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p7 - Edito p8 - Les NEWS p13 - THE FISH CAR p 18 - FISH EYE p23 - OFFISHE DU TOURISME p40 - A L’AFFISHE p48 - FISH AND TRIP p55 - FISH DE TA MER p63 - FISHE TECHNIQUE p71 - Quel FISH l’a piquE : LA MOUCHE p80 - BAIE DES FISHES p81 - FISH DE RICHE p85 - FILFISH p90 - L’AFFISHEUSE du mois p96 - LE FILM p97 - Fishwoman 5


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/ 100ex

edito Bonjour à tous, le NUMERO 00... Une nouvelle étape de FishMe, une nouvelle évolution... Parce que la demande est là, et que nous voulons la satisfaire. De nos jours, la presse papier est en difficulté, notamment dans la pêche... Plus de 80 canards sur le monde halieutique. Oui, 80 titres sont encore plus ou moins présents dans les kiosques. Ceux qui restent sont ceux qui ont su tenir le choc, l’évolution... Ou presque. Alors pourquoi faire comme les autres? Je veux donner, à vous pêcheurs et à ceux qui ne connaissent pas encore notre art de vivre, des «Images» qui nous transportent, un «Contenu» complet et précis... Un magazine de luxe, dos collé, papier épais, que l’on ne laissera pas traîner dans les toilettes mais que l’on exposera sur une belle étagère... Et que l’on feuillettera ou montrera avec plaisir et enthousiasme. Vous découvrirez de beaux paysages et de belles histoires... De la technique et du matériel... Mais aussi du shopping, de jolies femmes qui pêchent (vraiment), des recettes de cuisine, des conseils en photographie... Oui, parce que l’on peut dire que la pêche touche un peu tout et tout le monde, de près ou de loin, puisqu’elle est le «Partage». FishMe sera à la fois du PRINT et du WEB... Oui, sur le site vous aurez la formule simplifiée du mag... Avec en prime, un teaser de 10 minutes de film sur un thème, un pêcheur... Le Mag, lui, vous attendra en kiosque ou vous sera expédié par la poste... Bref, en vous offrant ce magazine unique, vous contribuerez à cette aventure et découvrirez des domaines encore jamais explorés dans un mag de pêche. Alors place au plaisir... Laissons les images parler d’elles-mêmes. Enzo Minardi

FishMe n°00 Tirage à 100 ex. Directeur de rédaction : Enzo MINARDI Direction artistique : ZONE 111 Rédaction : Cyril MARTINEZ Maquette : ARTGRAFIK Editeur : A.L.M. Ont participé à ce numéro : Le Dentifish, Jérome SERVONNAT, Raissa LANEELE, Anicia PREMJEE, Salvatore MEZZATESTA, Pierre POMMERET, David PIERRON, Vincent ALEXANDRE, Nicolas CADIOU, Lenca STARY, Thierry CALMONT, Claire. Spéciale dédicace à Sylvain LEGENDRE. Merci à VOLVO, PANASONIC, VEOLIA, EDF, ROLEX. Merci à toutes les marques qui nous soutiennent: ULTIMATE FISHING, ILLEX, NAVICOM, SAKURA, ABU GARCIA, MC TECHNOLOGIES. 7


Les deux auteurs partent d’un constat évident : le numérique rend la photo sous-marine plus accessible que jamais. Mais ils n’oublient pas de rappeler que la photographie dans ces conditions exigent des connaissances auxquelles la technologie ne saurait se substituer. D’où cet ouvrage très réussi, où les deux auteurs partagent leur expérience avec une belle approche didactique.

Zoom sur la photo sous-marine Par Pascal Baril et Phil Simha Éditions Pearson 256 pages 25 €

Ce nouveau film d’Enzo MINARDI nous emmène directement au cœur de la pêche du sandre au LINEAIRE, en nous décrivant pas à pas toutes ses astuces et ses secrets, par deux grands pêcheurs reconnus pour leurs nombreux titres et expériences halieutiques: Sylvain LEGENDRE et Gaël EVEN.

Ce livre est ultra complet car il couvre quasiment tous les types de photos possibles et donne des centaines d’astuces vraiment utiles et simples à mettre en œuvre. Scott Kelby utilise un vocabulaire très simple, on comprend tout de suite ses explications, pas besoin d’être un expert.

Le film commence en Espagne, passe par Rouen ou nous parlerons essentiellement du LINEAIRE: (premier DVD)

Chez AMAZONE.FR à 19,95 €

Ensuite nous irons en Hollande, berceau de LA VERTICALE pour terminer sur ce Lac d’Hourtin dans les LANDES en France (deuxième DVD)… Petit bonus en fin de DVD !!!

Un film et une musique d’Enzo MINARDI. Durée : 117 minutes.

LES

NEWS 8


COMPETITIONS GN CARLA NEWS ! Championnat National

- Champion de France 2013: Julien Himbert (Rapala / Shimano / VMC) au milieu - 2ème place du Championnat de France 2013 : John Rivasseau (Riv’A pêche) à gauche - 3ème place du Championnat de France 2013 : Sylvain Berland à droite

La saison de compétition 2013 du GN CARLA (Groupement National des vient de se terminer. Après une première saison 2012, la structure du GN CARLA a prouvé cette année qu’elle est en train de réellement se mettre en place. On attend de voir le circuit 2014 avec impatience. En tout cas voici les nouveaux champions de France 2013 et les podiums par catégories. La remise officielle des prix aura lieu au 25eme Carrefour National Pêche et Loisirs de Clermont-Ferrand.

CatEgorie Bateau Les champions 2013 sont considérés par beaucoup comme des extraterrestres de la pêche, leur renommée n’est plus à faire… Sylvain Legendre et Gaël Even (Pure Fishing/ Navicom) ont à nouveau prouvé leur talent et leur maitrise de la pêche lors de cette finale malgré des conditions bien difficiles. Bravo Messieurs ! Une belle ligne de plus sur leur palmarès déjà bien fourni.

En partant de la gauche : David Bourdet, Damien Bourgeais, Joan Guidolin, Stéphane Poinçot, Jean Fluxia, Olivier Irailles

CatEgorie PEche du Bord Comme pour le bateau ou le float tube, le champion de France 2013 de pêche du bord est un habitué de la compétition et des podiums. Le très redouté et redoutable Jeremy Seguin (Pezon&Michel) a fait preuve de brio et de régularité tout au long de la saison pour emporter le précieux sésame. Cette année fut encore une belle édition pour le championnat de pêche du bord, avec une édition de plus en plus disputée et très serrée au final.

2013 - CatEgorie Bateau

 - Champion de France 2013: Gaël Even / Sylvain Legendre (Pure Fishing / Navicom) - 2ème place du Championnat de France 2013 : Nicolas Guichon / Denis Regnault (Ultimate Fishing / Navicom) - 3ème place du Championnat de France 2013 : Lionel Chevalier / Mayeul Chevalier (Rod&Pod / Amiaud / Delalande / Navicom)

Jérémy Seguin (Pezon&Michel) était très en forme cette année, puisqu’il en profite également pour empocher cette première édition de la coupe de France 2013 en compagnie de son père Bernard Seguin.

Pour plus de renseignements sur les différents championnats de France: www.gn-carla.fr

GN CARLA NEWS ! Championnat International Toujours grâce au GN CARLA, trois sélections Françaises ont participé à différentes épreuves de championnat du monde de pêche. A savoir le championnat du monde de pêche du bord en République Tchèque, le championnat du monde de pêche du brochet en Irlande et le championnat du monde de pêche du Black Bass en Espagne.

CatEgorie Float Tube C’est également un habitué des podiums et de la compétition en Float tube qui a remporté l’édition 2013. Le talentueux Julien Himbert (Rapala / Shimano / VMC), bien connu sur le circuit float qui vient enlever le prestigieux trophée.

La sélection de pêche du bord a, elle aussi, connu quelques difficultés pour sa première participation avec des méthodes de pêche et un règlement de compétition assez différent de ce que nous pratiquons en France. Elle arrive tout de même à se classer 12ème sur 16 équipes à seulement quelques points du top 10. Une prestation assez mitigée mais les enseignements tirés lors de ce championnat du monde permettront de mieux se préparer pour les prochaines échéances. 

- Champion de France 2013 : Jérémy Seguin (Pezon&Michel) - 2ème place du Championnat de France 2013 : Tom Bontepelli (Lucky Craft / Franck’S) - 3ème place du Championnat de France 2013 : Romain Aviron

CatEgorie Coupe de France ‘‘Duo’’ de pEche du Bord : Le podium de la finale nationale

mieux figurer et elle sera bien mieux préparée pour cet évènement.

Le championnat du monde de pêche du Brochet, en bateau, s’est déroulé en Irlande et le moins que l’on puisse dire, c’est que malgré leurs efforts, les équipes Françaises n’ont pas réussi à trouver leurs marques sur cette compétition. Ils terminent à la 13place sur 14. Un mauvais résultat certes, mais il ne faut pas oublier que c’était une grande première. L’an prochain l’équipe de France aura à cœur de

L’équipe était composée : (Debout en partant de la gauche) : Nicolas Houpin, Jean Michel Marcon, Eric Despalin (capitaine) ; (accroupi en partant de la gauche) : Jérémy Seguin, Michel Polydor (sélectionneur). Pour le championnat du monde de pêche du black bass en Espagne, l’équipe de France à tirer son épingle de jeu et termine sur le podium mondial, à la troisième place sur 11 équipages au total. Une belle performance pour cette équipe composée de compétiteurs habitués aux joutes internationales comme Sylvain Legendre, Gaël Even ou Laurent Poulain. Mention a l’équipe Poulain, père et fils qui termine 6ème en individuels. Félicitations pour cette première médaille remportée sur une épreuve internationale. On espère que cela va en appeler d’autres.

De gauche à droite : Laurent Poulain, Sylvain Legendre, David Menteur, Mickael Weill, Frédéric Laupin, Tristan Poulain, Sylvain Garza et Gaël Even. Le sélectionneur Frédéric Marre (absent sur la photo). 9


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#1

fishcar ou la rubrique voiture

VOLVO XC60 Vous avez le choix entre quatre châssis à l’équilibre millimétré : châssis Confort, châssis Dynamique, châssis R-Design Sport surbaissé ou châssis piloté Four-C. Associé au système de vectorisation du couple moteur (CTC), le XC60 possède une tenue de route hors du commun, sur autoroute comme à la campagne.

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Grâce à son importante garde au sol et à sa transmission intégrale en option, le XC60 est à l’aise partout. Avec le contrôle en descente (HDC de pointe), vous pouvez emprunter les routes moins fréquentées en toute tranquillité : votre voiture sera capable de surmonter toutes les difficultés. Avec sa nouvelle grille de calandre élargie et ses audacieux feux de jour à LED, votre XC60 sort du lot. Du capot nervuré en V, signature de Volvo, jusqu’à l’emblématique console centrale flottante, tout participe à la distinction de votre voiture. Explorez votre monde et restez connectés. Les solutions Sensus Connect transforment votre XC60 en plateforme multimédia connectée à Internet. Et en choisissant le système Sensus Navigation basé sur le Cloud, la fonction Local Search vous proposera même de bons restaurants (ou quoi que ce soit d’autre) à proximité.

"Grace à son

importante garde

au sol et à sa

transmission intégrale

en option, le XC60 est

à l’aise partout." 15


Si la voiture qui vous précède freine brutalement sans que vous puissiez réagir, notre système sophistiqué d’anticipation de collision City Safety actionne les freins, et ce jusqu’à une vitesse de 50 km/h. Par ailleurs, avec les feux de route actifs (AHB), vous pouvez rester concentré sur la route et voir plus loin sans aveugler les autres automobilistes. Affirmez la personnalité, le confort et la polyvalence de votre Volvo XC60 grâce à une gamme d’accessoires spécifiquement développée pour vous et votre Volvo. Prix : 35 000 € environ

"le système

sophistiqué

d’anticipation de

collision City Safety actionne les freins, et ce jusqu’à une

vitesse de 50 km/h." 16


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#2 fishEYE ou la rubrique PHOTO

LUMIX LX7 Qui n’a jamais rêvé de «la photo parfaite»? avec un appareil qui soit juste le prolongement de son bras... C’est le rêve de tout photographe amateur... Encore faut-il trouver le bon appareil dans cette multitude de modèles. Le pêcheur peut être assimilé à un globetrotter qui a besoin de son appareil avec lui tout le temps... Voici un de ceux-ci, une perle... Le LX7.

