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FLORA EN 2016 ........................................................................................ 3 VUE D'ENSEMBLE ..................................................................................................................................................... 4 MEMBRES DE FLORA ASBL........................................................................................................................................ 6 ÉQUIPE DE FLORA .................................................................................................................................................... 7
ACTIVITÉS DE FLORA ............................................................................... 8 ACCOMPAGNEMENT MÉTHODOLOGIQUE POUR LES PROFESSIONNEL·LE·S DE L’ACCOMPAGNEMENT .......................................... 9 FLORACONNECT..................................................................................................................................................... 12 RÉSEAU D’ÉCHANGES ET D’ANALYSES DE PRATIQUES PARTICIPATIVES ................................................................................ 14 LA DÉCONSTRUCTION DES STÉRÉOTYPES DE GENRE DANS LA RELATION ET DANS LE RAPPORT AU TRAVAIL ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES ............................................................................................................................................................. 15 LA TRANSMISSION INTERGÉNÉRATIONNELLE ET LE DIALOGUE INTERCULTUREL VIA LES TIC ..................................................... 16 ATELIERS GENRE & DIVERSITÉ, UN AUTRE REGARD SUR L'HISTOIRE .................................................................................. 17 HOMMES & FEMMES EN SÉJOUR IRRÉGULIER, QUELS ENJEUX INDIVIDUELS ET COLLECTIFS? - CINÉ-DÉBAT ................................ 19
COMMUNICATION................................................................................. 20 RÉTROSPECTIVE 2016 ............................................................................ 22 SOUTIENS FINANCIERS EN 2016 .......................................................... 24
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Le travail de supervision d’équipe, commencé en 2015, a permis de clarifier la mission et la vision de l’association, et de mettre en œuvre dans le courant de 2016 un processus d’intervention sur les pratiques et dynamiques sociales via une plateforme numérisée. Notre rôle et structure ainsi redéfinis ont permis d’orienter notre action vers la création de relais d’échanges et d’informations dans le domaine de l’insertion sociale, de l’Egalité des chances Hommes et Femmes et de l’insertion socioprofessionnelle. L’ensemble de nos actions s'inscrivaient dans ces trois axes de travail:
1. Il s’agit d’un processus participatif pour un mieux vivre-ensemble adressé aux professionnel·le·s de l’accompagnement et à leurs publics qui vivent des situations de discrimination. Ce processus rassemble des associations et des institutions partenaires de Flora. Avec elles, nous définissons les grandes lignes des projets et menons les actions sur le terrain. Notre propos est d’expérimenter de nouvelles manières de participer à la vie citoyenne au sein d’un groupe, d’une institution, d’un quartier... à partir de thématiques choisies ou co-construites avec les participant·e·s d’un groupe ou de divers groupes parallèles. Il s’agit de créer un espace d’échanges sur des questions de société et sur les représentations des différent·e·s membres du ou des groupes. Le travail avec des professionnel·le·s permet des mises en situations et/ou des échanges par lesquels ils ou elles peuvent appréhender l’état émotionnel éprouvé par des publics qui vivent des discriminations et mieux répondre ainsi aux besoins de leurs publics. Dès lors, nous avons mis sur pied et animé des espaces de parole où chacun peut dans un premier temps se raconter et être entendu. Dans un deuxième temps, un travail de recontextualisation de la parole permet à chacun de mettre en perspective son expérience avec celle des autres et de mieux en appréhender les enjeux sociaux sous-jacents. Ce travail aboutit à des productions de
sensibilisation et d’expression, des supports médiatiques, des fiches pédagogiques et des outils pédagogiques.
2. Notre méthodologie d’accompagnement et d’apprentissage s’inscrit dans une approche participative et implique directement les professionnel·le·s dans la réappropriation d'un savoir-faire pour améliorer ainsi leur savoirêtre. Par les mises en situations, une approche plus fine des mécanismes socio-affectifs en jeu est possible. Cette méthodologie s’enrichi donc au fur et à mesure d’expérimentations du fait de la spécificité de chaque groupe et des problématiques abordées. A l’issue de ces animations, sur base de diverses expérimentations croisées, la finalité peut être la construction d’un outil pédagogique. Depuis peu, nous avons également mis en ligne une série de documents, vidéos, articles... sur notre plateforme de partage et d’apprentissage à distance, afin de donner aux professionnel·le·s des outils pour les soutenir dans leurs actions. Par ailleurs, un travail important est en cours de numérisation de toutes nos formations et animations. La finalité est de dispenser un apprentissage hybride (présentiel et à distance) et de maximiser l'accroissement d'acquis tout en créant du lien avec d'autres professionnel·le·s. De fait, de nouveaux
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formats d’apprentissages seront bientôt proposés à notre réseau de partenaires et à leurs publics. Dans cette visée, nous avons démarré la constitution d’une « pédagothèque » à l’usage des professionnel·le·s et de leurs institutions qui souhaitent parfaire leurs connaissances sur des concepts (thèmes transversaux tels que « le genre et la diversité » ; « la compréhension des stéréotypes » ; « la motivation » ...) et utiliser ou se réapproprier des outils d’apprentissage ludiques. Le chantier est en cours et en bonne voie.
