Mémoire de projet de fin d'étude

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MĂŠmoire de projet Florian Masson Master 2 Atelier LB | AV | CH UniversitĂŠ Catholique de Louvain-La-Neuve 2013 - 2014



SOMMAIRE

I. PRÉSENTATION DE L’EXERCICE| Narration spéculative

II. PRÉSENTATION DU TERRITOIRE| Les Hautes Fagnes

III. LE PROJET COMMUN| Habiter un territoire

IV. LE PROJET INDIVIDUEL| Vivre ensemble



I. PRÉSENTATION DE L’EXERCICE| Narration spéculative


Images proposĂŠes| Cadrages satellite


Narration spéculative| Relation entre paysage et architecture Produire une intrigue, un questionnement sur base d’images, de photographies satellite, provoquer un intérêt, stimuler l’imaginaire et l’analyse paysagère. C’est ainsi qu’a été introduit l’exercice présenté dans ce mémoire de Projet. Sur base d’une série d’images satellite cadrées alléatoirement, la découverte et la curiosité nous ont poussé collectivement au choix d’une image. Suivit de recherches, de visites, d’analyses, de réflexions communes sur le thème du vivre ensemble et de l’appropriation d’un territoire, ce parcours collectif fût l’amorce d’une phase de travail personnelle visant à l’élaboration d’un projet.


Image satellite sélectionnée collectivement| Dualité paysagère


Cadrage réalisé pour l’étude paysagère| Rapport au contexte environnant



II. PRÉSENTATION DU TERRITOIRE| Les Hautes Fagnes


À l’échelle de la Belgique|

Sélection d’un cadrage


Les Hautes Fagnes constituent sans aucun doute l’un des paysages les plus originaux des Ardennes. Ce territoire forme une région qui s’étend, de l’Est de la Belgique jusqu’à l’Ouest de l’Allemagne. En 1957 fut créé la réserve naturelle domaniale des Hautes Fagnes. Depuis 1971, la réserve est englobée dans le Parc Naturel des Hautes Fagnes Eifel. Couvrant plus de 4300 ha, la réserve est une aire où sont protégés intégralement la faune, la flore, le sol et le paysage. En son sein, le Signal de Botrange (694 mètres) est le point culminant de la Belgique. Les Fagnes sont de vastes étendues de tourbières (4100 ha en Belgique), de landes et de forêts qui présentent une flore et une faune assez remarquables liées au climat froid et humide. Les tourbières se sont formées il y a 7500 ans, la tourbe résulte de la décomposition des végétaux, notamment les sphaignes, en milieu très humide. Jusqu’au milieu du XXe siècle, la tourbe constitue pour les habitants des villages proches, une source de chauffage appréciable. La surface des tourbières actives ne représente plus qu’une centaine d’hectares. Cette étendue paysagère unique de tourbière est bordée par une épaisseur de culture sylvicole dense qui constitue une économie locale. Cette ceinture végétale dense borde et limite la zone des fagnes, dans une relation paysagère de plein et de vide.


Vide paysagĂŠ| Les Hautes Fagnes


Vide paysagĂŠ| Les Hautes Fagnes


Plein paysagé| Étandue sylvicole


Plein paysagé| Étandue sylvicole


Les Fagnes| Atmosphère & poésie des lieux


Les Fagnes| Atmosphère & poésie des lieux


Les Fagnes| Atmosphère & poésie des lieux


Les Fagnes| Atmosphère & poésie des lieux



III. LE PROJET COMMUN| Habiter un territoire


Contrairement à l’opinion général, un parc naturel est un territoire habité dans lequel des activités économiques existent. Dans le cas du Parc Naturel Hautes Fagnes - Eifel, les activités principales sont le tourisme, l’agriculture et la sylviculture. La sylviculture représente l’activité et l’ensemble des méthodes et pratiques par lesquelles le “sylviculteur” agit sur le développement, la gestion et la mise en valeur d’une forêt ou d’un boisement pour en obtenir un bénéfice économique et/ou un certain service profitable à la société. Cette activité mettant en rapport l’homme est son terrtitoire est trés présente sur la région des Hautes Fagnes. Une sylviculture est dite durable, quand le sylviculteur s’assure que le capital forestier est acquis et optimisé, et qu’il puisse être maintenu pour les générations futures. Afin d’en retirer durablement les bienfaits, avec des produits comme le bois, sans dégrader ce capital. Ceci nécessite la prise en compte appropriée des facteurs écologiques et abiotiques, à savoir les qualités naturelles du site. Le concept actuel de “gestion des forêts” insiste non seulement sur la nécessité de ne pas surexploiter le milieu afin qu’il ne perde pas son potentiel, mais aussi sur l’importance de préserver, voire restaurer. Le projet territorial s’insère donc dans un contexte particulier, celui d’un paysage mouvant ainsi q’une économie commune.


