L’EXPOSITION À SUCCÈS
GRANDES RÉSISTANTES CONTEMPORAINES UN ÉVÉNEMENT ORIGINAL DANS VOTRE VILLE CET ÉTÉ
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Des combats contemporains des Résistantes françaises de la Seconde Guerre mondiale à Anna Politkovskaïa, nombreuses sont les femmes qui écrivent en permanence l’Histoire de notre temps. Pour elles, lutter est souvent un mode de vie, comme le montre l’engagement constant de “nos” grandes résistantes. Mais ici ou ailleurs, hier comme aujourd’hui, reconnues ou non, les initiatives de ces femmes convergent toutes vers une seule finalité : un avenir meilleur pour les générations futures.
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À travers le prisme du rôle de ces femmes, l’exposition s e m m e f s e aborde des questions-clés telles que le respect des minorités, d s t i o Dr les luttes contre les lois injustes ou les gouvernements e i t a r c o m totalitaires, l’égalité des sexes, le développement durable, é d t e les combats pour une citoyenneté pleine et entière, les conflits et . s e l b a i c o s s i d bien entendu, la paix. n i t n o s Alors qu’en ce début de XXIe siècle, le principe d’égalité femmes-hommes ne concerne qu’une infime partie de la population mondiale, ces portraits de femmes emblématiques nous rappellent que nombre d’entre elles, seules ou avec des hommes, œuvrent pour la reconnaissance et le respect des droits fondamentaux de toutes et tous. Jean Dupont Maire de ...
L’ASSOCIATION FEMMES ICI ET AILLEURS PRÉSENTE
Grandes résistantes contemporaines DE L’ENGAGEMENT CONTINU DE “NOS” GRANDES RÉSISTANTES AUX FEMMES EMBLÈMES DE LA PAIX DANS LE MONDE Des combats contemporains des Résistantes françaises de la Seconde Guerre mondiale à Anna Politkovskaïa, nombreuses sont les femmes qui écrivent en permanence l’Histoire de notre temps. Pour elles, lutter est souvent un mode de vie, comme le montre l’engagement constant de “nos” grandes résistantes. Mais ici ou ailleurs, hier comme aujourd’hui, reconnues ou non, les initiatives de ces femmes convergent toutes vers une seule finalité : un avenir meilleur pour les générations futures. À travers le prisme du rôle de ces femmes, l’exposition aborde des questions-clés telles que le respect des minorités, les luttes contre les lois injustes ou les gouvernements totalitaires, l’égalité des sexes, le développement durable, les combats pour une citoyenneté pleine et entière, les conflits et bien entendu, la paix. Alors qu’en ce début de XXIe siècle, le principe d’égalité femmes-hommes ne concerne qu’une infime partie de la population mondiale, ces portraits de femmes emblématiques nous rappellent que nombre d’entre elles, seules ou avec des hommes, œuvrent pour la reconnaissance et le respect des droits fondamentaux de toutes et tous.
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C’est quand on reconnaît l’autre comme son égal.e, que quelque chose change.
GENEVIÈVE DE GAULLE-ANTHONIOZ FRANCE Née en 1920, la nièce du Général de Gaulle entre très tôt dans la Résistance. Arrêtée en 1943, puis déportée à Ravensbrück, elle est libérée en 1945. Elle participe alors à la création de l’Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance et en deviendra la présidente et sa représentante emblématique. En 1958, elle rencontre le Père Wresinski, aumônier du “camp des sans-logis” de Noisy-le-Sec. Découvrant la situation des habitant.e.s des bidonvilles, elle s’investit dans ATD Quart-Monde, dont elle sera la présidente de 1964 à 1998. Ses inlassables interpellations sont à l’origine de la loi de lutte contre les exclusions en 1998. Geneviève de Gaulle-Anthonioz s’est éteinte le 14 février 2002. Elle est la première femme à avoir été élevée au rang de Grand’Croix de la Légion d’honneur. Elle est entrée au Panthéon en 2015. Photographie : Michel Buffard / ATD
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Comprendre ce qui vous écrase est en quelque sorte le dominer.
