PROTECTION DES FONDS MARINS
TRAVAUX MARITIMES ET PROTECTION DES FONDS MARINS
Galéria organise ses mouillages propres et organisés
Photos sous-marines : Philippe LOMBARD-Mer & Littoral Magazine
A l'heure où il est impératif de préserver ses petits fonds marins, la Ville de Galéria s'attaque aux mouillages sauvages qui, il y a des années, ont délabré les herbiers de posidonies. Pour faire des corps morts, les plaisanciers utilisent n'importe quoi... des frigos, des machines à laver, des éléments de moteurs de voitures, et même des caddies de supermarchés lestés ou des ponts arrières de tracteur (je l'ai vu...) ! Certes, à Galéria, la situation n'était pas aussi catastrophique mais force a été de constater que pas mal de blocs de bétons étaient disséminés un peu partout depuis des décennies... souvent en plein milieu des herbiers. Il fallait donc assainir les fonds et déterminer une zone de mouillages propre, ce que l'on appelle une Zone de Mouillage Organisée ou, dans le langage officiel : une Zone de Mouillage et d'Équipement Léger (ZMEL). Il faut savoir que la zone du projet fait l'objet d'un classement en site NATURA 2000 et que l’accueil de la plaisance sur Galéria constitue un élément stratégique de développement touristique et économique. Le dernier port-abris avant la réserve naturelle de Scandola, fait de Galéria la porte d’entrée de la destination majeure du tourisme de plaisance de Haute Corse. Sa situation impose le développement d’une offre de services et d’activités en recherchant à
concilier la préservation du littoral et des fonds marins. En effet, ce port-abri est devenu, au fil du temps, de plus en plus sollicité et toute la baie accueille de nombreux bateaux qui stationnent au mouillage de façon anarchique devant la plage et dans l’avant-port. La mise en place d’une zone de mouillage organisé dans la baie de Galéria correspond à un besoin de rationalisation et de gestion maîtrisé du plan d’eau notamment en matière de sécurité et d’accessibilité. Aussi la commune souhaite organisé l’utilisation du plan d’eau dans le respect de la nature et de l’environnement et ajuster la fréquentation en termes de capacité d’accueil et de places disponibles. Ce besoin d’organisation du plan d’eau répond à la conciliation des pratiques, des activités et des usages pour la préservation d’un espace naturel exceptionnel, pour la préservation d’une qualité de vie et de sécurité et pour la préservation des intérêts de la commune et de ses habitants. La commune souhaite proposer aux plaisanciers des équipements légers qui permettent une gestion et un contrôle des zones d’amarrage, en évitant ainsi les mouillages « sauvages » qui posent des difficultés en termes de sécurité, de salubrité et de protection de l’environnement.
Nous avons rencontré le Maire de Galéria, Jean-Marie Jean Seité dont l'engagement en faveur de l'environnel'environne ment marin nous avait déjà séduit il y a quelque temps. Il nous a indiqué que "ce projet de mouillage organisé remonte à plusieurs années et avait été initié par son prédécesseur, Daniel Rossi. Il s'agissait alors de répondre à une demande locale pour les habitants de toute la vallée du Fangu ainsi qu'à une demande nde des plaisanciers de passages qui souhaitaient jeter l'ancre temporairement durant la saison estivale". Il faut dire qu'auparavant, des mouillages "à la va vite" et très hétéroclites jonchaient les fonds de la baie de Galéria et avaient tristement délabré bré les herbiers. Des études géomorphologiques des herbiers de posidonies ont été effectuées par la Stareso de Calvi (voir article par ailleurs, rubrique Biodiversité), entre autres, permettant aujourd'hui d'avoir une meilleure connaissance de la localisation ion des herbiers et de leur étendue. "L'équipe municipale, reprend Jean-Marie Marie Seité, Seité avait, en son temps, évoqué l'idée d'une zone de mouillage organisée de 110 postes, interdisant dans le même temps tous mouillages hors de cette zone... donc plus de mouillages appelés "sauvages". Il s'agissait par conséquent d'une zone de mouillage "Exclusive", "Exc payante... Ce projet n'a pas reçu les autorisations préfectorales. De mon côté, reprenant ce dossier, j'ai jugé cette option un peu excessive et, avec mon Conseil Municipal, nous avons proposé une approche moins contraignante, garante toutefois bien bi sûr, de la
sauvegarde et la préservation des herbiers". Et c'est ainsi qu'une nouvelle configuration de ZMEL fut acceptée par la DDTM Service Mer et il ne restait plus qu'à définir le contenu de l'Arrêté. En ce qui concerne les types de mouillages, ili a été spécifié qu'ils devaient "être de nature à préserver l'herbier de posidonies" et le Maire a bien fait comprendre qu'il était hors de question d'installer des systèmes d'ancrage dans l'herbier.