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L’UTILISATION ll y a au moins une évidence : le LX7 reprend le même châssis que le LX5. Volume, ergonomie, disposition des commandes, presque rien ne change. La construction est soignée, les assemblages précis, la préhension très agréable, toutes les commandes répondent bien... On note tout de même deux ajouts : derrière, un basculeur, cliquable ND/Focus sous le pouce, qui permet d’utiliser le filtre gris neutre (utile en plein jour, pour allonger le temps de pose quand on ne peut pas fermer le diaphragme ni réduire la sensibilité) et de faire la mise au point en mode manuel ; devant, une bague autour de l’objectif. Celle-ci, popularisée par les Canon S100 et Sony RX100 notamment, est ici limitée à un seul réglage : l’ouverture. Elle est donc graduée de f/1,4 à f/8, reprenant au passage la typographie des objectifs Leica. Cela impose trois limitations : d’abord, elle ne sert qu’en modes A et M ; ensuite, elle n’est pas recyclable pour ceux qui souhaiteraient lui attribuer un autre réglage ; enfin, l’ouverture du zoom n’étant pas constante, ses premiers crans ne servent à rien lorsqu’on zoome — à 90 mm, les cinq premiers correspondent à f/2,3 ! Au final, Canon et Sony ont fait une bien meilleure implémentation de cette bague, que seuls les maniaques de la priorité à l’ouverture et du manuel utiliseront réellement... L’écran du LX7 est assez confortable : précis et doté de bons angles de vision, il souffre tout de même d’un affichage trop imprécis (gris clairs virant au blanc, colorimétrie approximative) pour trier sereinement des photos ou faire un réglage fin de balance des blancs par exemple. L’interface du LX7 est à l’habitude de Panasonic, assez claire mais un peu limitée en personnalisations — au contraire des G, le LX7 ne permet pas de choisir les réglages disponibles dans le menu Q par exemple. On peut également regretter que le basculeur Focus ne puisse être attribué à autre chose qu’à la mise au point manuelle, fonction qu’on n’utilise pas tous les jours.

SA VITESSE A COMPRENDRE LES CHOSES... Yes !!! Enfin, un compact réactif ! Le LX7 est vif dès le démarrage : il déclenche 1,4 s après l’utilisation de l’interrupteur. L’autofocus est dans les bonnes habitudes de la maison, très efficace, et l’attente entre deux photos dépasse à peine le temps de lâcher et de ré-appuyer sur le déclencheur — et ce, en Raw comme en Jpeg. Mais c’est le mode rafale qui nous a le plus stupéfaits. Le LX7 prend 12 images en 1,2 s, avant de s’arrêter pour les enregistrer. Et là encore, c’est pareil en Jpeg et en Raw ! En outre, il n’est nul besoin d’attendre la fin de l’enregistrement pour redémarrer une rafale : par exemple, en Jpeg, si l’on appuie sur le déclencheur deux secondes après la coupure, c’est reparti pour six photos au même rythme... L’objectif, justement, est comme souvent chez Panasonic : exemplaire. Au grand-angle, le LX7 manque un peu de piqué à pleine ouverture, mais à f/2,8 il devient le compact qui affiche l’image la plus détaillée parmi les petits capteurs — l’excellente optique du RX100 et ses 20 Mpx lui permettent évidemment de fournir un piqué bien supérieur... Au téléobjectif, le constat est le même : l’objectif du LX7 est à la fois piqué et homogène. Au centre, il fournit le meilleur niveau de détails des «petits» ; dans les angles, il se paye le luxe de dépasser même le Sony au téléobjectif, profitant de la moindre homogénéité de celui-ci ! Notons tout de même que Panasonic utilise généreusement les corrections logicielles existantes : au grand-angle, la différence entre fichier Raw et Jpeg final est spectaculaire, le logiciel de l’appareil corrigeant distorsions et aberrations chromatiques à la volée. Le résultat est d’une efficacité remarquable, mais la mesure d’angle de champ est faussée : en 16/9, format le plus large disponible (donc celui où la distorsion est la plus visible et les corrections les plus importantes), le champ du Raw atteint 80 degrés (soit une focale équivalente de l’ordre de 23 mm) et le Jpeg est limité à 74° (l’équivalent d’un 25 mm)...

LA VIDEO ALORS? Nouveau CMOS oblige, le LX7 passe à la vidéo Full HD, et en 50 images par seconde. L’image est propre, exempte de fourmillement, mais la balance des blancs automatique a donné un résultat inhabituellement froid dans notre labo : rien de grave, mais mieux vaut être prêt à passer en balance des blancs manuelle en intérieur...

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#3 OFFISHE

DU TOURISME la rubrique des régions

LA LORRAINE Vendredi 29, je choisis d’emmener pêcher Enzo sur le canal de la Marne au Rhin, sur le secteur de la commune de Toul. Ce canal vieux de plus de 150 ans et d’une longueur de 314 km, relie la Marne (à Vitryle François) au Rhin (à Strasbourg).

PAR Pierre POMMERET

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RENCONTRE AVEC ENZO MINARDI Nous sommes le jeudi 28 novembre 2013. Il est 19h30 quand j’entrevois les phares de la zozomobile devant la maison ! Ca commence un peu comme un rapport d’enquête… Mais rassurez-vous, on se passe des horaires après. Il est là ! Le projet dont nous discutons depuis déjà quelques mois entre, à cet instant, en phase « application terrain » ! Une sorte de jugement final. C’est la première fois que je reçois Enzo à la maison. Une occasion toute trouvée pour faire plus ample connaissance au travers de ce qui nous réunit tous ici : la Pêche. Quatre jours pour faire découvrir à Enzo une partie du « Far Est », au travers de lieux de pêche et de rencontres en Meurthe-et-Moselle et en Alsace. Le gaillard est affûté, vif d’esprit, et assez vite une connivence s’installe. Nous prenons place dans le salon pour commencer par le commencement : j’ai nommé l’Apéritif ! Ce sera champagne pour sceller la venue d’Enzo. Après quelques 150 000 sujets différents abordés, parfois en même temps, il est tard même très tard : coupure sommeil.

VENDREDI 29. Je choisis d’emmener Enzo pêcher sur le canal de la Marne au Rhin, sur le secteur de la commune de Toul. Ce canal vieux de plus de 150 ans et d’une longueur de 314 kms, relie la Marne (à Vitry-le François) au Rhin (à Strasbourg). Il traverse les bassins de la Seine, de la Meuse et du Rhin. Ce qui est plaisant à cet endroit, c’est la clarté de l’eau. Plaisant pour les yeux et l’objectif du photographe, pour la pêche en revanche… Ca ne loupe pas ! Nous sommes devant un aquarium géant ou le plaisir de contempler les fonds ampute très rapidement une bonne durée de la partie de pêche. Le cadre est atypique puisque le canal est creusé le long d’une partie des remparts de Toul, construits sur les plans de Vauban. La population de brochets est très correcte et il n’est pas rare de faire de jolies pêches à cette saison. C’est ici aussi que nagent des zébrées MONUMENTALES !! Celles que tu ne peux pas oublier une fois vues Je comprends dans le regard et l’attitude d’Enzo que cet endroit lui plaît malgré les faibles températures, car il fait froid. Je commence au swimbait, un seven 15 cm coloris carassin. Dans ces eaux claires et froides, c’est une valeur sûre qui me rapporte pas mal de poissons. Enzo, quant à lui, choisit un leurre souple faiblement plombé. Le début de la partie ne m’enchante guère… on ne fait rien bouger… 24

Le vent annoncé n’est pas au rendezvous….les brochets non plus ! Après deux heures de pêche, pas un seul suivi ni aucune attaque… ça caille, c’est joli autour mais ça ne mord pas ! Nous testons différentes approches, différents leurres avec différentes animations mais rien n’y fait. Ils ne sont pas mordeurs. A la pause de midi, je décide de changer d’endroit et je propose à Enzo de rejoindre une ancienne gravière gérée par l’AAPPMA de Toul, et qui est en No-Kill depuis cette année : « l’étang du Pré-Albert ». Nous croisons dès notre arrivée des membres de l’association des jeunes chasseurs de Meurthe-et-Moselle. Ils sont là pour réguler les cormorans qui ont un impact important sur ce type d’eau close. Une fois de plus, nos choix ne vont pas s’avérer payants puisqu’aucune touche n’est enregistrée malgré nos efforts. Une première journée difficile qui n’augure rien de bon pour la suite, d’autant qu’après une période bien fraîche, un nouveau flux anticyclonique gagne le nord-est.

"le vent annoncé n’est pas au rendez vous...

les brochets non plus"


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SAMEDI30. Nancy recèle à deux pas de la place Stanislas, l’une des plus jolies places du monde classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, un marché couvert absolument génial, bourré d’étalages à l’ancienne, d’odeurs, de couleurs dans tous les sens, de produits à tomber par terre à chaque nouvelle vitrine. C’est un lieu d’entretien de cholestérol où il fait bon aller pour tout Rabelaisien qui se respecte. Nous entrons dans l’arène et je comprends très vite qu’Enzo est conquis !… Je sais d’avance où j’ai prévu de le guider : la boutique italienne. Arrivé sur place, Enzo se lance « in fretta e furia » dans une discussion avec la maîtresse des lieux dans un italien fluide. On ne peut plus les arrêter…ça cause, ça chante, ça vit en dégustant des produits énormes et au top, parmesan au lait de bufflonne, charcuteries diverses et variées, aussi enchanteresses les unes, que les autres. Un lieu où les produits te parlent et où chaque victuaille te dit : «Prends-moi, allez prends-moi» …le genre de plan drague assez « rentre-dedans » qui prouve à chaque fois, là-bas, son efficacité ! « Il faut fuir Enzo, il est l’heure ». Ce n’est même pas une fausse excuse puisqu’il est temps pour nous de rejoindre la chef Anicia pour la rubrique «Master fish». Nous achetons bien sûr quelques «Prends-moi, allez prends-moi» de façon à faire prolonger le plaisir à la maison.

"Un marché couvert

absolument génial

bourré d’ étalages à l’ancienne, d’odeurs,

de couleurs dans tous

les sens..."

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MASTER FISH OU LA FISH CUISINE 11H00 : nous entrons dans le domaine de l’Asnée où nous attendent Anicia et Salvatore dans les cuisines pour nous faire découvrir une recette mise au point dans la semaine précédant l’arrivée d’Enzo. Très vite, nous entrons dans le sujet : Anicia et Salvatore nous plongent dans la magie des saveurs et des odeurs et des couleurs, et des vapeurs et …. « Pierre, t’es relou là » La cuisine…un gros kiff que nous avons tous en commun dans la pièce et pas que ! Rustique de pommes de terre aux éclats de mirabelles, sandre à l’écume de Bergamote, mmmhmmm….euh…pour la video de la recette c’est ici:

En plus de cette situation avantageuse, nous avons le plaisir de déguster en premiers et de rendre notre verdict : c’est orgasmique ! Conclusion : Il ne faut pas nier les arts de la table !

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SANDRE A L’ECUME DE BERGAMOTE par Anicia PREMJEE aidée de salvatorE MEZZATESTA

ECUME A LA BERGAMOTE 100 ml d’eau 1 cuillère à café bombée de lécithine de soja 8 gouttes d’extrait de bergamote 3 gouttes de colorant rouge 1 goutte de colorant bleu 1 pointe de couteau de maïzena 1°) Mettre tous les ingrédients dans une casserole à feu moyen, monter ce mélange à 60°C. 2°) Emulsionner à l’aide d’un mixeur plongeant au dernier moment.

