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Espace Grand Paris

L’actualité vue par les professionnels de l’immobilier et du logement Chambre FNAIM du Grand Paris - #23 - 01/07/2014

Le mot du président Immobilier : rattraper le temps perdu En présentant le 25 juin dernier ses mesures de relance de l'immobilier, le gouvernement semble avoir pris enfin conscience de l'urgence à agir. "Il faut dire que l'heure est grave", souligne François Vidal dans Les Échos (26/06/2014) : "Le secteur du logement est comme vitrifié, tandis que celui de la construction est en perdition. Son apathie est même, selon l'Insee, l'un des principaux freins à la croissance de notre économie". Bref, après le désastreux bilan de Cécile Duflot, il est temps de "relancer pour de bon ce secteur vital pour l'économie".

> Lire cet article Coup de projecteur Nouvelle carte de la politique de la ville : l'Ile-de-France perdante ? Présentée à la presse le 17 juin dernier, la nouvelle géographie prioritaire de la politique de la ville a créé la surprise. Pour la ministre en charge du dossier, Najat Vallaud-Belkacem, "c'est la réalité de la pauvreté en France, loin d'être cantonnée aux territoires périphériques des grandes villes, qui apparaît ainsi au grand jour". Résultat de cette meilleure prise en compte de la "France périphérique" (Christophe Guilluy) : sur les 300 communes exclues du bénéfice de cette politique, 39 sont franciliennes. Est-ce pour autant une mauvaise nouvelle ?

> Lire cet article Le chiffre 65 millions d'euros C'est le coût estimé d'un programme d'aménagement des principaux axes routiers franciliens pour rendre possible l'utilisation des bandes d'arrêt d'urgence, voire des terre-pleins centraux, selon une étude du STIF et de la Direction régionale des routes, citée par Les Échos (16/06/2014). Le but ? "Désengorger certaines autoroutes et voies rapides particulièrement chargées aux heures de pointe". Le problème ? L'exclusion de la plupart des automobilistes de ces nouvelles infrastructures, ce qui ne contribuerait pas directement à désembouteiller la région capitale.

> Lire cet article Qui l'a dit ? "L'articulation ville-nature a toujours été pensée en Ile-de-France" "Mais si, hier, il y avait d'un côté les espaces urbanisés et de l'autre les espaces protégés, aujourd'hui, le végétal est intégré à la ville."

> Réponse

Espace Grand Paris Une publication de la FNAIM du Grand Paris Directeur de publication : Gilles Ricour de Bourgies ISSN en cours

Contacts Chambre FNAIM du Grand Paris 27 bis avenue de Villiers 75017 Paris Tél. : +33 (0)1 40 53 73 50 www.lamaisondelimmobilier.org gillesricourdebourgies.com

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L’actualité vue par les professionnels de l’immobilier et du logement

Le mot du président Immobilier : rattraper le temps perdu En présentant le 25 juin dernier ses mesures de relance de l'immobilier, le gouvernement semble avoir pris enfin conscience de l'urgence à agir. Et à prendre si nécessaire le contre-pied de la politique menée précédemment, comme en attestent les déclarations du Premier ministre Manuel Valls, qui estime nécessaire de "corriger" certaines dispositions de la loi Alur à l'occasion de la signature de ses décrets d'application. "Il faut dire que l'heure est grave", souligne François Vidal dans Les Échos (26/06/2014) : "Le secteur du logement est comme vitrifié, tandis que celui de la construction est en perdition. Son apathie est même, selon l'Insee, l'un des principaux freins à la croissance de notre économie", faisant perdre 0,4 point de PIB à la France cette année - soit la moitié de notre écart de croissance avec l'Allemagne ! En Ile-de-France, selon les chiffres de l'État (DRIEA), seuls 62 759 logements ont fait l'objet d'un permis de construire en 2013, et 48 392 d'une mise en chantier. Soit, respectivement,