GERMAINE TILLION FRANCE
Née en 1907, l’ethnologue Germaine Tillion découvre l’Algérie en 1934 à travers ses recherches, notamment sur la situation des femmes dans les Aurès. De retour en France en 1940, elle entre dans la Résistance et devient membre du “réseau du Musée de l’Homme”. Arrêtée, elle sera déportée à Ravensbrück en 1943. L’Algérie revient dans son histoire en 1954 quand elle part étudier la situation des populations civiles, au cœur des “évènements d’Algérie”. Germaine Tillion s’emploiera à mettre en œuvre “son” programme de réformes sociales, afin d’éviter la “clochardisation” du peuple algérien. Toute sa vie, elle ne cessera de prendre position. En 2004, elle lançait encore, avec d’autres intellectuel.le.s, un appel contre l’utilisation de la torture en Irak. Décédée en 2008 à l’âge de 100 ans, Germaine Tillion est entrée au Panthéon en 2015. Photographie : Didier Olivré
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Réfléchissez, restez vigilant.e.s, gardez les yeux ouverts !
MARIE-JOSÉ CHOMBART DE LAUWE FRANCE C’est en Bretagne que naît Marie-José Chombart de Lauwe en 1923. Dès le début de l’occupation, elle s’engage dans la Résistance. Dénoncée en 1942, elle est arrêtée et condamnée à mort. Sa peine commuée, elle est déportée à Ravensbrück. Libérée en 1945, elle reprend ses études et entre au CNRS en 1954. Engagée avec la Ligue des droits de l’Homme, elle contribue à la préparation de textes pour l’adoption par l’ONU, en 1989, de la Convention internationale des droits de l’enfant. Engagée contre la torture en Algérie, contre les enfants dans la guerre, le négationnisme et l’extrême droite, les prises de parole de la présidente de la Fondation pour la mémoire de la déportation appellent à la vigilance et à l’action collective. La Grand’Croix de la Légion d’honneur lui a été décernée en 2012. Photographie : Pierre-Yves Ginet
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Le mot résister doit toujours se conjuguer au présent.
LUCIE AUBRAC FRANCE Lucie Aubrac naît en 1912. Devenue professeure, elle rencontre Raymond, son futur mari. Tous deux s’engagent dans la Résistance et contribuent à créer à Lyon le mouvement Libération-Sud. Raymond Aubrac, membre de l’état-major de l’Armée secrète, est arrêté en juin 1943 avec Jean Moulin. Lucie organise alors l’évasion de son époux et le couple rejoint le général de Gaulle à Londres. À la Libération, elle est chargée de la création des comités départementaux de libération, puis déléguée à l’assemblée consultative. Ne souhaitant pas mener une carrière politique, elle reprend son métier d’enseignante. Lucie Aubrac continuera de témoigner, avec Raymond, contre le négationnisme, l’extrême droite et le racisme. Elle multipliera jusqu’au bout les rencontres pour susciter l’engagement des jeunes. Lucie Aubrac est décédée, à l’âge de 94 ans, en 2007. Photographie : Pierre-Yves Ginet
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Un être humain vaut plus que ses diplômes et je veux rester une élève toute ma vie.
RIGOBERTA MENCHÚ TUM GUATEMALA
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Lorsqu’en 1992, Rigoberta Menchú Tum devient à trente-trois ans la première Indienne lauréate du prix Nobel de la paix, elle voit dans cette attribution la reconnaissance de la lutte des indigènes. Née en 1959 dans un village des hauts plateaux du Guatemala, Rigoberta Menchú Tum est marquée par la situation et le combat de ses parents, morts pour avoir voulu faire reconnaître leurs droits. Elle ne tarde pas à s’ériger en porte-parole des Indien.ne.s opprimé.e.s de son pays. Ses prises de position la contraignent à s’exiler au Mexique en 1981. Elle milite toujours activement pour la défense des droits humains et de la paix et s’emploie en particulier à promouvoir les droits des autochtones. Elle sera en première ligne, avec les Mayas, en 2013, lors du procès de l’ex-dictateur Efraín Ríos Montt, accusé de génocide et de crimes contre l’humanité. Photographie : Carlos Rodriguez/ANDES, Licence Creative commons
A notre époque, même une seule voix peut être entendue partout dans le monde.