COQUE D’ISOMALT

SANDRE DE PAYS

200 grs d’isomalt 9 gouttes de colorant jaune 2 gouttes de colorant bleu

2 filets de sandre Flocons de pommes de terre (purée en sachet)

1°) mettre tous les ingrédients dans une casserole, monter le mélange à 100°C. 2°) Hors du feu, laisser le mélange reprendre une légère consistance. 3°) graisser le dos d’une louche à l’aide d’huile, napper avec le sucre pour créer un dôme. 4°) laissez la coque refroidir quelques instants et démouler délicatement.

1°) commencer par enlever la peau puis tailler les filets de la longueur souhaitée. 2°) saler et poivrer la chair du poisson recto et verso. 3°) paner le poisson dans la fécule de pommes de terre. 4°) cuire dans une poêle antiadhésive avec un peu d’huile d’olive pendant environ deux minutes d’un côté et une minute de l’autre côté.

RUSTIQUE DE POMMES DE TERRE ROSA AUX ECLATS DE MIRABELLES POUR 4 PERSONNES 8 grosses pommes de terre Rosa 200 grs de mirabelles dénoyautées 50 grs de beurre 30 cl de crème liquide entière 1°) cuire à l’eau les pommes de terre ; pendant ce temps couper en petits morceaux les mirabelles. 2°) peler les pommes de terre et les écraser grossièrement à l’aide d’une fourchette. 3°) rajouter le beurre et la crème puis réchauffer le tout ; assaisonner sel et poivre. 4°) au dernier moment ajouter les éclats de mirabelles.

L’astuce du chef : cuire au trois quart et réserver votre poisson ; puis le remettre brièvement en chauffe au moment du dressage. Cela évitera une sur-cuisson et le poisson restera moelleux à cœur.

MONTAGE DE L’ASSIETTE 1°) déposer la rustique à l’aide d’une poche à douille. 2°) placer le sandre sur la rustique. 3°) coller la coque d’isomalt en faisant légèrement fondre le bord. 4°) déposer une cuillère d’écume dans la coque. L’astuce du chef : si vous ne possédez pas de poche, vous pouvez utiliser un sachet congélation et découper le coin. 29


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Nous retournons à la maison, comblés. C’est l’heure de manger…dilemme, nous venons de manger. C’est donc l’heure de remanger et en fait c’est assez facile grâce aux trésors rapportés du marché couvert ! La bonne humeur s’invite immédiatement et va nous accompagner tout au long de ce deuxième « kiff » alimentaire en moins de deux heures. Il faut retourner à la pêche. Nous sommes prêts ! Cette fois-ci, c’est une sortie Float-tube sur le plan d’eau fédéral de Sexey-aux-forges que je propose à Enzo. Mon collègue de travail, Nicolas nous attend déjà pour l’étape "gonflage, remplissage des poches, enfilage des déguisements" et c’est parti… Cette gravière est difficilement praticable depuis le bord et peu accessible pour les embarcations puisqu’elle est emprisonnée entre la Moselle canalisée et la Moselle sauvage. Il faut donc traverser la Moselle et franchir la digue pour rejoindre ce milieu ou choisir l’option marche : 1600 mètres environ du parking le plus proche. Nous choisissons l’option la plus rapide ! L’âge d’Enzo se ressent au moment de traverser le courant principal de la Moselle sauvage ! Reste à faire des touches maintenant. La population de brochets est bonne et la taille moyenne des captures est intéressante. En gros, un secteur différent de la veille par la fréquentation en pêcheurs et des poissons disons-le, plutôt tranquilles. J’espère que cela fera la différence. On attaque au leurre souple en linéaire au ras du fond et des nombreux herbiers… rien. Je passe sur un Seven 15 cm coloris carassin. Les différentes couches d’eau qui me semblent intéressantes sont peignées finement mais toujours rien. Nicolas n’enregistre aucune touche non plus au Buster jerk. Enzo ne relève pas la situation en faisant également une bulle. C’est le désert et ça caille sévère ! Les changements de taille des leurres, de coloris, de grammages, ne feront pas changer le résultat à l’issue des deux heures de pêche. Quand ça ne veut pas… La soirée est consacrée à divers travaux orchestrés par notre invité et tout un tas d’autres sujets dans lesquels Enzo va m’immerger. Le temps passe à une vitesse folle avec ce personnage ! Bref une très bonne soirée qui aura eu aussi pour mérite de nous plonger très vite dans un sommeil profond et salvateur.

Après un

franchissement un poil périlleux de la digue,

nous touchons au but. 31


Dimanche 31. Nous avons rendez-vous avec David Pierron sur le lac de Pierre-Percée. Le lieu où j’ai rencontré David pour la première fois il y a sept ans et qui m’avait donné une belle leçon aux leurres de surface! Ce lac, classé eau libre du domaine public d’une superficie de 305 ha, est géré par la fédération de Meurthe-etMoselle. Il abrite une bonne population de corégones. Il renferme aussi des perches et des brochets records, réputés difficiles à pêcher. Dans les années 80, le lac a noyé une ancienne vallée forestière du massif gréseux. D’une profondeur moyenne de 42 mètres, le lac offre des pentes plutôt homogènes avec de nombreux arbres noyés. Il y a des postes partout et nul part. Autant dire que dénicher les gros sujets n’est pas une mince affaire. Nous y retrouvons nos « compagnons de galère », Nicolas, Yann et Agostinho. Nous mettons à l’eau à 9h30 sur l’anse de Pré Barbier. Cette anse a l’avantage de présenter plusieurs postes très variés, ce qui permet de comprendre rapidement comment se situent les poissons et comment les aborder. De plus, elle est la seule du lac à présenter des herbiers sur une telle surface tout simplement parce que deux plans d’eau étaient présents à cet endroit avant l’ennoiement de la vallée et la mise en eau finale du lac en 1991, deux années après le début de la mise en charge. Les poissons blancs sont là et commencent à être rassemblés en gros bancs. Le premier sentiment c’est qu’il fait froid ! L’eau du lac est à 6-7°C et nous commençons à sonder. Nous savons que ça va être dur, voire même très dur mais nous savons aussi que ce lac recèle de vrais gros poissons. Voici ce qui nous pousse à toujours revenir. Nous trouvons assez rapidement des poissons dans 9 mètres, et un écho qui ne laisse pas de doute quant à l’espèce. C’est bel et bien un brochet. Nous nous écartons un peu et attaquons donc cette berge, au leurre souple. Je choisis le fidèle compagnon pour ce type de pêche, le divinator S en 6 pouces, en coloris roach. David et Enzo optent pour le souple également. David alterne avec des leurres à dandiner quand nous arrivons au pied d’une cassure où les blancs se sont regroupés en masse. Enzo sort un gros vibrato doré de Sebile et commence à dandiner.

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"Dans les années 80, le lac a noyé

une ancienne vallée

forestière du massif gréseux."

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Quand je me retourne, « Oh, Oh », je vois la canne d’Enzo pliée en deux à subir un premier rush. La canne se détend sans qu’Enzo compense au moulin pour maintenir la pression sur le poisson. Sur un nouveau coup de tête, c’est décroché. Silence sur le bateau ! « Moouaih héai NOOOOOOOOOOON »…David lance un cri du cœur désormais mémorable. Un « NON » beaucoup plus clair que le mooaih héai de départ….Une seule certitude : il n’est pas content ! Il a tout vu en direct et n’est pas content du tout !!!! Mais c’est

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décroché. On va refaire l’histoire au moins ….autant que ça…pour en conclure que c’est raté. Nous sommes productifs ! Nicolas sur l’autre berge en décollant son leurre du fond se fait couper son 30/100ème au-dessus de son bas de ligne ! Rapidement après cette nouvelle guigne, je prends une petite touche que je ferre dans le vide. Arrivé au bateau, je constate que le paddle de mon leurre est bien marqué.

A la pause de midi, on est tous conscients que ça va être tendu pour l’après-midi. Nous avons fait quelques touches mais en avons concrétisé aucune. Nicolas et Yann (aveyronnais….non je ne rajoute rien) ont préparé des tripoux… c’est pour ça que je ne rajoute rien ! Allumage du réchaud et en avant les bonnes fumées séductrices à papilles ! Enzo fait le plein de paysages et profite de cette ambiance si particulière de Pierre-Percée. Pas un bruit, navigation au moteur électrique uniquement. Naviguer et pêcher à Pierre-Percée est toujours


particulier. Tu sais que ça va être dur mais t’es content d’y aller ! Sans doute en partie pour cette ambiance canadienne absolument délicieuse. La pêche doit reprendre. Nous savons que les touches seront rares et que nous n’avons pas le droit à l’erreur. Nous insistons d’abord sur la zone où le fourrage s’est concentré et où nous avons pris les touches. Sans résultat. David nous emmène sur une pointe bien exposée. Je prends une touche au Divinator,

Nicolas également. Les poissons laissent quelques traces de dents sur la pointe du leurre… ils tapent la palette et ça n’a pas l’air gros. Agostinho décapote avec un petit brochet au plomb palette et font du spectacle. Une nouvelle journée sans poisson ou presque, compensée par la joie d’avoir fait découvrir ce lac si particulier à Enzo et d’avoir passé une journée froide mais agréable entre amis. Cette nouvelle journée de pêche valide un scénario peu enchanteur au niveau des captures. La pêche est difficile depuis plusieurs

semaines et ça dure. Après 1h30 de route, nous arrivons chez David. Demain, il nous propose de découvrir le Rhin. En attendant, Enzo nous mitonne un risotto somptueux puis je me plonge dans la préparation de mon matériel. Enzo veut voir Strasbourg. David le guide dans la féérie nocturne de la capitale de Noël. En chemin, ils rencontrent Nicolas Dupuis, un autre phénomène strasbourgeois ! La nuit fut longue pour tout le monde.

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Lundi 1er decembre. Ce matin, ça tranche avec le paysage de la veille : nous sommes au beau milieu d’une zone industrielle. Arrivés sur la mise à l’eau, David nous informe que le niveau a beaucoup baissé depuis sa récente partie de pêche. L’eau est claire et les contrecourants ne sont plus assez marqués pour espérer concentrer des sandres. Quelques passages sur une zone prometteuse en

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linéaire et en verticale et nous décidons de changer de cible. Le soleil vient de pointer son nez : direction brochet ! Nous entamons un premier poste. Ca me plait : une profondeur moyenne de 4 mètres et un substrat recouvert d’herbiers. Ca sent le «broc», c’est plus que clair. Je suis en linéaire avec un divinator 6 pouces quand j’aperçois le premier broc de la session, il fait environ 80 cm et arrive sur le leurre aussi vite qu’il repart en voyant le bateau.


Premier suivi. Première info ! Arrivés au bout du bras, pas d’autres signes pouvant nous aider. Les conditions nous semblent pourtant bonnes mais nous n’avons malheureusement que trois heures devant nous pour cette partie de pêche. Nous changeons de poste. Il ne présente pas tout à fait les mêmes caractéristiques avec des diversités d’habitats plus marquées et de jolis herbiers.

Strasbourg avec ses nombreux quais d’embarquement et autres usines …des cheminées, des bruits, des odeurs et des poissons !

Là encore, ça nous plaît. Je commence la prospection au Seven 15 cm carassin et je prends une première cartouche à la descente le long d’un herbier en plein milieu du bras. C’est un petit poisson de 50 qui rejoint le bateau. C’est petit mais ça fait plaisir et ça rassure un tout petit peu!!!!!! David fait suivre au bateau un poisson de 75 au Chatterbait.

Arrivés sur une zone plus profonde avec une belle arrivée d’eau, j’opte pour le Swimpike en coloris barra. Je prends une boîte, ferrage et c’est pendu. Le brochet tourne sur lui-même et se décroche. ça faisait dans les 60 cm rien de bien transcendant mais ça fait un poisson raté supplémentaire. Rien d’autre à signaler sur le bateau, à part un dénominateur commun qui n’aura pas tardé à se dessiner entre nous sur le fait qu’il faudra revenir ici à l’avenir aussi souvent que possible! Retour en Lorraine pour la dernière soirée avant l’ultime essai de faire un ou deux poissons de plus !

Enzo est aux photos, ça déclenche de partout. Il faut dire que c’est assez particulier de pêcher ces endroits imbriqués dans le port autonome de

Ce sera en gravière. Les anneaux sont gelés et je ne provoque que deux poissons qui suivent mon Seven jusqu’au pied de berge.

