30 jours pour pratiquer l'autohypnose by Fleurus Editions

L’autohypnose peut servir à lâcher prise et se ressourcer, mais également à se libérer de ses angoisses ou ses addictions (tabagisme, par exemple). Suivez notre programme original conçu sous forme de 30 cartes à utiliser chaque jour selon les modalités et conseils expliqués dans le livre. Pour renforcer la fixation visuelle, une illustration poétique est associée à chaque exercice ; pour parfaire l’expérience, la voix du thérapeute vous accompagne grâce à un flashcode. Quelques minutes de pratique par jour suffisent pour progresser en douceur et retrouver un quotidien apaisé.

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Pascale Chami, psychologue Damien du Perron, médecin

3o jours pour pratiquer

l’autohypnose Pour en finir avec le stress, les angoisses, les insomnies, les addictions…

les 30 exercices en version audio !

14,95 e TTC

MDS : 63382

Pascale Chami & Damien du Perron sont hypnothérapeutes et formateurs pour l’hypnose médicale. Préface du docteur Jean-Marc Benhaiem, directeur du centre médical Hypnosis. Illustrations d’Emilie Causse d’Agraives.

3o jours

pour pratiquer

l’autohypnose

Pascale Chami Damien du Perron

Une carte par jour pendant 1 mois pour profiter de tous les bienfaits de l’autohypnose

09/05/2017 15:39

SOMMAIRE PRÉFACE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 INTRODUCTION .................................. 9

DÉCOUVRIR L’HYPNOSE ................. 13

Qu’est-ce que l’hypnose ? . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Un changement d’état ..................... 14 Ce que l’hypnose n’est pas . . . . . . . . . . . . . . 15 Les diverses facettes de l’hypnose. . . . . . .................................. 17 • Le contexte agréable : l’hypnose naturelle ............................. 17 • Le contexte dramatique : l’hypnose animale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 • Le contexte pathologique : l’hypnose négative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 • Le contexte thérapeutique : l’hypnose médicale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

L’intérêt de la pratique .................... 19 L’hypnose . . . . . . . . . . . ................................. 19 L’autohypnose . . .................................. 19

Comment se déroule une séance d’hypnose ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 L’induction. . . . . . . . . ................................ 20 Le canal sensoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 Le mécanisme d’induction............... 22 Le type d’induction .......................... 22

Comment lâcher prise ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 L’expérience de l’abandon vers le changement .......................... 25 • L’effet tyrolienne ............................ 25

• La liberté et le rire ......................... 26 Un changement dans la relation : (l’)être en relation .............................. 27 • La relation à soi .............................. 27 • La relation à l’autre ....................... 30 • La relation au monde ................... 32 Le changement pas à pas .............. 33 • Découvrir le corps.......................... 33 • Accueillir l’émotion, la sensation .. 35 • Accompagner la transformation .. 36

COMMENT PRATIQUER L’AUTOHYPNOSE ? .......................... 39

Autohypnose : mode d’emploi........ 40 Où pratiquer ? .................................. 40 Quand pratiquer ? ............................ 40 Comment ? Les conditions d’apprentissage.................................. 41 • La décontraction ............................ 41 • L’indifférence ................................... 42 • La présence ..................................... 42 • La disponibilité ............................... 43 • La posture ...................................... 43 Comment entrer en hypnose soi-même sans le thérapeute ? ..... 44 Comment en sortir ? ........................ 45 Les fiches pratiques du livre ............ 45 Comme un apprentissage ................ 45 Les goûts et les couleurs ................ 46 Comme un jeu ................................... 47

