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L’actualité vue par les professionnels de l’immobilier et du logement Chambre FNAIM du Grand Paris - #8 - 04/02/2014

Le mot du président Attractivité : nouveaux signaux d'alarme La semaine dernière (Espace Grand Paris n°7), nous signalions le risque de voir Londres détrôner Paris comme première capitale touristique mondiale. Deux autres chiffres viennent confirmer la nécessité urgente de rétablir l'attractivité française, et donc celle du Grand Paris : l'effondrement des investissements étrangers et le souhait croissant, exprimé par les étudiants français, de s'expatrier pour débuter leur carrière professionnelle…

> Lire cet article Coup de projecteur Quelle est la répartition géographique des emplois en Ile-de-France ? Une nouvelle étude de l'Insee et de l'Atelier parisien d'urbanisme (APUR) jette un regard nouveau sur la répartition spatiale des emplois en Ile-de-France. Le cœur d'agglomération - le Grand Paris au sens strict - concentre près de 2 millions d'emplois salariés, dont 1,8 million à Paris et sur six communes limitrophes des Hauts-de-Seine, constituant de loin le pôle d’emploi le plus important de France.

> Lire cet article Le chiffre 1 milliard d'euros C'est le montant des investissements annoncés par Yves Ramette, directeur général de Réseau ferré de France (RFF) et de SNCF Infra pour l'Ile-de-France, afin d'améliorer la qualité de service et les infrastructures dans la région capitale. Un effort aussi considérable qu'indispensable, qui s'accompagne d'une bonne nouvelle pour l'emploi, puisque 900 techniciens, ingénieurs et ouvriers, seront recrutés pour renforcer les équipes de l'opérateur de transport.

> Lire cet article Qui l'a dit ? "Il faut construire chaque année 452 000 logements nouveaux pour seulement satisfaire l'accroissement naturel de la demande" "Certes, la France manque de logements, mais il ne s'agit pas d'un stock insuffisant. Il s'agit en réalité d'un flux trop faible de nouveaux logements pour satisfaire les besoins d'une démographie changeante et pallier les faiblesses du parc existant. C'est, surtout, le résultat des échecs répétés des politiques du logement tant locales que nationales."

> Réponse

Espace Grand Paris Une publication de la FNAIM du Grand Paris Directeur de publication : Gilles Ricour de Bourgies ISSN en cours Votre avis nous intéresse : contact@fnaim-idf.com

Contacts Chambre FNAIM du Grand Paris 27 bis avenue de Villiers 75017 Paris Tél. : +33 (0)1 40 53 73 50 www.lamaisondelimmobilier.org gillesricourdebourgies.com


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L’actualité vue par les professionnels de l’immobilier et du logement

Le mot du président Attractivité : nouveaux signaux d'alarme Cette fois, l'alerte est de taille. Selon un rapport préliminaire de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced), les investissements directs étrangers en France auraient reculé de 77 % en 2013, pour tomber sous les 6 milliards de dollars. Notre pays serait ainsi expulsé du Top 20 des nations les plus attractives au monde et enregistrerait la plus mauvaise performance de la zone euro. Comme tous les classements, ce rapport peut bien sûr être sujet à caution. Le problème est qu'il n'est pas le seul à souligner le décrochage de la France en matière d'attractivité. Les chiffres sont également mauvais dans le baromètre des projets d'investissements internationaux d'Ernst & Young, ou dans celui des fermetures d'usines de Trendeo. Résultat, les jeunes diplômés français sont de plus en plus nombreux à vouloir - ou estimer devoir - travailler à l'étranger : 27 % contre 13 % il y a seulement deux ans, selon un sondage publié par Deloitte et l'Ifop le 30 janvier.

