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LES CAHIERS

DE L’EXPERT RUSTICA LES CAHIERS

Lombricompost

Lombricompost

Semis & plantations Bien tailler tous les arbres et arbustes d’ornement Purins & macérations

Le lombricompostage est une méthode de compostage qui repose sur le travail de vers de terre spécialisés dans la décomposition de la matière organique. Il permet de transformer les déchets ménagers et de jardinage en un riche amendement pour les plantes. Exigeant peu de place, il peut aussi bien se pratiquer à l’extérieur que dans un appartement.

Lombriculteur professionnel depuis 10 ans, Vincent Desbois est engagé dans le développement durable :

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L’auteur vous explique en détail, notamment grâce à des dessins en pas à pas, comment choisir vos vers, fabriquer, acheter et bien utiliser votre lombricomposteur, récolter et utiliser le percolat et le lombricompost… Enfin, il vous donne toutes les solutions pour résoudre les différents problèmes qui peuvent se présenter (mauvaises odeurs, animaux indésirables…).

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DE L’EXPERT RUSTICA

Toutes les méthodes geste par geste

Toutes les méthodes geste par geste

il fait la promotion du lombricompostage dans les écoles et auprès des jardiniers amateurs. Il met aujourd’hui ses compétences aux services des collectivités locales pour la mise en place d’opérations

VINCENT DESBOIS

DE L’EXPERT RUSTICA

LES CAHIERS

pilotes de compostage.

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Sommaire Avant-propos

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Chapitre 1 Les bases du lombricompostage

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Le lombricompostage Les vers de terre

Chapitre 2 Bien choisir et utiliser son lombricomposteur Choisir le bon modèle Bien placer son lombricomposteur Mettre en route son lombricomposteur Bien utiliser son lombricomposteur

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25 26 40 43 48

Chapitre 3 La récolte des produits et leurs utilisations

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Récolter percolat et lombricompost Utiliser son lombricompost Des problèmes et les solutions

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Carnet d’adresses Lexique Bibliographie et sites Internet Index

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CHAPITRE 1

Les bases du lombricompostage

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Le lombricompostage Il est tout d’abord nécessaire de préciser que compostage et lombricompostage ne s’opposent pas : le lombricompostage est une variante du compostage. Pour bien pratiquer le lombricompostage, il est important de connaître les processus de mise en œuvre de la transformation de la matière organique. Nous allons donc développer tout d’abord le compostage avant de nous intéresser plus particulièrement au lombricompostage.

Qu’est-ce que le compostage ?

Le lombricompostage

Les acteurs du compostage Le compostage est un processus naturel de transformation de la matière. Plusieurs espèces d’organismes se développent au cours de cette phase de transformation. On appelle ces organismes les détritivores ou les décomposeurs. On distingue deux catégories principales : les micro-organismes (bactéries, champignons…) et les macro-organismes (acariens, mille-pattes, cloportes, fourmis, araignées...). Le processus de compostage est un travail d’équipe, il crée un écosystème où chacun participe selon sa compétence.

Les micro-organismes Présents en grand nombre, les bactéries et les champignons sont complémentaires : les champignons agissent sur les matières qui résistent aux bactéries. Si les bactéries sont présentes du début à la fin du processus, les champignons ne résistent pas aux fortes températures (supérieures à 50 °C). Ces deux organismes se multiplient très rapidement et en grand nombre. Certaines bactéries se sont « spécialisées » dans les matières dures, ce qui permet de composter aussi le bois, par exemple. Cette grande diversité de micro-organismes est nécessaire pour pouvoir composter tout type de matières organiques.

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En parallèle des micro-organismes, on trouve également dans le compost des algues, des virus, des protozoaires... Les macro-organismes Les macro-organismes qui interviennent dans le processus du compostage sont aussi très diversifiés : vers de compost ou du fumier, insectes, acariens, gastéropodes, myriapodes, cloportes...

