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1 LIVRE + 1 CD AUDIO

Connaissez-vous le chant du bécasseau variable, l’ambiance sonore du port de plaisance, le grognement du phoque, les vocalises du manchot empereur ou bien encore le grondement de la tempête au large ? Composé d’un CD audio et d’un livre illustré de très belles photos et riche en informations, ce coffret vous propose de partir à la découverte de 25 sonorités marines captivantes et étonnantes. Laissez-vous bercer par ces sons qui vous offriront de grands moments de détente, de calme, de sérénité et d’évasion, bien loin de nos vies trépidantes.

Sons de la mer

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Ne peut être vendu séparément.

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Un monde de silence ? Il y a un paradoxe à proposer des escales sensorielles dans le monde du silence. La mer, quand on l’évoque, c’est d’abord le bruit des vagues et la tonicité du vent qui siffle. Le babillage océanique, c’est le bruit des drisses sur un vieux gréement, à Brest. Le cri strident des sternes qui pêchent autour du ponton de la plage des Dames, à Noirmoutier. Le brouhaha incessant des fous de Bassan, à Rouzic. Le souffle d’un cachalot, au large de Kaikoura, en Nouvelle-Zélande. Une corne de brume dans le brouillard épais du Cap Nord, en Norvège, par une forte houle. Ou les piailleries des mouettes qui se mêlent aux éclats de voix des enfants, sur une plage de Loire-Atlantique. Non content de polluer les océans de ses déchets et de ses filets de pêche, l’homme les envahit depuis un demi-siècle d’un « smog acoustique ». Les flottes de commerce emplissent les eaux d’un constant grondement. Les puissants sonars militaires qui servent à repérer les sous-marins et les canons à air utilisés pour la prospection pétrolière déroutent des cétacés, condamnés à s’échouer. Tant et si bien que la communauté internationale examine des mesures visant à réduire ce bruit de fond sous-marin. Par son Grenelle de la mer, la France – deuxième domaine maritime international – entend s’engager dans une meilleure protection de la biodiversité marine, largement menacée par les pollutions et la surpêche. Berceau de la vie, mer nourricière, grand climatiseur planétaire, on doit au « monde flottant » l’essentiel du vivant. À peine un cinquième des fonds marins ont été explorés, alors qu’ils représentent les trois quarts de la surface terrestre. Une bonne raison de s’immerger, par le son et par l’image, dans cette formidable machine à rêver. Catherine Levesque

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L’estran Des cailloux bien polis Le coureur des vasières Nouvelles vagues Au bout du rouleau ! La vasière à marée basse L’huîtrier pie Des goélands comme Jonathan La cacophonie des sternes Le langage des morses

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Le littoral À voile et à moteur Le port de pêche La criée

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Les secrets de la navigation Naviguez : il n’y a rien à voir ! Le phoque gris Le cormoran huppé L’empereur de l’Antarctique Falaises

49 51 53 55 57 59 61 63

Le grand large Le fou de Bassan La mer en colère Le grand cachalot Le grand dauphin Le souffle du rorqual C’est le bouquet ! Des poissons bavards

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L’estran Quatre fois par jour, toutes les six heures, l’alternance des marées redessine les contours de l’estran, cette bande côtière particulière délimitée par les plus hautes et les plus basses mers. Couvert puis découvert deux fois par jour, le petit peuple de l’estran n’est ni tout à fait marin ni tout à fait terrestre. Attirés par cette abondance de proies, une quantité d’oiseaux guettent bruyamment le reflux pour y trouver leur pitance.