Un parcours d’1 mois....................... 47

LES 30 JOURS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 Jour 1 : L’apprentissage. . . . . . .. . . . . . . . . . . . . 50 Jour 2 : La ﬁxation visuelle . . . . . . . . . . . . . . 52 Jour 3 : Les cinq sens . . . . . . . . ............... 54 Jour 4 : La météo intérieure . . . . . . . . . . . . 56 Jour 5 : Le glaçon . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . 58 Jour 6 : Le ballon. . . . . . . . . . . . . . . . . ............. 60 Jour 7 : S’accueillir . . . . . . . . . . . . . . ............... 62 Jour 8 : Le tri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............... 64 Jour 9 : Les poupées russes . . . . . . . . . . . . 66 Jour 10 : Le cercle . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . 68 Jour 11 : Le poing . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Jour 12 : La maison . . . . . . . . . . . . . .............. 72 Jour 13 : Le jardin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 Jour 14 : La respiration . . . . . . . . .............. 76 Jour 15 : Le bouchon . . . . . . . . . . ............... 78 Jour 16 : La pierre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 Jour 17 : L’arbre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .............. 82 Jour 18 : L’animal sauvage . . . . . . . . . . . . . . . 84 Jour 19 : La baguette magique ....... 86 Jour 20 : Le neutre . . . . . . . . . . . . .............. 88 Jour 21 : La box. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 Jour 22 : La digestion . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . 92 Jour 23 : Le sourire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 Jour 24 : L’oasis . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............... 96 Jour 25 : La dilution . . . . . . . . . . . . ............. 98 Jour 26 : La sculpture . . . . . . . . ............. 100 Jour 27 : La statue . . . . . . . . . . . . . . ............ 102 Jour 28 : Les ondes concentriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ............ 104 Jour 29 : Google Earth . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 Jour 30 : Le vitrail . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . 108

Quelle autohypnose choisir pour quelle indication ?. . . . . .. . . . . . . . . . . 110 Conseils pour le quotidien . ............. 110 L’intérêt de l’autohypnose dans la maladie chronique . ............... 111 • Dans la rééducation fonctionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111

• Dans la douleur ............................... 112 • Dans les troubles alimentaires ...... 114 • Pour d’autres addictions................ 115 • En pratique, pour se défaire d’une addiction .................................. 116 • Les angoisses, les phobies et les TOCS . . . . . . . . . . . . . . . ....................... 118 Faire un choix dans sa vie ............... 119

Foire aux questions ........................ 119 Y a-t-il des personnes plus prédisposées à l’hypnose ou à l’autohypnose ? ........................ 119 Les enfants peuvent-ils expérimenter l’autohypnose ? ....... 120 L’autohypnose se pratique-t-elle dans le grand âge ?......................... 120 L’autohypnose peut-elle avoir des effets secondaires ? .................. 121 Comment reconnaît-on qu’on est en hypnose ? .................. 122 L’autohypnose a-t-elle des contre-indications ? .................. 122 Vais-je pouvoir me réveiller à la ﬁn de mon exercice ? .............. 122 Peut-on retrouver des souvenirs enfouis par l’autohypnose ? ........... 123 Doit-on faire le vide de ses pensées pour vivre une séance d’hypnose ? ................. 124 Que faire si je suis envahi, pendant une séance, par une émotion pénible ?.............. 124

CONCLUSION. . . . . . . . . . . . . ..................... 125 REMERCIEMENTS . . . . . ..................... 126 BIBLIOGRAPHIE . . . . . . . . . . ..................... 127

Un homme souffre de conflits sur son lieu de travail. Il consulte une hypno thérapeute. Il apprend à ne rien attendre de ses collègues : ni reconnais sance, ni bienveillance à son égard. De retour chez lui, il décide de pratiquer l’autohypnose pour s’imprégner et conserver cette attitude apaisante. Une femme consulte un hypnothérapeute pour des troubles du compor tement alimentaire. Après la première séance d’hypnose, elle dit ressentir une indifférence envers les confiseries et les gâteaux. Elle cesse de se remplir. Cet effet durera dix jours. Après une fête de famille où la nourriture fut abondante et glorifiée, elle se sent à nouveau attirée par le sucré. Elle se souvient des exercices vécus pendant la séance. Elle ferme les yeux et après quelques minutes, elle retrouve le détachement antérieur. Elle a pratiqué l’autohypnose. Le contexte dans lequel elle vit lui tend souvent des pièges qui la fragilisent. Elle est parvenue à s’en méfier. Il est possible de changer après une séance d’hypnose. Mais ce changement n’est pas toujours stable. La pratique de l’autohypnose vous propose de pro longer ou de retrouver une position adéquate. Les états hypnotiques font partie intégrante de nos modes attentionnels. Il n’y a pas de différence entre l’hypnose et l’autohypnose : dans les deux situations, il y a un accompagne ment nécessaire au changement. Nous sommes en permanence accompa gnés par la voix d’un proche ou par celle d’un professeur qui continue à nous parler (et nous continuons à l’entendre). La relation permet la transmission. Les deux auteurs de cet ouvrage, aidés par une longue pratique d’hypno thérapeutes, ont décidé de construire des exercices qui sont des réponses à nos problèmes. Avec cette expérience et ce savoir, ils animent aujourd’hui des groupes de thérapie où l’autohypnose est enseignée et transmise. L’engouement pour ces ateliers d’autohypnose est grandissant. Peut-être parce que nous ressentons une inquiétude et une insécurité dans nos espaces de vie actuels. La multiplicité des exercices s’explique par la variété des situations et des personnalités.