Si elle devait se confirmer, cette fuite des talents et des capitaux serait une catastrophe, en premier lieu pour l'Ile-de-France, de loin la première région pour le nombre d'étudiants et d'entreprises étrangères implantées en France. De ce point de vue, le recul des investissements étrangers dans l'immobilier de luxe, révélé par une étude Barnes du 9 janvier, constitue un motif supplémentaire d'inquiétude : "Paris ne séduit plus", annonce ainsi la chaîne BFM Business. C'est pourquoi il faut saluer l'initiative de l'agence Paris - Ile-de-France Capitale Economique, qui organise le 13 février prochain son premier "Forum Grand Paris" pour travailler sur les atouts et les conditions de réussite de notre région dans la compétition internationale. Le logement fait bien évidemment partie des enjeux essentiels à prendre en compte, et j'y interviendrai au nom des 2 200 professionnels de la Chambre FNAIM du Grand Paris. L'heure est plus que jamais à la mobilisation de tous. Il n'y a pas de fatalité au déclin ! Gilles Ricour de Bourgies

Président de la Chambre FNAIM Paris Ile-de-France

Pour aller plus loin : "Paris brille-t-il ? L’urgence d’une véritable stratégie d’attractivité pour le Grand Paris", Les Cahiers de la FNAIM Paris Ile-de-France, n°2, 12/2012, 118 p., 18 €, www.lamaisondelimmobilier.org

Coup de projecteur Quelle est la répartition géographique des emplois en Ile-de-France ? La dernière étude de l'Insee et de l'Atelier parisien d'urbanisme (APUR) analyse la répartition spatiale des emplois salariés en Ile-de-France. Sans surprise, le cœur d'agglomération - le Grand Paris au sens strict avec la capitale et sa petite couronne - est de loin le pôle d’emploi le plus important de France. Par "pôle d'emploi", l'Insee et l'APUR entendent des concentrations, plus ou moins spécialisées, de 10 000 emplois et plus. À l'échelle de l'Ile-de-France, 39 pôles sont ainsi identifiés, rassemblant 43 % de l’emploi sur seulement 1 % du territoire. Six pôles d’emploi sont situés à Paris (950 500 emplois), dix-neuf en petite couronne (965 100) et quatorze en grande couronne (437 800). Sur l'ensemble de la région, les plus fortes densités d'emplois s'observent dans les pôles de La Défense (le plus important hors de Paris avec 144 600 emplois) et Nanterre, mais aussi à Saint-Denis et Roissy. "Le quartier central des affaires (QCA), situé dans l’ouest

parisien (2e, 8e, 9e, 16e et 17e arrondissements) et La Défense sont les deux centres d’affaires majeurs de l’agglomération." Trois pôles d'emploi en dehors de Paris s'inscrivent d'ailleurs dans le prolongement direct du QCA : Neuilly-sur-Seine et Levallois-Perret d’une part, le pôle regroupant Boulogne, Issy-les-Moulineaux et le sud du 15e arrondissement d’autre part. En grande banlieue, c'est encore à l'ouest et au sud-ouest de la capitale que s'observent les principaux pôles d'emploi, souvent industriels, de Saint-Ouen-l'Aumône et Argenteuil-Bezons-Colombes à Massy-Palaiseau, en passant par Poissy, l'ex-ville nouvelle de  Saint-Quentin-en-Yvelines et les Ulis. Les fonctions administratives sont également importantes, la part de l’emploi public étant parfois très élevée, comme à Cergy (39 % des emplois salariés) ou Melun (69 %). Une géographie intéressante, qu'il convient d'étudier de près : elle explique pour une grande part les besoins de transport et de logement des Franciliens. Aujourd'hui et demain. n

Source : "En Ile-de-France, 39 pôles d'emploi structurent l'économie régionale", Insee Ile-de-France, A la page n°417, 01/2014.