Types d’organismes

Nombre par kilo de compost

Bactéries

1 milliard à 10 milliards

Protozoaires

Jusqu’à 5 milliards

Actinomycètes

1 million à 100 millions

Algues

10 millions

Champignons

10 000 à 1 million

Acariens

10 000

Collemboles

10 000

Autres insectes et larves

2 000

Vers de compost

Jusqu’à 1 000

Crustacés (cloportes)

Jusqu’à 1 000

Gastéropodes (escargots, limaces)

20

Virus

Indéterminé

Quantités d’organismes vivants dans 1 kg de compost en activité

Source : DGNRE-1999.

Respiration

Humus

Débris végétaux

Vers de terre

Décomposition Micro-organismes

Transformation de la matière organique dans le sol 11 P08-23 Lombricompost_Chap1.indd 11

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Le processus Chacun de ces organismes intervient à différents stades du processus de compostage. Certains créent même par leurs actions de bonnes conditions de vie (température, humidité, prédigestion des déchets) pour que d’autres puissent se développer.

Le lombricompostage

La phase thermophile La première phase du processus est une phase de montée en température ou phase thermophile. Ce sont les micro-organismes qui interviennent à ce stade : ils commencent leur travail dans toutes les accumulations de matières organiques fraîches. C’est aussi lors de cette phase que peuvent apparaître les désagréments du compostage (jus, odeurs, apparitions de drosophiles ou mouches du vinaigre) : ils peuvent rapidement se résoudre par une aération et l’apport de structurant en quantité adéquate.

La température Sur les plates-formes de compostage de déchets verts, cette montée en température peut atteindre jusqu’à 70 °C au cœur du tas. Cette forte montée en température accélère le processus de compostage et diminue le volume de matière par évaporation de l’eau des déchets notamment.

La phase de maturation Lorsque le processus entre dans sa deuxième phase, dite phase de maturation, la température redescend et les micro-organismes ne sont plus seuls, les macro-organismes (principalement les vers de compost) interviennent et se mettent à dégrader la matière à travers leur tube digestif. Tout ce travail de décomposition des matières organiques conduit à la formation de l’humus.

Le rapport carbone/azote (C/N) Un bon compost, c’est avant tout une bonne répartition entre les matières carbonées et les matières azotées. Un rapport carbone/azote de 30 permet au compostage de s’effectuer dans des conditions optimales. Les matières carbonées (C) Ce sont en général les déchets bruns, durs et secs, comme les branches, les feuilles mortes, le papier ou le carton. Ils contiennent beaucoup plus de carbone que d’azote. Ces déchets étant riches en énergie, on pourrait croire qu’ils vont être vite transformés. Mais comme ces matériaux ne contiennent pas beaucoup

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d’azote, les décomposeurs n’y trouvent pas les éléments nécessaires à leur croissance ni une humidité suffisante. Leur décomposition sera donc assez lente. C’est la raison pour laquelle ils seront mélangés avec des matériaux azotés.

duire. Ils sont suffisamment humides (avec parfois un taux d’humidité supérieur à 80 %) et posent de ce fait un problème important : étant donné qu’ils sont mous et flasques, ils ne laissent pas circuler l’air et n’assurent pas bien l’élimination de l’eau excédentaire. Si on travaille uniquement avec des matières azotées, on risque d’obtenir une substance visqueuse et la formation d’odeurs désagréables (processus anaérobie : voir p. 74). Elles seront donc mélangées avec des matières carbonées.

Lombricompostage et lombriculture Pensez à mettre régulièrement de côté les déchets du potager pour enrichir votre compost.

Les matières azotées (N) Ce sont en général les déchets verts, mous et mouillés, comme les épluchures de fruits, les restes de légumes et les tontes de gazon. Ils sont facilement digérables : les micro-organismes y trouvent des sucres et des protéines en abondance pour se nourrir, se développer et se repro-

Il ne faut pas confondre lombricompostage et lombriculture. En dépit de certains points communs, ces deux activités se distinguent l’une de l’autre. Si votre but est la production de lombricompost, vous voudrez maintenir une densité de population maximale de vers. En revanche, si votre but est la production de vers, vous tenterez de maintenir une densité assez faible, plus propice à de meilleurs taux de reproduction. Une petite précision de vocabulaire s’impose ici… 13

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Les coéquipiers du tas de compost