Pourquoi s’exercer et encore s’exercer à l’autohypnose ? Les effets produits ne seraient donc pas stables, ni acquis définitivement ? Le naturel est un équilibre. Il est donc instable et sans cesse menacé. Pour que ce naturel soit simple à retrouver, il faudrait qu’il prenne la teinte de l’habitude et du fami lier. Qu’il soit plus fort que toutes les pressions émanant de l’extérieur. Qu’il soit rassurant et valorisant. Pour cela, il faut entraîner la pensée et le corps à se réorienter, inlassablement. Imposer le geste qui va se fondre dans un réflexe et ne demandera plus aucun effort. Le naturel a repris place. Comment s’y prendre ? Lisez ! L’être humain est un animal sensible. Il lit, il imagine et un nouveau contexte lui apparaît. La relation à un livre est diffé rente de la relation à une personne. Mais elle est tout aussi forte, comme le montre l’art du récit dans les romans ou la poésie. Laissez-vous prendre par les métaphores proposées. Les illustrations de ce livre sont volontairement envoûtantes. C’est tout le talent de l’artiste dessinatrice de s’adresser à chacun de nous. Une forme, une couleur, un trait et nous voilà captés dans un univers étrange, un mélange de réel et d’imaginaire. La maîtrise a laissé la place au sensoriel. Cette induction hypnotique par l’image, le dessin, pourrait bien être une première étape, une mise en condition. Une façon d’être bien disposé, disponible, puis d’entrer dans le texte et les exercices proposés. La grande qualité de cet ouvrage provient de l’inventivité des auteurs. Ils nous incitent à jouer, à ne pas nous prendre au sérieux. Ces jeux sont des ouvertures vers la résolution de nos angoisses et de nos peurs. Docteur Jean-Marc Benhaiem Le docteur Jean-Marc Benhaiem dirige un centre spécialisé dans les applications médicales de l’hypnose. Il a créé le premier diplôme universitaire d’hypnose médicale à la Pitié-Salpêtrière.

Découvrir l’hypnose

QU’EST-CE QUE L’HYPNOSE ? Un changement d’état La définition que propose l’AFEHM (Association française pour l’étude de l’hypnose médicale) contient les différents aspects de l’hypnose telle que nous la pratiquons : « L’hypnose est un pro cessus relationnel, accompagné par une succession de phénomènes physiologiques, tels qu’une modification du tonus musculaire, une réduction de la perception sensorielle (dissociation), une focalisation de l’attention, dans le but de mettre en relation un individu avec la totalité de son existence et d’en obtenir des changements physiolo giques, des changements de comportements. » • Du point de vue du thérapeute, l’hypnose est regardée à travers la relation particulière patient/thérapeute, la mobilisation des ressources, le levier thérapeutique, la créativité, l’intuition, la liberté… « Une relation thérapeutique, s’accompagnant d’un état particulier d’attention et d’échange favorable à des changements de pensées et de sensations. » Milton Erickson

• Du point de vue du scientifique, ce sont les modifications de fonctionnement au niveau neuronal qui sont observées, notamment au sein du système limbique qui a un rôle important dans notre com portement et nos émotions. Les zones cérébrales sont moins actives, induisant ainsi une modification de la conscience et de la volonté,

Qu’est-ce que l’hypnose ?

tandis que d’autres zones montrent au contraire une activité supé rieure à celle qui a pu être observée à l’état de conscience ordinaire. • Du point de vue du patient, il s’agit d’une expérience à la fois ordinaire et extraordinaire, une conscience de soi qui vise à l’essen tiel, une intelligence du corps, une sorte d’attente confiante, une ouverture, un éveil, un remaniement en profondeur, un état de grâce et de paix, un accord, un équilibre, une sensorialité qui nous fond avec les éléments.

