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Espace Grand Paris

L’actualité vue par les professionnels de l’immobilier et du logement Chambre FNAIM du Grand Paris - #25 - 22/07/2014

Le mot du président Faire du Grand Paris une place financière compétitive : une obligation ! L'organisation récente du forum Paris Europlace a été l'occasion pour le président de ce pôle de compétitivité francilien dédié à "l'industrie financière", Gérard Mestrallet, de rappeler l'importance du secteur dans la compétition que se livrent les grandes métropoles mondiales. Un rappel bienvenu dans un pays où "l'argent" est parfois trop facilement montré du doigt, alors qu'une place financière de rang international est indispensable à l'attractivité du Grand Paris - comme au financement de son économie réelle.

> Lire cet article Coup de projecteur Menace sur le crédit bancaire ? Est-ce un nouvel effet de l'activisme des États-Unis, dont la récente affaire BNP Paribas démontre qu'ils entendent faire prévaloir leurs propres règles bancaires à l'échelle du monde ? Le Comité de Bâle, en charge de la supervision bancaire internationale, vient de proposer une réforme du crédit qui soumettrait le crédit immobilier à taux fixe à de nouvelles contraintes, et privilégierait de facto le crédit à taux variable, privilégié outre-Atlantique…

> Lire cet article Le chiffre 19 342 C'est le nombre de logements étudiants que le gouvernement entend faire construire d'ici à 2017 en Ile-de-France (42 915 pour la France entière, avec une priorité donnée aux métropoles). "Un étudiant consacre en moyenne la moitié de son budget au logement. En construisant massivement, les prix devraient être tirés vers le bas, même dans le parc privé", espère la secrétaire d'État en charge de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fiorasco dans Les Échos (08/07/2014).

> Lire cet article Qui l'a dit ? "L'énergie est devenue une préoccupation majeure pour les communes" "Avec la hausse importante des tarifs depuis trois ans, et la nécessité de maîtriser leur budget, l'énergie est devenue une préoccupation majeure des communes."

> Réponse

Espace Grand Paris Une publication de la FNAIM du Grand Paris Directeur de publication : Gilles Ricour de Bourgies ISSN en cours

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L’actualité vue par les professionnels de l’immobilier et du logement

Le mot du président Faire du Grand Paris une place financière compétitive : une obligation ! Le rapport Gallois l'avait rappelé : la compétitivité de la place financière de Paris est une composante stratégique de la compétitivité de l’économie française dans son ensemble, au même titre que la compétitivité industrielle et des coûts salariaux, ou encore celle de l’approvisionnement énergétique. L'existence d'une place financière de rang international est également indispensable à l'attractivité du Grand Paris - y compris pour assurer le financement de son économie réelle. Un rappel nécessaire dans un pays où "l'argent" est parfois trop facilement montré du doigt, alors qu'il est bien sûr vital pour toute activité économique. Mais, outre la concurrence acharnée des autres places financières, l'instabilité réglementaire et fiscale, l'excès de fiscalité affectant - aussi - le secteur financier, la baisse de l’épargne financière enfin, font peser des menaces importantes sur l'attractivité de la place de Paris et sur ses capacités à financer les entreprises

françaises. Alors même qu'elles vont avoir besoin de 100 milliards d'euros de plus par an d'ici à 2020 - les besoins cumulés en fonds propres pour les seules PME et ETI étant estimés à 20 milliards ! Le Grand Paris constitue, là encore, une opportunité de rebond. Il faut ainsi saluer la mise en place du comité "place financière de Paris 2020", autour de trois actions prioritaires : le financement de l'économie, des entreprises et des collectivités locales ; l'orientation de l'épargne vers le financement de l'économie productive ; la compétitivité de la place enfin, pour maintenir l'attractivité et les centres de décision. Gérard Mestrallet, président du pôle de compétitivité Paris Europlace, a ainsi raison de rappeler qu'"il est essentiel que les états-majors des entreprises puissent rester à Paris". Préserver notre souveraineté économique et financière, consolider nos capacités dans ce domaine, est encore le meilleur moyen de contrôler nos centres de décision et d'en attirer de nouveaux. Gilles Ricour de Bourgies Président de la Chambre FNAIM du Grand Paris

Aller plus loin : interview de Gérard Mestrallet, Les Échos, 09/07/2014.

Coup de projecteur Menace sur le crédit bancaire ? Est-ce un nouvel effet de l'activisme des États-Unis, dont la récente affaire BNP Paribas démontre qu'ils entendent faire prévaloir leurs propres règles bancaires à l'échelle du monde ? Le Comité de Bâle, forum international où sont traités les sujets relatifs à la supervision bancaire, vient de proposer une réforme qui soumettrait le crédit immobilier à taux fixe à de nouvelles contraintes. Et privilégierait de facto les prêts à taux variables, majoritairement accordés aux États-Unis et dans bon nombre de pays anglo-saxons, où c'est l'emprunteur qui supporte seul le risque de variation sur le niveau des taux. Avec des conséquences parfois dramatiques, comme l'a révélée la crise des subprimes, et son effet de chaîne sur les particuliers britanniques, dont les emprunts étaient également souscrits à taux variables… "Pour les banques le taux variable est donc plus sûr mais dans certains pays comme la France les clients préfèrent les taux fixes. Du coup, les banques

