publication de la Direction de la communication de la police fédérale
Rédacteur en chef: Benoît Dupuis Rédaction: Stefan Debroux, Renato Guion, Gwendoline Hendrick, Océane Picalausa, Saskia Van Puyvelde Lay-out et photographie: Ruben Accou, Jocelyn Balcaen, Caroline Chaidron, Emmanuelle Glibert, Karolien Snyers, Lavinia Wouters Dessins: Didier Castenholz , Emmanuelle Glibert, Benoit Goesaert Traductions: Service de traduction Direction de la communication Imprimerie: Police fédérale Editeur responsable: Renato Guion - Avenue de la Couronne 145A 1050 Bruxelles Relations publiques et abonnement: Laurence Slachmuylders, Avenue de la Couronne 145A - 1050 Bruxelles Tél. 02 642 65 32 - Fax 02 642 60 97 Tarif d’abonnement: Belgique et autres pays: 10 euros Facture justificative: 1,25 euro pour frais d’administration et d’envoi. Un abonnement à Inforevue, le magazine de la police intégrée, donne droit à quatre numéros et est automatiquement prolongé sauf résiliation deux mois avant son échéance. Tous droits réservés. Dit magazine verschijnt ook in het Nederlands. Teamware: _DGS/INFOREVUE E-mail: inforevue@police.be ISSN: 1780-7638
Je n’y irai pas par quatre chemins : en tant que ministre de l’Intérieur, je tiens avant tout à adresser mes vifs remerciements aux membres des services de police, non seulement pour leur dévouement et leur courage, mais surtout pour les résultats professionnels qu’ils ont permis d’obtenir ces derniers mois. Eu égard aux grèves et aux manifestations successives, l’automne 2014 a été particulièrement intense. Depuis le passage au niveau 3 de menace terroriste au cours du mois de janvier, les services de sécurité et de police sont particulièrement sollicités.
La mise en œuvre des mesures particulières de sécurité s’est déroulée sans anicroche et sans que l’on perde de vue les autres fonctionnalités de base. Il s’agit là d’un véritable tour de force et d’un test de résistance approfondi du modèle policier. Cet exercice met à nu les rouages de la chaîne de sécurité et indique clairement ce qu’il convient de revoir et d’adapter. On s’est ainsi rendu compte que la coordination et l’échange d’informations entre les acteurs concernés tels que la Justice, les services de renseignements, de sécurité et de police, les administrations locales, les entités fédérées ... pouvaient encore être améliorés. Nous souhaitons en outre stimuler pleinement l’utilisation et la mise en œuvre des nouvelles technologies, ainsi que la surveillance des médias sociaux, entre autres. Il s’avère par ailleurs de plus en plus nécessaire de mettre à niveau l’ICT de la police intégrée. Si l’on souhaite remporter la victoire dans la lutte contre les formes de criminalité les plus graves, il est indispensable que l’échange d’informations soit efficient et donc également numérique.
Je suis tout à fait conscient que les défis que nous devons relever ont également un coût, d’où l’importance de bien faire les bonnes choses. Sur le plan organisationnel, se pose de plus en plus souvent la question de savoir quelle est précisément la grandeur d’échelle critique. À partir de quand des fusions au niveau local sont-elles souhaitables, voire nécessaires ? Comment la police fédérale peut-elle être encore davantage optimalisée ? Dans le cadre du débat sur les missions fondamentales, nous examinons précisément quel acteur est par nature le mieux placé pour s’acquitter d’une mission (de sécurité) déterminée. Il s’agit là d’un exercice d’équilibre délicat, dans le cadre duquel nous tentons de concilier les attentes plus importantes vis-à-vis des services de sécurité et de police avec le plan d’économie général.
À cet égard, je tiens absolument à souligner que le travail policier est surtout un travail humain, qui contribue à favoriser un dialogue social, sociétal et démocratique, ce qui le rend essentiel. Pour ce qui est des membres des services de police, il faut dès lors mettre l’accent non seulement sur la quantité, mais également sur la qualité et la diversité.
Dans l’idée de préserver notre modèle social, j’espère pouvoir surmonter le débat pécuniaire dans le dossier des pensions. Mon intention est de faire de ce dossier quelque chose de positif, dans le cadre duquel, d’une part, on maintiendrait l’expertise et l’expérience au sein de l’organisation et, d’autre part, on satisferait aux attentes en matière de carrière et aux besoins personnels des membres concernés des services de police. Enfin, je tiens à souligner que nous mettons véritablement l’accent sur une approche intégrale et orientée vers la chaîne des phénomènes de sécurité et de criminalité. C’est à cette seule condition que la lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme pourra être couronnée de succès.
www.polimagery.be
Jan Jambon
Vice-Premier Ministre et Ministre de la Sécurité et de l’Intérieur
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sommaire
SURVEILLANCE RENFORCÉE Merci et chapeau!
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PRÉVENTION AMOK “N’entends-tu pas ce soir le chant des morts?”
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LOI ADN EN PRATIQUE Aider les magistrats et protéger les indices
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CELLULE MARIAGES BLANCS ”L’amour est un animal bizarre”
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FACE TO FACE Instaurer des quotas de PV
POLICE ADMINISTRATIVE “Une dynamique positive”
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UNEUS Travail policier de A à Z
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PRÉVENTION Les jeunes et la violence entre partenaires
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POLICE DE LA NAVIGATION C’est la fête quand Bob navigue
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CARTOGRAPHIE EN LIGNE Simple, efficace et … gratuit !
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L’INVITE Un enthousiasme intact
rubriques
8 Une journée avec... Peter De Waele
Radar...2
Historia...39
Eurêka !...20
Les affaires en court...48
Une journée avec...8 Les Experts...16
Out of office...24
Casus...38
Le monde policier...46 Feedback...53
1
,8 L A POLICE EN CHIFFRES
2,8
Seuls 2,8% des conducteurs contrôlés (321 156 personnes) durant la campagne Bob 2014-2015, étaient positifs. Il s’agit d’une diminution de 0,4% par rapport à la campagne précédente. Il s'agit même du plus faible pourcentage de conducteurs positifs depuis l'existence des campagnes Bob.
R ADAR
“
QUOTE
Les gens se sont sentis en sécurité parce que nous étions sur le terrain avec eux.”
Thierry Meunier, chef de la ZP Binche-Anderlues, sur le carnaval de Binche. (RTBF.be, 18/02/2015)
BIB
PREUVE PAR L'ADN: LA GÉNÉTIQUE AU SERVICE DE LA JUSTICE L'utilisation et l'exploitation de la preuve par l'ADN sont une discipline complexe, demandant la maîtrise de notions solides en génétique, police scientifique, statistique et éthique. C'est à la découverte de ce très médiatique domaine que les auteurs invitent le lecteur. Les auteurs offrent un ouvrage fluide, exhaustif et clairement structuré. INFO Preuve par l'ADN : la génétique au service de la justice (2013-3e édition) [texte imprimé], COQUOZ, Raphaël; TARONI, Franco. - 3ème édition revue et augmentée. - Lausanne: Presses polytechniques et universitaires romandes, 2013. - xi, 457 p.
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R A D A R
tweetwall @PoliceMonsquevy #SecuMons2015 grand'place est remplie.Pour votre sécurité,elle est fermée par la Police. Bon spectacle aux chanceux qui y sont !#Mons2015
@zp3vallees
Flash Player ouvre la porte aux pirates qui s'introW E B WAT C H
AGENCE WALLONNE POUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE Créée en 2014, l’Agence wallonne pour la sécurité routière s’inscrit dans le cadre de la régionalisation de certaines compétences en matière de sécurité routière – dont les actions de sensibilisation – instaurée depuis le 1er janvier 2015. Son objectif est de communiquer, sensibiliser et promouvoir la sécurité routière grâce à des campagnes ou des actions spécifiques. Ces différentes campagnes sont visibles le long des routes et autoroutes wallonnes. Le site d’information propose une description détaillée des campagnes actuelles et de l’année 2014.
duisent dans votre ordinateur et volent vos données. http://fb.me/1A2UH6PhD
@PoliceCharleroi
La fouille de l' école Saint-André est négative. Les élèves réintègrent l'établissement. Le risque est écarté. Merci à tous ! #policecharleroi
@ZP5327
Vous êtes déjà 6 870 à nous suivre ! MERCI :-) Et si
vous nous aidiez à atteindre les 7000 likes ? Photo : Google... http://fb.me/1xaXnlcBs
@ZPOrneThyle
Voleur à la tire? Aucune chance ! http://fb.me/7jlkAwxDL
@PolicedeLiege INFO www.awsr.be
#mobilité Certaines voiries en pente sont fermées à la circulation en raison de leur enneigement. Soyez prudents, routes glissantes !
@zpz_polbru
Découvrez le bilan 2014 du volet sécurité routière de SUR LE VIF
notre zone de police via le rapport d'activités ! http://www.polbru.be/rapport2014/…
@PolFed_presse
Après avoir passé le cap des 30 ans, David Bambinelli a estimé qu’il était temps pour lui de changer d’orientation : il a hésité entre policier, ambulancier ou pompier. Après avoir travaillé dans le bâtiment, il a choisi la police et a entamé la formation de base le 1e octobre 2010. Le contact humain et la diversité de la carrière intéressent l’inspecteur. Depuis juin 2012, il travaille au poste Bruxelles de la police des chemins de fer (SPC). Il n’a pas encore eu à regretter son choix de devenir policier et part tous les jours travailler avec le sourire.
Aujourd'hui = Safer Internet Day.
https://www.youtube.com/watch?v=cSCjCGxsCgw …
@PNationale
[#Ilya1mois] #RAID #Vincennes Dans un entretien
inédit, le Cdt T. raconte une de ses opérations les plus marquantes http://youtu.be/_wECy9o4bA4
@Europol_EU
#EuropolPhotoCompetition 2014 : #Police helicopter takes off at the Military Airport in #Brussels @PolitieBelgie
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R A D A R F L A S H É
On prend la pose La zone de police de Bruxelles Ouest (Molenbeek-Saint-Jean, Koekelberg, Jette, Ganshoren et Berchem-Sainte-Agathe) a demandé à la Direction de la communication de la police fédérale de réaliser une série de photos sur ses services de proximité. Ces trois collègues de la division Koekelberg ont pris la pose avec enthousiasme et se sont bien amusés durant la séance de prises de vues. A côté du stress et du sérieux requis par leurs missions quotidiennes dans l’une des six zones de police de la capitale, cette ‘mission’ a eu un côté plutôt divertissant.
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R A D A R F L A S H É
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R A D A R G P S
01.01.15 UNE CHAISE ROULANTE ÉLECTRIQUE SUR L’A10 Le 23 février dernier, l’autoroute A10 a dû être fermée à hauteur d’Ostende. Un homme de 84 ans y circulait en effet à bord… de sa chaise roulante électrique. Compréhensifs, les policiers sur place ont décidé de ne pas donner de contravention à cet octogénaire très distrait !
Nouvelle zone de police : Waasland-Noord. Depuis le 1er janvier 2015, les zones de police Beveren et Sint-GillisStekene sont fusionnées.
CARNAVALS ET SÉCURITÉ Les festivités du carnaval de Binche (du 15 au 17 février derniers) ont été encadrées par des mesures de sécurité renforcées, une conséquence de l’alerte terroriste. La fête s’est déroulée dans la bonne humeur et sans incident majeur. D’autres carnavals du pays ont également été visés par des mesures de sécurité spécifiques comme à Malmedy avec l’interdiction de porter un déguisement faisant référence au terrorisme notamment.
500
Plus de 500 policiers renforcés par des bénévoles et des stewards urbains ont été mobilisés à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de MONS 2015
@ "Carnaval Aalst 2010-bib" by Wikisid - Own work.
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R A D AR G P S
BUZZ
LE POLICIER POLYGLOTTE Une vidéo postée sur internet montre Jean-Marie Vanoirbeek dit ‘Papa Jean-Marie’ discutant avec deux jeunes successivement en arabe et en lingala. La vidéo de ce maître-chien à la zone de police de Bruxelles-Capitale/ Ixelles a rapidement fait le tour des réseaux sociaux et a été vue par plus d’un million de personnes !
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INFO https://www.youtube.com/watch?v=XFMJNZhRfMA
nouveaux commissaires, la remise des diplômes de la promotion 11 a eu lieu le 28 janvier.
people DIRK MEERT Dirk Meert est le nouveau chef de corps de la zone de police TARL (Affligem/ Liedekerke/Roosdaal/Ternat). __
L’INFO INSOLITE La zone de police de Charleroi a décidé de se séparer d’une voiture-tonneau. Les candidats acquéreurs devaient envoyer leur offre, supérieure à 20 000 euros, avant le 27 février ! A suivre …
RINO DEFOOR Rino Defoor a été désigné chef de corps de la zone de police VLAS (Kortrijk/Kuurne/ Lendelede). __ YVES BOGAERTS Yves Bogaerts est le chef de corps de la nouvelle zone de police Mechelen-Willebroek (la fusion des zones de Mechelen et de Willebroek est effective depuis le 1er janvier 2015).
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06:30
Un moment captivant
08:30
A la radio ce matin
11:00
Une interview par ici, un coup de fil par là…
12:00
Discussion d'équipe
14:00
Se concerter et mettre de l’huile dans les rouages
2
20:00
Soirée débat sur les femmes
Peter De Waele PROFESSION:
IDENTITY KIT-
PORTE-PAROLE
En 2012, l’inspecteur principal Peter De Waele a endossé le rôle de porte-parole de la police fédérale. Avant cela, il a travaillé durant vingt ans comme enquêteur à la police judiciaire fédérale de Bruxelles. Il dirigeait la cellule abus sur mineurs. Un tournant plutôt radical dans une carrière, non ? “Je faisais toujours ce travail avec le même entrain, mais je craignais d’un jour en arriver à voir la pornographie infantile comme je regarderais le Tour de France. Je ne voulais pas tomber dans ce piège cynique. Donc, lorsque la commissaire générale m’a appelé en me demandant si je voulais devenir porte-parole de la police fédérale, j’ai accepté de relever ce défi, non sans y avoir bien réfléchi et en avoir discuté.”
00:00
Passer une journée avec le porte-parole de la police fédérale débute… pendant la nuit. “Lorsqu’on est de permanence au Service presse, on sait que tôt ou tard, on peut être réveillé par un journaliste. Cette nuit, ce fut le cas à deux reprises, chaque fois pour un accident mortel sur autoroute. Je me rends compte, depuis que je suis porteparole, du nombre de victimes sur les routes. Et l’apothéose négative fut ce sms m’annonçant la triste nouvelle du décès d’un collègue de la police de la route, cette nuit, alors qu’il était en route pour une intervention…”
UN JOUR AVEC...
06:30
“En route vers le boulot, j’écoute les titres des journaux à la radio. C’est toujours un moment captivant : parle-t-on de la police fédérale ? Et comment ? Une erreur dans une enquête ? La police a trop peu de budget ? Le ton est alors donné. Et je peux alors m’attendre à une journée plutôt chargée. A vrai dire, je n’ai jamais travaillé aussi durement que maintenant. Heureusement, cela en dit davantage sur mes fonctions actuelles que sur mon ancien boulot (rires). Je suis désormais constamment sur le quivive par rapport à ce qu’il se dit sur notre organisation dans la presse. Mes yeux et mes oreilles sont drillés à repérer le mot ‘police’.”
08:30
Peter accompagne la commissaire générale Catherine De Bolle au studio de Radio 1. Elle est invitée à l’émission De Ochtend. Durant huit minutes – un véritable océan temporel en radio –, elle s’adresse à près d’un million d’auditeurs. Pour beaucoup, la gorge se nouerait. Que dit alors le porte-parole à la commissaire générale si la tension monte ? “Que ce n’est qu’un micro ! Cette interview était planifiée depuis plusieurs semaines. Je conviens à l’avance avec le journaliste des thèmes qui seront abordés, même si ce dernier finira sans doute par poser d’autres questions (rires). Mais bon, nous déterminons les points principaux et nous préparons l’interview. En résumé, nous donnons les ingrédients à la commissaire générale, mais c’est elle qui doit préparer le plat.”
