egp11

Page 1

Espace Grand Paris

L’actualité vue par les professionnels de l’immobilier et du logement Chambre FNAIM du Grand Paris - #11 - 04/03/2014

Le mot du président Chambre FNAIM du Grand Paris : concilier développement urbain et qualité de vie Être compétitif est, pour une ville de dimension mondiale comme le Grand Paris, un impératif. Lequel suppose une réelle politique d'attractivité sachant concilier les trois piliers du développement durable que sont la performance économique, la soutenabilité environnementale et le bien-être social. Ce dernier point découle certes des précédents, mais constitue aussi un objectif en soi. Qui passe en particulier par le logement.

> Lire cet article Coup de projecteur Loyers : une progression contenue Alors que la loi Alur vient d'être définitivement adoptée par le Parlement (cf. Espace Grand Paris n°10), incluant des dispositions relatives à l'encadrement des loyers, les derniers chiffres des loyers à la relocation soulignent qu'un tel encadrement ne se justifiait pas. Si les prix de certains biens, en particulier dans les zones tendues comme le cœur d'agglomération parisienne, restent élevés, l'évolution générale est à une maîtrise de la hausse.

> Lire cet article Le chiffre 3 C'est le nombre de places gagnées par l'Ile-de-France dans le dernier classement KPMG des métropoles mondiales. Paris serait en effet passé de la 10e à la 7e place en nombre d'investissements étrangers "greenfield" réalisés en 2013. Une surprise, au regard de l'analyse de la Cnuced, une agence de l'ONU, qui soulignait un effondrement de l'attractivité française (cf. Espace Grand Paris n°8) ? Pas vraiment. D'autant qu'à y regarder de près, les chiffres de KPMG laissent apparaître des signes de fragilité pour le Grand Paris.

> Lire cet article Qui l'a dit ? "Pour beaucoup de citadins, la demande première reste aujourd'hui le logement…" "… mais on ne peut s'y limiter, tant est désormais forte la volonté d'un mieux vivre en ville [...] Les villes devront être compétitives, c'est-à-dire capables de produire des biens et des services attractifs dans des conditions au moins équivalentes à celles des autres territoires."

> Réponse

Espace Grand Paris Une publication de la FNAIM du Grand Paris Directeur de publication : Gilles Ricour de Bourgies ISSN en cours

Contacts Chambre FNAIM du Grand Paris 27 bis avenue de Villiers 75017 Paris Tél. : +33 (0)1 40 53 73 50 www.lamaisondelimmobilier.org gillesricourdebourgies.com

Votre avis nous intéresse : contact@fnaimgrandparis.com


Espace Grand Paris

L’actualité vue par les professionnels de l’immobilier et du logement

Le mot du président Chambre FNAIM du Grand Paris : concilier développement urbain et qualité de vie Comment concilier développement urbain et qualité de vie ? Si le défi concerne au premier chef une agglomération comme l'Ile-de-France, rappelons qu'il est de dimension planétaire. D'ici à 2030, le taux d'urbanisation dans le monde atteindra 60 %, soit plus de 5 milliards d'urbains pour 8,3 milliards d'habitants. "Chaque semaine, c'est l'équivalent d'une ville d'un million d'habitants qui apparaît au niveau mondial", souligne Le nouvel Économiste dans une enquête récente (12/2013). Comment faire en sorte que cette urbanisation forcenée ne tourne pas au cauchemar pour les populations ? Les solutions concernent aussi bien la construction et le logement que les transports, la gestion des déchets ou encore l'énergie… L'expertise française dans ce domaine est réelle. En témoigne la marque Vivapolis (www.vivapolis. com), destinée à promouvoir à l'international l'offre des entreprises et des opérateurs de l'Hexagone en matière de ville durable, "sobre en énergie, très connectée et