Le lombricompostage

Voici une liste non exhaustive des organismes vivants que vous pourrez observer dans votre lombricomposteur. Il est probable que vous ne voyiez jamais la plupart d’entre eux : beaucoup ne sont présents dans le lombricomposteur que s’il est placé à l’extérieur. • Les bactéries : ces micro-organismes sont indispensables à la décomposition de la matière qu’ils digèrent avant d’être mangés par les vers de terre. • Le collembole : ce petit insecte blanc de 1 à 2 mm de long mange les moisissures et la matière en décomposition. Il y a beaucoup de familles de collemboles dont certaines ne sont pas appréciées dans un lombricomposteur. • Les acariens : mesurant un dixième de millimètre, ils mangent les tissus mous des plantes, les moisissures ou parfois les déjections d’autres animaux. • Les moisissures : elles sont constituées de champignons qui s’installent sur la nourriture abandonnée. • Le cloporte : cet insecte gris foncé, inoffensif et bénéfique, mange les vieilles feuilles et des fragments végétaux. On peut néanmoins s’en débarrasser facilement, car ils sont groupés.

Eisenias au travail dans un bac de lombricompost.

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Le lombricompostage

La lombriculture

Le lombricompostage est une méthode d’utilisation des vers en vue de transformer des matières organiques (généralement des déchets) en une matière très semblable à l’humus ou au terreau, connue sous le nom de lombricompost (ou vermicompost). L’objectif est le traitement le plus rapide et le plus efficace possible des matériaux. Cependant, la décomposition de la matière organique est avant tout un travail d’équipe. Si les vers de terre en sont les acteurs les plus visibles, le lombricompostage est également l’œuvre de bactéries, de champignons microscopiques, de protozoaires et d’une myriade d’autres travailleurs affairés. En fait, lorsque l’on met en marche un système de lombricompostage, on crée un véritable écosystème auquel participent des millions d’organismes vivants. Cette dégradation collective de la matière en éléments simples directement assimilables par les plantes, additionnée au brassage de la terre effectuée par les vers, contribue à une aération et à une structuration des sols d’une part et à une fertilité toujours renouvelée des milieux d’autre part.

La lombriculture est l’élevage de vers de terre. L’objectif est l’accroissement continu du nombre de vers en vue d’obtenir une production durable. Ces vers peuvent être utilisés pour faire du lombricompostage ou à d’autres fins (appâts pour la pêche…).

La lombrifiltration C’est aux portes de Montpellier que la petite commune de Combaillaux expérimente un lombrifiltre depuis 1999. En lieu et place d’une station d’épuration classique avec des boues à traiter en sortie, ce sont les vers qui font le travail et la station rejette de l’eau propre dans le milieu naturel. Le principe du lombrifiltre est un empilement de graviers, de sables, d’écorces de pin et de compost avec les vers sur lequel sont pulvérisées les eaux usées de la commune. Cette technique permet de réduire par dix la surface nécessaire pour traiter la même quantité d’eaux usées qu’un système de lagunage.

Pourquoi lombricomposter ? Avoir un lombricomposteur est à la portée de tous si la motivation et l’implication sont présentes. Et faire son lombricompost présente de nombreux avantages, comme l’indique l’association québécoise Vermi-Troc : « Les vers composteurs ne font pas seulement nous aider à réduire le montant des déchets que nous produisons mais ils nous 15

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CHAPITRE 2

Bien choisir et utiliser son lombricomposteur

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Choisir le bon modèle

Choisir le bon modèle

Ça y est ! Le ver de terre n’a plus de secret pour vous. Vous avez même repéré le tas de fumier le plus proche de chez vous ou le lombriculteur qui pourra vous vendre des vers de terre. Mais quant est-il de leur habitat ? En effet, la réussite du lombricompostage passe par la mise en œuvre et l’entretien d’un environnement optimal pour les vers de terre, donc d’un lombricomposteur adapté. Nous allons maintenant passer en revue les différentes possibilités qui s’offrent à vous…

L’autoconstruction

La règle des 3 R : Réduire, Réutiliser, Recycler

Pour aller encore plus loin dans la démarche de réduction des déchets à la source, il est possible de fabriquer son lombricomposteur à partir de matériaux de récupération. Outre son intégration dans la règle des 3 R (voir encadré ci-contre), l’autoconstruction présente l’avantage de mettre en œuvre un lombricomposteur adapté à vos besoins en capacité et à vos contraintes d’encombrement. Enfin, sachez que l’autoconstruction concerne tout autant le lombricomposteur de jardin que le lombricomposteur d’intérieur.