Cette fois, c’est bel et bien terminé. On ne pêche plus. J’avais, en toute franchise, espéré bien mieux pour nos sorties pêche même si je savais, au vu des dernières semaines que la pêche se compliquait. Il y a des bredouilles sévères, frustrantes et d’autres qui le sont sans doute un peu moins car partagées ! C’est passé vite, très vite et nos choix n’ont malheureusement pas permis de trouver la pêche. Cette première venue d’Enzo en Lorraine en appelle une autre pour rompre le mauvais sort. En 2014, Enzo reviendra pour en découdre avec les aspes de la Moselle et d’autres surprises. Vivement 2014…

"j’opte pour le Swimpike

en coloris barra.

Je prends une boite,

ferrage, c’est pendu." 37


Liens internet Tourisme et patrimoine Marché couvert Nancy http://www.nancy-tourisme.fr/sortir/ marches-et-brocantes/ Place Stanislas Nancy http://www.nancy-tourisme.fr/decouvrir/ histoire-et-patrimoine/unesco/placestanislas/ Strasbourg http://www.otstrasbourg.fr/

PEche Fédération de Meurthe-et-Moselle pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique http://www.peche-54.fr/ Syndicat mixte d’aménagement des lacs de Pierre-Percée http://www.paysdeslacs.com/pechepierre-percee/ Magasin de pêche à ne pas louper ! http://www.galaxie-peche.com/

La recette : http://www.domaineasnee.com/

"je prends une

première cartouche à

la descente le long

d’un herbier en plein

milieu du bras. C’est un petit poisson de 50 qui

rejoint le bateau"

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#4 a l’affishe UNE GRANDE MARQUE, UNE GRANDE PERSONNALITE, VIP OU DE PÊCHE... SOUS LES PROJECTEURS....

BIWAA : LA ROYAL FACTORY D’après une équipe de spécialistes, il serait désormais communément admis que la simple évocation de ces deux noms de produits au bord de l’eau suffirait à faire sortir les carnassiers de leur torpeur pour venir s’emparer de vos leurres BIWAA encore rangés dans leur boîte! Vous ne me croyez peut-être pas? Alors vous avez sans doute raison. Cependant, nous avons bien le droit de rêver!

Par Vincent ALEXANDRE

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C’est peut-être même précisément là que sont nés ces deux poissons nageurs hors du commun. En effet, ils sortent d’un rêve que nous avons tous fait un jour : celui de posséder un leurre plus vrai que nature, nageant comme un véritable poisson et capable de surpasser un vif. Si aujourd’hui le rêve est en passe de se transformer en réalité, c’est que des hommes assez fous ont tenté le pari, ou plutôt relevé le défi de créer un poisson nageur comme aucun autre auparavant. Au-delà du discours stérile, nous allons entrer au cœur de la matrice… Mon récit vous conduira sur le lieu même ou ont été conçus et réalisés les derniers modèles de SEVEN et S’TROUT 2.0 qui seront disponibles en France dès 2014. Je vous ferais également partager des infos qui me sont chères puisque j’ai eu la chance et le privilège de participer à cette aventure depuis le début. Les SEVEN et S’TROUT 2.0 ont réellement tout pour se distinguer parmi un panel incalculable de leurres qui occupent les rayons des magasins, voire même nos propres boîtes. Leur très gros point fort c’est qu’ils pêchent « tout seul » ou plutôt que tous les pêcheurs, quelles que soient leurs expériences, sont capables de sortir leur épingle du jeu grâce à son action ultra réaliste. Comble de l’histoire, ces leurres qui selon moi sont les plus aboutis de tous les leurres « multi-sections » de la planète sont des créations françaises !

Cela a le mérite d’être souligné car il est vrai que depuis quelques années, on sent émerger une toute nouvelle génération de designers et de créateurs français pour la plupart tous prêts à tenir la comparaison avec leurs homologues américains ou japonais. Et puis n’ayons par peur de le dire, les créateurs français ont du style. C’est en tout cas ma conviction, qui est à la fois renforcée par le fait de vivre bien loin de notre beau pays mais en plus corroborée par mes nombreux amis japonais et américains dont les critiques envers nous sont plutôt élogieuses. Nous devons ce nouveau design des SEVEN et S’TROUT 2.0 à Florian Gauducheau, un jeune bordelais représentatif de cette nouvelle génération de crafters français.

Pour rendre ce type de projet compétitif, les opérations sont conduites sur place, en Asie. On y retrouve les meilleurs fabricants de leurres au monde. C’est également là que nous avons implanté notre atelier, la BIWAA ROYAL FACTORY. Je vous emmène donc en voyage à 12.000 kilomètres de chez vous. Nous partons pour Shenzhen, à l’extrême sud de la Chine pour vous raconter comment les nouveaux produits de la marque BIWAA prennent vie et sont ensuite fabriqués, avant de se retrouver dans la gueule des carnassiers français. 41


En introduction, j’ai sciemment employé les termes de défi et d’aventure et je pense sincèrement qu’ils sont loin d’être usurpés. L’histoire commence effectivement par une histoire d’hommes, par le goût du risque et par un saut dans le vide. Un saut ou plutôt une téléportation en terre inconnue, qui consiste à s’installer sur la planète Chine et dédier plusieurs années de sa vie à sa passion. Ce pari un peu fou, Florian et moi l’avons tenté. Je me souviens l’avoir accueilli en septembre à la sortie de son avion. Il débarquait fraîchement de France. Cela se lisait à son petit blouson qui le protégeait encore du froid. Ici, à Shenzhen, il faisait 35°C. Une fois son blouson ôté, je commençai à lui parler du travail qui nous attendait… 200 mètres carrés de bâtiment complétement vides et un atelier de productions de leurres haut de gamme à monter en six mois, trois fois rien en fait. Cela ne semblait pas le perturber plus que ça, peut-être également son petit côté chinois qui faisait surface. 42

Le chinois ne dit jamais vraiment « non » même quand c’est perdu d’avance…et puis finalement c’est ça qu’on aime chez eux. Pour épauler Florian, je m’étais préparé un peu avant son arrivée, une dizaine d’années avant si mes souvenirs sont bons ! Ma préparation m’avait tour à tour conduite à apprendre les plastiques, puis à monter et gérer un atelier de production en Chine et enfin à parler le mandarin. D’ailleurs, je pense toujours que ce sont les pré-requis indispensables à la conduite d’un tel projet, sans oublier l’amour de la Chine qui est simplement indispensable. Florian quant à lui venait un peu les mains vides, mais avec certainement ce qui ne s’apprend nul part et qui est irremplaçable, le talent et un style unique. La réussite du projet SEVEN 2.0 au sein de la BIWAA ROYAL FACTORY, devait donc s’appuyer sur nos compétences que nous avons réussi à regrouper sur un même site. Cependant, le challenge restait énorme et notre plus grosse difficulté était de faire face à l’inconnu. Bien que depuis deux

années la marque BIWAA commercialise ces produits originaux, ils n’étaient pas au départ, issus de notre propre design. Cette idée de génie qui n’est pas la nôtre à la base revient en réalité à un de nos fabricants historiques. Il n’en demeure pas moins que nous avons considérablement amélioré les produits pour qu’ils soient techniquement adaptés à nos besoins. Malgré cela, les possibilités d’amélioration de cette gamme et les possibilités qu’offre cette technique en terme de développement sont simplement sans limite. De ma petite expérience du monde industriel, j’ai toujours gardé en mémoire cette phrase : «nos meilleures idées sont souvent celles des autres»... Il ne faut pas interpréter cela comme une porte ouverte au plagia mais plutôt inscrire notre travail dans une continuité, une voie vers l’amélioration permanente. Finalement, comme toute création, le domaine de la pêche aux leurres fait appel à du design, de la recherche et des essais, de telle sorte que les produits ne cesseront jamais d’évoluer. Les idées naissent très souvent


"Nos meilleures idées

sont souvent celles des autres"...

aux USA, sont reprises et régulièrement améliorées au Japon, produites par les chinois et à nouveau recyclées pour déboucher sur de nouveaux concepts ! On peut parfois y voir un parallèle avec la création artistique, la peinture ou la musique qui ne cessent d’évoluer depuis leur apparition. Dans ces domaines artistiques on ne cesse de recycler, de transformer pour faire finalement évoluer un concept vieux comme le monde. Il en résulte la partie intéressante pour nous, à savoir que d’une année sur l’autre, la pêche et les techniques progressent pour notre plus grand plaisir. A ce propos, je trouve l’apparition de notre nouvelle vague de crafters français très encourageante. Nous assistons à l’émergence d’une école et d’un style qu’il faut prendre au sérieux car sa créativité et son style sont uniques. En revanche, ce que le pêcheur a plus de mal à appréhender et cela ne me surprend pas, c’est que la production industrielle est un art encore plus difficile à maîtriser.

Pour s’en convaincre, il suffit simplement de savoir que contrairement aux idées reçues, dans nos métiers, l’automatisation n’existe pratiquement pas. En général, chaque produit est traité à la main, pièce par pièce, opération après opération. Sans vouloir briser la magie, il faut savoir que la machine à ébavurer, polir et souder les pièces, découper les tissus, couler les lests internes, poser la peinture à l’aérographe, coller les yeux, imprimer les logos, coller les nageoires, monter les anneaux et les hameçons n’existe pas. Bien que cette énumération semble exhaustive je ne vous ai pourtant pas encore parlé du traitement des plastiques avant peinture, des temps de séchage des différentes couches de vernis ni des opérations de conditionnement. Vous l’aurez compris par vous-mêmes, les swimbaits font partie des leurres les plus techniques et les plus complexes à produire. C’est donc pour toutes ces raisons que les SEVEN se retrouvent à des prix plus élevés en moyenne que d’autres

leurres plus basiques, c’est également pour cela qu’ils ne peuvent pas être fabriqués en France ou dans un pays dont la maturité de l’économie impliquerait un prix final exorbitant. Aujourd’hui, notre choix est de faire connaitre nos créations à l’ensemble du marché mondial. Pour cela, nous devons pouvoir produire à des prix compétitifs, des produits d’une qualité irréprochable. Pour en revenir à notre projet, avec le recul je peux vous dire qu’il nous a fallu une certaine dose d’inconscience ou alors estce peut-être ce fameux goût du risque qui nous caractérise ? Toutefois, je ne pouvais m’empêcher de penser que la maîtrise technique de ces produits pourrait offrir à la marque BIWAA un avantage concurrentiel majeur. Cela d’autant plus que la version 2.0 des ces swimbaits signifie très clairement que l’objectif est d’améliorer des produits déjà très aboutis. C’est donc un travail passionnant sur des produits qui nous tiennent à cœur qui nous attendait. 43


Notre écoute des clients, poissons comme pêcheurs, nous a permis d’identifier des pistes d’amélioration intéressantes. Ainsi, notre premier objectif a été d’améliorer l’action du leurre. Nous voulions absolument que cette fameuse action de nage en drapeau, tellement unique et si efficace sur ces produits, se déclenche au premier tour de manivelle quelle que soit la vitesse de récupération. Envisager cette piste sous entendait de revoir totalement le design, la fabrication et l’équilibrage des leurres. Les SEVEN étant démunis de bavette signifie que leur équilibrage se doit d’être optimal. Aucun droit à l’erreur n’est toléré. La facilité aurait été de lui ajouter une bavette. Seulement, en faisant cela, nous partions sur une action qui va à l’encontre de nos convictions en matière de pêche du brochet. Pour l’efficacité d e

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ce produit il est primordial d’obtenir une nage en drapeau, très fluide et très naturelle, et surtout pas une action de cranking qui selon nous génère dans l’eau beaucoup trop de turbulences mécaniques. Ceci est une des premières grosses difficultés de notre métier : l’opération d’équilibrage et de réglage de l’action d’un swimbait est un long processus dans lequel se succèdent une multitude d’essais qui prennent beaucoup de temps. En effet, hormis le design du leurre, sa matière, son centre de gravité, le poids de la plombée interne et son positionnement, il faut également jouer sur la forme du lest.