agréable à vivre" (Les Échos, 22/01/2014). Problème : si cette offre commence à s'exporter, elle s'impose plus difficilement sur le marché domestique, où les besoins sont pourtant pressants. Conscients des enjeux, les syndics de copropriété, administrateurs de biens et transactionnaires de la Chambre FNAIM du Grand Paris sont depuis plusieurs années déjà au travail. En particulier pour promouvoir et accompagner la rénovation énergétique des logements, vecteur d'économies de charges et synonyme d'une meilleure qualité de vie. Nos initiatives se développent au quotidien, sur le terrain, notamment grâce à un partenariat avec EDF et à l'Agence francilienne des certificats d'économies d'énergie, créée depuis novembre 2012. Notre action, avec d'autres, pourrait gagner en impact dans le cadre d'un véritable plan de mobilisation à l'échelle du Grand Paris. Les professionnels de l'immobilier construisent, aussi, l'avenir de la Cité. Gilles Ricour de Bourgies Président de la Chambre FNAIM du Grand Paris

Pour aller plus loin : "Villes humaines, villes durables ? Pour une révolution énergétique dans l'immobilier du Grand Paris", Les Cahiers de la FNAIM Paris Ile-de-France, n°3, 07/2013, 106 p., 18 €, www.lamaisondelimmobilier.org

Coup de projecteur Loyers : une progression contenue L'étude annuelle proposée par le réseau immobilier Century 21 est formelle : les loyers des nouvelles locations ont certes augmenté en 2013, mais moins que l'inflation. Comme le précise le quotidien Les Échos (11/02/2014) : "Les loyers ont progressé de 0,6 % seulement contre 0,7 % pour l'inflation et 0,9 % pour l'indice de référence revalorisant les loyers des locataires en place (IRL). Sur la période de 2003 à fin 2013, la hausse ressort en moyenne de 14 % sur la France entière, contre 16 % pour l'inflation". Une tendance lourde, qui s'accentue ces dernières années, et que constatent tous les professionnels de l'immobilier. Même à Paris, où les loyers ont augmenté en moyenne de 26 % en dix ans, le loyer moyen au mètre carré a baissé de 0,7 % en 2013 à la relocation (-1,2 % en Ile-de-France). Certes, ces chiffres peuvent être affinés. Ainsi le Commissariat général au développement durable (CGDD),

en appui à la grille de lecture gouvernementale, préfère prendre en compte l'ensemble des dépenses de logement, toutes charges comprises (y compris d'énergie et de petit entretien courant), pour affirmer que le différentiel se creuse entre ces dépenses (+ 4,1 % en 2012) et le revenu disponible des ménages (-0,9 %). La croissance de la seule dépense en loyer aurait même connu une légère hausse en 2012 (derniers chiffres exploités par le CGDD), mais après "six années consécutives de ralentissement". Reste qu'il ne s'agit dans tous les cas que de moyennes, qui reflètent mal les disparités du terrain. Disparité géographique d'abord, puisque l'Ile-de-France reste bien sûr plus chère que la moyenne nationale, mais a également connu une baisse plus importante des loyers. Disparité par type de logement aussi : sur dix ans, les loyers des studios ont augmenté de + 27 % (contre une inflation à + 16 %), quand ceux des cinq pièces n'ont progressé que de + 5 %. En effet, les prix n'expriment in fine qu'un état de la demande sur un marché donné ! n

Source : "Des loyers en faible hausse et des locataires à la peine’", Les Échos, 11/02/2014.


Espace Grand Paris

L’actualité vue par les professionnels de l’immobilier et du logement

Le chiffre C'est le nombre de places gagnées par l'Ilede-France dans le dernier classement KPMG des métropoles mondiales les plus attractives. Paris serait en effet passé en 2013 de la 10e à la 7e place en nombre d'investissements directs étrangers (IDE) dits "greenfield", c'est-à-dire les opérations créatrices nettes d'emplois et de valeur (hors fusions et acquisitions, privatisations et alliances ou investissements purement financiers). Il s'agit d'une surprise, si l'on se souvient des chiffres publiés fin janvier par la Cnuced, une agence de l'ONU, qui soulignait au contraire un effondrement de l'attractivité française (cf Espace Grand Paris n°8). La "surprise" n'est en réalité qu'apparente. D'une part, ces différents classements internationaux peuvent paraître contradictoires, mais c'est parce qu'ils ne prennent pas en compte les mêmes données. Ainsi, la Cnuced établit ses calculs sur les montants des opérations d'investissement, incluant les acquisitions, quand KPMG, pour l'agence Paris Ile-de-France Capitale Économique, ne prend en compte que le nombre d'investissements purs, créateurs de valeur, hors opérations strictement