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Le chiffre

1 milliard

C'est, en euros, le montant des investissements programmés en 2014 par Réseau ferré de France (RFF) et la SNCF pour améliorer la qualité de service et les infrastructures de transport en Ile-de-France. L'annonce en a été faite par Yves Ramette, directeur général de RFF et de la SNCF pour l'Ile-de-France, dans un entretien au quotidien 20 Minutes (31/01/2014). Conscient de la dégradation du service et de l'exaspération croissante des usagers, il explique que la région "a perdu le sens des prévisions et a souffert d'un manque d'investissement. Il nous faut donc une vision à dix ou vingt ans, ainsi qu'une politique industrielle et de maintenance propre à l'Ile-de-France". L'effort décidé est considérable, si l'on songe que seuls 549 millions d'euros avaient été alloués en 2012, et qu'en 2015, le montant des investissements augmentera encore pour atteindre 1,3 milliard, tandis que 900 personnes seront recrutées pour renforcer les équipes opérationnelles. Comme le souligne Jacques Rapoport, président de RFF : "Le réseau ferroviaire en Ilede-France va devenir une priorité nationale", avec un

cofinancement assuré par l'État et le Conseil régional avec son bras armé, le Stif. "Jamais nous avons investi autant pour l'Ile-de-France", confirme pour sa part Yves Ramette. Il était temps ! Les voies, caténaires, systèmes de commandes et de signalisation ont besoin d'interventions urgentes, non seulement pour des raisons de sécurité, mais tout simplement de qualité de service. "Ces derniers mois des incidents se sont multipliés causant des retards records à Paris et en banlieue : problème de puissance électrique sur le RER B Nord, perturbations récurrentes sur les lignes L et J qui ont même donné lieu à des dédommagements aux abonnés", rapporte Le Figaro. Depuis 2000, alors que le nombre de trains a très peu progressé, le trafic sur le réseau francilien est passé de 100 à 140 millions de voyageurs par an ("3,5 millions de voyageurs par jour sur le Transilien"). Notamment en raison des déplacements pendulaires imposés par l'augmentation du prix de l'immobilier en cœur d'agglomération, obligeant les familles à s'en éloigner toujours davantage. n Sources : 20 Minutes, 31/01/2014 ; Le Figaro, 31/01/2014.

Qui l’a dit ? RéPONSE : Emmanuel Clausel, "Il faut construire chaque le problème est moins celui du président d'Immobilier Stock Exstock que du flux de logements. change dans une récente tribune année 452 000 logements "Le défi est considérable et les aux Échos (08/01/2014). Com- nouveaux pour seulement chiffres sans appel : la France ne ment arrive-t-il à ce chiffre ? "La pas de 1 million de logesatisfaire l'accroissement manque France compte 33,3 millions de ments, elle doit construire chaque naturel de la demande" année au minimum 500 000 logements dont 2,4 sont vacants. La population est de 64,6 milnouveaux logements et conserlions, soit 2,08 habitants par logement en moyenne. La ver ce rythme tant que les facteurs démographiques population augmente chaque année de 464 000 perresteront constants." Or, selon les statistiques du misonnes. Ce qui génère un besoin naturel de 223 000 nistère du Logement, sur douze mois cumulés à fin logements. Le taux de décohabitation dû aux divorces novembre 2013, le nombre de permis de construire et séparations est, selon l'Insee, de 0,74 %, créant un a diminué de 15 % par rapport à la même période de besoin de 229 000 logements supplémentaires. Au to2011-2012, avec seulement 377 000 logements autorital, il faut donc construire chaque année 452 000 logesés, "un nombre qui vient amplifier le retard accumulé ments nouveaux pour seulement satisfaire l'accroissedepuis des années". En cause : des dispositifs qui se ment naturel de la demande tel que constaté depuis dix succèdent mais ne parviennent pas à être réellement ans". Près d'un quart de l'accroissement naturel de la incitatifs, et surtout une absence totale de politique lodemande de logement n'est tout simplement pas satiscale du logement. Un problème que la future Métropole fait, ce qui conduit Emmanuel Clausel à considérer que du Grand Paris devra prendre à bras-le-corps ! n Source : "Le mythe du million de logements manquants", Les Échos, 08/01/2014. Espace Grand Paris Une publication de la FNAIM du Grand Paris Directeur de publication : Gilles Ricour de Bourgies ISSN en cours

Contacts Chambre FNAIM du Grand Paris 27 bis avenue de Villiers 75017 Paris - Tél. : +33 (0)1 40 53 73 50 contact@fnaim-idf.com - www.lamaisondelimmobilier.org gillesricourdebourgies.com


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