3.
En 2016, la clarification de notre objet social dessine un renouveau tant au niveau des
besoins exprimés par nos anciens partenaires, que des partenaires issu·e·s de localités ou de domaines d’activités diversifiés. Nous avons planifié, pour les prochaines années, la réalisation de recherches-actions en partenariat avec des acteurs·trices du plan de cohésion sociale, la construction d’un outil de formation numérisée dans le domaine du genre et de la diversité pour lutter contre les discriminations et les préjugés, une journée d’étude sur la question du genre des métiers... Ces thématiques issues du champ de l’insertion sociale, de l’égalité des chances et de l’insertion socioprofessionnelle pourront faire l’objet d’outils pédagogiques à destination des professionnel·le·s de notre réseau ainsi élargi. Flora reste un interlocuteur privilégié auprès des pouvoirs publics et des acteurs·trices sociaux pour relayer et faire valoir les enjeux des publics précarisés ainsi que ceux des associations qui les accompagnent.
En conclusion, nous voulons également relever les diverses actions en cours de réalisation de types supervisions, réflexions internes et externes qui visent à co-construire en équipe une identité professionnelle collective à partir de la question ouverte " genre/non genre". Une journée d'étude est prévue en 2017 sur la question : "Les métiers ont-ils un genre?" Nous travaillons pour cela avec des partenaires des Régions wallonne et bruxelloise auprès desquels nous intervenons pour amener une réflexion sur les questions de stéréotypes, de diversité, de travail et de genre. À suivre...
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En 2016, l’ASBL Flora comptait 19 associations membres, dont :
11 organisations membres effectives (3 à Bruxelles, 3 en Flandre et 5 en Wallonie) 8 organisations membres adhérentes (2 à Bruxelles, 2 en Flandre et 4 en Wallonie) 2 membres effectifs à titre individuel
> COBEFF > Interface3 > Groep Intro Brussel
> Buurtservice > GroepIntro Vlaams-Brabant > MoClean
> Collectif des femmes > Créasol > Crédal > Déclic Emploi > Le Germoir
> OrCA > Gaffi
> AKSI > Leren Ondernemen
> Au Plus Net > Collectif contre les violences Familiales > Forma > La Calestienne
> Marie-Rose Clinet – Fondatrice de Flora > Anne-Marie Perrone – Directrice de Flora > Lucie Becdelièvre - Directrice de la COBEFF > Marie Ledent - Coordinatrice chez Crédal > Lieven Monserez – Coordinateur chez Groep Intro Brussel > Anne-Marie Perrone (à titre consultatif) – Directrice de Flora
6 Rapport d’activités 2016 – FLORA ASBL
En 2016, L’ASBL Flora a employé 13 personnes dédiées à différentes tâches :
Anne-Marie Perrone
Loubna Chaoui Perpétue Nyamvura
Raphaël Vanleemputten Nora Römer
Marie-Rose Clinet Sonia de Clerck Ivanna Patton Veerle Van Rosendaal Kim Van Wallendael Vanessa Wyns Patrice Fernandez Armand-Marie Rahier
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En 2016, Flora a proposé divers modules de formations et d'accompagnements méthodologiques pour les professionnel·le·s de l'accompagnement. Ces activités avaient comme objectif d'enclencher chez les participant·e·s un travail sur leur fonctionnement professionnel. Chacun des modules comprend l’expérimentation des outils à partir de leurs situations professionnelles, mais aussi avec les personnes qu’ils accompagnent. Cette double expérimentation favorise la réappropriation et l'intégration de concepts et l'adoption de nouvelles approches dans leur pratique. Les différentes thématiques abordées lors de ces accompagnements sont adaptées aux enjeux des professionnel·le·s intéressé·e·s : accompagner des personnes venues sous la contrainte, éveiller la motivation de leur public, se confronter à des personnalités complexes... Pour répondre au mieux aux demandes du terrain, Flora a proposé deux types d'accompagnement méthodologiques : Inter-organisation : pour lesquels les participant·e·s provenaient d'organisations différentes. L'accès aux outils et ressources est, ici, enrichi par les échanges entre différentes structures du fait de la confrontation aux réalités professionnelles variées. Intra-organisation : pour lesquels les participant·e·s provenant d'une même organisation exprimaient une demande spécifique. L'approche est alors particulière à chaque accompagnant tant dans les ressources apportées que dans le contenu, qui inclut dès lors une dimension organisationnelle et de travail en équipe.
