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L’actualité vue par les professionnels de l’immobilier et du logement Chambre FNAIM du Grand Paris - #7 - 28/01/2014

Le mot du président Attractivité : attention à la concurrence du Grand Londres ! Avec quelque 16 millions de visiteurs estimés en 2013, soit davantage encore que lors des Jeux Olympiques de 2012 (15,4 millions de visiteurs), Londres devancerait désormais Paris (15,9 millions d'étrangers accueillis en 2012). C'est en tout cas ce qu'annonce l'agence de promotion anglaise Visit Britain. Derrière le possible bluff, une dynamique qu'on aurait tort de sous-estimer…

> Lire cet article Coup de projecteur Les métropoles, moteurs de la croissance démographique Le dernier bilan démographique dressé par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) au 1er janvier 2013 est formel : la croissance de la population française ralentit. Mais le pays reste le plus dynamique de l'Union européenne. Et sur la longue durée (1982-2011), il apparaît que ce sont les grandes aires urbaines, à commencer par l'Ile-de-France, qui ont porté ce dynamisme.

> Lire cet article Le chiffre 19 C'est le nombre de taxes qui frappe chaque immeuble de bureaux en Ile-de-France, selon l'Observatoire régional de l'immobilier d'entreprise. "L'immobilier d'entreprise est le secteur rêvé de la fiscalité", constate ainsi Catherine Sabbah dans Les Échos (12/12/2013). L'Ile-de-France, où la redevance pour création de bureaux a connu les plus fortes hausses depuis 2011, est ainsi l'une des régions françaises les plus touchées. Explications.

> Lire cet article Qui l'a dit ? "Le statut de valeur refuge de l'immobilier n'est pas près d'être remis en cause" "Une nouvelle fois, l'immobilier ancien a déjoué tous les pronostics. Alors que tout le monde ou presque lui avait promis une annus horribilis, une année de purge après les excès des années 2000, il a traversé 2013 sans encombre. La preuve ? Les prix n'ont que très légèrement fléchi, et encore pas partout [...] Quant aux transactions, elles sont reparties à la hausse, preuve que la demande de logement reste toujours aussi vigoureuse."

> Réponse

Espace Grand Paris Une publication de la FNAIM Paris Ile-de-France Directeur de publication : Gilles Ricour de Bourgies ISSN en cours Votre avis nous intéresse : contact@fnaim-idf.com

Contacts FNAIM Paris Ile-de-France 27 bis avenue de Villiers 75017 Paris Tél. : +33 (0)1 40 53 73 50 www.lamaisondelimmobilier.org gillesricourdebourgies.com


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Le mot du président Attractivité : attention à la concurrence du Grand Londres ! Coup de semonce sur le marché hautement concurrentiel du tourisme international. Avec quelque 16 millions de visiteurs estimés en 2013, soit davantage encore que lors des Jeux Olympiques de 2012 (15,4 millions), Londres devancerait désormais Paris (15,9 millions d'étrangers accueillis en 2012). Pour son maire adjoint, Kit Malthouse, "l'image de Londres a changé grâce aux JO. Les gens ont vu une ville belle, ouverte, vibrante, audelà des clichés habituels sur la reine et le gin Beefeater". Anne Hidalgo, adjointe au maire de Paris et candidate à la succession de Bertrand Delanoë, a certes répondu que l'émulation et la concurrence étaient profitables aux deux capitales, arguant que "ce qui est bon pour le tourisme à Paris est bon pour le tourisme à Londres et vice versa". Les chiffres qui circulent ne sont d'ailleurs que provisoires et peuvent être sujets à caution, puisqu'ils émanent de l'agence de promotion Visit Britain.

