DÉBUTANT CONFIRMÉ EXPERT
Soizic Mouton
sommaire De la tête aux pieds De quoi est fait un personnage 10 Du bon usage des proportions 12 Cinq doigts et un milliard de possibilités 14 Les pieds ne ressemblent pas à des pains au lait 16 Qu’est-ce qu’une tête ? 18 Généralement, on a des cheveux… 20 Des yeux expressifs, une bouche… 21 Et le nez au milieu de la figure ! 23 Content… pas content 24 Content… (toujours) pas content 26
Un personnage, ça vit ! On se lave 30 On s’habille 32 On se déplace 34 On fait... n’importe quoi ! 36 On travaille 38 On travaille (trop) 40 On cuisine 42 On fait du sport 44 On dort 46 On se distrait 48 On fait le ménage 50 On fait de la musique 52 On se bat 54 On s’aime 56
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avant-propos
U
n personnage, c’est généralement la première chose que dessinent les enfants lorsqu’ils découvrent la magie du crayon. En grandissant, cependant, on a envie de faire mieux qu’un bonhomme bâton… Un personnage vivant et expressif, mais sans perdre la spontanéité qui fait de chaque dessin un moment de plaisir. Le secret réside dans l’observation : j’adore
regarder les gens, leur attitude, leur gestuelle. À force, on finit par identifier quelques points essentiels : placer au bon endroit des éléments du visage, articuler correctement bras et jambes, détailler une main, esquisser les cheveux ; c’est indispensable et ce n’est pas sorcier ! Vous découvrirez bien vite qu’on peut se jouer des règles anatomiques pour dessiner des personnages dynamiques dotés d’une forte personnalité. Si son attitude est claire, si sa mimique est explicite, un personnage peut, en un dessin, raconter une véritable petite histoire. Vous inventerez bientôt les vôtres…
Préparez-vous à dire adieu au bonhomme bâton !
Soizic Mouton
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it fa t es i o u q De
un
L
es personnages masculins et féminins sont à peu près faits de la même façon. Une tête, un tronc, deux bras, deux jambes, tout le monde connaît ça. Mais il y a quelques détails du corps humain auxquels on ne pense pas assez et qui aident pourtant à mieux comprendre comment tout cela s’articule. Ainsi, vous représenterez plus justement les personnages. En outre, les corps d’un homme et d’une femme comportent quelques différences notables qui donnent de la personnalité aux sujets, que l’on choisisse de suivre les archétypes ou bien justement d’aller à leur encontre...
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cheveux sourcils
l’homme
petits cheveux
deux yeux
poignet (frêle)
cernes
oreille (décollée) barbe qui pique
nez biceps (gonflé) bouche pomme d’Ada m
avant-bras
cou
bras
tétons coude
trapèzes épaules
clavicules
ampion) pectoraux (de ch
cage thoracique
bondies petites fesses re
nombril
main (de bûcheron)
abdominaux (muscles) cheveux
renflement caractéristique
frange
cuisse
cils
taches de rousseur nez
oreille
genou
cou
épaules
jambe
poitrine
bras
malléole
aisselles
cheville pied orteils
ta ill e
coude
petits ongles
hanches
avant-bras
petites fesses encore plus rebondies
doigts
cuisse (galbée)
cheville orteils
kiki
smoothie bio sans alcool petit nœud pour faire joli sur le bikini
la femme
genou
mollet (galbé) talon te voû plantaire
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Qu’est-ce qu’une
tête
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arce que la tête est directement liée au squelette, elle est soumise à des règles invariables qu’il faut avoir à l’esprit pour dessiner un personnage. Mais la tête est aussi constituée de tout un tas d’éléments qui, eux, varient considérablement d’un individu à l’autre. Et c’est ce qui fait la joie du dessinateur ! Toutes ces singularités se combinent à l’infini pour créer des personnages uniques avec du caractère.
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De face, les yeux sont placés à peu près au milieu de la tête (crâne + mâchoire) et les oreilles se trouvent sur la même ligne que les yeux.