« Du je au nous » offre une meilleure compréhension du travail en groupe et s'articule autour de l'interrogation suivante : comment peut-on entretenir et utiliser les différentes dynamiques du groupe pour promouvoir le travail participatif ? La formation s'appuie sur 9 modules composés chacun de références théoriques, d’outils pratiques et de réflexions du terrain. En 2016, cette formation de trois jours a été dispensée
à Erquelinnes pour un groupe de +/- 10 personnes à Charleroi pour un groupe de +/- 10 personnes
L’objectif de cette formation est d'entraîner des professionnel·le·s qui accompagnent des personnes en recherche d'insertion à favoriser l’autonomisation progressive de ces personnes au moment où elles s'engagent dans un projet d’emploi, de formation qualifiante, de résolution de problèmes connexes freinant l’accès à l’emploi… La formation amène les participant·e·s à s’interroger sur leur pratique d’accompagnement et encourage l’expérimentation de nouvelles attitudes, de nouvelles techniques et de nouveaux outils. En 2016, cette formation de 5 jours à été dispensée à Namur à un groupe de 13 personnes.
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La formation Jobcoaching concerne une forme particulière du coaching d’insertion dans le sens où elle cible l'accompagnement d'une personne en insertion au moment de sa recherche d'emploi, de son embauche et de son intégration dans une entreprise. Elle se focalise sur l'approche de l'employeur (potentiel) soit par le·la jobcoach, soit par la personne en insertion. La formation fournit les clefs pour une présentation convaincante d’une personne en insertion auprès d’un employeur potentiel. L’approche employée est transversale dans le sens où la formation s’intéresse tant à savoir comment aborder l’employeur dans une vision positive et l’inciter à adopter la même position, qu’à l’adoption et au maintien d’attitudes nouvelles et utiles. En 2016, cette formation de quatre jours a été dispensée
à un groupe de 7 personnes à Namur. à un groupe de 4 personnes à Monceau-Fontaines.
La formation vise à outiller les professionnel·le·s de l’accompagnement pour offrir un soutien efficace aux personnes qu’ils·elles accompagnent dans un projet d’insertion sociale ou d’emploi qu’elles élaborent de manière plus ou moins volontaire. Elle propose différentes approches de la motivation (comment stimuler la motivation, comment l’entretenir face à l’échec, comment la faire perdurer en dehors de l’accompagnement…) et l'ambition est d'augmenter les chances des personnes concernées de faire des choix pertinents à court, moyen et long termes. En 2016, cette formation de deux jours a été dispensée à un groupe de 5 personnes à Bruxelles.
La formation a pour objectif de renforcer la capacité des accompagnant·e·s à mettre le groupe au service des projets des individus qui le composent, lorsque des moments de travail en groupe sont inclus dans le processus d’accompagnement. Les professionnel·le·s de l'accompagnement qui participent à cette formation deviennent davantage capables:
de renforcer la confiance en soi des personnes accompagnées ;
de favoriser une dynamique positive dans un groupe ;
de mettre en place et gérer un contrat de fonctionnement adéquat avec le groupe et les individus qui le composent ;
d’utiliser des outils pertinents pour aider les membres du groupe à progresser dans leur projet avec le soutien de leurs pairs.
En 2016, cette formation de trois jours a été dispensée à un groupe de 5 personnes à Namur.
Flora a également dispensé une formation « sur mesure » auprès de l'ASBL "Les Petits Riens" où deux journées de formations ont été suivies par deux groupes de +/- 15 personnes. Travaillant d'une part avec des bénéficiaires de l'article 60 et d'autre part avec des personnes directement rémunérées par la structure, l'ASBL a été confrontée à des problèmes d'équipe : les premiers avaient l'impression d'être désavantagés par rapport aux seconds. Dans son intervention, Flora a donc voulu clarifier la situation tout en stimulant la motivation des bénéficiaires de l'article 60. Par
10 Rapport d’activités 2016 – FLORA ASBL
ailleurs, une série d'outils leur a été proposé afin qu'ils peuvent les exploiter de manière autonome quand des problèmes de ce type resurgissent.
