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SERIES
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SHADOWPLAY HUNTER(S)
L'ESPION QUI VENAIT DU FROID : MANS MARLIND BERLIN POLICE 1945 : TAYLOR KITSCH, MICHAEL C. HALL, LOGAN MARSHALL-GREEN...
Au lendemain du second conflit mondial, un policier américain (Taylor Kitsch, à l'aise dans son costume de flic) est envoyé outre-Rhin pour coordonner une brigade allemande qui s'est constituée avec les moyens du bord pour ramener l'ordre et faire société dans la capitale allemande. Mais, sur place, l'homme de loi va se trouver confronté à d'autres priorités, alors que sévit un chasseur de nazis. Cette figure mystérieuse est bien décidée à se faire justice elle-même, sans passer par les voies légales, et en s’exécutant de la manière la plus craspec possible...
Cela vous pose le décor. On pense d'abord au Troisième Homme, où se noue une enquête policière dans les décombres de cette ville allemande d'après-guerre, divisée en secteurs contrôlés par les différentes puissances alliées. Mais Shadowplay finit surtout par évoquer Babylon Berlin, splendide série noire dans le Berlin des années folles, entre grandeur et décadence. Cornaquée par Mans Marlind (Jour Polaire), Shadowplay participe du même foisonnement d'intrigues poisseuses qui se télescopent en un tout fascinant. On y trouve, pêle-mêle, le flic américain à la recherche de son frère disparu... lequel est un chasseur de nazis lancé dans une croisade vengeresse, une jeune femme victime de violences qui se retrouve inféodée à un gangster au bras long qui dicte sa loi dans la ville... tout cela alors que se noue une guerre larvée entre les différents camps représentants des différentes nations, signes avant-coureurs de la Guerre Froide à venir. Si elle évoque moins les répercussions humaines d’une Allemagne année zéro, Shadowplay privilégie une intrigue affûtée, digne d'un grand page turner. C'est un fait, la série déborde de richesses. Au point de parfois trop en faire... exactement comme Babylon Berlin avant elle. Fascinante l'une comme l'autre, les deux propositions constituent un parfait double-programme pour les amateurs de polars et de mystères, ambiances interlopes comprises.
JEUNE ET GOLRI GIRL POWER WE ARE LADY PARTS ROCK & POP
MAÎTRESSE DE CÉRÉMONIE : AGNÈS HURSTEL CREW DE LA VANNE : PAUL MIRABEL, MARIE PAPILLON, LISON DANIEL...
Stand-uppeuse qui ose tout, Agnès Hurstel se met en scène dans cette autofiction où la jeune humoriste qu'elle est tente de concilier ses principes avec ceux de l'homme dont elle s'est amourachée (Jonathan Lambert, dans un rôle de composition). On y parle cul (beaucoup), entre autres gags débridés et vannes corrosives débitées avec un naturel désarmant. Parfois maladroite dans le fond et la forme (le côté enchaînement de sketchs), la série séduit par sa fraîcheur et ses punchlines bien placées. La discrète Amina se cherche une place dans le monde, mais surtout un mari. Joyau caché de la chanson, elle est approchée par le group punk « Lady Parts » qui l'assure d'une popularité nouvelle et du succès dans la quête de son futur... si celle-ci rejoint le groupe. Chronique féministe et film pop, My Lady Parts hybride joyeusement Fleabag et Scott Pilgrim. Le portrait multiple d'une jeunesse musulmane au féminin et un OVNI jubilatoire.
. SUR OCS
MENEUSE : NIDA MANZOOR DIVAS : ANJANA VASAN, SARAH KAMEELA IMPEY, FAITH OMOLE...
. SUR BRUTX
FONDATION SAINT GRAAL
SCÉNARISTE INCONSCIENT : DAVID S. GOYER INCARNATIONS SCRUTÉES : JARED HARRIS, LEE PACE, LOU LLOBELL...
C'est peu dire que le studio de la marque à la pomme marche sur des œufs en adaptant Fondation, œuvre-somme du romancier Isaac Asimov. Considéré comme un monument de la Science-Fiction, le cycle éponyme compte bon nombre de prequels et de sequels, qui auraient inspiré autant de romanciers et cinéastes, dont un certain George Lucas... C'est David S. Goyer, qui a son rond de serviette à la table des plus grands studios d'Hollywood, qui s'est emparé de ce projet de série. Bonne, ou mauvaise nouvelle ? L'attente est à la hauteur de la crainte.