Comme il est quasiment impossible de tomber sur les paramètres optimaux du premier coup sans que cela relève du miracle, le processus de mise au point se fait en fabriquant un à un des dizaines de produits différents qui sont tous testés les uns après les autres et qui nous amènent de façon empirique vers la solution et le réglage idéal.


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Bien que ce processus soit un des plus difficiles à maîtriser, il est également une étape passionnante et enrichissante. Elle nous apporte beaucoup d’informations et d’expériences intéressantes y comprit pour une mise en pratique ou des «tuning» au bord de l’eau. Et puis au final, lorsque le processus aboutit sur une nage en drapeau très fluide et réaliste dès que le leurre touche l’eau ou à une vitesse de récupération ultra lente, alors on se dit que toutes ces heures de travail n’ont pas été veines et qu’une partie de notre challenge est déjà validée. Le travail ne s’arrête pas là, c’est ensuite notre pro-staff et nos testeurs qui entrent en jeu et qui peuvent nous suggérer de nouvelles pistes pour parfaire l’ensemble. Au final la validation se fait sur l’eau et uniquement lorsque le produit montre des aptitudes supérieures à ce qui se faisait auparavant. Jusqu’à présent nous pensons que cette stratégie tient une grande part dans la réussite et le succès des produits BIWAA. Le second point essentiel, sur lequel nous nous sommes engagés concerne la tenue des peintures. En effet, sur un swimbait plutôt destiné aux brochets, et lorsque l’on connaît la faculté de ces produits à déclencher des attaques, il nous fallait absolument élever le niveau de la tenue des peintures sous les dents de maître Esox. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il est important de savoir que la tenue des peintures n’est pas seulement liée au vernis utilisé. 46

C’est d’ailleurs une chose importante à savoir : une peinture doit impérativement adhérer correctement au support donc au leurre, sans quoi le meilleur vernis ne sert à rien. Sur l’ancienne génération de SEVEN et S’TROUT, Biwaa avait toujours utilisé deux couches épaisses d’un vernis de très bonne qualité. Cependant, la tenue de la peinture sur le support montrait parfois des signes de faiblesse face aux dents acérées des brochets. Pour améliorer ce point et sans trop rentrer dans la technique nous nous sommes concentrés sur la tenue de la première couche d’accroche sur le leurre. Il nous a fallut investir dans une nouvelle installation de prétraitement de nos corps de leurre afin d’en modifier la tension superficielle. Pour bien comprendre ce. phénomène et les problèmes de tension superficielle, il vous suffit de faire un test d’écriture au feutre sur un sachet plastique et vous verrez que dans la plupart des cas, la tension superficielle du plastique n’est pas compatible avec de la décoration que ce soit avec de l’encre ou comme dans notre cas de la peinture.

Evidemment tout cela provient du fait que la résine utilisée pour produire les corps des SEVEN et S’TROUT est tout à fait particulière et ne se prette pas aussi bien à la mise en peinture qu’un leurre en ABS style crankbait ou jerkbait standard. Seulement voilà, cette matière première, proche de la densité du bois, confère au produit final une nage incomparable. Nous voici donc confronter à un nouveau défi technique. Généralement, sur un corps en ABS il est courant d’appliquer un traitement chimique pour modifier sa tension superficielle et solutionner ainsi le problème, c’est ce que l’on appelle couramment un « dégraissage » avant peinture. Cependant, un traitement chimique sur un corps de SEVEN aurait des conséquences néfastes et beaucoup trop agressives pour le produit et son textile technique interne. Les crafteurs qui ont un jour été confrontés à la peinture de leurs leurres souples doivent comprendre


aisément de quoi je parle. Finalement, dans le cas des swimbaits BIWAA, une fois encore, le long travail de recherche et les investissements qui ont été mis en oeuvre ont permis d’atteindre un niveau de tenue de peinture bien supérieur et surtout jamais atteint auparavant sur ce type de produits. Le point suivant que nous avons souhaité améliorer concerne la résistance du tissu interne. Non pas que celui-ci souffrait d’une quelconque faiblesse mais simplement pour permettre aux swimbaits de pêcher des espèces plus grosses ou plus coriaces que nos habituels carnassiers d’eau douce. Nous avons donc opté pour un nouveau tissu technique capable désormais de résister à plus de 10 kg de traction. Même si ce changement peut paraître anodin, sa mise en oeuvre a également nécessité un gros travail puisque le simple fait de changer les caractéristiques de ce dernier a une influence sur l’action du leurre tout entier. Enfin, les dernières étapes de travail sur les swimbaits n’ont pas été les plus simples mais certainement les plus ludiques, sans même parler du malin plaisir que nous avons pris à faire de ces finitions des imitations fidèles de la nature. Certains utilisateurs doivent se demander quelle mouche nous a piqué de vouloir améliorer des finitions réalistes qui étaient déjà

largement supérieures à l’ensemble des produits que l’on trouve sur le marché. Les réponses sont pourtant évidentes, en ne cessant d’améliorer ce « finish » inimitable, nous augmentons l’efficacité des produits. Nous améliorons également la satisfaction des clients de plus en plus exigeants et enfin, nous continuons à montrer aux utilisateurs que nous entendons bien rester le leader en Europe sur ces produits dont nous maîtrisons toutes les subtilités.

l’ensemble du produit qui a été passé sur la table d’opération. BIWAA a fait un travail d’amélioration du produit assez conséquent tout en conservant l’essentiel à savoir les caractéristiques techniques, les tailles et poids de toute la gamme. Les pêcheurs qui les utilisent depuis leur mise sur le marché seront très agréablement surpris de voir qu’avec de la passion et de l’acharnement, il est toujours possible de repousser les limites.

Vous l’aurez donc compris, les SEVEN et S’TROUT qui sont désormais des références sur le marché du leurre ont fait plus que peau neuve puisque c’est

Mais le programme d’évolution mis en œuvre à la BIWAA ROYAL FACTORY ne s’arrête pas là, bien au contraire. La refonte de la gamme nous a permis d’acquérir encore plus d’expérience et nous permettra dans un futur proche de développer de nouvelles merveilles à l’instar du déjà célèbre SWIMPIKE. Nous considérons chez BIWAA que vos leurres multi-sections sont déjà un nouveau standard qui risque de rester indétrônable pour un certain nombre d’années et nous entendons bien vous offrir de nouvelles créations qui profiteront de nos dernières découvertes en la matière. Cette technique et ce type de produit réservent encore bien des pistes d’exploration pour les concepteurs mais aussi pour les pêcheurs et compétiteurs que nous sommes.

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#5

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EXTREMADURE La routine effrénée de nos vies se voit ponctuée de parenthèses exotiques, les voyages ! A l’heure où j’écris ces quelques lignes voilà déjà plus d’un mois que nous sommes revenus de l’Extremadure, région isolée de l’Espagne profonde. Avec Adrien, Bruno, Seb et le terrible Cossec nous nous sommes rendus au Prédators Fishing Camp pour une semaine de pêche du brochet, du blackbass et d’un poisson encore inconnu pour nous : le barbeau comizo.

PAR LE DENTIFISH

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"Les embarcations

sont idéales pour les grands espaces, le

matériel à bord est issu du dernier cri"

Tenu par Sam ce tout jeune camp de pêche a de l’avenir !!! Déjà par le méga potentiel halieutique que propose le coin… Imaginez des milliers d’hectares de magnifiques lacs très poissonneux, le tout plongé dans une ambiance où la nature est omniprésente. Puis, pour bien faire les choses, Sam a tout prévu :

Les autres lacs, plus jolis les uns que les autres se situent entre trente minutes et deux heures de route. Le décor est planté ! Au réveil et après un p’tit dèj à l’espagnole, jus d’orange, café, croque-monsieur qui tient au ventre, les 4x4 ronronnent et les bateaux armés jusqu’aux dents nous attendent !

Les embarcations sont idéales pour les grands espaces, le matériel à bord est issu du dernier cri. Tout est pensé pour aborder la pêche avec un maximum de confort et de réussite.

C’est parti pour 6 journées de pêche. Alors comment se passe une journée type, une journée entre potes à la pêche ?

Son bras droit et aussi gérant de l’hôtel, Pépé est un excellent pêcheur. Il connait super bien les lacs et son poisson fétish : le black-bass n’a qu’à bien se tenir quand il déboule sur son bass-boat super sonic !

1. Le jour se lève, on est debout sur des bateaux avec plein de cannes à pêche et tout plein de leurres que l’on est très fier de montrer aux copains, on commence à pêcher mais on est trop excité, ça ne mord pas.

Niveau logistique, la base du camp et l’hôtel surplombent le lac Garcia Sola. Que demander de plus, on est vraiment à proximité des premiers spots !

2. On râle parce que les poissons sont difficiles à trouver, on finit par en attraper, on est content, on les prend en photo, on les relâche.

3. On a faim, on mange trop vite car on ne veut pas perdre de temps, on pêche, on fait un poisson, on est content, on est fatigué, on rentre au camp. 4. On boit une bière, on parle pêche, on en boit une deuxième parce que la première n’a pas suffit, on a faim, on mange, on parle pêche, on mange beaucoup trop, puis on boit un peu de vin rouge, on parle pêche, le vin est bon alors on en boit un peu plus et là on comprend que la journée fut éprouvante et qu’il est grand temps d’aller se coucher car on rigole à des blagues vraiment limite limite. 5. On se brosse les dents, on se glisse sous les draps, certains ronflent, d’autres cherchent le sommeil. 6. Enfin on dort.

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La semaine passera trop vite. Trop vite car c’est le top de ne penser à rien, passer la journée sur l’eau avec les potes et les poissons, faire le vide et le plein à la fois. Là-bas les poissons sont furieux ! - Par leur taille car les brochets métrés et les bass de trois kilos sont monnaie courante. - Par leur puissance déconcertante. Un brochet de soixante centimètres est capable de vous mettre une grosse décharge dans l’avant-bras. Je vous laisse imaginer les dégâts causés par un poisson de dix kilos. Et que dire de ce fameux barbeau comizo ; de la dynamite ! Pour la petite histoire c’était le dernier jour, je n’avais pas fais de gros bass ni de brochet exceptionnels mais tout peut changer en quelques secondes… Les yeux rivés sur l’échosondeur j’aperçois un banc de poissons derrière des boules d’ablettes. Le fond indique quarante mètres et les poissons sont situés entre dix et quinze mètres. Ça sent le gros détartrage !! La pression monte d’un cran. Je laisse couler un « lipless » (un leurre qui émet des vibrations), je compte jusqu’à quinze et je commence à ramener par saccades. D’un coup de fusil ma canne se plie, je viens de me faire heurter par un bus ! Instinctivement je renvoie un bon gros ferrage ! D’énormes coups de tête propulsent le scion de la canne dans l’eau, le poisson me prend du fil, quelle puissance !!! Je bride la bête et je découvre sous la surface un barbeau comizo, une torpille de l’Extrémadure. Ce poisson est vraiment magnifique, je le décroche, l’admire et le remets à l’eau après la fameuse photo souvenir. Le « pattern » (technique qui fonctionne à un moment et à un endroit précis) trouvé, nous en enchainerons sept ou huit avant que la nuit ne commence à tomber. C’est le sourire aux lèvres que ma dernière journée s’achève. En y croyant jusqu’au bout, j’aurai fini par toucher du bout des doigts ce que peuvent réserver ces incroyables lacs. Même si notre guide, Sam, nous prouvera que les gros becs sont bien présents, notre quota tant espéré ne sera pas atteint. Lorsqu’ on décide de partir sur une destination pêche on a tendance à exagérer l’extase que ça va être. On a en tête la carte postale idéale, des poissons énormes et par milliers et c’est bien normal d’espérer, on paye pour ça ! Mais revenons à la réalité : Le pêcheur a toujours cette fâcheuse idée en tête : Etre persuadé que la rive d’en face est plus poissonneuse ; qu’ailleurs c’est mieux ! Malheureusement, la nature n’est pas corruptible et des fois les résultats ne sont pas à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre mais le résultat, les chiffres, les centimètres ne sont rien face au vrai plaisir ; celui d’être en vacances à la pêche avec de supers potes ! 52


"La semaine passera trop vite. Trop vite

car c’est le top de ne penser à rien, passer

la journée sur l’eau avec les potes et les

poissons, faire le vide et le plein à la fois."