AUNG SAN SUU KYI BIRMANIE L’histoire d’Aung San Suu Kyi est indissociable de son pays, la Birmanie, où elle naît en 1945. La fille du héros de la libération birmane assassiné en 1947 rejoint la Ligue nationale pour la démocratie (LND) en 1988. Effrayée par sa popularité, la junte militaire l’assigne à résidence dès 1989, mais cela n’empêche pas la victoire de la LND aux élections parlementaires de 1990. La dictature refuse le résultat du scrutin, resserre son étau sur le peuple et s’isole du monde. La lauréate du prix Sakharov et du prix Nobel de la paix 1991 sera libérée en novembre 2010, afin de calmer la révolte grondante. Son parti remporte une victoire écrasante aux élections législatives de 2015 et Aung San Suu Kyi est enfin élue. Malgré une Constitution écrite pour lui interdire la présidence du pays, la “Dame de Rangoun” a fait savoir qu’elle se placerait “au-dessus du Président”. Car elle est la seule capable de redresser la Birmanie. Photographie : Claude Truong Ngoc / Wikimedia Commons
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JACQUELINE MOUDEÏNA TCHAD
Prêter ma voix aux sans voix.
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Jacqueline Moudeïna est la coordinatrice du collectif des avocat.e.s des victimes, dans le procès intenté en 2000, contre Hissène Habré. La même année, la figure emblématique de l’Association tchadienne de protection des droits de l’Homme déposait au parquet de N’Djamena des plaintes contre des complices de l’ex-dictateur. Ces actions lui valurent d’être régulièrement menacée. En juin 2001, alors qu’elle participait à un rassemblement pacifique, les forces de sécurité lancèrent des grenades sur les manifestantes. Jacqueline Moudeïna fut grièvement blessée. Le 20 juillet 2015 s’est ouvert à Dakar le procès d’Hissène Habré, jugé pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture. Un procès historique rendu possible par le courage de Maître Moudeïna, lauréate du prix Martin Ennals des droits de l’Homme en 2002. Photographie : Right Livelihood Award
Droits des femmes et démocratie sont indissociables.
SHIRIN EBADI IRAN Le 10 décembre 2003, Shirin Ebadi devient la première femme musulmane à recevoir le prix Nobel de la paix. Première femme juge en Iran en 1974, elle sera présidente de la cour de Téhéran. Avec la révolution islamique de 1979, Shirin Ebadi est contrainte de quitter son poste, désormais interdit aux femmes. Elle reprend alors sa carrière d’avocate. Engagée sur des dossiers “délicats” (opposant.e.s politiques assassiné.e.s, prisonnier.ière.s d’opinion...), la fondatrice de l’Organisation iranienne de protection des droits de l’enfant est arrêtée en 2000, accusée de “troubler l’opinion publique”, condamnée à quinze mois de prison avec sursis et privée pour cinq ans de ses droits civiques. Ce qui signifie l’interdiction d’exercer son métier. Menacée de mort, contrainte à l’exil, Shirin Ebadi continue plus que jamais de se battre pour la démocratie et les droits des femmes. Photographie : Pierre-Yves Ginet
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Nous avons la force de la vérité et notre dignité est plus forte que la haine.
LES DAMES EN BLANC CUBA
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Elles sont les épouses, mères ou sœurs de soixante-quinze opposants, journalistes, militants ou membres de partis politiques interdits, emprisonnés par le régime castriste. Les Dames en blanc se regroupent en 2004. Un an plus tard, elles manifestent à La Havane. Depuis, vêtues de blanc, elles marchent tous les dimanches, en silence à la sortie de la messe, sur la cinquième avenue de la capitale. Même si de nombreux prisonniers ont été remis en liberté depuis le début de leur action (notamment lors du rapprochement avec les États-Unis), les Dames en blanc continuent leur “lutte pacifique pour la libération de tous les prisonniers politiques et pour les droits humains”, malgré les agressions et interpellations. En 2005, le Parlement européen leur décernait le prix Sakharov. Un prix qu’elles auront l’autorisation de venir chercher huit ans plus tard. Photographie : Tracey Eaton / Pulitzer Center
Vivre sans savoir ce qui pourrait arriver l’instant d’après n’est pas facile.