11.00
Le fil rouge de la journée de Peter est son smartphone qui n’arrête pas de sonner. “Les questions de la presse. De temps en temps, les journalistes demandent une interview, comme ici VTM, sur cette tendance qu’ont certains dealers à faire de la pub pour de la drogue via sms et médias sociaux auprès des ados. J’incarne alors le visage de la police fédérale – c’est un choix délibéré de la commissaire générale d’avoir, de chaque côté de la frontière linguistique, un visage reconnaissable en uniforme – mais je dois préalablement avoir rassemblé les bons éléments de réponse. Donc, un coup de fil de la presse est de facto synonyme d’un appel à un collègue. En tant que porte-parole,
vous devez disposer d’une liste interminable de contacts. Et puis, il y a les sensibilités ! Certains sujets sont délicats, comme par exemple l’approche des combattants en Syrie. Chaque mot, parfois la plus petite virgule, compte alors.”
14.00
Rendez-vous au RAC, à la Cellule personnes disparues. Alain Remue et son équipe ont cette année quelque chose à fêter et ça va se savoir ! Si cela implique les médias, le Service presse constitue un passage obligé. “Si une organisation comme la police fédérale souhaite élaborer une stratégie de communication cohérente, il n’est que logique de centraliser les contacts avec la presse. Notre ‘vue d’hélicoptère’ sur la communication de l’ensemble de la police fédérale nous donne un meilleur aperçu de la personne la plus à même de s’exprimer sur un sujet donné. Cette cohérence n’est pas seulement importante vis-à-vis du monde extérieur. La manière dont nous communiquons dans la presse influence également la perception de nos collègues. Et je trouve que nous pouvons cultiver davantage ce sentiment d’appartenance à une grande famille. Quelque chose du genre ‘nous sommes la police fédérale’. C’est pour cela que je rappelle toujours gentiment à mon pote (sic) Alain Remue : ‘si tu accordes une interview, ne parle pas de ‘la Cellule personnes disparues’, mais bien de ‘la Cellule personnes disparues de la police fédérale’.”
20.00
Direction Melle, pour une soirée débat de Zonta, une association internationale de femmes. La commissaire générale Catherine De Bolle y parle de son job, des femmes à la police fédérale et de la violence à l’encontre des femmes. La presse est présente dans la salle et Peter est donc de la partie. “Sans frein, la CG pourrait participer chaque soir à trois événements comme celui-ci. Une personne publique est fortement sollicitée. C’est le prix à payer, et en même temps, c’est très important car nous voulons, en tant que police fédérale, être une organisation transparente, et pas une tour d’ivoire.” f
Stefan Debroux
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SURVEILL ANCE RENFORCÉE
Merci et chapeau ! TEXTE La rédaction PHOTOGRAPHIE Jos Balcaen
Suite aux opérations antiterroristes menées sur le territoire belge le 15 janvier dernier, l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM) a élevé le niveau de menace à 3 sur une échelle de 4. Ce niveau 3 signifie que “la menace à l'égard de la personne, du groupement ou de l'événement qui fait l'objet de l'analyse est possible et vraisemblable”.
Les bâtiments de la police ont notamment fait l’objet de mesures de sécurité spécifiques et d’une surveillance accrue qui ont entraîné une surcharge de travail pour tous les services compétents. Merci à toutes celles et tous ceux qui ont travaillé sans compter et pris des risques pour éviter que des attentats soient commis. Merci aux collègues qui, chaque jour, font en sorte que le personnel de la police intégrée puisse continuer à travailler en toute sécurité. f
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PRÉVENTION AMOK
“N’entends-tu pas ce soir le chant des morts ?” Avril 2013. Un établissement scolaire hennuyer prévient la police : un de ses élèves profère des menaces graves envers d’autres sur Facebook. Face aux signes avant-coureurs d’une possible situation AMOK1, jeunes terrorisés, direction d’école et police adoptent les bons réflexes … Rien de grave ne se produira. Un exemple qui démontre l’importance de pouvoir prévenir une tuerie et d’intervenir avant qu’elle ne se produise. C’est tout l’enjeu de la nouvelle formation ‘prévention AMOK’ qui se généralise dans les écoles de police en cette année 2015. Plusieurs acteurs nous expliquent en quoi elle consiste. TEXTES Benoît Dupuis/Stefan Debroux ILLUSTRATION Benoit Goesaert
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PHOTOGRAPHIE Jos Balcaen
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L’IMPORTANCE DES BONS RÉFLEXES "Aiguiser la lame, la poser sur ta gorge, n’entends-tu pas ce soir le chant des morts ? Tu mourras." Un lundi d’avril 2013, la zone de police Dinopol (Bernissart-Péruwelz) est contactée par la directrice d’un établissement scolaire local au sujet de menaces proférées sur Facebook par un élève… L’inspecteur Giuseppe Spitalieri et ses collègues, du Service d’enquête et de recherche, se rendent immédiatement sur place. On peut affirmer que cette responsable a bien réagi … "Effectivement. Contrairement à ce qui s’est passé à la Columbine High School2, aux Etats-Unis, toute la chaîne a bien fonctionné. Dès les premiers signes, la menace potentielle a été prise au sérieux. L’entourage scolaire d’un jeune de 18 ans s’est senti menacé par les propos violents qu’il tenait lors de discussions sur Facebook. Sa photo de profil était glauque et il a menacé une jeune fille avec des phrases lourdes de sens dont on ne connaissait pas la provenance. Nous apprendrons lors de son audition qu’il s’agit de paroles de la chanson de Damien Saez, Jeunesse lève-toi. Ces élèves ont prévenu la direction de l’école qui nous a immédiatement avertis." Quel profil présente cet élève? "C’est l’aîné d’une famille de plusieurs enfants. Pas de problème scolaire particulier, mais son comportement a changé en janvier 2013 suite à un différend familial sur sa future orientation scolaire. Il souhaitait en effet partir étudier en Angleterre. Il s’isole alors des autres, se replie sur lui-même et affirme détenir des armes." Vous arrivez donc à l’école, et puis, que se passe-t-il? "L’élève est convoqué dans le bureau de la direction et nous prenons les choses en main. Il comprend le pourquoi de notre visite. Nous le fouillons, il ne porte pas d’arme. Nous informons le magistrat de garde et une visite domiciliaire est organisée. Nous découvrons quelques armes blanches, style katana, un pc et une clé USB, ainsi qu’un ‘manifeste’ qu’il rédige en vue d’une nouvelle organisation du monde. Nous transmettrons ce
cahier au Service des sciences comportementales de la police judiciaire fédérale pour analyse. Sur le support USB, la Computer Crime Unit trouvera des références satanistes, ainsi qu’au livre d’Adolf Hitler, Mein Kampf. Le jeune est auditionné. Il nous affirme avoir voulu faire peur mais sans passer à l’acte. Sur avis du magistrat, il est libéré à l’issue de l’audition et peut rejoindre son domicile." Suite à ces faits, quelle mesure prend l’école à son encontre ? "Il y retourne une semaine plus tard, avec l’accord de la direction de l’établissement. Son retour s’est déroulé sans problème et il a réussi son année scolaire. Il poursuit maintenant ses études en Angleterre, comme il l’avait souhaité." Et si les autres élèves n’avaient pas pris les menaces au sérieux ? Et si les intervenants, des milieux scolaire et policier, n’avaient pas réagi, que se serait-il passé ? "Difficile à prévoir. Mais en résumé, tout a bien fonctionné, et c’est là le principal …"
Image utilisée par l’auteur des menaces comme photo de profil sur sa page Facebook.
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P révention A M O K
"PLUS VITE LA POLICE EST IMPLIQUÉE, MIEUX C’EST" Marc Bellefroid, de la zone de police Westkust, a suivi la formation prévention AMOK
DEMANDEZ LE PROGRAMME Au programme du cours 'Prévention AMOK' figure : - le rappel de généralités concernant AMOK, les mesures de prévention générales et de technoprévention ; - la structure de l'analyse de risque ; l’illustration par un document sur les auteurs de la tuerie de Columbine ; - l’analyse du comportement des auteurs et les conséquences pour l'analyse de risque ; - le contenu et l’utilisation d'une check list de suivi de personnes potentiellement dangereuses ; - des cas pratiques à débattre. "Il a par ailleurs été constaté que les processus de radicalisation présentent une forte analogie avec ceux qui conduisent à une situation AMOK. Les concepteurs étudient donc la check-list de l’analyse de la menace AMOK pour envisager son utilisation dans le contexte d’une menace posée par une personne en voie de radicalisation. Des résultats concrets sont attendus à court terme", selon Paul Putteman, chef de corps de la zone de police de Termonde et pilote du projet AMOK pour la Flandre.
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Comment se fait-il que vous ayez suivi cette formation ? "A priori, la participation d’un enquêteur de la section drogue à la formation ‘prévention AMOK’ ne coule pas de source. En fait, de par nos missions, nous sommes souvent en contact avec des jeunes, et donc également avec les écoles. Nous avons noué des contacts de qualité avec les différentes écoles, que ce soit dans notre propre zone ou dans les zones voisines. C’est donc pour cela que mon collègue, l’inspecteur principal Stefaan Feys, et moimême sommes personnes de contact pour les écoles dans le cadre de la circulaire PLP 413. Les écoles prennent contact avec nous pour de nombreuses raisons, tels que l’absentéisme scolaire, les problèmes de drogue, etc. Et comme il est apparu par le passé que les écoles constituaient le cadre par excellence des situations AMOK, le lien a été rapidement établi." Quelle est, selon vous, la plus-value de cette formation ? "L’accent est mis sur la prévention. Il faut pouvoir détecter les cas problématiques suffisamment tôt. On nous a donc transmis une ligne de conduite pour ce faire. Mais le rôle principal est dévolu aux écoles elles-mêmes. Les enseignants et les éducateurs sont les mieux placés pour détecter les indices révélateurs d’une situation problématique." Qu’en retenez-vous essentiellement ? "En règle générale, la police ne se rend sur les lieux que lorsqu’une situation dégénère, c.-à-d. pour planifier ou effectuer une intervention. Mais il est alors trop tard pour intervenir préventivement. En fait, nous devrions pouvoir intervenir plus tôt, dès l’apparition des premiers signaux d’alerte, dès que l’on remarque que quelqu’un risque de s’écarter du droit chemin. C’est pour cette raison qu’il est important d’entretenir des contacts informels et aisés avec les écoles."
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P révention A M O K
"DÉSIGNER LES BONNES PERSONNES" Pierre Jacobs, chef de corps de la zone de police Lesse&Lhomme, est pilote du projet formation AMOK pour la partie francophone du pays. A qui s’adresse cette formation ? "Principalement aux membres de la police locale : points de contact dans les écoles (en vertu de la circulaire PLP 41), assistantes sociales, services locaux de recherche, de quartier et membres des services jeunesse, par exemple. Diverses études ont en effet démontré que la fréquence des incidents AMOK est plus élevée dans des écoles que dans des centres commerciaux ou des entreprises. Les concepteurs de la formation ont donc travaillé en partenariat avec les Ministères de l’Enseignement des différentes Communautés. L’objectif est en effet que les écoles et les services de police du même territoire coordonnent leur politique et puissent procéder conjointement à l’évaluation d’une menace. A la Fédération Wallonie-Bruxelles, des équipes mobiles ont été chargées d’assurer le relais vers les écoles relevant de leurs compétences." Quel est votre message aux chefs de corps ? "Il est important que les membres du personnel inscrits à une formation AMOK disposent d’un certain nombre d’aptitudes. Ils doivent notamment être dotés d’un esprit critique et analytique, avoir le sens du contact, faire preuve de discrétion et de tact, avoir des notions de psychologie, avoir de l’empathie et, enfin, pouvoir jauger correctement une situation et les conséquences des décisions qui ont été prises. Nous recommandons aux chefs de corps de ne pas négliger ces éléments, car c’est à ces personnes qu’il incombera d’effectuer l’évaluation d’une menace potentielle." Combien de temps dure la formation ? "La formation développée au sein de la police dure une journée. Elle est dispensée dans les écoles de police du Hainaut (APPH à Jurbise), de Liège et de Bruxelles (ERIP)." f
SAVIEZ-VOUS QUE… …l’approche belge des situations AMOK a été présentée, par Paul Putteman et Pierre Jacobs, lors d’un colloque international qui s’est tenu du 1e au 4 septembre 2014 derniers en Finlande et qu’elle a suscité un fort intérêt ?
Situation dans laquelle une ou plusieurs personnes se rendent à un endroit donné et agressent les personnes présentes en tentant de faire le plus grand nombre possible de victimes, sans chercher à se retrancher ou à prendre des otages. Commissaris Filip Bombaert 2 Deux étudiants commettent un massacre dans une école secondaire le 20 avril 1999. Bilan : 13 morts et 24 blessés. 3 Circulaire ministérielle PLP 41 en vue du renforcement et/ou de l'ajustement de la politique de sécurité locale ainsi que de l'approche spécifique en matière de criminalité juvénile avec, en particulier, un point de contact pour les écoles. 1
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© illustrations : Emmanuelle Glibert
Sur la route
Tous ceinturés !
O
n ne le dira jamais assez, montrer le bon exemple est essentiel pour un policier. Et c’est particulièrement vrai en matière de sécurité routière, où le ‘faites ce que je dis et pas ce que je fais’ passe particulièrement mal auprès de la population. Un point qui se remarque facilement quand les policiers se déplacent, c’est le port, ou le non port de la ceinture. Et justement, le législateur a visiblement voulu que les occupants de véhicules prioritaires s’attachent le plus souvent possible ! Pour rappel, l’ancienne formule qui permettait au policier de décider par lui-même si la ‘nature de la mission’ pouvait justifier un non port de la ceinture a disparu du code de la route en 2014. Désormais, l’article 35 du code de la route n’exempte plus les utilisateurs de véhicules prioritaires que dans les cas suivants : - Le conducteur d’un véhicule prioritaire lorsqu’il transporte des personnes qui constituent une menace potentielle ou dans l’environnement immédiat du lieu de l’intervention.
Olivier QUISQUATER - Les passagers d’un véhicule prioritaire lorsqu’une personne qui constitue une menace potentielle est transportée ou dans l’environnement immédiat du lieu de l’intervention ou lorsqu’ils donnent des soins à la personne transportée. Il n’y avait déjà pas, auparavant, beaucoup de ‘bonnes’ raisons pour ne pas porter la ceinture en tant que policier, pompier, ambulancier, etc. Il y en a donc encore moins désormais ...
Allo le callcenter ?
Mère/père au foyer 1 jour par semaine
0800 99 272 polsupport@police.belgium.eu
Françoise FORTHOMME
L
es jeunes parents sont souvent tentés de réduire leur temps de travail pour s’occuper de leur(s) enfant(s). Quelles sont les possibilités pour travailler 4 jours par semaine au lieu de 5 ?
1° L’interruption de carrière pour congé parental à concurrence d’1/5ème . Par enfant, chaque parent peut réduire ses prestations d’1/5ème pendant une période de 20 mois. Cette période peut être fractionnée en période de 5 mois et peut être prise jusqu’à ce que l’enfant ait 12 ans. Le traitement mensuel brut est réduit à 80 % et une allocation
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est versée par l’ONEM (uniquement les 15 premiers mois si l’enfant est né avant le 8 mars 2012). 2° La semaine de quatre jours. Le membre du personnel peut réduire son temps de travail d’1/5ème. Le traitement mensuel brut est réduit à 80 % et une prime est versée en complément par l’employeur pendant 60 mois.