une baisse de - 17,6 % et - 5 % par rapport à 2012. Les indicateurs pour les premiers mois de 2014 confirment cette spirale de repli. À quoi s'ajoutent les conséquences des dernières élections municipales : selon le Conseil régional d'Ile-de-France, des projets représentant quelque 5 000 logements seraient gelés, ajournés par les nouvelles équipes. Cette situation vient nous rappeler que, si l'État a un rôle essentiel à jouer en matière d'impulsion, d'orientation et d'encadrement réglementaire, c'est le local qui bien souvent impose ses lois. C'est pourquoi également, si la relance de la construction est vitale, il faut aussi pouvoir débloquer très vite le marché locatif. Là où les besoins sont les plus immédiats - et les résultats potentiels les plus rapides à obtenir. C'est le sens du travail engagé par la FNAIM du Grand Paris avec la nouvelle municipalité parisienne, afin de développer rapidement l'offre de logements intermédiaires dans la capitale. Rattraper le temps perdu ? Chiche ! Gilles Ricour de Bourgies Président de la Chambre FNAIM du Grand Paris

Sources : "Actions pour la relance de la construction de logements", www.territoires.gouv.fr ; Les Échos, 26/06/2014.

Coup de projecteur Nouvelle carte de la politique de la ville : l'Ile-de-France perdante ? Présentée à la presse le 17 juin dernier, la nouvelle géographie prioritaire de la politique de la ville a créé la surprise. Pour la ministre en charge du dossier, Najat Vallaud-Belkacem, "c'est la réalité de la pauvreté en France, loin d'être cantonnée aux territoires périphériques des grandes villes, qui apparaît ainsi au grand jour". Résultat de cette meilleure prise en compte de la "France périphérique" décrite par le géographe Christophe Guilluy : sur les 300 communes désormais exclues du bénéfice de cette politique, 39 sont franciliennes. Et sur les 100 communes qui font leur entrée, seules 13 sont situées dans la région : Le Bourget, Villeparisis, Lagny-sur-Marne, La Ferté-sous-Jouarre, Coulommiers, Ozoir-la-Ferrière, Sain-Maur des-Faussés, Avon, Arpajon, Egly, Maurepas, Herblay et Pierrelaye. Au total, l'Ile-de-France représente donc 13 % des entrées comme des sorties du dispositif, marqué

par un resserrement général autour du seul critère de pauvreté objective des populations concernées : 1 300 "quartiers prioritaires" doivent ainsi remplacer les 2 500 quartiers aidés (zones urbaines sensibles, contrats urbains de cohésion sociale, zones franches…). Le total des communes bénéficiaires passe ainsi de 900 à 700 - dont 114 en région francilienne, Paris compris (soit plus de 16 % du total). "Pour éviter toute rébellion des élus, le ministère dépêche les préfets pour discuter des contours des territoires ciblés", précise Le Monde (18/06/2014). L'enjeu est-il d'importance pour la région capitale ? Il est surtout mis fin à certaines aberrations, comme l'inscription de communes comme Sceaux, Rueil-Malmaison, Maisons-Alfort ou encore Suresnes au bénéfice de cette politique. De toute façon, les budgets alloués par l'État sont modestes, sauf lorsqu'ils permettent de mobiliser ceux du programme de rénovation urbaine. Enfin, l'Ilede-France peut considérer comme un atout de ne pas concentrer les quartiers les plus pauvres du pays ! n

Source : "Politique de la ville : une nouvelle carte des quartiers aidés bien peu resserrée", Le Monde, 18/06/2014.


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Le chiffre

65 M€

C'est le coût estimé d'un programme d'aménagement des principaux axes routiers franciliens, afin de rendre possible l'utilisation des bandes d'arrêt d'urgence - voire des terre-pleins centraux. Ce chiffre est livré par le Syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF) et la Direction régionale des routes, dans une récente étude citée par Les Échos (16/06/2014). Le but ? "Désengorger certaines autoroutes et voies rapides particulièrement chargées aux heures de pointe". Il s'agirait plus particulièrement des tronçons de l'A3 et de l'A4 dans l'Est parisien, de l'A12 et de l'A13 à l'Ouest, de l'A1 au Nord pour la desserte de l'aéroport Charlesde-Gaulle, des accès sud de Paris et d'une partie de la Francilienne. Ces aménagements pourraient être financés par l'État, la Région et le STIF d'ici à 2020, en complément des 160 millions d'euros d'ores et déjà programmé par le STIF pour son "plan bus". Le problème ? L'exclusion prévue de la plupart des automobilistes de ces nouvelles infrastructures, qui seraient réservées à des lignes de bus express, aux taxis pour les voies desservant les aéroports, ou à