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#6

FISH DE T A ME R

ou l a ru briq ue m er

E U V AR A

LE B

ai nes, j’ s can t de me e m r n su x ava tiens ches he au que jeypes de pê ans la pêc hnique, is u p la tec p de t ur de sive d t le Pêche à beaucou çon exclu spèce ou milieu e es e a le m é f l’ t e r r it e d o r goû liser de n s o méli que mpre spécias. Quelle rché à co n pour a e e o r h s r c u is o s le ujour du p j’ai to ortement U p ADIO com ats. C S lt A résu ICOL

Par N

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Il y a une dizaine d’années, j’ai découvert la pêche du bar à vue et je ne m’en suis pas remis depuis. Traverser des champs et des bois pour atteindre la bordure perdue d’un estuaire breton, chercher une grosse caudale qui dépasse de sous un arbre mort ou une masse noire qui se déplace à la recherche de crabes sous la couverture des algues à flotteurs, soulevées par la marée montante, puis trouver cet énorme poisson et essayer de le tromper dans cet environnement difficile... C’est ça qui me fait kiffer. Au final, je préfère voir ce bar de 80 cm et me prendre un refus monstrueux (c’est la norme) dès l’impact de mon leurre dans l’eau plutôt que de capturer un poisson de cette même taille en secouant un shad toute la journée en bateau. Alors c’est sûr, il ne faut pas courir après les résultats en terme de quantité de prises, mais pour ceux q u i

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ne rechignent pas à marcher pendant des heures, à chercher ce foutu chemin repéré sur Google Earth et à passer des journées à ne rien voir sur un spot qui paraissait pourtant prometteur... Eh bien pour ceux qui sont prêts à ça, je conseille fortement d’essayer la pêche des gros bars à vue. Je me permets quand même un petit message à ceux qui voudraient franchir le pas. Il y a encore quelques années nous étions vraiment peu nombreux à pratiquer cette pêche. En fait, nous étions tout au plus une poignée de pêcheurs à la mouche et une autre de pêcheurs aux leurres et nous ne pratiquions que sur quelques spots. A chaque fois que nous croisions au bord de l’eau un autre pêcheur à vue, nous retrouvions chez l’autre cette approche particulière et cet état d’esprit inhérent à notre pratique. Il n’y a pas eu besoin de poser de règles, il était évident que nous devions prendre soin de ces petites populations de gros poissons. Nous savions qu’un bar de 75 cm avait entre 15 et 20 ans et n’imaginions pas une seconde de mettre fin à ses jours pour la simple raison que nous avions réussi à déjouer sa méfiance pendant quelques secondes de son existence. Nous savions également que la plupart de nos postes de pêche jouissaient d ’ u n e

population de bars résidente et que chaque bar prélevé manquerait ensuite au contingent limité qui faisait notre bonheur. En bref, nous pêchions en no-kill à 100%, faisions attention à écourter au maximum la durée des combats ainsi que la manipulation de ces gros bars à l’air libre. Tout ça nous paraissait évident. Aujourd’hui, cette pêche a fait des émules et nous sommes de plus en plus nombreux à la pratiquer. Malheureusement, les « règles » tacitement établies à l’origine se perdent et on voit avec dégoût certaines personnes venir pêcher pour prélever, inconscients ou insensibles à l’équilibre précaire de ces populations limitées de vieux poissons. Alors si vous vous lancez, s’il vous plaît, faites-le dans les règles. Revenons à nos poissons ! Vous l’avez compris, l’observation, la connaissance du milieu et de l’espèce sont les bases de la réussite dans cette technique. Pour croiser régulièrement des gros bars, qui plus est en train de se nourrir, vous devrez savoir vous servir de vos acquis. Prenons un exemple : un de mes meilleurs postes de début de saison est une toute petite arrivée d’eau douce (vraiment un filet) autour de laquelle se regroupent les crabes pour muer. Les bars en profitent et fréquentent cette zone assidûment pendant quelques jours, ça se passe sur 2 mètres carrés, pendant 1 heure par marée et pendant environ 3 semaines. Si les conditions de visibilité sont bonnes et que j’y vais dans ce créneau, je sais que je vais trouver 1 à 3 très gros bars (probablement les mêmes d’un jour sur l’autre) exactement à cet endroit-là. Des petites choses comme ça, il y en a plein.


"Mouche imitation crevette

créée par Franck Ripault"

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Vous devrez comprendre à quel moment de la saison et de la marée, les bars chassent les crevettes en remontant les bordures par petits groupes, car vous n’allez pas les pêcher aux mêmes endroits ni avec les mêmes leurres que s’ils mangeaient des crabes. Si vous pêchez un estuaire sableux fréquenté par les lançons, vous devrez comprendre que par moment les bars se décalent des bordures pour chasser ces proies en pleine eau. Vous devrez alors trouver des postes adaptés, plus en hauteur pour que votre vue porte plus loin.

La vraie difficulté concerne les poissons de 50 à 70 cm qui sont très représentés dans les deux espèces, je vais essayer de vous donner quelques pistes pour vous aider à faire le tri, en ayant en tête ces 3 règles et après une dizaine de sorties, vous devriez très bien vous en sortir. La première différence notable c’est la tête, elle est plus pointue chez le bar que chez le mulet. Quand on voit le poisson depuis l’avant (on verra plus bas que ce n’est pas l’idéal pour le capturer) on voit souvent la petite bouche blanche du mulet s’ouvrir et se fermer à intervalles réguliers.

Une de vos premières difficultés consistera à différencier les bars des mulets, souvent beaucoup plus nombreux. Il existe plusieurs méthodes pour distinguer ces deux espèces. La première est celle que je préfère : quand c’est trop gros pour être un mulet c’est que c’est un bar... Celle-là est infaillible pour les poissons de 80 cm et plus.

Ce n’est pas le cas chez le bar. Une autre différence importante se trouve sur la nageoire caudale qui est beaucoup plus échancrée chez le mulet que chez le bar. Ainsi quand on voit une échancrure de la queue en forme de V très prononcé, c’est qu’il s’agit d’un mulet. Au contraire, si on ne voit pas cette découpe en V c’est probablement qu’il s’agit d’un bar. Attention tout de même aux poissons qui sont posés sur le fond, dans ce cas la caudale du bar peut être pliée et faire penser à celle

du mulet. La dernière différence notable se fait au niveau des nageoires pectorales sur les poissons immobiles, celles du mulet battent d’avant en arrière alors que celles du bar sont rangées le long du corps et sont immobiles. Dans tous les cas, si vous avez un doute, rien ne vous empêche de présenter votre leurre, dans le pire des cas vous dérangerez la quiétude d’un mulet. Une fois que vous pensez savoir identifier les bars, savoir également où et quand les trouver et de quoi ils se nourrissent, vous pouvez y aller. Il ne vous reste plus qu’à soigner votre approche. Bien sûr, il vous faudra des lunettes polarisantes, si possible très couvrantes. Les verres aux teintes jaunes, marron et roses ont généralement les préférences des pêcheurs à vue. Pour avoir les meilleures conditions de visibilité, l’idéal c’est d’avoir le soleil dans le dos et d’être placé en hauteur. Cela dit, souvent en se positionnant de façon à avoir une vue idéale, on se place aussi parfaitement pour se faire repérer par les bars. Avec le soleil dans le dos il faudra par exemple faire particulièrement attention à ce que votre ombre ne porte pas sur l’eau.

"La vraie difficulté

concerne les poissons

de 50 à 70 cm qui sont

très représentés dans les deux espèces"

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De la même façon, en prenant de la hauteur afin de bénéficier d’une meilleure vision, vous allez entrer dans un angle du champ de vision du bar où il discerne nettement les formes et les mouvements. Au contraire, en vous accroupissant pour être au plus proche du niveau de l’eau vous pouvez réussir à évoluer dans une zone où la vue du poisson est relativement floue en raison de la réfraction créée par la surface de l’eau. Vous devez avoir également à l’esprit que le bar voit très bien ce qui lui arrive en face, assez bien ce qui lui arrive sur les côtés mais qu’il a une sorte « d’angle mort » (une ouverture d’environ 45°) derrière lui qui nous permet de l’approcher très près sans se faire repérer. Les bars ayant généralement le nez dans le courant, vous savez déjà dans quel sens remonter une bordure pour essayer de leur arriver dans le dos. S’il vous arrivait d’en voir un de face, je vous conseille de vous déplacer lentement pour arriver derrière lui, puis de vous faire oublier quelques minutes avant de lui proposer votre leurre.

"Vous devez avoir

également à l’esprit que le bar voit très

bien ce qui lui arrive

en face"

Il reste encore probablement quelques petites bordures méconnues dans certains estuaires. En cherchant beaucoup, j’ai eu la chance d’en découvrir ces dernières années et je pense avoir 2 ou 3 zones où moi et quelques très bons amis sommes encore les seuls à pêcher. Néanmoins, dans la plupart des cas vous pratiquerez probablement sur une zone connue, où il passe des pêcheurs toutes les semaines de mai à octobre. Je vous ai parlé plus haut de l’âge de ces gros bars qui varie légèrement selon les individus et le sexe ; on retiendra que les bars de 75 à 85 cm (qui représentent le cœur de la cible du pêcheur de gros bars à vue) ont entre 15 et 25 ans et au moins bac+10 spé LS. Ces poissons sont vraiment très difficiles à leurrer et, même en y passant beaucoup de temps, on a au mieux quelques dizaines d’opportunités d’en faire mordre sur une saison entière. Il faut donc être perfectionniste dans le choix de son matériel afin d’être efficace les rares fois où l’occasion se présentera. Exit les hameçons à pointes rondes, les leurres qui nagent de travers ou qui puent le pétrole, les freins qui grattent, les cannes raides comme la justice ou le fluoro chinois qui casse de peur... Pas d’excuses, à tout moment tu peux croiser le poisson de ta vie, il faut que tu y sois préparé correctement ! Et puis, pendant que tu marches et que tu cherches désespérément à croiser un gros bar, tu n’es pas en train de semer des shads et des têtes plombées en t’accrochant au fond dans 10 mètres d’eau sur un rocher que t’avais pas vu... Alors oui, c’est clair que ça tape un peu d’acheter un paquet de 3 crust bug à 16,10 euros mais quand ce paquet te fait l’année et que tu as pris quelques bars énormes avec, eh bien tu te dis que finalement... Comment ça j’ai parlé de la crust bug ? Chuuutttt ! 61


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#7 FISHE TECHNIQUE Pas de traduction

CIBLER LA BONNE ESPECE Ce n’est un mystère pour personne, le métabolisme des poissons dépend directement de la température de l’eau. Chaque espèce a bien sûr un préférendum thermique où son activité est maximale (bien évidemment celui de la truite et du bass sont bien différents). Je voudrais donc m’intéresser aux conditions hivernales qui sont les nôtres en ce moment pour vous aider à choisir la technique et le leurre gagnant….

PAR SYLVAIN LEGENDRE

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"Rivière en crue,

pechez les bordures !"