Ce que l’hypnose n’est pas L’hypnose médicale n’est pas l’hypnose de spectacle. Sur scène, la personne tombe, s’endort, est incapable d’aller de 1 à 10 sans oublier le 6. Cela impressionne, fascine, amuse. Ce serait oublier qu’il s’agit d’un spectacle : la personne qui monte sur scène est désireuse de faire le show, l’hypnotiseur sélectionne soigneusement son sujet hypnotisable (fortement suggestible) mais ne peut commander que ce que la personne est prête à faire. L’hypnose de spectacle recourt à des techniques utilisées par des hypnothérapeutes du XIXe siècle et que les thérapeutes d’aujourd’hui ont abandonnées pour privilé gier une approche plus permissive. L’hypnose thérapeutique diffère également de celle de spectacle dans l’intention, qui est de soigner et non d’amuser. L’hypnose n’est pas le sommeil : au xixe siècle, les hypnotiseurs étaient appelés des « endormeurs » et dirigeaient les patients vers le sommeil : « Dormez, je le veux. » Hippolyte Bernheim fait la

AUTOHYPNOSE : MODE D’EMPLOI Où pratiquer ? Commencez par vous exercer chez vous, au calme, dans un endroit qui vous est agréable. Puis, vous pourrez pratiquer là où bon vous semble : chez vous et en dehors, dans les transports en commun, dans les salles d’attente, dans les queues des supermarchés…

Quand pratiquer ? • Les moments d’hypnose naturelle sont ces moments où l’on se prend à rêvasser, où notre attention commence à fléchir. Ce phéno mène se manifeste dans la journée environ toutes les 90 minutes. Nous ressentons alors le besoin de faire une pause. Ce temps est indispensable au bon fonctionnement du système neurovégétatif. • Les moments de transition sont des moments où nous passons d’une activité à l’autre. Ils sont tout à fait propices à l’autohypnose : en quittant le travail, assis avant de démarrer la voiture, ou à l’arrivée, les mains encore sur le volant. Il est bon de prendre 10 minutes pour soi avant de s’occuper de la maison ou des enfants. • Les rendez-vous avec soi-même, au lever et au coucher comme le préconisait Émile Coué, sont juste pour nous.

Autohypnose : mode d’emploi

• Quand le temps manque, on peut pratiquer l’hypnose flash : prendre quelques instants pour soi, comme le fait le fumeur qui laisse sa pensée vagabonder pendant qu’il grille sa cigarette, et personne ne songe à lui contester ce moment de répit. Mais nul besoin d’un produit toxique pour justifier du besoin de rêver, de se ressourcer. Ce peut être ce court instant où l’on ressent le confort de se déposer dans un siège, ou de ressentir l’air frais en sortant de chez soi, l’enraci nement des pieds, etc., tout instant où nous prêtons attention à. Toutes ces propositions n’ont qu’un seul sens, c’est de nous ramener dans la vie, non par un « état modifié de conscience » mais par une présence à tout ce qui est.

Comment ? Les conditions d’apprentissage La décontraction Oubliez qu’il s’agit d’exercices, pratiquez l’autohypnose avec amuse ment ! Répétez-les avec la curiosité de voir ce qui est différent ou égal, ce qui se transforme au cours de l’expérience, là où la sensation vous mène. Réinventez-les à votre façon. Comme point de départ, ménagez-vous un temps, un lieu pour vous qui soit tout à fait confortable, puis pratiquez l’autohypnose dans toute situation d’attente qui devient un temps béni offert pour être bien avec vous-même.

Les

30 jours

Jour 1

L’APPRENTISSAGE S’ouvrir à une nouvelle expérience Accueillez toute l’envie, la curiosité que vous éprouvez envers l’hypnose, peut-être l’appréhension ; tout ce qu’on ressent quand on aborde un nouveau domaine. Ces deux émotions nous aident à sortir de nos habitudes, de nos schémas, pour nous mettre en mouvement. Milton Erickson en faisait une voie royale pour entrer en transe profonde, en faisant retrouver un apprentissage réussi. C’est une manière de contacter nos ressources, d’accueillir quelque chose de nouveau. Vous pouvez vous resservir de cet exercice à chaque nouvel apprentissage qu’il vous sera donné de faire. Ce que vous avez contacté là s’étendra à tous les autres domaines de votre vie. Chaque petit changement en apporte un autre et vous fortifie.

