L’efficacité énergétique des bâtiments est une idée qui a mis du temps à germer. Mais maintenant, tout devrait aller très vite. D’autant plus que les professionnels de l’immobilier sont fortement engagés dans cette dynamique. Il en va d'ailleurs de leur crédibilité, de leur rôle de conseil auprès de leurs clients. Ainsi, les gestionnaires d’un parc ancien sont tout à fait légitimes à préconiser les travaux de rénovation : sans ces travaux, leurs clients ne pourront peut-être plus payer leurs charges demain ! De même s’agissant de la valeur des biens immobiliers. Cet aspect patrimonial dépendra directement des mesures mises en œuvre : à défaut, l’immobilier – y compris de bureau – perdra de son prix et ne sera plus la "valeur refuge" préférée des Français. Ne pas alerter les clients reviendrait, pour un professionnel de l’immobilier, à scier la branche sur laquelle repose tout le marché ! Mais s’assurer de la valeur du bien acquis par une famille, faire baisser les charges de copropriétaires dont le pouvoir d’achat est loin d’être en progression, c’est aussi permettre aux gens de vivre mieux. N’en déplaise à certains mauvais esprits qui voudraient "diaboliser" nos métiers, cet objectif n’est jamais absent des préoccupations des professionnels de l’immobilier, qui confirment ainsi leur réelle utilité sociale. Les contributions réunies dans le présent ouvrage en témoignent. J'en remercie très chaleureusement leurs auteurs. C'est ensemble que nous pourrons faire du Grand Paris une ville durable. Une ville humaine. Vivable. Gilles Ricour de Bourgies Président de la Chambre FNAIM Paris Ile-de-France Avec les contributions de : Pierre-André de Chalendar, Claude Chetrit, Sabine Desnault, Richard Laganier, Myriam Maestroni, Pierre Mutz, Philippe Pelletier, Didier Ridoret, Pierre Veltz.
Les Cahiers de la FNAIM Paris Ile-de-France Une publication de la FNAIM Paris Ile-de-France - Juillet 2013 - N° 3 - 18 € Directeur de publication : Gilles Ricour de Bourgies N°ISBN 978-2-9521616-3-3 - ISSN : 2265-7940
9 782952 161633
Les Cahiers de la FNAIM Paris Ile-de-France
Les territoires urbains contribuant pour plus des deux tiers à la consommation mondiale d’énergie et pour plus de 70 % aux émissions globales de gaz carbonique, c'est dans les villes que va se jouer la transition énergétique. Et le logement est la clé essentielle de ce changement, tout particulièrement dans une région aussi dense que le Grand Paris.
Villes humaines, villes durables ?
Nous ne vivons pas une crise, mais une transformation. Profonde, rapide, voire brutale, elle déborde le champ économique, et même politique, pour imposer des changements de société, exiger une évolution de nos façons d'être, de vivre. Caractéristique de la modernité, de nos modes de vie hérités des révolutions industrielles des derniers siècles, le "principe de surabondance" est derrière nous. Tout simplement parce que ce principe n’est plus viable. Ainsi, même avec l’énergie nucléaire, et même si l’exploitation des gaz et pétrole de schiste devait se développer - y compris pourquoi pas en France ? -, cela ne remettrait pas en question l’effort à engager pour maîtriser notre consommation globale d’énergie. Et pour l’optimiser, par une réelle valorisation des déchets par exemple - une source d’énergie particulièrement prometteuse en milieu urbain. La transition vers davantage d’efficacité énergétique n’est pas une lubie, un luxe pour pays riche - un "grigri" pour "bobo" ! C’est un impératif à la fois social, écologique et économique.
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Villes humaines, villes durables ? Pour une révolution énergétique dans l'immobilier du Grand Paris