Une tête s’articule schématiquement en deux parties : une boîte crânienne ronde et une mâchoire inférieure.
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3
Quand on baisse la tête, les oreilles se retrouvent au-dessus de la ligne des yeux.
Quand on lève la tête, les oreilles se retrouvent en dessous de la ligne des yeux.
5 De profil, les oreilles se trouvent toujours sur la même ligne que les yeux, et à peu près à la moitié de la largeur du crâne.
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Les yeux étirés donnent un air tantôt coquin, tantôt sévère. Vues de dos, si elles ne sont pas décollées, les oreilles ressemblent à de petites frites !
On peut même faire des têtes qui ne sont pas rondes du tout !
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On se lave 2
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Puis, on marque la ligne des yeux pour indiquer l’inclinaison de la tête et la direction du regard. Il faut ensuite dessiner le tronc très simplement, comme si c’était un petit coussin ; le petit pli du ventre aide à faire comprendre la position du personnage.
On commence par une tête toute ronde.
3 On ajoute les membres, les bras et les jambes, qui s’emboîtent autour d’articulations : les épaules, les coudes, les poignets, les hanches, les genoux, et les chevilles.
4 En ajoutant quelques détails succincts, on obtient un petit bonhomme qui se shampouine la tête. Même sur un personnage tout simple comme celui-ci, le pli de l’aisselle qui marque l’attache des muscles pectoraux avec ceux du bras explicite le mouvement.
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Vue de dos, la position des omoplates aide à comprendre le mouvement des bras.
D’un point de vue anatomique, ce personnage est une aberration... Osez ! Vous gagnerez en expressivité.
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On dort 1 On commence par une tête toute ronde.
2 Les axes horizontaux (ligne des yeux) et verticaux (ligne du nez) définissent l’inclinaison de la tête.
3 On dessine le tronc, puis le cou qui a presque entièrement disparu sous le volume de la tête, et enfin les membres. Dissocier le mouvement des bras et des jambes donne plus de souplesse à la position générale. C’est également pour cette raison que la tête n’est pas droite.
4 On enfile son pyjama préféré… Prêt pour une sieste sous les figuiers !
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C’est au milieu du hamac que tout notre poids repose et que nos fesses pointent vers le sol.
Le dos arrondi, les bras et les jambes repliés, la position fœtale du sommeil rappelle celle du bébé dans le ventre de sa maman.
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On s’aime 1 On commence par dessiner la tête : le crâne et la mâchoire inférieure.
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Une fois placée la ligne des yeux, on dessine le corps comme un petit sac de sable légèrement avachi.
Pour dessiner les membres, on commence par la peluche. Les sentiments mis en scène sont fonction de la distance qui sépare cette peluche du personnage. La proximité induit l’affection. À l’inverse, l’éloignement exprime la répulsion, le dégoût. Prêter attention à ce « détail », c’est déjà raconter une histoire…
4 Quelques détails permettent de parfaire ce gros câlin réconfortant.
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Ces deux amoureux semblent vraiment faits l’un pour l’autre !
Lorsqu’on représente un groupe de personnages, il n’est pas nécessaire de tout dessiner en détail. Il ne faut conserver que le strict nécessaire. En ne détaillant que les éléments qu’on souhaite valoriser, on permet au dessin de « respirer » et on dirige le spectateur vers l’essentiel.
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omment s’y prendre pour dessiner RAPIDEMENT un personnage qui ne ressemble ni à un bonhomme bâton, ni à un bonhomme de neige ?
Cette petite méthode infaillible vous donne les clefs d’un dessin expressif et dynamique : quelques règles d’anatomie basiques, des modèles détaillés étape par étape, une foule d’exemples inspirants… et le tour est joué ! Vous observerez bientôt vos congénères d’un autre œil, prêt à saisir une attitude, un geste, une expression en quelques coups de crayon.
Préparez-vous à dire adieu au bonhomme bâton !
MDS : 635 11
10 € TTC
www.mangoeditions.com