3° Le congé pour motif impérieux d’ordre familial. Le membre du personnel statutaire peut prendre 45 jours par an (maximum 540 jours sur l’ensemble de la carrière) pour l’accueil des enfants de moins de 15 ans. Ces jours peuvent être pris, par exemple, à concurrence d’un jour par semaine. Le traitement n’est pas dû pendant ces jours de congé.
Comment dire …
Inspecteur principal & chief inspector
L
e Service traduction est régulièrement sollicité par des collègues qui souhaitent obtenir la traduction anglaise des grades de la police belge. Traduire un grade est un exercice périlleux et délicat, car chaque pays possède son propre système, sa propre hiérarchie, et les vrais équivalents n’existent dès lors pas. Gardant cette réserve à l’esprit, nous vous proposons de traduire nos principaux grades de la façon suivante : agent : constable ; inspecteur : inspector ; inspecteur principal : chief inspector ;
LES EXPERTS
commissaire : commissioner ; commissaire divisionnaire : chief commissioner. Inspirées des grades en vigueur dans les principaux pays anglo-saxons, ces dénominations doivent être utilisées avec la plus grande prudence. Un commissioner britannique n’exerce en effet pas forcément les mêmes compétences qu’un commissaire belge ... Fort de ce constat, le fonctionnaire de police belge en mission à l’étranger pourra toujours mentionner son grade dans sa langue et donner quelques mots d’explications quant à ses attributions.
Olivier LOUYS
Pour surfer tranquille
Flash Danger
D Olivier BOGAERT
epuis quelque temps, un lien circulant via Facebook vous invite à regarder une vidéo sexy. Vous cliquez et une fenêtre s’ouvre qui, elle, vous invite à faire une mise à jour du logiciel Flash Player. Le message précise qu’il s’agit d’une mise à jour obligatoire vers Flash Player mais, en fait, en cliquant, vous installez un logiciel malveillant qui va pouvoir s’activer discrètement sur votre ordinateur. Si donc, vous voyez ce message d’avertissement apparaître, ne cliquez pas sur le bouton Installer car vous pourriez infecter votre ordinateur. Et lorsque vous souhaitez mettre à jour ce logiciel qui vous permet d’accéder à de multiples services sur le net, passez par le site de l’éditeur en suivant ce lien : http://get.adobe.com/fr/flashplayer/ Si votre logiciel est à jour, le site vous en informera. Dans le cas contraire, vous serez invité à télécharger la bonne version du logiciel.
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L A L OI A DN E N PR AT IQU E
Aider les magistrats et protéger les indices La législation en matière d’ADN a été adaptée avec la nouvelle loi de 2011 et l’arrêté royal de 2013 qui ont, par ailleurs, fait l’objet d’une directive du Collège des procureurs généraux en vigueur depuis janvier 2014. Ces textes et leur lot de nouveautés ont une implication pour le travail des membres des laboratoires de police technique et scientifique mais pas seulement. Plusieurs ‘experts’ policiers se sont penchés sur la matière afin d’élaborer une série de recommandations concrètes concernant cette directive. Parmi leurs souhaits figurent la mise en place d’une zone de protection des indices ainsi que la révision du ‘tableau 14’, un outil permettant aux magistrats de mieux cibler les demandes d’analyses ADN. TEXTE Gwendoline Hendrick
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PHOTOGRAPHIE Jos Balcaen
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Robert Vankan
BRUXELLES – La science évolue sans cesse et les possibilités en matière d’analyses ADN1 offrent des perspectives grandissantes. Mais lorsque l’on sait qu’une analyse ADN peut coûter plusieurs centaines d’euros, on comprend aisément à quel point il peut être intéressant d’effectuer ces analyses de manière mieux ciblée. Quelles pièces à conviction ont-elles le plus de chance de révéler de l’ADN ‘fructueux’ ? Il n’est pas toujours évident pour un magistrat d’agir en connaissance de cause. “C’est la raison pour laquelle un groupe de travail, dont je fais partie, recommande de modifier une des annexes à la directive du Collège des procureurs généraux (COL 21/2013). Il s’agit en fait du ‘tableau 14’”, explique le commissaire Robert Vankan, de la Direction de la police technique et scientifique de la police fédérale et membre de la commission d’évaluation ADN. La version proposée du tableau comporte deux entrées afin d’évaluer la pertinence d’une pièce à conviction. Pour ‘classifier’ la trace, il convient donc de se poser deux questions : la première est de savoir si la trace est liée à la personne recherchée (pas forcément l’auteur) et la deuxième porte sur l’évaluation de la qualité de cette trace, le tout est respectivement pondéré par des lettres (de A à D) et par des chiffres (de 1 à 4). On retrouverait ainsi dans la colonne ‘A1’ des traces de tissu ou de sécrétion corporelle dont le lien avec la personne recherchée est quasi certain, images à l’appui par exemple. Cette ‘méthode’ d’évaluation de la pertinence de la trace ADN (contrairement à la version originale qui se concentrait uniquement sur la ‘quantité’ d’ADN espérée) permet d’intégrer tant les éléments ‘tactiques’ que scientifiques du dossier. “J’insiste
particulièrement sur l’importance du lien permanent entre ces deux volets de l’enquête, car ils sont indispensables et indissociables pour la mener à bien”, souligne Robert Vankan.
VERS UNE ZONE DE PROTECTION DES INDICES ?
Auparavant, des directives au niveau des parquets liaient la mise en place de la zone d’exclusion judiciaire (ZEJ)2 à l’existence d’un fait significatif, notion qui restait cependant assez vague. “La nouvelle législation s’est à nouveau penchée sur cette épineuse question et la Col 21/2013 étend le champ d'application de la mise en œuvre d'une zone d'exclusion judiciaire à tous les faits et à tout type de traces, ce qui, dans la pratique, n’est évidemment pas gérable”, souligne Robert Vankan. “L’idée sous-jacente est tout à fait louable puisqu’il s’agit de protéger les traces et indices. Mais concrètement cela signifie, notamment que pour pouvoir effectuer des relevés sur les lieux d’un cambriolage, il faudrait garder la scène de crime jusqu’à l’arrivée d’un membre du labo. Le groupe de travail propose plutôt de s’orienter vers la création d’une zone de protection des indices lorsque la mise en place d’une zone d’exclusion judiciaire n’est pas possible, c’està-dire dans les cas d’interventions non urgentes ou ‘différées’ telles que des vols.” Dans cette optique (et avec l’aval du parquet sur la notion d’intervention différée), le service de première intervention établirait lui-même une zone de protection des indices. Contrairement à ce qui est prévu pour une ZEJ, les premiers intervenants pourraient déplacer et protéger les éléments qui leur semblent utiles de préserver en attendant l'arrivée du laboratoire de police
technique et scientifique. “Reprenons l’exemple d’un vol avec effraction en soirée : il y a, à l’extérieur, un morceau de verre sur lequel se trouve une trace bien visible. Durant la nuit, une pluie abondante efface les traces. Or, les policiers présents sur les lieux pourraient très bien rentrer ces traces à l’intérieur de la maison dans une ‘zone de protection des indices’ et demander aux habitants de ne pas y toucher. Evidemment, tout cela sousentend que les premiers intervenants soient formés à cette pratique.” Mais des formations en la matière existent déjà, comme le souligne Robert. “La formation Crimis constitue une très bonne base. Pour les policiers, il ne s’agit évidemment pas d’effectuer le travail des laboratoires à leur place mais bien de savoir ce que la police technique et scientifique va faire et ce dont elle a besoin pour cela. Après, il convient juste d’appliquer quelques principes simples et logiques !” Les propositions du groupe de travail ont été avalisées par la commission d’évaluation ADN et adressées il y a quelques mois au Collège des procureurs généraux qui décidera, ou non, de les prendre en considération. f
Lire à ce sujet l’article de la rubrique Eurêka en p 20. La ZEJ est un périmètre mis en place afin d’isoler et de protéger une scène de crime ou d’autres lieux où des objets et traces nécessitant une exploitation ‘forensique’ en liaison avec l’infraction seraient trouvés.
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Sur les traces de l’analyse ADN Aujourd’hui, tout le monde a conscience qu’une analyse ADN peut être déterminante dans le cadre d’une enquête judiciaire. Mais ce que l’on sait moins, c’est à
quel point cette tâche est complexe et parfois longue. Il ne suffit pas d’une ou deux manipulations pour qu’ensuite une base de données vous annonce une concor-
dance, à l’instar de ce que l’on voit dans de nombreuses séries policières. Comment
ce processus se déroule-t-il vraiment? C’est ce que nous explique une spécialiste de l’Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC).
L’
ADN, ou acide désoxyribonucléique pour les initiés, est présent dans toutes les cellules du corps humain. Il se matérialise par une chaîne de caractères formée par quatre bases: A (Adénine), C (Cytosine), G (Guanine), T (Thymine). Il ne se modifie pas au fil du temps et est unique (sauf dans le cas de jumeaux monozygotes). L’ADN nucléaire, qui se trouve dans le noyau de la cellule, est hérité du père et de la mère. Lorsqu’une analyse d’ADN nucléaire n’est pas possible, on peut envisager de réaliser une analyse d’ADN mitochondrial (ADNmt), une molécule plus petite, héritée via la maman et commune à une même lignée maternelle. Selon la loi, les analyses ADN en matière pénale peuvent être effectuées uniquement dans le domaine de l’ADN non-codant, ce qui implique que le sexe est la seule caractéristique physique pouvant être établie. La salive, le sang et le sperme sont très riches en ADN mais il est aussi possible d’en prélever à partir d’objets sur lesquels un contact cutané a eu lieu, laissant ainsi des microtraces contenant de l’ADN (ADN de contact) en plus petite quantité. Enfin, les cheveux, et en particulier leur bulbe, peuvent également donner lieu à une analyse ADN. “Tout le monde ne donne pas son ADN de la même façon. Il est, par exemple, possible que plusieurs individus manipulent une arme (à mains nues) mais que l’on ne retrouve pas l’ADN de la dernière personne ayant touché cette arme. Les probabilités de disposer d’ADN exploitable sont plus élevées pour les traces de fluides corporels. Cependant, pour les autres types de traces, il est souvent difficile de se prononcer”, indique d’emblée Sabrina Zorbo, biologiste et membre du laboratoire d’identification génétique de l’Institut national de criminalistique et de criminologie. L’objectif de toute analyse ADN est évidemment d’effectuer des comparaisons de profils génétiques dans le but d’identifier des personnes impliquées dans un délit, de confirmer ou d’exclure l’implication de quelqu’un ou encore d’établir des liens entre différents dossiers judiciaires.
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L’analyse pas à pas… Tout commence avec une scène de crime sur laquelle se rend la police technique et scientifique. “Elle effectue directement des prélèvements ou, à défaut, emporte les pièces à conviction”, explique Sabrina Zorbo. “Celles-ci arrivent ensuite chez nous accompagnées d’un procès-verbal qui fournit des informations contextuelles comme l’endroit où la pièce a été trouvée, par exemple. Ces informations nous aident à sélectionner les pièces à analyser de manière pertinente ajoute la spécialiste en génétique. 1/ En laboratoire, les experts en génétique de l’INCC examinent la pièce à conviction et optent pour un type de prélèvement.
2/ Le prélèvement est déposé dans un tube et placé dans un appareil qui réalise l’extraction de l’ADN de manière automatisée pour la plupart des échantillons.
3/ L’ADN présent dans l’échantillon est ensuite quantifié.
4/ L’étape suivante est la réalisation d’une PCR (Polymerase Chain Reaction), c’est-à-dire une amplification en chaîne exponentielle au départ d’enzymes. Le but de cette opération est de multiplier le petit morceau d’ADN afin d’obtenir une plus grande quantité de cet échantillon. 5/ Vient ensuite la phase de l’électrophorèse, une technique utilisée pour séparer les molécules.
6/ Un électrophérogramme est ensuite produit au départ d’un logiciel. Il s’agit d’une succession de données qui se matérialisent par une série de pics. Ces résultats sont ensuite traduits et interprétés. Le nombre d’allèles (déclinaisons d’un gène transmis par les parents) présents vont déterminer le nombre de personnes se trouvant dans l’échantillon.
EUREKA
© Lisa Van Damme
© Lisa Van Damme © Jos Balcaen
© Lisa Van Damme
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Sabrina Zorbo
7/ Si l’échantillon correspond avec le profil ADN d’une ou de plusieurs personnes (par exemple un suspect), un calcul de probabilité devra être établi. Le type de profil ADN identifié à partir de la trace (complet ou non, correspondant à une ou plusieurs personnes, avec de l’ADN dégradé ou non) aura alors un impact sur l’interprétation des résultats.
Toutes ces étapes nécessitent du temps et le savoirfaire des scientifiques de l’INCC ainsi que des neuf autres laboratoires d’analyses ADN agréés. La loi actuellement en vigueur prévoit que les experts ADN exécutent l’analyse et envoient les résultats au magis-
trat dans le mois. Dans le cadre de dossiers exceptionnels, ce délai peut être réduit à trois jours. Bref, nous sommes ici loin des trois minutes nécessaires à l’analyse ADN effectuée par les experts des séries policières !
En savoir plus
L’INCC a réalisé une brochure très détaillée sur l’analyse ADN. Intitulée Ce que vous devez savoir à propos de l’analyse forensique d’ADN, celle-ci est disponible à l’adresse www.incc.fgov.be. f
Gwendoline Hendrick
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CELLULE MARIAGES BL ANCS
“L’amour est un animal bizarre” Dans le cadre du programme télévisé Via Annemie, la commissaire Kathleen Calie, de la zone de police Bruxelles Midi, et la journaliste Annemie Struyf se sont rendues à Djerba. Les deux dames ont voulu constater avec quelle rapidité de jeunes Tunisiens étaient prêts à épouser une femme blanche de nationalité belge, dans le but ultime d’obtenir un permis de séjour. “Notre travail n’a pas grand-chose à voir avec l’amour”, confiait déjà la commissaire dans une interview parue dans l’hebdomadaire Knack.1 TEXTE Saskia Van Puyvelde
PHOTOGRAPHIE Lavinia Wouters
BRUXELLES – Fin 2012, une cellule spécialisée dans les mariages simulés voyait le jour au sein de la zone de police Bruxelles Midi (Anderlecht/ Saint-Gilles/Forest). Forte de six membres, la cellule fait partie de la Direction des lois spéciales. La commissaire Kathleen Calie en dirige le service opérationnel, qui se compose de sept personnes, et supervise la Cellule mariages blancs. Avec son équipe, elle procède à des contrôles en matière de fraude sociale, législation sur les étrangers, traite des êtres humains, etc., mais pas concernant les mariages blancs. “L’année dernière, nous avons constaté que de nombreux jeunes Tunisiens jetaient leur dévolu sur des femmes belges âgées entre 50 et 60 ans”, raconte la commissaire Calie. “La journaliste Annemie Struyf a souhaité en faire une émission de télévision, et il s’avère que j’entrais précisément dans cette catégorie d’âge (rires).”
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Le reportage, diffusé en janvier sur Één, a montré clairement les différentes tâches accomplies par la police dans le cadre des lois spéciales. “En septembre 2014, les équipes de tournage ont suivi durant deux semaines les policiers dans les communes bruxelloises. Ensuite,
nous avons directement enchaîné avec un voyage de cinq jours à Djerba, mais il n’était nullement question de vacances.”
