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Émulsion

Les problématiques des exils semblent raisonner de manière intéressante quand elles sont étudiées parallèlement à l’anthropocène. Elles sont en effet l’un des effets de celui-ci : combien de départs sont forcés par des guerres provoquées par la convoitise de ressources fossiles, combien d’autres résultent de l’impossibilité d’exploiter des terres devenues arides, combien encore sont simplement contraints par la disparition de sols habitables ?

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Les liens entre exils anthropocène urbain sont d’autant plus intéressant à Lyon, symptomatique du capitalocène ; dont une grande partie des aménagements urbains et décisions territoriales sont tournées vers l’attraction de capitaux, de touristes, de cerveaux - en témoigne la récente rénovation de l’Hôtel Dieu - et consistent donc à cacher ce qui pourrait nuire à l’image de marque - littéralement - de cette métropole. L’attraction d’êtres humains venus du Sud n’entre donc pas dans les objectifs, mais se fait naturellement, d’autant plus du fait de la proximité de Lyon avec les alpes et la méditerranée.

2996 êtres humains sont morts sur la route de l'Europe entre le 01-01 et le 13-11 2017

fig 14. Lyon en Europe

A l’échelle de l’urbain, les exils sont même l’une des manifestations visibles de l’anthropocène auxquelles j’ai le plus été confrontée ces derniers mois ; tant en traversant chaque jour pendant un an le parvis de la gare centrale de Milan qu’en passant derrière les archives départementales de Lyon pour me rendre à l’ENSAL.

D’où la proposition que je fais aux membres de l’École Urbaine de Lyon à travers ce PFE : considérer l’urbain anthropocène sous l’angle des exils, et concrétiser cela en concevant des locaux de l’école pour les rendre accueillants.

fig 15. Gare Centrale de Milan

Architecture

Début décembre, le ministre de l’intérieur Gérard Collomb s’est distingué en parvenant à se mettre à dos les associations de lutte contre l’exclusion qu’il avait invité à collaborer avec les services de l’État. La conception toute particulière de la lutte contre la pauvreté qui est celle de l’ancien maire de Lyon n’était pas dans la culture de ces associations historiques. Les Lyonnais, en revanche, ont fini par s’y habituer, eux qui ont eu la chance de vivre dans une ville dans laquelle ces principes et ces méthodes sont en application depuis le début des années 2000. Ceci est l’introduction d’une vidéo publiée en décembre 2017 par Mediapart. Elle explique qu’il existe, quant à la question de l’inclusion de l’altérité, un fossé entre les décisions des autorités et la volonté des associations, à Lyon notamment.

Ce Projet de Fin d’Études porte sur la réhabilitation d’un bâtiment du campus de La Doua - l’Émetteur - pour en faire les locaux de l’École Urbaine de Lyon, en proposant à celle-ci d’investir la question de l’hospitalité de la ville, tant en la mettant au cœur de ses recherches qu’en l’intégrant à son appropriation de l’émetteur.

fig 17. Les grands voisins

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