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Des cailloux bien polis Entassés au pied des falaises, dont ils sont nés, les galets contribuent à les protéger de l’érosion des vagues. Il arrive qu’ils se déplacent en cordon au gré des courants. S’il n’est pas nécessaire qu’il y ait du vent pour générer des vagues, il faut de l’eau pour fabriquer des galets. Sur les plages, ces jolies pierres aux formes émoussées ne sont rien d’autre que des rochers éboulés de la falaise, polis par l’érosion combinée du sable et de l’eau. Contrairement aux blocs de calcaire, qui s’érodent rapidement, les galets se forment à partir d’une roche dure, le silex, dispersé dans la falaise. Dans un premier temps, les parties saillantes sont abrasées par les chocs, sous l’effet du flux et reflux des marées. Petit à petit, les rognons de silex perdent leur gangue de craie. En roulant les uns contre les autres, ils finissent par

s’arrondir. Les galets d’Étretat sont probablement les plus célèbres de ces cailloux polis. Leur petite taille témoigne de leur ancienneté. Peu d’animaux s’aventurent sur les plages de galets. Les quelques oiseaux qui y nichent, comme les gravelots, pondent des œufs qui s’y camouflent à merveille. Quelques plantes s’y développent, parmi lesquelles le pavot cornu, le pourpier des mers et le chou marin. Longtemps surexploités, notamment pour la fabrication du verre ou les travaux publics, les galets ont vu leur ramassage fortement réglementé.

Son (piste 1) Sur le littoral breton, les accumulations de galets sont surtout localisées dans les Côtes-d'Armor et à la pointe du Finistère.

Ses données biométriques

Derrière le bruit apaisant de l’eau qui bouscule les galets se cache un lent processus de dégradation.

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Le coureur des vasières L’œil non averti ne remarque pas toujours sur la grève celui que l’on surnomme parfois « alouette de mer ». Commun l’hiver sur nos côtes, le bécasseau variable niche dans le nord de l’Europe. Observez une plage à marée basse, de l’automne au printemps. Sur les étendues vaseuses, ne voyez-vous pas de petits oiseaux qui trottinent frénétiquement ? Ces limicoles trapus de la taille d’un étourneau sont des bécasseaux, dont les rassemblements hivernaux peuvent compter des milliers d’individus dans les estuaires abrités, les vasières… Le terme « limicole » signifie d’ailleurs littéralement « qui vit sur la vase ». Les populations de bécasseaux variables en France sont estimées l’hiver à 250 000 oiseaux.

Dès le reflux de la marée, ces petits échassiers au bec arqué quittent leur reposoir pour sonder la vase avec dextérité, en quête de vers, de mollusques ou de petits crustacés. On peut aussi les voir se toiletter dans les eaux très peu profondes, où ils sont incapables de nager. Les couples se forment au printemps : le mâle marque son territoire en effectuant des vols de parade. Il s’élève rapidement, fait du surplace, contre le vent, en poussant un long cri roulant.

Son (piste 2) Gris sur le dessus avec un dessous blanc l’hiver, le bécasseau variable s’orne l’été d’une grande tache ventrale marron.

Ses données biométriques

Comme tous les limicoles, le bécasseau variable se signale par un vol rapide, accompagné de cris stridents – trrii-trruii-trriir – qui facilitent son identification.

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Nouvelles vagues On joue avec, on surfe dessus, on les attend, on les redoute… Plaisantes ou destructrices, les vagues de l’océan sont avant tout les filles du vent. Trois solutions quand on parle de vagues : l’approche poétique, qui ferait par exemple référence à la jolie vague de l’estampe d’Hokusai, l’approche scientifique, qui réduit la vague à une « onde de gravité de surface » mesurable, bien qu’irrégulière, ou encore l’approche sportive, réservée aux surfeurs. Engendrées par le vent, les vagues sont plus ou moins importantes selon sa puissance. Leur amplitude, qui mesure la dénivellation entre les crêtes et les creux, va de quelques centimètres à 34 mètres, la plus haute vague enregistrée à ce jour dans le Pacifique.

Quand les vagues continuent à se propager au-delà de la surface ventée, on parle de houle, un mouvement ondulatoire perceptible sur de longues distances. À l’inverse de la marée, la houle ne déplace pas d’eau. Si aucun obstacle ne venait perturber son trajet, une vague de 10 mètres ferait ainsi encore 4 mètres au bout de trois ans ! En réalité, aux abords des côtes, les vagues se verront modifiées par la présence du fond, avant de déferler. Le clapot, pour sa part, est composé de vagues qui se suivent sans former de train d’ondes régulières.