RAZAN ZAITOUNEH SYRIE
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Le 9 décembre 2013, Razan Zaitouneh, son mari et deux membres du Centre de documentation des violations des droits humains sont enlevés près de Damas par un groupe armé. À ce jour, personne ne sait si la lauréate du prix Sakharov 2011 du Parlement européen est toujours en vie. Née en 1977, cette avocate s’engage très tôt dans la défense des prisonnier.ière.s politiques. En 2002, à la suite de ses prises de positions contre Bachar Al-Assad, il lui est interdit de quitter le pays. Contrainte d’entrer dans la clandestinité en 2011, Razan Zaitouneh joue un rôle crucial pendant le soulèvement syrien. Elle participe aux manifestations, aux distributions de nourritures, témoigne sur Internet des violations des droits humains commises des deux côtés du front. Devenue le symbole d’une révolution, cette amoureuse de la laïcité ne cessera jamais d’agir, jusqu’à son enlèvement. Photographie : DR
Les peuples, les langues et les cultures peuvent coexister de façon fraternelle.
LEYLA ZANA KURDE DE TURQUIE Leyla Zana naît en 1961. Dans les années 1980, son époux, Mehdi Zana, maire kurde de Diyarbakir, est condamné à trente-cinq ans de prison. Elle rassemble alors un groupe de mères et épouses de prisonniers politiques kurdes et proteste contre les sévices imposés à leurs proches incarcérés. Arrêtée, elle sera torturée. En 1991, Leyla Zana devient la première femme kurde élue au Parlement turc. Lors de son serment, elle s’exprime d’abord en turc, puis en kurde. Des députés demandent sa mort. Bénéficiant de son immunité parlementaire, elle ne cesse de critiquer le sort réservé à son peuple. En 1994, elle est condamnée par une juridiction d’exception à quinze ans de réclusion. Elle sera libérée dix ans plus tard, grâce aux pressions européennes. Aujourd’hui, Leyla Zana, prix Sakharov 1995, joue un rôle central dans les négociations de paix, entre le PKK et les autorités turques. Photographie : Pierre-Yves Ginet
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Je continuerai à écrire. J’écrirai même s’ils m’enterrent, j’écrirai sur les murs s’ils me confisquent crayons et papiers ; j’écrirai par terre, sur le soleil et sur la lune...
NAWAL EL-SAADAWI ÉGYPTE Médecin psychiatre, romancière et professeure, Nawal El-Saadawi est née en 1931 près du Caire. Comme plusieurs intellectuel.le.s, opposant.e.s au président Sadate, elle est arrêtée le 6 septembre 1981 et détenue durant trois mois. Cela ne l’arrêtera pas dans sa lutte pour les droits des femmes, la justice et la liberté, s’attirant régulièrement les foudres des fondamentalistes. Fondatrice de l’Association pour la solidarité des femmes, dissoute par le gouvernement égyptien en 1991, Nawal El-Saadawi est l’un.e des auteur.e.s égyptien.ne.s contemporain.e.s les plus traduit.e.s au monde. Participant aux événements de la place Tahrir, cette féministe d’avant-garde lancera, le 8 mars 2012, l’Appel des femmes arabes pour la dignité et l’égalité, demandant l’inscription des droits des femmes dans les constitutions des pays. Photographie : Pierre-Yves Ginet
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Depuis le départ du dictateur, je peux maintenant militer au grand jour.
RADHIA NASRAOUI TUNISIE En 2002 et 2003, Radhia Nasraoui alerte l’opinion sur les harcèlements et les violences policières dont elle et sa famille sont l’objet. Passée à tabac, se mettant en grève de la faim à deux reprises, elle agit pour défendre sa dignité d’avocate, de citoyenne, mais aussi de femme et d’épouse : elle dénonce les conditions de détention de son mari, Hamma Hammami, porte-parole du Parti communiste des ouvriers de Tunisie et directeur du journal Al Badil, organes tous deux interdits. Radhia Nasraoui se dressera contre le pouvoir, sans jamais fléchir, jusqu’à la libération de son époux et la chute de Zine el-Abidine Ben Ali en 2011. Depuis, elle continue de militer contre la torture dans les prisons, au sein de l’Organisation contre la torture en Tunisie, dont elle est la présidente. En 2014, elle est élue membre du Sous-Comité des Nations unies pour la prévention de la torture. Photographie : Pierre-Yves Ginet
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Les témoins de la dégradation de l’environnement ne peuvent plus être complaisants. Il faut nous lever et nous mettre en marche.