La formation "L'accompagnement dans l'emploi: les bases du jobcoaching" a été présentée à un groupe de 11 professionnel·le·s de l'accompagnement socioprofessionnel de salarié·e·s en parcours d'insertion au sein d'entreprises d'insertion et autres types d'entreprises sociales faisant partie du réseau COORACE.
Elle visait à entraîner à une méthode d'accompagnement favorisant l'autonomisation et la responsabilisation progressives des personnes accompagnées. Il s'agissait en particulier de fournir une méthodologie pour le soutien des salarié·e·s en fin de parcours au sein de l'entreprise sociale, avec pour objectif l'élaboration et la mise en œuvre d'un projet d'emploi dans une entreprise "classique", ce qui incluait des outils pour l'approche des entreprises de ce type.
Pour les formations et accompagnements méthodologiques, comme pour la plupart des activités de ce rapport, Flora prévoit de travailler à deux niveaux en 2017. Forte de son expertise, Flora continuera, d'une part, à donner ses formations sous le format actuel. C’est-à-dire une méthodologie d’accompagnement se basant sur le présentiel. Ces modules de formation seront programmés et proposés aux professionnel·e·s du secteur de l’insertion ainsi qu’à d'autres réseaux susceptibles d’être intéressé·e·s. D’autre part, Flora se spécialisera dans le développement de formations basées sur le principe du Blended Learning (Scéance de webinaire + Séance présentielle). Cette nouvelle offre sera créée sur base des formations déjà existantes. L'idée de ce nouveau format est d'intégrer le numérique comme plus-value pédagogique au sein de nos accompagnements et apprentissages. Ce changement permettra d’aborder les apprentissages de manière complètement différente et fera émerger de nouvelles formes de participation dans formations et accompagnements méthodologiques. Enfin, la complémentarité de ces deux formats permettra à Flora de proposer une offre de formations plus diversifiée.
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En 2016, nous avons mis en place une plateforme d’apprentissage en ligne (développée avec le logiciel Claroline Connect) pour la digitalisation de nos formations (e-formations) et l’échange à distance.
Au départ, la plateforme d’apprentissage consistait en un espace confidentiel d'échanges et de formations (avec des codes d'accès donnés à ses utilisateurs et utilisatrices) pour les professionnel·le·s de l’accompagnement et les institutions du réseau de partenaires Flora qui suivent nos formations et animations. Les apprenant·e·s ont pu s'y connecter, consulter des ressources et échanger dans le cadre d'exercices d’échanges de pratiques professionnelles. Suite à des retours et des tests effectués auprès des participant·e·s lors d'une formation "Du Je au Nous", nous avons remarqué que l'élan digital poursuivi via l'échange de pratiques en ligne (qui avait lieu entre les séances en présentiel) était accueilli positivement par notre public. Cependant, le logiciel de Claroline Connect semblait vite avoir atteint certaines limites. Il était perçu par ses utilisateurs et utilisatrices comme étant un espace structuré de manière très académique et quelque peu déshumanisé pour des acteurs·trices de l'action sociale. Il est à noter qu'originellement Claroline Connect a été développé par une grande université belge et utilisée par des étudiant·e·s et des enseignant·e·s.
C'est pourquoi notre réflexion sur ce projet de plateforme a fait son propre chemin en 2016 et il nous est apparu clairement qu'il nous fallait revoir le concept à partir des attentes de notre public. Nos choix se sont alors portés sur un
logiciel plus intuitif et facile d'utilisation qui se présente plutôt sous la forme d'un réseau social collaboratif qui vise à renforcer les « capabilités » (capacités à faire les bons choix sociaux individuels et collectifs) des professionnel·le·s de l'action sociale. Ainsi ce projet de plateforme sociale collaborative vise une double finalité : 1) Être l'espace de ressources et d'apprentissages en ligne pour nos eformations. 2) Être un espace d’échanges et de ressources sur les thématiques du genre et de la diversité, et bien d'autres thèmes, pour le secteur de l’accompagnement social et socioprofessionnel. Cette plateforme sociale collaborative a l'ambition de développer de nouveaux modes de réflexion et d'action et représente actuellement l'axe central de nos projets pour les années à venir. Le réseau de partenaires Flora a toujours fonctionné comme étant une "plateforme vivante et dynamique" pour stimuler la rencontre de ses acteurs et actrices. L’utilisation des nouvelles technologies permet l’échange et l'interaction entre partenaires sans coûts financiers ou temporels, le numérique apparaît aujourd’hui comme une alternative évidente. Voici en quelques lignes les objectifs de notre future plateforme sociale collaborative:
Interconnecter les différents secteurs de l'accompagnement et nos partenaires
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Offrir un espace d’échanges de pratiques professionnelles et de thématiques transversales sur le genre et la diversité. Mettre à disposition des ressources (outils et documentations) afin d’intégrer les questions de genre et de diversité dans tous secteurs confondus et prévenir ainsi tous types de discriminations. Être un espace accessible à tous et à toutes. La plateforme sera entièrement gratuite et alimentée par ses utilisateurs et utilisatrices : qu'ils et elles soient apprenant·e·s en formation, partenaires de projet ou partenaires spécialistes sur les questions de genre et de diversité ou d'autres thématiques issues du terrain. Être une source d'inspiration de problématiques liées au genre et à la diversité pour les acteurs·trices de terrain. S'inscrire dans une utilisation numérique éthique. Le défi est de soutenir les nouvelles dynamiques de travail en ligne tout en contournant les risques qu'il présente. Être un levier de démultiplication et d’impact des actions dans les dynamiques sociales.