Son (piste 3) En moyenne, la houle a une amplitude de 1 mètre en Manche, contre plus de 4 mètres dans le sud du Pacifique. Ci-contre, une vague de tempête dans le Finistère.

Ses données biométriques

Lorsque les vagues viennent frapper les côtes, une partie de l’énergie de la houle est transmise à la terre sous forme de vibrations que les sismologues considèrent comme un « bruit ».

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Au bout du rouleau ! Face, lèvre, épaule… il existe tout un vocabulaire organique pour décrire les vagues et leur physionomie mouvante. Un langage que les surfeurs maîtrisent aussi bien que la glisse. Plus le vent souffle fort, plus les vagues sont imposantes. Elles déferlent dès que la profondeur est inférieure à deux fois leur hauteur.

océans ouverts. Ils observent attentivement le sens du déferlement des vagues et différencient les « droites » des « gauches ».

On distingue plusieurs types de vagues suivant le relief du fond marin : si un obstacle stoppe la houle brutalement, la vague forme un rouleau, le fameux « tube » cher aux surfeurs. Quand la houle est arrêtée progressivement, la vague est plate. Dans les mers fermées, la houle peut manquer de puissance. C’est pourquoi les surfeurs choisissent plutôt le littoral des

Les « spots » de surf sont classés en fonction des fonds marins. Les fonds rocheux sont propices aux très grosses vagues. Lorsqu’elles se déroulent sur une très longue distance, dans une seule direction, les surfeurs parlent de « point breaks ». Ce phénomène est plus rare sur les plages de sable, moins stables. En France, les plus beaux spots de ce type se situent dans les Landes.

Son (piste 4) Le déferlement des vagues n'inspire pas que les artistes (Courbet, Hokusai...). Les turbulences qu'il engendre sont très étudiées par les physiciens.

Ses données biométriques

Utilisé pour la relaxation, le bruit des vagues présente un fort pouvoir évocateur. On songe immédiatement à la plage, aux cris des enfants et des goélands.

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La vasière à marée basse En se retirant, la mer dégage de vastes étendues appelées vasières. Riches en matière organique, ces milieux attirent une myriade d’oiseaux qui tirent parti de cette manne nourricière. Rebutante pour le promeneur, la vasière est très attractive pour nombre d’espèces animales. Dans les baies abritées ou les estuaires, cet habitat compte plusieurs milliers d’organismes au mètre carré : vers, mollusques, crabes… Dès le reflux de la marée, une multitude d’oiseaux viennent fouler la vase nourricière. Juchés sur leurs longues pattes, les limicoles sont de loin les mieux équipés pour débusquer leurs proies dans ce milieu grouillant de vie. La variété des becs en témoigne :

long et recourbé pour le courlis cendré, qui capture ses proies en profondeur ; droit pour le chevalier gambette, qui recherche sa pitance superficiellement ; puissant et effilé pour l’huîtrier pie, spécialisé dans l’effraction des mollusques ; recourbé vers le haut pour l’avocette, qui sonde la vase la plus liquide… Ces régimes alimentaires très spécialisés permettent à tous ces échassiers de se côtoyer sans se concurrencer dans un même milieu. Malheureusement, ces zones humides sont en régression.

Son (piste 5) En France, les vasières les plus importantes se trouvent dans le golfe du Morbihan et dans la baie du MontSaint-Michel. Elles constituent des haltes précieuses pour les oiseaux migrateurs.

Ses données biométriques

Parmi les nombreuses espèces qui fréquentent les vasières, les oiseaux sont les occupants les plus bruyants. Les cris stridents des limicoles dominent dans ce brouhaha littoral, auquel se joignent des mouettes, des goélands, des canards…

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