3

financières. D'autre part, pour sembler plus rassurants, les chiffres de KPMG laissent apparaître des signes de fragilité pour la région capitale française. En nombre d'opérations, tout d'abord. Avec 119 IDE réalisés en 2013, Paris reste très loin de Londres, première au classement avec 305 opérations, et dans une moindre mesure des trois suivants : Shanghai (215 IDE), Hong Kong (189) et São Paulo (151). Même si la place parisienne se redresse, nous sommes encore loin des chiffres enregistrés avant la crise (200 par an en moyenne). Mais c'est surtout la nature de ces IDE qui alerte. Alors qu'une métropole mondiale se caractérise notamment par la puissance de ses services financiers, ces derniers ne concernent plus que 2 % des IDE à Paris, contre 6 % un an plus tôt et 8 % à Londres. Par ailleurs, plus de la moitié des capitaux investis en région parisienne sont d'origine européenne (contrairement à Londres) ce qui caractérise davantage une métropole de dimension "régionale" que mondiale. Reste que ces relatifs bons chiffres sont à mettre au crédit de "l'effet Grand Paris", porteur d'une image dynamique, qu'il convient de conforter. n

Pour aller plus loin : "Paris brille-t-il ? L’urgence d’une véritable stratégie d’attractivité pour le Grand Paris", Les Cahiers de la FNAIM Paris Ile-de-France, n°2, 12/2012, 118 p., 18 €, www.lamaisondelimmobilier.org.

Qui l’a dit ? RéPONSE : Jean-Louis Mar- "Pour beaucoup de citadins, Deux leviers principaux sont chand, président du pôle de activés : "décarbonation et effila demande première reste cience collective". C'est-à-dire compétitivité Advancity, dédié à la ville et à la mobilité durables, aujourd'hui le logement…" à la fois la limitation de la procité par l'hebdomadaire Le nouduction de gaz à effet de serre vel Économiste (29/11-05/12/2013). Mais Jean-Louis et l'avènement d'une véritable "smart city" (cf. Espace Marchand d'ajouter aussitôt que l'"on ne peut s'y limiGrand Paris n°9). Bref, "cette compétitivité des villes ter, tant est désormais forte la volonté [plus générale] dépendra surtout de leur capacité à fonctionner, à évod'un mieux vivre en ville". De fait, "les villes devront luer et à se construire en prenant en compte le défi être compétitives, c'est-à-dire capables de produire écologique à venir : faire aussi bien, voire mieux, avec des biens et des services attractifs dans des conditions des ressources naturelles plus rares et plus chères". au moins équivalentes à celles des autres territoires". Plus créative, la cité de demain devra être également Un point de vue partagé par Éric Lesueur, de Veolia plus conviviale, en favorisant concrètement la comEnvironnement : "Elles vont avoir besoin de générer munication et les échanges entre ses habitants, mais des moyens, leurs propres richesses et performances aussi plus "consensuelle et inclusive" : "La ville de deécologiques, d'attirer des talents en développant innomain ne pourra oublier personne, précise Jean-Louis vations et activités. Car les ressources financières sont Marchand. Elle ne doit pas se révéler compétitive seuelles aussi limitées !" L'innovation autour du concept de lement pour quelques-uns, mais être adaptée aux be"ville durable" est donc à l'ordre du jour. soins des différentes populations". n Source : "Ville durable, ville sociable", dossier du Nouvel économiste, 29/11-05/12/2013. Espace Grand Paris Une publication de la FNAIM du Grand Paris Directeur de publication : Gilles Ricour de Bourgies ISSN en cours

Contacts Chambre FNAIM du Grand Paris 27 bis avenue de Villiers 75017 Paris - Tél. : +33 (0)1 40 53 73 50 contact@fnaimgrandparis.com - www.lamaisondelimmobilier.org gillesricourdebourgies.com


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.