Un parc naturel n’est donc pas à confondre avec une réserve naturelle qui, elle, est un territoire strictement protégé sur lequel ne sont permises que les actions visant la conservation ou l’amélioration du milieu naturel ; des sentiers de promenades sont à ce titre une exception. Un parc naturel vise à conserver l’authenticité de sa nature et de son paysage. Pour ce faire, il s’agit de relier les intérêts locaux avec les intérêts du développement de la nature et du paysage. C’est en ce sens que se développe le projet. S’appuyant sur des facteurs territoriaux tels que les hautes fagnes, la sylviculture, l’eau et une forte topographie, celui-ci forme une « boucle » visant à pérenniser le territoire. En reliant les communes et villes situées autour de ce paysage exceptionnel, le processus a également pour ambition d’en augmenter la cohésion et les relations intercomunales. Le processus intègre donc une nouvelle manière de se déplacer dans le territoire, favorisant les moyens plus doux. En effet le territoire n’est traversé que par des grands axes rapides, ne prenant que peu en compte les qualités paysagères. Par l’accentuation d’éléments existants, comme des chemins non exploités autour des Hautes Fagnes, le projet propose de vivre le paysage à travers ce système de cohabitation. Des scénarios comme les villes et communes pourraient mutualiser leurs efforts et leurs dépenses afin de proposer des équipements en commun, qui viendraient jalonner le parcours qui les relie. Le projet prend la forme d’une boucle entourant une partie du territoire à préserver. Celle-ci s’épaissit à proximité des communes formant “des poches” où l’ambition territoriale se matérialise.


StratÊgie territoriale| Relation au bâtit


StratĂŠgie territoriale| Situation topographique


StratĂŠgie territoriale| Situation hydrographique


StratĂŠgie territoriale


Amorce du processus| Ville d’Eupen


Les poches représentent des enjeux paysagers répondant conjointement à l’échelle communale et territoriale. Celles ci intègrent la mise en œuvre d’interventions de différentes natures visant à la préservation d’une épaisseur vierge comprise entre la lisière naturelle et la limite urbaine. Qu’elles soit paysagères ou architecturées, elles constituent un tout au service de l’ambition. Les différents projets se positionnent comme des leviers paysagers et englobent nottament une reflexion concernant l’étalement urbain ainsi que la consomation effrénée du territoire. Le terrain d’action s’articule dans une poche ceinturant une partie de la ville d’Eupen. Cette ville représante la plus grande aglomération autour du territoire des Hautes-Fagnes et se présente comme l’amorce du projet. De part de sa densité et som emprise territorial avancée, elle est porteuse d’un exmeple de développement pour pour l’ensemble du projet et des communes qui y sont liées. La mise en place d’un plan guide régissant le bord habité d’Eupen permet autant de définir où bâtir et comment, qu’où ne pas bâtir. La profondeur de l’épaisseur vierge, la densité de la bordure, le rapport à la lisière, permettent l’instauration de typologies relatives. Ce bord habité, inscrit dans un parcours filaire, est construit par des interventions, aménagements et réhabilitations autour d’une relation à la ville, au paysage, à la ville et au paysage. Cette diversité de situation conduit à une perception changeante des lieux ; longer ou traverser. La manière de tenir le paysage va dépendre de la caractéristique du lieu, de son rapport de proximité ou d’éloignement avec la lisière... En effet tantôt les interventions seront amenées à travailler avec un système de lignes , tantôt avec un système de jalons. L’ensemble de ce bord se traduit comme un tout qui permet de tenir et de préserver un paysage.