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Cibler la bonne espEce …au bon endroit Les journées d’hiver étant courtes, mieux vaut être sûr qu’elles soient prolifiques. Tout commence donc par choisir avec attention son parcours et son espèce…Si je devais poser quelques bases je vous dirais que mes choix de pêche hivernale sont binaires : - Soit les rivières/fleuves sont hauts et marrons et j’y fonce sans hésitation. - Soit l’eau courante est claire et je me jette sans vergogne sur les lacs de barrage qui offrent suffisamment de profondeur. La raison en est simple, ayant l’opportunité de pêcher le brochet en été, je cherche plutôt le sandre en hiver. Son positionnement est conditionné grandement par la luminosité (donc par la turbidité de l’eau). Qu’estce que ça signifie ? Que dans une eau marron on peut pêcher en verticale dans 1,20m par exemple, ce qui, avouons le est quand même fun !... Le courant poussant

les poissons petits et gros sur les amortis, la pêche n’en est que plus logique (restreinte en terme de surface du moins). Si on rajoute à cela que c’est une époque à « gros », il ne faut pas se priver. Voilà qui justifie que la rivière en crue est mon choix n°1 l’hiver ! Car, quand l’eau est basse, froide et claire en rivière, les sandres sont généralement calés dans les fosses et peu enclins à se nourrir... De quoi glisser vers les lacs. Effectivement, en lac les poissons vont trouver leur zone de confort en fonction de la lumière et du fourrage aussi, mais la turbidité ne changeant guère de l’hiver, les conditions sont plus stables. La prise de risque est ainsi plus limitée qu’en rivière et l’on est bien moins dépendant de l’hydrologie….La plupart du temps, on va les retrouver en journée entre 8 et 20m, et une bonne zone peut rester productive tout l’hiver….Voyons donc quelles techniques mettre en œuvre dans les deux cas de figure…

RiviEre en crue ...pEchez les bordures ! On l’a vu, le courant est puissant, les blancs peu mobiles dans l’eau froide sont balayés comme des feuilles mortes et s’amassent sur les bords. C’est là qu’il faut chercher les sandres. 2 options s’offrent à vous :

- Le linéaire, qui consiste à balancer un shad peu plombé dans l’extrême bordure (entre 0 et 3m disons), en pêchant la plupart du temps ¾ aval pour avoir une vitesse de prospection assez lente tout de même. A ce petit jeu je ne connais pas mieux que le Ripple shad en 11 ou 13cm. Les coloris Purple chartreuse ou Sparkle Pearl donnent alors les résultats les plus constants. Dans cette eau chargée les poissons ne chipotent pas, la touche est violente ! - La verticale, si on accepte de laisser de côté ses préjugés, notamment en ce qui concerne la profondeur. La meilleure fenêtre de profondeur se situe pour moi entre 1,20m et 2,50m. Alors c’est vrai que ça peut être perturbant de pêcher 50cm sous l’hélice du moteur électrique mais croyez-moi, ça ne les dérange pas tant que ça. Si je ne devais garder qu’un leurre pour l’exercice ce serait le Ripple Minnow, en sachant que le rose et le cappuccino sortent régulièrement du lot….mais il faut avoir de gros shads également (Flex Slim Shad par ex.) pour les zones qui « tirent » raisonnablement.

RiviEre basse et claire…demitour! A mon sens pas trop de raison d’insister, les sandres vont occuper tout l’espace (en particulier le lit de la rivière et les fosses). Ils seront donc plus éparpillés que durant la crue, et aussi plus difficiles. Même s’il reste possible de tirer son épingle il ne faut pas s’attendre à des miracles. Mieux vaut dans ces conditions chercher les perches ou les brocs sur les bordures à la limite….

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LAC, SONDEZ ! Tout est bien différent en lac, car même si la profondeur leur plaît, ils auront quandmême tendance à privilégier des zones où le fourrage se regroupe ou encore des reliefs (ruines, arbres, etc…). Passezdonc du temps à sonder pour repérer les meilleures zones. Passé 10-12m, le linéaire est vraiment « chiant », optez plutôt pour la verticale. Les barrages l’hiver sont en général assez froids, dans ce cas je préfère les finesses (pas de battoir caudal) et les leurres plutôt gros. Le Ripple Minnow 5 ¾ représente mon plus petit leurre…Il se peut cependant que les shads donnent de bons résultats, comme le Gotam shad qui fait des miracles dans l’eau claire. D’une manière générale, je préfère dans ces circonstances des coloris naturels (translucides pailletés).

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Enfin, je ne peux pas parler des pêches hivernales en barrage sans évoquer les techniques à dandiner (plomb, jigging, Fast Cast, etc…), ils représentent souvent bien mieux qu’une solution de repli et peuvent être à l’origine de très belles pêches. Pour finir, il va sans dire que pêcher dans une profondeur supérieure à 8m implique de relâcher rapidement vos prises pour qu’elles aient suffisamment d’énergie pour regagner les profondeurs sans subir les affres de la décompression.

Je reviendrai plus en détail sur les différences de prospection lac/rivière en verticale, mais disons que d’une manière générale dans les conditions hivernales, je préfère une vitesse assez réduite (0.5km/h en moyenne, et même moins en rivière). Plutôt à remonter le courant en rivière, et en dessinant des « S » sur les pentes en lac une fois la gamme de profondeurs déterminée.


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Bien choisir son

parcours en fonction

des conditions!

Bref, la clé du succès en hiver pour moi se résume comme cela : Bien choisir son parcours en fonction des conditions (surveillez le débit des rivières près de chez vous).

En riviEre/fleuve : N’ayez pas peur de pêcher dans peu d’eau Essayez systématiquement verticale et linéaire pour isoler la technique du jour. Pêchez doucement et ayez confiance dans les gros leurres si l’eau est très froide (<5°C)

En barrage : Passez du temps à sonder car les poissons sont souvent regroupés (perches/sandres). Pêchez doucement et méthodiquement les endroits sélectionnés. Si vous ne réussissez pas à déclencher les poissons repérés au sondeur essayer les techniques de dandine à faible amplitude.

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#8

quel fish

l’a piqué??: LA MOUCHE

la rubrique de la pêche à la mouche

LE MONTAGE

DES MOUCHES « Pas moyen de les faire mordre aujourd’hui, et combien de refus j’ai eu… il faut que je monte des mouches plus ternes, plus mobiles… ». Cette phrase résume assez bien ce qui se passe dans la tête d’un monteur de mouches : une quête permanente, basée sur ses expériences, de l’artificielle qui prendra plus de poissons, qui sera plus pêchante.

TEXTE JEROME SERVONNAT IMAGES RAISSA LANEELE

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POURQUOI UNE MOUCHE ARTIFICIELLE ? Dans l’univers de la pêche à la mouche, comme dans celui de la pêche aux leurres, on a la possibilité de fabriquer ses propres armes. Pour cela on fixe sur un hameçon des plumes, des poils de toutes sortes, ou encore des matériaux synthétiques. Monter une mouche prend environ cinq à dix minutes. Les combinaisons de tailles, formes, couleurs, densités et souplesses sont innombrables, et l’imagination des pêcheurs à la mouche a engendré une telle variété de modèles qu’il est parfois très difficile de dire à quelle catégorie appartient une création. Les premières artificielles imitaient des insectes ailés, et sont venues apporter une aide

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précieuse au malheureux pêcheur qui devait s’adonner à la chasse aux bestioles avant sa partie de pêche. Une partie de pêche souvent aussi courte que la vie de ces fragiles petites bêtes entravées d’un hameçon. Comparativement, une mouche artificielle est assez solide pour permettre la prise d’une bonne dizaine de poissons, et on la confectionne tranquillement assis sur une chaise. C’est quand même plus pratique. On peut ensuite les stocker dans des boîtes, et en disposer librement d’une sortie de pêche sur l’autre. Certains pêcheurs en possèdent plusieurs milliers, qui leur permettent de parer à quasiment toutes les situations.


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CONNAISSANCE DU MILIEU AQUATIQUE Le montage des mouches est un des points forts du lien entre le moucheur et le milieu aquatique. Dans chaque écosystème, les poissons se nourrissent de ce qu’ils trouvent, et sont plus ou moins opportunistes. Mais il arrive fréquemment qu’ils se mettent à table sur un type de nourriture ciblé, comme les éphémères (insectes aquatiques), les gammares (crevettes d’eau douce) ou encore les alevins de poissons. Un milieu aquatique abrite une faune d’invertébrés particulière, qu’il est bon de connaître si on veut présenter au poisson quelque chose qui

ressemble à ses proies du jour. À ce jeu-là, la meilleure arme du pêcheur à la mouche est l’observation. Il n’est pas nécessaire de connaître tous les insectes par leur petit nom latin, mais plutôt leurs tailles, couleurs et formes afin de les imiter de la manière la plus réaliste. À dire vrai, on peut s’en sortir dans beaucoup de situations avec une trentaine de modèles. Mais il arrive qu’un poisson récalcitrant impose d’avoir une imitation qui corresponde le plus possible à ce qu’il a décidé de cueillir. Et c’est justement ce poisson qui est intéressant à comprendre…

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COMPRENDRE LE COMPORTEMENT DES POISSONS Cette approche des insectes est valable pour la truite et l’ombre, mais l’observation du milieu aquatique est aussi importante lorsqu’il s’agit de pêcher des loups qui chassent dans des alevins en Méditerranée. Les poissons sont loin d’être bêtes, en particulier ceux qui ont déjà croisés un pêcheur. Il est donc indispensable de chercher à les comprendre. Comme le montage des mouches permet d’imiter quasiment tout

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ce qu’on veut, cette recherche nous conduit à pénétrer profondément dans le monde de l’eau. On crée un lien avec notre coin favori, celui où les poissons sont présents mais ne sont pas décidés à tomber dans n’importe quel piège. À chaque nouvelle sortie, on part soumettre notre dernier modèle de mouche, fruit de nos observations, à la critique des poissons. Et quand finalement, ils acceptent, c’est une immense satisfaction.


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L‘ UNIVERS DE LA

CREATIVITE

utôt imitatives s s mouches pl À la lignée de r celle, passionnante, de se vient s’ajoute aisistes. Les poissons ur nt créations fa ce qu’ils trouvent dans le té nourrissent de curiosité et l’agressivi la s. milieu, mais x de bien vilains défaut t sont pour eu le savent très bien. Il esu rs Et les pêcheu pparition d’un nouvea l’a e qu u gmenter le conn souvent d’au t leurre permet captures. Alors maintenan si s nombre de se que vous pourriez faire teur de ce imaginez ce -même le créa rs, formes, us vo z ie ét uleu vous naison de co e leurre… Combi t envisageable. La seul e es ch ut ou m la e qu nages, to t création es contrainte à la

, s ce domaine poisson. Dan ou intéresse le ées aux carnassiers, e celles destin l’exemple type de ce qu . nt re ui so s, od er pr peut stream des pêcheurs la vitesse de la créativité n de tio nc fo ut en On l’élabore e, la couleur de l’eau, ou to é ét té ai re uh co so en s ge pa na ir de ce qui n’a simplement… oucheurs ont en souven m s le i a pris qu n tio fait. Tous éa cr i de leur une mouche ns que les autres, ou qu nt so is va ra po pa de au us où pl de réussir là la leur a permis t rien. Cette réussite, ils r en ai en ites pa du tra , ils ne pr ns io at s observ doivent à leur inutes passées à créer LA m es qu el qu s le ouche. m ur le e, ch mou

CONCLUSION

nt funs que so la ces aspects Au-delà de le montage, la pêche à le et ria g pé in Im . st ce ca ca le rtout très effi la mouche est su rétion, l’approche et sc ns, elle so is po dans la di x au s du leurre présentation ent la différence dans de t m an re nd liè pe gu ce ré n io fait fficiles. Attent pêche a son conditions di r, cette pe m tro y s’ e qui s’étend à ne pas cacité optimal us domaine d’effi à quelques mètres so x ce au e rfa ch su pê la la s, de nombreux ca us l’eau. Dans de appâts naturels sera pl it x au ’il s’ag qu rs lo leurres ou r lie particu u. productive, ende grandes étendues d’ea ns er da ct ns pe so os is pr de s po t recherchez le Mais si vous ondeurs, la mouche devien of pr s attaques s Le de faible n. tio ’une op de bien plus qu s sur les streamers er es si té as on rn m ca s s de de e urent de gran surface proc tout comme la vue d’un votre de nt d’adrénaline, sa is is se sa grosse truite une eau claire. ns da le el ci tifi ar

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BAIE DES FISHES "Les sardines" par Olivier Philipponeau

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Montre Vacheron Constantin, fond en émail cloisonné à décor poissons.

#10 fish de riche la rubrique du pecheur consommateur

par HPAMAN

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Le Vieil Homme et la Mer, Ernest Hemingway, édition originale.

Netsuke en ivoire de mammouth fossilisé, le pêcheur et l’enfant. 450 $.

Couteau japonais à sashimi, lame acier damas, fabriqué artisanalement par Hideo Kitaoka. 199 $.

Fish 5’10» Takayama. 795$.

