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L’actualité vue par les professionnels de l’immobilier et du logement Chambre FNAIM du Grand Paris - #17 - 29/04/2014
Le mot du président "Rétention du foncier" : l'alerte du think tank Terra Nova L'influent think tank Terra Nova, proche du PS, vient de dévoiler une série de propositions chocs pour "combattre la crise du logement" (22/04/2014). En ligne de mire : "la rétention du foncier". Pour l'un des auteurs de l'étude, Denis Burckel, professeur associé à l'université Paris-Dauphine, "les réticences du voisinage à la construction de logements neufs poussent à l'immobilisme. L'adage ‘maire bâtisseur, maire battu’ s'est encore vérifié lors des dernières élections municipales". Faut-il pour autant se résoudre à l'autoritarisme proposé par Terra Nova ?
> Lire cet article Coup de projecteur Analyse des élections municipales : les prix de l'immobilier ne font pas le vote ! Le géographe Jacques Lévy propose dans Le Monde du 10/04/2014 une cartographie du résultat des élections municipales de mars 2014 dans les trois premières villes de France (Paris, Lyon, Marseille). "Le cas parisien trouble par sa simplicité : une ligne de clivage est-ouest, ancienne, semble destinée à se reproduire à l'infini". Mais, à l'analyse, "l'idée d'une ligne de front entre deux mondes, riches et pauvres, ne tient pas".
> Lire cet article Le chiffre 60 % C'est, selon un sondage Ifop pour SeLoger.com, la proportion de Français à estimer que la surélévation des immeubles est une mesure efficace pour réduire le déficit de logements dans les grandes villes. D'ailleurs, 54 % des propriétaires habitant en appartement dans une commune d'au moins 100 000 habitants se déclarent susceptibles d'accepter un tel projet, à condition d'y trouver un avantage financier. L'engouement est moindre en revanche, dans les communes de moins de 100 000 habitants, s'il s'agit de construire de nouveaux logements sur des parcelles existantes. Analyse et explications.
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Qui l'a dit ? "Nos quartiers populaires sont gangrenés par ce fléau que sont les trafics de drogue" "Ils abîment une part de notre jeunesse et, pour fructifier, tentent d’imposer un autre ordre que celui de la République. L’augmentation des cambriolages depuis cinq ans est majoritairement responsable de la hausse du sentiment d’insécurité. Se faire voler, et surtout quand on a peu, est un traumatisme profond. Il y a enfin toutes ces incivilités, ces défis, ces bravades, contestant l’autorité et qui pourrissent la vie des gens. Tout cela joue sur le moral de nos concitoyens."
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L’actualité vue par les professionnels de l’immobilier et du logement
Le mot du président "Rétention du foncier" : l'alerte du think tank Terra Nova L'influent think tank Terra Nova, proche du PS, vient de dévoiler une série de propositions chocs pour répondre à la problématique "des logements trop chers en France" (www.tnova.fr, 22/04/2014). En ligne de mire : "la rétention du foncier". Pour l'un des auteurs de l'étude, le professeur Denis Burckel, "les réticences du voisinage à la construction de logements neufs poussent à l'immobilisme. L'adage ‘maire bâtisseur, maire battu’ s'est encore vérifié lors des dernières élections municipales" (Le Monde, 23/04/2014). Le plus simple serait donc de retirer aux maires la gestion des plans locaux d'urbanisme et des permis de construire, afin de ne pas les rendre responsables devant les électeurs de la densification de l'habitat dans leur commune. Il est vrai que, tout particulièrement dans une région comme l'Ile-de-France, la question se pose à l'échelle des intercommunalités. La loi a d'ailleurs prévu de confier à la future Métropole du Grand Paris la politique du logement.
