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CHAPITRE 3 : UNE RICHESSE DE RÉCITS, OUVRIR LE CHAMP DES POSSIBLES

Après avoir explorer l’idée même de transformation dans le cadre d’un travail d’arts plastiques, nous terminerons par une mise en récit des témoignages d’acteurs recueillis, pouvant laisser entrevoir des pistes d’actions pour le futur de Bourg-Saint-Maurice. Mis en image, leurs discours racontent les transformations possibles, à venir, pour Bourg-Saint-Maurice et les conditions nécessaires pour qu’elles adviennent.

Casting des acteurs de Bourg-Saint-Maurice intervenant dans ce récit :

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Guillaume Desrues, tête de liste du BAM pour les élections qui auraient du avoir lieu en 2020, il rêve de voir BSM devenir la capitale du sport-nature. Caroline, monitrice de ski et de vélo selon la saison, passionnée de montagne, elle en a fait son métier et s’attache à transmettre ses connaissances sur le milieu qui l’anime

Des touristes venus de loin et amateurs de neige Justine, community manager à l’office du tourisme de La Rosière, amoureuse de la montagne, elle s’efforce de construire une nouvelle image des stations de ski.

Eric Adamkiewicz, enseignant-chercheur, Christian Juglaret, agriculteur et alpagiste sur ancien directeur de l’office du tourisme des Arcs, Bourg-Saint-Maurice, il entretient les alpages , sa vision de la montagne , alliée à son franc- depuis plusieurs générations, accompagné de parler , s’accorde à celle des pionniers des Arcs. son troupeau de vaches Tarines.

Flore, monitrice de ski sur Arc 1600, elle habite aux Arcs depuis 50 ans et porte un regard plein d’émotions sur le changement de la station. Jean-Yves Vallat, engagé en Haute-Tarentaise dans la protection des milieux aquatiques depuis 1989. Amoureux d’écriture, il est aussi un inlassable planteur d’abres fruitiers.

Fred, rédacteur du PACT Tarentaise, né à Bourg-Saint-Maurice et engagé localement pour l’avenir de sa commune.

Rosette Vallat, infatigable croqueuse de pommes, présidente de l’association des Croqueurs de pommes de Savoie Tarentaise Beaufortain depuis 2004.

Du monde d’en bas au monde d’en haut De la station de sports d’hiver au quartier du sport outdoor

Un produit, un terroir, les alpages du Beaufort

« Au pays des arbres fruitiers et des Hommes »

Ce travail de recherche plastique tente de « mettre en tension » deux sujets de mémoires distincts afin de créer une œuvre commune aux deux parties pour progresser dans les sujets d’études respectifs. C’est dans cette recherche que nous nous sommes associées avec Margaux Fouquet, dont le travail porte sur le « Monstre Paysage ». Il y a en effet, dans nos deux sujets, une notion commune qui nous relie, celle de la métamorphose. Dans ce mémoire, la métamorphose se trouve dans la transformation d’une ressource, de son exploitation et ses impacts sur l’espace. Dans celui de Margaux, la métamorphose est dans le regard que les gens portent sur des espaces et leur façon de les appréhender, elle tente de traduire ces théories via l’allégorie du monstre. Notre production commune est donc d’ordre cartographique. Une carte abstraite et évolutive dont la matrice de base est soumise à différentes actions hypothétiques que l’on effectue sur l’espace. Ces actions la déforment, la contraignent, la modifient. Cette cartographie évolutive est projetée dans un espace vitré. La vitre joue le rôle de filtre, comme le prisme du paysage par lequel l’on décrypte, on perçoit, ce que l’on a devant les yeux. Une projection à la fois matérielle et immatérielle, d’ordre sensible mais également objective. Le paysage existe parce que l’on pose un regard sur le territoire, un regard auquel s’associent des expériences, des références d’ordre culturelles, collectives et personnelles. En s’appuyant sur la définition de la convention Européenne du paysage à laquelle on se réfère depuis le début de cette étude, on peut suggérer que le paysage n’englobe pas que la question du cadre de vie, il est également lié aux modes de vie. Les modes de vie agissant également sur le cadre de vie. Cela, au sein d’un territoire constitué d’un ensemble de relations matérielles, mais également immatérielles, relevant d’usages, d’appropriation ou de perception d’ordre sensible. Le paysage est ainsi la résultante des relations de l’Homme au territoire. Ici, il est la matrice sur laquelle la société s’appuie, mais également le résultat des actions conduites sur cette matrice (Figure 133).

FIGURE 133 LE PAYSAGE, RÉSULTAT D’INTERELATIONS ENTRE UN TERRIROIRE ET LA POPULATION © F. BESSOUD-C. INSPIRÉ DU TRAVAIL DE B. FOLLÉA

Ainsi, cette œuvre met en exergue l’importance des acteurs du territoire la dimension matérielle et immatérielle du paysage (Figure 134 & 135). La suite de cette recherche va donc tenter d’illustrer et de rendre compte des récits des acteurs de Bourg-SaintMaurice ayant contribué à notre étude.

FIGURE 134 PROJECTION D’UNE CARTOGRAPIE ABSTRAITE DE LA MÉTAMORPHOSE D’UNE RESSOURCE EN PAYSAGE PARTICIPANT : O. CHENEVIER © G.MCDERMOTT

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