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Le réseau d’échanges et de pratiques participatives est né de la volonté de connecter entre elles des structures associatives pour réfléchir à la question de la participation et des nouvelles formes d’organisations et d'espaces citoyens et professionnels. En vue d’encourager les initiatives collectives et de renforcer la complémentarité qui peut exister entre différentes institutions, Flora a voulu constituer un réseau, qui, à l’image d’un groupe de travail, avait l’ambition de réaliser des explorations sur le thème des pratiques participatives.
En 2015, Flora s’était entourée d’une douzaine d’organisations partenaires, de tailles et de niveaux très variés. Les participant·e·s se sont engagé·e·s à titre personnel et provenaient des associations suivantes : Maison de quartier Bonnevie, Croix-Rouge, Les Petits Riens, Maison Mosaïque, Maison des femmes de Schaerbeek, Maison de la participation d’Anderlecht, Maison Biloba- Biloba Huis. Impliqué dans une recherche-action collaborative menée par Flora sur les pratiques collectives d’entraide impliquant des parents célibataires précarisés à Bruxelles, SAW-B (Solidarité des Alternatives Wallonnes et Bruxelloises) a aussi été invité à participer. En 2016, Flora et ses partenaires du réseau d'échanges et d'analyses de pratiques ont finalisé leurs rencontres qui avaient donc débuté un an plus tôt. Durant celles-ci, les associations réunies échangeaient sur l’expérience qu’elles avaient acquis dans les démarches participatives. À partir des problèmes rencontrés dans les différents projets, le réseau a élaboré une analyse permettant in fine de réorienter les futures pratiques participatives des associations. Une grille d'analyse a été exploitée par les partenaires lors de séances de présentation
d'une situation professionnelle de pratique participative.
Le groupe a décidé de garder confidentiel les récits de ses échanges mais a proposé de participer à l'organisation d'une journée d'étude en fin d'année 2016. L'idée était de permettre à un large public d'échanger sur d'autres pratiques participatives à la lumière de ce qui s'était vécu durant les rencontres du réseau. La journée a pour objectif de rendre compte du travail en réseau qui a exploré de nouveaux espaces démocratiques et collectifs et où la participation laissait émerger ou pas des initiatives locales alternatives. Il s'agit, par ailleurs, de vérifier si ces initiatives locales en complémentarité des services publics existants répondent à des besoins globaux pour une société plus juste. Différentes initiatives locales et alternatives ont été mises au programme de la journée en guise de guide de réflexion sur les questions suivantes : comment et à quelles conditions des initiatives locales peuvent-elles être reliées aux politiques publiques existantes ? Comment les politiques peuvent-elles créer des contextes sécurisants pour le développement d’initiatives locales en matière d’égalité des chances, de formation et de travail ?
14 Rapport d’activités 2016 – FLORA ASBL
Ce projet comportait deux volets : il s’agissait, d’une part, d’une formation sur la déconstruction des stéréotypes de genre par l’approche des neuro-sciences et d’autre part, de la construction d’une grille d’observation issue d’une analyse critique de la formation. En 2015, c’est le premier volet du projet qui a été mené à bien. Les 4 séances de formation ont permis à notre public de se familiariser avec les notions de stéréotypes et préjugés et d’ajuster leurs comportements grâce à ces nouveaux acquis. Tout au long de la formation, une observation participative a par ailleurs été menée pour permettre la co-construction d’une grille d’observation par Flora et deux académiques de l’UCL. Cette observation participative visait une analyse critique du dispositif mis en place. L'idée était d'affirmer ou informer l'impact de changements dans le comportement des professionnel·le·s qui suivent cette formation. L'analyse, qui mériterait un travail de recherche-action tant le sujet est vaste, a posé diverses questions concrètes : comment créer un effet démultiplicateur d’une approche du genre sociale et culturelle pour un public de première ligne ? Comment construire un réseau sur la notion de genre à partir de différentes approches et visions ? Une formation est-elle un outil de changement ? Une formation peutelle contribuer à lutter contre des discriminations ? Peut-elle modifier les rapports de genre ? Les hommes peuvent-ils être formés à la déconstruction des stéréotypes hommes/femmes et entraîner une prise de conscience ? Une formation peut-elle entraîner des changements structurels pour lutter contre les inégalités de genre ?