L'autoritarisme préconisé par Terra Nova soulève cependant des questions. Notamment lorsqu'elle propose de pénaliser sévèrement les collectivités locales "non-bâtisseuses", de contraindre les propriétaires de terrains constructibles à bâtir sous 5 ans, ou encore d'exproprier purement et simplement les propriétaires (publics ou privés) jugés récalcitrants. Terra Nova a démontré dans le passé qu'elle était le porte-parole des puissants du moment. Sans grande considération pour les attentes, les inquiétudes et les besoins concrets de nos concitoyens. Combien de ses estimables représentants habitent les villes et les quartiers qu'ils se proposent de livrer à une urbanisation "au forceps", en imposant à leurs habitants des conditions de vie dégradées et des voisinages non désirés ? Si la politique du logement appelle des mesures "volontaristes", celles-ci ne seront efficaces que dans la concertation. N'en déplaise à certains intellectuels parisiens, on ne peut pas faire le "bonheur du peuple" malgré lui. Gilles Ricour de Bourgies Président de la Chambre FNAIM du Grand Paris
Sources : "Des logements trop chers en France, une stratégie pour la baisse des prix", www.tnova.fr et Le Monde, 23/04/2014.
Coup de projecteur Analyse des élections municipales : les prix de l'immobilier ne font pas le vote ! Le géographe Jacques Lévy propose dans Le Monde du 10/04/2014 une cartographie du résultat des élections municipales de mars dans les trois premières villes de France (Paris, Lyon, Marseille). "Et si la géographie politique parlait des manières d'habiter la ville mieux que les données socio-économiques ?", interroge le chercheur, spécialiste de géographie et d'urbanisme. Apparemment, "le cas parisien trouble par sa simplicité : une ligne de clivage est-ouest, ancienne, semble destinée à se reproduire à l'infini". Mais, à l'analyse, "l'idée d'une ligne de front entre deux mondes, riches et pauvres, ne tient pas". Pour le dire plus clairement, "le rapport gauche-droite ne correspond pas à une logique purement économique qui ferait des prix de l'immobilier des ‘prédicteurs’ du vote". Ainsi, les 2e et 3e arrondissements, où s'est ancrée la gauche municipale, ont souvent des prix plus élevés que les 16e et 17e, jugés sociologiquement acquis à la droite. Plus significative
encore : la divergence politique entre le 14e (à gauche) et le 15e (à droite). "Le revenu médian est légèrement plus élevé dans le 15e et il y a un peu plus d'étudiants dans le 14e, mais ce sont des nuances et, sur tous les indicateurs portant sur les types de ménages, le niveau de diplôme, la profession ou le statut d'occupation du logement, les similarités sont impressionnantes." Pour Jacques Lévy, l'explication tient à l'histoire urbaine : à la suite d'opérations immobilières entamées dès les années 1970, "le 14e est devenu un prolongement du Quartier latin, tandis que le 15e se situait à la rencontre d'une extension du 7e et du 16e, deux fleurons des beaux quartiers". Ce qui illustrerait un processus classique de reproduction, "par prolongement, vers la périphérie, des spécialisations sociologiques du centre quand la ville s'étend". Sachant qu'il reste beaucoup de nuances, illustrées par les différents "villages" et quartiers - et qu'attestent les résultats par bureaux de vote. Ce sont donc bien, finalement, "les habitants qui font l'espace politique" d'une ville. Celle-ci ne relève jamais de processus mécaniques. n
Source : "Paris, Lyon, Marseille racontées par leurs votes", par Jacques Lévy, Le Monde, 10/04/2014.