Il n'en demeure pas moins que l'avertissement est sérieux. D'abord, parce qu'une large part de la croissance de fréquentation constatée à Londres provient de visiteurs chinois, indiens et proche-orientaux, dont la consommation et les investissements sont recherchés par toutes les économies du Vieux Continent. Ensuite, parce que cette attractivité s'appuie sur un réel dynamisme économique. La baisse du chômage et la révision à la hausse des prévisions de croissance du Royaume-Uni pour 2014 témoignent d'une embellie que la France peine à retrouver. Dans ces conditions, chaque jour qui passe permet aux Britanniques de prendre de nouvelles positions dans la compétition entre métropoles mondiales. Paris a pourtant de nombreux atouts à faire valoir. Notamment en matière d'immobilier, si l'on songe aux extrêmes difficultés qu'il y a pour se loger à Londres. Mais encore faut-il aimer la Ville Lumière, croire en elle et surtout agir pour elle ! Il n'est plus l'heure de s'endormir sur ses lauriers. Gilles Ricour de Bourgies

Président de la Chambre FNAIM Paris Ile-de-France

Pour aller plus loin : "Londres première ville touristique mondiale", Le Figaro, 16/01/2014.

Coup de projecteur Les métropoles, moteur de la croissance démographique La démographie a un impact direct, quoique différé, sur les besoins et donc le marché du logement. Le Bilan démographique 2013 de l'Insee, publié le 14/01/2014 sur la base des chiffres du recensement de 2011, mérite donc d'être étudié de près. À l'échelle nationale, les statistiques révèlent une décélération de la progression de la population, aujourd'hui estimée à 66 millions d'habitants, dont près de 64 millions en métropole (+ 0,4 % entre 2008 et 2013, soit malgré tout le double de l'Union européenne). Cette tendance au ralentissement, déjà observable l'année dernière, résulte à la fois d'une légère baisse du nombre d'enfants par femme en 2013 (1,99 contre 2,01 en 2012) et d'une augmentation du nombre de décès, malgré les progrès de l'espérance de vie. Des évolutions qui correspondent à une société vieillissante, mais qui ne sauraient masquer la dynamique observée ces trente dernières années, concentrée autour des grandes villes.

L'Insee note ainsi que la France a gagné 9,4 millions d'habitants en 30 ans (1982-2011), mais que cette progression globale concerne surtout les zones urbaines et leurs agglomérations - à commencer par l'Ile-de-France. Sachant, comme le note l'Insee, que "dans toutes ces grandes aires, les communes de la couronne périurbaine sont toujours plus dynamiques que l'agglomération ellemême", et que ces couronnes sont dès lors de plus en plus étendues : de 30 km autour de Nantes, Rennes ou Montpellier à 50 km autour de Bordeaux, Toulouse ou Lyon, tandis que Paris voit son bassin démographique réel se dilater au-delà de 100 km : "L'influence du bassin parisien s'étend au-delà de la région Ile-deFrance, touchant au total 1 798 communes et 12,4 millions d'habitants, soit 19 % de la population totale du pays". Une évolution qui rend d'autant plus nécessaire l'avènement du Grand Paris et la nécessité d'y mettre en œuvre une réelle politique du logement ! n

Pour aller plus loin : "Bilan démographique 2013" et "La démographie des territoires depuis 30 ans", Insee, www.insee.fr ; "Les grandes villes, moteur de la croissance démographique", Le Figaro, 15/01/2014.


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Le chiffre

19

C'est le nombre de taxes frappant chaque immeuble de bureaux en Ile-de-France, selon l'Observatoire régional de l'immobilier d'entreprise : 8 pour la construction, 2 pour l'acquisition, 8 encore pour la détention et 1 pour la cession. "L'immobilier d'entreprise est le secteur rêvé de la fiscalité", constate ainsi Catherine Sabbah dans Les Échos (12/12/2013). Chaque nouvel impôt touche en effet "tout le monde et personne" : "du vendeur de terrain à l'entreprise locataire, chacun répercute la hausse induite, qui dans son prix, qui dans son loyer". Et la journaliste d'annoncer : "En 2014, la fiscalité sur les bureaux menace un marché déjà plombé". En cause : la suppression de l'exonération sur les opérations de restructuration. "En première couronne, là où ces opérations de démolition-restructuration sont les plus nombreuses, la taxe est de 235 € par m2, ce qui signifie que le coût des charges foncières que nous achetons autour de 1 000 € du m2 pour les rénover augmente d'un coup de 25 %", explique un promoteur. Une décision qui ne va sans doute pas faciliter la transformation du parc ancien et le "renouvellement de la