L’exploitation d’un questionnaire individuel sur l’utilité des concepts de la formation et des outils proposés par le formateur a montré que la transposabilité des contenus de la formation vers un public de 1ère ligne est possible en termes de « sensibilisation ». La formation agissant plutôt comme une démarche psychosociale individuelle. L’impact d’une formation sur des transformations relationnelles entre hommes/femmes ou sur des changements sociétaux de lutte contre les inégalités de genre est à rechercher via l’effet multiplicateur d’une prise de conscience individuelle et institutionnelle. Suite à ce projet, Flora continue de mener une réflexion avec ses partenaires en vue de mettre sur pied une « pédagothèque » qui permettra à des professionnel·le·s de s'outiller sur la question du « genre» et des apprentissages à distance et sur des thématiques ou pratiques transversales concernant les stéréotypes de genre, la diversité, ... Enfin, avec notre partenaire EchosCommunication (ONG travaillant du les questions de développement dans le nord comme dans le sud) nous avons entamé un travail de co-construction d’une formation pour lutter contre toute forme de discrimination dans le champ du « genre et la diversité ». Nous développons actuellement une e-formation (plus précisément une combinaison entre Webinaire et séances en présentiel) avec l'objectif d'amener une réflexion entre professionnels sur des situations vécues par public qui vit des discriminations.
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Démarré en 2015, ce projet consistait en la rencontre intergénérationnelle de personnes avec une mixité culturelle et de genre pour croiser les savoirs et développer une méthode de travail qui permet un rapprochement des générations et des différentes cultures à partir du support des nouvelles technologies. L’idée était d’ouvrir des espaces de socialisation comme relais d’informations et de transmissions ainsi que de développer davantage la participation citoyenne. Les rencontres organisées avec les deux groupes (qui avaient déjà été constitués en 2015) étaient organisées autour de l’élaboration commune d’un support médiatique traitant une problématique de leur choix. L’idée était de faire émerger par le groupe lui-même les thématiques qu’ils voulaient développer dans le projet afin de garantir davantage l’engagement des membres du groupe : 1) Pour le premier groupe, le sujet qui a été choisi traite de l’évolution de la communication et de la transmission de l’information. Pour bien circonscrire le sujet, il a été demandé aux deux groupes (jeunes et personnes âgées) de choisir 5 questions autour desquelles se développera le dialogue qui sera retranscrit sous un format de roman photo en Power Point. 2) Dans le deuxième groupe, l’idée était de développer l’horizontalité entre les générations pour former à davantage de
citoyenneté. Le numérique n’a donc pas été le sujet du groupe mais bien le moyen pédagogique, le médiateur de formation. L’ensemble du travail s’est ciblée sur un échange de savoirs, de représentations et de méthodes des deux groupes. Dans une volonté de pérenniser le projet, il a par ailleurs été proposé aux étudiant·e·s de retranscrire l’expérience de ce projet afin de valider une partie de leurs heures de stage et ainsi avoir une production écrite sur leur expérience issue de la participation au projet. À travers les témoignages et les échanges lors des séances, Flora a pu constater que la comparaison des différentes dimensions à l’œuvre dans cette thématique participe également à la déconstruction des stéréotypes (représentations des personnes âgées sur les jeunes et inversement, représentations sur des questions sociétales, etc.) et à lutter contre les préjugés. En plus de proposer un espace d’échange sur des questions de société et les représentations des différent·e·s membres des groupes, le projet a permis l’établissement d’un lien social entre les participant·e·s qui a été entretenu par la suite. Bien que dans les projets sociaux et humains il est ardu de proposer des résultats quantifiables, Flora constate la création de liens et d’échanges de savoirs ainsi qu’un intérêt fort de la part des différents membres des groupes quant à ce croisement de savoirs et de représentations entre les générations. Une volonté de combattre ce clivage a pu être mis en évidence, aussi bien pour les membres « jeunes » que pour les personnes « âgées ».