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Le chiffre
60 %
C'est, selon un sondage Ifop pour SeLoger. com, la proportion de Français à considérer que la surélévation des immeubles est une mesure efficace pour réduire le déficit de logements dans les grandes villes. Dans son édition du 18/03/2014, le quotidien Les Échos revient sur les résultats de cette enquête, où il apparaît que 54 % des propriétaires habitant en appartement dans une commune d'au moins 100 000 habitants (69 % chez les 18-34 ans) se déclarent susceptibles d'accepter un tel projet. À condition cependant d'y trouver un avantage financier. "Le sondage ne précise pas s'ils espèrent davantage que la réduction de charges qui en découlerait automatiquement", remarque la journaliste Myriam Chauvot. Mais l'opinion ainsi exprimée rejoindrait la réalité : "A Paris, une étude portant sur douze rues de douze arrondissements a identifié une réserve foncière potentielle en surélévation de près de 600 logements de 80 m2, en élevant de 10 % seulement les immeubles concernés", remarque SeLoger.com. L'engouement est moindre en revanche, dans les communes de moins
de 100 000 habitants, s'il s'agit de densifier l'habitat par la construction de logements sur des espaces "libres". Seuls 39 % des propriétaires de maison s'y déclarent susceptibles de céder une partie de leur terrain pour la construction d'une nouvelle maison contre un avantage financier. La majorité refuse donc le principe du Bimby, ou "Build in My Back Yard" (construire dans mon jardin), même si une écrasante majorité (67 %) estime "la division parcellaire efficace pour réduire le déficit de logements". Moralité : il existe des différences d'appréhension évidente entre les habitants des grandes agglomérations (il est vrai généralement privés de terrain disponible) et ceux des villes moyennes (attachés à leur confort et tranquillité de voisinage). En toute hypothèse, comme le rappelle Myriam Chauvot pour Les Échos, "l'adhésion populaire à ces nouvelles pratiques ne servira pas à grand-chose si les verrous réglementaires ne sont pas levés. Cela dépend de la volonté des maires, ces verrous étant essentiellement dans les plans locaux d'urbanisme". n
Source : "Un propriétaire sur deux favorable à la surélévation pour créer des logements", Les Échos, 18/03/2014.
Qui l’a dit ? RéPONSE : Manuel Valls, dans "Nos quartiers populaires agglomérations. Si des amélioson discours de politique générale rations substantielles ont été apsont gangrenés par ce portées en matière de logement prononcé devant l'Assemblée nationale (08/04/2014). Et l'ancien fléau que sont les trafics et d'infrastructures, notamment ministre de l'Intérieur de préciser, à de transport, la sécurité y reste de drogue" propos de ces trafics : "Ils abîment une préoccupation permanente. une part de notre jeunesse et, pour fructifier, tentent La nouvelle organisation ministérielle, qui regroupe d’imposer un autre ordre que celui de la République. la politique de la ville avec le sport, la jeunesse et les L’augmentation des cambriolages depuis cinq ans est femmes, fait craindre à certains responsables associamajoritairement responsable de la hausse du sentitifs une remise en cause de cette politique. Ainsi pour ment d’insécurité. Se faire voler, et surtout quand on a Mohammed Mechmache, fondateur d'ACLefeu : "J'aupeu, est un traumatisme profond. Il y a enfin toutes ces rais préféré qu'on reste dans la cohérence autour de la incivilités, ces défis, ces bravades, contestant l’autorité question de l'égalité des territoires. Cette égalité était et qui pourrissent la vie des gens. Tout cela joue sur le le sens de la réforme de François Lamy [le précédent moral de nos concitoyens". Un discours clairvoyant qui ministre de la Ville]. Là, on est à nouveau dans le cliché. a le mérite de placer au cœur des enjeux de sécurité la C'est une vieille vision : en associant sport, jeunes et question du logement, et plus généralement de l'habiquartiers, on fait une politique de la ville qui consiste à tat. Mais qui souligne également, en creux, l'échec des acheter la paix sociale" (Libération, 16/04/2014). Avec politiques dites "de la ville" conduites depuis plus de pourtant des résultats mitigés. Ce sujet reste donc un 40 ans dans les quartiers périphériques des grandes défi pour tout gouvernement. n Sources : Déclaration de politique générale du Premier ministre, www.gouvernement.fr, 08/04/2014 ; "Les quartiers populaires ne semblent pas être une priorité", Libération, 16/04/2014. Espace Grand Paris Une publication de la FNAIM du Grand Paris Directeur de publication : Gilles Ricour de Bourgies ISSN en cours
Contacts Chambre FNAIM du Grand Paris 27 bis avenue de Villiers 75017 Paris - Tél. : +33 (0)1 40 53 73 50 contact@fnaimgrandparis.com - www.lamaisondelimmobilier.org gillesricourdebourgies.com