ville sur la ville" pourtant souhaité par les pouvoirs publics… D'ores et déjà, la pression fiscale a sans doute atteint ses limites en Ile-de-France. La redevance pour création de bureaux est désormais de 377 €/m2 à Paris et dans les Hauts-de-Seine, et de 235 à 97 €/m2 en première et seconde couronne. Surtout, elle a connu une hausse de + 41 % à + 464 %, selon les secteurs, depuis la loi de Finances de 2011 ! Instauré en 1960, cet impôt n'a pas obtenu les résultats poursuivis : dissuader les promoteurs de construire des bureaux en Ile-de-France et orienter les capitaux vers le logement. D'où la réforme de 2011, mais dont l'objectif est moins la création de logements que le financement des travaux d'infrastructures du Grand Paris. Au passage, les commerces et entrepôts  ont été ajoutés aux bureaux. Pour le promoteur Matthias Navarro (cabinet Redman) : "Ce qui est décourageant, c'est encore et toujours l'instabilité en matière de fiscalité. Les investisseurs consultent désormais l'agenda fiscal avant de lancer leurs développements. De ce point de vue, l'année 2014 sera clairement une année noire…" n

Source : "En 2014, la fiscalité sur les bureaux menace un marché déjà chargé", Les Échos, 12/12/2013.

Qui l’a dit ? RéPONSE : François Vidal, édiPartout où la demande immobilière "Le statut de valeur torialiste aux Échos (07/01/2014), est forte, le manque se fait sentir. refuge de l'immobilier Parce que le parc se renouvelle au qui observe que "le marché est comme en apesanteur", mais précompte-gouttes." En cause, pour n'est pas près d'être dit que "cette situation va durer". Le François Vidal : les promoteurs, "qui remis en cause" constat tout d'abord : "Une nouvelle pilotent au plus juste les mises en fois, l'immobilier ancien a déjoué tous les pronostics. chantier de logements neufs pour ne pas se retrouver Alors que tout le monde ou presque lui avait promis avec des stocks d'invendus sur les bras", mais surtout une annus horribilis, une année de purge après les des règles d'urbanisme "aberrantes" et une politique excès des années 2000, il a traversé 2013 sans engouvernementale ouvertement hostile aux propriécombre. La preuve ? Les prix n'ont que très légèrement taires-bailleurs. Compte tenu de ce déséquilibre entre fléchi, et encore pas partout [...] Quant aux transacoffre et demande, même une remontée prévisible tions, elles sont reparties à la hausse, preuve que - mais limitée - des taux d'intérêt en 2014 ne suffira la demande de logement reste toujours aussi vigoupas à bouleverser le marché. S'il le regrette, l'éditoreuse". Car la résistance du marché, qui ne cesse de rialiste des Échos est donc formel : la résistance des surprendre les économistes mais que les professionprix de l'immobilier "n'est pas près de faiblir. Le marché nels de l'immobilier, sur le terrain, constatent aisément, va continuer à résister à tous les stress. Et les prix ne tient en une explication : "la pénurie chronique de losont pas près de chuter". Ce qui ne signifie pas qu'une gements". Tout particulièrement en Ile-de-France. "À correction ne soit pas nécessaire ! n Paris, cette situation est évidente. Mais ailleurs aussi. Source : "L'immobilier échappe aux lois de la gravité", éditorial de François Vidal, Les Échos, 07/01/2014. Espace Grand Paris Une publication de la FNAIM Paris Ile-de-France Directeur de publication : Gilles Ricour de Bourgies ISSN en cours

Contacts FNAIM Paris Ile-de-France 27 bis avenue de Villiers 75017 Paris - Tél. : +33 (0)1 40 53 73 50 contact@fnaim-idf.com - www.lamaisondelimmobilier.org gillesricourdebourgies.com


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