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Expérimenté en début d'année 2016 auprès de professionnel·le·s lors d'une action menée dans un Centre d'Insertion Socio-Professionnelle en région liégeoise, ce projet s'inscrit plus globalement dans notre travail financé par le Fonds Social Européen de mise en réseau d'acteurs de terrain et d'échanges sur les pratiques professionnelles. En outre, il a bénéficié ici du financement de la région Wallonne pour être mené en parallèle du « Parcours d’Intégration Citoyen ». Ce parcours a pour objectif d’accueillir et de favoriser l’intégration des personnes étrangères primo-arrivantes notamment par une meilleure compréhension des principes de citoyenneté en Belgique (démocratie, égalité, neutralité, tolérance...)
En 2016, Flora a procédé à la mise en place de partenariats et de groupes. Nous avons eu plusieurs réunions avec le Centre Régional d'Intégration de Charleroi pour présenter notre projet et trouver des acteurs·trices de terrain dont les objectifs pouvaient rencontrer les nôtres et mettre ainsi en œuvre les ateliers « Genre et Diversité : Un autre regard sur l’Histoire ». À l'issue de ces rencontres, des partenariats se sont établis avec l'ASBL Tep Afrique et l'Université Ouverte de la Fédération Wallonie Bruxelles de Charleroi ainsi que l'ASBL Compas et le Centre Culturel Alevi du Grand Charleroi. Lors de cette phase, plusieurs réunions et échanges ont été nécessaires pour faire connaissance et co-construire les ateliers au niveau des thématiques. Elles ont été l'occasion également de présenter à nos nouveaux partenaires notre philosophie en matière pédagogique et notre méthodologie participative et collaborative. Nous les avons également orientés vers notre plateforme sociale collaborative pour développer des dynamiques sociales durables et des apprentissages partagés. Cette mise en réseau permet à chacun·e de partager ses réflexions et ses outils pour un meilleur relais d'information et une meilleure coordination des actions. Objectifs :
1) Mettre en place des ateliers avec un public cible de « 1ère ligne » visant à : - Permettre à des hommes et des femmes étrangers·ères et, éventuellement à des
hommes et des femmes belges (d’origine étrangère) de se confronter à l’Histoire de la Belgique vue sous l’angle de l’évolution des droits et des mentalités par rapport à l’égalité entre les hommes et les femmes et à l’ouverture à la diversité. - Donner la parole et favoriser les échanges de souvenirs et d’expériences personnels et familiaux d’hommes et de femmes d’origines et d’âges différents pour un rapprochement des générations et des différentes cultures. - Améliorer la perception de chaque participant·e de son propre univers de référence et de l’univers de référence des autres participant·e·s afin de contribuer à construire un vivre-ensemble où hommes et femmes de diverses origines et présentant différentes caractéristiques peuvent vivre en harmonie. - Enrichir collectivement une culture de l'égalité et de la diversité via une expérience de participation citoyenne. 2) Faire expérimenter le processus mis en place dans cet atelier par des professionnel·le·s encadrant ce public cible de telle sorte qu’ils se l’approprient et puissent le reproduire avec d’autres groupes de « 1ère ligne ». 3) Co-construire des outils à mettre à disposition d’autres groupes à partir de ceux élaborés durant ces premiers ateliers.
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Les ateliers seront donnés durant le premier trimestre 2017 et feront l'objet d'une coconstruction avec le public de première ligne (des personnes étrangères primo-arrivantes participant aux Cours de citoyenneté du Parcours d’Intégration Citoyen) ainsi qu’avec la seconde ligne (des professionnel·le·s dispensant ces Cours de citoyenneté). C’est dans ce processus participatif impliquant l’expérience des individus, leur ancrage social, culturel, territorial, historique… que prendront forme les ateliers « Genre et Diversité ». En collaboration avec le Centre Régional d'Intégration de Charleroi, nous avons mis en place différents partenariats développés cidessous. 1) Un groupe de personnes primo-arrivantes avec Tep Afrique et l'UO C'est en complément des 20 heures de cours dont bénéficient le public du premier groupe que nous mènerons les premiers ateliers. Lors de notre concertation avec les deux structures partenaires, nous avons convenu d'orienter les ateliers vers les thématiques du logement et de la discrimination à l'emploi. Notre volonté est d'aborder les
questions de genre et de diversité à travers ces thématiques en s'appuyant sur les expériences de vie des participant·e·s et des évènements historiques de la Belgique. Nous mettrons en œuvre une activité de production de supports (la création de cartes postales). 2) Un groupe de professionnel·le·s et bénévoles avec Compas et le centre culturel Alevi du Grand Charleroi L'ASBL Compas nous a sollicité au moment où elle commence un travail d'accompagnement avec les animateurs·trices du Centre Culturel Alevi du Grand Charleroi. Ces dernier·e·s souhaitent pouvoir dispenser des cours de citoyenneté mais se sentent démuni·e·s pour en assurer la mise en œuvre et l'animation. Compas nous a sollicité pour les initier à la question du genre et de la diversité, tout en partageant avec eux notre méthodologie de travail. Notre idée est de leur faire expérimenter les ateliers pour qu'ils·elles puissent éprouver la place qu'occuperont les participant·e·s à leurs ateliers, tout en réalisant une évaluation finale pour présenter notre méthodologie de travail pouvant être reproduite dans leurs propres ateliers à venir.