françaises se retrouvent en porte-à-faux. Elles ont beau clamer que ce sont elles qui ont le mieux résisté à la crise financière de 2008, le Comité de Bâle n'a de cesse de les forcer à changer leurs habitudes. Et en même temps celles des ménages français", analyse Le Monde du 15/07/2014. Seuls 3,5 % des crédits hypothécaires sont en effet souscrits à taux variables dans notre pays, quand 31 % de nos compatriotes disposent d'un crédit immobilier à taux fixe. Une tendance qui s'est encore accentuée ces dernières années, en raison de la crise des subprimes, justement, et des taux historiquement bas accessibles aux particuliers. La fédération des banques françaises s'est donc jointe à ses homologues allemandes, belges et japonaises pour contester officiellement les nouvelles contraintes envisagées par le Comité de Bâle, pointant le risque de "mettre en danger la capacité des banques à octroyer des crédits immobiliers à taux fixe". Compte tenu des implications macroéconomiques du marché des crédits immobiliers, l'affaire est à suivre de près. n Sources : Les Échos, 08/07/2014 ; Le Monde, 15/07/2014.


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Le chiffre

19 342

C'est le nombre de logements étudiants que le gouvernement entend faire construire d'ici à 2017 en Ile-de-France, soit 45 % des 42 916 logements supplémentaires prévus pour la France entière (Lyon arrivant loin derrière avec 5 320 logements, suivi de Marseille - 2 310 - et Lille - 2 200). L'effort en faveur de l'agglomération parisienne (académies de Paris, Créteil et Versailles) est donc significatif. Il faut dire que c'est dans notre région que le poids du logement dans le budget mensuel d'un étudiant est le plus significatif : 55 %, contre 48 % en moyenne nationale. "Un étudiant consacre en moyenne la moitié de son budget au logement. En construisant massivement, les prix devraient être tirés vers le bas, même dans le parc privé", espère ainsi la secrétaire d'État en charge de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fiorasco, citée par Les Échos (08/07/2014). L'objectif est de proposer un loyer moyen de 136 € par mois, net d'aides (APL en particulier) et de charges. Sur les 42 916 nouveaux logements programmés, 30 000 (70 %) seront gérés par le CROUS, qui détient

déjà 165 000 logements, mais qui ne peut répondre aujourd'hui qu’à 9 % des demandes. Le reste rejoindra le parc des bailleurs sociaux, publics ou privés. Mais le nombre d'étudiants en France est en progression constante ces dernières années, pour atteindre aujourd'hui le chiffre record de 2,39 millions de jeunes. Plus du quart (26,6 %) d'entre eux est inscrit dans un établissement francilien, dont 13,8 % à Paris. Le défi est donc immense, d'autant plus qu'aux étudiants proprement dits s'ajoutent les apprentis et tous ceux qui sont déjà sur le marché du travail : notre région compte ainsi près de 2 millions de jeunes âgés de 18 à 29 ans, dont plus de 50 % n'habitent plus chez leurs parents. Pour peu que le gouvernement réussisse à tenir son pari, l'offre proposée restera donc insuffisante sans une mobilisation des bailleurs privés. Ce qui rend d'autant plus nécessaire le "Bail solidaire" porté par la FNAIM, afin de permettre aux locataires modestes - dont les jeunes - d’accéder à des logements proposés par des bailleurs s’engageant à pratiquer des loyers modérés. n

Sources : Les Échos, 08/07/2014 ; Conseil régional d'Ile-de-France, rapport n. CR 88-11, 09/2011.

Qui l’a dit ? RéPONSE : Catherine Dumas, diplosion du coût de l'énergie sur cette "L'énergie est rectrice générale adjointe du Sipperec période : + 60 % à 85 % pour le gaz nadevenue une (Syndicat intercommunal de la périturel, + 65 % pour le fioul, + 35 % pour phérie de Paris pour l'électricité et les les carburants et + 18 % pour l'électripréoccupation réseaux de communication), dans Les cité (dont + 40 % pour celle dédiée à majeure pour les l'éclairage public, qui absorbe 42 % de Échos du 07/07/2014. Les collectivités communes" locales sont en effet confrontées à "la la consommation d'électricité) ! hausse importante des tarifs depuis Par postes budgétaires, ce sont les bâtrois ans et la nécessité de maîtriser leur budget". Setiments qui consomment le plus d'énergie (71 % du tolon une étude de l’Ademe publiée le 3 juillet dernier tal des dépenses), loin devant l'éclairage public (19 %) sur la consommation et les dépenses d’énergie des et le carburant (10 %). "Pour l'essentiel, les économies communes françaises, la facture de celles-ci aurait les moins coûteuses en investissement, ou les plus augmenté de plus de 35 % entre 2005 et 2012, alors faciles à réaliser techniquement, ont désormais été même qu'elles réduisaient leur consommation de engagées, note Ariane Rozo. En revanche, les plus 9,4 % sur la même période. Une réduction permise grosses rénovations, lourdes et onéreuses, traînent un notamment par la mise en place des "plans énergiepeu". Un phénomène que l'on constate aussi dans le climat territoriaux", obligatoires dans les communes de logement. D'autres gisements d'économies sont donc plus de 50 000 habitants depuis le 31/12/2012. à explorer, centrés sur les usages, en sensibilisant les Mais cet effort a simplement permis de "limiter la usagers, ou sur les équipements, comme la bureaucasse", observe Ariane Rozo, de l'Ademe, face à l'extique. n Sources : Les Échos, 07/07/2014 ; "Energie et patrimoine communal - Enquête 2012", www2.ademe.fr Espace Grand Paris Une publication de la FNAIM du Grand Paris Directeur de publication : Gilles Ricour de Bourgies ISSN en cours

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