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Petite culotte en filet de pêche. 61 €.

Leurre de traîne en diamant et platine, présenté en 2006 au salon Icast. 1 000 000 $.

Ceinture artisanale dont la boucle est réalisée à partir d’un vrai hameçon. 160$.

Souliers pour homme en galuchat (peau de raie d’élevage). 895 €. 83



#11 FILFISH

ou la rubrique underwater

PAR FILFISH

perches 85


black bass 86


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BROCHET

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#12 l’affiSheuse du mois

pas de traduction

C L A I R E Claire pêche pour le fun, pour dire aussi que la pêche n’est pas réservée qu’aux hommes, et que ce loisir est «tout» sauf ringard. En Float, à pieds... Où qu’elle soit, elle a toujours une canne dans la voiture, et ne s’empêche pas de faire... des bigs FISHES !!!

IMAGES D’ENZO MINARDI

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Claire pêche avec une canne Pepper, de voyage, S2014S de chez ILLEX, porte des lunettes RayBAN Polarisantes, et un débardeur spécial Out Door, PATAGONIA. Son Float Tube est un OUTCAST .

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Canne Ashura bleue ILLEX, moulinet REVO premier ABU GARCIA, leurre Divinator de chez BIWAA, SWEAT FishMe que l’on commande sur Spread Shirts....ET PERCHE du lac d ‘HOURTIN.

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#14 fishwoman lA RUBRIQUE DES FEMMES PêCHEUSES

4 PHOTOS D’INSTANTS... En ce début d’année, c’est l’heure des bilans. J’ai comme toujours affiché une image proprette et souriante dans mon milieu professionnel, et de l’extérieur, rien ne laisse deviner l’addiction qui m’envahit un peu plus depuis une poignée d’années. Lorsque je glisse une main dans la poche de mon manteau et que la piqûre d’un hameçon me brûle l’extrémité d’un doigt, rien ne parait. Ce genre de situation me rappelle en permanence que j’appartiens désormais à une catégorie un peu trop rare à mon sens, celle des pêcheuses, et c’est en fermant les portes du bureau que s’ouvrent celles de cet autre monde, dans lequel se côtoient mouches, leurres, poissons, et bien évidement mes proches pêcheurs. Aujourd’hui, j’ouvre ces portes pour vous, sur quatre moments qui m’ont particulièrement marquée…

PAR LENKA STARY

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AUX APPATS NATURELS !! Nous sommes le dimanche 15 septembre dernier, la température est plutôt basse mais il fait beau, et nous roulons en direction des Pyrénées pour la dernière journée de pêche de la truite de la saison en écoutant les Dire Straits. Une journée qui commence de cette manière ne peut pas franchement être complètement mauvaise. Arrivés au bord de notre cours d’eau préféré, en moyenne montagne, un début de désillusion pointe le bout de son nez : des pluies localisées survenues après la consultation des niveaux la veille au soir on considérablement fait gonfler le volume d’eau. Avec un petit pincement au cœur, nous nous rendons sur une rivière voisine, moins pentue, qui supporte un peu mieux le surplus d’eau fraîchement tombé. Nous prenons quelques poissons plutôt difficiles et en manquons d’autres, jusqu’en début d’après-midi où nous reprenons la route dans l’espoir d’une hypothétique baisse de niveau sur notre premier cours d’eau. L’eau y semble toujours légèrement teintée, mais en nous approchant, la rivière est franchement pêchable. La montée ayant été très brutale, il est possible que les truites n’aient pas vraiment mangé, et que le retour à un volume d’eau plus raisonnable avec une couleur légèrement teintée soit le théâtre d’un passage à table…

Le suspense ne tarde pas à voler en éclat. Dès les premiers passages, les truites sont au rendez-vous. Placées comme des poissons qui mangent dans les veines maigres et relativement plates des ruptures de pentes, elles arrêtent franchement nos petits vers de terreau. Nous prenons beaucoup de poissons en sélectionnant uniquement les veines porteuses, en n’insistant pas et en avalant presque deux kilomètres de rivière. Tout est parfaitement en place, totalement fluide, au point que nous arrêtons de pêcher bien avant la nuit, alors que l’activité est encore soutenue. Nous avons pris suffisamment de truites et consacrons les deux dernières heures de la journée à rester là, sans continuer à pêcher, en nous contentant d’en profiter. Un vrai moment agréable pour patienter jusqu’à l’année suivante !

A LA MOUCHE !! Aujourd’hui, les expériences les plus exaltantes de rencontres avec de jolies truites sont celles où je les recherche à la mouche. Bien que je maîtrise mal la technique, c’est une pêche qui a d’ores et déjà fait naître des souvenirs indélébiles ! Lorsque je me suis lancée pour la première fois toute seule, avec pour unique expérience quelques posés hasardeux dans un parc, au bord d’une rivière de seconde catégorie, même mes mouches dans ma boite semblaient rire en me regardant. Mon épuisette passée dans la ceinture dansait au rythme de mes pas, comme pour me dire «allez, plus vite ! On va rater l’éclosion !»

Ce début d’après midi de mars là présentait tout les symptômes d’un premier rendezvous galant : cœur qui palpite, bouche sèche, jambes qui flageolent. Tout ça parce qu’au bout du chemin de terre que j’avais emprunté, après une interminable attente sous un arbre au bord de l’eau, je voyais pour la première fois des gobages ! J’avais été briefée sur tout, mon bas de ligne était prêt, la bordure que je devais arpenter m’avait été précisément désignée sur une carte, je savais comme modifier ma pointe si nécessaire, et quelles mouches utiliser en priorité, avec là aussi la possibilité de descendre en taille en cas d’échec. Les truites prenaient donc des mouches à la surface de l’eau. C’était fabuleux. Il faisait beau. Le soleil brillait au dessus de ma tête. J’étais l’exploratrice d’un nouveau monde, j’allais faire me premiers pas sur la lune, l’excitation était à son comble. Comme Ali Baba devant la caverne, il fallait faire vite pour remplir mon épuisette avec le trésor. « Sésame ouvre-toi !». Malheureusement, les premières tentatives, avec des mouches différentes et un bas de ligne de moins en moins épais au fil des refus, ne se sont soldées que par des échecs. Les poissons étaient à table, mais je n’avais pas les armes pour en profiter, jusqu’à ce qu’un passage un peu plus propre que les autres fasse monter un bec, sorti de nulle part pour avaler ma petite mouche en cul de canard. Je me souviens alors l’avoir suppliée de ne pas se décrocher, et après une ou deux chandelles, sentir son corps tout frais et sa respiration saccadée entre mes mains. Très rapidement, une petite photo, une indispensable mesure qui m’annonce 48 centimètres, un dernier regard, et la belle repart tranquillement se cacher dans sa veine de courant. Instant magique. Je me promets depuis deux ans de pêcher plus à la mouche. J’ai repris quelques belles truites en sèche depuis cette expérience, mais le plus gros de mon apprentissage reste devant moi en matière de pêche à la mouche. Et tant mieux !

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LA COMPET’ BY CARNATOULOUSE... Pêcher seul ou entre proches, c’est chouette, mais de temps en temps, se mesurer aux autres en compétition force à mettre en pratique toutes les sommes d’expériences passées, dont la justesse d’application permet de s’en sortir plus ou moins bien. Au petit niveau dans lequel j’y ai mis les pieds, c’est un concentré des plus vives émotions, positives comme totalement angoissantes ! Plus de cinquante floats tubes à 8h du matin sur un lac de 100 hectares, un thermomètre qui annonce un impitoyable 0°C et un vent à faire pleurer un videur de boîte de nuit... voilà le scénario catastrophe de ma première compétition fin 2012. J’en garde presque uniquement le souvenir de mon absence de classement. J’ai retenté l’aventure en 2013, avec cette fois la ferme intention de faire mieux, chose qui dans l’absolu était loin d’être insurmontable. Sur les quatre espèces de poissons potentiellement prenables, je décidai de me concentrer sur les perches, majoritaires lors du pré-fishing. Après une bonne heure sans touche, j’observe sur l’écran de mon sondeur des poissons décollés, sous les bancs de blancs suspendus encore plus haut. Vu la faible activité, le drop-shot que j’ai essayé de pratiquer au maximum depuis le début de la saison, me semble être une approche sérieusement envisageable, et c’est ainsi que décide de présenter de petits minnows de 3" franchement décollés du fond, sans vraiment animer.

Les poissons répondent présents, et je capture ainsi quatre perches maillées, dont une de belle taille, qui me font bondir dans le classement. L’après midi, les perches sont encore plus haut, à l’intérieur des boules de blancs, voire au dessus, et comme la majorité des compétiteurs, je ne parviens que mal à m’adapter au changement de situation. Je prends un poisson supplémentaire en animant un métal jig dans mes palmes avant que la corne ne sonne la fin du temps de pêche. La remise des prix eut une saveur toute particulière, puisque je termine sur la seconde marche du podium avec mes cinq poissons, sous l’œil attendri de la plupart de mes proches pêcheurs. Les applaudissements et larges sourires des autres compagnons de fortune me sont allés droit au cœur, car ma satisfaction ce jour-là était celle d’une petite bonne femme qui parvient à faire bonne figure au milieu de tous ces mecs. Là aussi, un chouette moment.

MON PREMIER VOYAGE EN SUEDE. Deux années de suite qu’une équipe de valeureux super mecs dotés d’un sens hors-norme de la pêche m’ont intégré à leurs voyages, en Irlande la première année, puis en Suède au début du mois de juin dernier. Ces périples demandent un investissement physique et moral dont on ne soupçonne pas l’intensité. On ne part pas pour faire du tourisme, mais des brochets. Pour en

prendre un maximum, le temps hors-pêche est optimisé, voire sacrifié… y compris en matière de repos ! à la différence de l’Irlande où la pêche était terminée à 18h, il faisait jour presque en permanence, et au terme de la première journée de huit heures de pêche dans des conditions venteuses, mon corps commençait déjà à donner des signes de faiblesse. Je me demandais réellement comment j’allais faire pour tenir, à lancer des leurres gros comme mes deux mains. La compote de deltoïdes, trapèzes et biceps était assurée. Pourtant, l’envie énorme de voir et de prendre du poisson a pris le dessus sur l’ensemble des difficultés rencontrées, et m’a poussée à déplacer des montagnes. L’observation des phases et des zones d’activité, identiques pour tous les équipages aux quatre coins du lac de 10.000 hectares, la surprise de trouver de beaux poissons dans 50 centimètres d’eau au cœur même des roselières, la volonté de compléter au mieux le puzzle avant la fin de la semaine, ou encore l’envie de prendre un poisson à la frog en surmontant mon manque de sang froid qui me faisait tout manquer ont été autant d’éléments qui m’ont donné des ailes, et qui m’ont poussée à vouloir pêcher au maximum jusqu’au bout de la semaine… Les derniers jours, nous avons commencé à ressentir de plus en plus fort les effets des repas peu ou pas équilibrés et du manque de repos, mais la satisfaction d’en avoir profité au mieux et d’avoir atteint nos objectifs était bien là. C’est ainsi qu’à l’issue de ce second voyage, j’ai été qualifiée par l’un des membres de l’équipe de bonhomme. Le qualificatif, sans remettre en cause ma féminité (je l’espère en tout cas !) fut à l’origine d’une immense fierté. Loin du poids que l’on aurait pu imaginer, j’ai su me fondre dans le groupe et faire preuve d’une adaptation relativement importante ! Je pense que j’aurai le droit de les accompagner en 2014 ! Dans chaque technique, pour chaque contexte, et face à chaque poisson, la pratique de la pêche peut apporter son lot de satisfactions, de plaisirs, et même parfois de souvenirs forts. C’est aussi en partie pour cette raison que je me rends au bord de l’eau, n’importe où, n’importe quand, et avec n’importe quelle approche. Elles sont toutes chouettes, toutes respectables et légitimes, et toutes source pour moi d’apprentissages et d’accumulations de connaissances, et le moindre moment une canne à la main peut se transformer en instant magique, à l’autre bout du monde comme au coin de la rivière qui coule en bas de la maison. Peu importe la technique, pourvu qu’on ait l’ivresse...

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