Cette règle constitue une stratégie de gestion des produits en fin de vie et des déchets qui en découlent, visant à : - réduire la quantité de produits qui arrivent en fin de vie ; - réutiliser des produits ou certaines de leurs parties qui deviendraient autrement des déchets ; - recycler les matières premières. Les produits qui arrivent en fin de vie et qui ne peuvent pas rentrer dans ce schéma sont considérés comme des déchets ultimes : ils ne peuvent qu’être stockés, éventuellement en attendant de trouver un moyen de les faire retourner dans le circuit de production.

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Les lombricomposteurs de jardin Vous pouvez utiliser tout type de matériaux pour réaliser un lombricomposteur de jardin, comme des palettes en bois ou bien encore plusieurs parpaings empilés. Le lombricomposteur à deux compartiments présente un avantage par rapport à celui à un compartiment : il permet de créer facilement une séparation entre les vers et le compost. Le lombricomposteur à un compartiment Inspiré de la technique du silo, le lombricomposteur à un compartiment permet un compostage à l’extérieur avec un grand volume.

1

Faites un bac de 80 cm à 1,50 m de large sur 60 à 80 cm de profondeur et 1 à 1,20 m de haut. Placez un fond ainsi qu’un couvercle. Faites la face avant amovible. Il est préférable qu’elle soit totalement amovible pour faciliter la récupération du compost.

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Couvrez éventuellement l’intérieur de frigolite, afin d’isoler thermiquement le bac pour l’hiver.

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Le lombricomposteur à deux compartiments

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Construisez un bac d’environ 1 m de long sur 40 à 50 cm de large et de haut, puis séparez-le en deux verticalement avec une plaque de bois percée.

1

2

Vous pouvez placer une couche de frigolite à l’intérieur pour le rendre hermétique.

Choisir le bon modèle

2

Un support au fond du lombricomposteur Mettre un support au fond du lombricomposteur pemet d’éviter son invasion par des rongeurs et des taupes. L’idéal est de mettre un fond grillagé afin que la microfaune des décomposeurs du sol puisse remonter dans votre compost et faire son travail.

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Les lombricomposteurs d’intérieur L’autoconstruction d’un lombricomposteur d’intérieur demande un peu plus de technicité et d’équipements que pour un lombricomposteur de jardin, mais ne vous inquiétez pas, les modèles restent simples à fabriquer. Différentes méthodes sont présentées sous forme de fiches avec les matériaux et outils nécessaires, ainsi que la méthode à suivre en pas à pas. Le lombricomposteur à bac unique Pour réaliser ce modèle (voir dessin ci-contre), aucun outil ni aucun bricolage ne sont nécessaires. Procurezvous seulement une caisse opaque en plastique, bois ou frigolite munie d’un couvercle ou bien une petite poubelle. Pour 2 ou 3 personnes, comptez une boîte d’environ 40 à 50 litres. Si vous choisissez cette solution, il est conseillé d’avoir deux lombricomposteurs, l’un constitué de déchets frais, l’autre de déchets en cours de lombricompostage. Vous vous affranchissez ainsi des phases de démarrage critiques. Pour ne pas acheter deux souches de vers, il suffit de prélever une partie des vers dans une des boîtes pour ensemencer la seconde.

Avantages et inconvénients Avantages : - Faible coût (10 euros au maximum pour la caisse). - Chargement facile. - Faible encombrement. - Plusieurs caisses peuvent être mises en fonctionnement et empilées s’il y a beaucoup de déchets. Inconvénients : - Il n’est pas possible de récolter le jus et il est donc nécessaire de compenser cette humidité par un apport important de carbone (une dose de carbone pour une dose de déchets). - Plus la caisse est profonde et plus récupérer le compost est long et difficile. - Une fois que les vers sont séparés du lombricompost, une phase de redémarrage est nécessaire.