50 SMS EN UNE NUIT
“Sous le couvert de l’anonymat, un peu comme deux amies prenant leurs vacances en célibataires, une caméra dissimulée dans le sac à main, nous nous sommes rendu compte que les jeunes Tunisiens étaient prêts à tout pour faire la cour à une Belge”, poursuit la commissaire. “Nous avons été immédiatement draguées, et les demandes en mariage n’ont pas tardé. Annemie a joué le jeu – pour doper l’audimat – et a reçu en une nuit pas moins de 50 SMS de son prétendant âgé de 22 (!) ans. J’ai eu, quant à moi, un peu plus de mal : je suis flic, et je sais tout ce qui se cache derrière tout cela. Depuis le Printemps arabe, l’économie tunisienne va très mal et tous ces jeunes voient en la Belgique un eldorado. Ils sont prêts à aller très loin pour un permis de séjour.” Quel est, en définitive, le rôle de la police dans le cadre d’un mariage simulé ? Kathleen Calie : “Si le fonctionnaire de l’état civil émet des doutes quant à une demande de mariage entre
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un ressortissant de l’UE et un illégal2, il peut différer sa décision et faire appel au parquet. Le parquet charge alors la police de mener une enquête. Nous recevons environ 600 dossiers par an. Le mariage peut être postposé de deux semaines (au minimum) à cinq mois (au maximum), nous laissant ainsi le temps de mener notre enquête à bonne fin. Nous effectuons au moins une visite domiciliaire et interrogeons les deux partenaires, au même moment 3. Parfois, après cet entretien, nous procédons à une visite domiciliaire supplémentaire. Et une enquête de voisinage est systématiquement effectuée. Notre mission principale est de démontrer que l’objectif des tourtereaux est d’obtenir des papiers et non de construire une relation durable. En cas de mariage blanc, les deux parties ont conclu un accord ensemble contre le paiement d’une somme d’argent, de 10 à 15 000 euros ! Les mariages ‘gris’ sont plus difficiles à détecter : l’un des protagonistes ne sait pas qu’il est trahi. C’est souvent impossible à prouver: certaines femmes – car les victimes sont principalement des femmes – sont aveuglées par l’amour et n’en démordent pas. Elles pensent même que je veux leur voler leur compagnon !”
MARIÉ ET HEUREUX (OU PAS)
Le programme a libéré bon nombre d’émotions : des victimes sont venues raconter leur histoire, des personnes se sont mises à douter de leurs voisins, mais aussi des femmes mariées avec un Tunisien – et heureuses de l’être – sont venues témoigner. “Ce fut une expérience positive”, conclut Kathleen Calie. “Ce fut plus difficile que prévu pour 45 minutes d’antenne, mais j’ai enfin pu constater de visu à quel point ces jeunes sont bien préparés à conquérir les cœurs de ces dames.” f Knack, 4 novembre 2013. Les communes sont dans l’obligation de signaler toutes les demandes de mariages entre un citoyen de l’UE et un illégal à l’Office des étrangers (OE), lequel peut alors vérifier si l’intéressé a déjà effectué d’autres tentatives. 3 Lire également l’article sur les mariages blancs dans l’Inforevue n° 03/2009, p.28-30. 1 2
Katleen Celie
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Š Lavinia Wouters
24 photos pour
2 secondes d’images
OUT OF OFFICE
Elle s’est chargée de la dernière campagne de recrutement de la zone de police de Gand et
pourrait présenter, en préambule de la Fête nationale, un spot promotionnel pour le Village
policier. Lors de ses temps libres, la commissaire Marijke De Grauwe réalise des petits films
d’animation ou, selon le terme propre, des films en Whiteboard Animation ou Stop Motion. En plus de lui procurer beaucoup de plaisir, cette activité permet à Marijke de créer son propre
L
univers et d’y imaginer toutes sortes de scénarios.
a commissaire Marijke De Grauwe travaille à la police des chemins de fer (SPC – poste de Bruxelles). Durant ses loisirs, elle s’adonne à la peinture, et son esprit créatif est sans cesse en quête de nouveaux défis. À l’occasion de sa formation d’officier, elle a souhaité présenter son travail de fin d’études sur le thème de la criminalité transfrontalière de manière originale. Pour ce faire, elle a reçu les conseils du dessinateur free-lance Frederic Tilleman, l’auteur de la rubrique Dag op dag de l’émission télévisée Man bijt hond (diffusée sur Één, après les informations). Ce dernier lui a montré comment réaliser de petits films d’animation et, à l’aide de matériel essentiellement emprunté à gauche et à droite, elle a installé chez elle un petit studio d’animation. Son premier film n’a alors pas tardé à voir le jour, non sans succès.
Recrutement
Lors d’une conversation avec le chef de corps de Gand, Marijke De Grauwe a fait part de ses hobbys. “C’est ainsi que j’ai finalement été enrôlée pour participer à la campagne de recrutement”, nous dit-elle. “Nous devions initialement réaliser un seul film mais, au final, il y en a eu six. Ils ont été diffusés à l’automne 2014. Le personnage principal de ces films est Stan (en réalité son collègue Jimmy). Ce dernier, après avoir vécu des situations variées, entre en contact avec le travail de policier et choisit finalement d’en faire sa profession. Ces spots peuvent être visualisés sur le site web de la zone de police de Gand (www.lokalepolitie.be/5415). Entre-temps, j’ai pu largement expérimenter la technique de la Whiteboard Animation et j’ai découvert là une manière idéale de réaliser des présentations. Les possibilités d’application sont illimitées : visualiser des portraits ‘dessinés’, promouvoir des événements, mettre à l’honneur des personnes fêtant un mariage, etc. Le fil rouge est l’esprit créatif. Pour imaginer un story-board, il faut de la créativité, notamment pour les différents scénarios et les transitions entre ceux-ci, pour le choix des personnages, leurs expressions et leurs mouvements, les extraits sonores, etc.”
Whiteboard Animation Marijke habite désormais une maison spacieuse. Elle ne doit plus emprunter son matériel, qui se compose d’un tableau blanc, d’un appareil photo suspendu au-dessus de celui-ci et qui photographie tout ce qui se trouve dans un angle de 90°, d’une télécommande pour déclencher l’appareil à distance, d’un bon éclairage, d’un PC équipé du logiciel Stop Motion Dragonframe, pour effectuer les réglages de l’appareil photo (obturation, ISO et diaphragme) et donc également de la lumière. Une patience d’ange est également requise ! Marijke : “Il m’a fallu trois mois pour réaliser les six films pour Gand. J’ai travaillé après mes heures, et même souvent pendant la nuit. Je devais dessiner des personnages, les découper, tout déplacer sur chaque élément de la série de photos pour, par exemple, faire courir un chien de patrouille ou faire apparaître un collègue se déplaçant à pied ou à vélo. Lorsque l’on voit mes deux mains à l’image, cela signifie alors que j’ai cliqué sur la souris avec mon pied pour déclencher l’appareil photo ! Pour vous donner une idée, deux secondes de film équivalent à environ 24 photos. Pour un spot de deux minutes, quelque 1 500 photos sont nécessaires. Le logiciel Dragonframe fait défiler les photos les unes après les autres pour en faire un petit film. Il existe bien entendu des outils qui permettent de donner vie au scénario, comme dessiner des accents pour souligner le changement d’expression d’un visage ou des petits traits pour évoquer un mouvement. L’utilisation de personnages dessinés sur papier rend le travail du dessinateur un peu moins intense. En ajoutant ensuite les bons effets sonores, les personnages évoluent alors comme s’ils faisaient réellement partie du scénario. Même si c’est un travail de l’ombre qui nécessite parfois de passer des nuits blanches, je m’amuse énormément ! C’est le pied !” Marijke aimerait beaucoup développer son hobby. Frederic Tilleman, qui est entre-temps devenu un ami, continue de lui prêter main-forte. N’hésitez pas à la contacter si vous souhaitez bénéficier de sa créativité dans le cadre de l’un de vos projets ! f
Saskia Van Puyvelde
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Instaurer des quotas de PV
Vincent LÉONARD COMMISSAIRE DIVISIONNAIRE - CHEF DE CORPS DE LA ZONE DE POLICE SEMOIS ET LESSE
C “
es quotas devraient être fixés au cas par cas et de manière concertée avec les chefs de corps et les responsables des unités de la police fédérale de la route (WPR) en fonction de la capacité de traitement de leurs parquets. La question importante à se poser est de savoir si ces quotas auront ou non un impact négatif sur la sécurité routière et sur le fonctionnement des services de police ?
Je pense que cela n’augmentera pas le risque d’accidents et le sentiment d’insécurité pour autant que certains principes soient adoptés ET respectés : - le seuil de ces quotas doit être raisonnable (pas trop bas) ;
- la politique de contrôle de la vitesse doit viser davantage l’aspect qualitatif que l’aspect quantitatif en privilégiant les endroits habités, les zones accidentogènes
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et les moments adaptés en évitant de vouloir ‘faire du chiffre’ ;
- le niveau de tolérance doit également être augmenté par rapport à la tolérance technique afin d’éviter de voir des PV pour haute vitesse classés suite au dépassement des quotas et d’encombrer les parquets suite au non paiement des perceptions immédiates (PI) pour de faibles dépassements de vitesse ; - l’adoption d’un outil législatif et technique pour l’ordre de paiement des transactions pour éviter de passer par une citation devant le tribunal ;
- enfin, le contrôle de vitesse ne constitue qu’une action parmi tant d’autres pour contribuer à la sécurité routière. La conduite sous influence, l’inattention au volant (GSM, distractions, …), la somno-
lence, le non respect du code de la route (feux tricolores, refus de priorité, etc.) constituent un taux important des causes d’accidents. La présence policière renforcée sur le terrain et les contrôles doivent contribuer à combattre ces causes et à diminuer le nombre d’accidents, les PV liés à ces infractions n’étant pas frappés par des quotas.
Au niveau du fonctionnement de la police, l’application de ces quotas contribuera à renforcer son efficience.
En ce qui me concerne, j’applique cette politique des quotas depuis 2002. En effet, chaque année, sur 40 000 véhicules contrôlés pour la vitesse, environ 1 200 perceptions immédiates et PV sont rédigés et le nombre d’accidents avec blessés et tués est passé progressivement de 201 en 2002 à 119 en 2014, soit une diminution de 40,7 %.” f
L’instauration de quotas minimaux ou maximaux de procès-verbaux est-elle une bonne chose en matière de sécurité routière ? Face aux restrictions budgétaires auxquelles doivent faire face le pouvoir judiciaire et plus particulièrement les parquets,
le Collège des procureurs généraux a invité, entre autres mesures, les différents procureurs du Roi à établir des quotas de
procès-verbaux d’excès de vitesse tant au niveau de la police fédérale que des polices locales et ce pour une durée déterminée.
FACE TO FACE
Daniël NOENS COMMISSAIRE - DIRECTEUR ADMINISTRATION & OFFICIER DE PRESSE – ZONE DE POLICE AMOW
L
“
’idée de quotas à la police fait débat. Qui détermine les objectifs ? Quels sont les paramètres ? Comment sontils déterminés ? Pourquoi des limites sont-elles fixées... ? Ces quotas soulèvent des questions parmi les collaborateurs et sont rarement ou insuffisamment expliqués.
Prenons, par exemple, les objectifs des campagnes BOB : les chiffres sont rehaussés chaque année. Or, au départ, cette campagne visait à ‘faire baisser le nombre d’accidents liés à une consommation excessive d’alcool durant le week-end’. Par ailleurs, une zone de police n’est pas l’autre. Cette zone comporte-t-elle des lieux de sortie, d’importantes voies de communication, des lieux où surviennent régulièrement des accidents graves ? Il s’agit là de paramètres dont on ne tient généralement pas compte mais qui sont particulièrement importants pour pouvoir réaliser un travail policier adapté à la zone de police et à ses habitants.
Une zone de police qui bloque toutes les voies d’accès pendant 24 heures, contrôle l’ensemble des conducteurs et leur fait subir un test atteindra sans aucun doute son quota (en supposant que celui-ci soit réalisable). Mais s’agitil d’un travail efficient ? Permettez-moi d’en douter. Des petits contrôles avec une grande visibilité des véhicules de police et des policiers à des endroits judicieux me semblent nettement plus efficaces.
Les quotas font à présent également leur apparition dans le domaine des infractions en matière de circulation. Les excès de vitesse en sont un exemple typique. Les quotas pour ce type d’infractions font l’objet de discussions car ils sont trop élevés. Eu égard à l’automatisation croissante des constats, de plus en plus d’infractions donnent lieu à un procès-verbal. Les parquets ne sont pas en mesure de gérer cet afflux de procès-verbaux et demandent de limiter celui-ci. C’est ainsi que sont nées les amendes liées aux sanctions
administratives communales (SAC) ! Plus récemment, on a également observé, pour ce qui est des délits, un glissement vers les infractions (mixtes), ainsi que la mise en place de SAC pour les infractions en matière d’arrêt et de stationnement. Ces éléments indiquent que la politique de poursuite n’est pas en adéquation avec les constats. Le nombre de personnes compétentes est par ailleurs élargi. Or, la plupart d’entre elles n’ont pas suivi de formation et ont d’autres tâches ou priorités.
Il convient de permettre à la police de mener une politique en adéquation avec les besoins locaux, puis d’en évaluer le fonctionnement. Il est également nécessaire de donner les moyens suffisants aux services exécutifs et aux instances judiciaires, et d’éviter de se renvoyer la balle. Cela permettrait d’éviter de nombreuses tensions.” f
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POL ICE A DMI NIS T R AT I V E
“Une dynamique positive” Le 1er janvier 2015, la Direction de sécurité publique (DAS) a vu le jour. Cette nouvelle direction regroupe l’ancienne police à cheval et une partie de l’ex-GIS, le Service d’intervention spécialisée. Pour son directeur Benoit Van Houtte : “La fusion offre de nouvelles opportunités aux membres du personnel”. TEXTE Saskia Van Puyvelde
PHOTOGRAPHIE Marc Thône
BRUXELLES – La nouvelle Direction de sécurité publique (DAS) compte environ 300 membres du personnel. La plupart d’entre eux (environ 200) proviennent de l’ancienne police à cheval. Les policiers assurant l’appui spécialisé en matière de gestion négociée de l’espace public de l’ex-GIS ont également rejoint la DAS. Désormais, les missions de protection de l’exGIS constituent, quant à elles, le core business de la Direction de protection (DAP)1. Tout comme la DAP, la DAS fait également partie de la Direction générale de la police administrative (DGA).
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Benoit Van Houtte, comment se déroule cette ‘union’ ? “Cela se déroule de manière positive et offre des perspectives à tous les membres du personnel. Nos cavaliers par exemple peuvent à présent décro-
cher d’autres brevets et être engagés pour la mise en œuvre des arroseuses. Les gens pensent également à leur carrière. Feront-ils encore de l’équitation à 60 ans ?”