WANGARI MAATHAÏ KENYA
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Née en 1940, Wangari Maathai sera la première femme d’Afrique de l’Est à obtenir une licence en biologie, puis un doctorat en médecine vétérinaire. Convaincue que “les gens ordinaires ont leur rôle à jouer pour résoudre les problèmes écologiques”, elle fonde en 1977 le Mouvement de la ceinture verte (Green Belt Movement). Aujourd’hui, cette ONG soutenue essentiellement par les femmes, a planté plus de quarante millions d’arbres, pour prévenir l’érosion du sol. Devenue dirigeante du Conseil national des femmes au Kenya, Wangari Maathai s‘investit en politique. Plaidant pour des élections multipartites, pour la fin de la corruption, elle est emprisonnée à plusieurs reprises. Elle sera par la suite membre du Parlement et ministre de l’Environnement. Wangari Maathai, prix Nobel de la paix 2004, est décédée en 2011 à l’âge de soixante et onze ans. Photographie : Nobel women’s initiative
Les extrémistes ont peur des livres et des stylos. Le pouvoir de l’éducation les effraie.
MALALA YOUSAFZAI PAKISTAN
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Dès 2009, sous le pseudonyme de Gul Makai, Malala Yousafzai, née en 1997, dénonce sur son blog, publié par la BBC, les violences commises par les talibans et milite activement pour la scolarisation des filles, au Pakistan. Son identité révélée et malgré de nombreuses menaces de mort, l’adolescente ne se tait pas pour autant. Le 9 octobre 2012, Malala Yousafzai est victime d’une tentative d’assassinat. Grièvement blessée au cou et à la tête, elle sera évacuée vers la Grande-Bretagne, où elle réside désormais. Véritable icône, symbole international de l’accès à l’éducation pour toutes les jeunes filles, Malala Yousafzai reçoit en 2013 le prix Sakharov du Parlement européen et l’année suivante le prix Nobel de la paix, devenant ainsi la plus jeune lauréate de l’histoire. Photographie : Ryan Rayburn/World Bank
J’ai assisté à la destruction de notre culture. J’ai la responsabilité de dire ce qui se passe.
NGWANG SANGDROL TIBET
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En 1990, Ngawang Sangdrol, âgée alors de treize ans, participe, avec d’autres nonnes bouddhistes, à une manifestation pacifiste à Lhassa, réclamant la liberté pour son pays. Arrêtée, elle ne sera libérée que neuf mois plus tard. Interpelée à nouveau en 1992 pour des faits similaires, la “Jeanne d’Arc tibétaine” sera condamnée à trois ans de réclusion. En prison, elle enregistrera, avec treize autres religieuses, des chants et des poèmes patriotiques sur un magnétophone introduit clandestinement. Leurs compositions seront diffusées dans le monde entier. Sa peine passera à neuf ans, puis à vingt et un ans de réclusion pour diverses insubordinations. Libérée grâce aux pressions internationales en 2002, Ngawang Sangdrol parcourt aujourd’hui le monde pour témoigner, malgré un état de santé précaire dû aux tortures subies pendant sa détention. Photographie : Pierre-Yves Ginet
Si nous investissons dans les filles, nous investissons pour l’humanité.
HAUWA IBRAHIM NIGÉRIA
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Née dans un village en 1968, Hauwa Ibrahim n’aurait pas dû suivre d’études. À douze ans, son mariage était déjà arrangé. Mais, elle réussira à trouver les ressources financières nécessaires et réalisera son rêve : devenir avocate. Très vite, elle se forge alors une spécialité : défendre les femmes condamnées à mort par lapidation. Dans les états qui appliquent la loi islamique, l’adultère est passible de la peine capitale. Là, bénévolement et malgré les intimidations, l’avocate s’oppose à la charia. Au Nigéria, l’action de la lauréate du prix Sakharov 2005 embarrasse. Grâce à elle, la situation des femmes condamnées à des traitements inhumains est connue du monde entier. Aujourd’hui, les sentences de mort tombent encore. Mais rarement. Et elles ne sont pas exécutées. Photographie : Pierre-Yves Ginet
Mes héros, ce sont ces gens qui n’ont rien, qui se lèvent tous les jours et partent lutter.
