À bord de l'Hermione

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Dominique Ehrhard

Anne-Florence Lemasson

Dès 7 ans

À BORD de La frégate • L’équipage • Le combat naval


Dominique Ehrhard

Anne-Florence Lemasson

À BORD de • La frégate

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Qu’est-ce qu’une frégate ? • Le chantier de l’Hermione • L’Hermione vue de l’intérieur

• L’équipage p16 La vie de l’équipage • Les gens de mer • Les surnuméraires • Le corps royal d’infanterie de marine • La maistrance • l’état-major et le commandant

• Le combat naval Les manœuvres au canon • L’Hermione dans l’histoire

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▶ Un bâtiment maniable Une frégate est un navire léger, indispensable à la marine de guerre du xviiie siècle. De dimensions modestes, mais présentant une bonne surface de toile grâce à ses trois mâts, elle est rapide et très souple à la manœuvre.

▶ Des missions multiples Elle sert l’escadre en éclaireur, s’éloignant de la flotte pour repérer l’ennemi. Elle harcèle les navires jusqu’au véritable combat auquel elle participe en portant ordres et dépêches aux vaisseaux de ligne, leur prêtant assistance en cas de besoin. En dehors de l’escadre, elle escorte les navires de commerce, ou attaque les vaisseaux marchands ennemis lorsqu’ils sont isolés.

▶ Un armement modeste Contrairement aux vaisseaux de ligne classés en fonction du nombre de canons, les frégates sont définies par le calibre de leurs canons. L’Hermione est une frégate de 12, c’est-à-dire qu’elle est armée de canons tirant des boulets de 12 livres. Sa force de feu est concentrée sur un seul pont. Au xviiie siècle la France construira une centaine de frégates de ce type.



L’Hermione en quelques chiffres Longueur hors tout : 65 mètres Largeur : 11,20 mètres Tirant d’eau : 5,70 mètres Voilure : 1 200 m2 Hauteur du grand mât : 51 mètres Nombre de voiles : 26 Nombre de canons : 26 de 12, et 8 de 6

La frégate • 7


Faire cohabiter 300 hommes d’équipage dans moins de 400 m2 suppose une organisation rigoureuse. Alors que les officiers sont privilégiés, pour les matelots, la vie à bord est effroyable.

◾ Des conditions difficiles Les marins vivent confinés dans l’entrepont, bas de plafond et mal aéré. Ils s’entassent aux côtés d’une centaine de moutons, de cochons, de toute une basse-cour, et parmi un amoncellement de cordages, de barils de poudre, de boulets, de sacs et de tonneaux où sont stockés vivres, eau douce et vin. Aucun espace privatif, ni lieu d’aisance, ni réfectoire, ni dortoir ! Au rythme des quarts, ils suspendent à tour de rôle leur hamac, tentant de trouver un peu de repos dans le vacarme assourdissant des hommes et des bêtes, mais aussi de la mer et des craquements du navire.

◾ Une alimentation exécrable Aux portions congrues et souvent inégales s’ajoute la mauvaise qualité de la nourriture. Le brouet noir, le biscuit souvent pourri par l’humidité et les légumes secs en sont la base. La viande, conservée par salaison, n’est que très rarement fraîche. Le vin permet surtout de ne pas s’empoisonner avec l’eau, souvent corrompue. La mort est omniprésente dans cet enfer.

◾ Une vie à bord cloisonnée À bâbord et à tribord, respectivement à gauche et à droite en regardant vers l’avant du navire, de minuscules cabines avec couchettes sont réservées à la maistrance, aux maîtres, au calfat, au charpentier et au maître d’équipage.


Le capitaine et ses officiers vivent de façon nettement privilégiée. Toute la partie arrière du navire leur est réservée. Le commandant et son second ont leur chambre et des toilettes dans la « grande chambre », un vaste espace situé à l’arrière du pont de batterie et qui sert également de salle de conseil. Les officiers quant à eux disposent de cabines juste en dessous, à l’entrepont.

◾ Une discipline de fer Seule, une application stricte du règlement permet d’assurer la bonne marche du navire. Le moindre manquement est immédiatement puni et toute velléité de rébellion sévèrement châtiée.

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cmatelots Les gens de mer sont les forces vives de l’équipage. Ce sont les matelots. Avec l’expérience, ils deviennent gabiers, auxquels on confie les manœuvres au gréement. Ils se font aider des simples matelots et des mousses qui sont encore des enfants, embarqués dès l’âge de 8 ans pour apprendre le métier.

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timoniers (ils tiennent la barre)


gabiers a (ils sont attachés au service de la hune et entretiennent la mâture)

mousses

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À bord d’un navire de guerre, la vie est monotone et les marins luttent d’abord contre l’ennui. Cependant, si les combats sont rares, ils sont d’une extrême violence.

l Branle-bas de combat ! À ce commandement tout l’équipage est sommé de se préparer, mettre bas les branles ou hamacs pour dégager l’entrepont. Il faut préparer la bordée, c’est-à-dire l’ensemble des canons situés d’un même côté, pour une décharge simultanée.

l Une puissance de feu phénoménale Lors d’un combat, les vaisseaux d’une escadre se placent en ligne, les uns derrière les autres, à une centaine de mètres de distance, ce qui nécessite une excellente coordination, d’autant qu’ils sont très lents et lourds à la manœuvre. Les deux lignes ennemies avancent parallèlement, présentant le flanc des navires pour produire une puissance


maximale de feu. Les tirs à démâter se font, eux, avec des boulets doubles qui virevoltent dans les airs et viennent percuter violemment la mâture. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit d’abord d’immobiliser le navire ennemi afin de ramener la prise, plutôt que de le couler.

l L’enfer sur mer Les manœuvres se doivent d’être les plus rapides possible. Effectuées dans l’affolement du combat, elles s’avèrent très dangereuses pour les canonniers. Ils peuvent également être atteints par les tirs ennemis qui visent la coque afin de l’endommager. Les boulets et les éclats de bois qu’ils arrachent vers l’intérieur provoquent alors des blessures mortelles.

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Embarque à bord de l’Hermione, une frégate royale du XVIIIe siècle, la plus célèbre de notre histoire !

découvre : • Son architecture et l’organisation de ses trois ponts, ainsi que l’ensemble de ses mâts et ses voiles.

• Son équipage composé de 300 hommes, tous dirigés avec autorité par le commandant auquel Louis XVI a confié la responsabilité du navire.

• Son rôle dans les combats navals et les manœuvres des canons.

Texte : Anne-Florence Lemasson

www.vagnon.fr

MDS : VA00261

10,95 € TTC

Illustrations : Dominique Ehrhard


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