Un mot d’explication de la vision de la Direction de sécurité publique ? (voir encadré) “La lettre M correspond à multitask. Cela signifie que nous offrons un appui spécialisé mais que nous assurons également les tâches de base. Le A provient de added value et indique que nous devons offrir une vraie plus-value. Lors de matchs de football par exemple, nous ne devons pas être présents en masse. Nos teams preuve doivent filmer correctement et au bon moment afin de pouvoir, par la suite, présenter l’addition aux bonnes personnes. Grâce à notre
intervention durant la manifestation du 6 novembre 2014, des gens ont été arrêtés et il est clair que des investissements restent nécessaires. Les patrouilles à cheval sont encore un exemple. Je n’apprécie pas, lorsque notre appui gratuit est sollicité, que l’on nous dise ensuite ‘allez-y, débrouillez-vous’. Ce temps est révolu. Notre personnel doit recevoir un briefing correct afin de savoir ce qu’il doit faire. La quantité prime sur la qualité! La lettre R renvoie à la notion de reinforcement, le renforcement. La DAS doit être ‘orientée client’. Si notre appui n’est pas demandé, nous n’avons pas de raison d’être. Nous nous adaptons aux événements mais nous ne les planifions pas. Le C est la première lettre de community, qui sous-entend que nous sommes orientés vers la communauté et non vers nos propres
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Specialised but Multitask Real Added value Available Reinforcement Oriented to the Community Controlled Use of force Together Strong
Pour vous, directeur de la DAS, le nouveau logo est important. Pour quelles raisons ? Benoit Van Houtte : “Le stripping fédéral parle de lui-même. La flèche
indique la désescalade: souvent nous intervenons lors de situations agitées et c’est alors à nous de les apaiser. La façon dont la police locale et la police fédérale doivent aborder la gestion négociée de l’espace public figure clairement dans la nouvelle directive OOP41 du 31 mars 2014. Alors qu’autrefois, nous devions davantage éteindre les incendies et éliminer les problèmes, nous allons aujourd’hui vraiment aborder le problème et élargir la collaboration avec les partenaires. C’est pour cela que la flèche du logo se dirige vers l'extérieur du cercle : cela signifie qu’il faut être créatif et découvrir de nouvelles choses. Enfin, nous voyons aussi dans le logo l’appui multiple que la DAS fournit et la diversité des moyens : une arroseuse, un cavalier et quatre membres du personnel qui, malgré tout, restent les pieds sur terre.” f Lisez l’article Protection optimalisée dans l’Inforevue 04/2014, pp 31-33. 2 Lisez l’article Une police maritime de la plage dans l’Inforevue 03/2014, p.52. 1
© Ruben Accou
intérêts. Nous appliquons la même philosophie que les zones de police et travaillons avec le même cadre de référence et les cinq piliers de la fonction de police orientée vers la communauté (FPOC). La lettre U vient de use of force, l’usage de la contrainte. 99 % du travail policier ne comportent pas de violence mais nous aidons nos collègues, si nécessaire, le reste du temps. Enfin, le S provient de together strong. La solidarité est primordiale, pas seulement entre l’ancienne police à cheval et l’ex-GIS qui forment à présent la DAS, mais aussi entre la police locale et la police fédérale, partout dans le pays. A ce sujet, la police maritime de la plage est une bonne pratique qui mérite d’être mentionnée. Cette collaboration entre police locale et fédérale sera sans doute rééditée cet été. 2”
Sébastien Delbrouck, vous êtes le commissaire responsable de l’appui spécialisé en matière de gestion négociée de l’espace public. En quoi consiste cet appui ? “Les plus connus sont les teams preuve, les teams vidéo, les teams arrestation et les teams lock-on. En outre, il y a également nos arroseuses, l’Armoured Personnel Carrier (APC) et le véhicule de commandement. Pour appartenir à ces équipes ou pour pouvoir manier ce matériel, les membres du personnel doivent être formés et disposer d’un brevet spécifique. Ils doivent être briefés et pouvoir rédiger de bons procèsverbaux. Notre objectif est de former aussi bien que possible le personnel de la direction avec un maximum de brevets à la clef afin qu’il puisse mener des tâches multiples. En terme de formation, 2015 est un vrai défi !”
Le commissaire Sébastien Delbrouck (gauche) et le commissaire divisionnaire Benoit Van Houtte (droite)
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UNEUS
Travail policier de A à Z Afin d’améliorer la qualité de vie sur l’axe Bethléem-Parvis-Square Jacques Franck, le projet UNEUS (UNion pour un Environnement Urbain Sécurisé) a été lancé en juillet 2012 à Saint-Gilles. Cette commune bruxelloise souhaitait ainsi poser un geste fort en matière de sécurité, de concert avec la zone de police Midi (Anderlecht/Saint-Gilles/Forest), entre autres. Le projet UNEUS a porté ses fruits et devrait être élargi cette année aux communes d'Anderlecht et de Forest. TEXTE Saskia Van Puyvelde
PHOTOGRAPHIE Ruben Accou
SAINT-GILLES – Vols avec violence, bandes urbaines, trafic de drogue … “Il y avait en effet un problème de sécurité dans les environs de la Place de Bethléem”, déclare le commissaire Filip Bombaert. “Nous avons constaté que le modèle policier classique ne permettait pas de résoudre les problèmes auxquels la population était en proie. La commune de Saint-Gilles, qui est à l'origine du projet UNEUS, a créé un comité de pilotage réunissant la commune, le parquet de Bruxelles, le directeur coordinateur administratif (DirCo) de Bruxelles et la zone de police Midi. Ce comité s'est penché sur la question de savoir comment améliorer la qualité de vie dans ce secteur. La population a également été consultée. En fait, le projet UNEUS dépasse largement le cadre policier. Afin de pouvoir contribuer autant que possible au projet dans le respect de la philosophie en vigueur, le ‘Koban UNEUS’ a été créé au sein de la zone de police le 1er juillet 2012.” Le terme ‘Koban’ renvoie au modèle japonais de la police de proximité. Si son terrain d'action est très limité sur le plan géographique, un Koban garantit une présence policière dans la rue. Le Koban UNEUS recouvre
toutefois plus de la moitié du territoire de la commune de Saint-Gilles.
Continuité “Notre zone de police est le théâtre d'un grand nombre d'événements et compte une multitude de services d'ordre, si bien qu'il y a toujours une raison pour ne pas assurer la continuité et annuler certaines actions”, poursuit le commissaire.” La charge de travail est colossale. Les horaires d'UNEUS permettent justement cette continuité : il y a une présence policière sept jours sur sept. Ces horaires sont adaptés de manière flexible lorsque, par exemple, les terrasses sont bondées jusqu'à trois heures du matin en été. UNEUS compte trois équipes de huit inspecteurs et un inspecteur principal chargé de l'encadrement. Ces effectifs permettent d'assurer cette continuité, qui est cruciale pour les résultats à long terme. La commune a financé l'engagement de huit inspecteurs supplémentaires et un glissement interne permet de compléter les effectifs d'UNEUS. Les inspecteurs du service d'intervention et de la BAC (Brigade Anti-Criminalité) travaillent également pour UNEUS,
dont la mission est d'agir au niveau des différents facteurs influençant la sécurité générale par le biais des quatre modes d'action : l'information, la prévention, la répression et les poursuites. Nous nous chargeons de l'approche dans son intégralité, du travail de A à Z. Tous les membres d'UNEUS se sont portés volontaires et se montrent très positifs vis-à-vis du projet. Ces personnes devaient avoir de l'expérience, être ouvertes à l'innovation et être en mesure de réaliser des tâches judiciaires.”
Rapidité de réaction Les missions d'UNEUS sont clairement définies. Selon les missions à accomplir, les membres d'UNEUS travaillent en uniforme ou en tenue civile. Le commissaire Bombaert : “Nous entretenons le contact avec les citoyens, travaillons de manière proactive, détectons les situations problématiques et faisons sortir des auteurs potentiels de l'anonymat.”
UNEUS assure les missions générales de protection et de prévention, ainsi que les interventions, dans le cadre des vols avec violence. Nous nous
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UNEUS
Les inspecteurs Xavier Berghmans (gauche) et Vincent Allard
chargeons également des enquêtes judiciaires liées à la criminalité dans le secteur, ainsi que des dossiers judiciaires ouverts de notre propre initiative ou sur la base d'apostilles. Enfin, nous coopérons autant que possible avec des partenaires internes et externes tels que la Cellule taxis de la Région de Bruxelles-Capitale, De Lijn, les agents de prévention ... Nous sommes proches des citoyens et échangeons quotidiennement des informations, non seulement avec nos partenaires mais également avec les habitants. Cela nous permet de réagir rapidement. Nous recevons d'ailleurs de plus en plus d'informations car la population voit que la police réagit.”
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Ces mesures n'ont pas tardé à porter leurs fruits. “Depuis la création d'UNEUS, une diminution considérable du nombre de faits a été constatée”, poursuit le commissaire. “Entre 2011 et 2014, les faits avec violence, tels que les sac-jackings et les vols de colliers, ont diminué de pas moins de 60,56 %. Avec une diminution de 50,78 % entre 2011 et 2014,
l'évolution des faits sans violence, tels que les vols dans des véhicules et les vols avec effraction dans des habitations, est également remarquable. Le nombre de faits demeure toutefois élevé et il est malheureusement impossible de le réduire à zéro. Notre objectif n'est pas la course aux chiffres. S'ils donnent une indication, les chiffres ne sont pas une fin en soi. Pour ce qui est de la drogue,
par exemple, l'objectif n'est pas non plus de saisir de grandes quantités, ni d'ouvrir des dossiers majeurs. Les nuisances et les phénomènes locaux, c'est contre cela que nous entendons lutter à court terme. Nous voulons réagir rapidement en cas de changement des lieux de trafic de drogue, par exemple. Nous restons flexibles et répondons aux besoins sur le terrain.” Et le commissaire de conclure : “La
”RESPECT MUTUEL” Selon l'inspecteur Vincent Allard, la présence des membres d'UNEUS dans le secteur a pour conséquence que les citoyens vont vers eux. ”Des pères viennent spontanément nous expliquer ce que leur fiston manigance, ce qui nous permet parfois de prévenir certains faits. Nous respectons la population et l'aidons lorsque cela est possible. Il nous est, par exemple, déjà arrivé d'aider une personne à envoyer un courrier recommandé. Ce que nous donnons, les citoyens nous le rendent, il s'agit d'une aide réciproque. Certains auteurs se sont calmés, d'autres ont quitté Saint-Gilles. Il vaut mieux qu’un respect mutuel s’installe, car nous devrons encore coopérer longtemps dans ce secteur.”
différence du Koban UNEUS par rapport au modèle japonais ou à d'autres modèles policiers existants, c'est le rassemblement des différentes fonctionnalités de base dans son fonctionnement quotidien. Alors qu'elles sont normalement prises en charge par différents services, ces fonctionnalités sont réunies au sein d'un seul et unique service. Le fait que l'équipe assure également un suivi efficient rend ce concept encore plus efficace et particulier. Par conséquent, le Koban UNEUS assure une intervention policière globale et axée sur le quartier.” Selon Filip Bombaert, UNEUS poursuivra dans cette voie à l'avenir et les groupes de travail (voir plus haut) viennent seulement d'atteindre leur rythme de croisière. Un projet pilote similaire devrait débuter cette année à Anderlecht et à Forest. Ce ne sera pas une copie conforme d'UNEUS à Saint-Gilles car selon lui, chaque secteur est unique et a des besoins et des phénomènes spécifiques. La philosophie sera toutefois la même. Les citoyens sont satisfaits : la mission est donc accomplie ! f
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UNEUS
Nous restons flexibles et répondons aux besoins sur le terrain
”FAIRE SORTIR LES AUTEURS DE L' ANONYMAT” Dès lors que cette approche recouvre un secteur délimité (voir la carte), la police peut rapidement identifier des auteurs potentiels. ”Souvent, nous savons d'avance qui a commis certains types de fait”, déclare l'inspecteur Xavier Berghmans, membre d'UNEUS. ”Nous connaissons l'auteur et vice-versa. Si nous ne le trouvons pas aujourd'hui, nous l'arrêterons demain. Nous ne devons plus non plus passer d'un fait à l'autre (‘éteindre les incendies’) et nous limiter aux constatations, comme c'est le cas dans le cadre du service d'intervention. UNEUS nous permet de finaliser intégralement chaque dossier. La coopération avec le parquet nous ouvre en outre des portes.”
Le commissaire Filip Bombaert
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PRÉVENTION
Les jeunes et la violence entre partenaires La violence entre partenaires est un phénomène qui touche toutes les couches de la population. Et toutes les catégories d’âge, y compris les jeunes. Parfois, ceux-ci en sont simplement témoins chez eux, mais ils peuvent aussi en être eux-mêmes victimes, sans en avoir nécessairement conscience. Il importe dès lors de sensibiliser les jeunes à cette problématique. Pour ce faire, la police locale Arro Ieper a recours au jeu en ligne éducatif Mood City, une solution pour le moins originale. TEXTE Stefan Debroux
PHOTOGRAPHIE Jos Balcaen
YPRES – La violence entre partenaires figure depuis des années déjà en haut de la liste de priorités de la zone de police Arro Ieper. Les chiffres sont éloquents : 336 cas ont été dénombrés en 2013. Rebecca Depuydt, coordinatrice en prévention de la zone, nous en dit davantage : “En 2009, on recensait 552 cas. Il semble donc bien qu’une tendance à la baisse se soit amorcée, mais ces chiffres ne sont que la partie visible de l’iceberg. Combien de cas ne restent-ils pas dans l’ombre ? Certaines victimes ne dénoncent pas les faits, par honte ou par ignorance.”
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Même si elles sont encore limitées, les études montrent qu’il est également régulièrement question de violence entre partenaires chez les jeunes. Rebecca Depuydt : “Elle se manifeste sous différentes formes, semblables à celles que l’on retrouve chez les adultes : violence physique, psychologique, sexuelle et économique/ structurelle. Certes, les jeunes ne discernent pas toujours nettement la violence. Rouer une personne de coups, ça va. Par contre, la violence psychologique – empêcher sa petite amie d’avoir des contacts avec d’autres garçons sur Facebook, vouloir savoir en permanence où et avec qui se trouve
Le fait de pouvoir et de vouloir parler est une étape importante. Nous voulons que les adolescents trouvent plus facilement le chemin de l'aide ou de la police Rebecca Depuydt
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JOUER EN LIGNE SUR LES BANCS D’ÉCOLE
son partenaire… – est plus subtil. Les jeunes ne se rendent pas toujours compte que le fait de restreindre la liberté de son partenaire constitue une forme de violence, que ce n’est pas normal. Et les conséquences pour le jeune qui doit subir cette pression peuvent être très dommageables : angoisse, insomnie, dépression, isolement et dépendance. Les victimes deviennent donc vulnérables. C’est pour cela qu’il est important de faire de la prévention.”
YPRES – Marlies Decroo (de l’école KTA Ieper) est l’un des enseignants formés par les concepteurs de Mood City pour pouvoir donner cours avec le jeu. Le module comprend environ huit heures de cours et s’articule autour de thèmes spécifiques. L’objectif est de permettre aux élèves d’en apprendre davantage sur les relations, les conflits, les types de violence, etc. Jouer en ligne sur une tablette, visionner des vidéos et faire le lien avec sa réalité personnelle… La formule plaît, explique Marlies : “C’est une autre manière, plus dynamique, de donner cours que celle à laquelle les élèves – et les enseignants – sont habitués. Notez que lorsqu’on reparle du jeu en groupe, je remarque que les élèves ont parfois du mal à parler d’eux. D’un autre côté, je n’en reviens pas quand je vois les prises de position sensées qu’un jeune de quatorze ans est capable d’exprimer ! Ils sont surtout impressionnés par les vidéos. Les situations et les témoignages sont très réalistes et prenants. Pour vous donner un exemple, nous avons visionné une vidéo sur un cas de cyberharcèlement ayant conduit à un suicide. Et bien, ce fut le silence total en classe. Dans des moments comme ceux-là, on sait que le message est en train de passer.”
UN JEU SÉRIEUX
Le jeu en ligne Mood City1 s’est révélé un bel outil de prévention pour la zone de police. Mood City est un jeu sur le respect dans les relations. La manière dont la problématique y est abordée est en phase avec l’univers des jeunes générations, les digital natives. “Tout en ‘jouant’, les jeunes en apprennent davantage sur les aptitudes, les normes et les valeurs relationnelles”, explique Rebecca. “Le jeu doit permettre de mener une discussion en classe. Le fait de pouvoir et de vouloir parler du problème constitue une étape importante dans le processus de conscientisation. Enfin, nous voulons également que les adolescents qui en ont besoin trouvent plus facilement le chemin de l’aide ou de la police.”
L’aventure a démarré en 2013 lorsque la zone Arro Ieper a été sélectionnée parmi les lauréats du Prix belge de sécurité et de prévention de la criminalité. “Nous avons remporté un chèque de 2 000 euros afin d’investir dans un nouveau projet de prévention. Notre choix s’est donc porté sur Mood City. Pour la phase-pilote, nous avons collaboré avec quatre écoles situées à Ypres, Poperinge et Wervik. Au total, le jeu est utilisé par 300 élèves du deuxième degré (âgés de 14 et 15 ans). Nous sommes les initiateurs et coordinateurs du projet, mais celui-ci est supporté par les écoles, en l’occurrence les enseignants”, conclut Rebecca Depuydt. f
Lorsqu’on reparle du jeu en groupe, je remarque que les élèves ont parfois du mal à parler d’eux Marlies Decroo
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Mood City a été conçu par la Katholieke Universiteit Limburg.