JODY WILLIAMS ÉTATS-UNIS Octobre 1997. Jody Williams, “sa” Campagne internationale pour bannir les mines antipersonnel (ICBL - International Campaign to Ban Landmines) et Handicap International reçoivent conjointement le prix Nobel de la paix. “Quand nous avons commencé, nous étions juste trois personnes assises dans une pièce. C’était une utopie.” Mais en six ans, grâce à sa personnalité et une forte mobilisation internationale, plus de cent cinquante États signent le traité d’Ottawa. En parallèle de son combat pour l’interdiction des mines antipersonnel, Jody Williams est, en 2006, l’une des fondatrices de “Initiative des femmes Nobel”, réunissant des femmes prix Nobel de la paix. Son but : faire connaître les actions des militantes des droits humains et des organisations qui travaillent pour la paix, la justice et l’égalité. Photographie : Pierre-Yves Ginet
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Je continuerai de m’opposer sans relâche aux condamnations injustes.
NASRIN SOTOUDEH IRAN
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Engagée au sein de la Coalition des femmes iraniennes, membre éminente du Centre des défenseurs des droits humains, Nasrin Sotoudeh s’attelle à défendre les opposant.e.s politiques emprisoné.e.s suite à la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad, en 2009, et des manifestations qui ont suivi. L’avocate est condamnée, en 2011, à onze ans de prison pour “atteinte à la sûreté nationale” et “propagande contre le régime”. Une peine assortie d’une interdiction d’exercer son métier pendant vingt ans. Libérée en 2013, quelques jours avant le discours du président Hassan Rohani à l’ONU, elle protestera, sans cesse, afin de pouvoir à nouveau exercer sa profession. Chaque matin, elle se tiendra devant le tribunal de Téhéran. Jusqu’à ce jour de juin 2015 où elle retrouvera sa licence d’avocate. Photographie : DR
Il est essentiel de parler des combats féministes avec nos jeunes. Réapprendre du passé, être prêtes à réagir à chaque attaque.
LEYMAH GBOWEE LIBERIA Selon Leymah Gbowee, le prix Nobel de la paix 2011, partagé avec Ellen Johnson Sirleaf et Tawakkul Karman, reconnait “le rôle crucial des femmes pour promouvoir la paix dans le monde”. Née en 1972, elle vivra à Monrovia tout au long des guerres civiles successives qui feront, de 1989 à 2003, près de 250 000 morts. Devenue travailleuse sociale, elle accompagne les anciens enfants soldats , les filles et les femmes violées par les miliciens. En 2002, Leymah Gbowee, à la tête du Women of Liberia mass action for peace, organise une “grève du sexe”, réunissant des femmes de toutes confessions. Charles Taylor, alors président, est contraint d’associer les mouvements de femmes aux négociations de paix. Leur mobilisation ne faiblira pas et sera plus tard déterminante dans la chute du régime. Photographie : Michael Angelo pour Wonderland
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L’intégrisme est souvent une réaction aux avancées des droits des femmes. Le premier pas vers l’égalité passe par la laïcité.
TASLIMA NASREEN BANGLADESH Taslima Nasreen naît en 1962. Elle étudie la médecine et la gynécologie, puis exerce en hôpital public dès 1986. C’est pour dénoncer le sort des femmes et l’oppression des minorités non-musulmanes, dans son pays, qu’elle commence à écrire, en 1990, dans différents journaux. Ses textes incriminent les religions dans la soumission des femmes aux hommes. Très vite, de nombreuses voix s’élèvent pour lui reprocher ses idées blasphématoires. Son effigie est brûlée en public et une fatwa de mort est émise en 1993 par un groupe fondamentaliste. La polémique prend de l’ampleur et le gouvernement lance un mandat d’arrêt contre l’écrivaine qui devra se cacher. En 1994, grâce à une campagne internationale, elle est “autorisée” à quitter son pays. Elle reçoit le prix Sakharov la même année. Exilée, Taslima Nasreen continue sans relâche d’écrire pour la liberté et la laïcité. Photographie : Pierre-Yves Ginet
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La seule lutte perdue est celle que l’on abandonne.