L’apprentissage

Lors d’une formation avec des professionnels, Hélène rap porte la puissance de son souvenir : elle évoque la première fois où elle a nagé avec sa grand-mère. Elle est tout étonnée de retrouver l’odeur du bord de mer, le parfum de sa grandmère. Ce souvenir l’encourage à s’investir pleinement dans le séminaire d’hypnose, en allant dans chaque expérience avec sincérité. L’autohypnose a été une heureuse décou verte qui a contribué à bouger bien des aspects de sa vie.

Lionel, 46 ans, éprouve un blocage avec une incapacité à prendre une décision professionnelle qui implique un changement de pays, une nouvelle langue, un autre mode de vie. En hypnose, il reprend contact avec toute la fierté ressentie lors d’un stage de surf quand il était adolescent. Il surfe avec les vagues, il revit ses progrès jour après jour, son aisance, le plaisir… Il lui revient également le regard et les paroles d’encouragement de son moniteur. Par la suite, il retrouve en autohypnose cette joie et les meilleures conditions pour aborder ce tournant de sa vie.

Jour 2

LA FIXATION VISUELLE Mon canal principal L’hypnose consiste à sortir d’une perception restreinte pour entrer dans une perception élargie. Une bonne manière est de commencer par ce qui est à notre disposition, c’est-à-dire nos sens. Nous possédons tous des canaux préférentiels, comme des modes d’entrée privilégiés. Observez-vous : quel est ou quels sont vos canaux préférentiels ? Prenez ce temps pour accueillir une image, une odeur, un toucher, un son, un goût. Laissez-vous totalement envahir par la sensation ; observez, ressentez où elle vous mène, quelles pensées vous sont suggé rées ? Profitez de cette journée pour être pleinement attentif à cette porte d’entrée qui vous est plus familière. Quel que soit notre canal préférentiel, la vue est, pour beau coup d’entre nous, la voie royale pour entrer en hypnose. La fixation oculaire est un grand classique dans les techniques hypnotiques, elle apparaît très tôt dans l’histoire des inductions, et se retrouve chez tous les hypnothérapeutes du xixe siècle.

Jour 1

L’APPRENTISSAGE Asseyez-vous sur une chaise, un fauteuil ; posez vos mains sur vos cuisses. Ressentez le tissu sous vos doigts ; ressentez la sensation de vos doigts sur vos cuisses. Laissez se mêler les deux sensations, celle de vos mains, celle de vos cuisses. Observez ce qui se passe dans vos pensées. Laissez votre mémoire, votre imagination retrouver le souvenir d’un apprentissage réussi et heureux. Ce peut être la première fois que vous avez fait du vélo ou appris à nager, ou tout autre chose. Retrouvez toutes les sensations de ce souvenir : les images, les sons, les voix, les odeurs, les sensations de votre corps. Immergez-vous totalement dans ces sensations. Observez, ressentez ce que vous ressentez de plus fort : est-ce la liberté, la légèreté, la fluidité, la fierté, la joie ? Laissez ce sentiment vous envahir totalement. C’est ce sentiment qui va vous porter tout au long de cet apprentissage de l’autohypnose, et qui sera encore plus fort lorsque vous aurez cette nouvelle compétence.

Jour 2

LA FIXATION VISUELLE Fixez un point qui soit dans l’axe de votre regard, que cela soit confortable pour le cou et le reste du corps. Attendez, voyez ce qui se passe lorsque vous êtes juste là, assis, à fixer un point. Tout autour du point, la vision se trouble, devient floue, les yeux picotent peut-être, et les paupières commencent à cligner. Si vous attendez encore un peu, les paupières vont se fermer pour plus de confort, et vous pouvez approfondir la transe en allant vous déposer dans votre intériorité, là où tout est calme et tranquille. Un moment pour vous régénérer, vous ressourcer ou vous endormir en fonction de votre souhait. Lorsque vous avez la sensation d’être suffisamment régénéré et apaisé, vous pouvez revenir en remettant du mouvement dans les pieds, les jambes, les bras, vous étirer, faire deux grandes inspirations, et ouvrir les yeux comme après une bonne nuit de sommeil. Portez à présent ce regard apaisé sur tout ce qui vous entoure.

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l’autohypnose Pour en finir avec le stress, les angoisses, les insomnies, les addictions…

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