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P O L IC E DE L A N AV IG AT IO N
C’est la fête quand Bob navigue
Depuis le 1er mai 2014, la navigation sous influence d’alcool est officiellement interdite sur les eaux intérieures belges et dans les ports (maritimes). La nouvelle législation confère à la police de la navigation (SPN) un instrument permettant d’arrêter les bateliers et de les soumettre à un alcootest. Une nécessité ? La SPN a pu le vérifier immédiatement : elle a enregistré 293 contrôles alcool en 2014. Conclusion prudente : nos bateliers sont clean. Seul l’un d’entre eux a été contrôlé positif. TEXTE Stefan Debroux
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PHOTOGRAPHIE Lavinia Wouters
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© Jos Balcaen
la navigation en 2014 sont en effet à mettre à l’actif des collègues de Gand, notamment le seul contrôle positif.”
Mais ce n’est pas tout. Au contraire, le travail ne fait que commencer. Marc Bentein : “En 2015, la navigation sous influence fera l’objet d’actions thématiques comparables à la campagne BOB, qui se dérouleront toute l’année, au niveau national, provincial et en partenariat entre différentes sections. Par ailleurs, les contrôles alcool feront partie de notre fonctionnement au quotidien. L’ensemble de notre personnel a été formé à l’utilisation de l’éthylomètre. Dès à présent, le test est effectué d’office lors des constatations d’accidents. En fait, 2015 sera une année zéro. Nous orienterons notre politique de contrôle en fonction des chiffres de cette année.”
Capitaine Haddock
Cette nouvelle législation est-elle une réponse au constat d’un réel problème d’alcool dans le secteur de la batellerie ? Devons-nous nous représenter le batelier moyen à l’image du capitaine Haddock, vociférant des jurons une bouteille de rhum à la main ? Le commissaire Patrick Helsmoortel, chef du poste SPN Nieuport, tient à nuancer les choses : “La réalité est différente de la caricature. Un batelier professionnel est un chef d’entreprise. Son bateau est à la fois son capital, son investissement et son gagne-pain. Naviguer en zigzag sous l’effet de la boisson ne serait ni professionnel, ni responsable. D’après mon expérience, une telle situation est NIEUPORT – L’inspecteur principal Marc Bentein est responsable de la fonc- peu probable. Mais la nouvelle législation de police spécialisée pour le littoral tion nous offre en tout cas les moyens à la police de la navigation (SPN) d’Osde l’exclure. Soit dit en passant, la loi ne prévoit pas encore la possibilité d’eftende. “Cette possibilité législative de procéder à des contrôles de la navigation fectuer des contrôles de la navigation sous influence sur les eaux intérieures, sous influence en mer.” dans les ports et sur les plages est toute récente”, explique-t-il. “L’année dernière, “Le domaine de la navigation de plainous avons commencé les contrôles dans sance n’est pas en reste”, poursuit le secteur de la batellerie. La plupart des Patrick Helsmoortel. “L’été, il est de contrôles alcool réalisés par la police de plus en plus courant que des personnes
Marc Bentein et Patrick Helsmoortel
se réunissent sur un bateau pour y boire un verre. Tant que le bateau reste à quai et que le batelier ne largue pas les amarres, il n’y a aucun problème. Le pont du bateau peut très bien faire office de terrasse. Il va de soi que les contrôles alcool doivent avoir pour finalité la sécurité des personnes. Le message est clair : boire ou naviguer, il faut choisir.”
Comme dans la circulation, ou presque
Les critères, les amendes et les peines en vigueur pour la navigation sous influence sont les mêmes que pour la conduite sous influence. “En pratique, un contrôle alcool sur les eaux intérieures n’est toutefois pas aussi évident que sur la route”, explique Patrick Helsmoortel. “Nous devons tenir compte de certains ‘détails logistiques’ qui requièrent une préparation approfondie. Un bateau ne s’arrête en effet pas facilement. Nous devons le mener jusqu’à un quai ou un appontement où il sera susceptible de rester durant un certain temps. En effet, si le batelier est contrôlé positif, cela implique, tout comme dans la circulation routière, une interdiction immédiate de naviguer durant trois ou six heures. Le bateau doit alors jeter l’ancre, sauf si quelqu’un peut prendre le gouvernail. À condition, bien sûr, de détenir un certificat de conduite …” f
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HISTORIA
"Je sais que le bruit court que je fréquente des Allemands" Dans la Belgique de 1914-1918, la présence de l’envahisseur allemand a de nombreuses répercussions dont on trouve l’écho jusque dans les procès-verbaux de la police communale, et notamment à Uccle, modeste faubourg bruxellois.
À
vrai dire, la police belge n’étant pas compétente pour verbaliser ou arrêter les citoyens allemands, ceux-ci n’apparaissent pas directement. Mais on les retrouve en filigrane, lorsque les Belges y font allusion, à tort ou à raison.
La situation est en effet le prétexte à des abus de toutes sortes. Un paysan justifie la fuite de son bétail par la saisie des fils barbelés par l’armée ennemie ; un autre explique que la lampe (obligatoire) de sa charrette s’est éteinte trop tôt parce qu’il a fait l’objet d’un contrôle prolongé par une patrouille allemande à la gare d’Etterbeek. Tout aussi imaginatif, un patron justifie à son employée le non paiement de son salaire par le fait que les Allemands ont mis son coffre à la banque sous saisie …
Aux preuves de mauvaise foi s’ajoutent des exemples de franche malhonnêteté. Durant l’été 1916, un particulier reçoit la visite de deux individus qui se "disent Allemands chargés de rechercher la Libre Belgique, journal prohibé" (le fameux quotidien est alors édité clandestinement par des patriotes qui risquent leur vie pour dénoncer
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l’hypocrisie de l’occupant). Après la visite de ces faux agents, l’argent et les actions cachées par le propriétaire ont disparu … D’autres escroqueries ne seront résolues qu’après la guerre, comme celles impliquant de faux passeurs vers la Hollande (pour rejoindre les forces libres), qui prennent l’argent des candidats au départ mais les abandonnent en pleine nature, quand ils ne les livrent pas aux Allemands. La plupart des P-V dans lesquels l’envahisseur est cité à bon escient ont trait à des problèmes d’ordre public. Bruxelles est une ville de délassement pour les soldats, qui boivent et font la fête parfois très tard, d’où de multiples exemples de débits de boisson qui ne ferment pas à l’heure prescrite. En mai 1916, une veuve propriétaire de café reconnaît l’infraction mais déclare avoir tenté en vain de jeter dehors les militaires qui restaient chez elle. Le phénomène de la prostitution est également très aigu à Bruxelles, bien que, ici encore, fantasme et réalité s’avèrent souvent difficiles à distinguer : combien d’épouses de soldats belges ne sont-elles pas accusées par le voisinage d’avoir un amant, ou de jeunes filles, suspectées de faire le bonheur des soldats allemands ?
La femme belge … Elle n’est pas partie au front mais elle a aussi connu les souffrances de la guerre. Travailler et nourrir ses enfants dans un monde en crise dominé par l’homme n’est pas une sinécure. Certaines sont tellement sur les nerfs qu’elles ramassent une amende pour outrage à agent, comme cette maman qui insulte un auxiliaire occupé à sermonner un groupe d’enfants turbulents – "La police est un ramassis de crapules et de vagabonds. On voit bien à votre tête que vous êtes une crapule". f
Benoît Mihail
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Motifs d’une fouille de véhicule
CASUS
La police découvre une quantité considérable de stupéfiants dans une camionnette blanche. Le conducteur et le passager sont arrêtés.
Le 13 octobre 2014, le tribunal correctionnel de Gand rend un jugement
disculpant les deux prévenus. Le tribunal motive son jugement en précisant que le motif du contrôle et de la fouille - ‘information policière très concrète et actuelle’ - est insuffisant.
L
a fouille d’un véhicule trouve sa base légale dans l’article 29 de la LFP1 . Selon cet article, les policiers peuvent procéder à la fouille d’un véhicule lorsqu’ils ont des motifs raisonnables de croire, en fonction du comportement du conducteur ou des passagers, d’indices matériels ou des circonstances de temps et de lieu, que le véhicule a servi, sert ou pourrait servir, entre autres, à commettre une infraction. Lorsque ces motifs raisonnables se fondent sur des indices matériels, l’origine et le contenu de ceux-ci doivent-ils être communiqués de manière spécifique et concrète au juge ? Les fonctionnaires de police concernés et le ministère public ne l’ont pas jugé utile… Le tribunal correctionnel de Gand n’a, en revanche, pas partagé cet avis.
Faits
Le 2 mai 2014, une camionnette blanche, son conducteur et son passager (les prévenus n°1 et n°2), sont contrôlés. La fouille est justifiée sur base d’‘informations policières concrètes et actuelles’, selon laquelle les deux prévenus prévoyaient de se déplacer au moyen de cette camionnette blanche en un lieu et à un moment déterminés, avec une quantité relativement importante de drogue. Des produits stupéfiants et psychotropes sont découverts dans le véhicule. Les deux prévenus sont poursuivis pour divers délits en matière de stupéfiants. Le parquet requiert une peine d’emprisonnement de 40 mois pour chaque prévenu.
Informations policières “concrètes et actuelles” En l’occurrence, le tribunal n’a pas adhéré à l’explication fournie quant aux indices matériels, à savoir les ‘informations policières concrètes et actuelles’, le tribunal l’estimant pour le moins incomplète et insuffisamment transparente. Dans son jugement, le tribunal a précisé qu’il lui appartenait “ de savoir de quelles informations la police disposait concrètement lui laissant présager que le véhicule en question servirait à commettre une infraction ce jour-là et en cet endroit précis ”. Le fait de ne pas communiquer ces informations a privé le juge de toute possibilité de vérifier effectivement le bien-fondé de la fouille du véhicule concerné au regard de l’article 29 de la LFP. Par ailleurs, ces informations n’avaient pas qu’une valeur de renseignement mais comportaient en outre “ des éléments de preuve quasiment concluants, découlant d’une enquête de police détaillée au cours de laquelle des preuves avaient été collectées en dehors de tout contrôle judiciaire et entraînant la décision radicale de procéder à une intervention policière de relativement grande envergure, à savoir la mise en place d’un dispositif d’interception du véhicule concerné ”. Il a été jugé que la collecte des preuves avait été quasiment intégralement soustraite au contrôle judiciaire, en ne fournissant au juge qu’une infime partie des preuves collectées, à savoir le résultat des investigations préalablement menées (la
saisie de stupéfiants), si bien que le tribunal n’a pas pu vérifier si la fouille de la camionnette résultait ou non d’un élément de preuve collecté préalablement de manière illégitime. La fouille et les éléments de preuve en découlant n’ont pas résisté à l’épreuve de l’article 32 du Titre préliminaire du Code de procédure pénale. Les deux prévenus ont donc été acquittés.
Appel
Peut-on tirer de ce jugement la conclusion générale que le fait de qualifier les indices matériels mentionnés à l’article 29 de la LFP d’ “ informations très concrètes et actuelles” n’est pas suffisant et, qu’à l’avenir, l’origine et le contenu exact des informations susceptibles d’orienter les recherches devront être communiqués, sous peine de nullité de la preuve qui en découle ? Il faudra attendre l’arrêt de la juridiction d’appel, attendu le 25 mars 2015. Une chose est toutefois sûre : la légitimité de la fouille d’un véhicule ne peut se justifier sur la base du résultat de cette fouille. f
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Rebekka De Smet - DGR/JUR/AJO
Loi sur la fonction de police, MB 22 décembre 1992.
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CARTOGR APHIE EN LIGNE
Simple, efficace et … gratuit ! Reporter sur une carte numérique les données contenues dans le système ISLP1 en matière de vols ou d’accidents de la route. Voilà l’idée de l’inspecteur Didier Marteau, gestionnaire fonctionnel au sein de la zone de police Orneau-Mehaigne. A partir d’un logiciel gratuit, de données policières et d’informations disponibles sur internet, il est possible, notamment, d’orienter le travail des équipes de proximité ou d’intervention. TEXTE Gwendoline Hendrick
PHOTOGRAPHIE Ruben Accou
GEMBLOUX – L’inspecteur Didier Marteau est gestionnaire fonctionnel au sein de la zone de police OrneauMehaigne (Eghezée/Gembloux/La Bruyère). Tous les jours, il effectue une analyse des faits judiciaires et des accidents de la route survenus sur le territoire de la zone de police. Pour cela, il a mis au point une query (c’està-dire une opération sur une base de données) qui lui permet d’interroger le système ISLP et d’extraire les données pertinentes pour son analyse.
“Le résultat s’affiche dans un fichier Excel, je sélectionne alors les faits qui m’intéressent plus particulièrement, c’est-à-dire les vols dans les habitations, les vols de (et dans) véhicules ainsi que les accidents de circulation”, explique Didier Marteau. Il utilise ensuite la version gratuite du logiciel en ligne Google Earth2 qui permet d’effectuer une recherche par rue. “Le point que Google m’indique n’est cependant pas toujours exact car le programme ne tient pas compte des
numéros d’habitation. J’utilise alors le Géoportail de la Wallonie3, un site qui met à disposition des cartes très détaillées avec les numérotations des maisons. Les vues disponibles sont récentes et parfois plus que celles que vous obtenez via Google Earth.” Une fois l’habitation clairement localisée, le policier retourne sur Google Earth et pointe le bâtiment concerné. “J’utilise une couleur par fait avec, par exemple, le rouge pour un vol qualifié et j’y associe des repères en indiquant, entre autres, le numéro de PV du fait concerné”, précise-t-il. En ce qui concerne les accidents de roulage, il n’est pas toujours possible de se référer à un numéro d’habitation mais bien à des coordonnées GPS enregistrées par l’équipe sur place.