"Pour sécuriser l'herbier, explique le Maire, nous avons ons écarté l'idée d'emploi de chaînes occasionnant des problèmes de ragage. Pour les plus gros bateaux, à l'écart de l'herbier seront enfouis dans le sable des plots en béton desquels partiront verticalement des lignes de mouillage tendus par des flotteurs jusqu'à mi-hauteur hauteur maintenant ainsi la première moitié de la ligne de mouillage, puis une bouée secondaire accueillant l'amarrage du bateau y sera reliée. Ceci évite absolument tout ragage d'une chaîne sur le fond. Ainsi, selon ce principe, le dossier a été é accepté à la préfecture Maritime et la Préfecture de HauteHaute Corse début 2014 et les financements ont été débloqués (Collectivité Territoriale, l'Agence du Développement Economique). L'Appel d'offre à été lancé avec toutefois un préalable : le nettoyage et e l'évacuation de tous les corps-morts corps existants". C'est l'entreprise de travaux maritime Ata qui a été retenue et qui gérera toute la partie intervention sous-marine. marine. Il faut noter que les plots seront volontairement surdimensionnés afin de réduire les liaisons de chaînes-mêres mêres qui les reliront, et ceci pour encore plus éviter le moindre frottement sur le sable. Dans cette configuration, les chaînes-filles chaînes seront décollées du fond par des flotteurs immergés à mimi eau.
Les travaux commencent début mai et tout sera prêt pour le début de saison estivale... Pas mal... d'autant que l'idée du Maire est de faire de Galéria, une ville écologique. Bien vu ! Cà, c'était avant... ><(((°< -->
Bientôt une baie organisée : L’impact attendu le plus positif est celui1sur les utilisateurs plaisanciers et la navigation. L’organisation du plan d’eau, la gamme des services proposés, la sécurité du mouillage, la surveillance des navires apportent à Figure 2c et de la navigation aura pour effet immédiat une l’escale de Galéria une indéniable amélioration. L’organisation du plan d’eau rationalisation et une sécurisation de l’ensemble des mouvements sur la Zone. La mise en place du mouillage fera l’objet d’une information environnementale auprès des plaisanciers, et notamment ceux qui, parfois depuis fort longtemps, ont leurs habitudes dans la zone.
Au plus grand bénéfice de la richesse des fonds marins. L’impact attendu est la fin des effets dévastateurs des ancrages et du ragage des chaines. Le nettoyage et l’enlèvement préalable des corps morts et des épaves permettent d’envisager, comme constatés ailleurs, la reconstitution et la reconquête des fonds par l’herbier. La reconquête de l’herbier permet d’envisager la prolifération des espèces côtières. On peut parler ici de compatibilité raisonnable entre la préservation du milieu et l’aménagement de la zone. L’organisation du ramassage des déchets et la collecte des eaux noires permettent d’envisager une amélioration des pollutions ponctuelles et la préservation de la qualité des eaux. L’entretien du lit de mer sera assuré en permanence par la commune, les contrôles de la qualité des eaux effectués dans le cadre de la surveillance de la baignade sont un gage de suivi et d’évaluation permanente.
Terminé ces tristes spectacles de fonds dévastés !!! MAIS PLUTÔT... CECI !
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