Scénario| État actuel


ScĂŠnario| Dystopie



Plan guide|

Préservation d’une épaisseur vierge



IV. LE PROJET INDIVIDUEL| Vivre ensemble


Choix du site |

Révéler un paysage

Le site se trouve à la rencontre entre le plancton de la ville et l’ensemble paysager à préserver. Le tissu urbain commence à grignoter de plus en plus le paysage se situant entre la lisière et le bord de la ville, ainsi le but de l’implantation vise dans un premier temps à révéler ce paysage, mais aussi à réguler l’étalement urbain de la ville d’Eupen. En vue de la corrélation mise en place précédemment dans le plan guide entre la distance par rapport à la lisière et la manière de tenir le paysage, l’implantation va servir de transition entre le tissu urbain et l’ensemble paysager qu’il préserve. Ainsi, le projet se situe au bord de l’espace à préserver, tenant le paysage et le conservant de l’expansion urbaine.



Un mur de soutènement s’implante au bord de la ville en suivant la topographie du site.


Ce mur vient révéler un ensemble paysager tenu d’un côté par ce bord et de l’autre par l’hydrographie présente. L’implantation vient créer une poche visant à accueillir du programme et se connecte à la ville par deux infrastructures.


La poche créée va accueillir un programme de logements et d’équipements collectifs visant à créer un levier paysager et connecter la ville à l’ensemble paysager.


Le projet vient poser une horizontale dans le paysage, rĂŠvĂŠlant ainsi la topographie et faisant face au territoire des Fagnes.


Vivre ensemble |

Le bord habité

La stratégie urbanistique et paysagère propose un vivre ensemble au bord d’une ville, faisant face à un territoire partagé entre l’ensemble des communes. Habiter collectivement le territoire des Fagnes signifie avant tout faire face à un paysage commun. Cette façon d’habiter s’exprime par une série d’intervention faisant face à un aménagement paysagé accueillant plusieurs fonction comme des infrastructures ou des jardins, afin de créer un contact et une interaction entre le flux public qui va traverser le parc et les occupants des logements.


Atmosphère| Ambition paysagère


La coursive |

Déambulation face au paysage

Le choix de la coursive comme distribution offre au quidam un parcours jusqu’à son logement en relation constante avec le paysage. En rejetant la circulation à l’extérieur, l’Homme établie un rapport constant avec le territoire auquel il fait face, permettant ainsi de vivre le paysage de sa place de parking jusqu’au seuil de son logement. La coursive est aussi un prétexte aux rencontres et à la formation de lieux de socialisation, elle permet d’offrir bien plus qu’un espace de circulation.


CAB architecture| Logements sociaux Cannes la bocca


Logement traversant |

Jardin d’hiver

Un logement traversant avec un jardin d’hiver procure à l’habitat un grand espace pouvant connecter les pièces entres elles et offrir un lien visuelle de part et d’autre du logement tout en gardent un rapport constant avec le paysage. Le jardin d’hiver permet de donner des surfaces additionnelles, intermédiaires, qui élargissent les capacités d’usage, les variétés d’espaces et les ambiances climatiques.


Lacaton & Vassal| 53 habitations HLM, Saint Nazaire


Espaces partager |

Tisser des liens de voisinages

Un espace partagé est un lieu des possibles, un endroit où l’on peut se rencontrer, discuter, partager, se socialiser et nouer des liens de voisinage. Ces lieux communs sont destinés à être investi par ses utilisateurs, offrant ainsi différents usages d’un lieu à un autre. Ces endroits sont des salles de réunion, des lieux de détente ou de récréation, mais avant tout des observatoires sur la nature et le paysage des fagnes.


Sophie Delhay| MACHU PICCHU Lille


Matérialité et atmosphère |

Relation entre paysage et architecture

Le projet s’implante dans le territoire des Fagnes à l’Est de la Belgique, le contexte de la région se caractérise ainsi par l’économie local qu’est la sylviculture et le paysage vallonné de cette partie de la belgique. La matérialité du projet se traduit par un habillage en bois vertical et un système de parapet, apportant au projet l’aspect d’un bloc monolithique en bois semblant s’extruder du sol. L’atmosphère intérieure se caractérise par de grands murs en bois massif de type KLH reposant sur une dalle en béton, offrant ainsi une structure de plancher mixte en bois béton afin d’obtenir de grande portée.


Peter Zumthor| Spittelhof Estate


Peter Zumthor| Zumthor Studio


Zumthor| Luzi house


Atmosphère| Croquis intérieur


Atmosphère| Modélisation intérieure


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