DES ‘DESCENTES VIRTUELLES’
Didier Morteau
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L’inspecteur réalise ce travail quotidien de cartographie depuis environ un an. Il a également ajouté les données statistiques des cinq années précédentes. “Google Earth fonctionne avec des calques. On peut donc sans problème faire apparaître sur la carte les faits d’une ou de plusieurs années. On peut également délimiter des zones, faire ressortir les axes importants, définir des bornes kilométriques, indi-
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On voit clairement sur les cartes que les vols dans les habitations ont bien souvent lieu de part et d’autre des grands axes routiers
quer le sens de la circulation…”, mentionne-t-il. Bref, les possibilités sont nombreuses et la cartographie peut fournir de précieux enseignements comme le détaille Didier Marteau : “A partir des cartes, nous nous sommes rendu compte que, dans un lotissement, les maisons les plus visitées sont celles de coin ou encore que les logements ayant fait l’objet d’une tentative de vol étaient à nouveau visés par la suite. On voit aussi clairement sur les cartes que les vols dans les habitations ont bien souvent lieu de part et d’autre des grands axes routiers (voir photo)”. En matière de circulation, différentes informations sont enregistrées sur les cartes comme les accidents avec blessés, les accidents impliquant des
usagers faibles, les radars et le nombre de PV liés… Les points noirs en matière de sécurité routière peuvent donc aisément être identifiés. La cartographie a également mis en évidence un problème de vols dans des véhicules stationnés sur un terrain à proximité de la gare. Les patrouilles y passent donc désormais régulièrement faisant ainsi significativement diminuer le nombre de faits. “Je travaillais auparavant avec un système de cartographie payant qui n’offrait pas autant de possibilités que Google Earth, qui, couplé à Google Street View, permet d’effectuer des ‘descentes virtuelles’! Ce type de visuel est beaucoup plus dynamique
et fait ‘voyager’, ce qui n’est pas le cas avec quelques points dessinés sur une carte en papier”, indique Didier Marteau. Et le chef de corps Claude Bottamedi de conclure : “Nous avons beaucoup mis l’accent sur la prévention des vols au sein de notre zone. A côté d’autres leviers comme l’organisation de soirées sur ce thème chez des particuliers, la cartographie est également un outil très intéressant dans la lutte contre cette problématique”. f Integrated system for local police Google Earth est un logiciel de la société Google qui permet de ‘survoler’ la terre au travers d’images satellites et de cartes. 3 http://geoportail.wallonie.be/home.html 1 2
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L’ I N V I T É
“ Un enthousiasme intact ” C’est à Lasne, en Brabant wallon, que nous retrouvons cette fois notre invité et sa bonne humeur communicative. L’inspecteur principal Thierry Charlier, responsable des opérations et du service roulage, y a débuté sa carrière et compte bien y rester jusqu’à sa pension. Cet immobilisme témoigne-t-il d’un manque d’ambition ou de courage ? "Pas vraiment, j’aime ce que je fais, tout simplement…" TEXTE Gwendoline Hendrick
PHOTOGRAPHIE Jos Balcaen
LASNE – Vous avez débuté votre carrière à la police communale de Lasne en 1993, devenue la zone de police de La Mazerine (La Hulpe/ Lasne/Rixensart) dont vous faites toujours partie aujourd’hui. N’envisagez-vous pas d’évoluer vers d’autres horizons ? “Non, j’espère bien finir ma carrière ici à La Mazerine. Je m’y sens bien et, à des moments-clés, il y a encore beaucoup d’objectifs à atteindre. Cela me convient parfaitement. Certains diront que ce n’est pas très courageux parce que l’on ne se remet pas en question mais ce n’est pas vrai. Je n’occupe pas la même fonction depuis toutes ces années. J’ai commencé comme agent de quartier puis je suis devenu motard. J’ai ensuite été inspecteur principal au service proximité. Depuis trois ans, je suis
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responsable des opérations et du service roulage qui a été créé au sein de la zone.”
Travailler dans le domaine de la sécurité routière, c’est un nouveau challenge pour vous ? “C’est un challenge car la problématique de la circulation touche tout le monde. Et au niveau législatif, cela bouge énormément depuis la régionalisation de la matière ‘sécurité routière’. Du côté d’Overijse qui touche notre zone de police, la législation est encore différente. Il faut pouvoir trouver des ponts. Par ailleurs, le Brabant wallon est très touché par la problématique de l’alcool au volant. En matière de sécurité routière, le parquet de Nivelles a eu la bonne idée de condamner à une déchéance du
permis de conduire limitée au weekend, permettant ainsi aux gens qui ont besoin de leur voiture de continuer à travailler durant la semaine. Je trouve que c’est un bon aménagement. Evidemment, on ne parle pas ici des récidivistes.” La position des dirigeants intermédiaires, tels que les inspecteurs principaux, est de plus en plus pointée du doigt comme étant une source potentielle de difficultés et de frustrations car ces personnes doivent faire exécuter des décisions auxquelles elles n’ont, bien souvent, pas été associées. Qu’en pensez-vous ? “Il est vrai que dans les petites et moyennes zones de police, beaucoup de choses reposent sur ces managers intermédiaires que sont les inspec-
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L’ I N V I T É
OPUS CITATUM “Un pessimiste fait de ses occasions des difficultés et un optimiste fait de ses difficultés des occasions." Antoine de
Saint-Exupéry, écrivain, poète et aviateur français (1900-1944)
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VERY IRRITATING QUESTION Policer dans le Brabant wallon, est-ce un boulot de ‘planqué’ ? "C’est une question qui est systématiquement posée aux nouveaux. Leurs collègues de promotion les taquinent en leur disant qu’ils vont venir contrôler les vaches ! Oui, le Brabant wallon est une zone moins dangereuse mais il y a, à certains moments, le même travail que dans une grande agglomération. Il arrive que, durant la nuit, les équipes aient un retard de dix interventions, bien sûr il ne s’agit pas de faits de blessés par balles. C’est aussi un choix de carrière, un bien-être qui est basé sur un équilibre entre la vie familiale et professionnelle. Personnellement, j’ai beaucoup de respect pour les collègues qui travaillent à Polbru (zone de police de Bruxelles-Capitale/Ixelles, ndlr), ils gagnent mieux leur vie que moi et c’est tout à fait normal. Mais lorsque l’on dit que nous sommes des ‘planqués’, il ne faut pas non plus oublier que les exigences du parquet ne sont pas forcément les mêmes."
teurs principaux (INPP). On leur demande d’exécuter certaines tâches en plus des leurs. Là est donc tout l’intérêt de pouvoir faire le tri entre l’essentiel et l’accessoire lorsque la surcharge de travail est trop importante. Ma mission, c’est d’être un exécutant. Je bénéfice d’une certaine souplesse dans l’organisation mais ce n’est effectivement pas moi qui prends les décisions.”
Vous êtes motard, responsable des opérations et du service de roulage, personne de confiance … Dans les zones de police de petite ou moyenne taille, est-il nécessaire d’avoir plusieurs casquettes ? “Dans le Brabant wallon, le personnel doit être ‘multifonction’ ou doit être un minimum polyvalent. C’est le cas en matière de maintien de l’ordre, notamment. Nous assurons parfois des missions de ce type à Bruxelles. En tant que motard, j’ai moi-même eu le privilège d’être invité pour assurer des escortes dans le cadre du 4e Sommet Europe-Afrique en avril 20141. Depuis la réforme des polices, 1
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c’est un des premiers signaux positifs que je perçois. Tout s’est très bien déroulé, c’était vraiment une belle démonstration de ce qu’est capable de faire la police dans son intégralité. Il y a dix ans, ce genre de chose n’aurait pas été possible. Ce type d’événement rapproche les gens. Dans la salle de briefing, il y avait vraiment des personnes de tous horizons. J’aurai également la chance de participer,
comme d’autres collègues du Brabant, à l’encadrement du bicentenaire de la bataille de Waterloo. Des collègues étrangers seront également intégrés à certaines missions.” A quel type de public avez-vous affaire ? Une population aisée ? “De manière générale, les gens que nous rencontrons sont gentils. Mais on passe sans cesse en mode ‘on-off’,
PERSON OF INTEREST Vous êtes inspecteur principal, souhaiteriez-vous devenir commissaire à l’avenir ? " A la base, la réponse était non car je perçois le rôle d’officier comme beaucoup plus administratif et cantonné à l’intérieur du commissariat. Maintenant, avec la réforme des pensions et si je dois aller jusqu’à 65 ans, j’y penserai peut-être. Mais actuellement, ce n’est pas un objectif en soi car même si des officiers sont encore sur le terrain, ils sont quand même plus souvent dans les bureaux. "
Une jolie photo a immortalisé les policiers locaux, fédéraux et militaires qui ont participé à cet événement dans l’Inforevue 02/2014, pp 4-5.
• Tolérance zéro pour l’alcool au volant : absolument pour ! Après un verre, certaines personnes seront positives alors qu’après un bac d’autres ne le seront pas ! L’organisme réagit de manière différente d’un individu à l’autre. C’est d’ailleurs pour cela que l’on fait souffler tous les ‘BOB’ durant nos contrôles. • Le permis à point : contre sur base du système français. Mais un modèle plus adapté à la Belgique pourrait avoir du bon.
• La présence de militaires en rue : je dirais que je suis pour car j’ai l’impression que cela rassure les gens dans les agglomérations. Maintenant, sur l’efficacité de la mesure, on peut discuter …
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c’est-à-dire que l’on peut croiser une camionnette avec trois ouvriers et ensuite une grosse Mercedes de corps diplomatique. Pour moi, tout le monde doit être logé à la même enseigne. Il est vrai que nous avons affaire à un public très pointilleux comme avec cet avocat très connu qui conteste nos procès-verbaux de roulage ... Lorsque quelqu’un que j’ai arrêté me passe son GSM en me disant C’est pour vous, je réponds que je ne prends que les ministres au téléphone ! On m’a également déjà dit que j’allais me retrouver à la circulation, ce à quoi j’ai répondu : J’y suis déjà !” f
• Les quotas de PV dans les zones de police : contre. Il y a trop d’éléments périphériques qui influencent. Exemple : si le radar est en réparation, le quota ne sera pas atteint. Par contre, si le radar est placé sur un axe où il y a beaucoup de passage, le quota va tout de suite exploser !
L’ I N V I T É
PRO/CONTRA
• L’allongement de la carrière des policiers : d’accord pour les nouvelles générations qui arrivent et postulent en connaissance de cause. Mais pour les autres, il ne me semble pas normal que l’on adapte le modèle en cours de route. Le signal n’est pas bon.
LE TRADUCTEUR La transparence et la communication sont les mots d’ordre de la zone de police de La Mazerine. " La transparence se traduit par le fait que toutes les décisions qui sont prises sont expliquées. Tout le monde a accès au fond de la stratégie. Quant aux citoyens, ils peuvent consulter les comptes rendus d’actions qui sont diffusés via le site internet ou via des publications locales. " " En termes de communication, La Mazerine publie le BIZ, le Bulletin d’information zonal qui contient une foule d’informations opérationnelles. Il existe aussi un feuillet d’information portant sur les activités qui ont lieu sur la zone durant le weekend comme, à titre d’illustration, le souper de la pétanque. Vous allez me dire : qu’est-ce qu’on s’en fout ! Mais cela peut être bien de le savoir, par exemple s’il y a un nombre anormalement élevé de voitures à un endroit, un véhicule mal stationné en raison de cette activité … En externe, on communique beaucoup via le feuillet d’information communal ou via des brochures lors d’actions spécifiques. " Pourquoi La Mazerine ? " La Mazerine est le nom d’un (très) petit cours d’eau qui traverse nos trois communes."
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AMÉRIQUE L O S A N G E L E S ��������������������������
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La police de Los Angeles a découvert un alligator âgé de 36 ans dans une maison d’un quartier résidentiel de la ville. L’animal, mesurant près de 2,50 mètres de long, a été acheté alors qu’il n’était qu’un bébé par l’époux de la propriétaire, aujourd’hui décédé. Baptisé Jaxson, le reptile est devenu un membre à part entière de la famille. Il dormait avec les chatons de la maison et suivait ses maîtres comme un chien de compagnie. L’alligator a été transféré au zoo de la région. Une enquête de voisinage a été ouverte afin de déterminer si la présence de l’animal a un lien avec la disparition d’animaux durant toutes ces années. Selon la propriétaire de Jaxson, il n’a jamais consommé d’animaux vivants et se nourrissait uniquement de hot-dogs et de poulet.
Le 14 janvier dernier, une patrouille de police de Pennsylvanie a rencontré une criminelle pas comme les autres. Une Américaine de 27 ans, Roxane Rimer, est arrêtée après avoir été suspectée de vol à l’étalage dans une grande surface dans la ville d’Aliquippa alors qu’elle roulait dans la voiture de sa grand-mère. La jeune femme est, comme le veut la procédure, menottée dans le dos et transférée dans le véhicule de patrouille. Les policiers fouillent ensuite la voiture de la jeune femme afin de rechercher le larcin dérobé. Bien qu’elle ait les mains menottées dans le dos, Roxane Rimer a réussi à prendre le contrôle de la voiture de police qui a ensuite percuté la voiture de sa grand-mère pour libérer le passage et s’est enfuie en dirigeant le volant avec ses genoux. La conductrice a réalisé des pics de vitesse allant jusqu’à 130 km/h. Elle a été arrêtée dix minutes après avoir pris la fuite, toujours menottée, et après avoir abandonné la voiture de police et poursuivi sa route dans la forêt.
Une étrange découverte
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Elle vole une voiture de police, menottée
MONDE POLICIER
AMÉRIQUE
ASIE
DOVER ���������������������������������
TOKYO ���������������������������������
La vidéo d’un policier américain qui interprète la chanson Shake It Off de Taylor Swift provoque le buzz depuis sa publication le 16 janvier dernier. La prestation de Davis, un policier de Dover, comptabilise plus de 28 millions de vues sur Youtube. L’agent de police s’est lancé dans une performance associant les paroles du tube de la chanteuse américaine à de grands mouvements du corps. La séquence a été immortalisée par la caméra installée à l’intérieur de la voiture de patrouille (dashcam). Ne manquant pas d’humour, la police de Dover a publié la vidéo sur sa page Facebook : “Nous avons découvert des choses intéressantes. Nous espérons que vous apprécierez… Et Taylor Swift, si vous regardez, nous sommes désolés…”. Taylor Swift, amusée, a posté sa réaction sur Twitter. La vidéo a ensuite été retweetée 17 000 fois sur le réseau social. L’officier Davis, aujourd’hui surnommé la Dashcam Diva, a effectué des apparitions sur les plateaux de télévision de Good Morning America ou du Today Show.
En 2014, la police japonaise a reçu pas moins de huit millions de coups de téléphone. Un quart des appels d’urgence examinés par les policiers relève du n’importe quoi. La population n’a pas peur d’utiliser le 110, le numéro d’urgence de la police nippone, pour des motifs dérisoires tels qu’un insecte coincé dans une oreille, un mot de passe de smartphone oublié ou des toilettes bouchées. Depuis près de dix ans, ce sont deux millions d’appels d’urgence qui sont donnés à la police chaque année. Celle-ci regrette que leurs lignes soient utilisées pour des incidents mineurs, même si les policiers s’y sont habitués.
Le policier qui chante du Taylor Swift
Les appels étonnants des Japonais
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AFFAIRES EN COURT
POLICE FÉDÉR ALE
Le manager public de l’année est une policière f
sommet de la police fédérale. “Elle a tenu compte de ce contexte interne épineux et a pris le temps de cibler et préparer les choix stratégiques. Catherine De Bolle mérite ce titre en raison de l’approche qu’elle adopte vis-à-vis des processus de réforme et de la manière
Selon le jury, Catherine De Bolle “illustre à merveille la manière dont le leadership public fonctionne et peut faire la différence dans des conditions difficiles et des organisations complexes.” Le jury a également fait référence au “cadre budgétaire strict qui a une incidence sur les ambitions et les projets ambitieux, au fait d’être confronté à de nombreuses incertitudes dans son travail et sans garantie de réussite, mais à visage découvert.” La VVBB souligne que Catherine De Bolle a été revêtue de la plus haute fonction policière en 2012, au terme d’une période tumultueuse traversée par le
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choix, “elle n’hésite pas à briser certains tabous (assainissement de structures lourdes, réduction du nombre de fonctions dirigeantes, instauration du nouveau monde du travail ...).” Enfin, le jury estime qu’un projet mérite une attention particulière, à savoir la coopération avec le la Caserne Dossin à Malines, en raison, entre autres, du vaste module de cours relatif aux Droits de l’Homme qui y est consacré dans le cadre de la formation policière. Cela reflète la volonté de la commissaire générale “de mieux ancrer le travail policier dans la société et de ne pas limiter la réforme de la police à une affaire exclusivement policière.”
Notre travail et nos collègues passent avant tout. Et chaque jour, c’est une source de fierté pour nous tous
© Jos Balcaen
BRUXELLES – Au début du mois de janvier 2015, la commissaire générale de la police fédérale, Catherine De Bolle, a été élue manager public de l’année, un prix décerné par la Vlaamse Vereniging voor Bestuur en Beleid (VVBB).
dont elle y associe ses collaborateurs et les différentes personnes intéressées (au niveau interne et externe).” Le jury précise également que par rapport à ses
UNE REMISE DE PRIX SANS LAURÉAT La commissaire générale n’a pas pu assister à la cérémonie de remise du prix en raison de l’action antiterroriste en Belgique. “Le 15 janvier, j’ai suivi de près les événements survenus à Verviers, et je n’ai donc pas pu assister à la remise du prix de manager public de l’année. J’aurais toutefois souhaité recevoir ce prix au nom de la police fédérale et pour tous les collaborateurs. Mais notre travail et nos collègues passent avant tout. Et chaque jour, c’est une source de fierté pour nous tous”, conclut Catherine De Bolle.