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En regard de l'actualité, Flora a décidé d'organiser sa première projection de film sur la thématique des questions migratoires: "Le Chant des hommes" réalisé par Bénédicte Liénard & Mary Jiménez. L'objectif de l'événement était de rassembler un public diversifié pour éveiller la conscience sur des réalités souvent méconnues, mais aussi pour échanger sur la problématique.
"Le Chant des hommes" est un film dérangeant, mais indispensable à regarder tant il nous renvoie à une réalité crue et sans tabou de ce que peut être la vie en séjour irrégulier. Il raconte l'histoire de personnes ayant fui leur pays jusqu'en France où ils décident d'occuper, ensemble, une église. Mêlant fiction et réalité, le film raconte le quotidien de sans-papiers à qui il permet de redonner un visage et une voix.
La projection du film s'est ensuivie d'un débat en présence de François De Smet (directeur du MYIRA), Selma Benkhelifa (Progress Lawyer Network), Didier vanderslyck (Coordinateur de Orbit ASBL, et Mamadou Diallo (Collectif sans papiers). Le débat portait sur la régularisation des sans-papiers dans le contexte belge, des lois édictées par le gouvernement et de la place et l'espoir que tenaient les sans-papiers dans leur lutte pour une vie décente. En interpellant les différents services de la société à accepter les personnes sans document de séjour légal, il semble plus probable de conscientiser aux blocages et difficultés auxquels sont confrontés les personnes en séjour irrégulier
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Dans le même élan que l'année précédente, 2016 s'est focalisée sur le développement numérique et digital de nos projets, actions et communication.
notre site web ainsi que sur notre page Facebook.
Les projets de communication interne ont été menés à terme grâce à l'optimalisation de l'usage du cloud et de ses outils pour notre travail en interne.
Dans l’optique de mieux communiquer avec notre public, nous avons décidé d’offrir un nouveau vent à notre communication externe. La fin de l’année 2016 nous a ainsi permis d’élaborer un plan de communication qui se mettra en œuvre, on l’espère, en 2017. Ce plan de communication comprend notamment l’élaboration d’une nouvelle identité visuelle, la refonte du site web, l’initiation d’une lettre d’information… Le principal obstacle à ces perspectives étant les moyens financiers, nous avons également profité de cette fin d’année pour constituer un dossier que nous avons envoyé à différents pouvoirs subsidiant qui pourraient soutenir notre ASBL.
Nos projets de communication externe (site web, réseaux sociaux, emailing et affichage) ont suivi leur cours avec toujours comme vision le renforcement des capacités des professionnelle·e·s de l'action sociale : nous transmettons à nos partenaires une information des évènements auxquels Flora assiste pour son réseau. En effet, des comptes rendus et visuels relayent l'info pour eux sur
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Un remerciement particulier à Bianca Debaets (Secrétaire d'Etat à la Région de Bruxelles-Capitale), Mohamed Ouriaghli (Échevin du Logement, de l'Egalité des Chances et de l'Informatique à la Ville de Bruxelles), Ans Persoons (Échevine des Affaires néerlandophones, des Contrats de quartier et de la Participation à la Ville de Bruxelles), Charles Picqué (Président du Parlement bruxellois), Maxime Prévot (Vice-président et Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l’Action sociale et du Patrimoine à la Région wallonne), Isabelle Simonis (Ministre de l'Enseignement de promotion sociale, de la Jeunesse, des Droits des femmes et de l'Egalité des chances à la Fédération Wallonie-Bruxelles).
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1 Le rapport annuel est édité chaque année sous la licence Creative Common et rapporte les activités de l’ASBL Flora. Ce rapport
est rédigé en collaboration avec l’équipe Flora, sous mandat du Conseil d’administration. Il sera soumis à l’Assemblée générale du 14 juin 2016 pour approbation.
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