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CHAPITRE 3

La rĂŠcolte des produits et leurs utilisations

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Récolter percolat et lombricompost Bien que le lombricompostage soit avant tout un moyen de détourner des déchets valorisables de la poubelle, cette technique vous permet aussi de produire de très bons amendements pour vos plantations. Nous allons étudier maintenant comment les récolter de façon optimale.

Récolter percolat et lombricompost

Récupérer le percolat Le percolat, également appelé thé de compost, est le liquide que vous récupérez à la base de votre lombricomposteur d’intérieur. C’est un excellent fertilisant qui peut être utilisé comme engrais liquide, à condition de le diluer dans 5 volumes d’eau, car il est très concentré. Il se stocke très bien à l’abri de la lumière dans une bouteille fermée. Préférez l’utilisation comme engrais foliaire, plutôt sur le jardin d’agrément (fleurs, arbustes ornementaux). Vous pouvez également produire ce percolat directement à partir de votre lombricompost. Pour cela, il vous suffit de l’envelopper dans du tissu et

de l’immerger dans de l’eau. Au bout d’un jour ou deux, on obtient un liquide marron foncé : c’est le thé de lombricompost.

Récolter le lombricompost Après 3 à 6 mois de lombricompostage, le contenu du lombricomposteur est prêt pour la récolte. C’est un mélange de matière organique partiellement décomposée et de déjections de lombrics qui forme une matière granuleuse marron foncé. Plus le processus de décomposition est avancé, plus le lombricompost est riche en déjections. Il existe différentes méthodes pour récolter votre lombricompost.

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L’attrait de la nourriture Afin de récupérer le lombricompost sans les vers, vous pouvez les attirer avec de la nourriture.

Avantages et inconvénients Cette solution simple vous permet de ne pas manipuler les vers. En revanche, vous n’avez pas la possibilité de suivre la population de vos lombrics. Par ailleurs, votre lombricomposteur doit être suffisamment grand pour pouvoir créer ce nouvel espace.

La méthode

1 2 3

Poussez le contenu du lombricomposteur dans une moitié du lombricomposteur. Installez une nouvelle litière dans l’autre moitié. Mettez la nourriture à décomposer dans cette nouvelle partie.

4

Les lombrics vont alors progressivement migrer vers cette nouvelle source de nourriture.

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Environ 3 semaines plus tard, les vers ont tous migré vers cette nouvelle partie : vous pouvez alors récolter le lombricompost.

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Le rejet de la lumière Une autre méthode, nettement plus manuelle, repose sur le fait que les vers n’aiment pas la lumière.

La méthode

1

Arrêtez d’alimenter votre lombricomposteur pendant une ou deux semaines.

2

Videz son contenu en pleine lumière sur une couche en plastique (sac-poubelle, par exemple.

2

Récolter percolat et lombricompost

3

Faites plusieurs tas d’une quinzaine de centimètres de haut.

3

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Retirez la couche supérieure de lombricompost des différents tas les uns après les autres, sans enlever de vers. Les vers vont alors migrer vers le bas pour fuir la lumière. Faites ceci jusqu’à ce que vos tas ne soient presque plus constitués que de lombrics.

5

Installez une nouvelle litière dans le lombricomposteur et ajoutez-y les vers, la matière non décomposée et un peu de lombricompost. Ce dernier point est très important, car le lombricompost contient des micro-organismes indispensables à l’écosystème de votre lombricomposteur.

5

4

Avantages et inconvénients Cette méthode cumule en fait bien plus d’avantages que d’inconvénients : - Elle peut s’appliquer quel que soit le type de lombricomposteur. - Elle vous permet éventuellement de récolter des vers pour les donner à quelqu’un souhaitant démarrer un lombricomposteur. - Vous pouvez suivre votre population de vers. - Elle permet de conserver plus de vers. - Elle facilite l’observation de l’écosystème du lombricomposteur. - Elle peut constituer une activité ludique pour les enfants. En revanche, elle demande plus de travail et nécessite d’arrêter l’alimentation du lombricomposteur. 57

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