Z P AT H
Un prix pour l’efficacité
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AFFAIRES EN COURT
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© ZP Ath
ATH – Grâce à la maturité de ses approches en matière de management, la zone de police d’Ath est devenue, en décembre dernier, la première entité de Belgique à obtenir le Committed to Excel-
lence – 2 Star. Lancé en 2014, ce niveau a été mis en place pour les petites et moyennes entreprises, ainsi que pour les grandes organisations qui veulent franchir les premières étapes de l’Excellence. Le travail d’équipe, le choix politique de maintenir son effectif et d’investir dans des moyens modernes mais également l’élaboration des principes managériaux dans des situations concrètes ont contribué à cette réussite. “Nous sommes très honorés de recevoir ce prix. Le
fait d’être évalué par une organisation externe apporte une valorisation à notre travail”, explique Olivier Raulier, directeur des ressources et du bien-être à la police d’Ath. Travailler ensemble, une mission valorisante est la devise de la zone de police d’Ath. L’European Foundation for Quality Management, EFQM, a lancé le ‘modèle EFQM pour Excellence’, dans le but d’améliorer la qualité dans les organisations européennes. O. P.
ZP LIÈGE
Une pierre à l’édifice de la prévention f LIEGE – La deuxième édition des Ethias Prevention Awards, un concours réservé aux professionnels de la prévention, a récompensé la zone de police de Liège et son projet Architechno lors de la remise des prix le 10 décembre 2014. La police locale de Liège concourrait dans la catégorie Damage protection (protection des biens contre les dommages). Le projet Architechno est né à partir d’un constat qu’est la méconnaissance du domaine de la technoprévention chez les architectes. “Les conseillers en technoprévention ont remarqué, lorsqu’ils se rendent dans des nouvelles habitations que, bien souvent, rien n’est prévu en matière de prévention des cambriolages (mesures organisationnelles, techniques et architecturales). Les propriétaires qui ont terminé des travaux il y a un an ou deux n’ont pas envie de refaire des saignées dans les murs pour pouvoir placer un système
d’alarme ou encore ne souhaitent pas placer des verrous supplémentaires sur des châssis neufs”, explique l’inspecteur principal Armand Tossings du Service prévention et relations publiques. La plupart du temps, les propriétaires ne sont pas informés de ces possibilités par les architectes. Or, c’est lors de la conception du projet de construction ou de rénovation qu’il conviendrait d’envisager, par exemple, de placer un vitrage renforcé, un câblage pour le (futur) système d’alarme … C’est dans cette optique qu’Armand Tossings effectue, depuis plus de cinq ans, des séances d’information en matière de technoprévention auprès d’étudiants architectes et ingénieurs architectes. “J’ai récemment parti-
cipé à une séance d’info à l’université de Liège (ULG). Les étudiants sont très intéressés par le sujet et on peut espérer qu’à long terme, ces architectes intègrent ces aspects dans leurs projets et en parlent spontanément à leurs clients”, conclut l’inspecteur principal. www.preventionawards.be G.H.
Armand Tossings (à droite) et son chef Daniel Renwa
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AFFAIRES EN COURT
ZP NOORD
Collègues victimes d’incidents f manuel destiné tant aux collègues victimes qu’aux dirigeants a germé petit à petit. L’aspect psychologique y est abordé, ainsi que des conseils pour la rédaction de procès-verbaux et les démarches administratives à entreprendre dans le cadre de dégâts matériels et d’accidents de travail. Concrètement, le manuel – qui est aussi une note de corps – se compose de deux parties : un document très compact de 19 pages et une partie consultable sur l’intranet avec des renvois vers des textes de lois, ouvrages…” “C’est un document unique”, conclut le commissaire. “D’autres zones de police en possèdent des parties, comme le système de permanence, mais pas le document dans son intégralité.”
© Lavinia Wouters
KAPELLEN – Fin 2014, la zone de police Noord (Kapellen/Stabroek) a été sélectionnée lors de la remise des Ethias Prevention Awards, dans la catégorie Occupational safety. Elle n’a toutefois pas décroché de prix, car la concurrence était rude. Cette place en finale mérite cependant d’être soulignée. Le guide pratique Accueil de collègues après un incident traumatisant fournit en effet une multitude d’informations pratiques, dont profitent également d’autres zones de police. Il a été présenté lors de la ‘journée du souvenir’ de la police fédérale de la route et a depuis lors été publié par une maison d’édition. “Tout a commencé par un incident de tir en août 2012”, raconte le commissaire Gert Verstraete1. “À la suite de cet événement, de nombreuses choses ne se sont pas déroulées comme elles auraient dû. L’idée d’un
Plus d’informations sur le manuel dans Lead@Pol 06/2014 (p.26-27).06/2014 op p.26-27.
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S.V.P. ZP WESER-GÖHL
‘Du hast nur 1 Leben’ f
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grave accident de la route, le papa d’un jeune qui a perdu la vie au volant ainsi qu’un curé. Du hast nur 1 Leben (Tu n’as qu’une vie) est le slogan de cette campagne de sensibilisation qui aborde également les quatre principales causes meurtrières sur nos routes à savoir la vitesse, l’alcool et la drogue au volant, l’utilisation du GSM au volant et le nonport de la ceinture de sécurité. A l’issue de la séance, les jeunes se rendent au foyer du centre culturel d’Eupen. Ils ont alors l’occasion d’y rencontrer les membres de l’équipe Crah Kurs ainsi que des assistantes sociales et peuvent également signer la charte de la campagne qui est ensuite remise à l’établissement scolaire. “Plusieurs séances ont déjà été organisées fin 2014, la prochaine est programmée le 27 avril prochain”, précise Harald
Schlenter, chef de corps. Après l’Angleterre, qui a initié le projet, et l’Allemagne, la zone de police Weser-Göhl est la première à adapter le concept en Belgique. G.H. Formation crash en communauté germanophone.
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© ZP Weser-Göhl
EUPEN – C’est une campagne de prévention à destination des jeunes qui a valu à la zone de police Weser-Göhl (Eupen/Kelmis/Lontzen/ Raeren) d’être aussi nominée aux Ethias Prevention Awards dans la catégorie Best prevention campaign. Le Crash Kurs DG1, nom du projet, vise à sensibiliser les rhétoriciens des différentes écoles présentes sur la zone de police aux dangers de la route. Au travers de photos, de témoignages et de séquences vidéo, ces (futurs) jeunes conducteurs sont confrontés à la dure réalité résultant des accidents de la route. De nombreux intervenants partagent leur vécu, souvent douloureux, avec ces adolescents. Ce projet multidisciplinaire rassemble ainsi la police, les pompiers, le service médical d’urgence, l’assistance aux victimes, une victime (paraplégique) d’un
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AFFAIRES EN COURT
EXPOSITION
La DGA en photos f
© Peter Ryngaert © Philippe Hembise
En 2014, la DGA lançait un concours photos. Tous les membres de la police intégrée pouvaient concourir, pour autant que les photos mettent à l’honneur le personnel ou les missions des
entités de la DGA. Près d’un millier de photos ont été présentées au jury qui a réalisé un véritable travail de fourmi pour en retenir une petite vingtaine qui a fait l’objet d’une exposition itinérante dans les bâtiments de la police fédérale à Bruxelles. Les 19 photos retenues seront également intégrée dans la photothèque digitale de la police intégrée, Polimagery, accessible via www.polimagery. be. Un reportage Polnews peut également être consulté sur le canal Youtube de la police fédérale.
©Arnaud Vanhentenryck
BRUXELLES – Les gagnants du concours photo organisé par la Direction générale de la police administrative (DGA) de la police fédérale sont connus ! La remise des prix a eu lieu le mardi 6 janvier. Les vainqueurs sont Philippe Hembise, de la police de la route du Hainaut ; Peter Ryngaert, de la Direction de coordination et d’appui de Flandre occidentale et Arnaud Vanhentenryck, de la police des chemins de fer de Bruxelles. Le jury a également sélectionné une photo ‘Coup de Cœur’ parmi les 19 retenues, celle de Devid Camerlynck, du Centre d’information de Flandre occidentale.
B.D.
IN MEMORIAM
Hommage à Benoit Sneessens f © WPR
Dans la nuit du 1er au 2 mars, alors qu’ils se rendaient en intervention, les inspecteurs Benoit Sneessens et Katty Motte, du poste de circulation de Daussoulx (police fédérale de la route de Namur), ont été victimes d’un accident sur l’autoroute E42 à hauteur du parking de Rhisnes. Benoit Sneessens, âgé de 41 ans, y a perdu la vie. Sa collègue Katty Motte a été fortement choquée et emmenée à l’hôpital, mais en est sortie sans blessure grave. Le commissaire Francis Van de Kerckhoven, chef du poste de circulation de Daussoulx, nous a fait parvenir ce message : “En hommage à la mémoire de notre cher collègue, je tiens simplement à vous faire part de ce qu’a écrit
pour lui le chef de corps de la police de Wavre, Gilbert Hardy, où il a travaillé de 1999 à 2006, et où son souvenir est encore très présent : Toutes celles et ceux qui l’ont côtoyé ont conservé le souvenir d’une belle personnalité qui se distinguait particulièrement par son professionnalisme, sa convivialité, ses qualités humaines et sa volonté d’amélioration tant sur le plan individuel que professionnel. En un mot : un Grand Monsieur.” Toute l’équipe d’Inforevue présente ses condoléances émues à la famille, aux amis et collègues de Benoit Sneessens. Nos pensées vont également à Katty Motte à qui nous souhaitons un prompt rétablissement. La rédaction
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AFFAIRES EN COURT
ZP MONS-QUÉVY
CONCOURS DE DÉCEMBRE
Organisation publique de l’année
33 GAGNANTS ! f
f BRUXELLES – Voici les réponses aux questions de notre concours annuel : Question 1 : Zone de police Bruxelles-Ouest Question 2 : à la Caserne Dossin, à Malines. Question 3 :
MONS – Le 3 mars dernier, Ernst&Young et ses partenaires, L’Echo/De Tijd et BNP Paribas Fortis ont remis le prix de l’Organisation publique locale de l’Année 2015 – Wallonie à la zone de police de Mons-Quévy. L’objectif de ce prix est de mettre à l’honneur les organisations publiques qui se distinguent en termes de stratégie, de service au citoyen, d’efficacité, d’efficience et de durabilité. La zone de police Mons-Quévy a développé des collaborations à plusieurs niveaux : avec les instances politiques locales, les commerçants, les entreprises privées grâce à la surveillance des réseaux sociaux ou des caméras placées en rue et les Compagnies républicaines de sécurité (CRS) françaises, la frontière se trouvant à proximité. Les citoyens ne sont pas délaissés, puisqu’un service d’accueil d’appels urgents fonctionne 24h/24. Ils peuvent directement contacter les inspecteurs de quartiers, car ces derniers sont équipés de GSM. Et malgré les restrictions budgétaires en vigueur depuis 15 ans, la zone de police est parvenue, trois ans d’affilée, à dégager un boni, ce qui contribue à équilibrer les finances de la ville de Mons. “Je dédie ce prix à l’ensemble du personnel, opérationnel et civil, pour le travail d’équipe”, a déclaré le chef de corps, Marc Garin.
Photo 1 : collection de poupées de films d’horreur (Inforevue 01/2014, p. 31)
Photo 2 : les spotters au Brésil avec les Diables Rouges (Inforevue 02/2014, p.12)
Photo 3 : Salduz + (Inforevue 03/2014, p. 9)
Photo 4 : team pickpockets de la police des chemins de fer (Inforevue 04/2014, p. 16)
O.P.
© E&Y
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Question 4 : Anvers Question 5 : 4 670 euros par cambriolage Question 6 : Le portfolio Et les heureux
gagnants sont :
Une montre : Jean Le Bacq, David Peirlinck et Christian Gremling. Un porte-documents : Jean-Paul Vandeville, Alexandre Pertoldi, Maurice Genon, Marinus Geerts, Jacques Delhaye, Bauduin Solheid, Frank Iacopucci, Ruth Goemaere, Geert Deseyne, Maxime Rose, Daniël De Godt, Linda Delhase, Geert Baele, Camille Diener. Un porte-gsm : Jean-Philippe Tresca, Patrick De Poortere, Valence Collart, Paul D’hondt, Eric Laloo, Aristide Denis, Joël Degives, Dieter Vandenbussche, Robert Linsingh, Thierry Maurer, Hubert Van Massenhove et Chris Serlet. Félicitations à toutes et tous. La rédaction
inforevue 012015
AFFAIRES EN COURT
EXPOSITION
“L’art réunit les gens” f
LES ÉNIGMES DE POL
Valéry aimait le whisky Le petit supplément qui accompagne cette édition est un marque-page de rappel des numéros d’appel d’urgence. Peutêtre un jour ces numéros inspireront-ils l’énigme de Pol … Dans la dernière édition, Valéry s’apprêtait à dérober du … whisky. A chaque méfait, le nom de l’objet volé correspondait à la lettre correspondante du prénom de l’auteur, Valéry. Un vélo pour le premier vol … et du whisky pour le sixième larcin. 28 abonnés ont répondu correctement et recevront d’ici peu leur prix : une couverture de survie, un kit premiers soins ou un carnet de jeux. Envie de participer à la nouvelle enquête de notre mascotte ? Envoyez votre réponse pour le lundi 4 mai 2015 au plus tard, soit par mail à inforevue@police.be, soit par courrier à l’adresse Inforevue, les énigmes de Pol, Direction de la communication, Avenue de la Couronne, 145A à 1050 Bruxelles. Mentionnez vos nom, prénom, adresse et numéro d’abonné. Bonne chance ! La rédaction
© Jos Balcaen
BRUXELLES – Depuis fin janvier, des tableaux sont venus orner les murs de la cafétéria du complexe des Jardins de la Couronne de la police fédérale. La gestionnaire de la logistique à la Direction générale de la gestion des ressources et de l’information (DGR), Christine Denet, a lancé l’initiative afin de redynamiser le lieu. “Le but est de créer un lien social. Une annonce a été communiquée à tout le personnel souhaitant exposer ses œuvres”, explique-t-elle. Pour cette première exposition, ce sont les tableaux de Jean-François Grimau (comptable à DRF, Service liquidation, crédits marchés) qui ont été sélectionnés. Celui-ci s’inspire de modèles pour réaliser ses œuvres. “J’ai commencé dans un atelier libre à la Ferme Rose à Uccle, le samedi matin. Ensuite, j’ai suivi des cours du soir à l’Académie des Arts de la ville de Bruxelles ; et actuellement, je suis à l’Ecole des Arts d’Uccle, toujours en soirée. Les contacts humains et les conseils sont importants pour l’apprentissage”, dévoile Jean-François. Pour ses tableaux, il manie différents matériaux. “Je débute les traits au crayon, je peux repasser au fusain, au bic. J’utilise également de l’aquarelle, de l’acrylique, du pastel. Je préfère le papier plutôt que les toiles pour mes tableaux.” Le projet a reçu de nombreux retours positifs. Jean-François exposera bientôt d’autres tableaux afin de remplacer ceux présents aux Jardins de la Couronne. Envie d’exposer vos œuvres ? Les artistes intéressés peuvent se faire connaître auprès de Christine Denet. O.P.
Le coin du lecteur Envie de réagir à un article ou de donner un avis ? Envoyez nous un courriel à inforevue@police.be. Dans chaque édition du magazine, nous publierons dorénavant un courrier de lecteur. Ronald Comers (FBI), Douglas Muldoon (voorzitter FBI NAA internationaal), Europees President Herman Van Rompuy, Joos Duchi (voorzitter European Chapter) en Philippe Beneux (Belgische graduate).
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