MÈRES DE LA PLACE DE MAI ARGENTINE
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Le 24 mars 1976, la junte militaire menée par le général Videla renverse la présidente, Isabel Perón. Toute contestation est étouffée : quelque trente mille personnes disparaissent, enlevées par les forces armées, pendant les sept années qui suivent. Le 30 avril 1977, quatorze femmes se rendent sur la place de Mai pour connaître le sort de leurs enfants. Elles sont bientôt des centaines, mères et grands-mères, à tourner autour de la statue centrale, chaque jeudi. Elles demandent la réapparition “vivants de ceux qui ont été enlevés vivants”. Ces femmes, que le pouvoir militaire appelait “les folles”, inventent un nouveau mode de lutte populaire. Leur contestation joue un rôle clef dans la fin de la dictature. Près de quarante ans plus tard, elles poursuivent leurs combats. En 1992, le Parlement européen leur décernait le prix Sakharov. Photographie : Pierre-Yves Ginet
Nous sommes des milliers de femmes mobilisées. Sans nous, cette révolution n’aurait pas de sens.
TAWAKKUL KARMAN YÉMEN Née en 1979, Tawakkul Karman fonde Femmes journalistes sans chaînes, en 2005, une organisation de défense de la liberté d’expression, censurée par le gouvernement yéménite. De 2007 à 2010, elle appellera à manifester et réclamera de profonds changements, politiques et sociaux. L’opposante au président Saleh, au pouvoir depuis 1978, joue alors un rôle clé dans l’agitation qui gagne le pays. Arrêtée à plusieurs reprises, elle s’installe avec son mari sous une tente, Place du Changement, épicentre de la contestation à Sanaa, pour échapper aux pressions du régime. De là, celle que beaucoup appellent la “mère de la révolution” poursuit ses actions en faveur de la liberté, malgré les risques encourus. Tawakkul Karman dédiera son prix Nobel de la paix, obtenu en 2011, à tou.te.s les militant.e.s du Printemps arabe. Photographie : Erik F. Brandsborg, Aktiv pour Nobel Institut
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Les mots peuvent sauver des vies.
ANNA POLITKOVSKAÏA RUSSIE La journaliste Anna Politkovskaïa est tuée par arme à feu au bas de son immeuble, à Moscou, le 7 octobre 2006. Elle avait quarante-huit ans. Elle est la.le 21e journaliste assassiné.e en Russie depuis l’élection de Vladimir Poutine en 2000. Grand reporter pour le journal indépendant Novaïa Gazeta, Anna Politkovskaïa est célèbre pour ses enquêtes sur les exactions commises en Tchétchénie. Menacée de mort à de nombreuses reprises, elle a toujours refusé l’exil, préférant rester en Russie, pour “faire savoir la vérité”. Après son assassinat. Novaïa Gazeta publiera des extraits de l’article sur lequel elle travaillait : elle accusait les forces tchétchènes prorusses de recourir à la torture contre les civils ou les rebelles présumés. En 2014, ses assassins seront enfin condamnés à la prison à perpétuité. Le commanditaire de ce meurtre n’a toujours pas été identifié. Photographie : Novaya Gazeta
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Sans liberté de la presse, la démocratie est amputée.
SALIMA GHEZALI ALGÉRIE En 1989, Salima Ghezali, professeure de français, s’oppose à une grève lancée par certains de ses collègues qui exigent que les femmes enseignantes soient remplacées par des hommes. C’est à cette époque qu’elle crée l’Association pour l’émancipation des femmes, le magazine féministe Nyssa et l’organisation Femmes d’Europe et du Maghreb. Elle fondera également l’hebdomadaire La Nation. Salima Ghezali est alors la seule femme responsable d’un journal dans le monde arabo-musulman. Mais son franc-parler gêne le pouvoir algérien : elle est arrêtée et détenue à maintes reprises, avant que La Nation ne soit interdit, en 1996. Quelques mois plus tard, le Parlement européen lui décerne le prix Sakharov. Devenue romancière, Salima Ghezali est aussi chroniqueuse sur la radio Médi1. Une tribune où elle continue de militer. Photographie : Pierre-Yves Ginet
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