la limite, à la demande des élus Verts, aux véhicules pratiquant le covoiturage. L'objectif est donc moins de s'attaquer réellement aux embouteillages que de promouvoir l'usage des transports collectifs. L'intention est certes louable, mais le problème principal, et immédiat, reste la congestion de la région capitale. Paris est en effet, avec Marseille, la ville la plus embouteillée de France. Le 4e index du trafic pour l'année 2013 réalisé par le spécialiste du GPS TomTom, cité par Le Parisien (06/06/2014), le confirme : "A Paris et Marseille, l'indice de congestion est de 35 %. Concrètement, sur un trajet domicile-travail de 30 minutes à l'heure où le trafic est le plus fluide, ce même parcours sera effectué avec 38 minutes de plus aux heures de pointe". Et si le temps moyen perdu a diminué de 8 minutes par rapport à 2012 à Marseille, il n'a diminué que de 2 minutes à Paris… Il est à craindre que des aménagements qui feraient perdre un peu plus d'espace utile sur les routes, au profit d'une voie réservée à quelques véhicules seulement, ne contribuent pas résoudre le problème des embouteillages parisiens ! n

Sources : www.driea.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr ; Les Échos, 16/06/2014 ; Le Parisien, 06/06/2014.

Qui l’a dit ? RéPONSE : Valérie Mancret-Taylor, "L'articulation ville- densification : "Le recyclage urbain est directrice générale de l'Institut d'amédésormais majoritaire dans la producnature a toujours tion de nouveaux espaces" habités. nagement et d'urbanisme (IAU) Ile-deFrance, dans un entretien au Monde Même si le Schéma directeur d'améété pensée (18/06/2014). À l'occasion d'un colde la région Ile-de-France en Ile-de-France" nagement loque organisé par le quotidien et l'Ins(SDRIF) encourage ce mouvement, titut sur l'évolution des modes d'occupation des sols c'est moins le résultat d'une réelle planification que en région parisienne, elle estime que "l'urbanisation se "d'une myriade de petites opérations de densification fait pour l'essentiel par le renouvellement de la ville et de réaffectation de l'usage des sols" (friches indussur son propre territoire", plutôt que par son extension. trielles reconverties en logements, transformation de Pour preuve : alors que la population de l'Ile-de-France zones pavillonnaires en habitats collectifs, rénovation a doublé en un peu moins d'un siècle, passant de 6 et reconversion de bâtiments pour un nouvel usage…). à 12 millions d'habitants entre 1932 et 2012, "les esIl existe donc encore beaucoup d'espaces fonciers à paces agricoles, boisés et naturels continuent d'occurecycler, voire à urbaniser pour y créer des logements, per plus des trois quarts de l'espace francilien (77 %)", sans devoir sacrifier les espaces naturels protégés. ce qui fait de notre région un espace bien plus vert "Ce n'est pas le manque d'espace qui pose problème. qu'on ne l'imagine bien souvent. Si la ville s'est surtout C'est une question avant tout de volonté et de coût, "étalée" pendant des décennies, les espaces urbanicompte tenu du prix du foncier. En Ile-de-France, sés passant de 18,4 à 22,6 % de la surface de la réconstruire sur un terrain vierge coûte moins cher que gion de 1982 à 2012, la tendance est aujourd'hui à la de faire du recyclage". Une piste de progrès ? n Source : "Comment l'Ile-de-France se recompose", dossier du Monde, 18/06/2014. Espace Grand Paris Une publication de la FNAIM du Grand Paris Directeur de publication : Gilles Ricour de Bourgies ISSN en cours

Contacts Chambre FNAIM du Grand Paris 27 bis avenue de Villiers 75017 Paris - Tél. : +33 (0)1 40 53 73 50 contact@fnaimgrandparis.com - www.lamaisondelimmobilier.org gillesricourdebourgies.com


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